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lundi, 29 août 2016

En Slovaquie, les milices d’extrême droite pullulent

Depuis le succès électoral du parti fasciste en mars, les groupes paramilitaires sont de plus en plus actifs.

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En tenue de camouflage, ils s’entraînent, une mitraillette non létale à la main, dans les forêts de Slovaquie. Techniques de survie, parachutage, entraînement à la guérilla, maniement des armes: les jeunes recrues ne sont pourtant pas des soldats de l’armée slovaque, loin de là.

Peter Švrcek, par exemple, est étudiant en archéologie à l’université. C’est lui qui dirige la principale milice du pays, Slovenskí Branci (SB, «les recrues slovaques»), un groupuscule de 200 membres actifs qui se veut apolitique mais que les services secrets surveillent étroitement et que les autorités considèrent comme étant affilié à l’extrême droite. «Nous sommes de vrais patriotes. Nous suivons un entraînement sophistiqué et nous sommes prêts à aider nos soldats et notre patrie», assure-t-il.

Supplétif de la police

Une jeune fille se fait embêter au début d’août par un arabe à Piešt’any, ville thermale très prisée des touristes du Golfe? Peter et ses sbires déboulent aussitôt. «Avec la police, nous avons rétabli l’ordre dans les rues de la ville, afin que les citoyens se sentent à nouveau en sécurité. Nous avons pu montrer aux gens que nous sommes opérationnels, déterminés et forts», assure Peter Švrcek.

Une femme se fait agresser dans un train par un garçon rom en avril? Cette fois, c’est Marian Kotleba, le chef du parti néonazi L’SNS, qui envoie ses troupes pour patrouiller dans les trains et arrêter d’éventuels suspects, avant de les livrer à la police.

«Slovenskí Branci et les organisations similaires tentent d’accroître leur popularité auprès des locaux en menant de telles actions», explique Daniel Milo, expert en extrémisme. Kotleba, fraîchement élu député, n’en fait pas mystère: il veut utiliser 5 des 5,2 millions d’euros versés par l’Etat à la suite de son succès électoral du mois de mars pour créer des milices chargées de «faire régner l’ordre là où la police n’y parvient pas».

Ces derniers mois, les milices sont plus actives que jamais en Slovaquie. «Le fait d’être représentés au parlement renforce leur popularité et leur confiance en eux», assure Jaroslav Nad’, spécialiste des questions de défense et sécurité. Leur succès croissant montre, selon lui, «combien la société slovaque est en train de se radicaliser».

Infiltrer l’armée

En juin, le Ministère de l’intérieur a même officiellement reconnu une des branches de Slovenskí Branci. Pourtant, ce même ministère a rédigé des rapports établissant un lien direct entre ce groupuscule et les idées extrémistes. Et son collègue, à l’Education, lui a publiquement demandé de ne plus intervenir dans les écoles, au motif que «les leçons et l’entraînement dispensés par une organisation extrémiste peuvent représenter un danger pour le développement personnel des élèves». Des membres de SB avaient pénétré dans plusieurs établissements scolaires, avec l’accord des directeurs, pour initier les enfants au tir à blanc et leur donner un cours sur l’histoire slovaque.

Résistance, une autre milice, connue pour ses saillies anti-juifs et anti-roms, donne elle aussi de la voix. L’un de ses responsables, qui figurait sur la liste des candidats L’SNS aux dernières élections générales, a appelé «tous les nationalistes courageux et forts mentalement et physiquement à infiltrer s’ils le peuvent l’armée et la police».

Pour Jaroslav Nad’, ces gens posent un réel problème de sécurité en Slovaquie. «Le jour où ils auront de vraies armes, ils pourraient être vraiment dangereux.»

Tdg.ch

Deux interventions du Raid cet été, à Alès

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Les policiers, gendarmes et militaires seraient intervenus dans le cadre de l'Etat d'urgence. Deux hommes fréquentant la mosquée El Houda  auraient été interpelés.

Le Raid serait intervenu deux fois cet été dans le quartier des Cévennes, à Alès, selon nos confrères de Midi Libre. Deux interventions menées de nuit par les policiers d'élite du Raid de l'antenne de Marseille. Le dispositif : une trentaine de membres des forces de l'ordre, ainsi qu'un chien spécialisé dans la recherche des armes et des munitions. Les gendarmes et militaires se seraient eux aussi déplacés pour des perquisitions.

En tout, deux hommes fréquentant la mosquée El Houda auraient fait l'objet de ces visites musclées. Leur "pratique religieuse" aurait alerté les autorités. Midi Libre rappelle que "les perquisitions des habitations et des véhicules sont ordonnées par le préfet du Gard, Didier Lauga".

A l'échelle de la France, sept personnes ont été arrêtées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en août, dans le cadre d'une enquête antiterroriste, a annoncé Bernard Cazeneuve, mardi 23 août :

Trois au moins avaient des projets constitués"


A Alès, impossible de connaître le fin mot de ces perquisitions. 

Cathy Dogon

France3region

Emmanuelle Cosse veut réquisitionner des lieux publics pour accueillir les réfugiés

Dans une interview accordée au JDD, la ministre du Logement Emmanuelle Cosse dresse un constat alarmant de la crise des réfugiés qui frappe le Moyen-Orient, et par ricochet l’Europe, depuis plus d’un an. Alors que les exilés se massent aux portes de l’Union Européenne, la ministre tire la sonnette d’alarme. 

« Nous sommes face à un phénomène migratoire sans précédent, avec ces derniers temps soixante-dix migrants arrivant à Paris chaque jour » estime Emmanuelle Cosse.

Pour tenter de faire face à cette situation, Emmanuelle Cosse réitère son appel aux particuliers qui voudraient accueillir chez eux des réfugiés, et fait une autre proposition. La ministre explique qu’elle souhaite lancer une « mobilisation générale » qui pourrait impliquer la « réquisition » de lieux publics.

