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vendredi, 21 octobre 2016

Solférino : « Juppé, le meilleur d’entre nous ? »

 

 


Les presque présidentielles que sont les primaires deviennent un jeu plus complexe que les échecs ou le jeu de Go pour le citoyen moyen engagé. En effet, le premier degré d’une stratégie spontanée est à bannir, qui peut avoir le résultat inverse de celui espéré. C’est particulièrement le cas pour la désignation du candidat de la droite et du centre. Et c’est justement ce « centre » qui brouille les pistes et embrouille le choix.

Jusqu’à récemment, le candidat Sarkozy présentait quelque espoir de succès pour le prétendant Hollande, grâce à un sac d’impopularité soigneusement rechargé par le rempart médiatico-judiciaire. Solférino comptait sournoisement sur ce scénario quand le sortant n’en espérait pas moins. 

Le partisan de droite averti et scrupuleux pouvait, à juste titre, douter du résultat final contraire à son désir profond et se gratter le crâne jusqu’à l’irritation capillaire, voire l’indécision. Las, avec les jours qui avancent et les avanies éditoriales du confident de l’Élysée, les caciques du PS voient désormais le futur autrement, même s’il n’est pas clairement dessiné aux troupes déboussolées et émiettées de ce qui demeure de militants. Quitte à perdre dans les urnes, autant favoriser alors le « moins-disant » des Républicains. Le favori des sondages, Alain Juppé, apporte chaque jour quelque caution bienveillante aux indécis campés ou repliés dans le marigot du milieu, au nom du rassemblement qui ressemble à un glissement à peine subtil. La preuve en est donnée par le perspicace et rallié inconditionnel Bayrou, dont on ne peut douter de la prescience politique…

À ceux toujours déterminés à faire poids lors de la primaire, sans se compromettre ou douter de leur choix parmi les sept candidats, je propose en ultime soutien de tenter le recours au Doushou Qi. Le principe de cet ancestral jeu chinois, encore appelé jeu de la jungle, est la stratégie par affrontement. Exactement ce qui convient en l’occurrence. J’en donne la règle à toutes fins utiles : chaque joueur dispose de huit pièces hiérarchisées (animaux), le vainqueur est celui qui occupe le sanctuaire adverse, les prises sont réalisées par substitution, une pièce ne peut prendre qu’une pièce ennemie de hiérarchie égale ou inférieure ; règles simples mais possibilités stratégiques importantes.

Il paraît que Cambadélis s’y adonne déjà…

 Henri Gizardin

Boulevard Voltaire 

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