Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 01 septembre 2016

Il y a un an, Merkel ouvrait la porte aux réfugiés: bilan

2862773_pic_970x641.jpg

Malgré une baisse de popularité, la chancelière d'Allemagne a encore répété fin juillet: «Wir schaffen das!»

Sans l’aide spontanée de la population, Homberg n’aurait pas surmonté cette crise. Comme beaucoup d’autres communes, cette petite ville de 8000 habitants en Hesse, située au centre de l’Allemagne, a été dépassée par l’arrivée de centaines de réfugiés chez elle à l’automne 2015.

«Nous avons accueilli les gens dans un gymnase réquisitionné, juste à côté de l’école», raconte Yvonne, une bénévole de 49 ans. «Beaucoup d’habitants sont venus aider spontanément. Sans eux, nous n’y serions jamais arrivés», assure-t-elle.

«Si nous n’avions pas eu cet élan de solidarité dans la population, il y aurait eu certainement des morts», lâche Bernd Mesovic, vice-président de la principale ONG d’aide aux réfugiés (Pro Asyl). Un an après, la motivation des bénévoles est intacte. «La plupart sont toujours actifs. Nous avons même un regain d’adhésions cette année», constate-t-il.

Un appel marquant

L’appel à la mobilisation d’Angela Merkel («Wir schaffen das», «Nous allons y arriver»), le 31 août 2015, puis l’ouverture des frontières, dans la nuit du 4 au 5 septembre, pour accueillir des milliers de réfugiés bloqués à la frontière hongroise, resteront deux dates historiques pour les Allemands. «C’est un défi qui sera plus important que celui de la Réunification», avait prévenu le président de la République, Joachim Gauck.

Comme après la chute du mur de Berlin, l’euphorie des premiers jours est oubliée. L’Allemagne compte désormais plus d’un million de réfugiés sur son territoire et elle en attend encore 300'000 cette année. «Merkel a fait la même erreur que Helmut Kohl à la Réunification lorsqu’il avait affirmé trop vite que l’Allemagne de l’Est se transformerait en champs fleuris», regrette Gero Neugebauer, politologue à l’Université libre de Berlin (FU). «Le slogan «Wir schaffen das!» n’a pas de contenu. De qui parle-t-elle quand elle dit ‘nous’ (ndlr: «wir») Et que veut-elle dire quand elle dit ‘cela’ (ndlr: «das») Merkel a fini par démontrer qu’elle n’avait pas de vision dans cette crise. Les Allemands sont plongés dans le doute», ajoute-t-il.

Fortes critiques

Malgré une baisse de popularité, Angela Merkel reste sur sa ligne: «Je suis persuadée que nous allons y arriver («Wir schaffen das!»), a-t-elle encore répété fin juillet. La chancelière a néanmoins complètement changé de rhétorique. «Elle a abandonné son credo sur la culture de l’accueil en appelant, par exemple, les citoyens d’origine turque à plus de loyauté envers l’Allemagne», remarque-t-il. Depuis cette crise, la situation politique est très tendue. Selon les sondages, trois quarts des Allemands condamnent aujourd’hui le choix de la chancelière d’avoir ouvert les frontières. Les violences xénophobes n’ont jamais été aussi importantes.

L’extrême droite à 20%

La vague d’agressions sexuelles à Cologne, lors de la Saint-Sylvestre, et les deux attentats de juillet (à chaque fois, il s’agissait de réfugiés) ont plongé les Allemands dans le doute sur sa politique d’asile. Ces agressions ont conforté les positions d’une extrême droite complètement absente avant la crise. Les scores de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) dépassent désormais les 20% dans certaines régions. Ce parti islamophobe et antieuropéen pourrait même arriver devant le parti de Merkel, le Parti chrétien-démocrate (CDU), aux élections régionales du Mecklembourg dimanche. Du jamais-vu depuis 1949!

Sans projet

Merkel est plus que jamais isolée en Europe. Ses homologues lui tournent le dos en refusant de suivre sa politique humanitaire et, au sein même du camp conservateur (CDU), on n’attend qu’un faux pas pour la remplacer. Un putsch serait néanmoins suicidaire. «Elle est irremplaçable pour l’instant. Personne n’est en mesure de proposer un autre projet politique», insiste le politologue Gero Neugebauer.