« L’Etat fait face. (…) Nous allons par exemple ouvrir prochainement un nouveau centre avec la Ville de Paris. (…) Comme je l’ai dit cet été en lançant un dispositif de soutien aux particuliers qui accueillent des migrants, nous devons organiser une mobilisation générale. Au besoin, je n’hésiterais pas à réquisitionner des lieux publics. »

Boulevard Voltaire



Allemagne : des militants identitaires dénoncent la politique d’immigration en déroulant une banderole sur la porte de Brandebourg

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Les militants du groupe «Mouvement identitaire» ont réussi à monter en milieu de journée sur le monument situé en plein cœur de la capitale allemande, symbole de la division entre Berlin ouest et Berlin est dans le passé, puis de la réunification allemande. Ils y ont déployé deux banderoles, dont une portait l’inscription : «Des frontières sûres pour un avenir sûr.»

Les manifestants ont vite été encerclés par des policiers qui les ont sommés de descendre de l’édifice avant de procéder à des contrôles d’identité. Relâchés dans la foulée, les protestataires devront toutefois répondre devant la justice d’«infraction à la législation sur le droit de rassemblement et intrusion illégale» dans un bâtiment public, selon les informations émanant d’un porte-parole de la police. L’action a duré au total environ une heure.

Sur sa page Facebook, le Mouvement identitaire a indiqué avoir choisi spécialement la journée portes ouvertes annuelle du gouvernement allemand, soit le 27 août. Cette année, cette dernière était consacrée aux questions liées à l’intégration des migrants, ce qui a justement poussé les protestataires à organiser leur opération.

Selon les identitaires, «la politique erronée du gouvernement viole le droit et a totalement échoué au vu de la crise migratoire à laquelle est confrontée le pays». Il s’agissait donc pour les manifestants «d’envoyer un message clair», demandant que l’Europe se transforme en «forteresse» pour «stopper l’immigration de masse incontrôlée» (…)

civilwarineurope

Le mensonge des défenseurs du burkini

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S’il y a une chose que je ne suis plus capable d’entendre, c’est que les gens qui sont contre le burkini sont racistes.

Il y en a certainement. Des zozos, on en trouve partout.

Mais transformer le débat sur le burkini en confrontation entre les Québécois ou les Français «de souche» et «les autres» (comme s’amusent à le faire quotidiennement les chroniqueurs de La Presse) est un mensonge éhonté.

CACHONS LES ARABES

Pourquoi est-ce une affabulation, une fourberie, une imposture et tous les autres synonymes de «mensonge» que l’on peut trouver dans le dictionnaire?

Parce que le burkini est AUSSI décrié par des intellectuels tunisiens, égyptiens, libanais, saoudiens, marocains et algériens.

Elle est contre l’Autre, Djemila Benhabib?

Il est contre l’Autre, Kamel Daoud?

Mais les idiots utiles ne mentionneront jamais ces intellectuels arabes antiburkini.

Car ça brise leur rhétorique.

Si des Arabes sont contre la burqa et le burkini, ça veut dire que ce n’est plus une question de racisme et de xéno­phobie. Ça devient un débat sur la place de la religion dans la société et le droit des femmes.

Or, les idiots utiles ne veulent pas s’aventurer sur ce terrain.

Ils préfèrent répéter que c’est une question de racisme et de peur de l’Autre.

Tellement plus réconfortant, n’est-ce pas, madame Gruda?

Les méchants Blancs contre les pauvres Arabes. L’extrême droite occi­dentale contre les immigrants issu­s du tiers monde.

Quelle belle histoire!

Quelle belle légende!

Allez, camarades, tous unis contre le racisme!

Pointons du doigt le Front national, qui profite de la vague antiburqa, et oublions les islamistes dans nos rangs, qui se frottent les mains en voyant des intellectuels de gauche défendre «le droit des femmes» de se cacher...

La gauche dénonce l’instrumentalisation du combat antiburkini par l’extrême droite.

Mais qu’en est-il de l’instrumentalisation du mouvement proburkini par les barbus?

Cela, nos camarades de la gogau­che n’en parlent jamais...

LE DROIT D’OPPRIMER LES FEMMES

Chaque semaine, je cite des intellectuels ARABES et MUSULMANS qui pourfendent l’islamisme et chaque semaine je me fais traiter de raciste par la Grande Confrérie des idiots utiles.

C’est tellement stupide que ça en devient comique...

À croire que ces bien-pensants sont analphabètes.

«Il n’y a aucune honte à condamner l’extrémisme islamiste et à lui barrer la route par tous les moyens légaux possibles. Il n’y a là rien de politiquement incorrect ou de comparable au discours raciste et antimusulman du Front national...»

Qui a écrit ça? Donald Trump?

Non: Aalam Wassef, un éditeur ÉGYPTIEN.

«La femme qui porte la burqa ou le burkini ne peut pas avoir choisi de porter ce genre de vêtement.»

Qui a dit ça? Marine Le Pen?

Non: Joumana Haddad, journaliste et poétesse LIBANAISE.

À Londres, des idiotes utiles ont manifesté devant l’ambassade française pour défendre le «droit» des musul­manes à porter le burkini.

Ces femmes manifesteraient-elles devant l’ambassade saoudienne ou iranienne pour défendre le droit des musulmanes à porter un maillot?

Poser la question, c’est y répondre.

Les barbus sont heureux. La gauche porte leur message et défend leur droit à opprimer les femmes...

Richard Martineau
 

 

 

Cette idéologie, ce n'est pas DAESH, ce n'est pas l'islamisme. C'est l'islam

Drieu Godefridi, juriste, écrit dans Le Vif à propos du burkini :

"[...]  Le problème est ailleurs, il git dans l'idéologie dont ces accoutrements ne sont que l'une des manifestations qui bourgeonnent sur le continent européen. Il est tellement plus facile de s'en prendre à un vêtement qu'à l'idéologie dont il procède !

Car, cette idéologie, ce n'est pas DAESH, ce n'est pas l'islamisme. C'est l'islam. Trente années d'éducation contre "la discrimination", "le racisme" et ses variantes ont si bien conditionné nombre de nos intellectuels -- pour ne rien dire de nos politiques -- que le simple fait de désigner l'islam comme problème leur est inconcevable.

En effet, nous disent-ils, l'islam est une religion. Allons-nous discriminer une religion ? Empêcher des hommes et des femmes de vivre librement leur foi ? À moins que ces velléités de discrimination ne cachent, plus grave !, une sorte de racisme latent et refoulé ?!

