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jeudi, 21 juillet 2016

À Nice, le jour d’après, selon Libération…

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Décidément, on ne les changera pas. Je veux parler des journalistes de Libération. « À Nice, la crainte d’une nouvelle montée de la haine » : c’est le titre d’un papier, rédigé par deux « envoyés spéciaux » du journal et publié le 17 juillet.

La haine ? Elle est montée à son paroxysme le 14 juillet au soir et a tué 84 personnes, dont des enfants. De nombreux blessés, au moment où j’écris ces lignes, sont entre la vie et la mort (Mme Touraine, qui parle couramment la langue de bois, déclare que leur « pronostic vital est engagé »). Alors, Libération a-t-il des informations qui permettraient de craindre un nouvel attentat à Nice ? Il ne s’agit pas de cela, évidemment, vous l’aurez compris.

« Peur sur la ville » aurait pu s’intituler cet article. En sous-titre, on y lit en effet : « La communauté musulmane redoute les effets pervers de l’attaque du 14 juillet, dans cette ville où cohabitent bon an mal an de nombreux habitants issus de l’immigration et des groupuscules identitaires. » Vous noterez que l’on parle d’« attaque », pas d’« attentat », encore moins d’« attentat islamiste ». Vous noterez, aussi, l’emploi du mot « groupuscules », qui renvoie à tout l’imaginaire conspirationniste dans lequel la gauche aime à se réfugier. Février 34, c’était hier ! Un groupuscule, cela vous donne un petit air comploteur ; mieux : complotiste, allons-y carrément, terroriste. Sous-entendu : la menace, c’est eux.

Suit une série de propos pris sur le vif et soigneusement sélectionnés, j’imagine.

D’abord, une petite dose de padamalgam, comme il se doit désormais pour faire lever la pâte. Passons. Puis, une bonne grosse louche de victimisation de la susnommée communauté : « Il n’y a pas longtemps, une copine de sa mère, voilée, transportait un gâteau d’anniversaire dans le tramway. Elle s’est fait agresser par un groupe de jeunes. Ils lui ont demandé si c’était une bombe et ont mis le gâteau en bouillie. Depuis hier, j’ai dit à ma mère de ne pas sortir de chez elle. »

Vient ensuite la petite touche pimentée qui donne toute sa saveur méridionale à l’article. L’obligatoire caricature du très probable électeur FN méditerranéen : « Jacques (un retraité jouant aux boules : la France qui perd, selon les codes de la boboïtude), lunettes fumées (des lunettes de soleil, quoi ! Il est vrai qu’à Nice…) et chemise ouverte au vent (l’anorak se porte mal à cette époque en cette contrée. Notez, quand même, qu’on nous épargne la chaîne en or d’où pendrait un grand crucifix sur une moquette grisonnante…), serre les dents pour ne pas dire ce qu’[il] pense vraiment. Avant de se lâcher quand on l’interroge sur le risque d’amalgame : « À 80 %, « ils » sont d’accord entre eux. Mais on ne peut rien dire parce qu’on se fait traiter de racistes ! »

L’article se termine tout de même sur une note sucrée d’optimisme, selon les canons de Libération, les propos d’un passant : « La plupart des gens sont solidaires, ils savent que c’est l’acte d’un fou et que ça dépasse l’entendement. » Il paraît qu’Hitler, aussi, était un fou, et que ce qu’il faisait dépassait l’entendement…

Georges Michel

Source : Boulevard Voltaire



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