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dimanche, 14 août 2016

Des commandos de Daesh parmi les réfugiés pour infiltrer l’Europe

Manfred Hauser, chef adjoint des services secrets de Bavière a déclaré :

«nous devons accepter le fait que des commandos d’action et des cellules dormantes sont présentes en Allemagne».

Les services secrets allemands assurent avoir la preuve que des commandos de Daesh ont pénétré en Europe en profitant de l’afflux de réfugiés :

«nous avons des rapports sérieux qui montrent que des commandos sont présents parmi les réfugiés. Il y a des centaines de rapports, certains établis par des réfugiés eux-mêmes. Nous sommes toujours en train de travailler dessus».[...]

Et comme dit Emmanuelle Cosse, accueillez-les chez vous, afin qu'"Ils viennent jusque dans vos brasÉgorger vos fils, vos compagnes !"

Source : Le salon beige

En réponse à l'union LGBT, l'organisation islamique italienne réclame la légalisation de la polygamie

Suite à l'adoption d'une nouvelle loi en Italie, qui permet l'enregistrement des unions civiles entre même sexe, le fondateur de l'Union des communautés et organisations islamiques (UCOII), Hamza Piccardo, fait valoir que les Italiens doivent également accepter la polygamie.

"Si nous parlons de droits civils dans ce cas, la polygamie est un droit civil. Les musulmans ne sont pas d'accord avec les organisations homosexuelles. Il n'y a aucune raison pour que l'Italie n'accepte pas les mariages polygames entre adultes responsables. "

Source : Le salon beige

En réponse à l'union LGBT, l'organisation islamique italienne réclame la légalisation de la polygamie

Suite à l'adoption d'une nouvelle loi en Italie, qui permet l'enregistrement des unions civiles entre même sexe, le fondateur de l'Union des communautés et organisations islamiques (UCOII), Hamza Piccardo, fait valoir que les Italiens doivent également accepter la polygamie.

"Si nous parlons de droits civils dans ce cas, la polygamie est un droit civil. Les musulmans ne sont pas d'accord avec les organisations homosexuelles. Il n'y a aucune raison pour que l'Italie n'accepte pas les mariages polygames entre adultes responsables. "

Source : Le salon beige

Calais : le président de Région veut interdire aux migrants de sortir de la « jungle » la nuit

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Le président LR de Région, Xavier Bertrand, a réclamé vendredi dans un entretien au « Figaro » une « interdiction » pour les migrants « de sortir du camp le soir, à partir d’une heure précise ».

Sa demande est motivée par « des questions de sécurité ( en raison des barrages posés sur l’A16 et sur la rocade qui mène au port dont la Région est propriétaire). L’état d’urgence le permet », a-t-il complété.

Une proposition qui paraît matériellement difficile à envisager et qui, si elle était réalisable, n’empêcherait probablement pas les migrants d’opérer la nuit pour tenter un passage vers l’Angleterre.

Interrogée sur le sujet, la préfecture du Pas-de-Calais a indiqué ne pas souhaiter apporter de commentaires à ces déclarations.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle proposition est émise par un élu LR. Fin juillet, questionné sur les dégradations commises sur des champs par les passages répétés de migrants vers l’A16 et la rocade, le maire de Marck, Pierre-Henri Dumont avait déclaré : « Le camp doit être fermé la nuit afin d’empêcher les migrants de sortir et de commettre des dégradations ».

Source : La Voix du nord

Rennes. Affrontements entre jeunes Rennais et jeunes immigrés

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De violents affrontements se sont déroulés rue Saint-Michel – la célèbre « rue de la Soif » – à Rennes, jeudi 11 août 2016, en fin de soirée. Ils ont opposés un groupe d’une quinzaine de jeunes Rennais à une grosse vingtaine de jeunes immigrés, dont une partie identifiée comme étant des « migrants » et/ou mineurs isolés étrangers.

Ces jeunes « migrants » se livrent depuis des mois  – et cela s’accélère ces dernières semaines – à des vols, des trafics de drogue, des cambriolages, des rackets, dans le centre-ville de Rennes. Se cachant parfois derrière de fausses identités, de faux âges, ils profitent des largesses du droit français ; c’est ainsi que la plupart d’entre eux, même arrêtés, même pris en flagrant délit,  sont relâchés ou condamnés à des peines mineures.