Cette disposition d'esprit, que je me suis permis de qualifier de "trahison des clercs" dans un essai récent, il est facile de montrer qu'elle procède de l'ignorance.

Car l'islam est plus qu'une religion. À l'opposé du christianisme, l'islam définit un projet politique et un droit complets, régissant tous et chacun des aspects de la vie des individus. L'islam est une doctrine, que l'esprit des Lumières, précisément, nous oblige à traiter comme toute autre doctrine, avec esprit critique et sans déférence (inutile d'y ajouter le mépris, qui aveugle le jugement).

"Vous n'allez pas nous reservir le couplet sur l'islam opposé à l'égalité entre hommes et femmes ?" Non. Car l'incompatibilité de l'islam et de l'Occident -- en fait, de l'islam et de l'idée même de démocratie -- est plus fondamentale. L'islam définit non seulement un ensemble de normes, mais un droit qui se veut complet et immuable, car il prend sa source dans la parole d'Allah. C'est dans la complétude divine de son droit, le fiqh, que réside la différence ontologique entre islam et christianisme. On ne réforme pas la parole de Dieu, on ne discute pas la volonté de Dieu dans une assemblée médiocrement humaine telle qu'un parlement. Abroger une sourate du Coran, ce serait abroger Dieu.

Ainsi les questions vestimentaires sont-elles remises dans une juste perspective, celle du symptôme de la diffusion, en Europe, d'une doctrine islamique radicalement opposée aux fondements de notre civilisation (ie, toute norme est questionnable et réformable). Voici la vraie question : celle de l'avenir, en Europe, de la doctrine islamique, et non de "l'islamisme", "des musulmans" ou de tel ou tel vêtement. [...]"

Michel Janva

Le salon beige

État de droit, réactions politiques et laïcité, tout comprendre sur la polémique autour du burkini

En quelques jours, le vêtement de bain est devenu l'objet d'une crise sociétale et politique de grande envergure.

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Le burkini, ou quand un vêtement déchaîne la société et la sphère politique. Depuis le début du mois d'août, cette tenue de bain, destinée aux femmes musulmanes désireuses de se baigner sans se découvrir, divise le gouvernement et suscite l'incompréhension à l'étranger. Le burkini, contraction des mots "burqa" et "bikini", couvre entièrement le corps et les cheveux mais laisse les mains et le visage à l'air libre. Le vêtement a été créé en 2003 en Australie par Aheda Zanetti, une styliste d'origine libanaise. 

Tout a commencé le 3 août : un événement privé organisé dans un parc aquatique à Plan-de-Campagne, près de Marseille, indigne les élus de droite et d'extrême-droite. L'association Smile 13, qui se présente comme une "association socio-culturelle, sportive et d'entraide pour femmes et enfants", propose sur sa page Facebook une journée burkini, le 10 septembre, dont sont exclus les maillots une et deux pièces. "Le parc autorise exceptionnellement Burkini/Jilbeb de bain", est-il indiqué.

Vague d'arrêtés municipaux

Très vite, des élus montent au créneau. "Je prends un arrêté municipal interdisant cette manifestation sur la commune au motif qu'il est susceptible de troubles à l'ordre public", a déclaré le sénateur des Bouches-du-Rhône Michel Amiel au Parisien. C'est toutefois le maire Les Républicains de Cannes, David Lisnard, qui a ouvert le bal des arrêtés anti-burkini le 11 août. Les contrevenantes sont passibles d'une amende de 38 euros. Lionnel Lucas, député-maire de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) a emboîté le pas de son homologue cannois dans la foulée. Lundi 15 août, Ange-Pierre Vivoni (PS), édile de Sisco (Haute-Corse), a également pris le parti d'interdire le port de ce vêtement après une violente rixe inter-communautaire durant le week-end du 15 août. 

La classe politique divisée

D'abord concentré dans les familles politiques de droite et d'extrême-droite, le débat s'est envenimé jusqu'à diviser au sein du gouvernement. Féministe et opposée au burkini, la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem a estimé que "la prolifération" des arrêtés n'était "pas la bienvenue". Celle-ci a très vite été recadrée par le Premier ministre Manuel Valls, affirmant que ces mesures prises à l'échelle municipale "ne sont pas une dérive". Dans le même temps, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a affirmé qu'elle considérait le burkini comme une "stigmatisation dangereuse pour la cohésion de notre pays". 

Dans l'opposition, le sujet devient une arme de campagne, à trois mois de la primaire à droite. François Fillon a ainsi déclaré qu'il trouvait regrettable que le Front national appelle à l'État de droit et pas Nicolas Sarkozy. "Cet été, j’ai été gêné et malheureux de voir Marine Le Pen défendre l’Etat de droit et se permettre de tancer certains responsables de mon parti sur ce sujet."

Les communes ont-elles le droit de le bannir ?

Aucune loi n'interdit le port de ce vêtement sur l'ensemble territoire français. Il est en principe tout à fait possible de porter cette tenue sans être inquiété. En France, il est interdit de porter le voile intégral, comme la burqa et le niqab qui couvrent le visage, depuis la loi de 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public. D'après la justice, les maires sont toutefois en droit de l'interdire pour leur commune

Après la décision de David Lisnard, un recours a été porté devant le tribunal administratif de Nice (Alpes-Maritimes). Contre toute attente, le recours, notamment porté par le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) et la Ligue des droits de l'Homme, a été rejeté. Dans les motivations de la décision, le juge expose un contexte marqué par les attentats de Nice, il y a un mois et demi, qui pourrait pousser à ne pas interpréter le port de ce vêtement comme "un simple signe de religiosité". Au lendemain de cette décision, le CCIF a annoncé son pourvoi en cassation devant le Conseil d'État.

Le Conseil d'État suspend un arrêté

Le Conseil d'État a finalement décidé vendredi 26 août 2016, de suspendre l'arrêté anti-burkini de la commune de Villeneuve-Loubet. Pour justifier leur décision, le collège de trois juges, saisi par la Ligue des droits de l'homme (LDH) et le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), a argué que toute interdiction de ces tenues de bain devait s'appuyer sur des "risques avérés" pour l'ordre public. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) s'est félicité de cette décision "de bon sens" en la qualifiant de "victoire du droit".