Un an après «l’appel du 31 août», la crise des réfugiés est devenue une crise de l’intégration qui s’avère beaucoup plus difficile que prévue. «Il faudra plusieurs années pour y arriver», insiste Bernd Mesocic de Pro Asyl. Les entreprises, qui espéraient résoudre en partie la pénurie de main-d’œuvre, ont déchanté. Selon l’Institut de recherche sur le marché du travail (IAB), 70% des réfugiés n’ont pas de formation professionnelle. Seulement 8% ont une formation universitaire. «Les grands groupes, qui voulaient embaucher, n’ont finalement puisé que 50 personnes dans cette réserve de main-d’œuvre. En un an!» fait remarquer Bernd Mesocic.

A Homberg, seulement une vingtaine de réfugiés sont restés vivre dans la commune. Les autres ont été répartis dans d’autres villes ou villages. Ces nouveaux habitants attendent maintenant l’arrivée de leur famille bloquée dans des centres en Turquie (un délai d’un an est imposé par la loi). «Ils doivent apprendre l’allemand, trouver un logement et surtout un travail pour sortir du cercle vicieux de l’aide sociale», explique la bénévole Yvonne. «Le vrai travail commence maintenant», insiste-t-elle.

 

Villiers : la mosquée perquisitionnée, une école coranique mise au jour

6082781_img-2706_1000x625.JPG

Une opération de police s'est déroulée ce mercredi matin à la mosquée Al Islah de Villiers-sur-Marne. Une perquisition administrative, qui a pris fin vers 9 heures, avait pour objectif d'établir si une école coranique existait au sein de ce lieu. Ce que la perquisition a permis de confirmer.

L'opération «s'est bien déroulée en présence des responsables de la mosquée», a indiqué à l'AFP le directeur de cabinet de la mairie, Jean-Michel Carigi. «Cette école coranique, c'était un secret de polichinelle, mais il fallait établir qu'elle existait», a-t-il ajouté.

Dans un communiqué diffusé en fin de journée, le ministère de l'Intérieur a précisé que trois personnes (dont l'imam de la mosquée) avaient été interpellées à l'issue de la perquisition, et qu'elles avaient été placées « en rétention administrative dans le cadre de la vérification de leur droit au séjour en France. »

Fin juillet, une perquisition administrative avait été menée au domicile d’un homme de 41 ans fiché S (Sûreté de l’Etat) qui fré- quente la mosquée Al Islah. Le 12 avril dernier, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné onze membres d’une filière d’acheminement de combattants vers la Syrie, dont plusieurs jeunes de Champigny qui fréquentaient eux aussi cette mosquée. 

 Fanny Delporte et Laure Parny

Le Parisien

« En Allemagne, le populisme d’extrême droite attire 20 % de la population »

pegida_terror_crew.jpeg

L’islamophobie est un phénomène profondément ancré dans la société, qui doit être combattu en établissant un contact entre les Allemands et les immigrés, selon la sociologue Daniela Krause.

Daniela Krause est une sociologue de l’Institut de recherches interdisciplinaires sur les conflits et la violence de Bielefeld. En prévision des élections régionales à Berlin et au Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, elle a analysé deux recherches de l’Institut, pour lesquelles près de 25 000 personnes ont été interrogés sur leur vision des musulmans entre 2003 et 2014.

À l’approche des élections, que pense la population des deux régions étudiées des musulmans ?

À Berlin, sans surprise, l’islamophobie est en moyenne moins forte que dans les anciens et les nouveaux länder. C’est dû à l’hétérogénéité de la capitale. Il est cependant notable que le ressentiment envers les musulmans n’y a pas reculé sur la période étudiée, contrairement à la tendance nationale. Il y a deux ans, un Berlinois sur trois ne se sentait pas chez lui « en raison du nombre de musulmans ». 25 % des interrogés estimaient que l’Allemagne devrait interdire leur immigration, soit le chiffre le plus élevé depuis le début de l’étude. Il n’est cependant pas possible d’en donner les causes sans études supplémentaires.

