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samedi, 20 août 2016

La Slovaquie interdira les patrouilles d'extrême droite anti-Roms dans les trains

Le gouvernement slovaque interdira les patrouilles anti-Roms dans les trains, lancées par un parti d’extrême droite entré au Parlement à la faveur des élections législatives en mars, a annoncé vendredi le ministère slovaque de la Justice.

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Les membres du Parti Populaire Notre Slovaquie-Kotleba (LSNS, opposition) ont commencé à patrouiller dans les transports ferroviaires slovaques en avril, après qu’un garçon de 16 ans eut agressé une jeune femme de 21 ans pour lui voler son portefeuille dans un train. Le président de ce parti et député Marian Kotleba, considéré par ses opposants comme un néonazi, avait alors traité l’agresseur d’«extrémiste tsigane».

Le gouvernement de coalition du Premier ministre de gauche Robert Fico a préparé un amendement à la loi sur les Chemins de fer, qui interdit dans les rames «toute sorte de protection ou de surveillance autre que celle de la police», a indiqué à l’AFP le porte-parole de ministère de la Justice, Peter Bubla.

400 000 Roms dans le pays

«L’objectif est d’éliminer la situation injustifiée où des patrouilles paramilitaires errent dans les rames publiques», a précisé à l’AFP Abel Ravasz, chargé au sein du gouvernement des affaires relatives à la minorité Rom, estimée à 400.000 dans ce pays de 5,4 millions d’habitants.

«Ces patrouilles sont controversées, principalement parce qu’elles visent à intimider une minorité, les Roms», a-t-il souligné. Un député de LSNS, Milan Uhrik, s’est élevé contre l’interdiction proposée de ces patrouilles, en déclarant sur son profil Facebook qu’on «ne discute pas avec les ivrognes et les extrémistes tsiganes antisociaux».

Le projet d’amendement devrait être approuvé sans difficultés par le Parlement où la coalition de Robert Fico dispose de 81 sièges sur 150. LSNS y détient 14 sièges.

Source : sudinfo.be

Burqa: Merkel cède aux revendications de sa base

Face à l’émergence de l’extrême droite, les conservateurs allemands tombent à leur tour dans le piège du débat sur le voile.

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Il n’existe aucun chiffre officiel sur le voile intégral en Allemagne. Même à Berlin, ville très cosmopolite, il est extrêmement rare d’en voir. Il y en a sur les avenues commerçantes du quartier chic de Charlottenburg, mais il est porté par des touristes saoudiennes. Quant à la burqa, qui cache aussi les yeux, personne n’en a jamais vu. A l’approche d’une année électorale importante, qui s’achèvera dans un an avec les législatives, la proposition des ministres conservateurs des Länder présentée ce vendredi à Berlin sonne donc comme une mesure électoraliste. Elle ne reste d’ailleurs qu’une «proposition» du camp conservateur, ont précisé les trois ministres présents.

Ce n’est pas un hasard si ce sont deux ministres de l’Intérieur actuellement en campagne électorale dans le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale et à Berlin qui ont présenté ce document hier avec Thomas de Maizière, le ministre fédéral de l’Intérieur (les élections ont lieu le 4 et le 18 septembre). Ils veulent bannir la burqa des écoles, des administrations, des tribunaux et au volant des voitures. «Le voile intégral ne correspond pas aux valeurs de notre pays ouvert sur le monde», a résumé Thomas de Maizière.

Le ministre a répété que cette interdiction partielle était un problème d’intégration. «Le voile intégral n’a rien à voir avec la sécurité», a-t-il répété alors que le document propose parallèlement une série de mesures concernant 15 000 policiers supplémentaires et plus de surveillance vidéo.

Les propositions sont donc interprétées par les experts comme une réaction à l’émergence de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), le parti d’extrême droite désormais ancré dans le paysage politique. «Les conservateurs veulent se réapproprier le thème de la sécurité», analyse Volker Kronenberg, politologue à l’Université de Bonn.

Le ministre a fait une autre concession à ses amis en campagne électorale en acceptant le principe d’une déchéance de nationalité pour les djihadistes avec un double passeport. «Quelqu’un qui se bat contre l’Allemagne ne peut pas être Allemand», a-t-il résumé.

