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mercredi, 25 janvier 2017

Obertone « enfariné » : petits arrangements entre « antifas » et médias

 

 
Un sociologue inspiré pourrait écrire, au moment de classifier les militants politiques selon leurs habitus, que les antifas chassent toujours en meute. Un politologue honnête ajouterait, quant à lui, qu’il est davantage question de fascisme dans le comportement, souvent violent, de ces jeunes gens de gauche que dans celui de leurs proies, souvent isolées.

Ce samedi à Lille, en marge d’une manifestation contre « La Citadelle », local du mouvement Génération identitaire, la cible se nommait Laurent Obertone, auteur de La France Orange mécanique, un des meilleurs ouvrages rédigés à ce jour sur l’ensauvagement, mais aussi d’Utoya, relatant l’épopée sanglante d’Anders Behring Breivik, de La France Big Brother, sur le conditionnement d’une population, et, plus récemment, de Guérilla, imaginant, en temps réel, l’embrasement de la France.
Dans l’article relatant les faits pour Les Inrocks, Cyril Castelliti décrit l’« enfarinage » dont aurait été victime le polémiste à succès : « D’un pas ferme, les militants investissent les lieux. Le ton monte alors que le groupe descend au sous-sol où se déroule la rencontre. Les insultes fusent, la farine aussi. »

Le calme revenu, un certain Marc commente son acte de résistance : « Il faut que les gens prennent conscience du danger de la situation. Nous assistons à une véritable montée des idées fascistes. 

Des brigades anti-racailles se forment en France. Il faut réagir. » L’heure est grave : la peste brune a fait sa réapparition dans nos villes. No pasarán !

S’il n’y avait eu un tel abîme entre le talent des auteurs respectifs, on se serait cru dans L’Armée des ombres, de Joseph Kessel, avec, dans la peau de Philippe Gerbier et de Mathilde, des jeunes myrmidons vêtus de pulls à capuche.

La plume sous laquelle coule la bravoure est celle d’un « antifa » agissant sous le nom de « Kapsy Katrik » lorsqu’il chasse ses « ennemis bruns » et de Cyril Castelliti quand il revêt ses habits lustrés de journaliste (ou plutôt, pour rependre ses termes d’agent double, « d’infiltré dans les médias »). Une rapide visite sur Facebook ne laisse planer aucun doute sur la double vie du jeune homme.

C’est Laurent Obertone lui-même, niant par ailleurs avoir été « enfariné », qui a révélé le pot aux roses sur son journal en ligne, avant de poursuivre la réflexion : « Quoi qu’il en soit, Pigasse [ndlr : propriétaire du magazine] ne peut plus financer ça, et Les Inrocks n’ont pas le choix : soit ils virent ce militant infiltré, chargé de com’ des antifas, soit ils assument être l’organe officiel de la mouvance, et rémunérer des militants antifas actifs. »

Les Inrocks n’ont jamais caché leur tropisme gauchisant. C’est d’ailleurs leur droit le plus strict que d’assumer leur ligne éditoriale. Néanmoins, leur devoir, au moins déontologique, est de relater les faits dans leur véracité ou, au moins, de ne pas tromper leurs lecteurs sur le pedigree de leurs rédacteurs. 

Cliquez ici pour écouter notre entretien téléphonique avec Laurent Obertone.

Gregory Vanden Bruel

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