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vendredi, 12 août 2016

Adama Traoré était sous l'emprise de cannabis avant sa mort, selon le procureur

Contrairement à ce qu’a affirmé l’avocat de la famille Traoré, Adama Traoré était sous l’emprise de cannabis avant sa mort, selon le procureur de la République de Pontoise. Yves Jannier indique que : 

« L’expertise toxicologique faite à partir des prélèvements réalisés » lors de la première autopsie d’Adama Traoré conclut à la « présence de THC (molécule active du cannabis, ndlr) à une concentration sanguine élevée ».

Au moment de son décès, le jeune homme était « sous l’emprise des effets psychotropes du cannabis ». 

D’après le procureur, deux analyses toxicologiques ont été effectuées. L’une concluant à l’absence de stupéfiants et d’alcool, l’autre faisant état au contraire d’une consommation de cannabis. 

Source : Boulevard Voltaire



Les victimes de l'attentat de Nice et leurs proches créent une association

Des victimes et des proches de victimes de l’attentat de Nice ont créé une association d’entraide intitulée « Promenade des Anges: 14 juillet », a annoncé vendredi 12 août la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac). L’association et le secrétaire général de la Fenvac Stéphane Gicquela ont souligné :

« [L’association permettra] à ceux qui le souhaitent de s’unir pour affronter au mieux les conséquences dramatiques de cet attentat. (…) Il est essentiel que les victimes et les familles de victimes soient pleinement actrices des suites de l’attentat du 14 juillet. Le chemin à parcourir par chacune d’entre elles, pour pouvoir vivre avec ce drame, est long et semé de multiples difficultés. Se réunir ainsi au sein d’une association va les aider, non seulement à défendre leurs droits, mais également à combattre pour la vérité et contre l’oubli ».

Une récente réforme législative permettra à l’association de se constituer partie civile dans l’enquête judiciaire. La création de cette association « Promenade des Anges: 14 juillet » s’est faite en présence notamment d’un représentant de l’association « 13 novembre: fraternité et vérité », créée après les attentats de Paris et Saint Denis. 85 personnes sont mortes et plus de 400 blessées sur la Promenade des anglais lors de l’attaque revendiquée par Daesh.

Source : Boulevard Voltaire



Un nouveau record de près de 9 000 migrants dans la jungle de Calais

L’association l’Auberge des migrants estime à 8 922 le nombre de réfugiés vivant actuellement dans le camp de réfugiés de Calais. Selon Nord Littoral, le dernier recensement conforte l’idée d’une arrivée massive de réfugiés cet été, une tendance qui devrait suivre le même rythme au cours du mois d’août selon les associations. 

La dernière estimation de la préfecture qui date du 13 juin dernier s’élevait à 4 486 personnes, soit environ deux fois moins. L’association britannique Help Refugees, elle, recensait 7 037 réfugiés, ce qui correspondrait à une augmentation de près de 2 000 personnes. Parmi elle, l’association recense 305 femmes et 865 enfants dont les 3/4 sont ds mineurs non-accompagnés. 

François Guennoc de l’Auberge des Migrants, confie à l’hebdomadaire:

« On s’attendait à une augmentation d’environ 1 000 réfugiés par mois cet été, mais on est bien au-dessus de ce à quoi nous nous attendions. (…) Il y a une asphyxie dans le camp, et il y a une asphyxie du système d’accueil de l’État. (…) il n’y a plus de place et qu’ils ne peuvent pas prendre tout le monde. En plus, il y a une insuffisance des personnels qui travaillent sur les demandes d’asiles, qui plus est en cette période estivale avec les congés ».

Source : Boulevard Voltaire

Charlie Hebdo est de nouveau la cible de menaces

Charlie Hebdo a porté plainte contre X, jeudi 11 août, après avoir reçu une soixantaine de nouvelles menaces de mort depuis le début de l’été, rapporte le Parisien. Depuis la une du 14 juillet où il avait dessiné le footballeur Antoine Griezmann en vibromasseur, l’hebdomadaire a reçu insultes, propos antisémites et des messages tels que « vous allez mourir » sur sa page publique Facebook. 

Et les messages de haine ont repris de plus belle avec la publication mercredi 10 août de la caricature d’une homme barbu et d’une femme voilée courant nus sur la plage, assortie du message « Musulmans. Dé-coin-cez-vous ! ». L’un des messages va jusqu’à menacer le journal satirique d’un attentat prochain. 

