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samedi, 10 septembre 2016

Grèce : un groupe d'extrême droite revendique l'incedndie d'un centre de réfugiés

Un groupe grec inconnu se disant "national-socialiste" a revendiqué en ligne jeudi avoir incendié fin août un centre autogéré de réfugiés dans le centre d'Athènes.
L'incendie n'avait blessé personne mais causé d'importants dégâts, nécessitant le relogement des personnes hébergées.

Le groupe, qui signe en grec "Les loups solitaires du combat autonome national-socialiste", affirme avoir voulu dénoncer ainsi l'infiltration de jihadistes dans les flux de réfugiés et migrants accueillis en Grèce.
Dans une vidéeo de près de 15 minutes postée sur YouTube, il avertit les migrants et leurs soutiens "que s'ils ne cessent pas de répandre la terreur ils récolteront la colère grecque".

L'attaque avait été perpétrée le 24 août à l'aide d'un engin incendiaire contre le centre de Notara, dans le quartier contestataire athénien d'Exarchia, où dormaient une centaine de réfugiés et migrants.

L'afflux en Grèce depuis 2015 de réfugiés et migrants tentant de gagner le nord de l'Europe, en provenance de Turquie, n'a jusque là donné lieu qu'à de rares et mineurs incidents xénophobes.

Les autorités grecques sont conscientes toutefois des risques de crispation, dans un pays où la formation néo-nazie Aube Dorée est la troisième force au parlement, tout en devant répondre en justice, après des années d'impunité, de violences meurtrières.

L'Orient le jour

Les identitaires ouvrent la Citadelle, un bar privé en plein cœur de Lille

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La Citadelle, un club privé douillet comme un estaminet flamand, sera inaugurée le 24 septembre à deux pas de la Grand-Place. Génération identitaire, mouvement de jeunesse d’extrême-droite, aura désormais pignon sur rue.

C’est un estaminet douillet, avec son comptoir patiné, son chapelet de chopes, ses jeux traditionnels, ses affiches rétro, ses poutres apparentes, sa petite terrasse dans un patio. Ce serait, oui, un estaminet tout ce qu’il y a de plus classique sans ce sweat-shirt « Génération anti-racaille » exposé dans un coin, au-dessus d’une vitrine regroupant des ouvrages de références, tels « Immigration : la catastrophe » ou « Sale blanc ! ». Ce bar cosy du centre de Lille est le nouveau QG de Génération identitaire Flandre-Artois-Hainaut. « Le syndicat de défense des petits blancs », résume dans un sourire son responsable.

« On ne peut pas être français sans être blanc »

Pas mécontent, Aurélien Verhassel. En 2014, au sortir d’une médiatique opération de « sécurisation » du métro, le trentenaire l’avait promis : Génération identitaire allait se doter d’un pied-à-terre lillois. Mission accomplie dès janvier 2015 et la location d’un immeuble de cachet au cœur de la ville. Le cercle privé, accessible sur adhésion, sera inauguré le 24 septembre prochain, après 18 mois de travaux. Le dogme ethnique des identitaires, pour qui « on ne peut pas être français sans être blanc, sauf exception », n’a visiblement pas refroidi le propriétaire. « Quand on voit GI par le prisme médiatique, on peut être inquiet, mais dès qu’on explique, ça détend l’atmosphère », affirme Aurélien Verhassel, orateur efficace et décomplexé, capable de citer Aimé Césaire comme Robert Ménard à l’appui de ses démonstrations.

Pour son QG lillois, le mouvement de jeunesse « flamand, français et européen », violemment anti-immigrés, a choisi le nom de « Citadelle ». Dans la ville de la reine des citadelles, le symbole s’imposait : « Une citadelle, on s’y retranche quand on est assiégés, mais on peut aussi y lancer la reconquête. » Pour les identitaires, obsédés par le concept de « grand remplacement » en vogue dans l’extrême-droite, Roubaix est ainsi une ville « occupée par les populations étrangères ».