Très attendue, cette décision de la plus haute juridiction administrative fait jurisprudence : le cas de Villeneuve-Loubet est tranché pour l'exemple, au vu de la trentaine d'arrêtés municipaux similaires pris en France cet été. 

Que risquent les maires qui souhaitent maintenir leur arrêté ?

En réaction à la décision du Conseil d'État, plusieurs maires ont annoncé leur détermination à maintenir leur arrêté anti-burkini. Le maire socialiste de la commune de Sisco (Haute-Corse), en proie à de vives tensions lors de ce mois d'août, a fait savoir à l'AFP qu'il avait pris son arrêté "pour la sécurité des biens et personnes" de sa commune et ne comptait pas l'abroger.

"Pour l'instant, les autres maires peuvent faire comme si de rien n'était en sachant bien qu'à court terme, ils s'exposent à des recours devant les tribunaux administratifs, qui, bien sûr, appliqueront la décision du Conseil d'État", a expliqué un avocat, maître François Molinié, au Figaro. "Les maires pourront alors, à leur tour, invoquer les risques pour la sécurité et faire appel de ces décisions devant le juge des référés du Conseil d'État."

Clémence Bauduin

Rtl.fr

Il y a Hollande, et il y a Hollande…

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Il y a celui dont l’élection en 2012 a largement bénéficié du vote musulman, et il y a le pays, là-bas, aux Pays-Bas, où le Parti pour la liberté de Geert Wilders, (Partij voor de Vrijheid, PVV), fondé en 2006, en tête des sondages pour les législatives de mars 2017 et en avance sur tous les partis de la coalition gouvernementale, vient de présenter un aperçu de son nouveau programme.

Geert Wilders, homme politique qualifié par la propagande de « populiste et nationaliste », qui, depuis l’assassinat du réalisateur Theo van Gogh par un musulman peu modéré, adopte un discours que l’on peut qualifier, selon les critères contemporains, d’assez « islamophobe ». Relaxé suite à son documentaire Fitna (« Guerre »), sur l’islamisation de l’Europe qui lui a valu un procès pour « incitation à la haine raciale et à la discrimination raciale et religieuse », Wilders bénéficie toujours d’une fatwa de mort à son encontre, conséquence directe de ses positions peu conciliantes à l’égard de la religion d’amour et de paix, et de son substrat le Coran, qu’il assimile à une « idéologie fasciste » et à Mein Kampf, respectivement.

« Je n’ai rien contre les individus, mais nous avons un problème avec l’idéologie islamique. Je ne veux pas renvoyer ceux qui sont ici et veulent s’assimiler, mais je leur dis de se débarrasser de cette idéologie, que je qualifie de fasciste. » Et de rajouter : « Je le dis de manière plus claire : ma culture est meilleure que la culture islamique. Nous ne traitons pas les femmes, les homosexuels, les relations politiques au sein de la société comme cette culture attardée. Les individus sont égaux. »

Dans un pays, longtemps considéré comme « modèle d’intégration multiculturelle » accordant des droits spécifiques aux différentes communautés (écoles, lieux de culte, médias, droit de vote des étrangers non européens aux élections locales), le climat s’est un tant soit peu dégradé, notamment vis-à-vis de la communauté musulmane, victime de la stigmatisation et de l’amalgame. Sur la base du souhait de millions de ses concitoyens qui en « ont tout simplement assez de l’islamisation de leur pays, de l’immigration de masse, de l’asile, du terrorisme, la violence et l’insécurité », voici quelques-une des propositions de celui qui déclara « jour noir pour l’histoire parlementaire », au prétexte de binationalité, l’élection d’une Néerlando-Marocaine au poste de présidente de la chambre basse du Parlement :

1. Désislamiser les Pays-Bas.

– Réduction à zéro du nombre de demandeurs d’asile et d’immigrants en provenance de pays musulmans et fermeture des frontières.
– Retrait de tous les permis d’asile accordés pour des périodes spécifiques et fermeture des centres d’asile.
– Interdiction stricte du foulard islamique dans les fonctions publiques.
– Interdiction de toute forme d’expression islamique qui viole l’ordre public.
– Détention préventive des musulmans radicaux.
– Dénaturalisation et expulsion des criminels ayant une double nationalité.
– Interdiction de territoire des djihadistes de retour de Syrie.
– Fermeture de toutes les mosquées et des écoles islamiques et interdiction du Coran.

2. Retrait de l’Union européenne et souveraineté nationale.

3. Implémentation de la démocratie directe par la mise en place du référendum contraignant.

Que du nauséabond, vous dis-je.

Pierre Mylestin

Boulevard Voltaire



Burkini : mais que fait encore Manuel Valls dans cette galère ?

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C’est la question qui vient à l’esprit en observant l’issue (provisoire) de cet été burkini et le délitement de la majorité jusqu’au sein du gouvernement.

Le Premier ministre avait eu le courage, au cœur de la polémique sur le burkini, de soutenir les arrêtés des maires désireux de limiter ce nouveau défi d’un islam arrogant. Et il l’avait fait dans la clarté, en soulignant que le burkini était un signe d’affirmation politico-religieuse inacceptable, notamment par rapport à notre conception de la femme.

Peine perdue. Le Conseil d’État vient de lui donner tort en annulant l’arrêté du maire de Villeneuve-Loubet. Mais, plus grave pour le chef du gouvernement, son autorité a été défiée toute la semaine par un quarteron de ministres en mal de notoriété. C’est qu’au gouvernement, l’heure est désormais à la gestion de sa fin de carrière et à la préparation de l’après. Passons sur les caprices de mesdames Touraine, Lemaire et Vallaud-Belkacem. Le burkini était visiblement très tendance chez la gent féminine gouvernementale. On ne sait jamais, ça peut toujours servir un jour ou l’autre, électoralement. D’ailleurs, il paraît que Mme Vallaud-Belkacem serait poussée par les hollandais à se présenter à la primaire, au cas très probable où le Président serait contraint d’y renoncer par son impopularité. Imaginez : une ancienne ministre de M. Hollande issue de la diversité, franco-marocaine, et ayant soutenu le combat progressiste de certaines femmes pour porter le burkini sur la plage ! Pour une ex-ministre des Droit des femmes, cela serait d’une postmodernité décoiffante !