L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne. Mais il ne s’agit pas des premières menaces depuis l’attentat de janvier 2015. Le 22 juin dernier, une enquête avait été ouverte par le parquet de Paris et la direction du journal avait porté plainte à la suite de plusieurs messages sur la page Facebook du journal. 

La rédaction de Charlie Hebdo est toujours sous protection policière renforcée depuis l’attentat du 7 janvier 2015 qui a coûté la vie à douze personnes, dont cinq dessinateurs historiques du titre et deux policiers.

Source : Boulevard Voltaire

Déchéance de nationalité en Allemagne : "Une surenchère populiste 'normale'"

Alors que la proposition a suscité une controverse majeure en France après les attentats de novembre, le débat sur la déchéance de nationalité s'invite en Allemagne. L'annonce, faite jeudi par le gouvernement allemand, est à remettre dans le contexte d'élections législatives à venir.

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Deux semaines après une série d'attaques sanglantes, l'Allemagne vient d'annoncer une série de mesures censées renforcer ses outils de lutte contre le terrorisme. Le ministre de l'Intérieur d'Angela Merkel, Thomas de Maizière, a proposé jeudi la déchéance de nationalité des djihadistes combattants à l'étranger s'ils sont binationaux. Un débat qui avait agité la France après les attentats de novembre mois avant que son inscription ne soit finalement enterrée quatre mois plus tard par François Hollande.

Déjà applicable en Allemagne pour les binationaux combattants dans des armées régulières étrangères, la mesure devrait être étendue aux personnes parties combattre sur une zone terroriste. D'après les derniers décomptes publiés en mai, plus de 820 ressortissants allemands se sont déjà rendus en Irak et la Syrie. Près d'un tiers d'entre eux seraient rentrés en Allemagne et environ 140 auraient été tués. Quelques 420 seraient toujours sur le territoire syrien ou irakien.
"Gesticulation"

L'apparition de ce débat sur la déchéance de nationalité s'inscrit dans "un long débat sur la double nationalité", rappelle au JDD Isabelle Bourgeois, chercheuse au Centre d'information et de recherche sur l'Allemagne contemporaine (CIRAC) et rédactrice en chef de la revue Regards sur l'économie allemande. Les enfants nés outre-Rhin de parents qui ne sont ni citoyens de l'Union européenne ni ressortissants suisses ne peuvent en bénéficier que depuis 2014, s'ils ont vécu au moins huit ans en Allemagne. Auparavant, ces jeunes devaient choisir l'une des deux nationalités à leur 23e anniversaire.

Une évolution législative destinée notamment à la communauté turque, qui compte près de trois millions de personnes en Allemagne. Une avancée qualifiée alors de "grand pas" par le déjà ministre de l'Intérieur Thomas de Maizières. Autant d'éléments qui font dire à l'opposition allemande, à l'exemple du député du parti des Verts Volker Beck, que cette proposition fait office de "gesticulation" pour répondre à la menace terroriste. Ou encore d'une "surenchère populiste 'normale' sur le plan de la communication politique", avance pour sa part Isabelle Bourgeois.
"Pas un hasard de calendrier"

Parmi la batterie de mesures pour renforcer la sécurité du pays, le ministre de l'Intérieur propose également de créer un motif d'arrestation pour "mise en danger de la sécurité publique" afin de placer en détention des personnes suspectées de préparer des attaques terroristes. L'exécutif allemand souhaite également accélérer les procédures d'expulsions des étrangers. Pour Bénédicte Laumond, doctorante au centre March Bloch à Berlin et chercheuse sur les questions de droite radicale en Allemagne, ces annonces sécuritaires ne sont "pas un hasard de calendrier" alors que des scrutins régionaux sont prévus en septembre en Mecklembourg-Poméranie-Antérieure, fief électoral d'Angela Merkel mais aussi bastion de l'extrême-droite, puis à Berlin. Un test à un an des élections fédérales qui pourraient amener Angela Merkel à disputer un quatrième mandat.

