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dimanche, 31 juillet 2016

La Slovaquie évoque un « risque élevé » de terrorisme lié aux migrants

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Le Premier ministre slovaque Robert Fico, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne, a déclaré qu’il existe un «risque élevé» de nouvelles attaques terroristes, liées à la crise migratoire en Europe.

«Il est évident que de potentiels terroristes ont pu profiter d’une immigration non contrôlée pour faire passer des armes et des explosifs», a affirmé M. Fico, qui dirige un gouvernement de centre gauche, devant des journalistes.

«La possibilité de nouvelles attaques terroristes est très, très élevée», a déclaré le Premier ministre, ajoutant que selon les services secrets slovaques, «il y aurait un lien entre immigration et terrorisme».

Robert Fico a été réélu en mars grâce notamment à un discours anti-immigration.

Bratislava doit notamment préparer les travaux du Conseil européen sur la gestion de la crise migratoire, alors qu’il s’est distingué en saisissant la Cour de justice européenne contre les quotas obligatoires de répartition de réfugiés décidés en septembre 2015.

L’UE cherche une solution durable à cette crise, avec de nombreux chantiers en cours comme la réforme du règlement de Dublin sur l’asile, la mise en place d’un corps européen de gardes-frontières ou la feuille de route pour revenir à un fonctionnement normal de l’espace Schengen.

Source : l'avenir

 

Valls reconnaît un « échec » de la justice

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Le Premier ministre s'est dit favorable à une interdiction du financement étranger des mosquées.

Le Premier ministre français a souhaité hier que la justice adapte ses pratiques au phénomène jihadiste à la lumière des derniers attentats, au moment où la droite multiplie les accusations de laxisme contre l'exécutif socialiste.


Le fait que l'assignation à résidence d'Adel Kermiche, l'un des assassins de Jacques Hamel, le prêtre de 85 ans égorgé mardi dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Normandie), ne l'a pas empêché de passer à l'acte est « un échec » de la justice, a estimé Manuel Valls dans un entretien avec le quotidien Le Monde.


« Cela doit conduire les magistrats à avoir une approche différente, dossier par dossier, compte tenu des pratiques de dissimulation très poussées des jihadistes », a estimé Manuel Valls, tout en soulignant son respect pour l'équilibre des pouvoirs et pour « l'état de droit ».
L'un des deux assaillants, le Français Adel Kermiche, 19 ans, était fiché par les services de renseignements et avait été incarcéré pendant une dizaine de mois dans l'attente d'être jugé pour avoir tenté à deux reprises l'an dernier de se rendre en Syrie.


Il était sorti de prison en mars, assigné à résidence avec un bracelet électronique ; le parquet avait en vain fait appel de sa mise en liberté conditionnelle.


Ces informations ont provoqué un tollé au sein de la droite et de l'extrême droite, où plusieurs voix ont appelé à la démission de M. Valls et du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.


L'autre auteur de l'attaque, Abdel Malik Petitjean, était quant à lui fiché pour radicalisation depuis le 29 juin, après avoir tenté de rejoindre la Syrie via la Turquie. Lui aussi âgé de 19 ans, il apparaît en outre en train de proférer des menaces contre la France dans une vidéo diffusée par un organe de propagande de l'organisation État islamique (EI), l'agence Amaq, a révélé jeudi le centre américain de surveillance de sites Internet jihadistes Site.


Traumatisés par l'assassinat du vieux prêtre pendant qu'il célébrait la messe, les catholiques de France étaient invités par leur hiérarchie à jeûner hier, comme du reste les protestants par leurs fédérations, et les responsables musulmans ont appelé à se rendre dans les églises dimanche en signe de solidarité.

« Vous partagez notre douleur »


À Saint-Étienne-du-Rouvray, des catholiques et des musulmans ont prié ensemble à la mémoire du père Hamel, d'abord dans l'autre église de la ville restée ouverte, puis dans la mosquée toute proche pour la prière du vendredi.


« Vous partagez notre douleur. Cette douleur est aussi la vôtre. Cet événement qui vient d'arriver doit nous aider à renforcer les liens qui existent entre nous », a déclaré le curé de la ville, Auguste Moanda.