Dans la région du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, près d’un tiers des interrogés ont indiqué ne pas se sentir chez eux à cause des musulmans en 2014. Autant d’interrogés ont jugé que les musulmans ne devraient pas avoir le droit de venir dans le pays, un chiffre nettement plus important qu’à Berlin. Toutefois, les jeunes entre 16 et 30 ans sont en moyenne moins hostiles aux musulmans que le même groupe interrogé dans d’autres régions. En revanche, les personnes âgées ont en moyenne plus de préjugés.

Il est étonnant qu’à l’échelle nationale, les femmes sont en moyenne plus hostiles aux musulmans que les hommes, en particulier dans les capitales des Länder.

Les femmes ont souvent davantage peur. Il s’agit de la peur des hommes étrangers, souvent latente et en partie reliée à la crainte que l’inconnu puisse être imprévisible et menaçant. En réalité, il s’agit de cette vieille peur profondément ancrée de « l’homme noir ». Qu’il s’agisse d’un musulman ou simplement d’un homme qui a visiblement une autre culture ne change souvent rien. Islamophobie  et xénophobie vont indubitablement de pair dans ce cas.

Quelles sont les chances des partis islamophobes aux élections dans les deux länder ?

Les résultats de l’AfD lors des élections et des sondages montrent que les préjugés et les ressentiments envers les musulmans augmentent. Bien que les résultats entre les länder soient différents, le populisme d’extrême droite connaît un potentiel important auprès d’au moins 20 % de la population. Les préjugés et l’islamophobie sont présents partout, certains ne l’affichent simplement pas aussi publiquement que d’autres. Plus le niveau d’études est élevé, plus les personnes ont tendance à garder leur avis pour elles. Les préjugés sont malgré tout visibles. Dans le train, par exemple, il possible de mesurer à quelle distance une personne s’assoit de son voisin, s’il a l’air d’être un migrant. S’il a une apparence étrangère, la majorité des gens vont effectivement s’éloigner un peu.

Début 2014, le Conseil européen a exprimé son « inquiétude » au sujet de la façon dont les minorités été traitées en Allemagne. Le racisme serait trop fréquent dans les enquêtes et les sanctions.Voyez-vous des faiblesses dans le domaine politique ?

Les policiers, les juristes et les autorités locales sont aussi susceptibles d’avoir des préjugés que n’importe qui d’autre. L’ONU avait déjà dénoncé la discrimination et les inégalités en Allemagne. Il est essentiel que nous ne considérions pas l’islamophobie comme un phénomène à part.

La plupart des islamophobes dénigrent également les homosexuels ou les handicapés. C’est pourquoi il faut absolument mettre en place un système éducatif qui s’opposerait aux structures favorisant toute forme d’hostilité. L’idée d’infériorité des personnes différentes est un phénomène qui prend racine déjà à la maternelle et dans notre environnement familier. Ce sont rarement des idéologies, c’est bien plus subtil.

L’islamophobie correspond certainement plus aux projections de nos propres peurs sur les autres. Comment une société démocratique peut-elle combattre ces préjugés ?

La société, mais aussi la politique, devraient suivre l’hypothèse du contact, selon laquelle les préjugés disparaissent quand des personnes d’origines et de confessions différentes ont un contact qui dépasse le simple service. Rencontrer quotidiennement le fleuriste, la femme de ménage ou le boulanger immigrés ne suffit pas. Il faut qu’il y ait des tâches communes, un échange sur un projet commun, dans les écoles par exemple.

Il ne faut cependant pas oublier les citoyens plus âgés. Ce sont souvent leurs positions qui posent problème. Il est important d’envoyer des signaux politiques et de veiller à ce que les musulmans et les immigrés ne se retrouvent pas cantonnés aux métiers subalternes.

Dans les sondages pour les prochaines élections régionales, l’AfD comptabiliserait 19 % des voix du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale et 15 % à Berlin. L’islamophobie semble s’être implantée au cœur de notre société et être de plus en plus acceptée dans les partis. Pourquoi ?

