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dimanche, 02 octobre 2016

Bagnols : perquisition dans une mosquée

 

 

U ne perquisition administrative a eu lieu en août dernier à la mosquée An Nour de Bagnols-sur-Cèze. L'opération a été menée dans le cadre juridique de l'état d'urgence.

Une perquisition administrative a été menée en août dernier dans la très discrète mosquée An Nour, située rue Saint-Victor à Bagnols-sur-Cèze, l'une des deux salles de prière de la Ville, surnommée plus prosaïquement pour la distinguer :  "mosquée du bas" et fréquentée essentiellement par des fidèles d'origine marocaine. Plusieurs services de police ont été déployés sur place pour l'opération.



Des vérifications effectuées  sans incident



Les vérifications se sont déroulées sans incidents en présence de responsables de la mosquée et personne n'a été interpellé.  Déclenchée par le préfet du Gard, Didier Lauga, la perquisition administrative a eu lieu dans le cadre juridique rendue possible par le décret de loi prorogeant l'état d'urgence au 26 janvier 2017.


René Diez 

Midi libre 

Vers une deuxième mosquée à Mantes-la-Ville

 

 
Le maire Front National de Mantes-la-Ville a été pour la troisième fois débouté par la justice dans l’affaire l’opposant à l’Etat et à l’AMMS (Association des Musulmans de Mantes-Sud). Cyril Nauth voulait préempter un local pour y installer sa police municipale au lieu d’une mosquée. Le 16 septembre dernier, le tribunal 
administratif de Versailles a estimé qu’il avait un « détournement de pouvoir » de la part du maire frontiste et a annulé cette préemption.
On apprend par ailleurs que le projet d’une autre association musulmane de la ville, El Fethe est sur les rails.
 
 Contrairement au projet de l’AMMS, celui d’El Fethe ne suscite guère l’opposition du maire d’extrême-droite. Ce dernier joue la carte de la division de la communauté musulmane locale tout comme Robert Ménard à Béziers.
 

Le président tchèque contre l'immigration en Europe

 

 

Le président tchèque Miloš Zeman estime que «l'Europe n'a pas besoin d'immigrés», a-t-il déclaré à l'ouverture de la 14e session du Forum public mondial «Dialogue des civilisations»

« Seulement 37 % des migrants arrivant en Europe ont reçu une éducation primaire de base. Le reste est constitué de personnes illettrées. Comme l'économie de l'UE se base sur des connaissances et sur un travail qualifié, l'Union n'a pas besoin de ces gens », affirme-t-il.

Selon le président tchèque, cette vague migratoire constitue une « fuite des cerveaux" car ce sont en principes les jeunes, des « hommes sains et aptes au travail », qui quittent leur pays.

« Au final, les immigrés réduisent le potentiel de changement dans leur pays natal, ce qui constitue une perte pour ces derniers », souligne-t-il. Miloš Zeman pense qu'il est nécessaire de prendre des mesures encore plus radicales contre Daech en Irak et en Syrie, tout comme sur le territoire d'autres pays. Il salue également le rôle majeur de la Fédération de Russie dans la lutte contre le terrorisme.


Sputnik 

Montpellier : des militants d'extrême droite dressent un mur anti-migrants

 

 

Des membres de Génération identitaire ont érigé un mur de parpaings devant un futur centre d'accueil pour demandeurs d'asile près du lycée Jean-Mermoz.

Des membres de Génération identitaire ont érigé un mur devant un futur centre d'accueil pour demandeurs d'asile à Montpellier, a annoncé le groupe d'extrême droite sur sa page Facebook, photo à l'appui. Le mur de parpaings a été dressé dans la nuit de jeudi à vendredi près du lycée Jean-Mermoz à Montpellier, sur un site où doit être aménagé ce futur centre d'accueil, a confirmé la police vendredi à l'Agence France-Presse.

