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jeudi, 28 juillet 2016

Qu'est-ce que la croix celtique ?

Symbole ancestral de notre civilisation européenne, la croix celtique est l’emblème sous lequel, à travers notre continent, se retrouvent ceux qui refusent la disparition programmée de notre identité.

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Fidèles à leur vocation de traiter tout ce qui a rapport à notre combat, les Cahiers d’Histoire du nationalisme, édités par Synthèse nationale, ont décidé de consacrer leur septième livraison à ce symbole d’espérance pour lequel de nombreux patriotes sont morts.

Ce Cahier a été réalisé sous la direction de Thierry Bouzard. Il sort à l’occasion de la 9e Journée nationaliste et identitaire de Synthèse nationale.

Cahier d’Histoire du nationalisme n°7, réalisé sous la direction de Thierry Bouzard, 160 pages, 20 €

 

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Merkel sous pression après les attentats terroristes

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Des voix s'élèvent en Allemagne après le choc créé par trois attaques perpétrées par des réfugiés pour réclamer un durcissement du contrôle des migrants dans le pays, mettant sous pression Angela Merkel et sa politique d'accueil.


En effet, les dirigeants conservateurs de Bavière, où se sont déroulés les deux attentats revendiqués au nom du groupe jihadiste État islamique (EI), sont montés hier au créneau pour relancer leurs critiques et demander plus de fermeté en matière d'immigration. « Le terrorisme islamiste est arrivé en Allemagne », a tonné le président de la CSU, Horst Seehofer, « la population a peur et a besoin d'une réponse des responsables politiques ».
Ce parti bavarois est l'allié de celui de la chancelière, la CDU, mais dénonce depuis près d'un an la politique d'ouverture aux réfugiés. La CSU a dressé un catalogue de demandes pour y faire face : contrôle plus strict des foyers de demandeurs d'asile, contrôles douaniers renforcés aux frontières, droit pour l'armée d'intervenir pour protéger la population en Allemagne et tour de vis en matière d'expulsion des réfugiés. « Nous devons nettement abaisser les obstacles à l'expulsion après un délit », a réagi le ministre de l'Intérieur de Bavière, Joachim Herrmann.


Plutôt sur la réserve jusqu'ici, la droite populiste allemande a dénoncé, par la voix de sa responsable Frauke Petry, l'inaction des autorités. « Que doit-il encore se passer pour que nous commencions à vérifier qui arrive dans notre pays ? », a-t-elle demandé.


L'Allemagne reste sous le choc après le premier attentat-suicide revendiqué par l'EI commis sur son sol dimanche soir à Ansbach, une cité tranquille de Bavière, qui a fait 15 blessés et tué son auteur. Ce dernier s'est avéré être un Syrien de 27 ans débouté de sa demande d'asile et souffrant de troubles psychiatriques. Cet attentat est intervenu moins de huit jours après une attaque à la hache commise cette fois-ci par un demandeur d'asile mineur ayant fait allégeance à l'EI. Ce dernier avait été enregistré comme afghan, mais pourrait être en fait pakistanais. Dans les deux cas, les autorités n'ont pas été en mesure de repérer leur radicalisation rapide. Un autre réfugié syrien est également à l'origine d'une attaque au couteau mais l'affaire s'est révélée être un crime passionnel.

Merkel visée


Le pays, qui a accueilli plus d'un million de migrants en 2015, a jusqu'ici ouvert grandes ses portes aux réfugiés syriens. Plus de 90 % obtiennent l'autorisation de rester et jusqu'à récemment, ils n'avaient pas à passer d'entretien avec l'administration. Derrière ces appels, c'est la chancelière qui est visée. Or, mis à part une intervention samedi après la tuerie de Munich, elle est restée silencieuse. Ces derniers mois, elle était parvenue à regagner une partie de la popularité perdue l'an dernier du fait des migrants.


« C'est précisément dans ce genre de situation que son attitude est problématique », indique à l'AFP Martin Emmer, professeur à la Freie Universität de Berlin. « Les gens ont peur, sont inquiets et dans ces circonstances, on a besoin d'une direction qui soit davantage dans les émotions et moins dans le management froid », selon lui.


Les questions soulevées par ces attaques relancent un débat sur l'immigration « que la chancellerie redoute le plus », juge également le quotidien Süddeutsche Zeitung hier, et ce alors que deux élections régionales se profilent en septembre, à Berlin et surtout sur les terres d'élection d'Angela Merkel dans le Nord-Est.

Source : L'Orient le jour

Debout les morts, réveillez-vous !

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Après Nice, après l’Allemagne, Saint-Étienne-du-Rouvray. L’Europe est mortellement frappée par l’islam radical en ce mois de juillet 2016. Une nouvelle fois, comme depuis tant d’années maintenant. 

Tant d’années, durant lesquelles les responsables politiques ont littéralement abandonné leurs populations entre les mains de Frankenstein, vantant les mérites de l’immigration, des sociétés multiculturelles et multiconfessionnelles et, donc, ultra-violentes.

Tant d’années durant lesquelles l’Église, et particulièrement l’Église de France, a littéralement « baissé son froc » devant une religion comme l’islam, qui est aujourd’hui devenue la première de France en termes de nombre de pratiquants assidus.

Tous ces chers évêques et responsables religieux qui, depuis tant d’années, appellent au dialogue et à l’amour… pour qu’in fine l’un des leurs se fasse égorger dans sa propre église par un individu – comme il en existe des milliers en France – peu sensible au dialogue interreligieux.

Et que dire de ces citoyens, presque hagards, ahuris, qui, interrogés par les médias subventionnés, expliquent « qu’ils ne comprennent pas, que tout allait bien » ou encore « qu’ils n’imaginaient pas que cela arriverait un jour en bas de chez eux, dans leur petite ville paisible » ?

