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samedi, 04 novembre 2017

Une extrême-droite très autrichienne

Daniel Vernet

 

L’extrême-droite est aux portes du pouvoir en Autriche. Le vainqueur des élections législatives du 15 octobre dernier, Sebastian Kurz, devrait être le prochain chancelier – à 31 ans, le plus jeune de l’histoire autrichienne – à la tête d’une coalition entre son parti conservateur, l’ÖVP, et les populistes de droite du FPÖ, le parti dit « libéral ». En 2000 déjà, un des prédécesseurs à la présidence de l’ÖVP, Wolfgang Schüssel, avait constitué un gouvernement avec le FPÖ, alors dirigé par Jörg Haider. Cette alliance avait soulevé un tollé en Europe et au-delà. Israël avait rappelé son ambassadeur à Vienne ; les Européens avaient décidé d’ostraciser l’Autriche, jusqu’à ce qu’un comité ad hoc ait déclaré ne constater aucune infraction aux principes fondateurs de l’UE.

Wolfgang Schüssel s’était défendu à la manière de François Mitterrand en 1981, quand des communistes étaient entrés dans le gouvernement français. Il embrassait l’extrême-droite pour mieux l’étouffer. Il y a en partie réussi. Les populistes sont sortis lessivés de la coalition avec l’ÖVP. Méfiant, Jörg Haider avait préféré ne pas entrer au gouvernement où il aurait pu revendiquer le poste de vice-chancelier. Il était resté gouverneur de Carinthie, son land natal, appliquant la devise des anciens Grecs au temps des rivalités entre cités : il vaut mieux être le premier à Sparte que le second à Athènes. A la fin de la législature, le FPÖ était passé du quart des voix à quelque 5%. Le parti s’était divisé. Haider avait fait scission. Heinz-Christian Strache, son disciple, s’était retourné contre son maître. C’est lui aujourd’hui qui préside le FPÖ (Haider est mort en 2008, victime d’un accident de la route).

La chancellerie ou rien

« HCS », comme il aime se faire appeler, s’était juré qu’on ne l’y prendrait plus. S’il revenait au gouvernement, ce serait comme chancelier sinon rien. Avec l’élection présidentielle de 2016, il s’était cru près du but. Le candidat du FPÖ, Norbert Höfer, n’était-il pas arrivé en tête du premier tour avec plus de 35% des suffrages, laissant loin derrière le candidat des Verts, Alexander van der Bellen, et surtout les représentants des partis traditionnels (ÖVP et SPÖ) ? Un président de la République nommé Höfer n’aurait pas hésité à appeler le chef de son parti à la chancellerie. C’était sans compter le sursaut des électeurs autrichiens qui, après quelques péripéties bureaucratiques, donnèrent au deuxième tour la victoire à l’ancien écologiste.

Mais le FPÖ n’a pas eu aux dernières élections législatives le succès escompté. Les vieux partis ont retrouvé leur statut traditionnel. Le FPÖ est arrivé en troisième position, légèrement derrière les socialistes du SPÖ, HCS devra se contenter du poste de vice-chancelier et de ministre de l’intérieur dans le probable gouvernement Kurz.

Résignation désolée des Européens

L’indignation européenne de 2000 semble avoir cédé la place à une résignation désolée. Après tout, l’Autriche ne sera pas le seul pays membre de l’Union européenne comptant des populistes de droite dans son gouvernement. L’expérience de 2000 ne s’est pas terminée par la catastrophe redoutée et on oublie trop souvent que le FPÖ a déjà participé à une « petite coalition » avec le Parti socialiste de 1983 à 1986 avec le chancelier Fred Sinowatz. Et l’on pourrait même remonter en 1970 quand Bruno Kreisky, l’ancien résistant juif ami de Yasser Arafat, avait formé un gouvernement minoritaire « toléré » par le FPÖ.

Sans doute n’était-ce pas alors le même parti qu’aujourd’hui. Bien qu’ayant, dans les années 1950, servi au recyclage démocratique d’anciens nazis, le FPÖ conservait des restes de son ancrage d’origine, libéral et anti-clérical. Jusqu’à la prise du pouvoir par Jörg Haider, au milieu des années 1980, à la faveur d’un véritable putsch interne, il s’affirmait comme résolument européen, dans un pays que la « neutralité » tenait à l’écart de l’Europe unie.

