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mardi, 16 août 2016

Quand les partis traditionnels aident à rapatrier des terroristes !

C’est avec colère mais sans vraie surprise que NATION a appris que Oussama Atar, soupçonné d’être une pièce maîtresse de la cellule « franco-belge » responsables des attentats de Paris en Novembre et de Bruxelles en Mars, a été rapatrié en Belgique grâce à l’appui de plusieurs élus de partis traditionnels.

Détenu dans une prison irakienne pendant six ans, Atar a côtoyé personnellement le calife de l’Etat islamique Abu Bar Al Baghdadi. Alors qu’il disait acheminer du matériel médical et des médicaments en Irak, Atar avait été soupçonné de livrer clandestinement des armes aux rebelles qui combattaient les Américains et à des groupes djihadistes.

Malgré sa réputation douteuse, une vaste campagne de soutien avait été lancée en Belgique. L’Etat belge, Amnesty International, différents membres du parti Ecolo et des élus CDH et PS ont tout mis en œuvre pour obtenir son rapatriement pour raisons médicales.

Il est plus que temps que ce genre de délires ne cesse ! Aidez-nous à les faire cesser en soutenant NATION !

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Source : Nation

Isère : tentative d’incendie contre une mosquée à La Tour du Pin

Rapidement maîtrisé, le feu a causé peu de dégâts.

L’information est rapportée par le Dauphiné libéré.

Très tôt ce matin, peu avant 1h du matin, une tentative d’incendie a eu lieu contre une des mosquées de La Tour du Pin, bourgade de 8 000 habitants entre Lyon et Grenoble.

Le feu a été rapidement maîtrisé, les dégâts sont moindres. La piste criminelle serait « somme toute probable », même si pour l’heure « très peu d’éléments permettent de l’étayer ».

Source : Al-kanz

L’immigration extra-européenne vous coûte 1000€ par an

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L’année passée, Le Peuple avait publié le résumé d’une étude de l’Institut pour la Démocratie Directe en Europe (IDDE) sur les coûts de l’immigration (lire notre article). Selon celle-ci, l’immigration coûterait 8,6 milliards par an à l’État belge, dont près de la moitié (4 milliards) pour l’immigration extra-européenne. Mais cette étude n’avait pas intégré un grand nombre de coûts importants.

Plus de 11 milliards pour l’immigration extra-européenne

En effet, l’étude de l’IDDE se limitait à faire le calcul des recettes que les immigrés nés étrangers amènent à l’État belge, moins les dépenses que ceux-ci lui occasionnent. Elle ne prend ainsi pas en compte les personnes issues de l’immigration extra-européenne qui sont nées avec la nationalité belge.

Or, même si ces allochtone nés belges ne peuvent légalement pas être recensés, il est très vraisemblable qu’ils soient fort nombreux, vu le laxisme avec lequel nos gouvernants bradent notre nationalité. En en tenant compte, le coût total attribuable à totalité de la population d’origine extra-européenne serait donc nettement plus élevé.

De plus, on sait qu’il y a plus de 600.000 chômeurs en Belgique[1]. Chaque chômeur coûte environ 20.000 euros par an à l’état, en allocations de chômage et en aides diverses[2]. Il y a en Belgique autour d’un million de personnes issues de l’immigration extra-européenne[3], dont environ un tiers occupe un emploi. Considérant que la plupart de ces emplois auraient pu être occupés par des chômeurs belges, cela rajoute un coût pour le contribuable d’environ 6,6 milliards d’euros[4] !

A ces montants, il faut rajouter le coût des attentats islamistes[5]. Comme l’a révélé une étude mandatée par le SPF Économie, les seuls attentats islamistes du 22 mars à Bruxelles auront coûté près d’un milliard d’euros à la Belgique. Mais ce chiffre n’inclut que les pertes d’activité économique : pour être complet, il faudrait y rajouter les coûts occasionnés aux victimes et aux bâtiments, ainsi que les coûts des mesures préventives à prendre, dont les renforts de sécurité, etc. (voir notre article).