"On assiste à un repositionnement d'une aile de la droite démocrate-chrétienne (CDU-CSU) autour de thèmes populistes", analyse pour le JDD Bénédicte Laumond, sans non plus distinguer de basculement particulier. "La reprise de propositions de la droite radicale est une constante du parti démocrate-chrétien", assure la chercheuse. Et de citer l'exemple de l'aventure du parti d'extrême droite allemand "Les Républicains", créé par des dissidents du parti social-chrétien (CSU) dans les années 1980, phagocyté par le parti démocrate-chrétien.
Irruption du thème de la burqua

Une manœuvre remise au goût du jour pour siphonner l'ascension du parti nationaliste Alternative für Deutschland (AfD)? Pour Bénédicte Laumond, les récentes déclarations en matière de sécurité "ressemblent à cette stratégie".

"Chaque parti est en train de faire ses propositions et il y aura ensuite la recherche d'un compromis", tempère de son côté Isabelle Bourgeois du CIRAC. De quoi entraîner quelques ballons d'essai, à l'image de la proposition d'interdire le voile intégral, mesure finalement écartée jeudi par le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizières. Thème absent des débats dans un pays qui ne connaît pas de séparation stricte de l'Eglise et de l'Etat, et où la religion n'est pas débattue en place publique, cette irruption discursive de la burqa n'est pas non plus anodine. Isabelle Bourgeois prévient : "Aujourd'hui, cette proposition a été étouffée mais elle va désormais revenir dans le débat".

Axel Roux

Source : Le Jdd

L’impossible test pour devenir Danois

Au Danemark, le gouvernement libéral-conservateur ne recule devant rien pour calmer l'appétit du Dansk Folkeparti. Ce parti d'extrême droite qui le soutient officiellement fait régulièrement pression pour mettre en oeuvre sa politique anti-immigration. L'an dernier déjà, le gouvernement avait déjà cédé en demandant la confiscation des bijoux des réfugiés à leur arrivée au Danemark. Désormais, il fait passer aux candidats à la naturalisation un test particulièrement compliqué. Même les Danois ont du mal à répondre aux questions.

 

Source : Artetv

Sondage: 60% des Belges estiment qu'il y a "trop d'immigrés chez nous" pourtant "ils pourraient sauver l'Europe"

Combien de Belges jettent un œil bienveillant sur les migrants ? Pas beaucoup selon notre dernier sondage réalisé en collaboration avec le journal Le Soir et le centre d'étude Ispsos sur la crise des réfugiés.. A peine 1 personne sur 10! Cette enquête a été menée dans 22 pays à travers le monde. Et partout, c'est pareil, les nationaux se méfient des migrants. Ils sont "trop nombreux à leurs yeux et sources de difficultés".

60% des Belges estiment qu'il y a trop d'immigrés chez nous et ils ne sont qu'un Belge sur 10 à trouver leur présence positive pour leur pays. Une lecture qui n'étonne pas Jean-Michel Lebrun, directeur d'étude chez Ipsos: "Je pense que les chiffres étaient déjà très négatifs à la base. La moitié des sondés ou même 58 % des Belges en particulier pensent que l'immigration met sous pression les services publics. Ce sont des chiffres qui sont négatifs".

Ces chiffres n'ont pas évolué depuis 5 ans. Pour Myria, le centre fédéral de la migration, "il faut relativiser". 39 000 demandes d'asile ont été comptabilisées l'an dernier. C'est deux fois plus qu'en 2014, mais ce n'est pas un record. François Desmet, directeur du centre fédéral migration: "C'est moins qu'en l'an 2000 où nous avions connu là un véritable record d'environ 45 000 demandes. Vous constaterez comme moi que le pays a survécu à cette crise de l'an 2000. Une bonne partie de ces gens sont repartis, sont allés ailleurs ou sont restés ou ont été parfaitement intégrés. Le centre de l'immigration rappelle aussi qu'à l'échelle européenne la présence de réfugiés est très limitée. Deux demandeurs d'asile pour mille habitants en Europe, ce n'est pas cela qui peut bouleverser notre démographie, notre identité, nos valeurs", relativise le directeur. 


"L'immigration pourrait éviter à l'Europe un déclin démographique"

D'ailleurs, on l'ignore souvent, mais l'immigration pourrait sauver l'Europe. En effet, pour la première fois, dans toute l'Union, en 2015,
il y a eu plus de décès que de naissances. L'immigration pourrait donc éviter à l'Europe un déclin démographique. Les explications de François Desmet, le directeur du centre fédéral migration.