C’est avec Haider que le FPÖ a pris le tournant du populisme flirtant avec l’extrême-droite. Né dans une famille de nationaux-socialistes militants, le Landeshauptmann de Carinthie se fit connaître en son temps par des propos qui le rapprochait du IIIème Reich. Volontiers pangermaniste, il qualifia un jour la création de l’Autriche de « fausse couche idéologique », réduisit les camps de concentration à des « camps disciplinaires » et loua la politique de l’emploi de Hitler qui « ne laissait pas de place au chômage ».

Un passé néonazi

Pour devenir respectable et avoir une chance d’arriver au pouvoir, le FPÖ a entrepris un processus de « dédiabolisation ». En partie réussi puisque selon des sondages, 75% des Autrichiens le considéreraient comme un parti « normal », intégré dans le système. Il participe d’ailleurs à des gouvernements régionaux, y compris avec les socialistes dans le Burgenland. On peut toutefois se demander si son président depuis dix ans, Heinz-Christian Strache, est la personnalité la mieux placée pour poursuivre cette œuvre de « normalisation ». Son passé ne plaide pas en sa faveur.

Dans les années 1980, HCS a fréquenté assidûment les milieux néonazis autrichiens et allemands. Il a été plusieurs fois interpelé par la police. Il a suivi des camps d’entraînements paramilitaires avec des néonazis allemands du NPD dans les forêts de Carinthie. En 1988, il fit partie des protestataires qui voulaient empêcher le Burgtheater, à Vienne, de programmer la pièce de Thomas Bernhard « La place des héros », sur la compromission de l’Autriche avec l’Allemagne hitlérienne. Il a gardé des liens avec la corporation étudiante Vandalia, une des Burschenschaft où le nombre de balafres sur les joues était un titre de gloire. Cinq de ses adjoints sont encore membres de ces associations qui glorifient la « Grande Allemagne », la communauté du sang et le « völkisch », l’identité du peuple aryen qui le distingue de tous les autres.

Chaque fois qu’il est confronté à son passé, Heinz-Christian Strache minimise ce qu’il concède comme les erreurs d’un jeune « qui se cherchait ».

Victimes et bourreaux

Ses électeurs ne lui en tiennent pas rigueur car il est représentatif de cette Autriche tiraillée par ses contradictions. Il est l’héritier de la génération « victime de la libération », qui se croyait du côté des victimes alors qu’une partie d’entre elle avait été du côté des bourreaux. L’Anschluss de 1938 garde son ambivalence d’unification imposée et de réunion à la mère patrie. Les militants du FPÖ continuent de défendre l’appartenance à la nation allemande tout en reconnaissant, pour certains du bout des lèvres, l’existence de l’Etat autrichien.

Pour la majorité des électeurs du parti populiste ces considérations historico-idéologiques ne sont pas aux racines de leur vote. Mais elles pèsent à un moment où des interrogations surgissent sur l’identité, la défense des valeurs traditionnelles, la place du pays dans la mondialisation. L’antisémitisme, encore latent dans les dernières années du siècle passé, l’a cédé à l’anti-islamisme. Pour tenter d’exorciser le passé, Heinz-Christian Strache a fait deux fois le pèlerinage à Jérusalem, avec un succès limité. En revanche, la Turquie est devenue la bête noire du président du FPÖ, suivi par Sebastian Kurz quand il n’était encore que ministre des affaires étrangères.

Notre ami Poutine

La vague de réfugiés qui a traversé l’Autriche à l’été 2015 quand l’Allemagne a ouvert ses portes a donné des arguments aux populistes sensibles au thème du « grand remplacement ». Par rapport à sa population, l’Autriche a accueilli proportionnellement deux fois plus de réfugiés que l’Allemagne. Comme l’anti-islamisme a remplacé l’antisémitisme, l’anticommunisme s’est transformé en « propoutinisme ». A l’instar de leurs homologues d’autres pays européens, les populistes autrichiens voient dans le Kremlin la forteresse qui défendra les valeurs chrétiennes face au déclin culturel de l’Occident. Ils ont conclu un accord de coopération avec le parti officiel Russie unie. Ils se sentent proches aussi des « démocraties illibérales » d’Europe centrale qui se trouvent être de surcroit, pour certaines d’entre elles, d’anciens territoires de l’empire des Habsbourg.