Face à cette masse de citoyens parfaitement conditionnés, lobotomisés par une oligarchie mondiale qui cherche depuis des années à en faire des moutons déracinés, se dressent, aujourd’hui, des hommes et des femmes, jeunes, fanatisés, idéologues, ayant envie d’en découdre et de vivre une aventure au nom d’une religion – sans craindre aucunement qu’elle ne finisse mal pour eux. Sans craindre, non plus, d’ôter la vie à quiconque se dresserait sur leur route.

Face à cette masse de citoyens qui se pressent dans les urnes lorsqu’on leur dit de voter, dans les supermarchés lorsqu’on leur dit qu’il y a des soldes, dans les rues lorsqu’on leur explique qu’il y a une chasse aux Pokémon ou devant la télévision lorsqu’on leur vend une compétition sportive, se dresse une armée, nombreuse, d’individus formés, déterminés et révoltés contre le monde moderne et contre, bien souvent, le pays qui les a vus naître par erreur.

À force d’avoir renié leur identité, à force d’avoir oublié qui ils étaient, à force d’avoir accumulé les lâchetés et les renoncements quotidiens, à force de ne pas avoir voulu ouvrir les yeux, à force d’avoir baissé la tête et d’avoir adopté une mentalité d’esclaves et de victimes, les Français ont déjà un pied dans la tombe, sans le savoir.

Alors maintenant, debout les morts !

Yann Vallerie

Source : Boulevard Voltaire



Population étrangère et immigrée par sexe et âge en 2013

Lien direct vers le site de l'Insee

J’accuse !

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Face à la barbarie islamiste qui assassine à chaque coin de rue des victimes innocentes au premier duquel un vieux prêtre dans l’exercice de son ministère, j’accuse.
 
J’accuse le pouvoir politique, autiste du « plus jamais ça », répondant à ces terroristes sanguinaires à coups de peluches, de bougies, de #vivreensemble, d’esprit du 11 janvier et de tour Eiffel pavoisée.

Jusqu’à maintenant, l’équipe de guignols roses qui nous gouvernait prêtait à sourire, tant leur incompétence était criante, affaiblissant l’économie, abaissant la France, drapée dans de fausses valeurs morales es camp du bien. Mais la donne a changé : être la risée du monde entier est finalement secondaire au regard des actes terroristes. Ceux-ci obligent à une réponse de fermeté implacable à laquelle le coiffé à 10.000 euros par mois est incapable de se prêter.
 
J’accuse les élus locaux des grandes agglomérations, clientélistes patentés au laïcisme à géométrie variable, de faire pousser autant de minarets que de kebabs au nom de la paix sociale, tout en éradiquant ici un sapin de Noël, là une crèche.
 
J’accuse la justice, avec l’ENM – machine à taubirariser les juges, ces nouveaux experts en circonstances atténuantes -, de minimiser les peines, d’éviter la prison et les reconduites à la frontière au nom d’un prétendu humanisme républicain.
 
J’accuse les grands médias, idiots utiles du système décrié plus haut, avec le triptyque « pasdamalgame », « acte isolé » et « loup solitaire », mantra idéologique qui agit comme un soporifique à conscience. Très ardents à stigmatiser les néo-prophètes Zemmour et Finkielkraut, mais tétanisés à l’idée d’évoquer la France réelle avec ses barbus et ses burkas, fruits d’une immigration débridée. Journalistes paresseux de religion cathodique, donneurs de leçons inaptes à décrire le vrai.
 
J’accuse, enfin, les musulmans dit modérés de ne pas agir en masse pour éradiquer, dénoncer, manifester leur écœurement face aux barbares qui se réclament de la même religion.

Stanislas Lepic

Source : Boulevard Voltaire

Les propos de François Bayrou sur la "mosquée salafiste" n'ont pas plu à l'imam de Saint-Etienne-du-Rouvray

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Mohammed Karabila, président du comité régional du culte musulman, a vivement réagi mercredi 27 juillet aux propos du président du Modem, François Bayrou, qui, après l'attaque d'une église à Saint-Etienne-du-Rouvray, en Normandie, avait évoqué mardi une "mosquée salafiste" et une "communauté fanatisée".

"C'est à vomir. D'où tient-il ces informations ? Puisqu'il prétend diriger les Français, qu'il ait au moins la correction de se renseigner auprès des autorités (...) On passe nos journées, nos soirées, à prêcher le vivre ensemble. Ça me donne envie de démissionner et de rentrer chez moi", a déclaré Mohammed Karabila aux journalistes devant la mosquée de la commune dont il est également président.

"Vous croyez qu'on va laisser une brebis venir nous salir?"

"Et comment peut-il dire que la communauté est radicalisée?", s'est interrogé, à l'adresse de François Bayrou, le représentant du culte musulman. "Aucune mosquée n'a été perquisitionnée ici. On a construit la mosquée avec nos propres moyens, on paie notre imam nous-mêmes pour éviter ça", a précisé Mohammed Karabila.

"Vous croyez qu'on va laisser une brebis venir nous salir? (...) La mosquée est videosurveillée. Que Bayrou vienne me demander les bandes et il me montrera nos fidèles radicalisés", a encore déclaré le président du comité régional du culte musulman.

La veille, il avait assuré que le premier terroriste identifié, Adel Kermiche, "n’a jamais mis les pieds dans la mosquée". Il avait aussi fait part de son émotion en évoquant la mort de son "ami", le prêtre Jacques Hamel.

Confusion entre deux églises

François Bayrou avait déclaré mardi sur France Info, après l'assassinat du prêtre en pleine messe: "Nous sommes à Saint-Étienne-du-Rouvray et tout le monde savait ou devait savoir qu’il y avait dans cette ville une mosquée salafiste, une communauté fanatisée, à l’intérieur de laquelle figuraient des personnes parties en Syrie, dont l’assassin qui avait tenté d’y aller".

