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mardi, 19 juillet 2016

C’est difficile à dire, mais d’autres vies seront fauchées…

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Sauf erreur, le 13 novembre 2012, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, faisant fi de « l’unité nationale », lance aux élus de droite de l’Assemblée nationale : « Le retour du terrorisme en France, c’est vous ! » Près de quatre ans plus tard, le Premier ministre Manuel Valls déclare, au lendemain du dernier massacre de masse islamiste : « Je ne veux pas de polémiques inutiles. […] Le risque zéro n’existe pas. Dire le contraire, c’est mentir aux Français […] C’est difficile à dire, mais d’autres vies seront fauchées. » Le propre du politique semble être, sauf exception, de ne jamais reconnaître son erreur.

Et les erreurs qu’il commet se font toujours aux dépens de ceux qu’il gouverne ou, au pire pour lui, aux dépens de sa « carrière ». L’erreur majeure du politique actuel est de croire que la « radicalisation » d’un esprit correspond à un « mécanisme » qu’il suffirait de mettre en équation, de sorte à intervenir en amont dès les symptômes mathématiques précurseurs inclus dans celle-ci. Cela traduit soit un niveau de sottise de qualité très supérieure, soit une panique absolue devant les résultats de leurs propres expériences multiculturalistes.

Le seul « mécanisme » clairement identifiable est, en fait, la haine, mais une haine présente depuis des décennies, et distillée par l’antiracisme multiculturaliste véreux et rance des années 80 : oui, la France est raciste ! Oui, la France te hait ! Dixit Valls, le 20 janvier 2015 : « Il existe en France un apartheid territorial, social, ethnique. » Les mecs qui se mettent à massacrer ont bien entendu le message antiraciste, Monsieur le Ministre. Cazeneuve faisant appel aux « patriotes » réservistes semble refléter de façon quasi comique cette panique. Nous pensions le patriotisme anti-européen ! La France est attaquée, et il faut la défendre ? Mais nous pensions la France condamnée par l’Europe, Monsieur le Ministre ! Rassurez-vous, ils préféreront crever la bouche ouverte plutôt que de reconnaître une quelconque erreur.

Il fallait s’y attendre, les masques se fendent et tombent (du « plafond de verre »). Ils passent leur temps à démontrer, au moment des élections, qu’ils sont le vrai rempart contre « les extrêmes » et, entre elles, à s’envoyer à la figure sans modération leur responsabilité mutuelle, pour laquelle précisément un FN vierge de tout exercice du pouvoir national ne peut être incriminé. Valls et Juppé constituent, pour l’heure, un rempart efficace contre le FN, mais nullement un rempart contre les massacres de masse de Français. L’électeur doit le comprendre, et vite. À peine le troisième ou quatrième massacre perpétré, fini les marches blanches universelles pour l’esprit Charlie. L’on semble s’installer dans une certaine routine du massacre de masse.

L’on n’a jamais oublié cet Arabe poussé dans la Seine et assassiné par des nervis d’extrême droite, et qui était devenu le symbole franco-universel de la lutte contre la tyrannie crypto-fachiste : aujourd’hui, des dizaines de petits Arabes se mettent à massacrer en masse, aveuglément, en bestialo-fascistes d’un type nouveau. Division ? Quelle division ? Dis-toi, électeur, qu’au lendemain des massacres de Nice, faisant suite au massacre du Bataclan, lequel fait suite au massacre de Charlie Hebdo, tu assistes simplement au début de la campagne présidentielle entre les partis « modérés » qui te protègent des « extrêmes ».

Près de 300 morts, à ce jour. Et tu sais pas la meilleure ? Valls lui-même te fait la promesse (électorale) dans le Journal du Dimanche que ce n’est pas fini : « C’est difficile à dire, mais d’autres vies seront fauchées. »

Silvio Molenaar

Source : Boulevard Voltaire



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