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lundi, 05 décembre 2016

Danemark (vidéo) : les membres de PEGIDA s’affrontent contre les partisans de l’immigration

 



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Au moins onze personnes ont été arrêtées par la police lors de deux manifestations, pro et contre l’immigration, dont les membres se sont affrontés dans la capitale danoise.

Dans la soirée du 3 décembre, la capitale danoise a vu deux manifestations simultanées : celle des membres de PEGIDA (un acronyme allemand pour «Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident») et celle de leurs rivaux, partisans d’une immigration libre.

Les partisans de l’immigration se sont barricadés. A l’arrivée de la police, ils se sont mis à jeter des pétards sur la route et ont incendié des poubelles.
 

 
Certains parmi eux ont chanté des slogans : «Faisons peur aux racistes de nouveau !»

D’après l’agence d’informations danoise, Danish Fyens, la police a réussi à disperser les manifestants cachés derrière les barricades et maitrisé le feu.

Au moins une centaine de personnes ont pris part dans cette manifestation.

Dans le même temps, des membres du mouvement PEGIDA manifestaient dans une autre partie de la capitale danoise.
L’un des membres a même déclaré que leur objectif était de donner à la classe moyenne «une chance d’exprimer son inquiétude vis-à-vis d’un islam violent.».


L’opinion de civilwarineurope
 
La vidéo montre bien qu’une nouvelle fois la violence est du côté des partisans du mondialisme et des frontières ouvertes. Pourquoi ne sommes-nous même plus surpris ?
 

Conseil d'État : une mosquée salafiste conteste sa fermeture

La fermeture de cette mosquée située à Ecquevilly, dans les Yvelines, avait été décidée par la préfecture le 2 novembre pour des discours de son imam.

 Salafisme quiétiste « pacifique » ou « message insidieux » pro-djihadisme ? La mosquée d'Ecquevilly conteste lundi devant le Conseil d'État sa fermeture décidée par le préfet des Yvelines, qui l'accuse d'appeler « à la discrimination et à la haine, voire à la violence ». Le 2 novembre, la préfecture avait ordonné la fermeture jusqu'à la fin de l'état d'urgence de cette salle de prière d'Ecquevilly, 4 000 habitants, proche des Mureaux, dont les cités sensibles sont minées par des affaires d'islamisme radical. En cause, non pas des liens directs avec les filières djihadistes, mais la teneur des discours de son populaire imam.

 La mosquée est « un lieu de référence influent de la mouvance salafiste, prônant un islam rigoriste, appelant à la discrimination et à la haine, voire à la violence, à l'encontre des femmes, des juifs et des chrétiens », et l'imam « a légitimé dans un prêche » du 20 novembre 2015 les attentats parisiens, écrit le préfet dans son arrêté. La menace terroriste, souligne-t-il, implique « des individus de plus en plus jeunes dont le trait commun est de fréquenter assidûment des mosquées salafistes ».

 

Note blanche de la préfecture

 

Le 17 novembre, le tribunal administratif de Versailles, saisi au nom de la liberté de culte par l'Association islamique Malik Ibn Anas, qui gère la mosquée, avait confirmé sa fermeture. Ses avocats avaient annoncé ce recours devant le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative, examiné lundi à 17 heures. « On ne voit pas en quoi la lutte contre le terrorisme imposerait de bâillonner toutes les formes d'islam en France au seul motif qu'elles ne répondraient pas à tous les canons de l'islam républicain », avaient dit, mi-novembre à l'Agence France-Presse, Mes Vincent Brengarth et William Bourdon, dénonçant un amalgame entre salafisme et djihadisme.

Le tribunal administratif, pour confirmer la fermeture, s'était appuyé sur une note blanche produite par la préfecture. Cette note « précise et circonstanciée », soulignait le juge des référés, attribue à l'imam plusieurs propos litigieux relatifs à l'islam ou aux femmes, « incitatifs à la haine, à la discrimination, au non-respect des lois de la République et à la violence ». De même pour des ouvrages disponibles dans la bibliothèque. Ces discours ont « déjà des effets négatifs sur la cohésion sociale à Ecquevilly en raison d'une pression religieuse s'exerçant notamment sur les femmes insuffisamment ou non voilées et rejaillissant sur les relations entre les enfants », poursuivait le magistrat.