Bien entendu, ils ne sont jamais expulsés, qu’ils soient mineurs – leur statut leur permet d’éviter à l’expulsion – ou majeurs. Dans ce dernier cas, des associations bien-pensantes se mobilisent systématiquement pour empêcher leur expulsion en usant de tous les recours juridiques pour ce faire.

Jeudi soir, alors qu’un groupe de migrants se livrait à nouveau à des provocations et à des agressions de riverains en centre-ville, des jeunes Rennais sont intervenus pour leur demander de cesser leurs exactions. Ce qui n’a pas manqué de déclencher une bagarre qui a duré quelques minutes. Au cours de la confrontation, plusieurs chaises de terrasses ont volé en l’air. Au final,  les « migrants » ont dû battre en retraite.

Au cours de la bagarre, deux jeunes Rennais ont été blessés par un de ces migrants qui était armé d’un tournevis. Le calme est finalement revenu, sans que la police n’intervienne.

Plusieurs riverains qui assistaient à la scène sont allés voir le groupe des jeunes autochtones pour les féliciter : « On n’en peut plus », dira l’un d’entre eux. « C’est dommage d’en arriver là, mais si la police et la justice ne font plus leur travail pour protéger les citoyens, d’autres s’en chargeront ».

Dans la nuit du 10 au 11 août, trois mineurs isolés étrangers – ou se prétendant comme tels – ont été interpellés en flagrant délit de cambriolage, avenue du Sergent Maginot. Après des tests effectués, il s’avère qu’ils sont en réalité majeurs. Rien de surprenant , comme nous l’ont confirmé des policiers du cru.

Source : Breizh-info

De renoncements en compromissions, la France devient islamique

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« Il y a urgence à bâtir un véritable pacte avec l’islam », annonçait Manuel Valls dans une tribune du JDD.

Urgence, mais de quelle urgence s’agit-il, quand la question de l’islam en France, puis de l’islam de France, se fait récurrente depuis les années 80 ? C’est-à-dire après 40 ans d’immigration de travail, puis de regroupement familial, et maintenant d’immigration de masse. À quelle urgence fait-il allusion, qu’à cette question capitale de la solubilité de l’islam dans un pays aux racines chrétiennes, démocratique et laïc, les élus de droite ou gauche n’ont jamais souhaité répondre honnêtement ? Pire : ils l’ont glissée régulièrement sous le tapis et se la sont lâchement refilée.

Sous la présidence de François Mitterrand, l’islam, en 1990, devenant de moins en moins invisible et de plus en plus revendicatif, sera créé le Conseil de réflexion sur l’islam de France. Des batailles de chapelles multiples régnant au sein même de l’islam, le Conseil a tôt fait de se déliter.

Peu après, Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur sous Lionel Jospin, reprend le flambeau en lançant une consultation qui ne fera pas davantage avancer le schmilblick. Logique, pour le Premier ministre, qui « n’en a rien à faire que la France s’islamise ».

En 1993, Charles Pasqua, suite aux attentats des années 80, s’inquiétant pourtant de l’intégrisme musulman qui « nous menace quotidiennement », reçoit le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. Ce dernier pleure sur la pauvreté de sa communauté et Chevènement envisage la création d’une « fondation d’utilité publique qui bénéficiera de fonds et d’aide ». Une mesure qui devait assurer « la tranquillité ». En 1995, le terrorisme fait rage : huit attentats à la bombe, une vingtaine de morts et des centaines de blessés.

Dix ans de palabres plus tard, en 2000, les exigences communautaires se renforçant, Daniel Vaillant écrit un texte intitulé « Principes et fondements juridiques régissant les rapports entre les pouvoirs publics et le culte musulman en France ». Le but ? Que la religion musulmane adhère « aux principes fondamentaux de la République française ». L’Union des organisations islamiques de France (UOIF) accepte, à la condition d’ôter de ce texte une phrase stipulant… la liberté de changer de religion. Le gouvernement capitule. Sans s’alarmer d’une semblable atteinte à la liberté de conscience puisqu’en 2002, sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, le Conseil français du culte musulman (CFCM) voit le jour, en 2003.