Je ne dirais pas que c’est une tendance. Les études montrent que, jusqu’en 2014, l’islamophobie a reculé à l’échelle nationale. Seule Berlin est une exception surprenante. Or, il est important de garder en tête que les préjugés et la stigmatisation de personnes d’origine et de confession différentes sont très anciens dans notre société. L’islamophobie est en effet reliée à des stéréotypes vieux de plusieurs siècles.

Traduit par: Céline Nguyen

Euractiv

Tentative d'égorgement d'un policier à Toulouse

Par un "déséquilibré" d'origine algérienne.

L'individu s'est introduit dans le commissariat du Rempart Saint-Etienne ce mardi vers 14 heures 30, où il a tenté de s'emparer de l'arme de service d'un fonctionnaire de police. Faute d'y être parvenu, il a alors sorti un couteau et frappé le policier à la gorge. L'agresseur a été maîtrisé et transféré au commissariat central.

L'individu présenterait des troubles psychiatriques. Sic.

Il aurait attaqué l'adjoint de sécurité "parce qu'il représente la France".

La victime a été transportée à l'hôpita. Son pronostic vital ne serait pas engagé. Une policière présente dans le commissarait au moment des faits est en état de choc.

Michel Janva

Le salon beige

Selon Henry de Lesquen, Bernard Antony est un suppôt de la Licra...

Alors que Bernard Antony tiendra jeudi une conférence de presse, suite à son éviction de Radio courtoisie, nous découvrons ce texte délirant d'Henry de Lesquen à son encontre, dans lequel il écrit sans honte :

"Bernard Antony, frénétique d’extrême droite, s’est déconsidéré par ses pitreries. [...] Bernard Antony est théocrate et violent. Il refuse la liberté, la république et la démocratie. [...] Bernard Antony s’aplatit devant la LICRA dans le vain espoir de passer pour un modéré. [...] Bernard Antony a fait de l’AGRIF, association antiraciste, un supplétif de la LICRA dans son action antifrançaise. [...] J’ai péché par naïveté au sujet de Bernard Antony. C’est un suppôt de la LICRA, donc un ennemi de la France."

Nous pourrions penser que le site d'Henry de Lesquen a été piraté par des farceurs. Il n'en est rien (voir par exemple cette justification de l'esclavage ou cette "analyse" sur... le coefficient de blancheur des joueurs de football). Sur Facebook, Henry de Lesquen explique :

"Quelques jours après l’université d’été de son association, qui s’est achevée le 9 août, j’ai écrit à Bernard Antony, en tant que président de Radio Courtoisie, pour lui demander de mettre un terme à son comportement déloyal, qui portait préjudice à la radio, et je l’ai invité à publier le communiqué suivant"

Sic. S'ensuit un communiqué de repentance que, bien évidemment, Bernard Antony, qui n'est pas un adepte de l'autocritique des procès staliniens, n'a pas publié, mais dans lequel on peut lire :

"Je regrette de m’être laissé entraîner dans la cabale montée contre Radio Courtoisie par Guillaume de Thieulloy et Philippe Milliau [sic]. Je condamne la campagne de calomnies qu’ils ont orchestrée contre la radio et son président. Je retire ma signature du communiqué outrageant publié le 11 juin 2016 par Guillaume de Thieulloy sur le site du Salon Beige."

C'est grotesque : il n'y a pas de cabale montée ni par Guillaume de Thieulloy, ni par Philippe Milliau, le patron de TV Libertés (qui, excédé par les insultes, a fini par porter plainte), contre laquelle Henry de Lesquen voue une haine stupide et irrationnelle.

Finalement, on se demande si, confronté à quelques difficultés honteuses, Henry de Lesquen ne cherche pas à saborder Radio courtoisie en copiant l'un de ses modèles : Adolphe Thiers (cf illustration trouvée sur le compte twitter d'Henry de Lesquen).

Le salon beige

Le regroupement familial ? Dans les pays d’origine !

fete-celebree-en-famille_437614_510x255.jpg

J’ai déposé une proposition de résolution demandant la suppression, ou la modification, de la très barbare directive 2003/86/CE qui « définit les conditions dans lesquelles s’exerce le droit au regroupement familial pour les personnes issues de pays non membres de l’Union européenn ». Mon travail fait, d’ailleurs, écho à ce que défend depuis toujours ma formation politique : le Front national. Florian Philippot le rappelait dernièrement au micro de RMC, face à Jean-Jacques Bourdin, se déclarant favorable au regroupement familial … dans les pays d’origine.