"C'est la première fois que cela arrive depuis très longtemps, depuis qu'on peut mesurer cela et cela marque quand même un tournant. Le seuil démographique reste bien sûr positif grâce à la migration, mais cela veut dire que si on voulait réfléchir en s'abstenant de toute immigration, nous devrions accepter de rentrer dans un début de déclin démographique, parce que globalement l'Europe vieillit. Certains pays plus que d'autres. L'Allemagne vieillit beaucoup plus que la France, par exemple,  et on va devoir trouver des formules qui ouvrent un peu plus la voie à cela et pour cela, il va falloir un discours sur la migration qui la joue un peu moins sur les peurs et un peu plus sur la raison. Nous n'avons rien à y craindre mais plutôt tout à y gagner", explique François Desmet.

Source : Rtl.be

Florian Philippot: "Nous n'avons pas à organiser l'islam de France"

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Florian Philippot, l'un des vice-présidents du Front national, était l'invité de France Inter ce matin. Il s'est notamment exprimé sur la place de la religion musulmane en France. 

"Nous n'avons pas à organiser l'islam de France, de toute façon nous n'organiserons jamais l'islam de France".
"Il n'y a pas de clergé (...) dans l'islam notamment sunnite, d'ailleurs il y a plusieurs islams, (...) il y a des influences aussi étrangères, on voit bien la catastrophe du CFCM (Conseil Français du culte musulman), qui a été organisé par Nicolas Sarkozy, qui a créé une concurrence entre le Maroc, l'Algérie, la Tunisie parce que les critères notamment c'était: qui a le plus de mètres carrés de mosquées pour être représentatif ? On voit que c'est un jeu délétère".
Florian Philippot n'a pas hésité à attaquer l'État et à demander un durcissement des mesures autour de l'encadrement des mosquées en France. "L'État est là pour faire respecter la loi de la République c'est-à-dire l'interdiction du financement public ou du financement étranger, demander à ce que les prêches soient en français, expulser les imams étrangers qui prêchent la haine (...) fermer ces moquées radicales, ces mosquées terroristes, il y en a plus de 100". Il a aussi réagi aux déclarations de Bernard Cazeneuve à propos de la fermeture de mosquées depuis décembre 2015, "est-ce que vous avez la liste des 20 mosquées fermées ? Moi je ne la trouve pas (...) et même si c'est vrai, ça ne fait que 20."

Source : jeanmarcmorandini

Migrants : la France sous pression

Le nombre de demandeurs d’asile en France a augmenté de 19 % sur les sept premiers mois de l’année. Les associations dénoncent un dispositif d’accueil sous-dimensionné. La ministre du Logement annonce 3000 places supplémentaires partout en France.

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Cet été, la France peine à faire face à un afflux de migrants en hausse constante. Les arrivées de réfugiés se poursuivent à un rythme élevé, malgré l’accord entre l’Union européenne et la Turquie. Beaucoup de migrants continuent en effet de traverser la Méditerranée depuis la Libye, puis passent d’Italie en France.

Sur les sept premiers mois de l’année, environ 47 000 migrants ont demandé l’asile en France, soit une hausse de 19 % par rapport à 2015, selon Pascal Brice, directeur général de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides). « La même tendance de hausse modérée depuis plusieurs mois », précise-t-il.

Les structures d’accueil sont saturées. La situation est très tendue à Paris et à Calais, les deux villes qui concentrent le plus grand nombre de réfugiés. En un an, la préfecture de police de Paris a fait évacuer 26 campements sauvages dans la capitale.

Lors du dernier démantèlement, le 22 juillet, 2 600 migrants ont été conduits dans les centres d’accueil et d’orientation (CAO) répartis partout en France. Les pouvoirs publics ont même été obligés d’ouvrir en urgence quatre gymnases.
Une assiette de riz et de haricots

Depuis, l’État tente d’empêcher la reconstitution de tout nouveau campement à Paris. « La police intervient tous les jours. Mardi, elle a embarqué 200 Soudanais et aujourd’hui une cinquantaine d’Afghans », raconte un bénévole qui participe à une distribution de nourriture près de la place de Stalingrad près de la gare de l’Est.

