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mercredi, 02 novembre 2016

La Serbie au coeur du chaos migratoire

 

 
Alors que les flux migratoires en direction de l’Europe ont repris pour route principale la direction de l’Italie via la mer, des dizaines de milliers de migrants tentent toujours leur chance à pied par la route des Balkans. Et il y a toujours plusieurs millions de candidats potentiels à la migration en Turquie.
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La fermeture relative de la route des Balkans par les décisions de l’Autriche et de la Hongrie ont notablement réduit les flux dans cette région, mais les problèmes existent toujours.


C’est particulièrement le cas pour les pays de transit comme la Serbie, où des milliers de migrants sont coincés, faute de pouvoir poursuivre aisément leur chemin.


Nicolas de Lamberterie a enquêté sur le terrain pour étudier la façon dont les Serbes gèrent ou subissent la crise migratoire dans leur pays.

Contre les histrions de la haine : des Européens solidaires

 

 

Les hommes et les femmes des médias, du journaliste qualifié à l’amuseur public, sont devenus presque tous des agents de propagande, passant alternativement de l’état d’enthousiaste partisan à celui de zélote de la vindicte et de la pure haine.

Manifestement, les professionnels  de « l’information » se comportent en fanatiques, épouvantés par l’idée de se situer en état d’équilibre, ce qui revient à exposer honnêtement les points forts autant que les faiblesses de l’adversaire politique ou de la cible désignée par le propriétaire de la chaîne de médias où ils officient.
On ne se situe jamais au juste milieu entre la louange hyperbolique et la dénonciation haineuse. On ne procède plus par réflexions, même dubitatives, mais par affirmations péremptoires sur les individus et les programmes.
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On conçoit que, de nos jours, un Européen s’attaque très vigoureusement à l’islam conquérant et terroriste – l’islam djihadiste – et dénonce avec force l’immigration-invasion. Sur ces points, le fanatisme est de règle, car c’est l’avenir du continent  qui est en jeu. Seuls les sourds et les aveugles volontaires peuvent nier cette réalité… et ce « négationnisme » est fort bien porté, en dépit de son financement extra-européen, qui devrait logiquement faire évoquer l’accusation de haute-trahison.


Mais, dans le débat interne entre Européens, la haine est à l’évidence un ingrédient aussi stupide que dangereux. À la fin des années quarante, alors qu’il se débattait contre la tuberculose qui l’emporterait, ‘’George Orwell’’ (Eric Blair), dans son immortel 1984, limitait à deux minutes l’émission télévisée quotidienne de haine partisane.

Depuis les années 1990 – la fin de ces années Mitterrand  -, les émissions des chansonniers-imitateurs et les actualités télévisées déversent un message de haine de bien plus longue durée et distillé moult fois au cours de la même journée. Le public en redemande, qui peut zapper d’une chaîne débile vers une autre, plus grotesque encore.

Nous en sommes revenus au niveau de violence verbale  de l’Entre-deux-Guerres. Or de la propagande hyper-violente aux combats de rues, il n’y a pas beaucoup de chemin à faire.

Les sauvageons de l’immigration nous le démontrent quotidiennement, qui s’immiscent dans un débat politique où ils ne devraient pas avoir le droit de pénétrer. Les choix de société en Europe ne concernent que les Européens, du moins le devraient-ils. Autochtones, ceux-là, des dinosaures reproduisent les détestables habitudes que l’on avait cru disparues avec la fin, dans le ridicule et la misère, de l’abjection marxiste. De curieux ministres de l’Intérieur, en principe voués au maintien de l’ordre, financent et protègent des groupuscules trotskistes… et tout le monde se souvient du jeune étudiant trotskiste et bourgeois qui a perdu la vie dans un combat de rues, incompatible avec sa constitution physique. La responsabilité de la grossière provocation, qui a entraîné le malheureux décès, échoit aux politiciens commanditaires.

L’étude de la vie publique des années 1919 à 1990, en Europe, devrait nous servir de leçon : des insultes on passe très vite aux bagarres et aux morts. Or, en ce triste début de l’ère globalo-mondialiste, les Européens ont mieux à faire que de s’entretuer. Il est plus que temps de débuter une saine réflexion sur les comportements politiques et la façon d’envisager le débat d’idées. Répétons-le : que l’on s’oppose très vigoureusement à l’immigration-invasion et au péril mahométan, c’est une nécessité vitale pour l’avenir du continent. Mais entre Européens de souche, le débat d’idéaux et de projets de société doit rester de haut niveau intellectuel et moral.

