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mardi, 29 novembre 2016

Gironde: Des inscriptions hostiles aux musulmans découvertes sur une mosquée

 

 
FAITS DIVERS Dimanche, des fidèles ont repéré des tags anti-musulmans sur les murs de l'édifice. Une plainte va être déposée ce lundi...
 
« Vive la France », « Salafistes dehors, fini les attentat (sic) sinon » : deux inscriptions hostiles aux musulmans ont été découvertes dimanche sur les murs de la mosquée de Mérignac, près de Bordeaux.

Une plainte déposée ce lundi

 

Ces inscriptions ont été constatées par des fidèles dans la matinée sur un mur latéral de l’édifice, a expliqué le président de l’association des musulmans de Mérignac, Hassan Belmajdoub, qui a indiqué avoir averti la municipalité et les autorités. Une plainte devrait être déposée lundi, a-t-il précisé.

« Nous avons des caméras de surveillance sur lesquelles nous avons pu voir un individu qui a escaladé le mur des voisins un peu après minuit », a-t-il expliqué. « Nous condamnons ces inscriptions racistes et islamophobes. C’est un acte, certes isolé, mais lâche et ignoble, en particulier en ce jour d’élection », a-t-il ajouté, en référence au vote de la primaire de la droite et du centre.

Alain Anziani, sénateur-maire PS de Mérignac, a lui aussi dénoncé ces inscriptions : « C’est aussi sans doute lié au scrutin de ce jour, avec une volonté d’affirmer des idées négatives et d’exclusion », a-t-il déploré.

« On n’a besoin de personne pour dénoncer les salafistes »

 

Pour le président de l’Observatoire contre l’islamophobie et secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, « on n’a besoin de personne pour dénoncer les salafistes, nous-mêmes nous dénonçons ceux qui portent atteinte à la République et qui prônent la violence », a-t-il dit. Il a dénoncé des actes « qui ont un effet inverse sur les jeunes musulmans qui considèrent ainsi qu’ils sont victimes d’islamophobie ».

La Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), chargée de l’enquête, a indiqué que la Police scientifique s’était rendue sur place.

En août 2015, cette même mosquée avait essuyé un jet de cocktail Molotov qui avait provoqué un début d’incendie sur le portail, rapidement maîtrisé par des fidèles.

 E.P. avec AFP

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