Même certains ténors du Parti chrétien-démocrate (CDU) s’inquiètent de cette dérive populiste. «La situation en matière de sécurité est suffisamment préoccupante pour qu’on arrête de se focaliser sur des mesures symboliques. On va finir par faire croire aux gens que la double nationalité est le signe d’un manque de loyauté envers l’Allemagne. Ce genre de débat surréaliste ne peut que profiter à l’AfD», prévient Armin Laschet, vice-président de la CDU, qui demande qu’on cesse ce débat sur la burqa et la déchéance de nationalité.

L’AfD est déjà présente dans la moitié des parlements régionaux. Ouvertement islamophobe, elle est en mesure d’entrer au Bundestag en automne 2017, créditée de 10% des voix, et de devenir la troisième force politique en Allemagne.

«Les conservateurs nous offrent un spectacle estival navrant», ajoute Irene Mhalic, porte-parole du groupe parlementaire écologiste de l’Assemblée fédérale (Bundestag). «Nous n’avons pas besoin de propositions racoleuses pour notre sécurité. Après la tuerie de Munich, les conservateurs devraient nous faire plutôt avancer sur la législation des ventes d’armes sur Internet», ajoute-t-elle.

Christophe Bourdoiseau

Source : Tdg.ch

Mahométans, soyez « discrets » : chaque chose en son temps !

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Dans un entretien accordé au quotidien La Provence publié ce mercredi, et tout comme Jean-Pierre Chevènement quelques jours avant lui, Manuel Valls recommande aux conquérants de se faire plus discrets. S’agit-il d’une coïncidence ou aurait-il compris, lui aussi, tout benêt qu’il est, que la discrétion est la condition d’une substitution ethnique réussie, que, comme l’auteur du Lion et le Rat le dirait, « patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » ?

En effet, et sauf l’infini respect dû à l’infinie douleur des proches et aux victimes, que font les petits excités à la kalachnikov ou au « burkini », sinon attirer l’attention, de manière intempestive, irréfléchie, totalement irresponsable et totalement contre-productive, sur le processus en cours, tourner les regards vers les ténèbres qui montent à l’horizon, alerter ceux qui ne le sont pas encore, les tirer de leur funeste torpeur ? Le tapage que font les petits excités à la kalachnikov ou au burkini n’a-t-il pas fini par réveiller certains parmi les plus endormis ? Avec leur inconséquente frénésie, leur irrépressible autant que déplorable envie de précipiter les choses, ce besoin imbécile et forcené d’aller plus vite que la musique, les Mehri, les frères Kouacha, les Koulimachin et cætera, ne sont-ils pas les plus efficaces adversaires de leur cause, cette cause qu’ils prétendent défendre et, par défaut, les plus fiables alliés, sinon les seuls, de ceux qu’ils haïssent et prétendent anéantir ?

Comment, d’un côté, espérer surprendre, pour les détruire, une langue, une culture, des traditions et tous ceux qui se sont endormis dessus comme sur des lauriers, comment, surtout, anéantir une race et des gènes rivaux si, d’un autre côté, de sombres abrutis au QI d’animateur télé se mêlent de les réveiller en sursaut par le fracas de leur impatience, éclaboussant de sang leurs rêves les plus doux ?

Notre dénatalité contre leur fécondité, notre pilule et notre avortement contre le « ventre de leurs femmes », leur opportunisme contre nos renoncements, leur ahurissante cruauté contre notre ahurissante naïveté, leur soif de conquête contre notre lâcheté : faut-il que nos petites crapules encapuchonnées soient stupides, faut-il qu’ils soient confits, pourris, de jeux vidéo, de collège unique, de publicité, de jeu de ballon et de télé-réalité, nos Merhi, nos Kouacha et nos Koulimachin, leurs quelques neurones restant micro-ondés par les ondes radio et télé, pour ne pas comprendre qu’ils ont gagné, depuis longtemps gagné, et que s’ils ont gagné, ces sombres abrutis, nos involontaires alliés, si les mahométans ont gagné, ce ne sera vraiment pas grâce à eux, les Merhi, les Kouacha et les Koulimachin en burkini, mais bien grâce à ceux qui ont su, qui savent et qui sauront, le temps qu’il faudra, « accepter la discrétion » !