Banalisation

Ces thèses, Aurélien Verhassel voit avec satisfaction leur banalisation. « L’éveil des consciences, inexistant il y a quinze ans, est certain aujourd’hui, on recrute beaucoup depuis deux ans. L’histoire nous donne raison. » Le climat politique aussi, sans doute. L’identitaire ne se prive pas du plaisir de ressortir une affiche maison barrée du slogan « On ne recule plus », désormais adopté par les Copé et autres Sarkozy. « Ce sont nos porte-paroles », rigole Verhassel. Qui n’en préfère pas moins l’original à la copie et assurera à Marine Le Pen, l’an prochain, le soutien de la Citadelle lilloise.

 

Sébastien Bergès

La voix du Nord

 

La fin de l’exception allemande

L’afflux de réfugiés menace aujourd’hui le statut particulier de l’Allemagne en Europe, né de sa prospérité économique. Le redoutable défi ainsi lancé à sa société démocratique risque d’affaiblir en retour tout notre continent

Dans un discours célèbre prononcé à Hambourg en 1953, Thomas Mann considérait qu'une « Allemagne Européenne » était la seule alternative au risque toujours présent d'une « Europe Allemande ».

Au lendemain d'élections régionales dans le Mecklembourg - qui ont vu le parti d'extrême droite l'AFD, devancer dans son Land même, la CDU - peut -on parler de la fin de « l'exceptionnalisme » allemand ? Angela Merkel est confrontée au fait que l'Europe a beau être de plus en plus « Allemande » en termes de poids économique et politique, l'Allemagne devient elle aussi de plus en plus « Européenne », et ce au sens des émotions négatives.

Plus de soixante dix ans après la chute du Troisième Reich, sous l'impact de cet accélérateur formidable qu'a constitué l'afflux massif de réfugiés, l'Allemagne est en train de se « normaliser » sous nos yeux. Il apparaît désormais probable que pour la première fois depuis 1945, les représentants d'un parti d'extrême-droite siègeront bientôt au Bundestag. Un scénario que n'avait pas prévu (pas si vite en tout cas) l'architecte des lieux, Norman Foster, qui avait fait de ce bâtiment une nef d'espoir, de lumière et de transparence démocratique.

Cette fin de l'exception allemande était sans doute inévitable, avec le simple passage du temps, l'érosion naturelle du pouvoir de la Chancelière après dix ans, mais surtout compte tenu de l'impact de l'afflux de réfugiés sur toute société démocratique. Parce qu'elle a « péché » plus que toute autre Nation européenne, de 1933 à 1945, l'Allemagne en quête de « rédemption » se devait de faire preuve d'une « vertu » exceptionnelle. Quelle ironie tragique de voir des petites villes et de petits villages allemands - qui sous le régime nazi ont sacrifié sur l'autel de l'idéologie la plus folle, des populations juives qui ne constituaient aucune menace et qui s'étaient parfaitement intégrées en leur sein - accueillir à bras ouverts, complexe de culpabilité historique oblige, des populations réellement « Autres » et dont certains membres peuvent même se révéler constituer un véritable danger pour les populations locales...

En acceptant, avant tout pour des raisons éthiques, et ce dans un laps de temps très court, plus d'un million de réfugiés, la Chancelière a fait preuve de courage politique. Un courage qui a un prix.

La fragilisation de la « Mère de l'Europe » intervient au pire des moments pour l'Union. Si l'Europe ne peut plus compter sur le pilier de stabilité que constitue l'Allemagne derrière sa Chancelière, d'où peut venir l'espoir ?

L'Europe se trouve comme prise en otage par deux processus de désintégration qui se déroulent parallèlement et simultanément. Le Brexit à l'Ouest, la « Contre Révolution » Centre Européenne à l'Est. Si les Britanniques ont dit « Non » à leur appartenance à l'Union, Polonais et Hongrois disent eux désormais clairement « Non » aux valeurs qui fondent l'Europe. Instruits par l'exemple de la Grèce, ils veulent des touristes et pas des réfugiés, la présence des seconds rendant plus difficile la venue des premiers.