"Laisser sans surveillance dans les alentours immédiats un édifice religieux, chrétien, n’aurait pas dû être possible", avait-il ajouté.

En fait, l'église où a eu lieu l'attentat est celle du centre-ville de Saint-Etienne-du-Rouvray et non pas celle située juste à côté de la mosquée en question. L'église catholique toute proche a d'ailleurs cédé à la communauté musulmane une parcelle de terrain pour lui permettre d'accéder à la mosquée, inaugurée en 2000.

Saint-Étienne-du-Rouvray, "une ville tranquille"

C'est dans cette dernière mosquée qu'avait eu lieu une cérémonie funèbre en mémoire d'Imad Ibn Ziaten, le parachutiste de 30 ans tué le 11 mars 2012 à Toulouse par Mohamed Merah. Imad Ibn Ziaten était originaire de la commune toute proche de Sotteville-lès-Rouen.

"C'est un choc total, ça réveille la douleur", a déclaré mardi à l'AFP sa mère, Latifa Ibn Ziaten, qui fréquente elle-même régulièrement cette mosquée et a fondé une association à laquelle elle a donné le prénom de son fils, "Imad pour la jeunesse et la paix", afin de lutter contre la radicalisation islamiste.

Saint-Étienne-du-Rouvray "est une ville tranquille", a dit Latifa Ibn Ziaten. "Ce sont des gens loyaux, qui travaillent très bien", a-t-elle souligné. À Saint-Étienne-du-Rouvray comme dans d'autres communes de l'agglomération rouennaise, "il y a beaucoup de familles qui viennent me voir pour leurs enfants qui se radicalisent", a rapporté Latifa Ibn Ziaten. "Quand je vois un danger, j'essaye de le signaler", a-t-elle ajouté.

Source :Le Huffpost

Catholique, j’attends que l’Église sorte enfin de sa confusion sur l’islam

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Comme le disait Robert Ménard, avec l’égorgement d’un prêtre catholique dans une église, une nouvelle barrière symbolique vient d’être franchie.

Mais, comme on pouvait s’y attendre, comme toutes les réactions des autorités politiques et religieuses – y compris catholiques – depuis des mois le laissaient penser, nos élites ne sont absolument pas à la hauteur des événements. Incapables de nommer le mal, d’en éclairer calmement mais sans détour les causes religieuses et culturelles (islamisation, déchristianisation, etc.) et surtout promptes à noyer le poisson dans un appel à lutter contre « les discours de haine », formule vague qui a le mérite de ne pas nommer l’ennemi, et d’en chercher d’autres…

Or, il n’y a aujourd’hui en France et dans le monde qu’une haine, qu’un danger, et qui a depuis longtemps passé le stade du « discours » : la terreur islamiste née au sein du monde musulman et qui ensanglante quotidiennement les cinq continents. M. Fillon a parlé, dimanche, de « guerre mondiale » et rapproché l’islamisme du nazisme : il n’était que temps qu’un responsable politique français apporte cet éclairage.

Mais il est surtout regrettable que la hiérarchie catholique et les intellectuels ne l’aient pas fait plus tôt et, pire, aient cédé à l’idéologie du moment, complaisante avec l’islam.

L’Histoire racontera un jour cette nouvelle et double « trahison des clercs », celle des prélats catholiques et celle des intellectuels, à quelques rares et précieuses exceptions.

Quand le pape ose comparer la conquête musulmane par le fer à l’envoi en mission des disciples, je me dis que Jorge Bergoglio est coupable, non seulement d’une erreur historique, mais encore d’un contresens théologique grossier, indigne de son rang, et surtout d’une confusion morale grave porteuse d’un relativisme dangereux qui donnera des armes aux actes antichrétiens, tout en dédouanant la folie meurtrière musulmane. Indigne d’un pape.

Quand j’entends M. Odon Vallet parler d’un risque de « radicalisation de certains catholiques », je l’accuse aussi de procéder à un amalgame intellectuel grave, indigne d’un « spécialiste des religions ». Sans parler de l’indécence de tels propos quelques heures à peine après l’assassinat d’un prêtre par deux jeunes musulmans « radicalisés ».

Que les catholiques, comme beaucoup de Français, éprouvent de la colère et un sentiment de trahison, y compris vis-à-vis de la hiérarchie catholique, c’est une réalité, et c’est tellement compréhensible !

C’est un fait, il y a aujourd’hui en France deux catholicismes : un catholicisme âgé, hiérarchique et nourri au lait de la bien-pensance, et un catholicisme, jeune, déterminé, désireux de sortir de la confusion intellectuelle, théologique et morale à laquelle ont cédé trop de nos clercs, en particulier sur l’islam.

Aux JMJ, quand la nouvelle a été connue, ce n’est pas un discours lénifiant sur le vivre ensemble qui a surgi, mais c’est « La Marseillaise » qui a spontanément retenti. Revigorant ! Et porteur d’espérance !

Que cette hiérarchie et ces élites si défaillantes se permettent de leur faire la leçon, de les culpabiliser, c’est indigne et indécent.

Pascal Célérier

Source : Boulevard Voltaire



Marine Le Pen prédit «des attentats en série»

La présidente du Front national, Marine Le Pen, estime qu'après les tueries de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray, la France "va probablement assister à des attentats terroristes en série", dans un entretien à l'hebdomadaire Présent à paraître demain.

Après l'attentat sur la Promenade des Anglais le 14 juillet (84 morts), "je l'ai dit immédiatement à des proches : la situation va s'accélérer. On va probablement assister à des attentats terroristes en série. Je pense que le fait que ce soit les vacances joue aussi dans l'esprit de ceux qui cherchent à imposer la terreur et à imposer le sentiment que nul n'est en sécurité nulle part", déclare-t-elle dans l'hebdomadaire d'extrême droite et catholique. Avec l'attaque dans une église catholique près de Rouen, où un prêtre a été égorgé, "un pas a été franchi par les barbares", souligne la députée européenne.

