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lundi, 01 janvier 2018

Pour un commissaire européen, l’immigration est « la nouvelle norme »

Comme cadeau de Noël, le commissaire européen aux migrations, le Grec Dimitris Avramopoulos s’est fendu d’un article dans Politico Europe, un média qui joue un rôle croissant dans les cercles européens (« Europe’s migrants are here to stay »Politico, 18 décembre). Sa tribune illustre, hélas, tout ce qui est reproché à la Commission européenne, un mélange d’arrogance bureaucratique, de croyances reposant sur des dogmes plutôt que sur des faits et un mépris pour le débat démocratique.

 

« Nous ne pouvons et ne pourrons jamais stopper les migrations »

 

« Il est temps de regarder la vérité en face […] le seul [je souligne] moyen de faire de nos politiques migratoires des politiques d’avenir est de changer collectivement notre façon de penser », écrit le commissaire. Stupides citoyens, surtout ne vous ennuyez plus à penser par vous-mêmes ! Comme Zeus – un autre Grec – de son mont Olympe, la vérité descend désormais vers les peuples européens et irradie depuis le dernier étage du Berlaymont, le siège de la Commission à Bruxelles. Avis aux péquenots : écoutez, taisez-vous et soumettez-vous car « nous ne pouvons et ne pourrons jamais stopper les migrations » ! Point final.

 

Etudes après études, Eurobaromètre après Eurobaromètre, élections après élections, il est pourtant clair qu’une majeure partie des citoyens européens est non seulement inquiète de l’immigration mais souhaite aussi – sinon l’arrêter – au moins la réduire drastiquement et regagner le contrôle perdu de nos frontières. Mais cette tendance de fond et ces signaux sont balayés en quelques mots : « l’immigration est un sujet émotionnel, sensible […] influencé par la montée du nationalisme, du populisme et de la xénophobie ». Ainsi, toute velléité de réduire l’immigration est cataloguée comme raciste et ce label infâme permet de disqualifier toute personne cherchant à s’opposer au futur Meilleur des mondes rêvé par la Commission Juncker. Fin du débat.

 

« Ce n’est pas seulement un impératif moral mais aussi un impératif économique et social »

 

Selon notre Commissaire, ces approches quasi racistes ont « limité nos possibilités de mettre en place des politiques intelligentes d’avenir », politiques qui seront pensées et mises en œuvre par… devinez ? Les institutions européennes, dans leur grande sagesse, évidemment, bien éloignée de ce populisme délétère.

 

Dans un processus démocratique normal, chaque pays devrait être capable de choisir sa politique migratoire à travers son Parlement national. Au niveau européen, la volonté clairement exprimée d’une majorité de la population devrait être prise en compte. Mais Avramopoulos s’en moque. Selon ce commissaire non élu, « nous tous [je souligne] avons besoin d’accepter l’immigration, la mobilité et la diversité comme la nouvelle norme ». Une nouvelle norme, comme la taille des pommes ou la courbe des concombres, qui serait déterminée par la Commission. L’immigration ne sera donc pas une question ouverte au débat ; ce sera une « norme ».

 

Ainsi, nous devons accepter les migrants et les réfugiés. « Ce n’est pas seulement un impératif moral mais aussi un impératif économique et social pour notre continent vieillissant ». Voici un autre cliché que la Commission essaye, non sans succès, d’imposer depuis des années sans débat au sein de l’Union européenne. Combien de fois ai-je lu ou entendu ce poncif ! Dans son livre Exodus, How migration is changing the world (hélas non traduit en français), le professeur Paul Collier de l’Université d’Oxford, s’est replongé dans la littérature scientifique soutenant cette affirmation. Selon lui, presque tous ces articles reposent sur de nombreux biais idéologiques plutôt que sur des preuves scientifiquement irréfutables.

 

Dimitris Avramopoulos est un homme de droite

 

Et qu’en est-il des quatre millions de jeunes Européens, souvent diplômés mais sans emploi ? Ces dernières années, le taux de chômage des jeunes dans l’Union européenne  a oscillé entre 15 et 20%. N’avons-nous pas, en tant que politiques, un « impératif moral », pour reprendre les termes d’Avramopoulos, de leur trouver un emploi et de leur proposer un futur décent avant d’accepter davantage de nouveaux arrivants ? D’ailleurs en Grèce,  ce taux n’est pas de 17% (la moyenne européenne actuelle) mais explose à plus de 40% ! La plupart des jeunes Grecs ne voient aucun avenir en Grèce et souhaitent s’expatrier. Faut-il les remplacer par des migrants ou bien accepter cette migration intra-européenne quasi forcée comme une fatalité ? En Grèce, au Portugal, en Espagne, en Italie,… nous sommes témoin d’une génération perdue.