On arrive ainsi à un coût annuel total de l’immigration extra-européenne qui dépasse largement les 11 milliards d’euros. Soit plus de 1000 € par habitant, nouveau-né inclus… et plus de 2500 € par personne occupant un emploi !


Une spirale infernale…

Tous ces coûts sont in fine supportés par les entreprises, lesquelles génèrent toute la richesse économique du pays. Cela réduit leur compétitivité et, à son tour, affaiblit l’économie et diminue les recettes fiscales… une spirale infernale qui ne peut mener qu’au déclin économique du pays et à la faillite de l’État !

Si cette immigration extra-européenne est favorisée par nos dirigeants, c’est non seulement parce que ceux-ci sont aveuglés par des mythes « humanitaristes », mais surtout parce qu’ils craignent comme la peste d’être la cible de critiques d’activistes immigrationnistes.

Bien sûr, nos dirigeants n’ont jamais consulté leurs concitoyens. Or, ceux-ci sont très largement défavorables à cette immigration, comme l’indique un récent sondage (lire notre article). Pire, tous les partis traditionnels francophones sont opposés au référendum… par crainte de ne plus pourvoir diriger le pays à leur guise ! En effet, si vous pouviez choisir, ne dépenseriez-vous pas autrement ces 1000 euros que l’état dépense chaque année au bénéfice de l’immigration extra-européenne ?

Ainsi, avec VOTRE argent qu’ils dilapident, ces partis subsidient l’arrivée massive de populations trop différentes pour s’intégrer… lesquelles conquièrent petit à petit des fractions croissante de notre autrefois beau pays.

Il est grand temps que cela cesse. Comment ? Il n’y a qu’une seule manière : voter pour le Parti Populaire : c’est le seul parti francophone à refuser cette immigration indiscriminée dont VOUS ne voulez pas… et à vouloir instaurer le référendum afin que VOTRE voix puisse enfin se faire entendre !

J.S.

[1] Selon Le Soir, il y avait 630.806 chômeurs en 2014.

[2] En 2012, l’allocation de chômage était en moyenne de 11.176 €. Pour le coût total d’un chômeur, il faut rajouter ses soins de santé et ceux de sa famille (en moyenne 2.500 € par habitant), ainsi que les aides au logement et divers autres avantages en nature (estimés à 6.000 € par an) – soit un total d’environ 20.000 € par an.
Remarquons que si on y rajoute le manque à gagner fiscal, un chômeur « coûte » 33.443 EUR par an à l’État.
Source : étude citée par hrmagazine.be et auditcitoyen.be.

[3] Parmi ces étrangers extra-européens, il y a près de 800.000 musulmans en Belgique…

[4] Estimation du coût du chômage causé par l’immigration extra-européenne : 1 million de personnes issues de l’immigration extra-européenne x 1/3 de travailleurs x 20.000 €/an = 6,6 milliards d’euros par an.

[5] Vu que 100% des auteurs d’attentats islamistes sont des musulmans issus de l’immigration extra-européenne, on ne peut qu’imputer le coût de ces attentats à l’immigration extra-européenne : sans celle-ci, il n’y aurait strictement aucun attentat islamiste !

Source : Lepeuple.be

En Corse, plusieurs précédents d’actes anti-musulmans

En dehors de la rixe du 13 août à Sisco, la Corse a été le théâtre de plusieurs incidents à connotation raciste l’année passée.

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La Corse serait-elle, en France, l’une des lieux où la violence antimusulmane est la plus exacerbée ? C’est le constat de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Dans son 26e rapport sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, publié en mai dernier, la CNCDH a mesuré 429 fait anti-musulmans commis sur le territoire français en 2015. « Lorsque l’on rapporte le nombre d’actes anti-musulmans à la population de chaque région, la première place revient incontestablement à la Corse (avec 1 acte pour 18 000 habitants) », indique-t-elle.