Les Autrichiens vont bien. La situation économique ne joue pas un rôle essentiel dans le succès relatif du FPÖ. Le chômage est bas et a tendance à diminuer, la croissance est stable, le niveau de vie, l’un des plus élevés d’Europe, est supérieur à celui des Allemands. Mais les Autrichiens souffrent de ce que le sociologue allemand Claus Leggewie appelle le « chauvinisme de la prospérité ». Ce qu’ils possèdent, « on » pourrait le leur reprendre, ce « on » indéfini qui englobe les migrants, les pays émergents, la globalisation, le « système » des partis traditionnels qui est incapable de les protéger – quand les populistes parlent en leur nom.

Les variations sur le thème « l’Autriche aux Autrichiens » ont remplacé les slogans ouvertement xénophobes ou hostiles à l’Europe. C’est bien cependant en vantant un repliement sur une Autriche d’autrefois mythifiée que le FPÖ va joindre sa voix à celles de tous les populistes européens.

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Dijon : un mystérieux "commando" revendique des attaques au marteau

Un groupuscule disant vouloir "contrer l'islamisation" de la France a revendiqué des attaques au marteau commises fin septembre à Dijon.

Un mystérieux "commando" disant vouloir "contrer l'islamisation" de la France, a revendiqué auprès du quotidien Le Bien Public des attaques au marteau ayant blessé légèrement trois personnes à Dijon fin septembre. Il a aussi menacé de recommencer, dans cette revendication reçue par mails jeudi et vendredi par le quotidien.

Un groupuscule inconnu. S'il est trop tôt pour juger de l'authenticité de cette revendication, "nous allons l'exploiter très sérieusement", a déclaré vendredi à l'AFP le procureur de la République de Dijon, Éric Mathais. "Ce groupuscule n'est ni connu localement, ni nationalement", a-t-il ajouté, précisant que l'enquête se trouve entre les mains de la police judiciaire.

Une revendication opportuniste ? "S'il s'agit d'une revendication opportuniste, ce qu'on a plutôt tendance à penser dans un premier temps, certains propos ne sont pas tolérables, des menaces de mort ou incitations à la haine raciale, et sont susceptibles de faire l'objet de poursuites" en eux-mêmes, a-t-il averti.  Le procureur s'est également étonné du temps écoulé entre les faits et la revendication. Si celle-ci est authentique, "elle serait susceptible d'aider à identifier les auteurs, voire les complices" des attaques, a-t-il poursuivi.

Dans un message audio lu par une voix synthétique, transmis jeudi par mail au Bien Public, le groupe, qui s'est baptisé "commando de défense du peuple et de la patrie française", affirme que les attaques "sur le site de l'université de Bourgogne (...) au cœur de l'un des symboles du multiculturalisme, marquent l'acte de naissance de notre mouvement". L'enregistrement ajoute que les victimes ont été "choisies" en raison notamment de leur port du voile ou de leur couleur de peau, des éléments qui coïncident avec les faits et qui "montrent que les personnes qui ont fait cette bande sonore sont bien renseignées", selon le procureur.

Nouvelles menaces. Le 26 septembre, un agresseur au visage dissimulé avait attaqué une femme et deux hommes à coups de marteau dans les environs de l'université de Dijon. Dans un autre mail reçu vendredi par Le Bien Public, "le groupe déclare son admiration pour Anders Behring Breivik", l'auteur d'une tuerie qui a fait 77 morts en Norvège en 2011. Il "fait également part de son intention de passer une nouvelle fois à l'acte", selon le quotidien régional. Deux autres attaques au marteau avaient eu lieu le 15 septembre à Chalon-sur-Saône dans le département voisin de Saône-et-Loire, dont une au cri d'"Allah Akbar", mais les enquêteurs n'ont jusqu'ici pas établi de lien entre ces affaires.