"Ce sont nos églises que l'on attaque, intentionnellement" et "le symbole est fait pour nous tétaniser", ajoute-t-elle en jugeant le gouvernement et la classe politique "complètement tétanisés et incapables d'analyser ce à quoi nous devons faire face. Sous les quinquennats de MM. Sarkozy et Hollande, la dérive islamiste n'a connu aucune entrave ni ralentissement", réaffirme Mme Le Pen, pour qui "la seule solution est politique".

"Si l'Etat de droit était véritablement appliqué, des attentats auraient pu être évités. Je ne parle pas de l'état d'urgence mais de l'Etat de droit", qui "commence lorsque les lois et les peines sont appliquées", poursuit-elle. "La non-application des lois pénales -peines des délinquants terroristes non effectuées, absence d'expulsion des délinquants devenus terroristes, absence de mise hors d'état de nuire des fichés "S", prolifération des zones de non-droit, non-application des règles sur la laïcité, absence de sanctions contre les discours appelant à la haine anti-française- fait que nous ne sommes pas dans un Etat de droit", insiste Marine Le Pen.

Source : Le Figaro

Terrorisme islamique : pourquoi une église catholique ?

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Plus qu’un drame, celui de l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray est une catastrophe allant au-delà des mots que nous, pauvres journalistes, sommes censés coucher chaque jour sur le clavier. Un prêtre, Jacques Hamel, plus qu’octogénaire, mis à genoux avant d’être égorgé par un musulman : nous voilà au-delà de l’imaginable.

Bien sûr, tout le monde s’indigne, et pas à mauvais titre, pour une fois ; car à son corps défendant, cet homme de Dieu aura au moins réussi à incarner une véritable union nationale. Inutile donc, de revenir davantage sur cette cascade de pleurs, et citons juste celle de l’un de ses plus proches amis, Mohammed Karabila, imam de Saint-Étienne-du-Rouvray : « Je suis effaré par le décès de mon ami. »

Après, pourquoi une église et à un prêtre, tabou ultime, même chez les musulmans les plus frénétiques ? Tentons de raisonner, malgré la légitime émotion et le compréhensible ressentiment. Wassim Nasr, journaliste de France 24 : « La logique de l’État islamique concernant les attentats en France, c’est celle de la loi du talion. Mais selon les textes de l’islam, les moines et les prêtres ne doivent pas être tués. L’État islamique a déjà revendiqué l’attaque de Saint-Étienne-du-Rouvray, mais il va probablement publier prochainement une justification à cette acte. Laquelle ? Je l’ignore, mais ils trouveront. »

De son côté, Jean-Pierre Filiu, auteur du remarquable Les Arabes, leur destin et le nôtre, assure : « L’objectif fondamental de l’État islamique est de déclencher une spirale de violence intercommunautaire en France comme dans les pays voisins, en suscitant, par des provocations terroristes, des représailles aveugles contre les populations musulmanes. »

Encore plus concis, Alain Chouet, ancien ponte de la DGSE : « L’État islamique veut s’en prendre aux chrétiens ! » Au fait, pourquoi ces derniers ?

Et c’est là où la politique politicienne, celle des Occidentaux, comme celle des stratèges de l’État islamique, retrouve le traditionnel cynisme qui est le sien. Massacrer la rédaction de Charlie Hebdo ? Malgré le sursaut émotionnel de façade, nombreux furent ceux que le carnage laissa indifférents – tous des gauchistes dégénérés. Idem pour la tuerie de l’Hyper Cacher parisien – des juifs, tous plus ou moins riches d’un argent mal acquis. En revanche, une église… Voilà un symbole qui touche au plus profond de l’âme française, que ce soit chez ceux qui croient ou ne croient pas.

Le service de communication de l’État islamique maîtrise parfaitement les codes occidentaux en général, et ceux d’Hollywood en particulier. À ce propos, cher ami lecteur, avez-vous remarqué ce simple petit détail : quand, au cinéma, le Diable tente son retour sur Terre (trilogie de La Malédiction initiée par Richard Donner, L’Exorciste de William Friedkin ou la remarquable Fin des temps de Peter Hyams, sans compter un invraisemblable paquet de nanars, dont le magnifique Holocauste 2000 d’Alberto De Martino), qui s’y colle pour bouter l’affreux hors de chez nous ? Un imam ? Un rabbin ? Un pasteur ? Non, un prêtre catholique, apostolique et romain.

Voyons dans cette sorte d’exclusivité eschatologique une forme d’hommage du vice à la vertu ou, à défaut, un petit signe du Malin qui, s’il se vautre généralement dans ses funestes projets, ne se trompe que rarement d’ennemi.

Ces quelques lignes, écrites sous le coup du chagrin, ne résoudront évidemment pas grand-chose. Il n’empêche qu’il n’est pas illégitime d’espérer que le père Jacques Hamel ne soit pas mort pour rien, nous enfants d’un Dieu pour lequel certains n’en finissent plus de s’entretuer. Quelle triste ironie.

Nicolas Gauthier

Source : Boulevard Voltaire



À Béthune, une tête de cochon épinglée à la mosquée

La municipalité dénonce « cet acte odieux », découvert ce mercredi matin sur une des parois du lieu de culte

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Mercredi 27 juillet, une tête de porc – une vraie apparemment – a été retrouvée sur une des parois de chantier qui encercle la mosquée située rue Jean-Baptiste-Lebas. Hakim Elazouzi, adjoint au maire de Béthune, en charge de l’action sociale, dénonce « cet acte odieux ». Il soutient que « la République doit rester indivisible. On doit rester unis, quelles que soient nos religions ». L’élu a contacté l’imam.« Il a été mis au courant ce matin, vers 10h, rapporte-t-il. Les membres de la communauté ont retiré la tête de cochon et appelé la police pour faire une déposition ». Leur position ? « Ils sont embêtés car ils sont pris en otage entre les fanatiques qui revendiquent leur religion et les cons – il ne faut pas avoir peur de le dire – qui commettent ce genre d’actes. »

Pour la suite, on ignore encore si la municipalité de Béthune agira. Hakim Elazouzi pense, quant à lui, mettre en place une action œcuménique, avec l’abbé et l’imam, « pour rester unis ».