Menaces contre des institutrices

L’année passée, plusieurs actes à connotation raciste se sont ainsi déroulés sur l’île de Beauté. En juin 2015, des institutrices du village corse de Prunelli-di-Fiumorbu ont été victimes de menaces de la part de parents d’élèves qui refusaient que leur enfant chante des couplets en langue arabe pour la fête de l’école.

Pour la kermesse prévue le 26 juin dans ce petit village de 3 000 habitants à forte communauté maghrébine, les enseignantes avaient en effet prévu de faire chanter l’hymne pacifiste de John Lennon Imagine dans cinq langues différentes, dont l’arabe.

L’école a finalement été obligée d’annuler la kermesse, au vu des critiques répétées de certains parents, menaçant de perturber le déroulement de la kermesse. Plusieurs graffitis « Arabi Fora » (Les Arabes, dehors !) et « Lingua Corsa » (langue corse) ont également été peints devant et aux abords de l’école du village. L’inspection d’académie de la Corse a porté plainte contre X.


Incidents à Noël

Six mois plus tard, des incidents ont émaillé les fêtes de Noël. La nuit du 24 au 25 décembre, des pompiers sont tombés dans un guet-apens dans la cité populaire des Jardins de l’Empereur, à Ajaccio. Un feu a été volontairement allumé pour les faire venir. À leur arrivée, leur véhicule a été caillassé par plusieurs dizaines d’hommes encagoulés. Deux pompiers ont été sérieusement blessés par des éclats de verre, ainsi qu’un policier.

Le lendemain, une manifestation pacifiste s’est tenue devant la préfecture à Ajaccio, rassemblant près de 600 personnes. Mais une partie d’entre eux s’est ensuite dirigée vers les Jardins de l’Empereur pour retrouver les auteurs de l’agression.

Scandant « Arabi fora » ou « On est chez nous ! », un petit groupe a saccagé une salle de prière musulmane et tenté d’y mettre le feu. N’y arrivant pas, ils ont brûlé une cinquantaine de livres, dont des exemplaires du Coran. La terrasse d’un restaurant kebab, situé à proximité de la cité, a également été endommagée dans ces incidents. Plusieurs personnes ont été mises en examen à la suite de l’agression des pompiers et des débordements racistes et anti-musulmans.


Tirs à l’arme automatique, incendie et inscriptions racistes

D’autres accrocs, moins saisissants, se sont déroulés ces six derniers mois. Dans la nuit du 2 au 3 février, une boucherie halal et un kebab ont été mitraillés à l’arme automatique dans la station balnéaire de Propriano, au sud de la Corse. Une trentaine d’impacts ont visé ces commerces, tous deux gérés par des personnes d’origine maghrébine « sans histoire ». C’était la seconde fois en deux ans que cette boucherie était attaquée.

Le 30 avril, l’une des deux principales salles de prière d’Ajaccio a été incendiée, dans le quartier de Mezzavia, sans faire de victimes. Une enquête pour dégradation par incendie a été ouverte, et s’oriente plutôt sur une piste crapuleuse.

Enfin, le 1er août, plusieurs inscriptions à caractère raciste ont été découvertes sur les murs d’une salle de prière musulmane ainsi que sur la façade d’une boucherie Hallal, à Ghisonaccia, en Haute-Corse. Le sigle « IAF » (« I Arabi Fora »), signifiant « Les Arabes dehors », a été peint. Aucun de ces trois faits n’a été revendiqué.


Lauriane Clément

Source : La Croix

Rixe en Corse : l’enquête tente de déterminer les faits

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Des auditions sont en cours à Bastia, après la violente rixe qui a éclaté samedi 13 août sur une plage de Haute-Corse.

Près de trois jours après les affrontements qui ont éclaté sur la plage de Sisco (Haute-Corse), samedi 13 août, entre, d’une part, trois couples avec enfants vivant à Bastia, dont les femmes étaient voilées, et d’autre part, des habitants du village, les faits ne sont toujours pas clairement établis. Une enquête a été ouverte pour « violences en réunion avec armes ». Les auditions de dizaines de personnes, témoins directs ou indirects, sont en cours.

