Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 25 juillet 2016

Fusillade à Munich ? Aucun lien avec Daech !

4895766-jpg_3683613_104088_large.jpg

Ça y est ! Après un suspense insoutenable, moins de 24 heures après « la fusillade », hier soir, dans un McDonald’s et un centre commercial de Munich ayant mortellement atteint 9 personnes et blessé 16 autres, les médias peuvent enfin affirmer que l’auteur, qui s’est suicidé après avoir été touché par les forces de l’ordre, n’a « aucun lien avec Daech ».

Ali David Sonboly ? Âgé de 18 ans, né en Allemagne, accablé de « problèmes psychologiques », n’ayant jamais eu maille à partir ni avec la police ni avec ses voisins. Seulement un « dépressif » chez lequel la police a trouvé « des éléments montrant qu’il se préoccupait des questions liées aux forcenés » et qui aurait attiré sur les lieux ses victimes en piratant un compte Facebook. Un jeune qui a même décliné sa nationalité aux passants : « Je suis allemand, je suis né ici »

Il a suivi de près l’attaque à la hache survenue il y a quelques jours, comme le révèle le chef de la police de Munich. Aucun lien avec un acte de terrorisme islamique. Mais si ni sa double nationalité germano-iranienne ni son cri « Allah Akbar » – selon des témoins, dont Lauretta, interviewée par CNN, même si la police a écarté tout lien avec la problématique islamiste – n’ont à voir avec ce carnage, quelle raison a poussé cette « bonne personne », ainsi décrite par une voisine interrogée par l’AFP, à tuer tous ces innocents ? En fait, quel genre de type c’était, le tueur de Munich ? Ali David Sonboly était… d’extrême droite. Il s’est identifié à Anders Breivik. Vous vous souvenez, celui qui a massacré 77 personnes, à Utøya, il y a plusieurs années : vous haussez un sourcil ?

Si, les enquêteurs sont formels : entre Sonboly le binational et Breivik le Norvégien, « le lien est évident ». Sa chambre était tapissée de croix gammées ? Son ordinateur, son portable peut-être ont révélé d’horribles penchants ? La police n’en parle pas. Sauf qu’il y a un signe qui ne trompe pas : la date ! La preuve : le 21 juillet, c’est, jour pour jour, cinq ans après, celle des attentats de Norvège commis par Breivik. Admettons.

On peut dire qu’entre la fusillade, hier en fin d’après-midi, et les conclusions annoncées en milieu de journée dès le lendemain, l’enquête a été rondement menée. Claire, nette, précise. On a même appris une chose : qu’entre prendre « un traitement psychiatrique » et se transformer en tueur d’extrême droite, il n’y a qu’un pas…

Et en ces temps d’attentats islamistes se succédant à un rythme de plus en plus rapide, sans vouloir me montrer désobligeante, certains médias semblaient – presque – soulagés…

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire



Les commentaires sont fermés.