Insuffisant ! En 2005, c’est au tour de Dominique de Villepin de lancer un « plan islam » : sa Fondation des œuvres de l’islam de France (FOIF) fait long feu. Le clou : en octobre 2007, Nicolas Sarkozy se rengorge d’avoir « toujours tendu la main aux pratiquants sincères et engagés, y compris à tous ceux qui ont une conception d’un islam épicé »

Enfin, en 2015, Bernard Cazeneuve annonce la création d’une nouvelles instance de dialogue.

Après tout, ces bidules n’ont eu d’autres visées que d’imposer la charia en lieu et place de nos lois. La France de Manuel Valls serait fin prête pour pactiser avec l’islam ? L’urgent, c’est de changer de gouvernants !

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire



L’imam modéré qui veut purifier l’Italie

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Ce n’est pas pour le tumulte – assez ordinaire dans les pays latins – sur le plateau de « Dalla vostra parte » du 28 juillet dernier que l’émission a indigné nombre d’Italiens. Mais pour les propos tenus par Sharif Lorenzini, représentant de la communauté islamique d’Italie et imam de Bar.

Après une demi-heure d’apparente pondération, ce dernier en appelle à la purification de l’Italie, en réponse au journaliste Filippo Facci, qui n’avait pas hésité à évoquer « l’incompatibilité de fond » entre la culture italienne et l’islam. Pour le journaliste, les disciples de ce dernier – même les plus honnêtes et modérés – ne sont pas démocrates mais partisans d’une théocratie, et qu’en Europe « on est libre de croire en n’importe quelle religion ou d’être athée ».

Et l’imam de lui rétorquer : « Je suis plus italien que vous ! Vous, allez-vous en ! Ici, c’est chez moi, si vous n’êtes pas content, allez-vous-en ! Moi, je fais avancer l’Italie et je la purifie de personnes telles que vous ! Vous ne méritez même pas d’être appelé Italien. Vous êtes plein de haine, de racisme. Vous devez être rééduqué ! Je suis ici en Italie pour assainir et rééduquer ! »

Un fondamentaliste ? Pas du tout. Sharif Lorenzini est une figure de proue de l’islam modéré dans la péninsule et multiplie les initiatives pour convaincre du caractère pacifique de l’islam et son opposition au terrorisme. Au lendemain de l’égorgement du père Jacques Hamel par des djihadistes, il était allé prier dans une église avec les catholiques.

Son arrogant « Je suis plus italien que vous » ne se rattache pas, ici, à l’habituel argument réduisant la nationalité à un fait bassement fiscal – en vogue chez les immigrationnistes (« Je suis présent sur le sol italien, j’y paie mes impôts, donc je suis italien ») -, mais plutôt à un argument idéologique : je suis plus italien que vous, car je fais progresser le pays vers toujours plus de mondialisme, de cosmopolitisme et je participe de sa déculturation (là où culture traditionnelle est synonyme d’arriération).

En cela, la religion mahométane épouse parfaitement certaines notions de la société libérale dont elle partage le désir d’homogénéisation planétaire et la volonté d’éradiquer la culture européenne enracinée qui y fait barrage. Ainsi, fidèle à la pratique coranique de la taqiya 1, l’imam feint d’adhérer à cette « ouverture mentale » occidentale dans le but de conquérir du terrain pour qu’un jour, cette même société libérale soit terrassée par le credo de l’islam. C’est là sa logique de prosélytisme, un impératif pour le croyant. Il n’y a aucun jugement de valeur à l’affirmer, et sans cela, il ne s’agirait plus d’islam.

Et ceux de nos compatriotes qui en espèrent sa transformation en credo laïque, un peu à la manière du christianisme européen, s’illusionnent parce qu’acquis au relativisme du « tout vaut tout », ils ne l’analysent qu’à travers la comparaison avec la chrétienté. Un raisonnement sans fondement, relevant d’une certaine ignorance du reste du monde et qui est, quand même, une négation flagrante des différences.

Notes:

  1. Possibilité, pour le croyant, de recourir à la dissimulation et au mensonge pour faire avancer l’islam.

Audrey D’Aguanno

Source : Boulevard Voltaire



Déradicalisation : tout et n’importe quoi !

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Dans Le Figaro daté du 9 août, le candidat à la présidentielle Geoffroy Didier, LR, se soucie de détecter les « radicalisés » à l’école. « De façon précoce », dit-il. On se demande si le petit garçon et la petite fille qui ne veulent pas s’échanger une Dinky Toys contre une poupée Barbie entrent dans cette précocité. On pourrait songer, aussi, à des dépistages prénataux… Si le garçon est en position de la prière, hop ! Une IVG vite fait, ni vu ni connu. Envisage-t-il même de stériliser de force tout barbu méditerranéen ou toute voilée du ciboulot ? Il faudrait lui poser la question.

