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mercredi, 24 août 2016

Immigration: l'Allemagne renforce sa présence à la frontière suisse

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L'Allemagne a renforcé ses contrôles à la frontière suisse, a confirmé mardi le ministre de l'intérieur Thomas de Maizière. Elle entend ainsi identifier et renvoyer les migrants clandestins en provenance d'Italie.

"La Suisse n'arrive pas à tous les identifier et à les arrêter, donc nous devons maintenir un haut niveau d'attention", a déclaré le ministre allemand dans un entretien au quotidien italien Corriere della Sera.

Selon lui, le nombre de migrants illégaux arrivés en Allemagne depuis l'Italie via la Suisse s'est élevé à 812 en juillet et à 512 pour les 19 premiers jours d'août. "C'est plus que l'année passée", même si ces chiffres ne sont "pas encore vraiment préoccupants", ajoute M. de Maizière.

Selon la NZZ am Sonntag, la hausse est de 40% d'une année à l'autre. Citant le conseiller fédéral Ueli Maurer, le journal alémanique avait fait état dimanche d'un renforcement de la présence allemande le long de la frontière helvétique.

Le passage par la Suisse est apparu comme une solution pour les migrants depuis la fermeture de la "route des Balkans" et le renforcement des contrôles sur la route du Brenner, entre l'Italie et l'Autriche.

Progrès constatés

Thomas de Maizière rappelle qu'un accord entre Berlin, Berne et Rome prévoit que tous les migrants sans documents voyageant d'Italie vers l'Allemagne à travers la Suisse doivent être interceptés et renvoyés alors qu'ils transitent à travers le territoire de la Confédération.

"L'Italie a retenu ses leçons et se comporte maintenant de manière responsable. La Suisse travaille elle aussi avec force contre la tendance à laisser passer les migrants vers le nord. Mais il faut que cette approche se confirme à l'avenir", estime-t-il.

Le ministre allemand de l'intérieur était lundi à Rimini pour une rencontre avec son homologue transalpin Angelino Alfano.

Source : Swissinfo.ch

Le juppéiste Benoist Apparu: "l'immigration zéro n'est pas possible"

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Le député Les Républicains Benoist Apparu, soutien d'Alain Juppé pour la présidentielle de 2017, propose la mise en place d'un quota d'immigration pour la France, rappelant que l'immigration zéro n'est pas possible.

Présent ce mardi sur BFMTV, le juppéiste, député Les Républicains de la Marne, Benoist Apparu s'est déclaré d'accord sur un point avec Nicolas Sarkozy: “on ne peut pas accepter que des communautés donnent le sentiment que leur communauté est plus importante que la nation”.

Benoist Apparu, maire de Chalon-en-Champagne (51), propose que la France mette en place un “quota d’immigrés par pays, et une typologie d’immigration, avec système de point”. Il a par ailleurs dénoncé “la montée d’un cran d’un certain nombre de communautarisme”.

"Un patriotisme sain"

“L'identité de la France doit être notre premier combat”, insiste dans son livre Nicolas Sarkozy. Benoist Apparu, qui confie ne pas encore avoir lu l'ouvrage, préfère défendre un thème cher aux juppéistes, souvent méprisé par l’ancien président de la République, l”’identité heureuse”.

Pour le député Les Républicans, il s’agit de diminuer "le fossé qui existe entre les communautés et retrouver le bonheur d’être ensemble”. Benoist Apparu plaide pour un “patriotisme sain”, comme celui présent durant les Jeux Olympiques.

Quant aux chances de victoire de l’ancien président de la République, Benoist Apparu est clair: “si il se présente c’est qu’il pense qu’il va gagner, mais un autre choix est possible, je suis convaincu qu’Alain Juppé va gagner”.

M.H.

Source : Bfmtv

Roubaix : Au Cordon Bleu, une nouvelle boucherie halal à la Fosse-aux-Chênes

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Depuis deux mois, la boucherie halal Au Cordon Bleu a ouvert ses portes dans l’ancien café Air France, place de la Fosse-aux-Chênes. C’est le sixième établissement de l’enseigne familiale roubaisienne.