Fidèle à mes convictions profondes, je crois que la France, mais aussi l’Europe aujourd’hui, sont menacées par une immigration massive de plus en plus difficile à assimiler à nos communautés nationales. Il est intolérable que l’Union européenne puisse s’approprier les compétences régaliennes de ses membres.

Ainsi, la directive que j’évoque plus haut s’était fixé pour objectif de « protéger l’unité familiale » [des immigrés] et de faciliter l’intégration des personnes issues de pays non membres de l’Union européenne ». Championne des droits de l’Autre bien plus que des droits de l’homme, l’Union favorise par tous les moyens l’invasion de ses terres ; et les pays qui la constituent, dépassés, ne sont plus en mesure d’intégrer qui que ce soit. Après les deux années terribles que nous avons connues, prélude de troubles plus importants encore, il me semble que cette disposition se révèle tout à fait inadaptée.

Pis : la directive prévoit des mesures spécifiques pour les fameux « réfugiés », lesquels n’en ont bien souvent que l’appellation. En fait de « réfugiés », des immigrés clandestins munis de faux papiers pénètrent en Europe, comme l’a récemment indiqué Tobias Plate, porte-parole du ministère de l’Intérieur du gouvernement fédéral allemand, pourtant connu pour ses largesses coupables.

Les nations appartenant à l’Union européenne ne peuvent pas imposer auxdits « réfugiés » d’avoir séjourné sur leur territoire « pendant un certain temps » avant de se faire rejoindre par les membres de leur famille. Ces « réfugiés » sont aussi dispensés de justifier des conditions normalement applicables en termes de logement, d’assurance maladie et de ressources « si la demande de regroupement familial est introduite dans un délai de trois mois suivant l’obtention du statut de réfugié » ! Ubuesque.

Je me permets de vous informer car je doute que Nicolas Sarkozy le fera, en dépit de ses rodomontades de matamore. Si nous voulons en finir avec le terrorisme, et garder une France conforme à son histoire, nous devons lutter pied à pied tous les jours. Les Etats membres de l’Union doivent décider souverainement de leur politique migratoire ! C’est ce que je défends dans cette institution vermoulue qu’est le Parlement européen, en tant que députée française au service des intérêts de la France, et des Français.

Dominique Bilde

Boulevard Voltaire



Père Michel Viot : L’islam devait forcément un jour poser des problèmes…

Le fait religieux revient en force sous forme de polémique. Boulevard Voltaire a interviewé le Père Michel Viot, prêtre catholique, à propos de l’affaire du burkini. Selon lui, l’islam, compte tenu de sa nature complexe, devait forcément un jour poser des problèmes. Nous y sommes.

 

 

Boulevard Voltaire

L’après-burkini

Elysee-tres-loin-d-etre-exemplaire-1550x660.jpg

L’affaire du burkini, dont l’issue juridique était fixée dès la publication des arrêtés municipaux incriminés, et qui sera confirmée à Nice et à Menton, nous aura permis d’assister à une rentrée politique anticipée. Il est vrai que l’annonce (enfin) officielle de la candidature à la présidentielle de Nicolas Sarkozy avait déjà déclenché le compte à rebours qui nous conduira jusqu’au 7 mai 2017.

L’affaire du burkini, dont on nous rebat les oreilles depuis plusieurs semaines, pose, en réalité, les fondements du débat qui, dans sa nature, s’imposera pendant la campagne présidentielle. Sur les autres sujets – économiques, financiers, sociaux, etc. – qui pourtant préoccupent gravement les Français, il n’y aura rien à attendre. En effet, depuis longtemps déjà, ces thèmes, désormais sous le contrôle exclusif de Bruxelles échappent à nos dirigeants qui en sont réduits à jouer les seconds rôles.

Place, donc, au débat identitaire et sécuritaire induit par la menace islamiste. D’ores et déjà, les positions prises par les favoris à l’élection de mai 2017 se dessinent et laissent augurer de ce que seront les contenus des programmes politiques des uns et des autres.