« Nous sommes dans un premier temps en train de décortiquer les événements pour déterminer leur chronologie, leur enchaînement et ensuite, nous pourrons identifier les auteurs, expliquait lundi 15 août à la mi-journée, la procureur adjointe au parquet de Bastia, Frédérique Olivaux-Rigoutat. Il y avait beaucoup de monde, et les versions divergent. » L’enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Bastia.


Des témoignages divergents

Le parquet devrait tenir une conférence de presse dans le courant de la semaine, dès que le déroulement des faits sera établi. D’ores et déjà, la procureur adjointe dément l’utilisation de machettes, que certains témoins ont évoquée. Il y a bien eu en revanche blessure par flèche de harpon.

« Il s’agit de harpons que l’on utilise pour la pêche sous-marine, précise Frédérique Olivaux-Rigoutat. On ne sait pas encore si ces flèches ont été utilisées dans un mouvement d’agression ou de défense. » Ni si elles ont été utilisées à partir d’un fusil ou à la main, deux cas de figure qui ne recouvrent pas le même niveau de violences.

Concernant la tenue des femmes, qui semble à l’origine de l’altercation, la procureur adjointe précise encore que celles-ci n’étaient pas vêtues « de burkini ou de tenues ostentatoires » : « Il semblerait qu’elles portaient des robes et un voile sur les cheveux. »

Selon des témoignages divergents, l’altercation aurait éclaté après qu’un adolescent du village a pris des photos – du paysage ou de ces femmes voilées, selon les versions –, entraînant la réaction des familles de confession musulmane « d’origine maghrébine », a précisé le parquet. Apeurés, les adolescents auraient appelé leurs parents, et d’autres groupes d’habitants du village seraient intervenus.


Une centaine de policiers et gendarmes mobilisés

Des coups, des jets de pierres et de bouteilles auraient alors été échangés. Les voitures des trois couples de Bastia ont ensuite été incendiées. Une centaine de policiers et de gendarmes ont été mobilisés pour permettre le retour au calme dans la soirée, selon le ministère de l’intérieur. Des blessés des deux côtés de l’affrontement ont été hospitalisés mais sont tous ressortis depuis.

Dimanche 14 août, une manifestation très tendue a rassemblé plusieurs centaines de personnes devant les grilles de la mairie puis de la préfecture à Bastia. La foule s’est ensuite dirigée vers le quartier populaire de Lupino, en périphérie sud, où résideraient les familles impliquées dans les affrontements. Des gendarmes ont bloqué le passage tandis que quelques dizaines de personnes scandaient : « On est chez nous. »


Appel au calme

Alors que d’autres épisodes violents sur fond de discours raciste ou islamophobe ont secoué la Corse ces derniers mois, notamment cet hiver, la procureur adjointe au parquet de Bastia tempère : « Il y a une sensibilité sur ces sujets en Corse car il y a une grande solidarité entre les habitants du fait de l’insularité, estime Frédérique Olivaux-Rigoutat. Au quotidien, la justice n’a pas à traiter particulièrement d’affaires de ce type, mais certains épisodes prennent une ampleur particulière. Le contexte des attentats sur le continent ne fait qu’exacerber les tensions. »


Dans l’île, les autorités ont appelé au calme. « Ces événements (…) suscitent, partout en Corse, et particulièrement dans la région bastiaise, une tension importante. Celle-ci ne doit en aucun cas rejaillir sur l’ensemble de la population originaire du Maghreb, dont la très grande majorité respecte nos valeurs », ont estimé Gilles ­Simeoni et Jean-Guy Talamoni, respectivement président du Conseil exécutif de la Corse et président de l’Assemblée de Corse, dans un communiqué commun.

Lundi 15 août, le maire de Sisco, Ange-Pierre Vivoni, a pour sa part annoncé qu’il avait pris un arrêté interdisant le burkini sur les plages de sa commune, à l’instar des décisions prises ces derniers jours par les maires de Cannes et Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes).