La stupidité des tests proposés par ce jeune vice-président du conseil régional d’Île-de-France interpelle sur le bon sens de ces gens. On veut « observer les comportements » – ça donnera du travail aux délateurs… Celui qui ne voudrait pas jouer au foot avec les filles serait taxé de… de quoi, au fait ? De tendance radicale ? Radical de gauche ou radicalement homosexuel ? Ah non, j’ai dû me tromper. Puis on passerait un test de radicalisation. Comme celui d’une matière islamique enseignée en Seine-Saint-Denis, ou combattue à Versailles – je ne sais pas trop.

Il s’agirait d’un « interrogatoire » (« Vive les résistants ! » aurait dit Coluche) par lequel on pense « interrompre le processus ». Rien de moins. Serait-ce en coupant le Coran ? « On veut protéger l’individu et sa famille. » Il faudra vous lever tôt, mes chéris ! « Déradicaliser » les familles du sein desquelles sortent tous ces gentils garçons qui n’avaient pas montré le moindre signe avant l’attentat… De « l’eau corante » coulera sous les ponts avant qu’on y parvienne. Penser qu’on effacera des années d’éducation chez l’enfant par quelque tour de magie incantatoire ? Geoffroy Didier devrait relire Françoise Dolto : « Tout se joue avant 6 ans. » Alors à douze, au collège, on peut toujours rêver, ou cauchemarder.

Tout cela s’approche des propos de Nathalie Goulet, sénatrice UDI-UC de l’Orne, qui veut « professionnaliser la déradicalisation. On pourrait même imaginer la création d’un diplôme universitaire… », dit-elle. « Quitte à investir de l’argent public, autant contracter avec des professionnels auxquels on donnera des obligations de résultat. » On tremble à l’idée que ceux-ci ne soient pas atteints… À qui faire procès, dans ce cas ? Qui enfermer ? L’éducateur échouant ou le radicalisé récalcitrant ? On voit d’ici les gros titres au cinéma, avec Arnold Schwarzenegger : « Le déradicalisateur ! » On mettrait un petit « s » sur la fiche des mineurs. Et un « S » majuscule pour les majeurs ? Sûr qu’ainsi, on serait en sécurité. Avec un petit « s », je vous prie.

Demandons à l’Académie, s’il vous plaît, de faire cours de sémantique au Parlement : la radicalité n’est pas nom d’une doctrine, mais celui d’un verbe ou d’un adjectif désignant un comportement. Elle est en essence intégralement contenue dans les religions et dans leur enseignement. Radicalité musulmane, radicalité catholique, radicalité athéiste. La nôtre, catholique, est celle de l’amour. Celle de l’islam est celle de l’obligation.

Ici, ces politiques en mal de reconnaissance se préoccupent des effets, en se cachant derrière leur petit doigt pour ne pas désigner la cause, ne pas employer le mot identifiant le mal. Refuser d’en identifier la source, de la soigner et de l’éradiquer ne mènera à rien. Mme Goulet, M. Didier, zéro sur vingt. Vous repasserez…

Bertrand du Boullay

Source : Boulevard Voltaire



Le communiqué qui nie la notion d'immigration illégale

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Une communiqué du ministère de l'Intérieur et du Logement nie de fait la distinction entre immigration régulière et immigration illégale. Alexis Théas redoute l'appel d'air que pourrait suciter cette évolution de la politique d'immigration française.

Le 1er août 2016, les ministres de l'Intérieur et du Logement ont publié un communiqué passé totalement inaperçu dans la torpeur de l'été mais d'une importance capitale sur le plan de l'évolution des mentalités et de l'idéologie politique française. Ce texte marque une inflexion de la conception française de l'immigration. Jusqu'alors, celle-ci était fondée sur la distinction entre l'immigration régulière et l'immigration illégale. La première, conforme à la loi, était destinée par exemple à accueillir des travailleurs dont la France peut avoir besoin, à former des étudiants dans l'intérêt de la France ou du pays d'origine, ou bien à assurer le principe d'unité familiale. Elle était évaluée à environ 200 000 personnes par an. En revanche, les migrants en situation irrégulière, entrés ou séjournant en infraction avec la loi, devaient impérativement repartir dans leur pays, volontairement ou par la contrainte. Tel était le principe. Cette différence, pour la première fois depuis que l'immigration est devenue un sujet politique au début des années 1980, semble désormais ni par l'Etat. Le migrant en situation irrégulière n'a plus vocation à être reconduit dans son pays, mais à être accueilli en France et pris en charge par la puissance publique, au même titre qu'un étranger en situation régulière ou qu'un citoyen français en difficulté.