Par ailleurs, un demandeur d'asile syrien a été placé en garde à vue dans le cadre de cette affaire, selon une source proche de l'enquête. Deux autres personnes étaient toujours en garde à vue hier, tandis quedeux ont été relâchées.


L'union politique contre le danger jihadiste, déjà mise à mal depuis les attentats du 13 novembre à Paris (130 morts et des centaines de blessés), a volé en éclats en France après l'attentat du 14 juillet à Nice (84 morts et 435 blessés), à quelques mois de primaires avant la présidentielle d'avril 2017. L'ancien président Nicolas Sarkozy a accusé l'exécutif d'être paralysé par des « arguties juridiques » dans sa lutte contre le terrorisme.


Le parti qu'il préside, Les Républicains (droite), a demandé hier au Premier ministre « des mesures à la hauteur » et « plus d'actions ». Florian Philippot, l'un des responsables du parti d'extrême droite Front national, a qualifié les déclarations de Manuel Valls d'« aveu d'échec » et ajouté que « normalement, quand on est responsable politique, on en tire les conséquences en présentant sa démission ». Un proche de Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez, a également réclamé le départ de Manuel Valls. Ce dernier a demandé à l'opposition d'« être digne et respectueuse » et accusé l'ancien chef d'État de « perdre ses nerfs ».


Le Premier ministre s'est par ailleurs dit favorable à une interdiction du financement étranger des mosquées. Il a de plus souhaité « inventer une nouvelle relation » avec l'islam de France et que les imams soient formés en France et « pas ailleurs ».


À l'issue d'une rencontre cette semaine entre le président François Hollande et les représentants des cultes, le recteur de la grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur avait lui-même suggéré « une certaine réforme dans les institutions » de l'islam.


Pour tenter d'endiguer l'idéologie jihadiste, les autorités ont fermé ces derniers mois plusieurs mosquées considérées comme salafistes.

Source : L'Orient le jour

Ouvrir les yeux… enfin !

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Comme l’affirme, avec lucidité, le Premier ministre : « À chaque attentat, nous n’allons pas inventer une nouvelle loi. » Et, dans la foulée, il ajoute : « Il faut expulser les prêcheurs de la haine et fermer les mosquées radicales. »

On commence quand ?

Monsieur Cazeneuve a fermé trois mosquées (Lyon, Gennevilliers et Lagny-sur-Marne) à la suite du Bataclan. Il pérore : « De telles mesures de fermeture de mosquées n’avaient jamais été prises auparavant par aucun gouvernement. » C’est inutile de tacler ainsi l’opposition et stupide de claquer des bretelles de cette manière ; trois mosquées sur 2.500, quelle performance ! Il y aurait donc 2.497 mosquées sages et modérées.

En trois ans, de 2012 à 2015, 40 imams ont été expulsés, soit un par mois : il est certain que les autres, tous les autres, à l’image de l’imam de Brest, prêchent la tolérance et l’amour du prochain, n’est-ce pas ? Que fait-on des écoles coraniques situées clairement dans la mouvance des Frères musulmans, cette organisation radicale considérée comme terroriste par plusieurs pays, notamment la Russie, l’Égypte, les Émirats arabes unis ou l’Arabie saoudite ? Elles poussent comme des champignons et ce n’est pas la dernière lubie du ministre de l’Éducation nationale – il faut désormais une autorisation pour ouvrir ces écoles – qui va changer quoi que ce soit. Quelle langue y parle-t-on ?

Nadia Remadna est la présidente de La Brigade des mères, une association qui lutte contre la radicalisation. Écoutons-la : « Dans les quartiers, le religieux est partout. C’est le religieux qui emmène en vacances, c’est le religieux qui fait le CV… Et les élus font appel aux religieux dès qu’il y a un problème. » « Quand on alerte, on nous dit que le salafisme n’est pas un délit. » « Tout le monde sait que, sous couvert d’associations – par exemple des cours d’arabe -, ce sont en fait des cours coraniques. » Et, sans doute le constat le plus grave : « Les enfants de 13-14 ans qui arrivent, ce sont des bombes à retardement, parce qu’ils n’ont rien à côté. » Oui ! Mais qui écoute Nadia Remadna, même si elle est contestée ? L’Élysée ? Matignon ? La place Beauvau ? La rue de Grenelle ?