Nous avons trop d’ennemis extérieurs, à la fois trop nombreux et trop puissants, pour nous payer le luxe dangereux de nous étriper mutuellement. L’époque des guerres de religion et des guérillas politiques où le sang coule devrait être considérée comme révolue. L’intérêt des générations futures d’Européens commande de ne pas renouveler les guerres fratricides, ni à l’intérieur d’un pays, ni entre États voisins, ces conflits stupides qui furent si nombreux et si meurtriers au siècle dernier.

Bernard Plouvier 

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Poitiers: six mois de prison ferme pour l'agresseur d'une femme médecin

 

 
Vendredi, dans un cabinet médical de Châtellerault, près de Poitiers, dans la Vienne, le Dr Corinne Joyeux a été frappée au visage par un patient, venu avec sa femme et leur enfant de cinq mois consulter un généraliste.

L’homme de 26 ans a été condamné ce lundi à six mois de prison ferme pour cette agression, qui a provoqué un hématome cérébral chez la victime et qui a choqué le monde médical. En signe de protestation, des syndicats de médecins ont prévu une journée « santé morte » le 22 novembre dans le département. 

Le prévenu avait agressé la généraliste au cours d’une scène tendue, après que sa compagne et leur fille, arrivées en retard de près d’une heure à un rendez-vous médical, s’étaient fait éconduire par le médecin qu’elles devaient consulter.

La victime est restée inconsciente quelques minutes

 

La mère de famille, s’entendant dire qu’elle devrait passer après des patients présents, s’était énervée et avait insulté un médecin, selon des témoignages cités à l’audience au tribunal correctionnel. Une autre praticienne du cabinet, le Docteur Joyeux, s’était alors interposée pour ramener le calme, et avait invité la patiente à sortir avec son enfant.

Le père, qui fumait dehors en attendant, a assuré à la barre du tribunal avoir été alerté par des cris de sa compagne, et avoir vu une femme « pousser (sa) femme avec le bébé dans les bras ». Il a aussitôt asséné une forte claque à sa victime, dont la tête a alors cogné contre une chaise, puis contre le sol, où elle est restée inconsciente quelques minutes.

L’accusation avait requis six mois ferme contre le père, connu de la justice. Elle a dénoncé un comportement « hystérique » de gens qui veulent « tout, tout de suite ». Le cabinet médical où s’est déroulée l’agression a été fermé jusqu’au 2 novembre.

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Lyon: un animateur radio mis en examen pour "provocation à des actes terroristes"

 

 
Un animateur radio a été mis en examen jeudi dernier pour « provocation à des actes terroristes » et placé sous contrôle judiciaire après des propos contre les policiers qui manifestaient à Lyon.

C’est un auditeur inquiet qui a alerté la police, indique Le Progrès. Le jeudi 20 octobre, à l’antenne de Radio Canut, une radio associative lyonnaise se définissant comme « la plus rebelle des radios », l’animateur avait appelé « suicidés, suicidaires et kamikazes à se faire sauter au milieu du cortège » de policiers qui se tenait dans la ville dans la soirée.
« C’est le moment de vous faire sauter », avait-il martelé.
« Il s’agissait de propos vis-à-vis des actuelles manifs de flics », confirme la radio libertaire sur son site Internet. Les locaux de Radio Canut ont été perquisitionnés mardi dernier et « des enregistrement du direct », « que les radios ont l’obligation légale de garder », « ont été saisis », y est-il encore écrit.
L’enquête a été confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ), ajoute Le Progrès, précisant que les enquêteurs ont retrouvé l’extrait incriminé. Dans l’attente de son procès, l’animateur est interdit d’antenne.

