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dimanche, 10 juillet 2016

L'immigration au coeur du duel pour la succession de Cameron

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Les deux candidates à la succession du Premier ministre britannique David Cameron promettent d'imposer des règles d'entrée plus strictes pour les citoyens européens qui arrivent en Grande-Bretagne dans deux interviews publiées vendredi.

Un peu plus de deux semaines après la décision prise par les Britanniques de sortir de l'Union européenne, la ministre de l'Intérieur Theresa May et celle de l'Energie Andrea Leadsom promettent toutes les deux de limiter la liberté de circulation des citoyens de l'espace européen.

"Les personnes qui partent en vacances ou qui sont en voyage d'affaires ou poursuivent des collaborations scientifiques seront en mesure de le faire, mais le droit de résider et de travailler ici sera soumis à des permis de travail", déclare Andrea Leadsom dans un entretien accordé au Times.

Elle suggère en outre qu'après le 9 septembre, date à laquelle le nouveau Premier ministre aura été élu, les ressortissants européens qui arriveront pourraient ne plus rester au Royaume-Uni et bénéficier des droits garantis par les traités européens : "Vous n'avez pas à garantir la liberté de circulation (des personnes) pour toujours", dit-elle au journal.

Theresa May, qui est arrivée en tête du scrutin organisé jeudi par le groupe parlementaire conservateur, annonce pour sa part qu'elle changera les règles de la liberté de circulation.

"Si je suis Première ministre, nous sortirons de l'Union européenne et cela signifiera en partie un contrôle de la liberté de circulation", dit-elle au Daily Telegraph.

 CHOIX CARDINAL

Pour les 52% de Britanniques qui ont voté pour le Brexit, contrôler les flux migratoires à destination du Royaume-Uni était un enjeu majeur. Si le pays souhaite continuer à avoir accès au marché unique européen, il pourrait toutefois devoir accepter d'accueillir les citoyens européens.

Selon un sondage ORB pour The Independent publié vendredi, 48% des personnes interrogées disent préférer garder un accès au marché européen, alors que 37% jugent un contrôle accru de l'immigration venue d'Europe plus important.

Mardi, le président du Conseil européen, Donald Tusk a rappelé que "l'accès au marché unique passe obligatoirement par l'acceptation des quatre libertés" : libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes.

Le duel entre May et Leadsom vient de commencer, et a déjà tourné au vinaigre. Dans l'interview au Times, Andrea Leadsom a évoqué le fait que Theresa May n'avait pas d'enfants comme argument en sa défaveur.

"Elle a peut-êtres des nièces, des neveux, des tas de personnes, mais j'ai des enfants qui vont avoir des enfants qui seront directement partie prenante de ce qui va arriver dans le futur", rapporte l'article qui la cite, titré de la déclaration "Etre une mère me donne l'avantage sur May".

Leadsom a affirmé vendredi soir sur son compte Twitter: "Vraiment affligeant et l'exact opposé de ce que j'ai dit. Je suis écoeurée."

Le Daily Telegraph, journal influent dans les milieux conservateurs, a apporté samedi son soutien à Theresa May.

 Costas Pitas

(Julie Carriat et Jean-Philippe Lefief pour le service français)

Source : Le nouvel obs

Autriche : la présidentielle sera un duel sur l'UE, affirme Van der Bellen

Vienne - Alexander Van der Bellen, candidat écologiste à l'élection présidentielle autrichienne, a accusé vendredi son adversaire d'extrême droite de jouer avec le feu en évoquant un possible référendum sur la place du pays dans l'UE, assurant qu'il mènerait la bataille contre ce projet.

Lorsque le parti FPÖ et Nobert Hofer imaginent une sortie de l'Autriche (de l'UE, ndlr), ils jouent un jeu dangereux avec le feu, a déploré le candidat des Verts dans le tabloïd Österreich.

Le FPÖ flirte depuis des années avec une sortie de l'UE et de l'euro, a insisté M. Van der Bellen, jugeant les prises de position du parti d'extrême droite imprudentes et irresponsables. Il promet aussi d'en faire un sujet (de campagne, ndlr), que cela plaise ou non au FPÖ et à M. Höfer car c'est extrêmement important.

L'ancien patron des Verts autrichiens avait battu de peu Norbert Hofer lors du second tour du 22 mai mais le scrutin a été annulé par la Cour constitutionnelle en raison d'irrégularités dans le dépouillement de plusieurs milliers de bulletins et une nouvelle élection sera organisée le 2 octobre entre les deux hommes.