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L'Europe face au défi du repli identitaire

Dominique Moïsi / Chroniqueur - Conseiller spécial à l'Institut Montaigne

 

La crise des démocraties européennes a conduit à un repli sur soi et à un réveil des cicatrices du passé, comme le prouve l'exemple de la Catalogne. Populisme et indépendantisme sont aujourd'hui les deux facettes d'un même malaise identitaire.

« Je me réveille comme un Ecossais, au son de la cornemuse et avec des odeurs de porridge ; je déjeune comme un Européen, alternant les plaisirs de la France et ceux de l'Italie ; je passe la soirée comme un Britannique, en regardant les séries de la BBC. »

Mon interlocuteur, originaire d'Edimbourg, a adopté le ton de la plaisanterie. Mais sa formule humoristique traduit une réalité profonde. Il est à l'aise dans son monde d'identités multiples. Il y voit une source de richesses. La formule de Theresa May, « ceux qui se sentent citoyens du monde ne sont citoyens de nulle part », le choque. Il n'en comprend pas le sens.

Alors que l'Ecosse, presque autant que l'Espagne, attend avec impatience  les résultats des élections anticipées du 21 décembre prochain en Catalogne, la décontraction identitaire de mon ami écossais me revient à l'esprit, et, avec elle, l'un des enjeux de l'élection présidentielle française. Le concept d'identités multiples présuppose en effet une identité heureuse. L'affirmation d'une identité exclusive accompagne souvent des identités malheureuses. Le sport est le miroir idéal des émotions identitaires. La majorité des Catalans peut souhaiter la victoire de l'équipe de football de Gérone sur celle du Real Madrid, souhaiterait-elle la défaite de l'équipe d'Espagne face à la France, l'Italie ou l'Allemagne ?

Identité étroite

La crise catalane a des sources historiques, politiques et sociales spécifiques. Elle ne s'inscrit pas moins dans un contexte plus global que l'on peut en Europe résumer ainsi. A l'heure de la mondialisation, comment concilier  l'exigence rationnelle de souveraineté européenne et le rejet émotionnel d'une citoyenneté, plus seulement européenne mais désormais nationale  ?

 

Notre sécurité ne peut être garantie que dans un cadre européen. Pour un continent comme l'Europe, compte tenu de sa démographie et de sa géographie, il n'existe pas de réponse exclusivement nationale. Le paradoxe est que certains, par un mélange de ressentiment et d'aveuglement, se lancent dans la quête chimérique et anachronique d'une identité toujours plus étroite.

Processus de fragmentation

Le concept de souveraineté européenne nécessite l'existence de nations fortes, unies et confiantes en elles-mêmes. Des nations dont les citoyens soient à l'aise avec le concept - et la réalité - d'identités multiples. Or, le dysfonctionnement des régimes démocratiques, la montée des inégalités sociales, l'éloignement toujours plus grand entre les « élites » nationales ou européennes et les « peuples », ont conduit à un repli identitaire sur soi-même qui se concentre désormais sur le « plus petit dénominateur commun ».  Au lendemain de la chute de l'URSS, on avait assisté, au sein de l'ancien bloc socialiste, à un processus de fragmentation qui allait du divorce pacifique entre la Slovaquie et la Tchéquie jusqu'à la séparation violente entre les différentes composantes de la Yougoslavie. Cette quête de la différence, parfois « marginale » en termes identitaires, était la réponse d'esprits désorientés face au processus de la mondialisation.

Les cicatrices de la Catalogne

Aujourd'hui, en Catalogne, les cicatrices du passé se réveillent d'autant plus facilement que la gestion du présent s'avère contestable. Et sur ce plan, quelle que puisse être la dérive dans l'irrationalité de certains  dirigeants catalans, le pouvoir espagnol porte lui aussi sa part de responsabilité. Il n'a pas su incarner et donc défendre avec sérénité et fermeté l'unité de la nation. Une chose est certaine : supprimer l'autonomie, c'est encourager l'indépendantisme. La tentation est grande, chez certains Catalans, d'en appeler à la République contre la monarchie et d'établir une forme de continuité - qui est totalement injustifiée - entre Franco hier et Rajoy aujourd'hui.