Les affaires démarrent doucement mais sûrement pour la boucherie Au Cordon Bleu. Ce commerce de viande halal a ouvert le 13 juin sur la place de la Fosse-aux-Chênes, à la place de l’ancien café-tabac-presse baptisé Air France, dans un quartier où la concurrence était déjà rude.

C’est le sixième établissement de l’enseigne Au Cordon Bleu, créée par Abderahmane Amari et son épouse en 1993. Après avoir ouvert une première boucherie à Lille, la petite chaîne locale s’est développée progressivement à Roubaix et dans ses environs. «  Mes parents profitent maintenant de leur retraite et nous, les enfants, avons pris la relève  », indique Hadjali Amari, le responsable du nouveau magasin. Le gérant connaît bien le métier, lui qui a arrêté l’école en 3e pour aider ses parents dans l’entreprise familiale.

Une réponse à la demande

S’il a choisi d’installer le commerce dans ce secteur, c’est, explique-t-il, pour répondre à une demande des clients, formulée par ces derniers quand ils venaient effectuer leurs achats dans les autres établissements de la famille Amari. Après deux mois d’installation, la plupart des clients semblent contents. Même si certains regrettent que les prix ne soient pas affichés sur tous les produits mais sur des écrans placés en hauteur. «  Ces téléviseurs, ça fait McDonald’s. C’est dommage car la boutique est très belle  », regrette une dame «  venue par curiosité car la vitrine est jolie  ».

«  On ne lésine pas sur la propreté et la qualité, ajoute Hadjali. On s’adapte au quartier et sa clientèle majoritairement maghrébine et populaire.  ». Ainsi, la chaîne est 100 % halal et le magasin a réduit ses prix, habituellement plus élevés que les autres boucheries. Preuve de cette qualité revendiquée, Hadjali a vu un client lui commander 25 kg de merguez pour un restaurant situé… en Thaïlande.

Antoine Defives

Source : Nord Eclair

Amar Sinacer : " Le burkini n'a rien à faire sur la plage "

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Le président de l’association cultuelle musulmane d’Issoudun, Amar Sinacer réagit sur les sujets qui agitent la communauté.

Que pensez-vous de la relance de la Fondation pour l'Islam de France ?

Il n'y a pas d'Islam de France ; il y a un seul Islam. Qu'il y ait un respect des lois de la République et de ses fondements, c'est une évidence et c'est ce que l'on s'évertue de faire. Pour le reste, quels vont être ses critères, ses choix… Est-ce une façon détournée d'avoir la mainmise ? Personnellement, je suis pour un Islam francophone à 200 %. De toute façon, il y a beaucoup de musulmans qui ne parlent pas l'arabe littéraire. On se doit de faire un prêche en français et un autre en arabe…

Elle permet également de lever des fonds pour financer la construction de mosquées. Comment avez-vous financé la mosquée d'Issoudun qui a ouvert en juin dernier, après six ans de travaux ?

La mosquée d'Issoudun a coûté 160.000 € et elle a été financée par des dons de nos adhérents, une soixantaine, et grâce à de petites opérations. On a également fait le tour des mosquées en France pour nous aider.

N'avez-vous pas reçu d'aides financières de l'étranger ?

Non, mais lorsque l'on fait appel aux dons, on ne sait pas toujours d'où cela provient. Mais franchement, de l'étranger, je ne vois pas.

Jean-Pierre Chevénement dit accepter de prendre la présidence de la Fondation pour l'Islam de France à condition que les financements étrangers soient prohibés. Ce serait une bonne chose ?

Non. Qui va alors nous subventionner : l'État ? Ce qu'il ne faut pas, c'est que les dons soient réalisés par quelqu'un ou un État dans l'objectif d'avoir le monopole de la mosquée. Dans ce cas-là, je redonnerais immédiatement le chèque.

" Quoi que l'on fasse, on est toujours stigmatisé "Beaucoup de gens reprochent aux musulmans de peu réagir face aux attentats. Qu'en pensez-vous ?

On se demande toujours comment serait interprétée notre réaction. Quoi que l'on fasse, on est toujours stigmatisés. On réagit entre nous et on en parle beaucoup. Nous sommes sur la même longueur d'onde pour condamner.