Flore Thomasset

Source : La Croix

A quoi va servir la Fondation pour l’islam de France ?

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Le gouvernement souhaite relancer cette instance pour résoudre le problème du financement des mosquées et de la formation des imams.

La nomination n’est pas officielle mais Jean-Pierre Chevènement pourrait bien devenir le président de la fondation pour l’islam de France, un organisme que Manuel Valls a déclaré vouloir moderniser dans la foulée de l’attentat de Saint-Etienne-de-Rouvray. "Il y a urgence à aider l'islam de France à se débarrasser de ceux qui le minent de l'intérieur. Pour cela, il nous appartient de bâtir un véritable pacte avec l'islam de France, donnant à la Fondation une place centrale", soulignait alors le Premier ministre. Et ce chantier est mené au pas de charge puisque sa renaissance est prévue pour l’automne. Mais au fait, à quoi va servir cette fondation pour l’islam de France ? Zoom sur une nouvelle tentative d’organiser le culte musulman tout en respectant la laïcité à la française.

Le futur outil financier de l’islam de France. Abritant la première communauté musulmane d’Europe*, la France est confrontée à un problème récurrent : elle ne dispose pas d’un nombre suffisants de lieux de culte et d’imams. Or, construire une mosquée ou former un imam a un coût que l’Etat ne prend pas en charge au nom de la laïcité et que les croyants – trop divisés et sans clergé unifié - peinent à financer. D’autres Etats comblent ce vide en apportant une aide financière mais le Premier ministre souhaite y mettre fin. "Il faut reconstruire une capacité de financement française", martelait-il fin juillet.

Avec la fondation pour l’islam de France, l’Etat souhaite donc instaurer un outil de financement unique et transparent, par lequel transiteraient tous les dons et autres sources de revenus (une taxe sur les produits halal ou les pèlerinages est envisagée). Cette manne servirait alors à construire des lieux de culte, former des imams français et financer des thèses et des travaux de recherche sur la place dans la religion dans nos sociétés occidentales.

Comme un air de déjà-vu. Certains observateurs n’ont pas manqué de souligner qu’une telle fondation existe déjà. En effet, Dominique de Villepin lançait en 2005 la Fondation des œuvres de l’islam de France (FOIF) afin que cette dernière devienne la caisse de financement du conseil du culte français musulman (CFCM). Cet organisme n’a jamais vraiment atteint son rythme de croisière, victime des divisions internes à la communauté musulmane.  "Son échec est total", reconnaissait fin juillet Manuel Valls.

De nombreux défis à surmonter. Cette fondation pour un islam renouvelé risque de se heurter aux mêmes difficultés que son ancêtre. La première, et pas des moindres : l’islam sunnite ne dispose ni d’un clergé ni d’une autorité religieuse unique. Les musulmans français peinent donc à se mettre d’accord sur une ligne doctrinale ou des priorités et le CFCM, censé surmonter ces divisions, n’est pas arrivé à asseoir son autorité.

En effet, le CFCM est malmené par des divisions entre les courants "marocains", "algériens" et "turcs". Il est en outre concurrencé par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), qui se rattache à la mouvance des Frères musulmans, mais aussi par la Grande mosquée de Paris, dont la direction est proche de l’Algérie. Résultat, le CFCM est à la peine : son projet de "labelliser" les imams pour écarter les profils radicaux prend la poussière et son contre-discours religieux face à l’idéologie djihadiste est peu audible, surtout auprès des plus jeunes. Ces derniers y voient une institution d’anciens déconnectés des réalités et la cible des mouvements salafistes. Sans un CFCM refondé et relégitimé, la Fondation pour l’islam de France risque donc de retomber dans l’oubli.