Discours islamophobe

 

Les militants ont publié une photo du mur de parpaings sur lequel ils ont inscrit « Montpellier sans clandestins ! » ainsi que leur logo. « Nous ne laisserons pas des migrants arriver et se balader tranquillement au milieu des jeunes Montpelliérains ! (...) Génération identitaire exige la fermeture de ce centre et l'expulsion des clandestins », revendique le groupe sur Facebook.
Génération identitaire, créé en 2012, est la branche jeunes du Bloc identitaire, fondé en 2003 par d'anciens leaders d'Unité radicale, le groupuscule dissous un an plus tôt après la tentative d'assassinat de Jacques Chirac par l'un de ses sympathisants lors du défilé du 14 Juillet. Adepte d'actions très visibles, très présent sur l'Internet, le Bloc identitaire défend une vision « ethnique » et « culturelle » de l'identité européenne, avec un discours islamophobe.

Le Point 

Voici à quoi ressemblera la future mosquée des Trois-Ponts

 

 

Après les mosquées Bilal, Abou Bakr et Eyup Sultan, celle des Trois-Ponts est la quatrième de Roubaix à se lancer dans l’édification d’un vrai lieu de culte islamique. Après l’obtention du permis de construire, en mai, l’association Arrahma a commencé à récolter l’argent nécessaire aux travaux. Le début du chantier est espéré pour début 2017.

Quand la nouvelle mosquée Arrahma – qui signifie la bénédiction ou la miséricorde en arabe – sera sortie de terre, bien malin sera celui qui pourra reconnaître le lieu de culte que fréquentent aujourd’hui les musulmans des Trois-Ponts. Les bâtiments actuels, biscornus et vétustes, issus d’une politique de rachat progressif de terrains enclavés au sein d’un pâté de maisons, laisseront place à une construction spécialement conçue pour le culte.



Ce chantier lui coûtera entre trois et quatre millions d’euros.



L’édifice, qui promet d’être majestueux, sera signé par l’architecte roubaisien Oussama Bezzazi, déjà auteur des autres mosquées en cours de construction ou de finalisation dans l’ancienne cité textile (Bilal, Abou Bakr et Eyup Sultan), mais aussi de celle de Villeneuve-d’Ascq ou d’Amiens-Nord.




Minaret de 21 mètres



Le lieu névralgique de ce futur complexe sera bien entendu la salle de prière. Orientée vers l’est, elle arborera un bleu roi destiné à s’inscrire dans l’harmonie de couleurs du quartier, et sera surmontée d’un dôme coiffé d’un croissant. L’ensemble sera flanqué d’un minaret de 21 mètres, qui sera donc le plus haut de Roubaix, à égalité avec celui de la future mosquée turque.

Le long de la rue d’Anzin, un bâtiment recouvert de moucharabieh noirs et blancs accueillera l’école Al Wifaq, où les enfants reçoivent un enseignement d’arabe et d’éducation civique (lire ci-dessous). Enfin, au fond, côté rue de Sévigné, une dernière construction hébergera le logement de l’imam et du gardien, des places de parking et les bureaux de l’association qui gère le lieu de culte.



Entre trois et quatre millions d’euros

 

Ce chantier lui coûtera entre trois et quatre millions d’euros. D’où proviendra l’argent ? Les dirigeants d’Arrahma, qui ont lancé la collecte lors du ramadan, veulent un financement 100 % local. «  Si un Lillois nous fait un chèque, on ne refusera pas ! Mais on veut vraiment que ce soit la mosquée des Roubaisiens, et on délivrera des attestations pour prouver que le financement est d’ici, et pas de l’étranger comme certains le prétendent  », annonce Mohamed Wahbi, le président de l’association cultuelle. Les entreprises roubaisiennes devraient également être démarchées.

Le calendrier des travaux, lui, dépendra directement de l’arrivée des fonds. Le chantier démarrera dès que 500 000 euros auront été récoltés. L’association Arrahma espère ainsi lancer la construction de la salle de prière «  au premier semestre 2017  ». Les deux autres bâtiments suivront, la fin du chantier étant espérée pour 2021 ou 2022.


Bruno Renoul 

La voix du nord 

La Bulgarie interdit le port du voile intégral dans les lieux publics

 

 

Le Parlement bulgare a adopté, vendredi, une loi interdisant « le port dans les lieux publics de vêtements dissimulant partiellement ou complètement le visage », alors que le pays enregistre une montée du salafisme.