On ne saurait attendre de l'Italie de Renzi - qui vit à l'ombre incertaine du référendum de Novembre sur la réforme institutionnelle - qu'elle puisse se substituer à la Grande-Bretagne, comme semblent l'espérer certains, faisant preuve ainsi d'une absence de réalisme.

Depuis le 23 Juin 2016, il y a moins de Grande-Bretagne en Europe et très probablement aussi moins d'Europe dans le monde. Sans surestimer les résultats des élections régionales au Mecklembourg, on peut légitimement se demander aussi, si depuis le 4 Septembre 2016, il n'y a pas un peu moins d'Allemagne en Europe ?

Aux yeux des Asiatiques et des Chinois en particulier, ce n'est assurément pas le cas. La montée de l'extrême-droite en Allemagne ou plus globalement en Europe ne les émeut guère. Pour eux l'Allemagne reste plus que jamais à leurs yeux - compte tenu de ses performances économiques et commerciales - l'Europe, au moins ce qu'elle devrait être. Lorsque les Chinois reçoivent le Président Français ou le Premier Ministre Britannique, ce sont la France et la Grande-Bretagne qu'ils accueillent. Dans le cas d'Angela Merkel - ce n'est pas seulement l'Allemagne, mais l'Europe qu'ils honorent.

Une Allemagne toujours plus « Européenne » avec la montée du populisme en son sein, une Europe un peu moins « Allemande » en raison de la fragilité politique nouvelle d'Angela Merkel : tout cela renforce l'importance des élections présidentielles à venir en France. Si la « Mère des démocraties », la Grande-Bretagne, a choisi de partir, si l'exceptionnalisme allemand se réduit, si l'Italie se fragilise, si la question Grecque est de retour...., alors le vote des Français devient crucial. Au Printemps 2017, ils ne se choisiront pas seulement un Président, ils auront l'occasion de démontrer que la montée des populismes n'est pas irrésistible. Dans l'entourage d'Angela Merkel, il est clair aujourd'hui que l'on souhaite, discrètement bien sûr - réserve diplomatique oblige - la victoire d'Alain Juppé, un sage réformateur qui apparaît le plus à même d'opposer une résistance victorieuse au Front National. Même s'il existe une forme de curiosité positive à l'égard de la, possible candidature, d'Emmanuel Macron.

Le Mecklembourg a beau être l'endroit où souhaitait se trouver le Chancelier Bismarck si la fin du monde devait advenir : « car il l'apprendrait avec 50 ans de retard »., ce qui s'est produit le 4 septembre dernier, dans ce petit Land provincial, n'en demeure pas moins comme un avertissement sévère pour Angela Merkel, l'Allemagne et l'Europe dans son ensemble. Comme le mal chez Jacques Audiberti, « le Populisme court ».

Dominique Moisi

Chroniqueur - Conseiller spécial à l'Ifri (Institut français des relations internationales)
 

 

Immigration : Londres annonce la création d’un mur anti-migrants

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Effet Brexit. Liberté de manœuvre retrouvée. Ras-le-bol de l’invasion.

Londres est prête à financer la construction, qui devrait commencer très prochainement, d’un mur le long de l’autoroute qui arrive du port français de Calais. Afin d’arrêter les migrants qui essayent de monter à bord des camions dirigés vers l’Angleterre.

C’est la BBC qui lance cette information en citant le sous-secrétaire pour l’immigration Robert Goodwill.

Surnommé par les médias britanniques, « le grand mur de Calais », il sera haut de quatre mètres et long d’un km des deux côtés de l’artère routière proche de la jungle de Calais où vivent des milliers de clandestins.

Selon les estimations, le projet devrait coûter 1,9 millions de livres sterling et fait parti d’un ensemble de mesures de 17 millions de pound du gouvernement britannique pour mieux contrôler les frontières gérées avec les autorités françaises.