La position de François Hollande, de plus en plus candidat à sa propre succession, semble limpide parce qu’illustrée par son quinquennat. Attendre et voir. Se lamenter sans décider. Commenter sans agir. Son challenger direct, Nicolas Sarkozy, est, comme en 2007 et 2012, parti à la conquête des voix des électeurs du Front national. Il saura, n’en doutons pas, en convaincre certains, ceux, notamment, qui ne comprennent plus très bien le jeu joué par le duo Marine Le Pen – Florian Philippot. Juppé enfin, toujours favori des sondages, tant pour la primaire de la droite que pour l’élection présidentielle elle-même, et qui pourtant, à part un optimiste béat et déconnecté, n’apporte et n’apportera pas la moindre solution aux difficultés que rencontre notre pays aujourd’hui.

Face à ce qui ressemble à un casting au goût de déjà-vu et déjà-entendu restent les Français. Dubitatifs face à une offre politique inodore, incolore et sans saveur, nombreux sont celles et ceux qui, désemparés, attendent un sursaut de la classe politique. Un candidat ou une candidate qui saura proposer un vrai projet de société pour les prochaines années et sortir notre pays du gouffre où cinq ans de hollandisme l’on mené. Ils espèrent, sans vraiment plus y croire, un programme ambitieux pour la France. Des réformes justes et salutaires qui permettront à notre pays de retrouver sa juste place dans le monde. Des idées porteuses d’espoir pour une jeunesse qui, face à la déliquescence et au laisser-aller, préfère s’expatrier dès qu’elle en a l’occasion. L’affirmation, et la prise en compte, des valeurs qui ont fait la France au cours des siècles et le refus de la soumission face aux extrémismes ou aux puissances de l’argent. C’est cela qu’attendent les Français, et non des débats inutiles et diviseurs.

Olivier Damien

 Boulevard Voltaire

Grand Remplacement : la France menacée sur tous les fronts

1608171402290102.jpg

La communauté musulmane en France compterait entre 6 et 9 millions d’individus. Mais en 2014 déjà, selon un sondage Ipsos, les Français estimaient en moyenne la proportion de musulmans dans la population totale à 31 %. Et pas seulement en Seine-Saint-Denis ou dans certains quartiers de Lyon ou de Marseille.

On pourrait déduire de cette surestimation colossale que les Français sont d’affreux racistes. On peut aussi se demander si cette perception erronée de la réalité ne provient pas de la multiplication de faits objectifs qui donnent aux Français l’impression qu’ils ne seront bientôt plus chez eux en France.

Sans parler des attentats islamistes et autres crimes et délits en tous genres, les Français subissent quotidiennement des incivilités intolérables, qui vont de la musique arabe et des voitures poussées à fond à l’insulte raciste anti-français. Certains membres de la communauté musulmane crachent violemment, parfois au sens propre, leur mépris et leur haine de la France. Des Français ont dû déménager pour retrouver un peu de paix. Récemment, la chaîne ZDF diffusait un reportage sur des Allemands qui vont jusqu’à fuir leur pays pour échapper à l’invasion migratoire. À quand notre tour d’émigrer ? La politique migratoire de la France n’est, après tout, pas très éloignée de celle d’Angela Merkel.

L’association Pro Liturgia nous informe qu’au Luxembourg, depuis juillet, « le financement du culte catholique deviendra proportionnel au nombre des fidèles et passera de 23 millions à 8 millions d’euros. Par contre, un financement d’un demi-million d’euros sera prévu pour l’islam qui n’était pas subsidié jusqu’ici. » Au moment où l’on s’interroge en France sur le financement des mosquées, cette logique comptable peut nous faire craindre le pire : nos gouvernants laïcards auront bientôt beau jeu d’alléguer que le nombre de pratiquants s’amenuise constamment chez les chrétiens, et augmente tout aussi constamment chez les musulmans, pour transformer nos églises en mosquées.

L’affaire du burkini défraie actuellement la chronique. Plusieurs contributeurs de Boulevard Voltaire en ont excellemment expliqué les tenants et les aboutissants. Le Salon beige rappelle, très justement lui aussi, que le même État de droit qui, aujourd’hui, interdit aux maires d’interdire le burkini, au motif que leur arrêté « [portait] une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle », verbalisait hier de pacifiques citoyens parce qu’ils portaient un sweat de la Manif pour tous.