Mais, plus grave pour M. Valls, son propre ministre de l’Intérieur, cet indéfectible pilier du trio « gravité post-attentats », s’est lui aussi démarqué de la ligne du Premier ministre. Ne parlons pas de M. Hamon (souvenez-vous : le ministre de l’Éducation nationale, ou plutôt des vacances, en poste de juin à fin août 2014 !), qui demande au Président de « mettre un terme à la dérive » de M. Valls ! Que de dérives chez les socialistes…

Pauvre M. Valls… Que fait-il encore dans cette galère ? A-t-il envie d’être jusqu’au bout le pilote de ce pédalo dont le naufrage ne fait plus aucun doute ? N’a-t-il pas compris que survivre politiquement, désormais, passe obligatoirement par une rupture avec M. Hollande ?

La polémique sur le burkini lui en donne l’occasion : désavoué par ses ministres, peu soutenu par le Président, qui compte bien l’utiliser comme son dernier fusible avant le court-circuit final d’avril prochain, il partirait en héraut de la nouvelle gauche, lucide et intraitable sur la question de l’islamisation. Il ringardiserait immédiatement M. Macron, qui n’a pas su partir à temps, et dont on ne connaît d’ailleurs pas l’avis sur cette question. Et il partirait sur une question qui, n’en déplaise à M. Montebourg, n’a rien de « subalterne ». Et, cerise sur le gâteau, il prendrait à témoin les 65 % de Français favorables à l’interdiction du burkini et qui considèrent la décision du Conseil d’État comme une honte pour la France.

M. Valls, osez la cohérence, osez le courage, osez la démission !


Pascal Célérier
 

Le problème n’est pas celui de la laïcité mais de l’islam radical

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Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde, disait Camus. L’affaire dite du burkini, qui a enflammé les tabloïds et s’est soldée par un arrêt de principe du conseil d’État, révèle la confusion d’esprit ambiante.

Face à une offensive qui n’est pas anodine et vise à tester nos autorités, mais plus généralement notre capacité à réagir, rares sont les réactions appropriées ; la laïcité en est une, nécessaire mais insuffisante, voire contre-productive si elle est mal utilisée.

Il est clair que les femmes voilées qui ont été prises en photo ne sont pas les victimes innocentes d’une nouvelle Nuit de cristal visant à discriminer les musulmans. Il s’agit bien d’un test et d’un piège tendu aux autorités publiques.

Soit on ne réagit pas et, demain, à l’instar de l’incident de Sisco en Corse où, de l’aveu même du procureur de la République, des musulmans se sont approprié la plage en se comportant en terrain conquis, nous subirons la loi coranique.

Soit on prend des arrêtés mal ficelés, et on ne manquera pas de nous ressortir l’argument massue de l’islamophobie. Et de faire un parallèle avec les religieuses catholiques qui sont tout aussi voilées.

À cet égard, il est symptomatiques de voir la majorité des féministes prendre la défense du burkini et la presse de gauche prendre fait et cause pour le burkini, ces mêmes féministes qui défendent le droit des Femen d’uriner dans des églises en plein office. En réalité, c’est bien la haine de la France et de son identité qui anime tant les islamistes que leur contempteurs boboïsants grimés sous les masques fallacieux de la tolérance.

Face à cela, certains, de crainte de nommer les choses, se masquent sous l’argument de la laïcité : il faut également interdire les croix, les kippas. De sorte qu’on ne pourra dire que l’on opère une discrimination. Ce moyen est lâche car il ne nomme pas le réel problème qui est celui de l’islam en France et non celui de la laïcité. Or, ce ne sont ni les chrétiens ni les juifs ni, même, les bouddhistes qui posent des problèmes dans l’espace public.

Interdire la croix et la kippa revient ni plus ni moins à se couper le bras pour sauver sa vie.

À renier son identité et nos libertés et, de fait, à céder au relativisme totalitaire. La France n’est pas l’Albanie d’Enver Hodja.

Non, le christianisme n’est pas comparable à l’islam, quand bien même la France serait laïque.

Le problème n’est donc pas un problème religieux mais un problème politique et d’ordre public lié à une immigration massive et incontrôlée.

Dans son arrêt, le Conseil d’État n’y a pas vu la preuve d’un trouble à l’ordre public avéré, ce même Conseil qui avait décidé d’interdire préventivement un spectacle de l’humoriste Dieudonné pour atteinte à la dignité humaine. Outre le fait que le Conseil d’État est devenu une institution politique de plus en plus soumise au pouvoir – ce qui supposera un jour un remaniement de fond en comble -, ce n’est qu’en nommant clairement les choses que l’on arrivera à interdire, au nom de l’ordre public, de telles manifestations. Oui, l’islam radical, qui est parfaitement identifiable objectivement (par des paroles, gestes, écrits ou tenues vestimentaires), nous défie et veut notre mort. Ne sommes-nous pas en état d’urgence ?

Certains pays musulmans, où le concept de laïcité est pourtant inexistant, ont su prendre des mesures face aux extrémistes radicaux, à l’instar de l’Égypte, qui a interdit la burka dans les lieux publics.

Si l’on ne se considère pas en guerre avec l’islam radical et politique en nommant clairement l’ennemi, il sera impossible d’interdire juridiquement de telles manifestations. Cela ne peut se faire qu’en changeant radicalement de paradigme politique et même juridique, passant par une remise en cause de la CEDH.

Toutes les arguties juridiques respectant le cadre que le système nous donne ne suffiront pas.

Comme le disait Trotski, qui était un fin dialecticien : « Celui qui s’incline devant des règles établies par l’ennemi ne vaincra jamais. »

Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde, disait Camus. L’affaire dite du burkini, qui a enflammé les tabloïds et s’est soldée par un arrêt de principe du conseil d’État, révèle la confusion d’esprit ambiante.