Ces derniers jours, la Grande-Bretagne à menacer Paris de sanctions sur la coopération bilatérale concernant la sécurité avec la France dans le cas où le gouvernement français décidait de modifier l’accord sur les migrants à Calais, signé en 2003. En effet le président de la région de Calais, Xavier Bertrand, a émis l’hypothèse que les « réfugiés » puissent présenter leur demande d’asile au Royaume-Uni bien qu’ils soient encore sur le territoire français. Cette idée n’a pas l’air de plaire du tout à Londres qui a promis, après le Brexit, de réduire fortement le nombre d’étrangers qui entrent dans le pays. Selon le souhait, compréhensible, des Britanniques !

Francesca de Villasmundo

 

Parti de la France Midi Pyrénées

20.000 « fichés S » : faut-il revoir le système ?

Peut-on enfermer les personnes fichées S par précaution ? Pour une partie de la droite, c’est la seule solution. Nicolas Sarkozy demande les placements des plus dangereux dans un centre fermé. Pour Laurent Wauquiez, il faut construire ces centres. Sur 20.000 fichés S, la moitié, 10.500 sont des islamistes radicaux, 2.000 sont considérés comme dangereux.

Mais pour la gauche, pas question de créer un Guantánamo à la française, au nom de l’état de droit. Et puis, il y a la loi. Le procureur de Paris, François Molins, l’a rappelé il y a quelques jours, « on ne peut détenir quelqu’un avant qu’il ait commis une infraction ». Alors, certains policiers demandent aujourd’hui une réforme de la loi et la création de centres fermés qui ne seraient pas de simples prisons. Mais quelles conditions de détention ? Quelle durée ? Pour cette magistrate, l’incarcération serait trop arbitraire.

Source : islamisme.fr

En France, on pourra bientôt porter le burkini mais plus le short !

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On se souvient de cette jeune Rémoise de 21 ans, agressée par cinq jeunes femmes dans un jardin public parce qu’elle bronzait en maillot de bain. C’était en juillet 2015 et l’affaire avait fait grand bruit, avant d’être minimisée par ses différents acteurs. Le maire de Reims s’était même fendu d’un appel au calme en précisant que cette agression n’avait, finalement, « pas d’aspect religieux ».

Plus récemment — en juin dernier —, mais moins médiatisé, une jeune étudiante de 18 ans, à Toulon, avait été violemment invectivée dans un bus par cinq autres jeunes filles de son âge parce qu’elle portait… un short. Une tenue vestimentaire jugée irrespectueuse. Insultée, menacée, suivie dans la rue, on lui avait même craché dessus.

Dimanche dernier, c’est une sortie familiale à vélo qui a mal tourné. À Toulon, encore une fois. Deux couples, un ami et trois enfants passent à proximité de la cité des Œillets, dans les quartiers est de Toulon, lorsqu’ils sont apostrophés par une dizaine de personnes. La raison de cette prise à partie ? Les deux femmes portent des shorts… Les insultes fusent, ce qui n’est pas du goût des hommes qui les accompagnent. Ils réagissent, demandent qu’on les respecte… et sont passés à tabac !

Le plus grièvement blessé s’est vu prescrire 30 jours d’ITT. Et deux hommes ont été déférés ce mardi après-midi devant le parquet de Toulon.

Drôle de France, où l’on voudrait autoriser le burkini, mais qui refuserait aux femmes de porter des shorts. On a entendu, cet été, s’exprimer certaines craintes au sujet de l’apartheid de fait qui pourrait bien voir le jour sur nos plages. Certaines réservées au burkini, d’autres au bikini… Mais l’on voit bien, avec ces récents faits divers, qu’il n’y a aucune raison de se cantonner aux plages. C’est tout l’espace public qui sera bientôt concerné.

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, a expliqué ce mercredi qu’elle avait sa propre « identité politique », s’inscrivant en opposition de Manuel Valls. « Pour [le Premier ministre], l’essor de l’islam radical est le combat central. Pour moi, la société française est d’abord minée par le repli identitaire, le ressentiment à l’égard des musulmans », ajoute-t-elle.

