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mardi, 04 octobre 2016

C'est comment ailleurs ? Les mosquées en Allemagne

 

 

Alors que le projet de grande mosquée à Marseille est définitivement abandonné, comment sont gérés les lieux de culte musulmans en Allemagne ?

 

 En Allemagne, on estime qu'il y a quatre millions de musulmans, la plupart originaires de Turquie, contre environ cinq millions en France. Les mosquées et les salles de prières en Allemagne seraient au nombre de 2.700, un nombre équivalent à celui de la France. 

Une association turque gère 900 mosquées
Un très grand nombre de mosquées (900) sont gérées et financées par une association musulmane très influente en Allemagne, l'Union turco-islamique pour les Affaires religieuses (DITIB). Les imams de ces mosquées sont envoyés par les autorités turques et l'organisation DITIB dépend directement du ministère turc du culte, à Ankara.

Tensions turques exportées en Allemagne

 

La tentative de coup d'Etat en Turquie contre le Premier ministre Erdogan a rejailli sur les musulmans turcs d’Allemagne l’été dernier. Un prédicateur opposant au régime turc installé en Allemagne a été dénoncé par Ankara dans la foulée du coup d'Etat.
Et certaines mosquées, qui sont gérées par DITIB, ont collé des affiches hostiles aux opposants d'Erdogan. Devant cette  situation où les problèmes turcs passaient par-dessus les frontières de l'Allemagne, une partie de la classe politique allemande a critiqué l'association DITIB et son alignement sur Ankara.

Quel financement ?

 

Pourtant, cette association est l'interlocuteur du gouvernement allemand depuis plus de 30 ans, depuis la création de DITIB en 1984. Pendant longtemps, son existence a bien convenu à Berlin puisque l'Etat turc finançait les mosquées gérées par DITIB.
Le financement des mosquées est un vrai sujet de débat en Allemagne. Récemment l'Arabie Saoudite, berceau du Wahhabisme, a annoncé son intention de financer la création de 200 mosquées pour les centaines de milliers de migrants récemment arrivés en Allemagne.

Face à ce projet et à l'influence de l'Etat turc sur les mosquées, un parti de droite allemand, la CSU a demandé une loi sur l'Islam, qui interdise le financement des mosquées part des états étrangers.

Francetvinfo 

ZOOM – LAURENT OBERTONE : GUERILLA OU LA FRANCE À L’AGONIE

Dans Guerilla, son nouvel ouvrage, Laurent Obertone raconte comment la France s’effondre en 3 jours. Après un “incident” en banlieue, le pays s’embrase, perdant peu à peu ses institutions, sa sécurité matérielle et physique. A travers un roman fiction, que d’aucun diront d’anticipation, il dresse un constat accablant d’une France désarmée, en proie à une guerre civile latente.

Discours d'Alain Escada, président de Civitas, à la Xe Journée nationale et identitaire de Synthèse Nationale.

Grande mosquée de Marseille : le Conseil français du culte musulman est "prêt à se mobiliser" pour faire redémarrer le projet

 

 

Anouar Kbibech, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) a lancé lundi 3 octobre sur franceinfo  "un appel vibrant" au maire de Marseille pour "redémarrer le projet" de grande mosquée.

 

La ville de Marseille reproche à l'association Mosquée de Marseille, qui porte le projet de grande mosquée, de ne plus payer les loyers et de ne pas avoir commencé les travaux. Elle doit résilier lundi 3 octobre le bail emphytéotique conclu en 2007 pour 50 ans. Anouar Kbibech, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), a lancé sur franceinfo "un appel vibrant au maire de Marseille", Jean-Claude Gaudin.


Franceinfo : Pensez-vous qu'une solution puisse être trouvée rapidement pour relancer le projet de grande mosquée à Marseille ?


Anouar Kbibech : La situation est difficile mais pas insoluble. J'ai l'engagement personnel du président de l'association Mosquée de Marseille que les 62 000 euros d'arriérés [de loyer] pourront être réglés dans quelques semaines. Il n'y a aucun souci là-dessus. Concernant la représentativité de l'association qui gère ce projet, je pense que toutes les sensibilités de l'islam de Marseille sont autour de la table. Concernant les fonds, c'est un projet conséquent, 22 millions d'euros. Il y a deux institutions qui se mettent en place pour le financement du culte musulman : la Fondation de l'islam de France sur le plan culturel et une association cultuelle nationale qui pourra lever des fonds.(...) On espère que cela pourra changer la donne à Marseille.