Salafisme quiétiste

 

À l'audience, la représentante du ministère de l'Intérieur avait décrit « un message insidieux, subliminal, qui instille l'idée dans la communauté que, finalement, les attentats sont tolérables », derrière une « vitrine propre » qui condamne le terrorisme. « Aucun » élément n'étaye les accusations, avait rétorqué Me Brengarth, « c'est simplement une affirmation d'autorité ». Dans sa requête, l'association rappelle que la mosquée, qui se revendique du salafisme quiétiste (ordinaire) et non du salafisme « révolutionnaire » qui « constitue la mouvance djihadiste », est « apolitique et pacifique ». Elle répète avoir « toujours condamné » le terrorisme et la violence, notamment dans des tracts après le 13 novembre. « Aucun » de ses fidèles, assure-t-elle, n'est à sa connaissance mis en cause dans un dossier terroriste ni assigné à résidence. Retranscriptions à l'appui, l'imam nie avoir tenu les propos reprochés.

Une vingtaine de mosquées et salles de prière présumées radicalisées ont été fermées depuis l'instauration de l'état d'urgence après les attentats du 13 novembre 2015. La France compte quelque 120 mosquées et salles de prière salafistes ou sous influence du salafisme, courant fondamentaliste sunnite.

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Policiers attaqués à Viry-Châtillon: un mineur mis en examen et écroué

Près de deux mois après l’attaque des policiers à Viry-Châtillon dans l’Essonne le 8 octobre dernier, un adolescent de 17 ans a été mis en examen « pour complicité de tentative de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique » et écroué. Il est soupçonné d’avoir participé à la confection des cocktails Molotov utilisés lors de l’agression.


Une seconde personne a été placée sous le statut de témoin assisté, pour le même motif d’avoir contribué à la fabrication d’engins incendiaires. Les deux individus ont été interpellés ce jeudi.

Une quinzaine d’agresseurs recherchée

 

Dans cette enquête, les policiers recherchent toujours les responsables. Début novembre, trois jeunes avaient été brièvement interpellés puis relâchés. Aucun des auteurs directs de l’agression n’a jusqu’à présent été arrêté, en dépit des recherches ADN menées sur des objets retrouvés sur les lieux de l’attaque et de l’analyse de plusieurs bandes vidéos.

Au total, une quinzaine de personnes sont soupçonnées d’avoir directement participé à cette agression dans le quartier de la Grande Borne alors que des policiers étaient en stationnement, affectés à la surveillance de caméras de surveillance.

L’attaque qui a déclenché la colère

 

Deux policiers ont été très grièvement brûlés dont l’un, adjoint de sécurité de 28 ans, est toujours soigné à l’hôpital Saint-Louis à Paris, selon une source policière. Les deux autres policiers ont été plus légèrement touchés.

Cette violente attaque a été le déclencheur de nombreuses manifestations de policiers en colère en France. Elles se poursuivent d’ailleurs ce samedi un peu partout sur le territoire.

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Attentat déjoué en France: un partisan de Daesh lié à la cellule terroriste arrêté au Maroc

Près de deux semaines après le démantèlement par les services de sécurité français d’une cellule terroriste à Marseille et Strasbourg, l’enquête se poursuit. Un homme a été arrêté au Maroc, ont annoncé les autorités ce samedi. Partisan de Daesh, comme les autres membres présumés de ce groupe identifié en France, il servait d’agent de liaison avec la cellule, qui est accusée d’avoir voulu commettre un attentat visant plusieurs cibles sur le sol français.

« A la suite du démantèlement par les services de sécurité français en date du 19 novembre 2016 d’une cellule terroriste affiliée à l’organisation dite Etat islamique, le Bureau central d’investigations judiciaires, a arrêté un élément dangereux partisan » de Daesh, indique le ministère marocain de l’Intérieur dans un communiqué.