 

Peut-être l’aspect le plus triste de cet article est que M. Avramopoulos n’est pas un homme de gauche. Il vient du Parti de la Nouvelle Démocratie, formation de droite. Il est la preuve vivante que la gauche en est venue à dominer le paysage intellectuel des institutions européennes et a imposé sa façon de penser. Avec des politiciens de droite comme ce commissaire ou Angela Merkel, rien de surprenant à la montée du « populisme » qu’ils sont pourtant les premiers à dénoncer.

 

Quand les politiques de droite et du centre abandonnent leurs valeurs et se conforment au mode de pensée de gauche, trahissant ainsi leurs électeurs, ne jouons pas les étonnés si ces derniers se réfugient du côté des extrêmes.

Alain Destexhe

Source

Best of 2017: islamisation par le haut ou par le bas, les fondamentalistes dans le texte

Sujet brûlant dans le cadre de notre anthologie 2017: le fondamentalisme musulman. Pour mieux comprendre ce phénomène et ses nuances, nous nous sommes plongés dans les prêches du vendredi de plusieurs imams en vue: que disent-ils et quel est le sens profond de leurs sermons? Fatiha Boudjahlat et Antoine Sfeir nous aident à y voir plus clair.

[texte initialement publié le 15/09/2017 avec les titre et chapô suivants:]:]

«Je suis Qatar»: sous la plume des imams fondamentalistes

«Allah est le seul maître de l'univers, le seul qui mérite d'être adoré, le seul pour qui les fronts doivent se prosterner, le seul pour qui les peaux doivent frémir». Que disent vraiment les imams radicaux dans leurs prêches? En quoi les salafistes se distinguent-ils des Frères musulmans? Enquête.

Alors qu'une vague terroriste islamiste s'abat sur l'Europe et que des lieux de culte sont pointés du doigt comme foyers potentiels de radicalisation, Sputnik vous propose de plonger au cœur du discours de plusieurs imams controversés. Afin de se faire une idée concrète de ce qui est dit publiquement dans certaines mosquées, et de tracer une typologie, nous publions des morceaux choisis de «khotbas» (prêches du vendredi) de trois prédicateurs influents officiant en France. Précisons que ces sermons n'ont rien de confidentiel et qu'ils sont trouvables sur Internet, à condition bien sûr de prendre le temps de chercher…

 

«Salaf» ou la pureté

Commençons avec Ibrahim Abou Talha, un imam salafiste basé à Pantin, en banlieue parisienne. Français d'origine malienne, il a étudié la pensée salafiste au Yémen. Dans ce prêche sur l'éducation des enfants, il insiste sur l'aspect religieux que les musulmans doivent lui donner. À noter que dans tous les extraits que nous présentons, à chaque fois qu'est employé le mot «Allah», il est systématiquement accompagné d'une incise en arabe du type «soubhanahou wa taala» («gloire à Lui, Il s'est élevé au-dessus de tout»), que les musulmans sont censés ajouter à chaque fois qu'ils prononcent le nom de Dieu en dehors de la récitation d'un verset du Coran. Par souci de confort de lecture, nous ne les reproduisons pas ici.

«Les enfants sont un don d'Allah. Il accorde à qui il veut un garçon ou une fille, ou les deux à la fois, ou bien il rend qui il veut stérile. Le fait d'avoir une fille, Allah a appelé cela un don. Le fait d'avoir un garçon, Allah a appelé cela un don. […] Nous avons l'obligation de les éduquer sur la piété, sur la droiture, et sur le noble caractère de l'islam, et de les mettre en garde contre les troubles, les turpitudes, les péchés et la désobéissance à Allah. […] La bonne croyance, les prières et les règles relatives à la prière, la langue arabe et tout ce dont nous avons besoin pour adorer Allah, tu dois l'apprendre pour toi-même et l'enseigner à tes enfants. Et tu dois être un exemple pour eux.»

«Enseigne à tes enfants qu'Allah est le seul maître de l'univers, le seul créateur: c'est lui qui nous a tout accordé, c'est le seul qui mérite d'être adoré, le seul pour qui les fronts doivent se prosterner, le seul pour qui les peaux doivent frémir.»

Si le discours commence sur une note de tolérance (avoir un garçon est aussi bien qu'avoir une fille, puisque les deux sont des dons de Dieu), le ton va crescendo et se fait de plus en plus véhément au fil des phrases. Mais ce qui frappe surtout est le caractère exclusivement religieux des recommandations: il n'est à aucun moment question de développer l'esprit critique, la curiosité ou la créativité des enfants par exemple, comme c'est le cas dans l'école républicaine, mais uniquement de leur enseigner la doctrine religieuse.

La militante Fatiha Boudjahlat, cofondatrice du mouvement Viv (r) e la République, et dont deux frères sont devenus salafistes, se dit préoccupée: «Ce qui me fait du souci dans ce discours, ce n'est même pas tellement par rapport aux adultes, mais par rapport aux enfants: les adultes ont le souvenir d'une époque où ils n'étaient pas aussi pratiquants, donc ils peuvent relativiser», ajoutant:

«Mais ils inscrivent leurs enfants dans les écoles coraniques, et là on n'a pas accès à ce qu'on leur enseigne. La génération qui vient échappe de plus en plus à l'idée de vivre au sein d'une nation.»

