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mardi, 27 septembre 2016

La guerre doit être totale, sinon elle sera perdue

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Dans l’attente de l’offensive qui se prépare pour reconquérir Mossoul, dès que le massacre qui frappe Alep, où la population sert de bouclier humain aux djihadistes, sera accompli, c’est la débandade au sein des groupes combattants de Daech.

Mais il s’agit d’une désertion bien organisée : les Maghrébins qui quittent la Syrie et l’Irak le font avec des ordres bien précis :
1) Provoquer la panique dans tous les pays du nord de l’Afrique : Égypte, Tunisie, Algérie, Tchad, Niger et même au Maroc, en conflit ouvert, et de plus en plus brûlant, avec les « Sahraouis ».
2) S’infiltrer parmi les migrants afin de pénétrer en Europe et perpétrer des attentats multiples de toutes sortes.

En Libye, dans un premier temps, nombreux rejoignent les villes de Syrte, Ajdabiya, Sabratha, Derna et même Tripoli, afin de prêter main-forte aux groupuscules qui poursuivent désespérément le combat. Ils rentrent dans la clandestinité et s’infiltrent dans les cellules dormantes, notamment en Europe et plus particulièrement en France et en Belgique.

Le politologue libyen Ezzedine Aguil met en garde : « La lutte contre le terrorisme fait désormais partie du quotidien des citoyens de tous les pays concernés. On sait qu’il y a des milliers de cellules dormantes dans le monde. Il faut donc s’adapter et se protéger avec de nouvelles procédures d’alerte. La lutte contre le terrorisme ne peut réussir qu’avec l’appui des citoyens. » Il ajoute : « Face à ces bombes à retardement, il ne faut pas baisser les bras car c’est un danger continu auquel il faudra prêter une très grande attention. Le risque terroriste fait également partie du quotidien de chaque pays. »

Le ministre de la Défense de Tunisie, Farhat Horchani, a déclaré, lors de la conférence sécuritaire de Paris, le 6 septembre dernier : « Le nombre de Tunisiens dans les rangs de Daech, en Libye, est de l’ordre d’un millier environ et ils constituent une menace sérieuse pour la Tunisie.

Certains rentreront au pays mais d’autres se dirigeront vers le sud et l’ouest, notamment les binationaux franco-tunisiens. » Il termine en précisant que « les pays gèrent la question du terrorisme au jour le jour, alors que la guerre doit être totale. Si le terrorisme n’est traité que sur le plan sécuritaire et militaire, la guerre sera perdue. Le terrorisme, c’est une pensée, une culture, qui se forge dans l’esprit des jeunes. Il faut créer un autre type de discours religieux car il est impératif d’inculquer à ces jeunes que l’islam, ce n’est pas ça, sinon nous aurons, dans quelques années, un monstre encore plus dangereux que Daech. »

 Tous les pays sont donc appelés à établir une stratégie de guerre totale contre ce fléau. Les pays du Maghreb n’hésitent pas à abattre les terroristes qui tentent de pénétrer chez eux sans se poser des questions sur les valeurs ou les droits de l’homme.

Ces questions, nos gouvernants doivent se les poser. Elles s’imposent à nous. Alors, ne nous faisons pas d’illusions : sans mesures plus radicales, cette guerre, nous la perdrons !

Manuel Gomez

Boulevard Voltaire

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