La mosquée des djihadistes de Sartrouville a réouvert hier suite à la fin de l’état d’urgence

La mosquée salafiste de la cité des Indes à Sartrouville (78), fermée le 3 octobre 2017 par la Préfecture, a pu rouvrir hier, grâce à la fin de l’état d’urgence. Sa fermeture avait suscité des réactions violentes avec de nombreuses nuits d’émeutes rapportées par Le Parisien.

France 3 donnait les raisons de cette brève fermeture :

« Les termes de l’arrêté qualifiant et justifiant la fermeture sont sans équivoque et très sévères :   » la mosquée salle des Indes constitue un lieu de référence influent de la mouvance salafiste, représentant, par les propos qui y sont tenus, par sa fréquentation et par son influence au sein de la communauté musulmane locale, une menace grave pour la sécurité et l’ordre publics« .

Un soutien aux grandes figures du jihadisme

L’ensemble de l’arrêté est de même teneur. Les griefs qui y sont faits à l’égard de la mosquée sont nombreux et graves. La mosquée, dit le texte, est un « foyer ancien de l’islam radical au sein duquel s’est développé un soutien pérenne aux grandes figures du jihadisme comme Oussama Ben Laden. » La préfecture ajoute que « certains fidèles y ont été signalés en 2013 en partance vers la Syrie et que d’autres, y exerçant un prosélytisme exacerbé, ont été mis en examen et incarcérés pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes terroristes« .

« Actuellement« , poursuit encore l’arrêté, « la salle de prière demeure le théâtre d’un prosélytisme intense » par « la diffusion par son imam ou par des imams extérieurs, de prêches radicaux, marquant » notamment « leur hostilité aux principes républicains« . Source France 3

Gérard Collomb a confirmé sur RTL le 31 octobre la réouverture progressive de toutes les mosquées fermées ces derniers mois. Les mosquées ne sont fermées que temporairement, le temps de nettoyer les bureaux des associations les gérant de membres trop radicaux. Elles rouvrent dès qu’un nouveau bureau a été présenté au préfet, mais sans évidemment que la tendance salafiste n’en soit remise en cause. Les fidèles sont bien les mêmes.

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Les dirigeants d'extrême-droite Geert Wilders et Filip Dewinter interdits de visite à Molenbeek

La visite des dirigeants d’extrême-droite néerlandais et belge, respectivement Geert Wilders et Filip Dewinter, à Molenbeek, commune bruxelloise, a été interdite

La visite des dirigeants d’extrême-droite néerlandais et belge, respectivement Geert Wilders et Filip Dewinter, à Molenbeek, commune bruxelloise, a été interdite.

La bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans, a annoncé que la visite prévue vendredi à Molenbeek de Geert Wilders et Filip Dewinter a été interdite pour « menace prévisible contre la sécurité publique ».

Elle a précisé que toute activité de Wilders et Dewinter a été interdite dans les limites de la commune de Molenbeek, précisant que la police a reçu l’ordre de placer en garde à vue les dirigeants d’extrême-droite en cas de besoin.

Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, a également interdit leur visite.

« Nous ne voulons pas que M. Wilders répande ses messages racistes et haineux sur le territoire bruxellois » a-t-il dit, soulignant qu’ils ne fermeront pas les yeux sur les propos racistes.

Sur ce, les deux dirigeants ont annulé leur visite à Molenbeek, qu’ils avaient qualifiée de « safari de l’islam ».

Les musulmans de Belgique avaient demandé l’adoption de mesures des autorités, considérant cette visite comme une provocation.

Dewinter avait déchiré des pages du Coran près d’une mosquée à Bruxelles, il y a deux semaines.

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Annie Laurent : La spécialiste de l’Islam

Annie Laurent, spécialiste incontestée de l'Islam et du Moyen-Orient publie un ouvrage sans concession intitulé L'islam pour tous ceux qui veulent en parler (mais ne le connaissent pas encore). Dans cet ouvrage soigné qui associe clarté et précision, Annie Laurent porte un regard lucide sur l'islam sans vaines polémiques. Elle offre des réponses aux nombreuses et légitimes interrogations que suscite l'islam, du fait de son omniprésence dans une actualité inquiétante, en France et dans le monde ; du fait aussi de son anthropologie juridique, social et politique dont les fondements heurtent ceux de la civilisation européenne. C'est donc un défi existentiel que l'Europe doit relever alors qu'elle connaît une crise d'identité d'une gravité sans précédent.