Intermédiaire entre la cellule et le commandement de Daesh

 

Cet homme, dont l’identité n’a pas été dévoilée, faisait le lien entre le commandement des opérations extérieures de Daesh, basé dans la zone irako-syrienne, et une personne appartenant à la cellule française, d’après les autorités marocaines.
Le week-end du 19 et 20 novembre, sept hommes ont été arrêtés à Marseille et Strasbourg. Deux ont été ensuite relâchés, les cinq autres, quatre Français et un Marocain, avaient fait allégeance à Daesh, d’après les enquêteurs français. Le procureur de la République de Paris François Molins avait indiqué le 25 novembre que ces hommes étaient en contact avec « un donneur d’ordre dans la zone irako-syrienne ».

L’attentat déjoué, prévu le 1er décembre, aurait pu cibler au total une vingtaine de cibles, d’après les éléments retrouvés par les enquêteurs, qui suspectaient au moment du démantèlement un passage à l’acte imminent.

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Daech pourrait avoir recours à des voitures piégées en Europe, avertit Europol

 

 

Un rapport met en garde le Vieux Continent contre le risque d'attentats à la voiture piégée. Un mode opératoire utilisé au Moyen-Orient, qui pourrait être importé en Europe, redoutent les experts de l'Office européen de police. 

 

Les réseaux terroristes tels que le groupe Etat islamique (EI) changent de modes opératoires pour atteindre leurs cibles en Europe et ils pourraient avoir recours à des voitures piégées, a prévenu Europol ce vendredi. 

"L'utilisation d'engins artisanaux, d'explosifs militaires ou achetés dans le commerce dans des voitures piégées", comme cela a été fait en Syrie ou en Irak, "n'a pas encore été employée par le groupe EI en Europe", selon un rapport publié à La Haye. 

Un mode opératoire utilisé au Moyen-Orient

 

Mais "étant donné que les modes opératoires utilisés au Moyen-Orient ont tendance à être copiés par les terroristes en Europe... il est tout à fait concevable que le groupe EI les utilise à un moment", selon la même source. 

Jusqu'à présent, aucune voiture piégée n'a été utilisée sur le continent européen, mais Europol rappelle que le groupe responsable des attaques à Paris et Bruxelles l'avait envisagé avant de changer de plans face à l'intervention de la police.

La Libye, au coeur des préoccupations

 

En septembre à Paris, une voiture chargée de bonbonnes de gaz avait été découverte à proximité de Notre-Dame. Le commando de trois femmes de 19, 23 et 39 ans à l'origine de cette tentative d'attentat, téléguidé de Syrie par Daech, avait été arrêté dans la banlieue parisienne. 

Dans son rapport, l'Office européen de police souligne que des experts anti-terroristes s'inquiètent également de voir la Libye devenir, après la Syrie, "une nouvelle base-arrière pour le groupe EI à partir de laquelle il mènerait des attaques au sein de l'Union européenne et en Afrique du Nord". 

En 2015, les forces de sécurité européennes ont arrêté 667 personnes suspectées d'activités djihadistes, selon le même rapport. 

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Saint-Dizier (52) : un mineur poignardé dans un centre pour migrants de Calais

 

 


Un mineur érythréen a été grièvement blessé à l’arme blanche dans la nuit de vendredi à samedi dans un centre d’hébergement à Saint-Dizier (Haute-Marne).



Vers 4 h 30, «un mineur âgé d’une quinzaine d’années, hébergé dans le foyer relais 52 à Saint-Dizier qui accueille des migrants, a reçu un coup de couteau à l’abdomen», indique le procureur de la République de Chaumont, Frédéric Nahon. «Le pronostic vital n’est pas engagé, il a été opéré ce matin à l’hôpital de Saint-Dizier», ajoute le magistrat, précisant que l’auteur de l’agression n’était pas identifié.

Une vingtaine de mineurs passés par la «Jungle» de Calais, démantelée fin octobre, sont hébergés dans ce centre d’accueil et d’orientation (CAO), d’après la même source. L’enquête a été confiée à la Sureté urbaine de Saint-Dizier.