Communiqué du 1er août 2016 : «Créé le 25 février dernier à l'initiative de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, et d'Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l'Habitat durable, le comité de suivi du plan de mise à l'abri des migrants sans-abri s'est à nouveau réuni mardi 26 juillet 2016. Présidée par Emmanuelle Cosse, en présence de représentants du Ministère de l'Intérieur, du Ministère de la Famille, de l'Enfance et des Droits des Femmes et de la Préfecture du Pas- de-Calais, cette séance a rassemblé une trentaine d'associations engagées dans l'accompagnement des migrants. Les pouvoirs publics ont tenu à saluer leur travail et leur mobilisation pour faire face à cette crise migratoire sans précédent. A cette occasion, le ministère de l'Intérieur et le ministère du Logement et de l'Habitat durable ont présenté aux associations la Charte de fonctionnement des Centres d'Accueil et d'Orientation (CAO). Répondant à un souhait partagé de l'Etat et des acteurs associatifs, et rédigée au terme de plusieurs semaines de dialogue avec les opérateurs des CAO, cette charte édicte des règles claires de fonctionnement et décrit les principales prestations délivrées aux migrants sans-abri qui y sont accueillis: conditions d'accueil et de localisation, taux d'encadrement, restauration, évaluation - juridique, sociale et médicale - de la situation des personnes accueillies et accompagnement adapté, sécurité, etc. La prise en charge en CAO doit ainsi permettre aux personnes migrantes sans-abri de bénéficier d'un temps de répit et d'engager, si elles le souhaitent, une démarche de demande d'asile. Elle leur permet également d'avoir accès à une offre de soins adaptée et d'être orientées rapidement vers des structures qui correspondent à leur situation (CADA pour les demandeurs d'asile, etc.). Depuis le 27 octobre dernier, 148 Centres d'accueil et d'orientation ont été ouverts sur l'ensemble du territoire national pour un total de près de 2000 places qui ont permis de mettre l'abri plus de 4700 personnes dans des délais très resserrés.»

Ce communiqué enterre donc de fait toute notion d'immigration irrégulière. Il abolit le clivage entre légalité et illégalité en matière d'immigration. Il va dans le sens de la loi du 7 mars 2016, dont les dispositions reviennent à rendre très difficiles l'application des mesures d'éloignement. Il proclame que la France a le devoir d'accueillir et de prendre en charge tout étranger sur son territoire, qu'il soit autorisé à entrer et à séjourner ou qu'il ne le soit pas. De facto, le principe ainsi proclamé abroge l'idée de frontière ou de respect du droit de l'entrée et de séjour. Les associations humanitaires, les idéologues, les partisans de la liberté totale d'immigrer en rêvaient depuis au moins quarante ans. M. Cazeneuve et Mme Cosse l'ont fait. La question est de savoir quel sera l'ampleur de l'appel d'air que cette transformation profonde de tous les fondements de la politique d'immigration française est susceptible provoquer à terme. Le communiqué annonce une France ouverte, qui n'éloigne plus ses migrants illégaux mais au contraire les accueille. Le potentiel d'émigration est élevé: des centaines de millions de personnes déshéritées et désœuvrées, dans ce monde en ébullition, ne songent qu'à trouver un point d'accueil. Reste à savoir si la France, qui compte cinq millions de chômeurs, de gigantesques problèmes de logement, des centaines de milliers de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, un millier de cités sensibles dévastées par la violence, l'exclusion, le communautarisme, l'islamisme radical, si cette France a les moyens d'accueillir une immigration supplémentaire. Mais pour M. Cazeneuve et Mme Cosse, c'est une autre affaire. Et ce n'est visiblement pas la leur.

Alexis Théas

Alexis Théas est universitaire et juriste.

Source : Le Figaro