Le même Ibrahim Abou Talha développe dans cette autre «khotba» les devoirs que la femme a envers son mari selon la lecture littérale de l'islam que font les salafistes:

«Il n'y a que si la femme connaît les droits de son mari, et que le mari connaît les droits de sa femme, que les époux pourront goûter à la tranquillité dans le foyer conjugal. […] La femme ne s'acquittera jamais de ses devoirs envers Allah tant qu'elle ne se sera pas acquittée de ses devoirs envers son mari. […] La femme musulmane est intelligente, elle sait qu'elle est la princesse de son foyer et qu'Allah lui a donné une énorme responsabilité. […] Parmi les droits de l'époux sur son épouse, le fait qu'elle lui obéisse sans qu'il ne lui ordonne. Et si la femme prie ses cinq prières, jeûne son mois, préserve ses parties intimes et obéit à son mari, il lui sera dit "entre au paradis par la porte que tu souhaites". Mais le mari ne doit pas ordonner à la femme une chose dans laquelle il y a la désobéissance à Allah: il n'y a pas obéissance si cela engendre la désobéissance au Créateur.»

 

«Écoutez ce hadith et méditez-le: "La plupart des habitants de l'enfer sont des femmes. Elles sont mécréantes et ingrates." Cela veut dire qu'elles sont mécréantes non pas parce qu'elles mécroient en Allah, mais parce qu'elles mécroient aux bienfaits de leurs maris.»

Avant d'enchaîner sur le fait que la femme doit se faire aimer par son mari par sa piété avant tout, mais aussi par «sa beauté» et «sa bonne odeur», et qu'elle doit se préserver et ne pas se montrer aux autres hommes ni parler de sa vie conjugale à l'extérieur du foyer. Puis de finir sur une critique des mœurs contemporaines: «À notre époque, des femmes endossent le vêtement de l'homme, montrent leur beauté à leurs amis et leur dureté à leur mari.»

Là aussi, les recommandations sont faites au seul motif que c'est Dieu qui a accordé ces droits et ces devoirs. L'attribution stricte de rôles différents à la femme et à l'homme, qui va à l'encontre du principe républicain d'égalité des sexes, est décrite non comme une soumission pure et simple, mais comme une responsabilité et un honneur pour la femme.

«Cette conception des devoirs conjugaux m'inquiète parce qu'elle peut conduire par exemple à des viols conjugaux, puisque le consentement de la femme est facultatif», alerte Fatiha Boudjahlat.

De ces deux extraits se dégage nettement la caractéristique principale de l'idéologie salafiste quiétiste: la promotion de la piété avant tout et de valeurs perçues comme celles de l'islam de l'époque de Mahomet, et qui diffèrent de celles communément admises dans les sociétés occidentales actuelles. Comme le résume pour Sputnik Antoine Sfeir, politologue, spécialiste de l'islam et directeur de la revue Les Cahiers de l'Orient, «"Salaf" veut dire en arabe "le vrai, le pur, l'originel". L'idée du salafisme est de dire qu'après le prophète, il n'y aurait rien eu de bien nouveau: il faudrait donc revenir à l'islam des origines.» Il écrit par ailleurs dans son Dictionnaire du Moyen-Orient (Bayard, 2011) que

«Le salafisme condamne toute influence occidentale, comme le mode de vie et la société de consommation, mais également la démocratie et la laïcité».

En revanche, le salafisme quiétiste s'oppose au salafisme djihadiste en ce qu'il se veut en retrait de la société. Antoine Sfeir parle de «prédication non-violente et non directement politique»:

«L'islam étant vu comme universel, il n'y aurait donc pas besoin d'État ou de frontières. En sociologie des religions, c'est ce qu'on appelle l'islamisation par le bas

Les non-musulmans ne sont d'ailleurs pas du tout visés ou critiqués dans ces deux prêches, et ils ne sont en fait même pas abordés. Le terrorisme est donc, au moins publiquement, réprouvé.

Ainsi, dans un sermon prononcé le vendredi qui a suivi les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, l'imam d'Ecquevilly (Yvelines) Youssef Abou Anas condamne fermement ces attaques:

«Sachez, chers musulmans et musulmanes, que les attentats terroristes qu'a connu Paris vendredi dernier sont un crime, réprimandé et condamnable, un crime horrible et barbare commis par de mauvaises mains, par de mauvaises âmes.»

«Leur vision, poursuit-il, a été aveuglée au point de considérer comme bonnes des choses qui en sont le contraire total. […] Il est interdit, chers musulmans et musulmanes, de s'en prendre à des personnes avec qui il y a un pacte et un engagement. C'est un grand péché en islam qui interdira à ses auteurs l'entrée au paradis. […] L'islam est innocent de ces actes, et les musulmans se doivent de les désavouer.»