Boulevard Voltaire 

Manifestation de policiers: environ 500 personnes à Béziers

 

 Quelque 500 personnes dont la moitié environ de policiers se sont rassemblées lundi soir devant le commissariat de Béziers et la sous-préfecture voisine, a constaté un correspondant de l’AFP.
« Citoyens avec nous », ont scandé les policiers qui avaient été rejoints par une trentaine de policiers municipaux et des pompiers, ainsi que des habitants de Béziers. Ils ont également chanté La Marseillaise. Aucune banderole n’était visible dans le rassemblement.

Face à la grogne des policiers qui se traduit depuis la mi-octobre par des manifestations souvent nocturnes, le gouvernement a annoncé la semaine dernière le déblocage d’une enveloppe de 250 millions d’euros et des mesures répondant à la plupart de leurs revendications, en espérant calmer le mouvement.

Source 

Le boom des cosmétiques halal

 



De plus en plus de clientes fréquentent la première boutique dédiée au maquillage halal ouverte dans une galerie des Champs-Elysées ! De nouveaux projets sont à l'étude.

Les vernis à ongles d'automne sont arrivés. Les flacons taupe, bleu électrique ou violines s'étalent sur le présentoir. Taille, forme, look... rien ne les distingue d'un produit « traditionnel », si ce n'est ce petit logo octogonal apposé en bas à gauche : « halal ». « Ils sont perméables. Ça veut dire qu'ils laissent passer l'eau pour faire les ablutions (NDLR : le lavage à l'eau claire avant la prière) », vante Amel, la chic patronne d'Hasna Cosmetics dont le voile noir contraste avec le rouge à lèvres (halal) rouge pétant. Cette petite boutique qu'elle et son mari ont ouverte en toute discrétion il y a maintenant un an est la première en France 100 % dédiée au cosmétique halal.

Signe d'un marché en pleine croissance, c'est dans une galerie des Champs-Elysées, la prestigieuse avenue parisienne, que le couple a installé ses dizaines de références de maquillage, parfums et crèmes présentées ici comme « compatibles » avec la religion musulmane. Face au succès grandissant, le duo est déjà à l'assaut de nouveaux projets.

« Qu'un magasin physique ait pu ouvrir n'est pas étonnant, lance-t-on au Conseil français du culte musulman. Mais cela répond à un business, pas à la religion », prévient Abdallah Zekri, le vice-président de l'instance. « La demande est forte », assure Amel. Malgré le sourire qui ne quitte pas son visage, elle préfère rester en retrait : ne pas « trop » parler d'elle et ne faire qu'une photo « pas trop nette ». « Dans le contexte actuel, notre activité n'est pas anodine et attire quelques gens haineux », dit-elle sans s'épancher davantage.
 

Hasna Cosmetics se repère pourtant de loin dans la galerie. Pour cause : ses vitres sont cerclées de noir. « Pour que les femmes puissent s'y sentir bien à l'intérieur », argumente Rachid, le (presque) quadragénaire qui l'a cofondée. En 2013, ce professionnel du luxe décide de lancer avec son épouse un site Internet spécialisé dans la vente en ligne de maquillage halal. Succès immédiat. « La plupart des sites étaient étrangers ; il y avait une niche franco-française à prendre. Le challenge était excitant. Depuis, notre croissance est de manière permanente à deux chiffres », assure ce père de famille décontracté qui a fait le choix de commercialiser des produits — majoritairement fabriqués en Turquie, en Asie ou aux Emirats — à des prix « accessibles ». Pour un vernis comptez 10 €. 8 € pour un rouge à lèvres, 10 € pour un tube de BB cream.


Les végans et adeptes du naturel adhèrent


Les clientes qui entrent dans la petite et modeste surface (50 m 2) ne sont pas toutes des touristes. Parmi les fidèles acheteuses, Amina vient régulièrement de Cergy (Val-d'Oise) pour faire son shopping. A 28 ans, cette assistante de direction qui a choisi de laisser libre sa longue et ondulée chevelure brune se dit fan de maquillage. Dans sa salle de bains arrivent chaque mois entre 50 et 150 € de nouveautés. « Avoir ces produits me permet de me sentir plus sereine par rapport à ma religion même si je ne m'interdis pas d'en acheter des non halal, explique-t-elle. C'est agréable de voir que des marques se soucient de nous. C'est une reconnaissance et une forme d'intégration, reprend celle qui a récemment emmené une de ses copines... véganes. « Il n'y a pas de graisse animale dans nos produits. On a donc beaucoup d'adeptes du naturel », affirme Rachid. A quel endroit envisage-t-il de faire installer ses nouveaux projets avec Amel ? « Une grande ville en France, lâche-t-il, sans plus de précision. Mais on n'exclut pas non plus de nous exporter à l'étranger. »