Ce n’est pas la première fois que la mosquée de Béthune subit des actes de vandalisme. Des tags et des têtes de cochon l’ont déjà dégradée les précédentes années.

Source : L'avenir de l'Artois

L’extrême droite appelle à prendre les armes

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Bon sang ne saurait mentir ! Marion Maréchal-Le Pen, la petite fille du fondateur de l’extrême droite française, promue députée grâce au népotisme familial à un âge où d’autres font leurs premiers pas dans les amphis bondés, marche à grandes enjambées sur les pas de son grand-père…

Preuve en est, son appel à un réveil patriotique (voir capture d'écran ci-dessous), lancé dans le sillage de la nouvelle tragédie de Saint-Etienne-du-Rouvray, qui doit rappeler le bon vieux temps au patriarche du FN, nostalgique de l’Algérie française et des crânes rasés qui assuraient sa protection rapprochée.

« Ils tuent nos enfants, assassinent nos policiers et égorgent nos prêtres. Réveillez-vous ! ». Cette exhortation à la mobilisation générale signée de l’héritière de la dynastie Le Pen a été entendue au-delà de ses espérances, et le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’a pas inspiré que de bons sentiments à ses troupes et encore moins à tendre la main pour faire rempart, tous ensemble, contre le terrorisme aveugle.

Son cri de ralliement a surtout pour effet d’inciter ses partisans enfiévrés à prendre les armes pour se livrer à une croisade d'un autre âge dans la France de 2016, et en l’occurrence dans la petite bourgade qui pleure son prêtre disparu tragiquement. Et au diable l'anachronisme d'un tel bellicisme, la démocratie et la préservation de la concorde nationale, place aux milices nationalistes ivres de vengeance qui n'ont cure des lois !

En lisant avec effarement les tweets ci-dessous, les grands pourfendeurs de l’islam, ceux-là mêmes qui ne cessent de clamer haut et fort que le Prophète a imposé la parole de Dieu au fil de l’épée, pourront constater qu’un certain Julien Rochedy, ce chrétien ultra-nationaliste qui n’est pas disposé à tendre la joue, reprend à son compte et en les décontextualisant, lui aussi, les paroles du Christ : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais bien le glaive» Matthieu 10 :34.

Source : oumma.com

Incendie d'une mosquée en construction à Muret

A Muret, au lendemain de l'assassinat d'un prêtre de Saint-Etienne du Rouvray, une tentative d'incendie de la mosquée en construction de l'association musulmane muretaine a été découverte ce matin vers 5 heures.

Le bâtiment en construction a fortement souffert de cet incendie vraisemblablement provoqué par de l'essence enflammée : béton noirci, appenti en aluminium détruit, trois portes endommagées, mais aussi l'entrée de l"édifice dont les travaux de construction Chemin du Brouilh ont commencé en décembre 2012.

Une enquête scientifique a été confiée à la gendarmerie. Implantée sur un vaste terrain vague de 5000 m2 en bordure de la rocade de Muret, la mosquée est entièrement financée par l'association.

Le député socialiste de la 9ème circonscription de Haute-Garonne Christophe Borgel a condamné cet "acte criminel contre un lieu de culte musulman".

Source : La depeche

Nous n’allons pas attendre de tous nous faire massacrer dans nos églises !

Mardi soir, les bénévoles français de SOS Chrétiens d’Orient se sont rassemblés dans l’église Saint-Eugène pour prier… aux intentions, cette fois, de leur propre pays où un prêtre a été égorgé.

 

La mosquée de Tubize volontairement incendiée

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Un incendie criminel a été bouté sur la porte d’entrée de la mosquée de Tubize dans la nuit de lundi à mardi, indique La DH. Il pourrait s’agir d’un cocktail molotov qui aurait été lancé sur la mosquée même si le modus operandi doit encore être déterminé avec précision.

Un geste qui a profondément indigné une partie de la population tubizienne et les fidèles de la mosquée. "Je trouve incroyable que dans une petite commune comme Tubize, on vienne mettre le feu volontairement à une mosquée qui est loin de tout ce qui se passe dans le monde", déplore Fouad, un fidèle de la mosquée tubizienne. "C’est choquant et on n’a pas l’habitude de vivre ce genre de choses à Tubize."

Car il s’agit bien d’un acte volontaire. "Une plainte a été déposée à la police qui a confirmé qu’il s’agissait bien d’une tentative d’incendie criminelle."

Fort heureusement, au moment des faits, il n’y avait personne à l’intérieur et les dégâts sont limités. Seule la porte d’entrée a brûlé mais c’est le symbole qui a été touché et qui choque. "Quand on voit les commentaires sur la publication que j’ai postée sur Facebook, on se rend compte qu’il y a une stigmatisation décomplexée des gens qui font un rapprochement avec ce qu’il se passe dans le monde et avec Daech. C’est de pire en pire et il faudrait que cela s’arrête. Les musulmans de Tubize veulent vivre leur religion tranquillement et, avant d’être musulmans, la plupart sont des citoyens belges de confession musulmane."

Un acte qui amène une certaine crainte dans le chef des fidèles de la mosquée. "Jusqu’où cela va aller ? On est parti d’une publication d’un acte de vandalisme et certains ont fait un rapprochement avec l’égorgement dans l’église en France. C’est là qu’on se rend compte qu’il y a un réel problème de compréhension entre les communautés."