Le Parlement bulgare a adopté, vendredi 30 septembre, une loi interdisant le port du voile intégral en public, devenant, avec la France et la Belgique, l’un des rares Etats européens où une telle disposition est en vigueur.

La nouvelle législation « interdit le port dans les lieux publics de vêtements dissimulant partiellement ou complètement le visage », sauf s’il est imposé par des raisons de santé ou par le caractère de la profession exercée. Les mosquées sont affranchies de cette interdiction. Les sanctions prévues sont une amende de 200 leva (100 euros) pour une première infraction, et de 1 500 leva (750 euros) pour chaque infraction suivante.


Montée du salafisme

 

La Bulgarie, majoritairement orthodoxe, compte environ 13 % de musulmans, issus des minorités turque et rom. Le voile intégral n’y était pas porté avant la montée en puissance récente de quelques prédicateurs salafistes comme Ahmed Moussa.

La ville de Pazardjik (dans le centre du pays), où le niqab a fait son apparition pour la première fois dans le quartier rom il y a trois ans, avait devancé la loi en avril en interdisant le port du voile intégral dans la commune. Huit femmes y ont été sanctionnées à ce jour et quatre autres villes se sont dotées d’une réglementation similaire.
L’adoption de la loi, à un mois de l’élection présidentielle du 6 novembre, a provoqué les vives protestations du parti de la minorité turque MDL, qui a reproché aux autres partis de « semer l’intolérance religieuse ». Les trente députés du MDL ont boycotté le vote.

Amnesty International réagit

 

Le gouvernement minoritaire de centre droit de Boïko Borissov a en revanche bénéficié du soutien d’une formation nationaliste, le Front patriotique, auteur de la proposition de loi. Celle-ci prévoyait initialement des peines de prison et la privation d’aides sociales pour les porteuses du voile intégral.

L’organisation non gouvernementale Amnesty International a vivement réagi, déclarant que « cette loi fait partie d’une tendance inquiétante d’intolérance, de xénophobie et de racisme en Bulgarie »« Les femmes en Bulgarie devraient être libres de s’habiller à leur convenance et de porter la burka ou le niqab en tant qu’expression de leur identité et leur foi », a souligné vendredi le directeur Europe d’Amnesty.

Le Monde 

St-Etienne-du-Rouvray: réouverture de l'église deux mois après l'attentat

 

 

Plus de deux mois après le traumatisme d'un attentat jihadiste inédit, au cours duquel son prêtre âgé a été égorgé, Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), rouvre solennellement dimanche son église et cherche à maintenir sa cohésion.

Dans les rues de cette ville de 27.000 âmes, cité ouvrière de la ceinture industrielle de Rouen, personne n'a oublié la fin tragique du père Jacques Hamel, 85 ans, égorgé au pied de son autel, le 26 juillet, après une messe matinale, par deux jeunes radicalisés de 19 ans, se réclamant de l'Etat islamique.

"C'était un bon curé, j'allais toujours le voir et il ne refusait jamais un service", témoigne Mafalda Pace, 81 ans, qui habite à côté de l'église Saint-Etienne, datant du XVIe siècle.

Cette retraitée, comme des centaines de Stéphanais, compte bien être présente dimanche dans ou à l'extérieur de l'église, où elle pourra suivre sur grand écran un "rite pénitentiel de réparation" suivi d'une messe, célébrés par l'archevêque de Rouen Mgr Dominique Lebrun.

Dans le culte catholique, le rite pénitentiel de réparation vise à purifier symboliquement une église qui a été profanée.
"Le rite consiste à +laver+ l'église en l'aspergeant d'eau bénite", a expliqué à l'AFP l'archevêque qui avait célébré le 2 août à la cathédrale de Rouen la messe des obsèques du prêtre assassiné.
L'archevêque de Rouen, Dominique Lebrun, lors d'une veillée en hommage au père Jacques Hamel, le 30 juillet 2016 à Saint-Étienne-du-Rouvray © CHARLY TRIBALLEAU AFP/Archives
L'archevêque de Rouen, Dominique Lebrun, lors d'une veillée en hommage au père Jacques Hamel, le 30 juillet 2016 à Saint-Étienne-du-Rouvray © CHARLY TRIBALLEAU AFP/Archives
Le rite visera aussi à "réparer" les profanations commises contre des objets cultuels par les deux jihadistes, Adel Kermiche, un stéphanais, et Abdel-Malik Petitjean, venu de Savoie.