Face à une offensive qui n’est pas anodine et vise à tester nos autorités, mais plus généralement notre capacité à réagir, rares sont les réactions appropriées ; la laïcité en est une, nécessaire mais insuffisante, voire contre-productive si elle est mal utilisée.

Il est clair que les femmes voilées qui ont été prises en photo ne sont pas les victimes innocentes d’une nouvelle Nuit de cristal visant à discriminer les musulmans. Il s’agit bien d’un test et d’un piège tendu aux autorités publiques.

Soit on ne réagit pas et, demain, à l’instar de l’incident de Sisco en Corse où, de l’aveu même du procureur de la République, des musulmans se sont approprié la plage en se comportant en terrain conquis, nous subirons la loi coranique.

Soit on prend des arrêtés mal ficelés, et on ne manquera pas de nous ressortir l’argument massue de l’islamophobie. Et de faire un parallèle avec les religieuses catholiques qui sont tout aussi voilées.

À cet égard, il est symptomatiques de voir la majorité des féministes prendre la défense du burkini et la presse de gauche prendre fait et cause pour le burkini, ces mêmes féministes qui défendent le droit des Femen d’uriner dans des églises en plein office. En réalité, c’est bien la haine de la France et de son identité qui anime tant les islamistes que leur contempteurs boboïsants grimés sous les masques fallacieux de la tolérance.

Face à cela, certains, de crainte de nommer les choses, se masquent sous l’argument de la laïcité : il faut également interdire les croix, les kippas. De sorte qu’on ne pourra dire que l’on opère une discrimination. Ce moyen est lâche car il ne nomme pas le réel problème qui est celui de l’islam en France et non celui de la laïcité. Or, ce ne sont ni les chrétiens ni les juifs ni, même, les bouddhistes qui posent des problèmes dans l’espace public.

Interdire la croix et la kippa revient ni plus ni moins à se couper le bras pour sauver sa vie.

À renier son identité et nos libertés et, de fait, à céder au relativisme totalitaire. La France n’est pas l’Albanie d’Enver Hodja.

Non, le christianisme n’est pas comparable à l’islam, quand bien même la France serait laïque.

Le problème n’est donc pas un problème religieux mais un problème politique et d’ordre public lié à une immigration massive et incontrôlée.

Dans son arrêt, le Conseil d’État n’y a pas vu la preuve d’un trouble à l’ordre public avéré, ce même Conseil qui avait décidé d’interdire préventivement un spectacle de l’humoriste Dieudonné pour atteinte à la dignité humaine. Outre le fait que le Conseil d’État est devenu une institution politique de plus en plus soumise au pouvoir – ce qui supposera un jour un remaniement de fond en comble -, ce n’est qu’en nommant clairement les choses que l’on arrivera à interdire, au nom de l’ordre public, de telles manifestations. Oui, l’islam radical, qui est parfaitement identifiable objectivement (par des paroles, gestes, écrits ou tenues vestimentaires), nous défie et veut notre mort. Ne sommes-nous pas en état d’urgence ?

Certains pays musulmans, où le concept de laïcité est pourtant inexistant, ont su prendre des mesures face aux extrémistes radicaux, à l’instar de l’Égypte, qui a interdit la burka dans les lieux publics.

Si l’on ne se considère pas en guerre avec l’islam radical et politique en nommant clairement l’ennemi, il sera impossible d’interdire juridiquement de telles manifestations. Cela ne peut se faire qu’en changeant radicalement de paradigme politique et même juridique, passant par une remise en cause de la CEDH.

Toutes les arguties juridiques respectant le cadre que le système nous donne ne suffiront pas.

Comme le disait Trotski, qui était un fin dialecticien : « Celui qui s’incline devant des règles établies par l’ennemi ne vaincra jamais. »

Me Frédéric Pichon
 


Le Conseil d’État donne raison aux lobbies islamistes

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Dans une ordonnance qui restera probablement célèbre, le Conseil d’État s’est prononcé contre l’arrêté anti-burkini de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes). Le tribunal administratif de Nice qui l’avait validé, le 22 août, est ainsi désavoué par la « plus haute juridiction administrative française », au motif que « l’arrêté litigieux a porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et de venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle ».

Le Conseil d’État, organe de police administrative prenant des décisions politiques, a donné raison aux lobbies islamistes, validant l’apartheid sexuel sur les plages françaises. Thierry Tuot, conseiller d’État à l’origine de l’ordonnance, est aussi connu pour être un « spécialiste de l’immigration » ayant publié plusieurs ouvrages ultra-immigrationnistes. Cet homme n’est pas neutre. Dans un rapport, commandé par Jean-Marc Ayrault en 2013, Thierry Tuot suggérait que les noms des rues soient modifiés « en écho avec l’histoire des migrations ». Il y dénonçait aussi « la célébration du passé révolu d’une France chevrotante et confite dans des traditions imaginaires », défendant pour sa part une France « inclusive ». N’en jetez plus !

Ainsi donc, la gauche dite « libertaire » (sic) et une partie des « libéraux » (sic) ont tiré leurs dernières cartouches en défendant la liberté des femmes à ne pas être libres. Ouf, les libertés publiques sont sauvées ! Les musulmanes pourront porter leurs saunas portatifs sur les plages surchauffées du littoral, exhibant grossièrement leur particularisme religieux étranger aux vacanciers du monde entier. L’histoire est-elle finie ? Non, le législateur peut tout changer, et s’opposer aux juges immigrationnistes du Conseil d’État. Cela s’est déjà produit en 1989. Le Conseil d’État défendait alors le port du voile à l’école…

Je crois que l’affaire du burkini, tout comme le voile à l’école ou les polémiques sur le halal, ne sont pas anecdotiques. Ce sont les effets les plus visibles, les plus indésirables de la question fondamentale de notre temps : les nations modernes, comme la France, fondées sur le contrat social sont-elles viables quand se rajoutent de nouveaux co-contractants, qui n’étaient pas prévus à l’origine et qui refusent d’appliquer la majorité des clauses ? Le burkini est une tenue de combat islamique, validée à la demande de sa créatrice par une fatwa du très radical cheikh Hilali, qui a applaudi aux attentats du 11 septembre.