Un prêche d'apparence sans ambiguïté qui n'empêchera pas la mosquée de Youssef Abou Anas d'être fermée dans le cadre de l'état d'urgence et son recours au Conseil d'État d'être rejeté, la justice se basant sur une source des services de renseignement citant une phrase faisant l'apologie du terrorisme, ainsi que sur des témoignages rapportant des troubles à l'ordre public.

 

Ainsi, selon Fatiha Boudjahlat, «On a tout à fait le droit d'être fanatique ou obscurantiste en France, ça n'a rien d'illégal. Le problème, c'est les mécanismes psychologiques que ça déclenche, le processus d'habituation à l'obéissance totale, qui conduit logiquement à considérer que la foi est supérieure au droit d'un État.»

Et de développer: «Tant qu'il n'y a pas conflit, on peut se dire que tout va bien et que ce sont simplement des gens très pieux. Mais il y aura forcément conflit à un moment donné, parce qu'il y aura forcément un arbitrage à faire entre les injonctions politiques de l'État et les injonctions religieuses. La plupart des familles salafistes sont dans l'évitement. Par exemple, leurs enfants ne sont souvent pas scolarisés dans l'école publique, ou bien ils ne travaillent pas pour ne pas se mêler aux non-musulmans. Ce ne sont pas des assassins, mais ça crée un exogroupe à l'intérieur d'une nation, un groupe qui vit en parallèle, et on ne peut pas l'accepter. Ce n'est pas mon idéal de nation, ce n'est pas le modèle universaliste français.»

«Viser les rouages du pouvoir»

Contrairement aux salafistes quiétistes, les Frères musulmans ont un discours politique et même citoyen: d'après Antoine Sfeir, «eux n'ignorent pas les États, loin de là». Si dans les pays musulmans, la vision politique de ce courant est un projet panislamique cherchant à lutter contre le modèle occidental, dans le cadre de l'immigration ils tâchent plutôt d'être «irréprochables» au sein de la société d'accueil et de constituer un mouvement politique qui, quoique religieux et communautaire, ne serait qu'une tendance comme une autre:

«C'est un islamisme qui vise les rouages du pouvoir. C'est donc ce qu'on appelle l'islamisation par le haut», détaille le politologue.

Quant aux non-musulmans, ils ne sont pas ignorés comme chez les salafistes quiétistes, mais au contraire vus comme des alliés politiques potentiels, ce que leurs adversaires qualifient d'«islamo-gauchisme». Des ambitions politiques qui sont parfois reprochées aux Frères musulmans: on les accuse d'essayer d'influencer de l'intérieur les décisions politiques.

Noureddine Aoussat, proche pendant un temps des salafistes, évolue désormais dans le milieu des Frères musulmans. En juin, alors qu'éclate la crise entre le Qatar et plusieurs de ses voisins avec le boycott du petit émirat par l'Arabie saoudite, l'Égypte, les Émirats arabes unis et le Bahreïn, cet imam qui donne notamment des conférences à Paris, Strasbourg ou Montpellier prend vigoureusement la défense de Doha. Tout en condamnant le terrorisme, il apporte dans un prêche son soutien au Qatar, pourtant lui-même régulièrement accusé de financer des groupes terroristes:

«Nous sommes en plein mois de ramadan, le mois de la piété et de la miséricorde, et l'Égypte, les Émirats arabes unis et d'autres pays qui ne méritent même pas d'être cités veulent asphyxier un autre pays musulman, le Qatar, qui est vingt fois plus petit. Je suis contre cet embargo! Le prétexte qu'ils invoquent est le terrorisme… Vous savez combien de Saoudiens il y a avec Daesh? Et dans les tours de New York? Alors que des Qataris, zéro! Cette décision est haram, et mon souhait est qu'ils reviennent à la raison et à la crainte d'Allah, et qu'ils lèvent cet embargo.»

«Le Qatar fait des choses très bien, ne serait-ce qu'avec Al Jazeera. Sans Al Jazeera depuis vingt ans, on aurait étouffé sous la propagande. Alors je le dis: je suis Qatar! Je suis Qatar! Je suis Qatar!»

Concernant la politique intérieure française, il appelle en mai à voter contre Marine Le Pen à l'élection présidentielle. Dans un sermon pendant l'entre-deux-tours, après une introduction où il explique qu'un imam n'a normalement pas à donner de consignes de vote, il se permet cette exception justifiée selon lui par la situation:

«Le vote du 7 mai n'a rien d'ordinaire. Ce ne sont pas deux projets politiques qui s'affrontent, ce ne sont pas deux tendances politiques qui s'affrontent, ce ne sont pas deux partis politiques qui s'affrontent. Là, quand vous avez d'un côté une candidate de la haine, et de l'autre un candidat de l'humanité, de la République, des principes de notre pays, il n'y a pas de choix à faire, il n'y a pas de tergiversations à avoir. C'est un devoir parce que le prophète nous dit que quand vous vivez dans une société, vous faites partie de cette société. Et nous ne laisserons pas passer la candidate qui n'arrête pas de diviser le pays en deux: "les cités" d'un côté et "la France" de l'autre. Je vois beaucoup de jeunes frères qui se disent "l'extrême-droite, pourquoi pas, on va voir"… Non. Il y a un hadith qui dit "ne souhaitez pas, n'espérez pas être confronté à votre ennemi". Et là, même si ce n'est pas le cas de tous les gens de cette tendance, il y en a parmi eux qui sont de véritables ennemis.»