Enfin, en ces jours de rentrée, au rayon des fournitures scolaires, un nouvel article est proposé par Clairefontaine, la célèbre marque dont le nom fleure bon la chanson traditionnelle française : des cahiers d’écriture arabe. Voilà de quoi satisfaire Mme Vallaud-Belkacem, qui entend promouvoir l’apprentissage de cette langue dès l’école primaire, aux dépens, faut-il le rappeler, des classes bilangues et de l’enseignement des langues anciennes.

La culture française est occidentale et chrétienne. Ceux qui s’obstinent à le nier, en feignant de croire au multiculturalisme et au vivre ensemble, seront les complices, et même les premiers artisans du « Grand Remplacement ». Mais aussi ses premières victimes.

Boulevard Voltaire



Fondation de l’islam de France : M. Chevènement dénonce les « procès d’intention fielleux »

96210cdd6824a09b5baa99551bd15fe2.jpg

Jean-Pierre Chevènement est la cible de « procès d’intention fielleux (…) faits par quelques snipers de plume et de micro dont je suis la cible depuis très longtemps ». C’est en tous cas ce que l’ancien ministre de l’intérieur, très critiqué depuis qu’il a été choisi pour diriger la Fondation pour l’islam de France, affirme dans un long entretien accordé au Figaro du mercredi 31 août.

Revenant sur la polémique déclenchée par ses propos sur France Inter, lundi – « à Saint-Denis, par exemple, [il y a] 135 nationalités, mais il y en a une qui a quasiment disparu » –, il assure que cette 136e nationalité manquante est « évidemment » la « classe ouvrière française ». Selon ses détracteurs, M. Chevènement accrédite ainsi la théorie d’extrême droite du « grand remplacement ».

« La plupart de ces critiques ont un arrière-plan politique : elles procèdent d’une philosophie communautariste que j’ai toujours combattue en tant que républicain laïc », réplique-t-il. Et pour lui, « les tenants du communautarisme (…) apportent leur aide » aux « théoriciens et [aux] stratèges de Daech [l’acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] ». « Inconsciemment, je veux le croire », ajoute-t-il.

« Certaines de ces personnes s’estimaient sans doute aussi mieux qualifiées »

 M. Chevènement laisse également entendre que les critiques à son encontre seraient liés à une forme de déception de personnalités musulmanes qui auraient souhaité obtenir son poste :
« Bien que la Fondation soit d’intérêt public et que son objectif ne soit nullement cultuel, certaines voix se sont élevées pour réclamer la nomination d’une personnalité musulmane. Certaines de ces personnes s’estimaient sans doute aussi mieux qualifiées. »

Depuis l’annonce de sa nomination par François Hollande, le 2 août, plusieurs apparitions médiatiques de M. Chevènement ont suscité la polémique. Le 15 août, réagissant à l’affaire du burkini dans Le Parisien, il conseillait aux musulmans « la discrétion » :

« Les musulmans, comme tous les citoyens français, doivent pouvoir pratiquer leur culte en toute liberté. Mais il faut aussi qu’ils comprennent que, dans l’espace public où se définit l’intérêt général, tous les citoyens doivent faire l’effort de recourir à la “raison naturelle”. »

#JeConnaisBienLeMondeMusulman

Lundi, une autre partie de son entretien sur France Inter, destinée à justifier la nomination contestée d’un non-musulman à la tête de la fondation, a provoqué des railleries sur les réseaux sociaux :

« Je connais bien le monde musulman. Je suis allé au Caire, à Alger, il y a quarante ou cinquante ans, la plupart des femmes ne portaient pas le voile. Mais il y a une tendance de fond qui correspond à la montée du fondamentalisme religieux. La majorité des femmes ne peuvent plus sortir dans la rue sans être voilée. Tout ça, ça traduit quelque chose qui se répercute aussi dans nos cités. »

Lire aussi :   Jean-Pierre Filiu : « Jean-Pierre Chevènement connaît bien un certain monde musulman, celui de Saddam et Bachar »

La phrase a donné lieu à un mot-dièse moqueur sur Twitter, #JeConnaisBienLeMondeMusulman. Et chacun d’y aller de sa justification la plus improbable possible : « je mange un kebab de temps en temps », « j’ai regardé Aladdin au moins deux fois », etc.