J. Br.

Source : Lalibre.be

Prêtre assassiné : «Le but des terroristes, c'est de semer la zizanie»

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Après Nice, à nouveau l'horreur : le père Jacques Hamel, 86 ans, a été égorgé dans son église par deux terroristes affiliés à Daech.

Des habitants qui apprennent peu à peu la nouvelle, abasourdis. Ici, à Saint-Etienne-du-Rouvray, personne n'aurait imaginé un tel attentat. « C'est le père Jacques qui a été tué ? C'est horrible », s'effondre une retraitée de 78 ans qui ne peut regagner son pavillon situé de l'autre côté du périmètre de sécurité. Le centre-ville est déjà quadrillé par les forces de l'ordre.

Dans cette ville populaire de 28 000 habitants, posée en bord de Seine, on découvre que c'est l'un des habitants qui pourrait être à l'origine de l'attaque dans l'église. « Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de ces gens, s'alarme Ahmed, 51 ans, qui réside là depuis 1990. Le problème, c'est que cela retombe sur les gens comme nous. Moi, je suis musulman, pratiquant, et je n'ai pas du tout la même vision de la religion ! » « Désormais, même les petites communes comme la nôtre ne sont plus à l'abri », s'effare Mélanie, 40 ans, maman de deux enfants de 11 et 14 ans et habitant ici depuis toujours.

 La mosquée nie en bloc toute affiliation à une mouvance radicale

Plus loin, un jeune homme, la vingtaine, masque son visage avec une capuche sur la tête. Il refuse de donner son prénom et se dit « musulman pratiquant ». Il prie à la mosquée Yahia, située à Saint-Etienne-du-Rouvray, sur le plateau du Madrillet. Celle qu'aurait pu fréquenter Adel Kermiche, l'un des auteurs de l'attentat : « Il est venu il y a deux mois, mais depuis je ne l'ai plus revu », assure-t-il. Il explique rencontrer régulièrement à la mosquée des prédicateurs qui viennent parler « du prophète » aux fidèles. « Il y a des gens qui viennent de Montpellier, du Havre... Ils essaient de nous convaincre. » Mais lui n'a « jamais » été tenté par un départ pour la Syrie.


Sur place, la mosquée nie en bloc toute affiliation à une mouvance radicale. « On ne peut pas maîtriser tout ce qui se dit à l'extérieur de l'édifice, mais la parole qui compte, c'est celle de l'imam et ici, ce n'est pas un extrémiste », assure Mohamed Karabila, le président du conseil régional du culte musulman (CRCM), dont le siège est dans cette mosquée. « Des salafistes, il y en a dans toutes les mosquées de France, embraye son adjoint, Ali Errifi. Ici aussi, mais cela n'empêche pas que la mosquée est bien gérée. » Les deux hommes décrivent les bonnes relations avec l'église voisine, la deuxième de la commune, qui avait gracieusement cédé un terrain pour faciliter la construction de la mosquée. « La mosquée n'est pas suffisamment grande pour accueillir tout le monde lors de l'Aïd ou bien de grandes prières. Alors on prend le micro et les fidèles vont devant l'église, qui nous prête son terrain », raconte Mohamed Karabila. Et d'indiquer que, vendredi, la communauté musulmane souhaite organiser « une minute de silence » devant l'édifice où a eu lieu l'attentat.

Dans le centre-ville, un retraité estime que l'attaque créera de nouvelles tensions entre les communautés. « Ici, tout va empirer. Le but des terroristes, c'est de créer la zizanie entre nous. Vous avez vu les résultats du Front national dans la commune ? » : le FN est arrivé en tête au 1er tour des régionales, avec 28 %. Emu aux larmes, Hubert Wulfranc, maire (PC) de la ville, s'est brièvement exprimé en fin d'après-midi : « Soyons ensemble les derniers à être debout contre la barbarie. » L'un de ses adjoints se veut optimiste : « Les liens entre les communautés sont très forts, ils le seront encore plus. »

Anthony Lieures, avec E.C.

Source : Le Parisien

Adel Kermiche, jeune radicalisé issu d'une famille sans problèmes

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Issu d'une famille sans problèmes, mais souffrant de troubles du comportement, Adel Kermiche, 19 ans, l'un des meurtriers du père Hamel, s'était radicalisé récemment après avoir coupé les ponts avec ses amis.

Né le 25 mars 1997 près de Rouen, Kermiche était issu d'une famille nombreuse d'origine algérienne, dont l'aînée est devenue chirurgienne, selon ses voisins et proches rencontrés aux alentours du pavillon familial à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).

La famille s'inquiétait de la pente suivie par le jeune garçon tout juste majeur et avait signalé sa radicalisation, selon un représentant musulman de la ville.

Car son parcours est heurté. Selon le quotidien Le Monde, Adel Kermiche a été suivi psychologiquement dès l'âge de six ans et a effectué durant son adolescence plusieurs séjours en hôpital, dont 15 jours dans une unité psychiatrique.

- 'Des problèmes psychologiques' -

"Cet enfant avait des problèmes psychologiques", a confié à l'AFP Annie Geslin, une proche venue apporter son soutien mercredi au pavillon de la famille Kermiche, mais qui a trouvé porte close.

Le jeune homme habitait avec ses parents une maison située à près de deux kilomètres de l'église où, avec un autre assaillant encore non identifié, il a pris en otages six personnes lors d'une messe, tué le prêtre qui officiait et blessé grièvement un paroissien. Il a ensuite été abattu avec son complice par la police.

"C'était un jeune fragile. Sa famille lui a apporté tout son amour pour éviter que son enfant ne dérape", a expliqué Annie Geslin. "Ils n'ont pas réussi à faire revenir leur fils à un comportement plus normal".