Bon, on est rassuré : quand madame Vallaud-Belkacem aura perdu son maroquin en mai prochain, gageons qu’elle trouvera rapidement un poste chez SOS Racisme ou au CCIF…

Et on comprend mieux, du coup, l’atone réaction de la ministre, il y a quelques mois, sur Canal+, lorsqu’elle était confrontée au président de BarakaCity, « un organisme de “musulmans fondamentalistes” qui font de fréquents voyages en Syrie », selon une note de la préfecture de l’Essonne, et qui avait refusé de condamner les attentats commis au nom de l’État islamique :

« Je crois que c’est une association qui porte une façon de voir les choses qui n’est pas la mienne, à laquelle je ne souscris pas et qui me met aussi mal à l’aise, honnêtement, et donc je n’ajouterai rien. »

Honnêtement, c’est dénoncer le « ressentiment à l’égard des musulmans » quand des terroristes qui se réclament de l’islam ont fait plus de 230 victimes sur notre sol en moins de 18 mois qui, moi, me met mal à l’aise… Sans parler de ce « repli identitaire » que la ministre regrette probablement de la part des « Français de souche » en faisant semblant de ne pas comprendre que le véritable « repli identitaire » — ou faut-il dire « communautaire » ? — réside plus sûrement dans l’essor continu du voile et du burkini, chaque jour dans l’espace public français…

Décidément, madame Vallaud-Belkacem, « je ne souscris pas à votre façon de voir les choses et cela me met très mal à l’aise », surtout venant d’un ministre de la République…

Emmanuelle Duverger

Boulevard Voltaire

Pour un questionnaire, sur le modèle napoléonien, à destination des musulmans

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L’initiative de Nicolas Dupont-Aignan d’établir un questionnaire, sur le modèle napoléonien à destination des juifs, portant sur l’acceptation par les imams des principes républicains a le mérite de poser clairement le problème.

Mais à l’époque, les juifs de France étaient estimés à 50.000 personnes, tandis que les musulmans sont aujourd’hui plusieurs millions.

Posée autrement, cette proposition revient à s’interroger sur la légalité de l’islam au regard de nos règles juridiques.

Limité par la taille imposée du texte, je n’évoquerai ici que le principe de la liberté de conscience.

Si, demain, une organisation religieuse ou politique venait à interdire à ses membres de quitter ladite organisation, elle serait en infraction avec le principe de liberté de conscience :

– La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 proclame la liberté comme l’un des droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme, notamment dans ses articles 1, 2 et 4 ;
– Le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 réaffirme les droits et les libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et mentionne les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République ;
– En 1971, le Conseil constitutionnel a donné force légale à l’ensemble de ces textes en s’octroyant le droit de consacrer des principes à valeur constitutionnelle, dont celui de la liberté de conscience ;
– L’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme consacre le droit de changer de religion ou de conviction ;
– L’article 1er de la loi de 1905 dispose que « la République assure la liberté de conscience » ;
– Enfin, la devise de la République commence par le mot « liberté ».

Du coté des règles religieuses, la criminalisation de l’apostasie est la norme reconnue par la majorité des savants musulmans, l’expression « point de contrainte en religion » étant communément considérée comme abrogée par les même savants et ne s’appliquant de toute façon qu’aux gens du livre – juifs et chrétiens.

L’apostasie et son pendant – le blasphème – sont punis de mort ou de peines sévères dans la totalité des pays musulmans malgré l’existence de textes internationaux de pure forme.

En France, la création, en 2003, du Conseil français du culte musulman s’est forgée sur la base d’un pacte signé le 28 janvier 2000, pacte ayant été expurgé de la notion de liberté de changer de religion à la demande des organisations musulmanes, parties à cette initiative du gouvernement français.

La position du CFCM est, pourtant, en totale contradiction avec le principe de liberté de conscience.

Nous nous trouvons donc face à un dilemme : lorsque deux normes juridiques s’opposent, l’une doit finir par prévaloir sur l’autre.