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Livre : L’islamo-business, vivier du terrorisme de Jean-Claude Gourévitch

 

 



« Y a-t-il un risque terroriste en France ? Poser la question, c’est y répondre si l’on se réfère aux attentats de 2015 et 2016. Mais sur quel terreau prospèrent les candidats au terrorisme ? » Dans son nouvel opus, intitulé L’islamo-business, vivier du terrorisme, Jean-Paul Gourévitch (publié chez Pierre-Guillaume de Roux) revisite, prolonge et affine une thématique que sa précédente Croisade islamiste : pour en finir avec les idées reçues (Pascal Galodé, 2011), sans oublier son synthétique Les Migrations pour les nuls (First, 2014), avaient incidemment (mais nécessairement) abordée sans l’approfondir.

L’auteur, d’une probité intellectuelle exemplaire, soutenue tant par une connaissance large et non elliptique (c’est-à-dire, en d’autres termes, sans langue de semoule) du sujet que par une méthodologie alliant distance dépassionnée et rigueur scientifique, se donne pour projet « d’identifier le principal moteur de progression de l’islamisme radical : l’islamo-business ».

Objectif atteint, ce, dans une langue claire et dans le souci constant d’expurger l’objet d’étude de tout artéfact confusionniste et opacifiant sous lequel partisans comme adversaires, islamoptimistes béats et islamo-sceptiques, par pelletées d’approximations, de slogans et de poncifs, s’emploient à asphyxier des notions rendues inintelligibles pour le commun des mortels – y compris chez le mahométan « de base ». 

Surtout parce qu’une citation vaut mieux que de longs discours, chaque sous-chapitre de l’ouvrage débute par un exorde, boussole didactique mettant son contenu en perspective et le résumant presque à lui seul. Ainsi le célèbre « Pas d’amalgames. Vous risqueriez de faire le jeu du réel » de Michel Onfray ou ce propos saisissant attribué à l’ancien ministre chiraquien Azouz Begag : « Depuis quarante ans, on nous dit qu’on est cinq millions.
Comme si ces cinq millions de travailleurs immigrés n’avaient pas fait d’enfants… qui ne sont pas cinq millions mais peut-être quinze ou vingt. »
  Dès son premier chapitre, Gourévitch indique que « le passage de l’islamisme au terrorisme se fait au moyen de trois notions passerelles : la charia, le djihad et le salafisme ». Et de dérouler minutieusement, au fil des quelque 200 pages que compte l’essai, le fil d’Ariane de ce qu’il faut bien nommer la réponse islamique et planétaire à la crise multiforme du monde moderne (spirituelle, morale, anthropologique, sociale, économique, politique).
Bien que non explicitement formulée, cette hypothèse transparaît, d’évidence, une fois achevée la lecture de cette étude que les mass médias et l’intellocratie militante s’empresseront de jeter au pilon de leur mépris de caste. À moins qu’elle ne suscite un nouveau procès en sorcellerie à l’encontre d’un homme dont l’intelligence de l’érudition surplombe la bêtise infatuée de ses clercs ruminants.
Toujours est-il que le vertige nous saisit lorsque nous cheminons sur les lignes de crête d’une idéologie rhizomatique étendant inexorablement sa toile aux quatre points cardinaux du globe, de la cité banlocalisée des métropoles mondialisées au rift sahélo-saharien, d’Al-Qaïda à Boko Haram en passant par l’État islamique, du prosélytisme des prisons aux prédications des mosquées.
Non sans avoir exposé les moyens de lutte contre l’islamisme – ou plutôt contre l’islamo-business nourrissant ce dernier – sur lesquels notre spécialiste ne paraît guère entretenir de naïves illusions, celui-ci y met un point final en suggérant des scenarii pour l’avenir allant des plus extrêmes (l’affrontement) aux plus désespérés (la crise de l’Occident), jusqu’à mentionner les plus mièvrement iréniques (la parousie du « vivre ensemble » ou le déclin de l’islamisme prôné par Gilles Kepel).