Les deux hommes se sont en effet acharnés sur l'autel en bois en lui portant des dizaines de coups de couteau.

Ils ont aussi arraché une croix de procession scellée dans le mur, renversé le grand cierge de Pâques et retiré le chapelet qui était entre les mains d'une Vierge de Fatima. La commune compte une importante communauté portugaise.


- Des musulmans en nombre - 


Après le rite pénitentiel, Mgr Lebrun, entouré notamment du curé de la paroisse Auguste Moanda-Phuati, du vicaire général du diocèse Philippe Maheut, et d'autres prêtres des paroisses environnantes, célèbrera la messe.

Avant d'entrer dans l'église il aura mené une procession sur environ 500 mètres qui débutera à la porte du presbytère, non loin de l'Hôtel de Ville.

Maison de deux étages avec une cour intérieure et un appentis pour abriter la vieille Renault 19 que le vieux prêtre conduisait encore et réparait lui-même, le presbytère du père Hamel a accueilli plusieurs générations de paroissiens, du catéchisme aux préparations au mariage.

De nombreux musulmans devraient se joindre à la foule, à l'extérieur de l'église. Un appel en ce sens a été lancé à la prière du vendredi par l'imam de la mosquée stéphanaise, Laaraj Abdeljalil.
"Ce sera un jour de fraternité, j'espère que croyants ou pas, tous les Stéphanais seront là", a déclaré à l'AFP Mohamed Karabila, responsable de la mosquée, située à côté de l'église Sainte-Thérèse, l'autre église de la commune, sur la partie haute de la ville.
Dans les deux lieux de culte, distants de quelques dizaines de mètres, des scènes de fraternisation avaient eu lieu après l'assassinat du père Hamel.

Survenu douze jours après l'attentat de Nice (86 morts), celui de Saint-Etienne-du-Rouvray, n'avait pas suscité de polémique politique ou de réactions hostiles vis-à-vis de la communauté musulmane, contrairement à ce qui s'était produit sur la Côte d'Azur.

"Dans une grande dignité et dans une grande diversité, la population stéphanaise a su réunir les conditions de cette réaction qui a marqué le pays", a déclaré à l'AFP le maire Hubert Wulfranc (PCF). La réaction émue de l'édile, immédiatement après l'attentat, avait été très remarquée, au moment de la venue dans sa ville du président François Hollande. "Soyons ensemble les derniers à pleurer et soyons ensemble les derniers à être debout devant la barbarie et dans le respect de tous", avait-il dit.

Le Point 

L’agresseur de la vieille dame est parti en prison

 

 


Cela n’a pas traîné. Les enquêteurs du commissariat de Châtellerault ont résolu rapidement l’affaire qui a mis Ozon en émoi. Dimanche midi, Henriette, était agressée par un homme ivre d’alcool et de violence. Victime d’un coup de pied dans le ventre, celle qu’on surnomme affectueusement « Yeyette », est aujourd’hui hospitalisée avec une fracture du bassin, des bleus sur tout le corps et au plus profond de son âme.

 
«  Ce que j’ai fait est ignoble  »