Avant de finir, au bord des larmes, sur une comparaison entre le sort des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et ce que vivraient selon lui les musulmans si le Front national arrivait au pouvoir:

«Aujourd'hui, c'est le musulman qui est devenu le Juif. La seule solution, c'est de faire barrage. Certains parlent de s'abstenir, j'ai honte pour eux, je suis triste pour eux. Ça fait trente ans que je suis en France, et ce n'est pas ce pays que j'ai choisi: je n'ai pas laissé mon Algérie où je suis né pour vivre dans une France gouvernée par le fascisme, et dans une communauté qui ne sait pas reconnaître ses ennemis. Puisse Allah nous aider.»Antoine Sfeir insiste au micro de Sputnik sur le double jeu des Frères musulmans:

«Ils jouent sur deux langages différents. D'une part, ils tiennent un langage d'intégration, mais dans une société qui n'est pas "encore" musulmane. D'autre part, ils passent leur temps à victimiser les musulmans en disant qu'ils sont maltraités, mis de côté, pas réellement intégrés dans la société, etc. Cette victimisation vise à pousser les musulmans à aller vers une société plus musulmane, plus religieuse, plus rigoriste.»

En somme, c'est donc une dichotomie qui se dégage de ces «khotbas» radicales: d'un côté les salafistes quiétistes, qui s'opposent au terrorisme, mais ont des discours aux limites de la liberté d'expression et prônent une vision littérale et ultraconservatrice de l'islam, dont la compatibilité des valeurs avec celles de la République pose question; de l'autre, les Frères musulmans, partisans de l'intégration, mais qui peuvent sembler chercher à imposer un modèle politico-religieux difficile à concilier avec la laïcité.

Néanmoins, le directeur des Cahiers de l'Orient se veut rassurant: «Aujourd'hui, l'écrasante majorité des Français de confession musulmane dit très clairement avoir renoncé à la seconde partie de la prédication de l'islam, qui consiste à ériger la cité islamique, autrement dit un État musulman."

Source

Sauf changement, les Blancs minoritaires d’ici 2060 en France avec 30 millions de musulmans..

 
 
 
 
 

 

(source) :

Si l’on ajoute les deux générations (immigrés et enfants d’immigés), cela donne un total de 13,5 millions, soit 20,4 % de la population. On a donc un peu plus d’un habitant sur cinq d’origine étrangère sur deux générations en 2015. On aimerait, ce qui n’est pas bien difficile à faire, que l’Insee donne la même information sur la France métropolitaine, pour laquelle j’ai fait trois estimations plus anciennes (1986, 1999, 2011), ce qui permettrait de donner une idée de l’évolution. Si l’on ramène les chiffres de l’Insee à la France métropolitaine, on a, à peu près, 13,2 millions de personnes d’origine étrangère sur deux générations (soit 20,5 %), à comparer à 12,1 millions quatre ans plus tôt et 9,8 millions en 1999, soit 19,2 % en 2011 et 16,8 % en 1999. La population d’origine étrangère sur deux générations aurait donc augmenté de 9 % entre 2011 et 2015, contre 2,6 ‰ seulement pour les natifs au carré.
Ce premier constat appelle plusieurs remarques.

En premier lieu, toutes les personnes considérées comme immigrées – nées de parents nés à l’étranger – ne sont pas nécessairement d’origine extra-européenne. Un certain nombre d’entre eux proviennent d’autres pays européens.

Ces chiffres ensuite n’intègrent pas les 3ème et 4ème générations d’immigrés, une lacune importante. Ils ne comportent pas non plus les migrants extra-européens des possessions coloniales françaises des Antilles, de Polynésie ou de Nouvelle Calédonie et d’ailleurs.

En outre, les chiffres officiels, par nature réalisés avec l’aval du gouvernement, ont une fiabilité relative en raison de leur dimension politique.

8,5 millions de musulmans en France déjà en 2016

L’expert des migrations Jean-Paul Gourévitch, moins réservé que son homologue Michèle Tribalat, a dressé un portrait assez net de la situation ethnique et religieuse de la démographie hexagonale. En 2016, il rapportait la présence en France de 8,5 millions de musulmans, pratiquants réguliers ou non (source). Soit 12% des 66 millions de personnes recensées dans le pays en 2016.