Pas forcément la réponse à tous les problèmes. Quand bien même la Fondation pour l’islam de France trouvaient son rythme de croisière, elle ne peut pas à elle seule résoudre tous les problèmes actuels. Si Manuel Valls pointe les financements venus de l’étranger, cette manne doit par exemple être relativisée : "le financement de la construction et de l'entretien des mosquées est assuré majoritairement par la communauté elle-même, grâce aux dons des fidèles. (…) Le financement du culte musulman se rapproche de celui des autres cultes, notamment du culte catholique, qui provient à 80 % des dons des fidèles", soulignait un rapport sénatorial publié en juillet. Plus que financière, l’influence de certains Etats passe avant tout par la formation et la théologie diffusée, notamment sur internet ou par le biais de bourses d’étude.

En outre, améliorer le financement du culte musulman peut permettre à l’islam de France de s’autonomiser et de trouver son propre équilibre, mais cela ne mettra pas fin aux discours extrémistes et aux sectaires. En effet, "une part importante des individus radicalisés et désireux de partir pour le djihad ne fréquentent pas, ou très peu, les mosquées", qu’ils savent surveillées et dont le discours leur déplait, soulignait un rapport du Sénat publié en avril 2015. Ces individus préfèrent évoluer à la marge, notamment à la sortie de la prière et surtout sur Internet.

Source : Europe 1

Réfugiés : la fin de l’exception allemande ?

Editorial du « Monde ». C’était il y a un an. Les images avaient stupéfié une bonne partie de l’Europe : par centaines de milliers, les réfugiés de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan ou d’Afrique déferlaient en Allemagne et y étaient accueillis en fanfare, nourris et logés, avant de se voir, pour bon nombre d’entre eux, accorder l’asile politique. C’était il y a un an et Angela Merkel résumait d’une formule son ambition autant que sa philosophie : « Wir schaffen das » – « nous y arriverons ».

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La chancelière allemande bénéficie encore d’une popularité à faire pâlir d’envie ses voisins européens. Mais elle fait sa rentrée politique, lundi 15 août, dans un climat singulièrement différent de celui qui prévalait à l’été 2015. Elle a enregistré, en juillet, une baisse significative de la confiance que lui accordent ses concitoyens. Son pays commence à douter sérieusement de la politique d’accueil des réfugiés dont elle s’est faite la championne. Non seulement les Allemands mesurent avec inquiétude l’ampleur des efforts que nécessite désormais l’intégration du 1,1 million de migrants arrivés en dix-huit mois. Mais, surtout, traumatisés par les attaques commises en France, ils redoutent d’être, à leur tour, atteints par des attentats djihadistes.

Même si elles ne sont pas de même ampleur et n’avaient pas toutes des motivations religieuses, les agressions commises en Bavière en juillet – dans un train à Würzburg, dans un centre commercial de Munich et devant un restaurant d’Ansbach – ont sérieusement altéré le climat politique. Pour ne rien arranger, le putsch raté en Turquie est venu tendre un peu plus les relations avec Ankara, très sensibles dans un pays où réside une importante communauté turque.


L’angoisse du défi de l’intégration

Ces dernières années, l’Allemagne semblait à l’abri des débats sur les questions sécuritaires et identitaires qui agitent la plupart de ses voisins, à commencer par la France, la Belgique, les Pays-Bas ou l’Autriche. C’est cette exception allemande qui paraît aujourd’hui sérieusement ébranlée, voire menacée. L’angoisse du défi de l’intégration, après les événements de Cologne, le 31 décembre 2015, et les attentats de juillet, traverse désormais tous les courants politiques. C’est évidemment le cas du parti d’extrême droite AfD, créé au plus fort de la crise de l’euro et qui progresse, depuis, dans presque toutes les régions en développant une violente propagande islamophobe et xénophobe.

Mais c’est désormais le cas, également, des partis de droite au pouvoir, CDU et surtout CSU bavaroise, tenaillés par des questions déjà anciennes dans d’autres pays européens : faut-il autoriser la burqa dans l’espace public ? Un terroriste binational peut-il être déchu de sa nationalité ? Les binationaux, dont nombre d’entre eux d’origine turque, sont-ils vraiment loyaux ? Les classes populaires, qui jusqu’ici ont accepté la hausse de la précarité et des bas salaires au nom de la compétitivité de leur économie et contre la promesse d’un avenir meilleur pour leurs enfants, commencent à douter.