Les policiers ont travaillé d’arrache-pied pour confondre Youssef, 36 ans, un Châtellerauldais inconnu ou presque de la justice. Hier, l’homme était jugé en comparution immédiate. Un cocard à l’œil et la contrition à la bouche, le garçon, le regard las, écoute le détail des faits d’une oreille attentive. Au sortir d’un week-end d’errance et de beuverie – il dit s’être enfilé « deux à trois bouteilles de vodka » – Youssef se prend la tête avec un gars. Sur le trottoir d’en face, Thierry, un brave quinquagénaire qui promène sa petite chienne en conversant tranquillement avec Yeyette. « Qu’est-ce que vous avez à me regarder ? », éructe Youssef avant de traverser la route pour rejoindre le paisible duo. C’est d’abord le ratier qui prend un coup de pied. Son maître, incrédule, est à son tour agressé. Puis voilà la vieille dame dans l’œil du cyclone. Thierry lui permet d’esquiver le crochet mais ne peut empêcher d’envoyer un coup de pied dans le ventre de l’octogénaire. Henriette s’écroule au sol, le bassin fracturé. Youssef est pris en chasse par deux passants qui le rattrapent. S’en suit une brève rixe. Il parvient à s’échapper, l’œil poché. Le quartier se mobilise. Youssef est désigné. Lors de la séance de « tapissage », les témoins le reconnaissent formellement. Interpellé, il nie avant de finir par reconnaître son geste. « Je ne me rappelais plus de rienpuis j’ai eu des flashs,souffle-t-il à la barre. Ce que j’ai fait est ignoble, inhumain. Je ne suis pourtant pas quelqu’un de violent. J’ai travaillé à La Poste au contact des personnes âgées… Je m’excuse, j’ai un gros problème avec l’alcool. Les choses m’ont rattrapé. »…

Islamisme.fr 

Les Maghrébins en France vont jouer à l'horizon 2030 le rôle des Mexicains aux Etats-Unis

 

 

La natalité en France a baissé de 2,4 % en 2015 en France selon une étude de l’Insee publiée jeudi 29 septembre. Analyse de Laurent Chalard sur Atlantico

 Depuis 2011, alors que les naissances d'enfants issus de deux parents nés en France diminuent (de 580 756 en 2011 à 535 302 en 2015, soit une baisse de 7,8%), celles d'enfants dont l'un ou les deux parents sont nés à l'étranger sont en hausse de 6,07%. Quels enseignements peut-on tirer de ces tendances quant au visage de la France de demain ? 
 
"Ces évolutions récentes de la natalité, consécutives de la poursuite d’une immigration à un niveau élevé ces dernières années alors que la population née en France vieillit sensiblement, confirment que le renforcement du caractère multiculturel de la France est inscrit dans sa démographie. En effet, qu’on s’en réjouisse ou non, la France des années 2030 sera une France à la population bigarrée, ressemblant de plus en plus aux Etats-Unis, à la différence que les principales communautés ethniques ne seront pas tout à fait les mêmes.
 
D’une certaine manière, les Maghrébins en France joueront le rôle des Mexicains aux Etats-Unis, constituant une minorité ethnique importante sur laquelle il faudra compter, alors que les personnes originaires d’Afrique subsaharienne pourraient conduire à l’émergence d’un communautarisme "noir" comme en Amérique" (...)
 
Néanmoins, si l'on fait remonter la comparaison temporelle plus loin, on remarque que le pourcentage d'enfants nés de deux parents nés en France était de 69% en 1985, soit un niveau comparable à celui de l'année 2015 (70,40%). Quelles sont les différences entre les deux périodes ? 
 
"(...) la principale différence entre les deux périodes concerne l’origine de la population. En 1985, la quasi-totalité des enfants nés de deux parents nés en France étaient d’origine européenne, alors qu’en 2015, c’est moins vrai, puisqu’une partie des enfants d’origine extra-européenne ont désormais deux de leurs parents nés en France. Le chiffre de 2015 ne peut donc être totalement comparé avec celui de 1985 si l’on prend en considération le critère de l’origine ethnique de la population et non seulement celui du lieu de naissance. Le nombre d’enfants nés de deux parents nés en France d’origine européenne est probablement un peu moindre en 2015 qu’en 1985."
 
On remarque qu'en 2015 en Île-de-France, 89 335 nouveau-nés ont au moins 1 parent né à l'étranger sur 179 762 naissances au total, soit près de la moitié. Dans un département comme la Seine-Saint-Denis, ces nouveaux-nés représentent 67% du total des naissances. A l'inverse, dans un département comme la Nièvre, ces nouveaux-nés ne représentent que 16% du total des naissances. Quels sont les principaux déséquilibres que l'on peut identifier sur le territoire français ?
 
