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mardi, 27 septembre 2016

À quand la révolution schismatique de l’islam ?

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Le pape François a reçu, samedi 24 septembre, les rescapés et les proches des victimes de l’attentat de Nice. Ce faisant, le pape était dans son rôle. Quoi de plus normal ? Un rabbin, un évêque et un imam furent aussi du voyage. Témoignage sans équivoque d’un idéal œcuménique. Cette invitation des trois religions du Livre est un message fort adressé à toutes les communautés religieuses sur ce que doit être l’universalité de la compassion.

 Les messages de cet ordre adressés par les plus hautes autorités d’un culte n’ont rien d’anodin. Ils sont un symbole hyperbolique et véhiculent une image forte qui va au-delà de la simple pensée des dogmes monothéistes. Si nous sommes conscients et convaincus du bien-fondé de tels messages, il faut être vigilant sur tout ce qui pourrait être exploité, voire surexploité par des porteurs de convictions moins humanistes.

En effet, quelle est la perception de l’islam extrémiste et ultra-orthodoxe lorsqu’un pape embrasse le Coran ? Quel message reçoit-il ? On est en droit de s’interroger ! Certes, les savants du Livre les plus ouverts y verront le témoignage d’une foi universelle. Mais il est à craindre que tous n’en tireront pas cette conclusion. L’image d’un pape embrassant le « saint Coran » ou les pieds d’un migrant pourrait être contre-productive et assimilée à une soumission par une partie de l’islam la moins évoluée.

Faut-il rajouter qu’en terme d’évolution, nombreux sont ceux qui condamnent à juste titre la religion musulmane dans ce qu’elle a de plus violent, rétrograde et anachronique.

Il est vrai que la chrétienté en Occident a eu aussi ses lentes évolutions.

Ainsi, il faut rappeler que le concile de Trente, qui se déroula entre 1545 et 1563, décréta parmi d’autres choses que l’interprétation des résultats scientifiques incombait à l’Église. Et il aura fallu 300 ans après son procès pour que l’Église catholique réhabilite Galilée, lors du discours de Jean-Paul II aux participants à la session plénière de l’Académie pontificale des sciences le 31 octobre 1992.

Depuis le XVIe siècle, l’Église fait progressivement son mea culpa sur ses « hétérodoxies ». Malheureusement, tel n’est pas encore le cas de toutes les religions ! N’est-il pas temps que l’islam fasse sa révolution schismatique ?

Richard Pascal

Boulevard Voltaire

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