La video

Bel enthousiasme, Charles Jaigu, mais Tom Holland, votre historien de l’islam, a plusieurs années de retard !

Je viens de lire l’article enthousiaste et d’ailleurs bien rédigé de Charles Jaigu consacré ce jour dans le Figaro au livre de l’historien anglais Tom Holland : « A l’ombre de l’épée ».

Jaigu écrit : « Tom Holland se penche sur les vraies origines de l’islam. Un culot qui mérite d’être salué…. ».

 

On ne saurait tenir rigueur de son ignorance à Jaigu mais, n’étant pas à l’évidence au fait de quelques importants travaux sur l’islam, bien des années avant le livre de Holland, il ferait bien de se procurer l’œuvre de notre cher père Edouard-Marie Gallez publié en juillet 2005 par les Editions de Paris : « Le messie et son prophète » (deux tomes) et sous-titré « Aux origines de l’islam ».

 

Cette œuvre est d’ailleurs l’adaptation pour le public de sa thèse de doctorat effectuée sous la direction de notre chère amie , la grande islamologue, de l’Institut catholique de Toulouse, Marie-Thérèse Urvoy.

 

Le travail du père Gallez, fruit d’une très grande érudition, n’est pas de lecture aisée pour qui n’a pas de bien plus solides connaissances d’islamologie que le satrape Tariq Ramadan. Aussi, en a-t-il été tiré par notre ami, signant Olaf, un excellent livre de vulgarisation sous le titre « Le grand secret de l’islam » que nous avions chaudement recommandé et diffusé, dont on trouve toujours la publicité sur le Salon Beige.

 

Alors, quand Charles Jaigu évoque chez Tom Holland « le fait de pister une vérité introuvable, celle de l’origine de l’islam, qui glisse entre les doigts de l’historien comme les grains de sable du désert… », il peut vérifier que d’autres, très scientifiquement, bien des années auparavant, ont eu ce culot.

 

Et de même pour ce qui est du personnage de Mahomet, en effet nullement attesté par le moindre récit de quelque contemporain et à propos duquel on peut bien utiliser les mots de « fantôme » ou d’ « énigme ».

 

Mais après tout, peut-être que Tom Holland, lui aussi, n’a regrettablement rien su des travaux du père Gallez et de quelques autres  qui les précédaient sur la même piste plus ou moins chamelière.

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Safari de l’islam : Molenbeek ne se résume pas au terrorisme

Face aux ordonnances de police annoncés par la bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean Françoise Schepmans (MR) et le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS), le Vlaams Belang, parti flamand d’extrême-droite, a dû annuler son « safari de l’islam ».

Les élus d’extrême-droite flamand et néerlandais Filip Dewinter et Geert Wilders ont finalement décidé d’annuler l’évènement de ce vendredi appelé le  » Safari de l’islam ». Le but est de « dénoncer l’islamisation de Molenbeek et de Bruxelles », selon les deux hommes.

Cette annonce était toutefois l’occasion pour des étudiants en arts dramatiques de l’école du Ritce, située à Molenbeek, de montrer un autre visage de la commune. Vendredi, il organise une fête de quartier sur la place communale de Molenbeek. Un évènement prévu de longue date. Le but initial était de créer du lien social. La venue de membres de l’extrême-droite a renforcé leur motivation.

