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vendredi, 16 septembre 2016

Apprenez à vos ouailles à foutre la paix au Fils de Dieu !

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Dans Libération du 7 septembre, Philippe Corcuff (maître de conférences) appelait à une « coalition multiculturelle » pour contrer « fondamentalismes islamistes, islamophobie et antisémitisme » dans un papier intitulé : « Assumer la pluralité de nos identités ». « En attendant, conclut-il dans l’introduction, l’islamophobie est devenue l’un des principaux ressorts de la droitisation idéologique. » L’islamophobie – et son corollaire implicite, la droitisation idéologique – constitue, en fait, le véritable sujet du papier.

À rebours (paraphrase), l’islamophilie est devenue l’un des principaux ressorts de la gauchisation idéologique. Revenons un instant sur la notion de laïcité, dont l’ancien député européen Jean-Louis Bourlanges rappelle l’une des composantes dans Le Figaro du même jour (« Immigrés, la loi et rien d’autre ») : « Observons qu’elle [la laïcité] ne s’oppose pas à l’expression publique d’opinions négatives à l’égard de telle ou telle religion, mais conduit à réprimer tout acte d’intolérance à la pratique religieuse. »

Entre-temps, le mot islamophobie semble avoir opéré un glissement sémantique : de « peur » (justifiée ou non), collée au mot « islam », le signifiant de « phobie » semble être devenu « stigmatisation » et — ou — « racisme ». Exemple, cette démonstration de Ghalib Bencheikh (que l’on peut voir sur France 2 les dimanches matin), lors d’un colloque à l’Académie de géopolitique de Paris, « Laïcité et Islams, qu’est-ce que l’islamophobie ? », courant 2015.

« L’islamophobie, dit-il, serait une peur irraisonnée, pathologique, maladive de l’islam. Et quelqu’un […] qui est malade, on ne peut que compatir à son état, et essayer de faire en sorte qu’il guérisse de sa maladie […] j’allais dire en compatissant à son état.

De ce point de vue-là, un islamophobe pourrait peut-être prendre en charge sa maladie […] Maintenant, je distingue l’islamophobie de la misislamie […] On dit misislamique comme on est misanthrope, c’est-à dire qu’il y a une haine déclarée, assumée comme telle, une hostilité revendiquée, à l’encontre de tout ce qui est islamique et musulman. Et cette misislamie est condamnable, et elle doit tomber sous le coup de la loi » […] « Nous sommes demandeurs de débats […] et même de critiques constructives », conclut Bencheikh, avant de préciser « donc, l’argument qui consiste à dire vous nous mettez comme un écran de fumée la dénonciation de l’islamophobie pour qu’on ne puisse pas critiquer la religion islamique est un argument spécieux et captieux ».

 

L’islam vu par ce musulman « modéré » semble donc cerné de toutes parts, par des « malades » (phobie), par des « misislamistes » (haine déclarée tombant sous le coup de la loi) et par des fallacieux (menteurs). J’ignore dans quelle catégorie monsieur Bencheikh risque de classer ce qui suit, qui est pourtant l’expression publique d’une opinion négative à l’égard d’une religion, telle que me le permettent (encore) la laïcité et notre démocratie : je n’aime pas la christianophobie inscrite en toutes lettres dans le Coran. Sourate 9, verset 30 : […] ; « Les chrétiens disent “Le Christ est fils d’Allah”. Telle est leur parole de leurs bouches. Ils imitent les dires des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse ! Comment s’écartent-ils de la vérité ? »

J’aime encore moins que l’islam fasse du Christ un prophète de l’islam : apprenez à vos ouailles à foutre la paix au Fils de Dieu et à ses disciples !

Silvio Molenaar

Boulevard Voltaire



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