Cet économiste de 72 ans devait être investi vendredi à la tête de l'Etat en vertu de sa victoire du second tour mais l'annulation de la présidentielle a changé la donne : un intérim est assuré collégialement par trois parlementaires, la présidente et les deux vice-présidents du Conseil national, la chambre basse du parlement.

Norbert Hofer est l'un des deux vice-présidents et il a rejeté les appels de l'opposition à renoncer à cet intérim présidentiel en raison de la bataille électorale.

Lors d'une cérémonie de passation de pouvoirs, vendredi au parlement, le président sortant Heinz Fischer, social démocrate, a insisté sur la vocation européenne de l'Autriche.

Eurosceptique, le FPÖ n'avait pas fait de l'Europe un thème central de sa campagne lors du précédent round électoral, n'évoquant une possibilité de référendum qu'en cas d'intégration de la Turquie. Depuis le référendum britannique Nobert Hofer a fait monter les enchères, affirmant que si l'UE évolue dans la mauvaise direction (...), vers plus de centralisme, et si elle intègre la Turquie, ce sera le moment d'interroger les Autrichiens sur l'appartenance à l'Union.

Dans une interview à paraître samedi dans le quotidien Die Presse, ce cadre du FPÖ affiche cependant une position plus modérée : je ne veux pas que l'Autriche sorte de l'UE car ce serait une erreur, affirme-t-il. Il n'en tient pas moins pour nécessaire un référendum dans le cas d'une entrée de la Turquie ou de traités renforçant la centralisation, mais cette consultation serait un dernier recours.

Et il se dit moins jusqu'au-boutiste que le Front national français, avec lequel le FPÖ est allié au sein du parlement européen et a organisé récemment une manifestation commune à Vienne : Le Front national a une ligne extrêmement critique sur l'UE, fortement en faveur d'une sortie. Ce n'est pas la ligne du FPÖ, assure-t-il.

La quotidien Österreich a publié également vendredi un sondage, sur un échantillon de 600 personnes, selon lequel 52% des Autrichiens interrogés sont contre une sortie de l'UE, 30% pour et 18% se disent indécis. Ils sont 60% à se dire hostiles à l'idée du référendum.

Source : Romandie

En Allemagne, le parti d’extrême droite AfD se déchire

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Rien ne va plus à l’AfD. Quatre mois après avoir engrangé plusieurs succès électoraux lors d’élections régionales, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) connaît une nouvelle guerre des chefs qui pourrait lui coûter cher. La situation est telle que le coprésident du parti au niveau national, Jörg Meuthen, a créé un nouvelle structure dans sa propre circonscription : Alternative pour le Bade-Wurtemberg, ce qui fait pour le moins désordre dans un parti qui prétend incarner l’ordre et l’autorité.

Tout a commencé dans le Bade-Wurtemberg. Grâce aux 15 % des voix recueillis lors des élections du 13 mars, l’AfD obtient 23 élus au Parlement régional de Stuttgart. Un beau succès pour le responsable régional de ce parti, Jörg Meuthen, qui est également coprésident du parti au niveau national, aux côtés de Frauke Petry mais jusque-là bien moins connu que celle-ci. Très vite, cet universitaire de 55 ans qui fait figure de modéré au sein de l’AfD doit résoudre un problème délicat : un de ses colistiers, Wolfgang Gedeon a publié fin 2015 un opuscule de 56 pages sur le déclin de l’Occident que beaucoup jugent antisémite. Wolfgang Gedeon a d’ailleurs comparé certains négationnistes de la Shoah aux dissidents chinois.

Ne parvenant pas à obtenir le départ de cet élu encombrant, Jörg Meuthen décide mardi 5 juillet de créer, avec 13 députés, un nouveau groupe excluant le récalcitrant : Alternative pour le Bade-Wurtemberg, soutenu en cela par dix membres de la direction nationale du parti... mais pas par Frauke Petry. Mardi, celle-ci file toutes affaires cessantes à Stuttgart, entre dans le parlement régional – dont Jörg Meuthen tente en vain de lui interdire l’accès – et finit par convaincre Wolfgang Gedeon de quitter le parti.