Pas besoin de lois nouvelles, effectivement. Mais, nom d’un chien, appliquons déjà les lois existantes sans mollir, sans faiblir, sans tortiller du derrière. « Nous sommes en guerre », nous répète-t-on à longueur de journée ; à part quelques soldats ici ou là, je n’ai pas vu le quotidien du Français de base bouger d’un millimètre. C’est l’esprit qu’il faut changer. Ouvrons les yeux. Terminé, le confort douillet des années de plume. Fini, les recommandations idiotes et émasculantes : « Pour votre santé, bla-bla-bla », « Faites ceci », « Faites cela ». À bannir, les « On ne change rien, on continue comme avant ». Que l’État reprenne sa place, toute sa place, partout, avec détermination et autorité.

Gens au pouvoir, cessez de vous abriter derrière les grands mots creux – valeurs de la République, démocratie – et agissez. Si vous ne vous en sentez pas capables, alors laissez la place : c’est le seul service que vous puissiez rendre à la France.

Yannik Chauvin

Source : Boulevard Voltaire



Attentats : l’horrible calcul gouvernemental

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Après chaque attentat qui vient un peu plus endeuiller la France, le gouvernement réunit je ne sais quelle commission consacrée à la sécurité. Chacun a bien compris qu’il s’agissait là de gesticulations qui tiennent à la communication, sans aucun autre effet qu’une publication sur le site Web de l’Élysée et un ou deux tweets repris par Cazeneuve et Valls.

En fait, le calcul des pieds nickelés qui occupent momentanément les palais de la République est simple et monstrueux à la fois.

Mettons-nous un instant dans la tête d’un de ces ultra-pragmatiques qui nous gouvernent. Que voit-il ? Grosso modo, au maximum, un attentat par semaine. 52 attentats par an. Avec une conviction intime forte qu’en fait, ce sera moins que ça. Bon. Et combien de morts par attentat ? Attaque à l’arme blanche ? 1 ou 2 morts. Attaque au camion, à l’explosif ou à l’arme automatique ? Entre 50 et 100 morts, à la louche. Résultat : à peu près 50 morts par semaine. 2.500 morts par an. Rien. Même pas une piqûre de moustique dans un pays de 65 millions de citoyens.

Bien sûr, il n’y a pas que les morts, il y a aussi les blessés graves, amputés, handicapés à vie… Mais avez-vous remarqué comme ils ne sont jamais comptés dans les victimes, in fine ?

Et puis, ces attentats ont un autre « avantage » cynique : les djihadistes sortent du bois (et, en général, n’en réchappent pas) !

Il est im-pos-si-ble pour le gouvernement de nous le dire franchement, bien sûr, mais 2.500 morts par an, c’est une donnée statistiquement microscopique. De 1945 à aujourd’hui, plus d’un demi-million de personnes sont mortes en France d’accidents de la route, dont 18.034 rien qu’en 1972 !

Ce calcul morbide est à la source du discours répété de Manuel Valls : « Il va falloir s’habituer. »

Les gouvernants – comme les chefs d’entreprise – se doivent d’ignorer le détail et de gérer statistiquement. On ne saurait le leur reprocher. Mais pour tout ce qui concerne notre protection, personne par personne – vous, moi, nos conjoints et nos enfants -, il y a fort à parier que nous ne puissions désormais plus compter que sur nous-mêmes. Et lorsqu’un peuple ne peut plus compter sur l’État pour le protéger, c’est le premier pas vers la guerre civile.

Robin de La Roche

Source : Boulevard Voltaire

Tomblaine : des lardons dans la boîte aux lettres de la mosquée

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Mardi, au soir de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, cet homme de 38 ans a déposé des lardons dans la boîte aux lettres de la mosquée de Tomblaine. « Un geste plus que bête. Dangereux », dixit le président du tribunal. Six mois avec sursis.