Maxime Sentence

Source : Boulevard Voltaire

Cachez ce burkini que je ne saurais voir !

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La confusion entre religion et culture conduit à une inversion surprenante entre la tolérance théoriquement impliquée par la laïcité et l’obligation stricte revendiquée par la religion. Depuis quelques jours, le maillot de bain intégral qui correspond à la pudeur féminine exigée par les textes et la tradition islamiques, le « burkini », fait l’objet d’arrêtés d’interdiction sur les plages de plusieurs stations balnéaires. C’est donc la laïcité qui contraint et la religion qui proclame le droit de s’habiller comme on le veut.

La France détient le secret de ces débats vestimentaires qui cachent son incapacité d’affronter le véritable problème, qui est celui de l’immigration. Il y a eu, dans les années 90, la question du voile à l’école. La « burka », en fait le « niqab », fut l’étape suivante de cette guerre du vêtement. Le troisième acte de la comédie est donc le « burkini ».

Entre la satisfaction un peu primaire de dire bien fort « On est chez nous » et le ridicule d’une situation qui fait rire une bonne partie de la planète, l’opinion tangue. Est-il normal que, dans un pays libéral, on puisse empêcher les gens de se vêtir comme ils le désirent ? Il est grotesque de parler, ici, des valeurs de la France comme le fait Manuel Valls. L’impudeur serait-elle une valeur, dès lors que les seins nus deviennent plus admissibles que le burkini ? Il est trop facile, à une musulmane, de répondre qu’elle ne souhaite pas s’offrir aux regards comme une marchandise et que tel est son choix.

En fait, de façon implicite, la réaction de rejet répond à une intention de provocation parfaitement identifiée, même si elle se camoufle en exigence pudique. La tenue ample et sombre d’un seul tenant, des pieds à la tête, ne cache pas, elle provoque, et agace à juste titre. Le paradoxe de l’interdiction vient de la très grande liberté qu’il y a de se déshabiller, qui légitime mal qu’on empêche de se couvrir. Le monokini, les seins nus, le nudisme marginal pratiqué ici et là parce que la police a autre chose à faire que de défendre la pudeur offensée, fournissent aux musulmans un argument de poids : « Ces corps dénudés nous choquent, mais nous sommes bien obligés de les tolérer. Pourquoi voudriez-vous stigmatiser notre correction vestimentaire ? » On se rend compte à quel point nous sommes loin de la religion, car la plupart des chrétiens souhaitent également une certaine rigueur du vêtement. Alors, comme le Premier ministre, on se réfugie dans les plis de la République laïque : le voile exhibe l’inégalité des sexes et la servitude féminine.

Chacun sait que cet argument est de mauvaise foi. Cette tenue est, en fait, insupportable parce qu’elle nous jette à la figure la présence, chez nous, de gens qui n’aiment pas notre façon de vivre et affichent de manière ostentatoire leur différence, voire leur hostilité. Le costume n’est pas qu’une coutume, mais un message. Il dit qui vous êtes, et en l’occurrence se fait signal, un signal d’affrontement délibéré. C’est là toute la question que l’on n’ose pas nommer, parce qu’elle remet en cause la litanie du « vivre ensemble » et qu’elle dévoile la guerre en gestation entre les « communautés ».

Christian Vanneste

Source : Boulevard Voltaire



Angleterre : les cloches interdites de carillonner

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Depuis plusieurs années, en Angleterre, musulmans et chrétiens se livrent une bataille rangée. Les uns pour interdire le son des cloches des églises et autoriser celui des minarets, les autres pour interdire le second et autoriser le premier à perdurer.

Le carillon des cloches des églises, un son millénaire jugé « irrespectueux » par des familles musulmanes, donc. Outre-Manche, comme le rapporte medias-presse.info, les plaintes pour le faire cesser se multiplient. La dernière en date vient du quartier de Kensington, à Londres, où des musulmans ont demandé « que cesse immédiatement l’activité du clocher de l’église parce que cela ne respecte pas les coutumes des voisins non chrétiens ». Message reçu cinq sur cinq par les autorités locales, qui ont ordonné la réduction du bruit émis sans préavis ni possibilité de réplique. Dans une banlieue de Londres, une demande similaire est même allée plus loin : que les chants à l’intérieur de l’église soient inaudibles de l’extérieur et que les fidèles rassemblés sur le parvis… parlent à voix basse !