Le principal déséquilibre concernant les naissances en fonction du pays de naissance des parents tient à la surconcentration de l’immigration, en particulier extra-européenne, d’où proviennent les populations les plus fécondes, dans les grandes métropoles, dont, avant tout, la première d’entre elle, Paris. Pour les naissances d’Afrique noire, la surreprésentation est très marquée en Île-de-France avec, par exemple, 60% du total national des naissances de mère originaires du Sénégal.
Ces tendances signifient que l’on se dirige vers des métropoles multiculturelles, où les Français seront une majorité minoritaire, c’est-à-dire regroupant moins de 50% de la population totale d’un territoire donné, comme c’est le cas aux Etats-Unis dans toutes les grandes métropoles, alors que la France rurale resterait largement peuplée de Français d’origine.
 
Il s’ensuit deux principaux risques. Le premier concerne l’émergence de tensions ethniques très fortes au sein des métropoles, si le clivage ethnique venait recouvrir un clivage social, ce qui semble malheureusement se dessiner, mais aussi du fait de l’existence d’une multitude de communautés aux modes de vie sensiblement différents, comme en témoignent déjà les conflits entre Maghrébins et Chinois à Aubervilliers. Le second risque est, mis en avant par le géographe Christophe Guilluy, est celui d'une fracture territoriale entre les métropoles et le reste du territoire, qui ne se reconnaîtrait plus dans la démographie des métropoles, les jugeant hors-sol. Cette fracture pourrait être source de tensions politiques très importantes à l’échelle nationale."
 
Philippe Carhon 
 

Langues régionales : querelles de clochers… ou de minarets ?

 

 


Un article de José Meidinger rappelait que la France n’a pas ratifié la Charte européenne des langues régionales et minoritaires et plaidait pour cette confirmation officielle. Je souligne que si la France n’a pas entériné son accord initial, c’est qu’une forte opposition s’est faite et maintenue, d’abord par la voix solennelle du Conseil d’État, resté inflexible « face à la menace d’une dislocation de la cohésion nationale » et, récemment encore, par un vote négatif du Sénat le 27 octobre 2015.

Si la France des traditions linguistique provinciales perdure naturellement et s’exprime périodiquement via les manifestations culturelles et fêtes laïques ou votives, le terme de minoritaire pourrait exiger la reconnaissance de pas moins de 75 langues régionales – voir ici –, ce qui créerait un étonnant et burlesque puzzle revendicatif ! Sauf à privilégier quelques parlers dominants, ce qui insulterait alors la belle égalité républicaine !

Mais, charte ou pas, la diversité reste bien honorée dans l’Hexagone, comme dans les territoires d’outre-mer. Aux distinctions géographiques s’ajoutent désormais les particularismes d’importation et leur défense par de zélés promoteurs. Et, en dépit des réserves exprimées plus ou moins officiellement, les langues d’origine sont enseignées. 

J’en ai encore eu la preuve en lisant cette annonce à l’entrée de l’école publique la plus proche de chez moi, sous l’indication « Etude de la Langue et de la Culture d’Origine » (sic) à destination des élèves du CE1 au CM2.
 Le titre général de l’affiche indique qu’il s’agit de cours d’arabe, ce qui ne laisse pas de m’interroger. S’agit-il d’arabe littéral ou dialectal ? Dans le premier cas, ce serait anticiper sur les capacités d’écoute et d’assimilation des élèves ciblés. Dans le second, ce que je présume plausible, de quel – ou quels – parler communs s’agit-il ? Car l’arabe, de Rabat à Damas en passant par Khartoum, connaît plus de nuances profondes que le français entre Limoges et Montréal. 

Si l’enseignement se concentre sur la compréhension entre générations, c’est une initiative que l’on peut admettre, bien qu’elle renforce à l’évidence l’emprise et la ceinture communautaires. Mais, au pire, il permet aux élèves studieux de lire dans le texte et d’entendre les messages factieux émis sur les réseaux et sites prosélytiques du « califat » au drapeau noir, sans passer par l’entremise d’un interprète exilé sur place !

Mais je suppose que les inspecteurs d’académie veillent au grain et viennent contrôler la qualité des cours prodigués et leur contenu…

Henri Gizardin

Boulevard Voltaire