Gourévitch, s’en tenant au « récitatif d’un islamisme de croisade », parle, lui, de « situation explosive »

 Aristide Leucate

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L’invasion migratoire nous arrache à la décadence

 

 
« Écoutez-moi bien. Si vous allez plus loin, ces frontières s’ouvriront, mettez-vous ça dans la tête ! »
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C’est le moyen de pression bien rodé du président turc sur l’Union européenne, dont le Parlement a préconisé de geler l’adhésion d’une Turquie de plus en plus autoritaire. 

Mais nos frontières sont ouvertes depuis longtemps. Et ceux qu’Erdoğan menace sont les serviteurs de l’idéologie sans-frontiériste, qu’ils ont toutefois de plus en plus de mal à imposer à leurs peuples. En cela, Erdoğan est leur allié objectif. Nos dirigeants seront ravis de lui faire endosser le mauvais rôle : l’invasion migratoire, sans le prix politique à payer (le vote souverainiste), ils en rêvent. « La faute à Erdoğan. »

En fait, une Europe « noyée » (selon l’expression du Premier ministre turc, Binali Yıldırım) par les clandestins ferait le jeu de tous : de l’AKP qui projette l’islamisation de l’Europe, des immigrationnistes qui nous dirigent, des souverainistes qui rêvent de briser leur « plafond de verre ». 

Paradoxalement, l’invasion migratoire profite aussi à notre civilisation, en hâtant son processus de (ré)endurcissement. L’historien George L. Mosse parlerait de « brutalisation ».
Tout comme les invasions barbares ont amorcé la militarisation du christianisme, l’invasion arabo-africaine nous aguerrit. Et nous sauve, du même coup, de nos lubies postmodernes du type théorie du genre, qui n’ont plus lieu d’être dans le Dar al-Harb, le domaine de la guerre.

Le christianisme des origines est purement pacifiste. Les premier citoyens romains chrétiens sont des objecteurs de conscience, refusant de porter les armes et, a fortiori, de faire couler le sang. Fût-il celui de l’ennemi germanique. En cela, ils sont fidèles au message de Jésus Christ : « Aimez vos ennemis. »
 
Une des causes de l’effondrement de l’Empire est sa christianisation, même si, une fois l’Empire devenu chrétien (« conversion » de Constantin en 312), les fidèles sont autorisés par l’Église à porter les arme : l’Empire est chrétien, il faut bien le défendre. Il n’empêche, les Romains sont acculturés et adoptent une spiritualité aux antipodes de la religion guerrière du temps de la République.

Au début du Ve siècle, les hordes germaniques enfoncent définitivement le limes, saccagent Rome en 410 et s’installent en conquérants. Or, une partie des Germains, à la religion « faible » (ils sont facilement convertibles), est déjà christianisée. Quant à ceux qui restent polythéistes, ils se gardent de tuer les prêtres, qu’ils craignent comme leurs chamanes. Ils se convertiront.

C’est ici que la « ruse de la raison » (Hegel) intervient. L’Église va s’employer à domestiquer le culte de la force des Germains. Les contraindre à mettre leur pulsion destructrice au service du bien. Or, ce faisant, l’Église va se « militariser ». Selon Jean Flori, c’est la première étape qui va conduire cette religion pacifiste à adopter, vers le IXe siècle, le concept de guerre sainte. L’autre étape, c’est la confrontation avec le djihad. 

Ainsi, la chrétienté qui se heurte aux guerriers d’Allah n’est pas défendue par des imitateurs des premiers martyrs chrétiens. À la bataille de Poitiers (732), les soldats de l’islam se heurtent au « mur de fer » des guerriers francs, qui ont la caution morale de l’Église. Preuve que le christianisme s’est régénéré au contact de la brute blonde germanique. 