L’Allemagne des années Merkel reste celle d’une affirmation de soi et d’une fierté nationale longtemps interdite, Histoire oblige. Ses succès économiques sont indéniables. L’accueil massif des réfugiés est à son honneur. Et le pays reste le pôle de stabilité d’une Europe flageolante sur ses principes et hésitante sur son avenir. A condition de tenir bon sur la devise de la chancelière, ce « Wir schaffen das » lancé il y a un an.

Source : Le Monde

Les ORP comme premier rempart pour contrer l’arrivée de travailleurs étrangers

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Le centre droit s’accorde sur la préférence nationale. Qui du PS ou de l’UDC comme troisième allié?

Depuis des mois, gouvernement et parlement se creusent la tête pour trouver une solution pour appliquer l’initiative «Contre l’immigration de masse» sans pour autant faire capoter la libre circulation des personnes. Selon le SonntagsBlick, un premier pas aurait été franchi. Trois semaines avant la séance de la Commission des institutions politiques du National, PDC et PLR auraient trouvé un compromis en lien avec la préférence nationale.

Cette solution ne porte que sur une forme légère de la priorité des travailleurs indigènes: l’annonce des postes vacants aux offices régionaux de placement (ORP). Pendant deux semaines, l’offre serait uniquement visible pour les personnes inscrites dans un office. «L’ORP est la meilleure plaque tournante en matière d’emploi», explique Kurt Fluri (PLR/SO).

Que les deux partis du centre s’entendent sur ce point n’est pas très surprenant. Très tôt, la préférence nationale a été mise en avant par le PLR. Elle fait également partie du modèle de clause régionale développée par le professeur et ancien secrétaire d’Etat Michael Ambühl, modèle défendu par les cantons et dont le PDC s’est fait le porte-parole.

Ne pas heurter l’Union européenne

Cette solution offre aussi l’avantage d’être suffisamment floue pour ne pas heurter l’Union européenne. D’ailleurs, Genève possède un instrument comparable sans que Bruxelles ait décidé d’intervenir. Comme elle n’attaque pas frontalement l’accord sur la libre circulation, elle pourrait également échapper au couperet du Tribunal fédéral qui estime qu’un traité international doit primer sur une règle interne. Toutefois, PLR et PDC ne forment pas de majorité au parlement, ils doivent donc chercher un troisième allié.

Du côté UDC, l’accueil n’est pas trop enthousiaste. «Depuis l’acceptation de notre initiative, l’économie ne fait pas vraiment d’effort pour embaucher des travailleurs indigènes, réagit Michaël Buffat (UDC/VD). A première vue, cette proposition n’est pas suffisante. Il faudrait au moins un élément contraignant.» De l’autre côté de l’échiquier politique, le PS est prêt à entrer en matière. «Réserver un certain temps les annonces aux ORP, c’est une proposition qui peut être compatible avec l’accord sur la libre circulation», constate Cédric Wermuth (PS/AG).

Loin des contingents demandés par le texte

Le PS sera-t-il l’allié qui manque au centre pour mettre en œuvre de façon souple l’initiative? Rien n’est moins sûr. Cette mesure ne saurait s’imposer comme unique réponse. On est très loin des contingents demandés par le texte. Quant aux autres pistes, comme les quotas ou la clause régionale, une majorité est loin d’être acquise.

Reste l’espoir de trouver une issue grâce aux entretiens avec l’UE. Johann Schneider-Ammann rencontrera le 19 septembre, en pleine session, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Zurich. Le délai pour mettre en œuvre l’initiative «Contre l’immigration de masse» est fixé au 17 février 2017. (24 heures)

Florent Quiquerez

Source : 24heures.ch