«On pourrait appeler ça une semaine à thème… ». Le président Haouy n’a pas tort. Deux jours après avoir jugé un homme qui avait fait semblant de tirer sur deux militaires en faction (voir notre édition de ce jeudi), le tribunal correctionnel de Nancy s’est retrouvé hier face un trentenaire poursuivi en comparution immédiate pour avoir déposé des lardons dans la boîte aux lettres de la mosquée de Tomblaine…

Les faits se sont passés ce mercredi, quelques heures seulement après le meurtre du prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray. Depuis le box, Jean-Philippe, 38 ans, charcutier-traiteur au chômage, crâne chauve et Adidas blanches sans lacets, tente de s’expliquer. « C’est le dernier attentat, celui du prêtre, qui m’a fait tourner la tête. Cela m’a rappelé l’époque où j’étais enfant de chœur. À la base, je ne voulais pas faire ça, je voulais me rendre à la mosquée pour discuter avec l’imam ».

« Un geste dangereux »

Le président Haouy ne cache pas son scepticisme, rappelle les faits. Vers 18 heures, la femme du président de l’Union Jeunesse et Culture, l’association qui gère la mosquée, repère une C4 blanche sur le parking de celle-ci. Le conducteur s’évertue à donner de grands coups d’accélérateur. La femme assure qu’avant de partir, l’homme a passé son pouce sur sa gorge. Manière de signifier un égorgement.

Jean-Philippe est revenu, vers 21 heures.

« - Mais pourquoi donc ? », demande le président.

« - Je venais de voir les actualités à la télé et ils avaient de nouveau parlé du meurtre du prêtre ».

Jean-Philippe est descendu de la C4, s’est approché de la boîte aux lettres dans laquelle il a déposé des… lardons.

En garde à vue, il a déclaré « avoir voulu salir quelque chose qui représente la patrie extrémiste de la religion musulmane ». Il a aussi assuré être catholique pratiquant, ce qu’a démenti sa compagne… « Ce geste est plus que bête, il est dangereux », tonne le président. « Tous les responsables de notre pays ont indiqué qu’il était hors de question de donner un caractère religieux à ce meurtre, qu’il ne fallait surtout pas entrer dans une guerre de religion. Ce serait faire le jeu de Daech ».

« Il ne faut pas suréagir à ces tentatives de déstabilisation ourdies par Daech qui veut semer la discorde, rompre l’unité nationale, monter les communautés les unes contre les autres », avance Jean Richert, le procureur. « Ces gens sont profondément lâches, n’ont aucune conscience de ce qu’est leur religion ». Pour ce geste, « grave et porteur de danger potentiel », il requiert 6 mois ferme et maintien en détention.

« Il a parfaitement compris qu’il avait été un parfait imbécile », glisse Me Isabelle Baumann. « Il a réagi le jour même du meurtre et n’a donc pas eu le temps d’entendre tous les appels à la raison, à la sagesse. Il n’est pas fier. C’est une réaction à chaud, une blague idiote, une malheureuse incartade. Ses parents ont déclaré qu’après le meurtre du prêtre, leur fils avait voulu rechercher les photos de l’époque à laquelle il était enfant de chœur ». Jugement : six mois avec sursis.

Eric Nicolas

Est republicain

Mosquée d’Armentières : un nouvel arrêt de la cour d’appel conforte les opposants

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Après avoir obtenu une première «victoire» en appel en juin sur le fond, les opposants au bureau de l’Association des Marocains d’Armentières et des environs estiment en avoir enregistré une seconde.

L’arrêt de la cour d’appel de Douai est tombé le 11 juillet. « C’est la panade totale pour l’association », résume Me Ismi, conseil des opposants au bureau de l’Association des Marocains d’Armentières et des environs qui gère la mosquée de la rue des Résistants. « Cet arrêt confirme notre idée. L’association ne fonctionne pas normalement. L’association n’a jamais donné de mandat au président pour la représenter en justice. M. Yammi n’a aucun pouvoir devant la justice », étaye l’avocat. Cet arrêt confirme aussi que M. Benabib, un des opposants, doit toujours 3 000 € à l’association (un jugement de 2015 du juge des référés). Qu’importe, ce deuxième jugement met en confiance M. Benabid et consorts.