Sur ces 8,5 millions de musulmans, environ 4 millions forment le socle des pratiquants dont 150,000 adhéreraient à l’islam radical. Un chiffre à mettre en perspective avec les 19,000 activistes proches du djihadisme recensés par le gouvernement français (source).

Au moins 12 millions d’extra-Européens en France en 2017

Point important à rappeler : tous les migrants extra-européens ne sont pas musulmans même si ces derniers en représentent la majorité. Nombre de migrants extra-européens sont également des sub-sahariens ou, plus marginalement, des asiatiques. Il faut donc recouper les chiffres disponibles pour avoir un panorama de la démographie non blanche en France, qu’elle soit musulmane ou non.

Le nombre d’immigrés illégaux est évalué à 550,000 par Jean-Paul Gourévitch (source).

Il faut ajouter le nombre des migrants de l’intérieur. En 2008, Jean-Paul Gourévitch évaluait entre 700,000 et 900,000 les migrants allogènes des DOM-TOM en métropole (source).

Le nombre d’Asiatiques établis en France est généralement évalué à 1 million (source).

Le nombre de migrants d’Afrique Noire non-musulmans – chrétiens ou animistes – est difficilement chiffrable même si le nombre de noirs était évalué, toutes origines confondues, à 3 millions en 2008 par Jean-Paul Gourévitch.

La France compte donc au moins 11 millions d’extra-Européens dont 8,5 sont musulmans. Chiffre auquel il faut encore ajouter les subsahariens non-musulmans dont le nombre peut se situer entre 1 et 2 millions.

L’augmentation de la population française exclusivement due à l’immigration

La question que les lecteurs se poseront a trait à l’évolution future de la composition raciale du peuplement de l’Hexagone.

C’est bel et bien l’immigration qui explique la croissance de la démographie française, laquelle est passée de 50 millions en 1970 à 67 millions en 2017 – malgré un taux de natalité officiel inférieur à 2, soit celui du simple maintien de la population.

Puisque l’on sait qu’au début des années 70, la France comptait 1,3 millions d’extra-Européens en France (source) – ce qui était déjà énorme – on peut estimer que l’essentiel des 17 millions d’habitants supplémentaires qu’a reçu la France depuis 1975 sont d’origine immigrée dont une large part – les 12 millions d’extra-Européens précités – forment la majorité.

Une fois cette composition raciale à l’esprit, on comprend que le dynamisme français repose essentiellement sur le natalisme des populations non-blanches.

Source

France : un imam en passe d’être expulsé au Maroc

Mohammed Tlaghi, Imam marocain exerçant en tant que suppléant à la mosquée de Torcy pourra être expulsé au Maroc. C’est ce qu’a décidé la commission d’expulsion composée de magistrats qui vient de rendre un avis favorable à l’arrêté d’expulsion.

On lui reproche des prêches tenus en 2016 et 2017 dans cette mosquée qui a été fermée par les autorités françaises en avril dernier car les deux imams y « ont explicitement légitimé le djihad armé en appelant les fidèles à prier pour les djihadistes du monde entier afin de détruire les ennemis de l’Islam en France et dans le monde » et d’avoir « apporté leur soutien aux fidèles de la mosquée mis en cause dans le cadre du démantèlement de la cellule terroriste dite de "Cannes-Torcy" ».

L’avocat du Marocain dénonce un dossier politique et rappelle que la loi exige qu’existe « une impérieuse nécessité pour la sûreté de l’État ou la sécurité publique » et rappelle que la perquisition effectuée en son domicile de même que les enquêtes ouvertes n’ont donné lieu à aucune suite judiciaire.

Source

Invasion migratoire : Europe centrale, terre de résistance

Les pays de la Mitteleuropa ne considèrent pas l’immigration comme une chance…  Paru en ce jour sur le site FdeSouche, une carte mise en ligne sur Twitter le 22 décembre par le site Europe Elects révèle les résultats d’un sondage posant la question suivante : « Pensez-vous que l’immigration extra-européenne est plutôt un avantage ou un inconvénient pour l’Europe ? »

Les résultats sont sans appels :