Cette assiette de riz et de haricots sera le seul repas de la journée pour les migrants arrivés à temps. La marmite était de toute façon beaucoup trop petite pour les 400 à 500 réfugiés qui dorment sur des cartons et des matelas de récupération entre le canal Saint-Martin et le bassin de la Villette. Les tentes n’y sont plus tolérées. La plupart des migrants interpellés ressortent du poste de police avec une simple obligation de quitter le territoire. Quelques-uns sont conduits en centre de rétention. « Il y a une volonté en les dispersant de les rendre invisibles », dénonce Christophe, un informaticien de 27 ans membre d’un collectif qui donne des cours de français aux réfugiés.
Caché dans le porte-bagages

Gadisa, un jeune Éthiopien de 16 ans, fait partie des rares migrants qui ont la chance d’être hébergés dans un hôtel. Un privilège qu’il doit à son jeune âge, mais d’autres mineurs restent à la rue, faute de pouvoir prouver qu’ils ont moins de 18 ans. Gadisa qui a fui les persécutions dont sont victimes les Oromos en Éthiopie a traversé la frontière franco-italienne en se cachant dans le porte-bagages du train Vintimille-Nice.

Il a failli mourir de soif en Méditerranée. « La traversée entre Alexandrie en Égypte et la Sicile a duré 12 jours. On n’avait plus d’eau douce. On a dû boire de l’eau de mer », raconte-t-il.

Pour Pierre Henry, directeur général de l’association France Terre d’Asile, la réponse policière à la crise des migrants est vouée à l’échec. « Les disperser ne résout rien. Le dispositif d’accueil est sous-dimensionné. Il a été calculé sur les flux de fin 2014, alors que le nombre de réfugiés a augmenté de 50 %. Il faut des centres temporaires d’hébergement dans les grandes agglomérations pour soulager Paris et Calais », préconise-t-il.
Deux mois d’attente pour demander l’asile

Actuellement, un réfugié doit attendre au moins deux mois avant de pouvoir déposer une demande d’asile à Paris. « L’État nous donne 80 rendez-vous par jour, alors que 200 à 300 migrants arrivent quotidiennement », explique Pierre Henry, qui pense que le nombre de demandeurs d’asile en France dépassera les 100 000 cette année, contre 75 750 en 2015.

« La France est dans une situation de déni. Le nombre de réfugiés ne va pas diminuer, bien au contraire », réagit Geneviève Jacques, la présidente de la Cimade. « Notre pays peut et doit se mobiliser à hauteur de ce défi. Les réfugiés très mal accueillis aujourd’hui auront plus de mal à s’intégrer par la suite ».

Pour répondre à la crise actuelle, Emmanuelle Cosse, la ministre du Logement, annonce que la capacité des CAO va être portée de 2 000 à 5 000 places avec l’ouverture de 3 000 places supplémentaires d’ici fin septembre, pour un coût de 126 millions d’euros. L’État a également rénové plus de 600 logements sociaux vacants situés en zone « détendue » pour y loger les réfugiés accueillis en France dans le cadre du plan de relocalisation européen. « L’objectif est de passer rapidement à un rythme de 500 réfugiés accueillis chaque mois », explique le ministère.

Luc Chaillot

Source : L'alsace.fr

Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !

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Chaque jour qu’Allah crée nous amène son lot de voluptés diverses. Après la phase des menus halal, la « polémique » du port du voile, la burka, le burkini, dans les hôpitaux, les crèches, les écoles, les piscines, l’administration, après le ramadan et les territoires perdus de la République, voici venue la phase débutante des massacres et autres joyeusetés à commettre au nom de la religion d’amour et de paix, en république multiculturelle : c’est « de plus en plus belle la vie ».

Quelle place, dans cette République laïque, devraient prendre les signes ostentatoires à caractère politique liés à l’islam, fussent-ils d’ordre vestimentaire, alimentaire ou sanguinaire ?

Suite aux attentats perpétrés par des « islamistes », Manuel Valls, dans une tribune récente du JDD, souhaite « reconstruire l’islam de France » et signale l’« urgence » à « bâtir un véritable pacte » avec l’islam, en revoyant notamment les règles autour de ses financements extérieurs, la formation des imams tout en arguant que la deuxième religion de France a « trouvé sa place dans la République ». Une place de choix, cela va sans dire.