Adel Kermiche "n'était pas mère Teresa, mais pas un jeune délinquant non plus", a témoigné Francis da Silva, qui tient la supérette la plus proche du domicile de la famille, dans ce quartier pavillonnaire décrit par ses habitants comme un quartier "anonyme", "de melting-pot".

Ces dernières années, "Adel faisait la fête, il achetait de l'alcool", a assuré le commerçant. "Ici les jeunes sont paumés. J'aurais dû le reconvertir au Jack Daniel's", regrette-t-il.

D'autres témoins ont décrit la radicalisation rapide du jeune homme, qu'on ne voyait pas prier à la mosquée, selon un de ses responsables. "Il devait fréquenter la mosquée Google", a lancé Mohammed Karabila, président du Comité régional du culte musulman et de la mosquée de la ville.

"Il parlait d'islam, qu'il allait faire des trucs comme ça. Il m'a dit +je vais aller faire une église+ il y a deux mois. Je l'ai pas cru, il disait beaucoup de choses", a raconté un adolescent du quartier sur la radio RTL, estimant que Kermiche s'était fait "retourner le cerveau".

- Obsession syrienne -

S'il n'avait aucune condamnation à son actif, Kermiche était connu des services antiterroristes depuis 2015 et avait été mis en examen en mars et mai 2016 pour avoir tenté de se rendre en Syrie à deux reprises.

Après sa première tentative de départ, en mars 2015 - il avait alors été arrêté en Allemagne et remis à la France - le jeune homme "était revenu dans le quartier et s'est vanté", a déclaré à l'AFP un voisin, Mohamed. "Tout le monde le connaissait dans la ville, on savait qu'il voulait y retourner", a-t-il ajouté.

Il retentera un mois et demi plus tard, et sera arrêté en Turquie. Remis à la France, il est alors inculpé d'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et placé en détention provisoire, avant d'être assigné à résidence avec un bracelet électronique. Sa sanglante et ultime équipée s'est produite pendant ses heures de sortie.

Source : Le Point

 

Daesh. En France, la stratégie du chaos

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L'escalade est terrible. Non seulement les actes terroristes se multiplient. Mais leurs cibles et leurs modes opératoires semblent franchir à chaque fois un cran supplémentaire. Et forcent la main de l'Exécutif, acculé, hébété par les coups qui pleuvent.

Après Vigipirate, et Sentinelle, après l'état d'urgence, les nouvelles lois antiterroristes et la réserve opérationnelle, quoi pour tenter d'enrayer l'infernale mécanique terroriste ? Daesh, c'est la stratégie du chaos. Chaque coup vise un point sensible, fragile, de nos institutions. Démonstration avec l'attentat d'hier, qui lance ou relance de fiévreux débats.

« Justice laxiste »

L'accusation a été relancée, à peine dévoilé le parcours de l'un des deux assaillants, jeune majeur, connu de la justice antiterroriste (deux tentatives de départ en Syrie dont une alors qu'il était mineur). Adel K. avait été mis en examen en mai 2015 pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Placé en détention provisoire, il avait bénéficié en mars dernier d'une mesure de libération conditionnelle (bracelet électronique), obtenue malgré l'opposition du parquet antiterroriste.

Pas besoin de preuves ?

Le même assaillant était fiché « S ». Les fiches « S » sont destinées à amener du renseignement sur des personnes soupçonnées d'atteinte à la sûreté de l'État ou simplement en lien avec elles. Le but de la fiche « S » est de contribuer à établir l'environnement de ces personnes, leurs déplacements et donc à confirmer, ou pas, ces simples soupçons. Fin novembre 2015, Bernard Cazeneuve avait évoqué le nombre de 10.500 fichés « S » en France, incluant aussi bien les islamistes radicaux que les militants d'extrêmes gauche et droite, les hooligans (...). À droite, plusieurs responsables demandent à enfermer les fichés « S » pour islamisme radical.

Affrontements intercommunautaires

L'attentat d'hier a clairement fait tomber de nouvelles barrières. Invectives, insultes, appels au meurtre se sont multipliés sur les réseaux sociaux, encouragés par les messages de plusieurs leaders d'extrême droite (« Ils tuent nos enfants, assassinent nos policiers et égorgent nos prêtres. Réveillez-vous ! ») ou de droite conservatrice. Des messages qui font écho à la crainte exprimée en mai dernier par le patron de la Sécurité intérieure, Patrick Calvar : « L'ultra droite n'attend que la confrontation (...) Encore un ou deux attentats et elle adviendra. »

Les fractures sur ces points sensibles renvoient à une question : face à des gens qui ne jouent pas, selon nos règles, faut-il s'en tenir à celles-ci ? Faut-il respecter l'État de droit, réduit hier par Nicolas Sarkozy au rang d'« arguties juridiques, précautions, prétextes à une action incomplète » ? Combien de temps cette digue fondatrice tiendra-t-elle encore ?

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France/prêtre égorgé : Hollande refuse de durcir la législation contre le terrorisme face aux attaques de l'opposition

Le président français François Hollande a refusé les appels de l'opposition de droite et d'extrême droite à durcir la législation contre le terrorisme, suite à une prise d'otages dans une église dans le nord, au cours de laquelle un prêtre a été égorgé.

"Restreindre nos libertés, déroger à nos règles constitutionnelles n'apporterait pas d'efficacité à notre lutte contre le terrorisme et affaiblirait à coup sûr la cohésion nécessaire à notre Nation", a déclaré mardi soir Hollande lors d'un discours télévisé.

"Le gouvernement applique et appliquera avec la plus extrême fermeté les lois que nous avons fait voter et qui donnent à la justice, aux préfets, aux forces de l'ordre, la capacité d'agir, amplifiée par la prolongation et le renforcement de l'état d'urgence", a poursuivi le président.