Soit la République française renonce à ses principes fondateurs et elle disparaît, car il existerait alors deux sociétés régies par des principes différents.

Soit l’islam de France fait sa révolution intellectuelle et s’affranchit de règles qui sont pourtant fondatrices mais qui justifient, pour beaucoup, l’utilisation de la violence à l’égard des apostats et des non-musulmans dans une grande partie du monde.

Me Richard Daudanne

Boulevard Voltaire



Algérie : 3 ans de prison pour un chrétien accusé d’avoir offensé le Prophète

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Condamné en première instance, le 7 août 2016, à cinq années de prison, Slimane Bouhafs – détenu, depuis lors, à la prison de Bel Air (province de Sétif) – a vu, en appel, sa peine réduite à trois ans.

Quel était le délit ?

Arrêté le 31 juillet à Bouslam (commune de Sétif) par la gendarmerie qui a saisi son ordinateur, les motifs de sa mise sous les verrous sont : « Avoir offensé le Prophète et dénigré le dogme ou les préceptes de l’islam. »

Sur sa page Facebook, suivie par 1.718 abonnés, il avait partagé, en date du 18 juin, une lettre ouverte adressée au secrétaire général des Nations unies dénonçant « l’islamisation de la société algérienne et la répression d’État contre les ahmadis et les chrétiens ».

Bouhafs avait également publié un poème intitulé « Un million d’amazighs pour dire non à l’islam et à son colonialisme ».

Le procureur l’accuse d’avoir également partagé « quatre versets coraniques déformés et des photos offensantes pour le Prophète Mohamed, le représentant en terroriste, ainsi que des articles dénigrant la religion islamique en la qualifiant de religion d’intolérance et de haine ».

Slimane Bouhafs est un Kabyle, origine persécutée depuis des siècles par les Arabes (le langage « amazigh » n’est autorisé, en Algérie, que depuis quelques mois seulement), et il s’était converti au christianisme en 1999. Deux raisons évidentes pour qu’il soit mis au ban de la société algérienne.

Il a déclaré que le juge ne l’avait informé ni de son droit à être défendu par un avocat, ni de son droit à demander le report du procès afin de préparer sa défense.

Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’organisation Human Rights Watch, a demandé aux autorités algériennes la libération immédiate de Bouhafs et souligné que les procureurs algériens devaient cesser de poursuivre les citoyens uniquement pour avoir exprimé pacifiquement des opinions religieuses, politiques ou autres : « Les tribunaux algériens n’ont pas le droit de juger les convictions religieuses et les opinions des gens. »

Et elle ajoute : « L’Algérie devrait réviser de toute urgence son Code pénal pour cesser de sanctionner pénalement la libre expression. »

Manuel Gomez

Source : Boulevard Voltaire



Recrudescence des agressions islamophobes

Une des plus importantes organisations musulmanes d'Allemagne a dénoncé jeudi une hausse sans précédent des agressions islamophobes dans le pays. Les conservateurs bavarois vont de leur côté réclamer un durcissement des règles d'immigration.


"Les attaques contre les mosquées se sont multipliées entre 2014 et 2015. Les attaques contre les centres de réfugiés grimpent dans des proportions inédites. Même chose pour les agressions physiques et verbales contre les musulmans dans la rue. Sans parler des délits haineux sur Internet", a énuméré le président du Conseil central des musulmans d'Allemagne (ZMD), Ayman Mazyek, dans Die Welt.


Pour lui, le succès croissant du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD), formation de droite populiste qui vient d'entrer dans un neuvième parlement régional sur les seize que compte le pays, contribue encore à "rendre le racisme tolérable en société".


Le récent débat sur le voile intégral, que le ministre conservateur de l'Intérieur prévoit d'interdire partiellement, "ne sert finalement que l'AfD", estime encore Ayman Mazyek. Selon lui, "les extrémistes musulmans comme non musulmans soufflent sur les braises pour diviser la société".