« Si l’islam n’aide pas la République à combattre ceux qui remettent en cause les libertés publiques, il sera de plus en plus dur pour la République de garantir le libre exercice du culte », explique-t-il. Et d’ajouter : « L’époque impose, plus que jamais, un devoir de lucidité face à la montée de l’islamisme et du djihadisme mondialisé avec sa vision apocalyptique. »

Sauf que, si tous les attentats sont commis par des déséquilibrés terroristes, des islamistes qui n’ont strictement rien à voir avec l’islam, si l’amalgame est perpétuellement honni, quelle est l’utilité d’un pacte avec l’islam, de surcroît si celui-ci a « trouvé sa place dans la République » ? Sommes-nous en guerre contre l’islam où l’islamisme, en fin de compte ? Valls serait-il un nauséabond islamophobe qui s’ignore ? Ne devrait-on pas plutôt investir dans des hôpitaux psychiatriques que dans des centres de déradicalisation où les chances de réussite sont autant significatives que celles de guérir un cancer métastatique par de l’homéopathie ?

Bien avant Manuel Valls et ses gesticulations sémantiques bienveillantes, Mahmoud Taha, théologien soudanais, a essayé de rouvrir l’interprétation du Coran, en particulier sur sa violence intrinsèque et la condition de la femme. Celui-ci considérait que seules les sourates de La Mecque (celles qui datent d’avant 622, année de l’Hégire) avaient une portée universelle, contrairement aux sourates médinoises, avec leurs caractéristiques historiques dépassées. Mahmoud Taha fut d’abord déclaré apostat par l’université Al Azhar, principale université d’étude islamique, et exécuté en 1985 car refusant de se rétracter.

Pour l’information de notre lucide Premier ministre, l’islam est une idéologie qui se base sur une lecture littérale du Coran, incréé et immuable, dont les strictes et intégrales applications sont le devoir de tout musulman afin de le faire triompher. Un être humain ne peut en aucun cas en modifier les préceptes et ce n’est pas apprendre à trancher une gorge dans la langue de Molière qui rendra ceux-ci compatibles avec les « valeurs de la république ».

L’objectif de l’islam est toujours le même. Seule la nature des moyens diffère. Ce qui se passe de nos jours se passe depuis plus de 1.400 ans, depuis l’avènement de la religion du prophète Mahomet, promoteur par excellence du djihadisme et modèle parfait à suivre pour tous les musulmans sans exception. Monsieur Valls, nous vous souhaitons donc bonne chance et beaucoup de courage dans votre entreprise.

Pierre Mylestin

Source : Boulevard Voltaire



C’était le bon temps ! L’été 1956

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En cet été 1956, les attentats terroristes du FLN sont devenus le lot quotidien dans nos départements d’Algérie – au nombre de huit désormais, depuis un décret du 28 juin – car « l’Algérie, c’est la France », comme l’a proclamé à l’Assemblée, il y a deux ans, l’actuel garde des Sceaux, François Mitterrand. Un François Mitterrand pour qui c’est sans doute le bon temps : ministre pour la onzième fois en moins de 10 ans, il dirige un petit parti charnière, l’Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR), qui sait se rendre indispensable en ce temps béni du régime des partis.

Depuis six mois, le socialiste Guy Mollet est à la tête du vingtième gouvernement depuis la Libération. Au final, il détiendra le record de durée de la IVe République : 16 mois à Matignon ! En mars, il a obtenu que le gouvernement dispose « en Algérie des pouvoirs les plus étendus pour prendre toutes les mesures exceptionnelles commandées par les circonstances, en vue du rétablissement de l’ordre, de la protection des personnes et des biens et de la sauvegarde du territoire ». Curieux chassé-croisé de l’Histoire. En 1956, un gouvernement socialiste prend des mesures exceptionnelles pour faire face à ce qu’on se refuse d’appeler une guerre – les « événements d’Algérie » – et, en 2016, un autre gouvernement socialiste proclame chaque matin que nous sommes en guerre et hurle au loup lorsque l’opposition évoque l’idée de mesures exceptionnelles…

Plus de 400.000 soldats, dont une majorité d’appelés et rappelés, sont maintenant déployés en Algérie. Ils étaient 200.000 en janvier.