Hongrie : AVANTAGE 4 % – INCONVENIENT 89 % – SANS OPINION : 7 %

Slovaquie : AVANTAGE 8 % – INCONVENIENT 89 % – SANS OPINION : 3 %

Tchéquie : AVANTAGE 9 % – INCONVENIENT 88 % – SANS OPINION : 7 %

Bulgarie : AVANTAGE 14 % – INCONVENIENT 80 % – SANS OPINION : 6 %

Croatie : AVANTAGE 14 % – INCONVENIENT 74 % – SANS OPINION : 12 %

Serbie : AVANTAGE 19 % – INCONVENIENT 73 % – SANS OPINION : 8 %

Roumanie : AVANTAGE 20 % – INCONVENIENT 75 % – SANS OPINION : 5 %

Slovénie : AVANTAGE 23 % – INCONVENIENT 68 % – SANS OPINION : 9 %

Pologne : AVANTAGE 25 % – INCONVENIENT 59 % – SANS OPINION : 16 %

Autriche : AVANTAGE 26 % – INCONVENIENT 63 % – SANS OPINION : 11 %

Allemagne : AVANTAGE 33 % – INCONVENIENT 58 % – SANS OPINION : 9 %

Oui, même l’Allemagne… Décidément, cet élargissement de l’Union Européenne à l’Europe centrale est intéressant. Notons également qu’à l’exception de l’Autriche, tout ces pays ont connu une longue période de communisme, donc de résistance à une occupation étrangère, résistance fondée sur la religion et le nationalisme. La chanson disait : « A l’est la dictature des barbares communistes, à l’ouest la pourriture de l’égout matérialiste ». Visiblement, on survit mieux au premier qu’au second…

Hristo XIEP

Source

Viktor Orbán aux dirigeants européens: « Accepter la volonté des peuples sur l’immigration et la culture. Ou prendre la sortie »

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré que les Européens « affirmaient leur volonté » en soutenant les dirigeants qui rejettent l’immigration de masse et soutiennent les fondations chrétiennes, et a mis en garde les politiciens qui nient « l’ordre naturel de la démocratie ».

Le chef du parti conservateur Fidesz a déclaré aux auditeurs de la radio Kossuth  que 2.3 millions de Hongrois ont participé à la consultation nationale contre le plan de migration de masse soutenu par George Soros, et qu’il avait maintenant l’intention de passer les prochains mois à convaincre ses opposants que l’Europe a raison de protéger ses frontières et sa culture.

Interrogé par l’animateur de 180 minutes, M. Orbán a répondu qu’après deux ans, depuis la crise des migrants, les dirigeants progressistes l’écoutaient maintenant: « Parce que, dans l’intervalle, des élections ont lieu en Europe. »

« Ceux qui plaident en faveur d’une « population mixte » et de « l’abolition des sociétés basées sur des fondations nationales et chrétiennes » en faveur de la vie dans des sociétés multiculturelles « ne cessent de perdre du terrain aux élections nationales », a-t-il observé.

« Les Européens… affirmeront leur volonté. Examinons les élections qui ont eu lieu en Europe au cours des derniers mois. Et je pense que ce processus va s’intensifier. »

« Tenir jusqu’à ce que les Européens de l’Ouest nous rejoignent »

« Nous devons donc tenir jusqu’ à ce que les Européens de l’Ouest suivent les Européens centraux en devenant assez forts pour utiliser leurs institutions démocratiques, leurs élections, pour forcer leurs dirigeants à poursuivre une politique que les gens favorisent et soutiennent, une politique qui rejette l’immigration », a poursuivi le Premier ministre.

Prédisant en 2016 que l’année suivante serait « l’année de la rébellion  » quand les citoyens voteraient contre l’establishment, le conservateur a noté que même les élections des fédéralistes progressistes de l’UE Emmanuel Macron et Angela Merkel montraient des preuves de la perturbation du système.

En France, « l’ensemble de l’élite politique a été balayée » et en Allemagne, dont il a noté qu’elle reste depuis trois mois sans gouvernement après les élections, « l’immigration a modifié l’équilibre du pouvoir politique ».

Ailleurs en Europe, l’essor du populisme et la résurgence du conservatisme – tous deux célébrés comme en déclin par les médias grand public – ont été observés en 2017 avec un soutien croissant au Parti néerlandais pour la liberté, l’élection de l’eurosceptique Andrej Babiš au poste de Premier ministre en République tchèque, l’effondrement dans les sondages du Parti démocrate en Italie et le soutien populaire record aux gouvernements conservateurs polonais et hongrois.

Notamment, la ligne du Parti populaire autrichien s’est déplacé vers la droite, ce qui a donné lieu à une coalition conservateur-populiste avec le Parti de la liberté.

« En Autriche, c’est la nouvelle réalité », a déclaré le Premier ministre hongrois aux auditeurs, ajoutant qu’il « comptait » sur l’adhésion de l’Autriche au groupe de Visegrád.

En affirmant que les dirigeants européens ne pouvaient pas rester éloignés de la volonté du peuple, le Premier ministre Orbán a déclaré: « Le peuple ne s’est pas rapproché de ses dirigeants mais ces dirigeants ont été contraints de reconnaître que s’ils persistent dans l’approche qu’ils ont suivie, ils seront forcés de prendre la sortie. »

« Ce processus se déroule maintenant sous nos yeux. Je suis sûr que tôt ou tard, la volonté des citoyens européens et la politique de leurs dirigeants devront unir leurs forces et s’aligner à nouveau les uns sur les autres. »

« C’est l’ordre naturel de la démocratie. Parfois, peut-être, il peut y avoir un certain fossé entre la volonté du peuple et les objectifs de ses dirigeants mais à long terme un large fossé est insoutenable. »

Source: Breitbart / Victoria Friedman

Suède – Des patrouilles citoyennes dans les rues pour limiter les viols collectifs

Suède – Après une série de viols collectifs horribles à Malmö, des résidents locaux ont pris les choses en main et ont organisé des patrouilles nocturnes dans la rue pour rassurer les voisins et espérer protéger les femmes contre toutes sortes d’abus.