Fragilité de la position de Frauke Petry

Pour les partisans de Frauke Petry, celle-ci a réussi là où Jörg Meuthen avait échoué et celui-ci n’a plus qu’à rentrer au bercail. Sauf que Jörg Meuthen juge inadmissible une telle ingérance dans son Etat-région. Il s’estime le vrai représentant d’Alternative pour l’Allemagne dans le Bade-Wurtemberg alors que Frauke Petry juge que l’AfD continue d’être représentée par les huit élus régionaux qui n’ont pas suivi Jörg Meuthen. Wolfgang Gedeon figure, lui, parmi les non-inscrits.

Cette lutte entre les deux coprésidents de l’AfD est davantage due à un conflit d’égos qu’à une véritable divergence idéologique. Elle illustre à nouveau la fragilité de la position de Frauke Petry, arrivée à la présidence du parti en 2015, à l’issue d’un putsch contre le président Bernd Lücke, jugé trop modéré. Figure très médiatique, Frauke Petry est régulièrement contestée par une bonne partie des dirigeants de l’AfD pour qui elle ne saurait être la candidate du parti lors des prochaines élections générales en 2017. Une crise supplémentaire pour un parti qui, sous l’effet du Brexit, semble en perte de vitesse.

Frédéric Lemaître

Source : Le Monde

Fusillade de Dallas: un tireur isolé qui disposait d'un arsenal

La police a confirmé l’identité du tireur de la fusillade de Dallas qui a fait cinq morts parmi les forces de l’ordre. Il s’agit bien de Micah Johnson, identifié quelques heures plus tôt par des médias américains. Le jeune homme de 25 ans n’a pas de passé judiciaire, ajoute la police dans un communiqué

« Un seul tireur » 

Du matériel servant à fabriquer des bombes a été retrouvé chez lui, a détaillé la police de Dallas.

« En fouillant le domicile du suspect, la police a découvert du matériel servant à fabriquer des bombes, des gilets pare-balles, des fusils, des munitions et un journal personnel de tactiques de combat ».

Selon le ministère de la Sécurité intérieur, il s’agirait d’un « tireur isolé ». « A ce stade, il semble qu’il y ait eu un seul tireur, sans lien connu ou inspiration d’aucun groupe terroriste international », a déclaré Jeh Johnson lors d’une conférence de presse à New York, au lendemain du massacre de cinq policiers à Dallas jeudi soir.

Le suspect a été tué par la police tôt vendredi après plusieurs heures de vaines négociations, alors qu’il était retranché dans un garage sur le parcours de la manifestation. Après la rupture des négociations et des échanges de coups de feu, la police a décidé de faire exploser une bombe, à l’aide d’un robot télécommandé.

Source : Boulevard Voltaire

Obama écourte son séjour en Europe pour se rendre à Dallas

Le président américain Barack Obama va écourter un séjour en Europe pour se rendre à Dallas, où cinq policiers ont été abattus au soir du 7 juillet par un tireur qui voulait venger les abus des forces de l’ordre contre les Noirs, ravivant la douloureuse question raciale. L’attaque a également fait neuf blessés dont sept agents des forces de l’ordre. 
    
Barack Obama reviendra à Washington le 10 juillet dans la soirée, soit « un jour plus tôt que prévu », et se rendra à Dallas « en début de semaine » prochaine, à l’invitation du maire de la ville texane Mike Rawlings, a annoncé ce vendredi la Maison Blanche.

Des milliers de personnes devant la Maison Blanche

Le même jour, des milliers de personnes ont manifesté pacifiquement dans plusieurs villes américaines, dont Atlanta (Géorgie), Houston (Texas), San Francisco (Californie) et devant la Maison Blanche à Washington.

Le président Barack Obama a dénoncé depuis Varsovie « des attaques haineuses, calculées et méprisables », pour lesquelles il n’existe « pas de justification ». Les drapeaux seront en berne aux États-Unis jusqu’au 12 juillet.

Vers une solution politique

Il a aussi évoqué, une nouvelle fois, une initiative contre l’accès aux armes de guerre en vente libre: « Lorsque les gens sont porteurs d’armes puissantes, malheureusement, cela rend ce genre d’attaques encore plus meurtrières et plus tragiques. Dans les jours qui viennent nous devrons prendre cette réalité en considération ».

Le Président entend aussi discuter « de mesures politiques qui répondent aux disparités raciales persistantes dans notre système pénal.

Source : Boulevard Voltaire