Actes xénophobes en hausse


Comme Angela Merkel l'avait fait mercredi face aux députés allemands, le président du Conseil central des musulmans d'Allemagne a mis en garde contre la tentation des grands partis de surenchérir sur les propositions de l'AfD. Il les a appelés à plutôt mettre en avant "les nombreux exemples d'intégration réussie".


Aucune statistique officielle n'existe cependant concernant les violences islamophobes, mais selon le rapport annuel des services de renseignement intérieur, les violences xénophobes ont fortement augmenté ces dernières années dans le pays, passant de 473 faits enregistrés en 2013 à 512 en 214 puis 918 en 2015.


Les blessures corporelles en particulier sont passées de 464 en 2014 à 756 l'an dernier alors que les incendies ont explosé, visant surtout les centres de réfugiés. Ils sont passés de 16 en 2014 à 83 en 2015, année qui a vu le pays accueillir plus d'un million de migrants.


Tour de vis exigé par la CSU


Dans ce climat, les conservateurs bavarois de la CSU, alliés de la chancelière Angela Merkel mais opposants à sa politique migratoire, vont réclamer un durcissement des règles d'immigration pour donner la priorité aux chrétiens d'Occident, selon un texte diffusé jeudi.


"A l'avenir, la règle doit être que les migrants appartenant à notre culture chrétienne occidentale aient la priorité", a écrit la CSU bavaroise dans une motion devant être adoptée lors d'une réunion de ses dirigeants vendredi et samedi et dont l'AFP a obtenu une copie.


Selon le texte, ce principe doit être ancré dans "une loi sur la limitation et le contrôle de l'immigration afin que nous puissions décider nous-mêmes qui nous convient et de qui nous avons besoin".


"Une telle loi sera un signal fort d'opposition à l'immigration clandestine. Un Etat doit décider pour lui-même qui il accepte, ce n'est pas aux migrants de décider de cela", y est-il encore écrit.


La CSU considère que l'Allemagne doit "tirer les leçons des erreurs de l'automne dernier", une attaque contre Mme Merkel confrontée, outre la grogne de certains de ses alliés, à une poussée de la droite populiste qui la met en difficulté à un an des législatives.


"Nous nous opposons à ce que notre pays, ouvert sur le monde, soit transformé par l'immigration ou l'afflux de réfugiés", conclut la CSU.

Romandie.com

Zoom – Gilles Ardinat – Démographie mondiale : la question du siècle ?

Gilles Ardinat est professeur agrégé d’histoire géographie, il enseigne au lycée de Béziers ainsi qu’à l’université de Montpellier. Il est l’auteur d’un article dans la revue Perspectives Libres sur l’évolution de la démographie mondiale qu’il traite en s’intéressant au nombre de naissances. Pour lui, l’étude actuelle de la démographie est une étude statique qui ne renseigne pas efficacement sur les dynamiques de peuplement. Ce prisme rebat les cartes mondiales en bouleversant notamment la séparation couramment utilisée entre les pays du Nord et les pays du Sud. Avec cette étude en avance sur son temps, Gilles Ardinat nous offre la possibilité de comprendre quelle forme prendra ce monde qui vient.

Des femmes islamistes attaquent des policiers à Boussy-St-Antoine: des blessés

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Mise à jour 9 septembre: une des femmes connaissait Larossi Aballa, le tueur de Magnanville.

D’après des informations recueillies par le Figaro, les forces de l’ordre ont procédé ce soir à des interpellations à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) dans le cadre d’une enquête antiterroriste liée aux bonbonnes de gaz retrouvées dans une voiture près de Notre-Dame-de-Paris.

L’interpellation de trois femmes a mal tourné. Au moment de leur arrestation, l’une d’entre elles a sorti un couteau et a blessé un policier qui a riposté en faisant usage de son arme. La suspecte a été blessée et a été transportée à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). La scène s’est produite à la gare de cette commune francilienne.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, devrait s’exprimer vers 22h.

Islamisation.fr