  • Reportage de Alexis Gonzalez et Thierry Dubocquet

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Allemagne : un prêtre injurié par un musulman

Cela s’est passé un samedi du mois dernier dans un magasin de la chaîne Lidl à Unna (Rhénanie-du-Nord-Westpahlie) où un prêtre, reconnaissable à son habit, était allé faire ses emplettes en début d’après-midi. Quelle idée, pour un prêtre, d’aller faire ses courses dans le magasin d’une chaîne qui efface les croix sur ses produits “grecs”… Mais, passons… Le prêtre poussant son caddy se retrouve à la caisse derrière une dame « vêtue d’un long manteau beige brun et d’un foulard marron foncé ». Je ne vous fais pas le dessin… Le mari de cette dame avisant le prêtre, commence à l’insulter dans sa langue maternelle : « Sale mécréant ! Sale porc ! ». Manque de chance, le prêtre connaissait la langue de l’insulteur. Le prêtre a immédiatement appelé la police pour signaler ces insultes. La police n’a pas jugé utile d’intervenir pas plus que les clients qui se trouvaient dans le magasinSource : Kath.net, 30 octobre (merci M. K. B. pour ce signalement)

Geert Wilders "n'enfreindra aucun règlement"

dirigeant du parti néerlandais de la liberté (PVV) Geert Wilders viendra "quoi qu'il en soit à Bruxelles" vendredi, a-t-il fait savoir jeudi. Il ne souhaite cependant enfreindre aucun règlement.

Filip Dewinter (Vlaams Belang) voulait emmener Geert Wilders vendredi dans une promenade à Bruxelles et Molenbeek. "Appelez cela un safari de l'islam", avait-il indiqué fin septembre. "Une promenade dans les lieux à Bruxelles qui sont les plus touchés par l'islamisation." La bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans, a cependant interdit l'événement via un règlement de police.

 

Geert Wilders qualifie la décision de Mme Schepmans de "décision terriblement mauvaise", mais il n'a pas l'intention "d'enfreindre quelque loi ou règlement que ce soit". Le dirigeant du PVV va voir avec Filip Dewinter "ce que nous pouvons faire".

Geert Wilders ignore la raison pour laquelle ils ne pourront pas se rendre à Molenbeek. "Mais je veux faire une déclaration de ce que ceci signifie, et je viendrai donc quand même en Belgique demain."

Le porte-parole de Filip Dewinter confirme que les deux hommes "n'ont pas l'intention de violer la loi". Geert Wilders se rendra à la Chambre vendredi. Il donnera, lors d'une conférence de presse commune avec Filip Dewinter à 12h30, "plus d'informations sur leurs projets".

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L'Allemagne a perdu la trace de 30.000 demandeurs d'asile-Bild

BERLIN, 2 novembre (Reuters) - Les autorités allemandes ont 
perdu la trace de 30.000 demandeurs d'asile déboutés, rapporte 
jeudi le quotidien Bild, un dossier embarrassant alors que la 
chancelière Angela Merkel tente de former une nouvelle coalition 
gouvernementale. 
    Ces migrants auraient dû être expulsés du territoire en 
décembre 2016 mais personne n'a pu vérifier si cela avait été 
fait car "ils avaient déjà quitté ou disparu sans en informer 
les autorités compétentes", révèle Bild, citant un porte-parole 
du ministère de l'Intérieur.  
    Les conservateurs de la CDU doivent trouver un terrain 
d'entente avec le Parti libéral démocrate (FDP) et les Verts 
afin de former une coalition. L'immigration semble être la 
question la plus épineuse des négociations.  
    Dans le camp d'Angela Merkel, de nombreux conservateurs 
reprochent à la chancelière d'être responsable du revers 
électoral aux législatives du 23 septembre en raison de sa 
politique libérale lors de la crise des réfugiés en 2015 et 
2016. 
    D'après l'office fédéral de la statistique, le nombre de 
demandeurs d'asile a doublé depuis 2014 pour atteindre 1,6 
million à la fin de l'année 2016, soit une hausse de 113% en 
deux ans. Cela représente 16% de la population étrangère du 
pays.  
    Environ 158.000 migrants ont été déboutés de leur demande 
d'asile, précise l'office.  
    En Allemagne, la chancelière a changé de cap sur sa 
politique migratoire. Les conservateurs de la CDU se sont 
entendus avec la CSU, leur alliée bavaroise, pour limiter à 
200.000 le nombre de réfugiés accueillis chaque année. 
    "Nous devons savoir qui entre dans notre pays et qui en 
sort", a déclaré le ministre de l'Intérieur de Bavière, Joachim 
Herrmann, connu pour sa ligne dure envers les migrants.   
 
 (Madeline Chambers; Arthur Connan pour le service français)

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