Bref, tout signe religieux non musulman, pour partie de cette communauté, doit disparaître de son champ d’écoute et de vision. Disparaître tout court. Elle entend régner en maître partout où on la laisse s’implanter. En 2008, Munir Christi déposait, d’ailleurs, une demande pour que puisse être diffusé l’appel à la prière. Un brave monsieur, cet imam d’Oxford, car, soucieux d’éviter un choc des cultures, il se ravisera aimablement en ne proposant plus que l’appel du vendredi – « qui n’imposera pas quoi que ce soit à quiconque » puisqu’il « ne sera pas entendu sur la totalité d’Oxford », affirmait-il à Reuters – au lieu des… cinq par jour initialement proposés. Oxford, 150.000 habitants dont 7.000 de confession islamique. Londres, 1,5 million de musulmans en 2001, 2,7 millions en 2011. Des revendications portant de plus en plus atteinte à l’âme d’un pays chrétien parce que le nombre de musulmans augmente. Mathématiquement, démographiquement, et tristement logique. Comme l’élection du maire musulman de Londres au printemps dernier.

Et pourtant, regardez aux États-Unis. Eh bien, avec seulement 1 % de musulmans, à Phoenix (Arizona), un prêtre de l’Église du Christ-Roi a été reconnu coupable et condamné à 3 ans de probation et 10 jours de prison pour les avoir fait sonner, les cloches ! Sur la plainte d’une seule personne.

Si l’Angleterre et les États-Unis semblent, sans aucun état d’âme, décidés à renier leurs racines chrétiennes, en Turquie musulmane, c’est un tout autre son de cloche ! En 2014, suite à la plainte insolite auprès de son agence de voyages d’un couple de touristes allemands dérangés par le bruit du muezzin à 6 h du matin, la Cour a déclaré : « L’appel à la prière est de coutume en Turquie et est comparable avec les cloches de l’église dans un pays chrétien. » Et, très drôle, la conclusion du site ajib : « Lorsqu’on entreprend de passer des vacances dans un pays musulman, il faut bien s’attendre à entendre l’appel de la prière, cet appel faisant partie intégrante des pratiques religieuses du pays… »

Et lorsqu’on décide de s’installer dans un pays chrétien ?

« Afin de détruire un pays, il faut d’abord détruire ses racines », disait Alexandre Soljenitsyne. Minarets contre clochers, la guerre est déclarée.

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire



Le burkini : une rigolade ?

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Le burkini est-il une provocation islamiste, une régression de la liberté des femmes ou un accoutrement ridicule pour aller faire trempette ? Les trois, mon capitaine. C’est une question de point de vue.

Provocation fondamentaliste, sans aucun doute. Les pauvres femmes-cobayes victimes du burkini ne sont que les instruments dociles de militants du totalitarisme islamiste plus ou moins déguisés. Il s’agit de l’aspect culturel de l’offensive de nos ennemis. Tenter de mille façons d’imposer l’image de l’islam du VIIe siècle et la faire passer pour la normalité. Quelques gauchistes, crachant en permanence leur haine de l’Occident, tombent dans le panneau et y voient un acte de liberté. Par exemple Edwy Plenel.

Deuxième interprétation : le burkini symbolise une régression de plusieurs siècles pour les femmes. Les baigneuses occidentales de la fin du XIXe siècle, dont le corps ne pouvait être vu, étaient moins couvertes que les burkiniennes du début du XXIe. Les machos de l’époque autorisaient un bras ou une mèche de cheveux. Avec les petits barbichus de Daech, rien ou presque. Mais certains, à gauche, prétendent qu’une femme est libre de s’habiller comme bon lui semble. C’est vrai, il faut quand même défendre la liberté des femmes !

