Deux membres d’Identitaires Ardenne devraient être cités devant le tribunal correctionnel.

En octobre dernier, le procureur du Roi, Damien Dillenbourg, annonçait que le parquet du Luxembourg avait ouvert un dossier concernant le groupuscule Identitaires Ardennes, à la suite de la diffusion sur Internet d’articles incitant à la haine et à la violence à l’égard essentiellement de la communauté musulmane.

Deux auteurs, Olivier Buys, le président du groupement, et Dimitri François, porte-parole, avaient été identifiés. L’enquête avait été confiée au service d’enquête et de recherches de la Zone Famenne-Ardenne. Des perquisitions avaient eu lieu avec saisie des ordinateurs et des téléphones portables à Hatrival (Saint-Hubert) et Transinne (Libin). "À la fin des auditions, nous avons été rappelés à l’ordre avant d’être relâchés. Il s’agit déjà d’une sanction", confie Olivier Buys.

Ce rappel à la loi a, en ce qui le concerne, été entendu cinq sur cinq. "Les sites Internet ont été fermés et personnellement, j’en suis resté là", indique-t-il. "Dimitri François ne fait plus partie d’Identitaires Ardenne. Nous ne travaillons plus ensemble. Il a créé son propre groupement, Alliance identitaire ardennaise."

C’est sous cette bannière que Dimitri François envisage de se présenter aux élections en octobre prochain. "La liste AIA provinciale est complète", précise-t-il. "En ce qui concerne les communales, les listes sont presque clôturées à Saint-Hubert, Libramont, Arlon, Marche, Bouillon, Paliseul et Bertrix. Il ne s’agit pas d’extrême droite, mais de droite autonomiste."

Selon nos informations, l’analyse de documents informatiques est à présent terminée. Les ordinateurs et les téléphones portables ont été restitués. Les deux hommes seront-ils poursuivis devant le tribunal correctionnel ? Si le dossier n’est pas classé sans suite, soit l’affaire est mise à l’instruction, soit le parquet décide de poursuivre l’enquête avec le SER de Marche-en-Famenne.

Si les charges sont jugées suffisantes, les deux hommes devraient être renvoyés devant le tribunal correctionnel.

Nadia Lallemant

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