Après l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, vous qui organisez des rencontres avec les catholiques du Berry, n'était-ce pas l'occasion de marquer votre sympathie ?

Avec le ramadan et tous les événements, on a été pas mal bousculés. On aurait pu marquer notre sympathie, on ne l'a pas fait, c'est vrai, mais il n'est pas trop tard. On aura toujours l'occasion de le faire car nous entretenons de bonnes relations avec nos frères catholiques.

Jusqu'à maintenant, il n'y a que les imams ou des personnes comme le président de l'Observatoire contre l'islamophobie qui réagissent. Pourquoi le quidam musulman – vous êtes tout de même quatre millions en France – ne prend-t-il pas la parole ?

A chaque fois que l'on entend un discours sur les musulmans, ce n'est jamais un discours positif. Est-ce que l'on doit faire le dos rond en attendant que ces drames s'arrêtent ?

Quarante et un musulmans au parcours d'excellence, qui sont médecins, patrons, avocats… ont estimé, il y a quelques jours, que le silence n'est plus de mise dans le contexte actuel et qu'il est nécessaire de s'impliquer dans la gestion de l'Islam en France. C'est une bonne chose ?

Cela ne peut-être que positif. Le discours n'est pas donné à tout le monde et ce n'est jamais facile de se dire. Là c'est le bon moment pour s'exprimer aux médias. Pourquoi, moi, je vais réagir ? On craint l'interprétation.

Depuis quelques semaines, le burkini fait parler beaucoup de lui. Là aussi, on n'entend pas les musulmans de la rue. Vous comprenez l'émoi sur le sujet ?

Cela me fait doucement sourire. Le burkini, c'est une très mauvaise idée pour moi. Cela nous dessert. On fait l'amalgame de tout, de la religion, de la femme. Le burkini, c'est un vêtement moulant et notre religion condamne de tels vêtements. Le burkini n'a rien à faire sur la plage !

Vous disiez à la NR, l'an passé, que la communauté d'Issoudun était sur la même ligne de tolérance. Qu'est ce qui fait que cela ne dérape pas ?

Je crois que l'on est un groupe qui discute beaucoup des problématiques nationales et qui essaie de trouver des réponses positives. On trouve toujours une solution dans la tolérance. C'est sans doute plus difficile dans une grande communauté où ils sont 3. 000.

Que dites-vous à la jeune génération ?

On a deux choses : le Coran et la vie du prophète. On leur dit que si ce n'est pas dans l'un ou l'autre, cela n'a rien à voir avec nous. Mais nos jeunes, ils ne comprennent pas cette violence. Eux aussi aimeraient dire que les attentats, ce n'est pas leur religion.

Propos recueillis par Emmanuel Bédu

Source : La nouvelle république

L’islam à la croisée des chemins

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Les deux différences fondamentales, qui opposent l’islam au christianisme et rendent difficile l’intégration de la religion musulmane dans les démocraties libérales nées au sein d’un monde chrétien, sont donc d’une part l’absence de distinction entre la politique et la religion, la cité et la communauté des croyants, et d’autre part la forme du prosélytisme qui a, dès l’origine, eu recours à la force pour l’islam alors que les chrétiens n’y ont fait appel que dans certaines circonstances, préférant la conversion par la parole. […]

Il s’ensuit que sous des formes différentes, l’islam poursuit son combat, impose ses principes et sa domination. La carte du monde est éclairante : du sud des Philippines à l’Afrique de l’Ouest, toutes les zones frontières entre régions musulmanes et non musulmanes (chinoise, hindouiste, bouddhiste, animiste, chrétienne, juive) connaissent des troubles, la violence ou des rébellions. Du Pakistan à la Libye en passant par le Yémen, l’Irak et la Syrie, la guerre et les attentats frappent d’abord les musulmans eux-mêmes. Peu de pays échappent aux troubles. Certains ont rétabli la charia, un droit totalement incompatible avec celui des démocraties occidentales.