Prochain rendez-vous en septembre. Les deux parties sont convoquées par la cour d’appel de Douai pour évoquer une éventuelle médiation.

Comme il nous l’indiquait déjà au début du mois, Me Ismi espère bien trouver un accord avant. « Mon client m’a mandaté pour cela, j’ai sollicité Me Pawletta (qui représente le bureau de l’association), nous voulons trouver une solution dans un esprit constructif. » Me Ismi et ses clients ont leurs exigences : « Que l’association soit dans les règles avec un président, un bureau et un conseil d’administration et que les statuts soient refaits, je les ai déjà préparés ». À suivre.

Anne-Charlotte Pannier

Source : La Voix du nord

NON à l'islamisation de l'Europe - Pegida

Le religieux dans les quartiers est omniprésent

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Dans nos quartiers, « les enfants de 13-14 ans qui arrivent sont des bombes à retardement ». « Le religieux a pris toute la place dans les quartiers de France. » Il est omniprésent. « C’est lui qui emmène en vacances, c’est lui qui fait les CV… Et les élus font appel au religieux dès qu’il y a un problème. »

Ces propos, que certains voudraient croire tout droit sortis de la bouche de quelques semeurs de peur, appartenant forcément à l’extrême droite afin d’attiser la haine, sont, en réalité, ceux tenus par Nadia Remadna, présidente de l’association La Brigade des mères, qui lutte, à Sevran, contre la radicalisation.

Face à ce constat lucide et argumenté, Valls osera-t-il accuser cette mère de famille, aujourd’hui menacée, de tomber dans le populisme ? Osera-t-il dire encore que tout a été fait pour lutter contre ce mal qui gangrène nos quartiers et notre pays ? Osera-t-il, demain, lorsque les victimes de sa politique irresponsable se compteront, fatalement, par milliers, se regarder dans une glace ?

Pendant que des mères de famille, telle madame Remadna, se font, à leurs risques et périls, lanceuses d’alerte selon une expression maintenant à la mode, et qu’elles risquent chaque jour de tomber sous les coups d’islamistes illuminés, nos gouvernants continuent inlassablement de discourir sur ce qu’il est impossible de faire dans une démocratie. Préférant les victimes à la fermeté et à l’action, ils s’enlisent dans des discours défaitistes et lénifiants qui font le lit des attentats de demain.

Car, de l’aveu même de ce témoin privilégié, même les alertes ne servent à rien. « Quand on alerte, on nous dit que le salafisme n’est pas un délit », déclare-t-elle, et comment ne pas la croire, lorsque Cazeneuve, notre pitoyable ministre de l’Intérieur, déclarait, il n’y a pas si longtemps, que prôner le djihad n’était pas, non plus, un délit.

Nous le savons maintenant, ce gouvernement ne fera rien pour lutter contre le terrorisme sur notre territoire. Aucune des mesures à même de limiter – à défaut d’éradiquer – ces actes criminels ne sera prise et mise en œuvre. Les Français sont donc condamnés à s’en remettre à la chance ou à la providence pour ne pas croiser la route des ces tueurs auxquels nous avons inconsidérément ouvert nos frontières. Ils devront faire leurs les sinistres pronostics d’un Premier ministre pour qui il faut « simplement » se faire à cette idée que d’autres attentats se produiront.

Dans quelques jours, à Rouen, auront lieu les obsèques du père Hamel. Sans doute une partie de la communauté musulmane se tiendra-t-elle aux côtés des participants des autres confessions. Mais nous aimerions que cette compassion aille infiniment plus loin et qu’à l’image de Nadia Remadna, les autorités de l’islam de France prennent enfin leurs responsabilités en condamnant fermement les attentats et en participant de manière active à la lutte contre le salafisme.

Si tel n’est pas le cas, il est fort à craindre que toutes ces prières soient vaines et appelées à se répéter.

Olivier Damien
 

Prêtre égorgé: Valls admet un "échec" dans le suivi de Kermiche

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Manuel Valls a reconnu vendredi pour la première fois un "échec" de la justice dans le suivi d'un des deux tueurs de Saint-Etienne-du-Rouvray, en répliquant aux critiques de la droite et à Nicolas Sarkozy qu'il a accusé de "perdre ses nerfs" avec ses propositions antiterroristes.