Tandis que le gouvernement français appelle à l'unité nationale face au terrorisme, l'opposition critique vivement l'action du chef de l'Etat et appelle à durcir la législation contre le terrorisme.

"Cette situation doit nous conduire à la plus grande lucidité et à enfin comprendre que nous devons changer profondément la dimension, la mesure, la stratégie de notre riposte", a déclaré Nicolas Sarkozy, ex-chef d'Etat et président du parti d'opposition Les Républicains, demandant au gouvernement français de mettre en œuvre "toutes les propositions que la droite a présentées depuis des mois, sans délai".

Membre des Républicains, Nadine Morano, a quant à elle demandé "d'arrêter la naïveté" face à "ceux qui veulent détruire notre civilisation".

La présidente du parti d'extrême-droite Front National (FN), Marine Le Pen, estime que le mode opératoire "fait évidemment craindre un nouvel attentat de terroristes islamistes" et accuse les responsables politiques de gauche et de droite de "bavarder" face à ces actes.

Mardi matin, deux individus armés d'armes blanches sont entrés dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray et ont pris cinq personnes en otage, dont un prêtre, deux soeurs et deux fidèles. Les deux assaillants ont égorgé le prêtre et blessé un autre otage avant d'être abattus par la police.

Source : Xinhuanet

Saint-Étienne-du-Rouvray : la fulgurante radicalisation de l'un des assaillants

En mai 2015, le jeune AK rentrait en France bredouille après avoir tenté de rejoindre la Syrie à deux reprises. "La Tribune de Genève" avait rencontré sa mère.

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La première fois qu'il a pris la fuite, il n'avait pas encore 18 ans. AK, l'un des deux assaillants de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray, avait quitté famille et amis le 23 mars dans le nord de la France dans l'espoir de rallier l'État islamique. Il avait pris l'avion le 12 mai dernier direction la Syrie. Intercepté en Turquie le lendemain, il a été arrêté le 14 à son retour à l'aéroport international suisse de Cointrin. Quelques jours plus tard, La Tribune de Genève racontait son histoire à travers le témoignage de sa mère.

Cette professeur décrivait alors son fils comme un enfant joyeux et gentil qui avait commencé à fréquenter la mosquée avec assiduité après la tuerie de Charlie. Lui qui « aim[ait] la musique » et « sortir avec des copines » se met soudain à lui faire la leçon. En moins de trois mois, elle assiste, impuissante, à la radicalisation fulgurante de son fils. « Il disait qu'on ne pouvait pas exercer sa religion tranquillement en France. Il parlait avec des mots qui ne lui appartenaient pas. Il a été ensorcelé, comme dans une secte », confiait-elle, anéantie, au quotidien francophone.

Candidat au djihad

L'entourage d'AK tombera des nues en naviguant sur les nombreux comptes Facebook de l'adolescent, truffés de conversations aux propos radicaux échangés avec des internautes du monde entier. L'intéressé fera ses valises dès le lendemain, à la suite d'une violente dispute. Candidat au djihad, il est attendu en Syrie. Mais son échappée prend fin à Munich, en Allemagne, où il se fait arrêter par la police, qui le renvoie chez lui. Placé sous contrôle judiciaire, AK devra signer un acte de présence chaque semaine au commissariat local. Malgré la demande de sa mère, le jeune homme n'hérite d'aucun bracelet électronique. « Ce n'était pas possible », se désolait à l'époque la mère du délinquant.

Le 11 mai, rebelote. Désormais majeur, AK prend de nouveau le large, accompagné d'AEM, un mineur également en fugue. Le duo, qui cherche à gagner la Turquie, se fait rapidement remarquer des autorités, faute d'organisation et de crédibilité. N'empêche, AK parviendra à embarquer pour Istanbul le 12 mai en présentant la carte d'identité de son cousin. Pendant ce temps-là, à Paris, la section antiterroriste de la direction centrale de la police judiciaire s'empare du dossier.

Mandat d'arrêt international

Le 13 mai, le tribunal de grande instance de Paris émet un mandat d'arrêt international. Plusieurs faits lui sont reprochés, à commencer par l'intention même de se rendre sur le territoire syrien. Le fait d'avoir « organisé de concert avec un mineur leur départ pour la Suisse, puis la Turquie, dans le but de rejoindre la Syrie » aggrave sans surprise sa situation. Une alerte Schengen est émise quelques heures plus tard dans 28 pays. Elle révèle qu'AK a aussi aidé AB, un autre mineur de 16 ans, à rejoindre les rangs de Daech grâce à sa carte d'identité. AB donne à son tour un coup de main à AK en lui procurant le contact d'un passeur de Turquie en Syrie.

Interrogé par La Tribune de Genève, le père du plus jeune, sans nouvelles de son enfant depuis le mois de mars, avait avoué son désarroi au journal : « Je n'ai pas compris. Mon fils n'a jamais quitté sa région avant ça. Comment a-t-il fait pour partir ? Il avait 200 euros sur lui. Il n'aurait pas pu aller loin sans aide. Je suis sûr qu'il était accompagné. » À plus de 3 000 kilomètres de son domicile familial, AB apportait pourtant la preuve qu'il avait bien quitté le pays : « Je suis arriver sain et sauf, les policier me traquait dans toute leurope mai allah les a aveugler et jai traverser la frontiere de la syrie en courant al hamdoulilah » (…) Si jaurai eter bloquer en france j'aurai commis de bon meurrtre contre vous habitant de lenfer (sic) » menaçait-il sur son compte Facebook.

Un autre sort est réservé à AK, remis dans l'avion pour Genève depuis Istanbul. Le Français, qui accepte son extradition – l'Office fédéral de la justice délègue son audition au ministère public genevois –, « veut parler à sa maman ». Elle réclame la raison de ses agissements. « La France, ça m'saoule », s'était contenté de lâcher le fils en guise de réponse.

Source : Le Point