Comment certains peuvent-ils oser parler de persécution des musulmans en France ? Comment peut-on être aussi indécent que Jean-Luc Mélenchon, comparant le sort de l’islam en France aujourd’hui à celui des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ? Certains textes de la droite dite catholique m’ont semblé tout aussi inquiétants, notamment celui de Patrice de Plunkett, s’achevant par une saillie contre les bikinis, habillant les « corps-objets » que voudrait imposer une « laïcité totalitaire ». Aussi délirant que gênant.

Parce que le burkini ne serait pas le produit d’une idéologie politico-religieuse faisant de la femme un objet ? Objet de possession masculine, objet de fantasmes frustes de frustrés, objet de déni de la part des femmes elles-mêmes. Les débats relatifs au port de la burka de bains agissent comme un révélateur, montrant notamment que nos sociétés commencent à nourrir un problème dans leur appréhension des corps, particulièrement celui de la femme. Bien plus qu’une forme de décadence morale toute fantasmée en Occident semble surgir un nouveau puritanisme, suffisamment lâche pour laisser l’islam de conquête lutter en première ligne à sa place.

La lutte contre le port du burkini en France est fondamentale car c’est avant tout une lutte contre l’islamisation. Nos sociétés sont mises au défi par des conquérants qui ne font plus mystère de leurs intentions, refusant de s’intégrer, incapables de s’assimiler.

Gabriel Robin

Boulevard Voltaire

Le beau-frère du tueur de Charlie Hebdo mis en examen et écroué

Mourad Hamyd, beau-frère de Chérif Kouachi, l’un des auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo, a été mis en examen et écroué ce samedi, soupçonné d’avoir voulu rejoindre les rangs du jihad en Syrie, a-t-on appris de source judiciaire.
    
L’étudiant français de 20 ans a été mis en examen par un juge antiterroriste à Paris pour « association de malfaiteurs terroriste » et placé en détention provisoire.

Le jeune homme avait été remis vendredi 26 août à la France par la Bulgarie en exécution d’un mandat d’arrêt européen émis par le magistrat pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de préparation d’actes de terrorisme ». Fin juillet, il avait été arrêté à la frontière turco-bulgare alors qu’il tentait de se rendre en Turquie, porte d’entrée des candidats au jihad en Irak ou en Syrie.

En janvier 2015, Mourad Hamyd avait été placé en garde en vue pendant 48 heures, au lendemain de l’attentat contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, qui avait fait 12 morts, avant d’être relâché sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.

Boulevard Voltaire



Et si nous prenions exemple sur le Qatar ?

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En plein débat sur le burkini, il eût été judicieux que les médias français se remémorent la campagne de communication lancée au Qatar en 2013 à destination des touristes et des expatriés. Cela aurait éclairé les discussions en France sur le bon sens qui prévaut depuis toujours en matière de savoir-vivre dès lors que l’on quitte son pays. Et qui se résume par la célèbre formule d’Ambroise de Milan, fabuleux adage et conseil de haute valeur : à Rome, fais comme les Romains ; si tu es ailleurs, vis comme on y vit ! Il s’appuyait, dit-on, sur la correspondance de saint Augustin lors de son séjour à Rome et qui, disait-il, s’était fait aux usages.

Cette campagne de communication initiée par la Qatarie Najla Al Mahmoud, une association de femmes, invitait instamment les non-Qataris a respecter les usages, les mœurs et la culture du pays. Quoi de plus légitime ? C’est exactement ce qu’attendent les Péruviens, les Lapons, les Chinois et peu ou prou tous les peuples du monde quand ils accueillent des étrangers ayant d’autres mœurs. Les Français – disons de souche, pour reprendre une expression homologuée naguère par François Hollande – souhaiteraient, je suppose, qu’on leur accorde les mêmes droits que ceux que l’on applaudit partout ailleurs.

Mais, par je ne sais quelle loi supérieure, ces mêmes Français (qui constituent encore pour quelques années le socle du peuple vivant sur ce territoire) devraient accepter sans broncher que tout un chacun puisse y venir et y demeurer en donnant force de loi à des us et coutumes venus d’ailleurs.

Le site Internet oumma.com, qui donnait en France l’information de cette campagne de communication, se réjouissait à l’époque (là encore légitimement) de cette initiative : « La Qatarie Najla al Mahmoud espère en effet éveiller les consciences occidentales en les appelant à déambuler dans les rues moins dévêtues, tout en relayant le fort mécontentement général qui envahit la population à la vue de ces accoutrements jugés offensants en terres musulmanes. »

Or, il se trouve qu’une majorité de Français ne souhaitent pas, de toute évidence, côtoyer à la plage des femmes en burkini. À la limite, on se contrefout des raisons, bonnes ou mauvaises. Même si, par exemple, ils ont bien compris qu’il s’agit d’une énième revendication communautaire. C’est leur droit. Point. Comme c’est le droit des femmes qataries de s’indigner à la vue d’une mini-jupe ou d’un couple d’amoureux s’embrassant langoureusement.

Les deux Qataries qui ont travaillé à cette campagne, outre qu’elles exhortent, selon umma.com, « tous les étrangers, hommes et femmes, à opter pour des tenues décentes, notamment en veillant à dissimuler les épaules et les genoux », rappellent d’une sentence définitive : « Que vous le vouliez ou non, ces pays ont leur propre culture qui doit être respectée et protégée par leurs propres peuples. »

Comme elles ont raison ! C’est admirable de simplicité et de lucidité. C’est beau !

L’injustice scandaleuse est qu’il nous est interdit à nous, Français non musulmans, d’avoir raison comme elles. D’avoir raison avec elles.

Arnaud Besnard

Boulevard Voltaire

Après la décision du Conseil d’Etat, Manuel Valls veut continuer à débattre du burkini

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Manuel Valls estime vendredi que la décision du Conseil d’Etat de suspendre un arrêté anti-burkini à Villeneuve-Loubet «n’épuise pas le débat qui s’est ouvert dans notre société» sur cette question.