Dans un entretien au Monde, le Premier ministre propose également une "remise à plat" de l'islam de France, en se disant favorable à la formation des imams dans l'Hexagone et à une interdiction temporaire du financement étranger des mosquées, tout en promettant d'être "impitoyable" avec ceux qui cherchent à faire des musulmans les "boucs émissaires".

Alors que l'exécutif avait refusé de reconnaître la moindre faille dans la tuerie de Nice le 14 juillet, malgré des critiques sur le dispositif de sécurité, Manuel Valls a prononcé pour la première fois le mot d'"échec" concernant l'attaque de Saint-Etienne-du Rouvray, même si la critique vise la justice et pas directement le gouvernement.

Interrogé sur la décision de la justice antiterroriste, confirmée en appel, de libérer en mars 2016 l'un des deux tueurs de l'église normande, Adel Kermiche, en le plaçant sous assignation à résidence avec un bracelet électronique, le chef du gouvernement répond: "C'est un échec, il faut le reconnaître".

"Cela doit conduire les magistrats à avoir une approche différente, dossier par dossier, compte tenu des pratiques de dissimulation très poussées des jihadistes", estime le Premier ministre, tout en affirmant qu'il ne sera pas "celui qui, au mépris de tout équilibre des pouvoirs, tomberait dans la facilité de rendre ces juges responsables de cet acte de terrorisme".

Le locataire de Matignon reste toutefois intraitable sur les accusations sur le dispositif de sécurité à Nice et les accusations de "mensonge d'Etat" portés par certains élus de droite, Christian Estrosi notamment.

- Il n'a pas songé à démissionner -

"Les accusations graves et nauséabondes sur un prétendu mensonge d'Etat doivent cesser", a-t-il affirmé, après la remise d'un rapport de la "police des polices" qui estime que le dispositif n'était pas "sous-dimensionné".

"Non", il n'a pas songé à démissionner, comme le réclame à droite Laurent Wauquiez, bras droit de Nicolas Sarkozy chez les Républicains. "Est-ce que tout a été fait? Est-ce que nous avons pris conscience du phénomène? Je réponds oui", dit-il.

Le Premier ministre réplique vertement à M. Sarkozy, en accusant l'ex-chef de l'Etat de "perdre ses nerfs" et de "basculer dans le populisme" quand il propose de sortir du "cadre" juridique actuel ou quand il reproche à l'exécutif "des arguties juridiques".

"Certains cherchent à discréditer la gauche en alimentant les peurs pour se constituer un capital politique. Mais ni la primaire de la droite, ni l'élection présidentielle ne justifient de telles attitudes. Nicolas Sarkozy perd ses nerfs. Etre lucide face à la menace, ce n'est pas basculer dans le populisme", lance M. Valls, qui veut casser le "tryptique" de la "peur", de la "surenchère" et du "populisme", pour lui "opposer la vérité, le sang-froid et le respect de l'Etat de droit".

S'il écarte ainsi l'idée de toucher de nouveau à la législation antiterroriste, déjà renforcée à plusieurs reprises depuis le premier attentat majeur visant Charlie Hebdo en janvier 2015, le Premier ministre fait en revanche des propositions sur le terrain de l'islam de France.

Reprenant des pistes qu'il avait lui-même évoquées depuis son arrivée à Matignon, il se dit ainsi "favorable" à une interdiction du financement étranger des mosquées "pour une période à déterminer".

Souhaitant une "remise à plat" et "inventer une nouvelle relation" avec l'islam de France, un chantier déjà lancé par le ministère de l'Intérieur, le Premier ministre suggère aussi que les imams soient "formés en France".

Mais il met en garde contre ceux qui voudraient transformer en "boucs émissaires" "des millions de musulmans dans notre pays (qui) jouent loyalement le jeu démocratique et adhèrent à nos valeurs républicaines", promettant d'être "impitoyable" avec ceux qui veulent voir dans les musulmans "le coupable idéal".

Source : Le Point