Hier, un nouveau viol collectif a été révélé. La situation est telle que, depuis le 20 décembre, les autorités conseillent officiellement aux femmes de ne plus sortir le soir. A chaque fois, il s’agit de viols d’une extrême sauvagerie. Les victimes sont systématiquement victimes de plusieurs violeurs. L’une des victimes est une jeune fille de 17 ans, agressée dans une aire de jeux pour enfants dans le quartier de Sofielund. La malheureuse victime avait été véritablement torturée par ses violeurs.

Devant l’incapacité des autorités suédoises d’assurer la sécurité des femmes suédoises, plusieurs initiatives ont émergé pour assurer des patrouilles de volontaires dans les rues de Malmo. Même le Parti communiste suédois a décidé d’organiser des patrouilles !

Des manifestations ont également rassemblé des centaines de femmes dans différentes villes de Suède pour protester contre ces viols collectifs.

Mais le tabou imposé par la dictature du politiquement correct empêche la plupart des personnes qui s’expriment sur le sujet d’oser souligner que ces violeurs ne sont pas des Suédois.

Faire le lien entre ces viols collectifs et l’immigration massive et incontrôlée qui résulte de la politique laxiste du pays envers les demandeurs d’asile, voilà bien la clé indispensable pour résoudre le problème. Mais cela signifierait rompre avec la logique multiculturaliste qui prévaut en Suède aujourd’hui…

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Hôpital : le tabou des médecins aux diplômes étrangers

Face à la pénurie de personnel, nombre d’établissements, en particulier dans les zones peu attractives, ont de plus en plus recours à des praticiens formés à l’étranger et contraints à la précarité. Symptôme de la crise de l’hôpital.

 

«En France, ajoute le SNPADHUE (Syndicat national des praticiens à diplôme hors Union Européenne), il y aura 30 % de départs à la retraite à partir de 2020 et environ 12 500 postes de praticiens hospitaliers vacants.»

 

D’un point de vue démographique, ces médecins ont en moyenne 50 ans, 43,1 % sont de nationalité française, et 29 % sont naturalisés français.

C’est l’angle mort de la crise des hôpitaux publics : les «médecins à diplômes étrangers». On évite d’en parler, on fuit le sujet. Les directeurs d’hôpitaux, par exemple, ne veulent surtout pas l’aborder. […]

L’hôpital de Château-Thierry, couplé avec celui de Soissons, emploie 30 médecins titulaires de diplômes français, 10 venant de l’Union européenne et 19 de pays hors UE, soit en tout 11 nationalités différentes. Autre cas, l’hôpital François-Mitterrand de Nevers : l’établissement fonctionne, lui, avec 62 médecins à diplôme français, 15 issus de l’Union européenne, et 21 de pays hors UE. Le maire reconnaissait récemment devant la presse : «La proportion de médecins étrangers pose question, elle n’est pas toujours comprise.» […]

A Dreux (Eure-et-Loir), même taux : 102 médecins à diplômes français, 68 à diplômes étrangers, issus de 21 pays différents. Et même refus de la direction d’aborder la question. «Il ne faut pas jeter de l’huile sur le feu», nous répond, agacée, la directrice de l’établissement. Certes, mais à Dreux leur nombre a presque doublé en l’espace de sept ans. […]

Un médecin, qui vient de partir à la retraite : «Evidemment, la question de la qualité des soins est posée, mais que peut-on en dire ? Il est impossible d’en discuter. Il y a de très bons médecins, d’autres moins. Le problème est que la santé n’est pas qu’une affaire technique, l’aspect culturel et relationnel est important. C’est peut-être là le point noir.»[…]

Le mois dernier, le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) a rendu publique une analyse très fouillée de la situation, aussi bien dans les hôpitaux qu’en ville. «Au 1er janvier 2017, la France compte 26 805 médecins titulaires d’un diplôme obtenu à l’étranger, parmi lesquels 22 619 exerçaient de façon régulière, soit 11,8 % du total des médecins en activité régulière, en hausse de 7,8 points par rapport à 2007.» Puis ce constat : «Le nombre des médecins exerçant en France avec un diplôme européen ou extra-européen a quasiment été multiplié par deux entre 2007 et 2017 et devrait atteindre les 30 000 en 2020.» Avec quelques particularités notables, dont, ces dernières années, la montée en puissance des médecins diplômés en Roumanie qui sont aujourd’hui 4 254. «Ce nombre a été multiplié par sept depuis 2007, date de l’entrée du pays dans l’Union européenne. Ils devraient être 4 711 en 2020, soit un effectif proche de ceux diplômés en Algérie, dont le nombre a cru de 56 % en dix ans. » […]

Libération