Enfin, en Europe, l’immigration musulmane crée des difficultés spécifiques qui vont de revendications outrancières au terrorisme en passant par des provocations en vue de faire croître présence, visibilité et pouvoir. Que beaucoup de « musulmans » non pratiquants ou bien intégrés soient étrangers à ces problèmes est évident. Mais les éléments les plus dynamiques de l’islam sont repassés à l’offensive avec la complicité des démocraties occidentales par ignorance, bêtise ou intérêt. Même si beaucoup de musulmans n’aspirent qu’à vivre tranquillement en pratiquant ou non, un mouvement est enclenché qui se nourrit des frustrations sociales lorsqu’elles deviennent des revendications identitaires. Parce que l’islam est une religion différente, beaucoup d’immigrés musulmans ont tendance à constituer une communauté séparée et parfois hostile. Les « Algériens » sifflant « La Marseillaise » en France, les Turcs avec « leur » drapeau, par milliers en Allemagne, montrent un refus de s’intégrer à la nation qui les accueille. […]

Sur le plan strictement religieux, les frictions se multiplient là où des obligations confessionnelles souvent accentuées se heurtent à la façon de vivre des habitants de nos pays.

Ce problème revêt deux aspects. C’est d’abord un débat biaisé par une sorte de perversité intellectuelle qui consiste à utiliser le libéralisme pour délimiter un espace où les valeurs libérales seront exclues. La controverse sur le voile est typique : comment empêcher les femmes de se couvrir puisqu’elles disent le faire librement ? […]

L’autre face plus pernicieuse de la question porte sur l’égalité : notre société a mauvaise conscience de discriminer les musulmans alors que le sens de son histoire tend à promouvoir l’égalité. L’ennui, c’est que l’islam est fondé sur la discrimination, entre les croyants et les infidèles, « citoyens » de seconde zone là où règne la charia, entre les hommes et les femmes, auxquelles le paradis est peu accueillant. La civilisation occidentale actuelle est prise dans un véritable piège qui consiste à devoir tolérer, au nom de ses propres valeurs, des idées et des mœurs qu’elle réprouve.

La France doit sortir de ce piège en limitant la présence d’une communauté musulmane importante en son sein, en exigeant de ses représentants une absence de tout lien avec une puissance ou une organisation étrangères, en restreignant étroitement le culte à son exercice en l’absence de tout enseignement et de tout prosélytisme. Une société ne peut aider au développement de ce qui va la tuer. Cet effort est considérable pour un pays qui a tendance à confondre progrès et décadence. D’une certaine manière, la présence de l’islam pourrait contribuer à un sursaut vital nécessaire.

Christian Vanneste

Source : Boulevard Voltaire



Face à l’islam, la France devra réformer sa Constitution

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Relance précipitée par M. Hollande d’une « fondation » confiée à M. Chevènement, « concordat » pour M. Cazeneuve, « acte solennel » pour Alain Juppé : la nécessité d’un « contrat » entre l’État et les musulmans français fait maladroitement son chemin chez nos dirigeants d’aujourd’hui et de demain. Mais malheureusement, toujours avec le même amateurisme sur cette question pourtant fondamentale. Et l’on peut aussi craindre qu’elle soit polluée d’arrière-pensées électoralistes.

Pourtant, la situation inédite dans laquelle se trouve la France offre une occasion unique pour le pays de se ressaisir, . Un « contrat » exige de préciser qui sont les contractants. Et les Français ont plus que jamais besoin de cette introspection-là, pour sortir de la « sidération » dans laquelle les ont plongés le terrorisme islamiste et les réponses creuses que les élites y ont apportées : « Je suis Charlie », « vivre ensemble », etc.

Les Français sentent cette nécessité de se définir et de dire d’où ils viennent et vers quoi ils veulent (et ne veulent pas) aller. Et pour beaucoup, quelles que soient leurs origines et leurs convictions politiques ou religieuses, la relation officielle de la République à son passé, son identité et aux religions est un modèle obsolète, hypocrite et inopérant face aux défis nouveaux, notamment l’apparition d’une communauté musulmane nombreuse, et souvent revendicative.

Vu l’ampleur de la réforme, qui irait bien au-delà de la question de l’islam de France (ce qui aurait, aussi, l’avantage de ne pas se focaliser sur cette question, tout en la réglant), c’est donc, non pas la loi de 1905, mais bien notre Constitution elle-même qu’il s’agit de réformer, dans un grand élan solennel semblable à celui de 1958, et validé par référendum.