Durant cet été, donc, les actions et exactions du FLN se multiplient dans les campagnes (incendie de fermes, saccage de vignes, abattage de bétail, etc.) et dans les villes. On égorge, abat au coin des rues. Explosion de bombes, cars attaqués sur les routes. En juin, le FLN ordonne : « Descendez n’importe quel Européen, de 18 à 54 ans. Pas de femmes, pas d’enfants, pas de vieux. » Un ordre non appliqué, évidemment, lorsqu’on jette des grenades dans les lieux publics, comme le 2 juillet sur la terrasse du casino de Constantine. Un attentat qui fait 45 blessés et trois morts : deux femmes âgées de 44 et 60 ans et un petit musulman de 11 ans. Le 15 juillet, l’explosion d’une bombe à El Arrouka, dans le Constantinois, fait 19 morts. Et l’on pourrait noircir des pages entières…

Cependant, le train-train de la vie politique poursuit son chemin en métropole. Du 28 juin au 1er juillet, la SFIO tient son congrès à Lille. Une résolution est votée à une large majorité en faveur d’une « large autonomie de gestion » pour l’Algérie. Le 30 juin, dans une interview, Ferhat Abbas pour le FLN et Messali Hadj pour le Mouvement national algérien (MNA) reçoivent favorablement cette proposition d’ouverture. Avec l’arrestation de Ben Bella et l’affaire de Suez à l’automne, on en restera là. Pour l’instant…

Car les ennuis viennent aussi d’Égypte. Élu président de la République le 23 juin, le colonel Nasser nationalise le 26 juillet le canal de Suez. Fin octobre, ce sera l’expédition franco-britannique et l’invasion de la bande de Gaza et du Sinaï par Israël.

Durant cet été de guerre qui ne dit pas son nom, Dario Moreno renoue avec la chanson de conscrit en chantant « Je vais revoir ma blonde », un titre qui aura moins de succès que son futur « chef d’œuvre » « Brigitte Bardot ». Une Brigitte Bardot qui, au début de cet été, enflamme la plage de Saint-Tropez lors du tournage du film Et Dieu… créa la femme.

C’était le bon temps ? Laissons juges ceux qui vécurent cet été 56.

Georges Michel

Source : Boulevard Voltaire



Quand l’Algérie se retrouve malgré elle au cœur du dernier attentat de Daech en Belgique

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Un terroriste algérien, une victime algérienne et des critiques officielles. Depuis samedi, l’Algérie se retrouve au cœur du dernier attentat terroriste perpétré en Belgique. L’attaque contre deux policières, revendiquée par Daech, a en effet été perpétré par Khaled Babouri, un ressortissant algérien qui vivait en Belgique en situation irrégulière. Il a été visé à deux reprises par un ordre de quitter le territoire qui n’a pas été exécuté.

Selon les autorités belges, si l’homme n’a pas été reconduit à la frontière, c’est à cause d’un manque de coopération de l’Algérie en matière d’immigration clandestine. « Les retours forcés vers l’Algérie restent problématiques, malgré des années de négociations européennes et bilatérales », a affirmé Theo Francken, secrétaire d’État belge à l’immigration.

Des accusations que réfute Amar Belani, ambassadeur d’Algérie en Belgique. Mardi après-midi, le diplomate algérien a rendu visite à la famille de l’une des deux policières blessées dans l’attaque. Hakima, dont il a rencontré le papa et la famille, est en effet d’origine algérienne. À cette occasion, il a répondu aux critiques.

« La coopération entre l’Algérie et la Belgique existe : elle est pragmatique, elle est constructive. On n’a pas besoin d’accords bilatéraux de réadmission. Avec tous les pays, nous avons une très bonne coopération en matière de réadmission de ceux qui séjournent de manière irrégulière », a-t-il expliqué, selon des propos rapportés par La Libre Belgique.

« L’année dernière, 155 Algériens qui étaient en situation irrégulière en Belgique ont été rapatriés vers l’Algérie avec la bonne coopération des services consulaires algériens parce que, dans ces cas-là, on avait été saisi et il y avait un travail qui avait été fait avec l’Office des Étrangers », a-t-il affirmé.

Selon Amar Belani, la Belgique n’a fourni aucune demande concernant le rapatriement de Khaled Babouri : « Nous n’avons reçu strictement aucune demande, aucune sollicitation de la part de l’Office des Étrangers quant à son identification comme étant un Algérien et, à plus forte raison, nous n’avons rien reçu quant à l’exécution de la mesure d’éloignement vers l’Algérie ».

Source : Tsa-algerie