La création d'une grande mosquée à Marseille est-elle encore possible ?


Votre invitation me permet de lancer un appel vibrant au maire de Marseille, M. Jean-Claude Gaudin, pour lui dire qu'il y a des éléments positifs sur la table, que le CFCM est prêt à se mobiliser pour faire redémarrer le projet. Nous sommes à son entière disposition pour avancer ensemble.


La collecte des fonds semble problématique.


Il y a eu des péripéties,qui ont compliqué les choses. Il y a effectivement des difficultés à collecter des fonds, mais aucun des pays donateurs musulmans qui sont engagés initialement n'a démenti son soutien au projet. Le loyer peut être réglé assez rapidement. La collecte des 22 millions d'euros n'est pas une chose simple. Le CFCM est prêt à aider, à jouer un rôle de facilitateur, pour aider la mosquée à pouvoir boucler son budget.

Francetvinfo 

En Allemagne de l’Est, les violences anti-réfugiés troublent la fête de la réunification

 

 

Le gouvernement s’inquiète de l’impact des violences racistes sur le développement économique et social des Länder de l’Est.

Vingt-six ans après la réunification, dont l'anniversaire est célébré ce lundi à Dresde, la multiplication des agressions anti-réfugiés dans les Länder de l'Est inquiète sérieusement le gouvernement allemand. « Le racisme, l'extrême droite et l'intolérance représentent un grand danger pour le développement social, mais aussi économique des nouveaux Länder », s'alarme Iris Gleicke, secrétaire d'Etat en charge des Länder de l'Est.

Tensions palpables

 

Témoignant de tensions palpables, dans la nuit de samedi à dimanche, avant le début des célébrations, trois voitures de police ont été incendiées et détruites. Les autorités soupçonnent un acte criminel inspiré par des motivations politiques avant les célébrations.

Si Dresde abrite l'ancienne fabrique de tabac Yenidze, dont l'architecture s'inspire d'une mosquée, la capitale de la Saxe est aussi le berceau du mouvement anti-islam Pegida. Et le théâtre de violences racistes. La semaine dernière, deux explosions ont eu lieu dans une mosquée et le centre de congrès où le président de la République, ­Joachim Gauck, avait prévu de tenir une réception ce lundi. Cette série, qui n'a pas fait de victimes, intervient après les violences entre des membres de l'extrême droite et des réfugiés dans la petite ville de ­Bautzen. L'an dernier, des manifestants s'opposant à la création d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile s'étaient livrés à de violents affrontements contre la police à Heidenau.
 

Risque d' « effet repoussoir »

 

En 2015, année durant laquelle 890.000 réfugiés sont venus en Allemagne, la police a recensé plus de 1.000 délits dans tout le pays ­contre des foyers de réfugiés. La Saxe était proportionnellement plus touchée. La région, qui abrite des usines de BMW ou Porsche, craint de voir sa réputation mise à mal. « Nous ne redoutons pas seulement une baisse des investissements, précise Reinhard Pätz, directeur général de la Fédération de la mécanique (VDMA) dans les Länder de l'Est. La recherche de main-d'oeuvre qualifiée, souvent déjà difficile, risque de devenir encore plus compliquée. » L'université technique de Dresde redoute aussi un effet « repoussoir » auprès des étudiants ou des enseignants, comme cela semble être le cas pour les touristes. En 2015, la ville, connue pour son église baroque Frauenkirche, a connu sa première baisse de visiteurs (3 %) après six années de hausse.

Thibaut Madelin
 

Hongrie : l'abstention fait échouer le référendum antiréfugiés

 

 

Malgré une majorité de votes contre l'accueil de réfugiés, le scrutin porté par Viktor Orban pourrait ne pas atteindre le quorum requis.