Il faut que le préambule de notre loi fondamentale exprime l’identité et les racines chrétiennes de notre pays et la synthèse culturelle que le christianisme réalisa, à partir de la culture gréco-romaine. Il doit aussi mentionner la place historique de la communauté juive, l’une des plus anciennes du monde, et réaffirmer bien sûr la spécificité de la laïcité dans le fonctionnement de l’État. Cet héritage historique enfin inscrit dans la Constitution, l’État aurait pour obligation de le préserver, le perpétuer et d’y faire adhérer tous les Français. Pour ce qui est de l’islam, la Constitution doit rappeler les relations particulières entre la France et le monde arabo-musulman au Maghreb, et tolérer un islam français, seulement dans la mesure où celui-ci reconnaît la prééminence de cet héritage judéo-chrétien dans toutes ses dimensions, et les règles de la laïcité, qu’il aurait pour devoir de promouvoir auprès des croyants.

Ce serait sortir par le haut de plusieurs conflits latents qui minent la communauté nationale depuis des décennies et fixer le cadre pour toute législation particulière ultérieure. Car, avant de poser la question du financement des mosquées, peut-être conviendrait-il d’abord de se demander s’il faut les multiplier ? Si nos dirigeants continuent d’avancer sur ces questions sans boussole et en évitant les questions de fond, la défiance du peuple ne fera que s’accroître.

Il faudra donc réformer nos lois, mais d’abord notre Constitution, non pas pour favoriser l’implantation de l’islam, mais au contraire pour la circonscrire.

Il ne manque plus que les juristes et le candidat courageux pour proposer cette réforme au peuple français.

Pascal Célérier

Source : Boulevard Voltaire



Aubervilliers, Aurillac : deux manifestations, deux France

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Près de 2.000 personnes d’origine chinoise ont paisiblement manifesté ce dimanche dans les rues d’Aubervilliers pour mettre en lumière la violence chronique dont ils sont victimes en Île-de-France. Décédé des suites de ses blessures, Chaolin Zhang, un couturier de 49 ans, avait été agressé le 7 août dernier par trois hommes qui voulaient voler le sac de son ami. Munis de pancartes « Sécurité, liberté, égalité, fraternité », les membres de la communauté chinoise ont défilé en silence, arborant chacun un T-shirt et un drapeau tricolores.

Quelques heures plus tôt, du côté du Cantal, une manifestation d’une tout autre nature dégénérait en guérilla urbaine. En effet, le Festival international de théâtre de rue d’Aurillac a été la scène d’échauffourées orchestrées par l’ultragauche. Vendredi, peu après 18 heures, 300 festivaliers, infiltrés par une centaine de casseurs encagoulés, ont violemment protesté contre les mesures de sécurité imposées, en particulier les fouilles à l’entrée du centre-ville. Des tracts avaient été distribués pour dénoncer le « déploiement privé, militaire et policier », comparé à une « mise en cage ». Les protestataires ont installé des barricades, caillassé des voitures, allumé des feux et dégradé des vitrines de commerce. Le face-à-face avec les forces de l’ordre a duré plus d’une heure et a été ponctué de plusieurs phases violentes. Des individus ont descellé des pavés de la place des Carmes pour les projeter sur les forces de l’ordre alors que des jets de gaz lacrymogène étaient utilisés pour disperser la foule.

Deux manifestations de la revendication publique aux antipodes l’une de l’autre.

D’un côté, l’expression pacifique d’une communauté pourtant blessée dans sa chair ; de l’autre, le spectacle illégal du cassage le plus primitif.

D’un côté, la colère digne et retenue de travailleurs chinois ; de l’autre, le tambourinement incessant de l’intermittence du spectacle qui répugne à toute activité ne s’inscrivant pas dans le strict champ du festivisme.

D’un côté, l’exigence de sécurité nationale d’habitants de banlieue parisienne ; de l’autre, la protestation libertaire de la petite bourgeoisie pseudo-étudiante et internationaliste.

D’un côté, des drapeaux français brandis avec toute l’émouvante maladresse d’une communauté qui cherche à prendre en main son destin citoyen ; de l’autre, la bannière anarchiste de l’anti-France pourtant confite d’assistanat public.