La Fondation pour l’islam de France, qui sera créée à l’automne, doit permettre de lever des financements pour des projets en matière profane (thèses de recherche sur l’islam, bourses d’études…). Laïcité oblige, le volet religieux (formation théologique des imams, construction de mosquées…) sera entre les mains d’une association cultuelle (loi de 1905) administrée par des musulmans.
 

La justice suspend l'arrêté anti-burkini de Cannes

Le tribunal administratif de Nice a suspendu mardi l'arrêté "anti-burkini" pris par la ville de Cannes, comme le demandaient des associations de défense des droits de l'Homme, a-t-on appris auprès du tribunal.

Le juge des référés du tribunal, qui avait pourtant rejeté par le passé des demandes similaires, y compris concernant Cannes, a ainsi suivi la position du Conseil d'Etat.

La plus haute juridiction administrative française a suspendu vendredi un arrêté de ce type pris par le maire de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes).

L'arrêté de Cannes, pris le 28 juillet, interdisait l'accès aux plages et à la baignade à toute personne n'ayant pas une "tenue correcte, respectueuse des bonnes moeurs et de la laïcité". Il courrait jusqu'à mercredi, d'après le maire LR de Cannes, David Lisnard, qui a fait savoir qu'il ne contesterait pas la décision du tribunal.

Dans l'ordonnance que Reuters a pu consulter, le juge des référés du tribunal administratif de Nice estime que les dispositions de son arrêté "ne reposent ni sur des risques avérés de troubles à l'ordre public, ni sur des motifs d'hygiène ou de décence".

Elles "méconnaissent la liberté d'aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle", ajoute-t-il.

Cet été, une trentaine de maires, pour la plupart de droite, ont pris des arrêtés dits "anti-burkini", au nom de troubles potentiels à l'ordre public.

Malgré la décision du Conseil d'Etat, plusieurs maires ont décidé de maintenir leurs textes, arguant chacun de risques particuliers dans leur commune.

 DES RECOURS CONTRE D'AUTRES ARRÊTÉS

Des associations ont donc déposé des recours devant les tribunaux administratifs de Nice et de Toulon (Var) pour faire suspendre des arrêtés toujours en vigueur à Nice, Menton, Roquebrune-Cap-Martin et Fréjus (Var).

Avant même l'examen du recours contre son arrêté, prévu mercredi matin, le maire Les Républicains de Roquebrune-Cap-Martin a indiqué à Reuters qu'il avait retiré son texte mardi, la décision du Conseil d'Etat étant amenée à "faire jurisprudence".

Le tribunal administratif de Toulon a de son côté mis mardi en délibéré sous 48 heures sa décision concernant l'arrêté de Fréjus, pris le 19 août par le maire FN David Rachline.

Le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme a appelé les autorités locales ne l'ayant pas encore fait à "annuler immédiatement" leurs arrêtés, jugés "hautement discriminatoires".

"Ces décrets n'améliorent pas la situation sécuritaire, ils tendent au contraire à alimenter l'intolérance religieuse et la stigmatisation des personnes de confession musulmane en France", a-t-il écrit dans un communiqué. "L'égalité de genres ne peut être obtenue en limitant les libertés individuelles ou en réglementant les vêtements que les femmes décident de porter."

Le débat sur le "burkini", vêtement de bain couvrant porté par des femmes musulmanes, est loin d'être clos en France.

Certains ténors de la droite et de l'extrême-droite demandent une loi l'interdisant, ce que le gouvernement a exclu. Quant au Premier ministre Manuel Valls, il estime que dénoncer le burkini, "c'est dénoncer un islamisme mortifère, rétrograde", et qu'il s'agit d'un "combat politique".

 (Matthias Galante, avec Jean-François Rosnoblet à Marseille et Chine Labbé à Paris, édité par Simon Carraud)

Le nouvel obs