«C’est un débat de fond, qui vient après d’autres : il y a trente ans, la question du foulard dans les écoles, puis la loi de 2004 sur le port de signes religieux, et celle de 2010 sur le voile intégral dans l’espace public», ajoute le Premier ministre sur sa page Facebook, ajoutant que «rester silencieux, comme par le passé, c’est un petit renoncement. Une démission de plus». Le Conseil d’Etat a mis vendredi un coup d’arrêt aux interdictions du burkini. Dans ce qui est peut-être sa décision la plus attendue des dernières années, la haute cour administrative a rappelé les maires au «respect des libertés garanties par les lois». Il a suspendu l’arrêté de Villeneuve-Loubet (Côte d’Azur) et recadré toutes les municipalités ayant interdit en France le port de ces tenues de bain islamiques.

« C’est dénoncer un islamisme mortifère, rétrograde »

«Cette ordonnance du Conseil d’Etat n’épuise pas le débat qui s’est ouvert dans notre société sur la question du burkini. Ce débat n’est pas anodin», explique Manuel Valls dans cette tribune, intitulée «Assumons le débat sur le burkini». Il avait soutenu en août les maires prenant ces arrêtés et créé ainsi des crispations au sein même de son gouvernement.

«Bien sûr, il ne faut pas être dupe de ceux à droite et à l’extrême droite qui exploitent ce débat pour pointer du doigt les musulmans», met-il en garde. «Mais au-delà, une question fondamentale se pose : dénoncer cette tenue, est-ce stigmatiser les musulmans, ou bien est-ce justement le port de signes prosélytes de cette nature qui est un risque pour tous les musulmans de France, alors assimilés à l’islamisme politique militant ?».

«Je veux répondre clairement : dénoncer le burkini, ce n’est en aucun cas mettre en cause une liberté individuelle. Il n’y a pas de liberté qui enferme les femmes ! C’est dénoncer un islamisme mortifère, rétrograde», fait-il valoir.

Le burkini, un islamisme politique ?

Selon lui, «le burkini n’est pas un signe religieux, c’est l’affirmation dans l’espace public d’un islamisme politique».

«L’Etat est là pour réaffirmer ce qui fait, depuis plus d’un siècle, la condition de notre vie en société : la laïcité», souligne le chef du gouvernement. «Elle n’est pas la négation du fait religieux. Elle n’est pas un instrument pour viser ou exclure une religion en particulier», enchaîne-t-il.

La voix du nord

Le burkini divise la classe politique française

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En France, des juristes se sont réunis vendredi 26 août 2016 lors du Conseil d’Etat – la plus haute juridiction administrative du pays –  pour trancher sur la question du burkni : les arrêtés interdisant son port sur les plages ont été rejetés. Cette décision va-t-elle permettre de mettre fin aux dérives islamophobes ? Difficile de le penser.


Plusieurs maires de France ont annoncé le maintien desdits arrêtés, notamment dans la ville de Villeneuve-Loubet sur la Côte-d’Azur. La classe politique, pour sa part, était en ébullition. Nicolas Sarkozy, candidat aux élections présidentielles de 2017 et chef du parti Les Républicains, persiste et signe en affirmant qu’il continuera son combat. Rappelant qu’il avait même réclamé une loi pour interdire le burkni.
Alain Juppé, autre grande figure de la Droite française et concurrent direct de Nicolas Sarkozy dans les primaires du parti Les Républicains, s’est opposé à cette interdiction.

Un gouvernement qui se déchire et une classe politique en manque de créativité


Du côté du gouvernement socialiste, des divisions sont notables. Najet Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education Nationale, a déclaré qu’il s’agit d’une liberté individuelle. Elle a été aussitôt recadrée par Manuel Valls, Premier ministre, qui a réaffirmé son opposition au port du burkini.


La Gauche de la Gauche, incarnée par le Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon (un grand ami de Hamma Hammami), s’est également dite contre le burkini, mais qu’il ne s’agit pas d’une question urgente.
En d’autres termes, sans compter les autres réactions, notamment celles du Front National à l’extrême Droite, nous avons une classe politique française en ébullition qui s’acharne sur un débat stérile. Un vrai faux problème.


Rappelons-le : la France est frappée de plein fouet par la crise : chômage, baisse de la croissance et des investissements, déficit budgétaire, etc.  Les politiques n’ont-ils pas trouvé mieux à faire que de s’occuper de qui va porter quoi sur les plages ?


Nous assistons à une incroyable décadence du débat chez nos amis français. Incapable d’apporter des solutions à son peuple subissant les aléas d’une grave crise économique et sociale, la classe politique a donc décidé de jouer à son jeu favori : prendre la religion musulmane pour un bouc émissaire et faire déchaîner les passions pour pouvoir récolter les voix de l’extrême droite française. Sa vanité n’a d’égal que son manque de créativité.

M.F.K

realites.com

Le maire de Toulouse veut une loi pour interdire le burkini

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Quelques heures après la décision du Conseil d’Etat de suspendre l’arrêté anti-burkini de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), Jean-Luc Moudenc a publié une vidéo sur son compte Twitter dans laquelle il prend position sur le burkini.

 Le maire de Toulouse s’est déclaré en faveur d’une loi sur l’interdiction du burkini en France.

”La semaine dernière j’avais émis des doutes sur la validité juridique des arrêtés anti-burkini. Le Conseil d’Etat a cassé l’arrêté d’un collègue, ce qui dans l’immédiat a pour effet de donner la victoire à un camp qui est le camp de l’obscurantisme”, a-t-il indiqué.

"Un acte politique qui provoque la République"

Pour le maire de Toulouse, le burkini est ”un acte politique qui provoque la République, alors que nous avons fait le choix depuis un siècle de séparer la politique et la religion Je considère qu’il faut maintenant que le Parlement s’empare de ce dossier et que le législateur tranche et interdise le burkini”, a-t-il souligné.

Jean-Luc Moudenc rejoint ainsi la position de plusieurs élus du parti Les Républicains (LR), qui ont déclaré qu'ils déposeraient une proposition de loi pour "sécuriser" les décisions des maires prenant de tels arrêtés.

A ce jour, 31 ont pris un arrêté anti-burkinis en France ces dernières semaines. En région Occitanie, seule la commune de Leucate (Aude) a pris un tel arrêté. 

La dépêche