D’un côté, des victimes qui résistent aux casseurs de gueule ; de l’autre, des casseurs de gueule qui se font passer pour des victimes.

D’un côté, des souffre-douleur dont les poches sont quotidiennement fouillées par des racketteurs ; de l’autre, enfin, des festivaliers qui refusent qu’on fouille les leurs de peur de se faire délester de leur cannabis au beau milieu des tréteaux du théâtre de rut.

Pourtant, il n’est pas certain que les premiers soient entendus avec la même bienveillance que les seconds. Tandis que les policiers sont appelés au secours à Aubervilliers, ils sont traités de fascistes à Aurillac – mais n’y ont procédé qu’à trois interpellations, dont deux casseurs déjà relâchés dans la nature.

À géométrie variable, l’urgence est dans tous ses états. Que la fête continue !

Thomas Clavel

Source : Boulevard Voltaire

Étude: les immigrants jugés «trop nombreux» dans plusieurs pays d’accueil

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Confrontés à une vague d’immigration inédite depuis la Seconde Guerre mondiale, une forte proportion d’habitants des pays d’accueil estime que les immigrants sont trop nombreux et seuls 20 % considèrent leur présence positive, selon une étude d'Ipsos (en anglais) publiée lundi.

Menée dans 22 pays, cette étude révèle « un regard de plus en plus méfiant à l’égard des migrants », particulièrement en France et en Belgique, des pays récemment ciblés par de sanglants attentats djihadistes, souligne l’institut Ipsos.

Au total, 49 % des interviewés considèrent que les immigrants sont trop nombreux, notamment en Europe (65 % en Italie, 60 % en Belgique, 57 % en France, 50 % en Allemagne, 49 % en Grande-Bretagne). Au Canada, cette proportion tombe à 41 %.

Et seuls 20 % des sondés estiment la présence d'immigrants positive pour leur pays (36 % au Canada, 35 % en Grande-Bretagne, 20 % en Espagne, 18 % en Allemagne, 11 % en France et en Belgique, 10 % en Italie).

Afflux de réfugiés

« Les images de l’afflux de réfugiés sur les côtes méditerranéennes, entre autres, accentuent la crainte de phénomènes migratoires incontrôlables dans la plupart des pays d’Europe, avec un enjeu clef : leur capacité à s’intégrer », a estimé Yves Bardon, directeur du programme Flair au Ipsos Knowledge Center, dans un communiqué.

« Dans des pays marqués par le chômage, comme la France, l’Espagne ou l’Italie par exemple, on peut faire l’hypothèse que les interviewés se sentent menacés aussi bien par des immigrés susceptibles d’occuper les emplois peu qualifiés que par une immigration choisie, en mesure de les priver de métiers pointus en lien avec leur formation », a-t-il ajouté.

La moitié des sondés (50 %) estime par ailleurs que l'immigration a fait subir une pression excessive aux services publics de leur pays. Dans le cas de la Turquie, qui a vu arriver sur son territoire des milliers de réfugiés syriens, cette proportion atteint 72 %. Suivent l'Afrique du Sud (62 %), les États-Unis et la France (60 %), l'Italie et la Grande-Bretagne (59 %) de même que la Belgique (58 %). Au Canada, 51 % des sondés estiment que l'immigration a trop fortement pressurisé l'État.

Craintes pour la sécurité

Outre les inquiétudes sur l’impact social et économique, cette nouvelle vague d’immigration suscite des craintes sécuritaires. 61 % des personnes interrogées pensent ainsi que « des terroristes se font passer pour des réfugiés » pour pénétrer dans leur pays, notamment en Turquie (83 %), aux États-Unis (70 %), en Allemagne (71 %), en Italie (70 %) et en France (67 %). Au Canada, cette proportion est de 51 %.

Cette étude a été réalisée en ligne par Ipsos dans 22 pays, du 24 juin au 8 juillet 2016, sur 16 040 individus constituant un échantillon représentatif de la population âgée de 16 à 64 ans. Au Canada, les sondés étaient âgés de 18 à 64 ans.

Source : Le devoir