Depuis 1945 (1918 pour la France), les sociétés d’Europe occidentale ne cessent de se démilitariser. Matériellement comme spirituellement. Or, par une même ruse de l’Histoire, notre pacifisme universaliste a ouvert les portes aux nouveaux barbares, qui provoquent la « militarisation » de notre universalisme béat. En témoigne la montée des « populistes » et de la droite dure. La « colonisation heureuse » à la Juppé vit ses dernières heures.
Par un effet mimétique, la virilité surjouée du « jeune de banlieue » force notre jeunesse à s’endurcir, ne serait-ce que pour survivre dans la cour de récré. Quant aux mesures radicales, elles n’effrayent plus mais sont plébiscitées.

 Romain d’Aspremont

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Les efforts de Marine Le Pen vis-à-vis de l’islam

 

 


Ayant une conception assez étroite de la nation (« La République ne reconnaît aucune communauté ») et de la laïcité (les signes religieux distinctifs doivent être bannis de l’espace public), Marine Le Pen s’inscrit dans la tradition jacobine et laïciste du petit père Combes. Au moins deux points établis qui ne se dérobent pas au débat !

Cependant, depuis quelques mois, elle a rectifié légèrement sa ligne sur les racines chrétiennes de la France et sur le statut de l’islam dans notre pays. En effet, Marine Le Pen a déclaré dans l’émission « Vie politique », le 11 septembre 2016 sur TF1 : « La France a des racines chrétiennes […] laïcisées par le siècle des Lumières. » (un siècle philosophique bien obscur, a-t-on envie d’ajouter). Puis, invitée à se prononcer sur la compatibilité entre la République et l’islam, elle a répondu : « Moi, je crois que oui. Un islam tel que nous l’avons connu, laïcisé par les Lumières comme les autres religions », disant également « lutter contre le fondamentalisme islamiste ».

Ces propos étaient tenus au moment même ou deux slogans frontistes – au populisme intelligent – fleurissaient sur les affiches de nos murs nationaux : « Au nom du peuple » et « La France apaisée ». En somme, « Non à l’hyperclasse mondialisée ! » Et « Non à la poussée convulsive (et raciste) du choc des civilisations ! »

Dans l’article de Nicolas Gauthier publié ici même le 2 décembre 2016, il est mentionné :
« Dans le cadre des élections présidentielles, Marine Le Pen avait souhaité rencontrer les cadis, ces responsables religieux musulmans […] qui jouent un grand rôle dans la société mahoraise, comme elle avait rencontré deux jours plus tôt l’évêque de La Réunion, lors de son déplacement dans l’île. »
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Marine Le Pen a rappelé aux cadis avec franchise : « Vous avez un magistère spirituel, faut-il pour autant déléguer à un responsable religieux le soin de faire le travail de la République ? Je n’en suis pas convaincue. » Mais elle a enchaîné aussitôt qu’elle était « convaincue que [leur] influence a permis de prévenir les dangers qui pèsent sur l’île en raison de l’abandon du rôle régalien de l’État ». Une réalité politico-sociale qui rappelle les émeutes urbaines de 2005 lorsque les imams des mosquées avaient rappelé à l’ordre les casseurs immigrés extra-européens et autres talibanlieusards.
Marine Le Pen a noté que les cadis avaient « une vision plus près de la réalité que la caricature qu’on fait de nous ». Elle a conclu alors :
« Je veux en finir avec les caricatures, nos adversaires nous ont décrits comme les adversaires de telle ou telle religion, et notamment de la religion musulmane. Je respecte toutes les religions […] Mais je lutterai contre le fondamentalisme islamique. C’est un adversaire commun avec le Grand Cadi. »
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La présidente du Front national a également été reçue par le président de la Chambre d’agriculture et celui de la Chambre des métiers. Elle devait encore rencontrer plusieurs associations, avant de rentrer en métropole le 1er novembre au soir.
Marine Le Pen récuse l’amalgame ostracisant : islam = islamisme = terrorisme. C’est vrai pour la France comme pour le monde ! La réalité musulmane mérite un autre traitement que celui que lui infligent l’Occident américano-sioniste et les islamophobes d’extrême droite qui, souvent, se recoupent.

 Arnaud Guyot-Jeannin

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