C’est une première dans le département des Bouches-du-Rhône et sûrement pas la dernière avec l’installation par le préfet d’une CMER; lisez: cellule municipale d’échanges sur la radicalisation. Un mot « savant » pour la mise en place d’un énième « machin », fait pour rassurer les citoyens et qui en réalité ne sert pas à grand chose, si ce n’est à masquer l’incompétence ou la complicité de nos dirigeants.
La mise en place des CMER est le fruit d’une volonté politique pour laquelle les élus municipaux et les agents de terrain, en contact avec la population, ont pour mission de participer à la lutte contre le terrorisme et de signaler les individus radicalisés. Olivier de Mazières, le préfet de police précise que « l’intérêt des cellules est de prendre les signes de radicalisation au début, quand on peut les traiter non pas forcément sous l’angle policier, mais aussi sous l’angle social ».
Pour ce faire, il faudra former ces agents de terrain pour la détection au plus tôt et au plus vite des premiers signes de radicalisation d’un individu. Des experts accompagneront la mise en place de cette cellule. Celle-ci se réunira très régulièrement pour évoquer les nouveaux cas de radicalisation. Les informations ainsi récupérées seront transmises aux renseignements territoriaux et aux services de l’état.
Il semblerait que dans notre département il y ait a minima 650 personnes concernées et suivies pour radicalisation, le plus souvent de jeunes adultes ou des mineurs issus de familles monoparentales; mais plus vraisemblablement le double selon une source bien informée.
Alors pourquoi Miramas? Et bien tout simplement parce que cette commune est en proportion le reflet d’une présence islamiste que l’on retrouve partout dans notre département. Un laboratoire en quelque sorte, mais significatif d’une réalité bien souvent édulcorée voire masquée par les medias « mainstream ».
Le maire de Miramas, Frédéric Vigouroux, toujours très politiquement correct, préfère parler d’échange d’informations et de prévention; le préfet quant à lui se devant d’assurer le lien entre prévention et répression. A contrario l’on peut légitimement penser que devant l’incapacité des forces de police à maitriser ces informations, travail qui incombait auparavant aux fameux RG, c’est à la population des élus et agents municipaux qu’incombe désormais cette nouvelle mission. Est-ce un transfert de compétences? Je n’en suis pas convaincu.
Nous suivrons l’avenir et le résultat des CMER avec grand intérêt.
Marius BOUFFARTIGUES
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