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vendredi, 16 septembre 2016

C’est l’unité qui est une force, pas la diversité !

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Lors de son discours de commémoration du 11 septembre, Obama a déclaré que « la diversité est une force ». Aussi loin que je puisse me souvenir, j’ai toujours entendu cette affirmation et, pendant longtemps, elle me semblait évidente car il est vrai que l’on a tendance à s’enrichir au contact de personnes qui sont différentes de soi. Cependant, ce qui est vrai au niveau de l’individu ne l’est pas forcément au niveau d’une société. Ainsi, en vieillissant, en voyageant et en m´instruisant, je suis aujourd’hui convaincu que l’adage « la diversité est une force » n’est, au final, qu’une doctrine idéologique.

En effet, si « la diversité est une force », alors elle devrait pouvoir renforcer la cohésion sociale. De nombreuses études ont été menées sur le sujet mais aucune n’a, jusqu´à présent, réussi à démontrer que « la diversité est une force », bien au contraire…

L’étude la plus connue sur le sujet fut menée en 2001 par Robert D. Putnam, professeur de science politique à l’université d’Harvard et réputé être un fervent défenseur du multiculturalisme. Pourtant, dans son étude, Putnam remarqua que plus l’hétérogénéité ethnique augmentait, plus elle entraînait une désintégration du tissu social et moins les différents groupes ethniques se faisaient mutuellement confiance.

Les convictions de Putnam furent tellement secouées qu’il attendit jusqu’en 2007 avant de publier ses travaux.

 Plus récemment, en 2013, l’université de McGill (Canada) publia une étude intitulée : « The Evolutionary Dominance of Ethnocentrique Coopération » (Dominance évolutive de la coopération ethnocentrée). Les chercheurs y modélisaient informatiquement différents types de stratégies sociétales (ethnocentrées, égoïstes, perfides et humanitaires), ainsi que les interactions qu’elles pouvaient avoir entre elles. De nombreuses simulations furent lancées et il en ressortit que la stratégie ethnocentrée domine rapidement les autres stratégies possibles, suggérant ainsi que l’ethnocentrisme aurait pu naître via l’évolution biologique. Le plus proche concurrent de l’ethnocentrisme est l’humanitarisme, mais il est généralement dominé au fur et à mesure que la population mondiale augmente. En effet, l’ethnocentriste exploite l’humanitariste en profitant de sa tendance à coopérer avec tout le monde (et donc à partager ses ressources), sans forcément lui rendre le même service. Quant aux sociétés égoïstes ou perfides, elles disparaissent très rapidement car incapables de coopérer avec qui que ce soit.

Toutefois, et par expérience, nous savons qu’une société peut contenir de nombreuses minorités tout en s´enrichissant à leur contact. Cependant, si le nombre de ces minorités dépasse une certaine masse critique, des sociétés parallèles se formeront et commenceront à concurrencer la société d’origine.

De nombreuses autres études existent sur le sujet et soutiennent celles citées ici. Il semble qu’elles parviennent à la même conclusion : l’unité est une force, pas la diversité.

Xavier Scott

Boulevard Voltaire



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