 

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a vécu un semi-échec, dimanche, dans son bras de fer contre l'Union européenne : son référendum contre l'accueil des réfugiés n'a pas assez mobilisé pour parvenir au quorum requis. Le taux de participation atteignait à peine 40 % à 17 h 30, alors que les bureaux de vote ouverts depuis 6 heures fermaient à 19 heures. Le responsable du Bureau national des élections Andras Pulai a reconnu que la participation n'atteindrait sans doute pas la barre des 50 % de votes exprimés nécessaire pour que le référendum ait force légale.

Anticipant depuis quelques jours une possible victoire contrariée par l'abstention, le conservateur Viktor Orban n'a cessé d'insister sur le fait que la priorité était le pourcentage atteint par le non. Sur ce point, il ne devrait pas être déçu : les sondages donnent les opposants au plan européen de répartition des réfugiés largement vainqueurs.

L'appel au boycott lancé par l'opposition et les ONG

 

Quelque 8,3 millions d'électeurs étaient appelés à répondre à la question : "Voulez-vous que l'Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non-hongrois en Hongrie sans l'approbation du Parlement hongrois ?" Au moment de voter à Budapest, le Premier ministre hongrois très décrié pour ses mesures nationalistes et populistes se déclarait fier "que nous soyons les premiers (en Europe) à répondre à cette question dans les urnes, même si nous sommes malheureusement les seuls". L'opposition et les ONG de défense des droits de l'homme avaient, elles, appelé au boycott ou au vote nul.

À Budaörs, à 15 km de la capitale, Marci, un agriculteur de 40 ans, expliquait avoir refusé de prendre part au scrutin en expliquant : "Je ne serai pas un pion sur l'échiquier d'Orban" et en dénonçant une consultation "biaisée". La majorité des électeurs ayant pris le chemin des isoloirs apparaissaient à l'inverse avoir opté pour le non, à l'instar de Zoltan, un avocat âgé de 38 ans, qui dit préférer "être prudent que surpris" en matière migratoire. Un couple de septuagénaires a confié avoir voté non "le cœur lourd", mais pour la "sécurité de (ses) enfants".

L'UE s'inquiète du "jeu dangereux" hongrois

 

La Hongrie n'a proposé à ce jour aucune place d'accueil de réfugiés relocalisés et se considérera, si le non l'emporte, définitivement affranchie de toute obligation de contribuer à l'effort européen de répartition des migrants. La Commission européenne souligne cependant que le scrutin n'aura aucun impact juridique sur les engagements adoptés, les États membres ayant "la responsabilité légale d'appliquer les décisions prises". La Hongrie est censée accueillir au moins 1 294 migrants en vertu du plan européen de répartition de 160 000 demandeurs d'asile adopté il y a un an. Celui-ci est toutefois largement resté lettre morte, seuls quelques milliers de personnes ayant été "relocalisées".
Les responsables européens redoutent cependant que le référendum hongrois ne porte un nouveau coup à une Union déjà malmenée par une succession de chocs, de la crise migratoire au Brexit. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a ainsi dénoncé dimanche le "jeu dangereux" de Viktor Orban. Dans une tribune publiée samedi et destinée à mobiliser le camp du non, ce dernier a estimé que les Hongrois avaient "le devoir" de l'aider à combattre les décisions de "l'élite à Bruxelles". "Avec le référendum, nous pouvons envoyer un message à chaque Européen : leur dire que cela dépend de nous, les citoyens européens, de ramener l'UE à la raison (...) ou de la laisser se désintégrer", a-t-il souligné.

Viktor Orban plus populaire que jamais en Hongrie

 

Une victoire du non, qu'aucun sondage ne met en doute, serait de nature à conforter politiquement Viktor Orban en Hongrie et à peaufiner son image de meneur du camp populiste anti-immigration en Europe. Le dirigeant du parti d'extrême droite Jobbik, Gabor Vona, seul véritable rival du Fidesz de Viktor Orban en vue des législatives de 2018, a estimé dimanche que le Premier ministre devrait rendre son tablier si tel n'était pas le cas. Ce dernier continue de bénéficier d'une popularité au plus haut, portée par son discours décomplexé sur l'immigration qu'il compare à "un poison", et qui a mis en sourdine les critiques sur le reste de sa politique.
En 2015, 400 000 candidats à l'asile en Europe ont transité par la Hongrie, la plupart avant l'installation de clôtures barbelées le long des frontières serbe et croate.

Le Point