Enfin, troisième interprétation : le burkini est un nouveau vêtement plutôt raté, ressemblant à une combinaison de plongée sans en avoir la fonctionnalité. Il ne doit pas être trop moulant quand la naïade islamique sort de l’eau, sinon, évidemment, Dieu s’en offusquerait. Il faut donc un tissu épais, masquant les formes, vraiment inconfortable. Double punition divine : ne pas pouvoir séduire les hommes et souffrir dans une carapace textile de couleur sombre.

Si notre liberté était encore celle qui prévalait voici quelques décennies, la presse se serait amusée de cette pitoyable mascarade, aurait tourné en ridicule la parure islamique de la baignade féminine et les barbus seraient illico presto rentrés à la niche. Mais voilà, les temps ont changé : la presse se garde bien de se moquer des archaïsmes de l’islam comme elle savait si bien le faire des pudeurs des cathos coincés, les gardiens de l’islamophobie veillent et vitupèrent, et les barbus n’ont pas du tout l’intention de rentrer à la niche. Comme disait Philippe Meyer, « nous vivons une époque formidable ».

Patrick Aulnas

Source : Boulevard Voltaire



Au-delà du burkini, la complexité du halal et du haram

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Pour certains musulmans, une femme n’a pas le droit de se baigner sans burkini (apparu il y a peu), l’alternative étant la plage réservée aux femmes. Impossible en Occident !

La vie des fidèles du Prophète est régie par le halal (licite), le haram (illicite), le makrouh (répréhensible mais possible). Pour déterminer la catégorie dans laquelle entre un acte, il faut se reporter au Coran ou aux hadith (commentaires ou actions de Mahomet rapportés oralement). On ne peut pas contester le Coran, tandis que les hadith ont des gradations d’authenticité. Certains sont sûrs, d’autre considérés avec plus ou moins de suspicion. Il existe nombre de contradictions, entre hadiths, entre versets du Coran (par exemple, sur la mise à mort d’un apostat). C’est le verset le plus récent qui prime. Mais, parfois, on ignore totalement la chronologie et, du coup, chacun a son opinion ! On est censé trouver dans le Coran un avis sur l’intégralité de la vie d’un fidèle, même sur des inventions qui n’existaient pas du temps de Mahomet ! Les « sages musulmans » triturent donc les versets et les hadiths afin d’en tirer une opinion sur un problème moderne. D’où une cacophonie générale. On trouve tout et son contraire. Par exemple, des muftis libéraux (très peu nombreux !) affirment qu’une musulmane peut épouser un mécréant du moment qu’il n’est pas polythéiste (ce qui n’exclut même pas les hindous !), boire de l’alcool (sans s’enivrer), voire manger du porc !

L’opinion majoritaire interdit de manger de la main gauche (pour ne pas imiter Satan). Le fait d’être gaucher n’est pas une excuse. Seule la perte d’un membre ou la paralysie permet de passer outre. Boire un verre d’eau debout plonge les savants dans un abîme de perplexité. En effet, un verset du Coran l’interdit mais, dans des hadith, Mahomet se désaltère debout ! On ignore laquelle des deux attitudes est la plus récente, d’où des discussions sans fin ! L’épilation est haram (verset coranique !) mais les libéraux l’autorisent si la femme a des sourcils trop épais, de la moustache ou de la barbe, au grand dam des traditionalistes. Il est haram, selon le Prophète, de posséder un chien, sauf pour la chasse et garder son troupeau. Le poil du canidé est pur mais sa bave est impure. Des extrémistes pensent que regarder la météo est illicite car faire des prédictions est interdit. Néanmoins, nombre de fatwas décrètent que prévoir le temps est scientifique, donc permis. Comme représenter des visages est haram, dessiner est interdit ; mais certains vont plus loin : faire des photos, lire des BD, regarder des dessins animés, voire la télévision sont proscrits ! Assurer sa maison ou sa voiture serait illicite car on prend un pari (interdit en islam) et on doute d’Allah. Si une catastrophe arrive, Dieu pourvoira à vos besoins ! Et, pour finir, selon un livre édité par la grande université (réputée modérée) al-Azhar, il est halal de manger un apostat mort, du moment que vous ne le faites pas cuire ou griller !

Christian de Moliner

Source : Boulevard Voltaire