 Florence Méréo

Le Parisien 

Russie : augmentation de la consommation de viande halal

 

 
Au cours de la prochaine décade, le marché de la viande halal en Russie doit progresser de 15-20% par an, offrant de larges opportunités à l’industrie alimentaire du pays et atteignant une valeur de 600-700 Mds RUB (1-1,1 Md USD), selon une étude réalisée par l’Institut Indépendant de Politique Agricole.
Cette croissance sera portée par un nombre croissant d’entreprises produisant de la viande halal, par le développement des exportations de produits halal et par le renforcement de la popularité des produits halal parmi les consommateurs non musulmans.

La dévaluation du rouble a permis aux fabricants russes de volaille de formaliser les exportations de produits halal au Moyen-Orient et en Afrique du nord – et à l’avenir en Asie du sud.

En 2015, d’après le Centre International de Certification et de Standardisation halal, la Russie a exporté 15 000 tonnes de volaille halal, avec pour but d’atteindre un volume de 20 000 tonnes par an. Elle envisage également d’exporter en Europe et en Iran.

GK Resource, qui exporte des carcasses de poulet, et Eurodon, qui produit de la dinde, assurent la majorité de la production de volaille halal.

Source 

Bras de fer Renzi/Orbán sur la question migratoire

 

 






Le ton est monté haut ces derniers jours entre le président du Conseil italien Matteo Renzi et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Allumant la mèche, le premier a déclaré lors d’une entrevue télévisée que l’Italie était prête à mettre son veto sur le budget communautaire si les pays de l’Est n’accueillaient pas plus de migrants, ajoutant :
Nous donnons 20 milliards [à l’Union européenne] et nous en recevons 12. La Hongrie ou la Slovaquie nous font la morale sur nos comptes mais ne nous aident pas avec les migrants.
Pour Péter Szijjártó, ministre des Affaires étrangères hongrois, Renzi « ne comprend pas la situation ». Selon lui,
si l’Italie respectait mieux les normes et les règles communes, la pression de l’immigration sur l’Union européenne serait moindre.
Tweet sentencieux de son homologue italien, Paolo Gentiloni :
Avec des murs et un référendum, la Hongrie viole sciemment les règles européennes sur les migrations. Évitez au moins de donner des leçons à l’Italie.
Un jugement qui démontre, cependant, l’ignorance de la classe politique occidentale puisque le prétendu « mur de la honte » n’est rien d’autre qu’une application de la réglementation européenne pour la protection des frontières extérieures de l’espace Schengen, et qu’à ce titre, il a été financé en grande partie par Bruxelles !
La querelle ne s’arrête pas là et, cette fois, c’est Viktor Orbán qui qualifiera Matteo Renzi de « nerveux » face à la situation de son pays dont le « déficit augmente, pendant qu’arrivent massivement les migrants avec leurs frais énormes », jugeant « inadmissible » que celui-ci ait osé définir le pays magyar « non solidaire » en matière d’immigration, rappelant les chiffres colossaux qu’il dépense pour la défense des frontières et, donc, « la sécurité des autres pays », et menaçant à son tour d’imposer son veto sur les quotas de migrants.

Rappelons qu’en 2015, la Hongrie était en pole position de la répartition des demandeurs d’asile par nombre d’habitants, recevant 1.770 migrants pour 100.000 habitants, chiffre qui dépasse de loin des pays comme la France et l’Allemagne (respectivement 110 et 549 pour 100.000 habitants).

Réponse sèche du Premier ministre italien : « Il est facile de faire les beaux quand on encaisse les bénéfices. » Il osera même nier en bloc la détérioration économique de son gouvernement : « Il n’est pas vrai que le déficit augmente, que l’Italie soit en difficulté ou qu’il y ait de la nervosité »… cependant que des préfectures ne trouvent plus l’argent pour payer les organismes de gestion des clandestins et que les centres d’accueil débordent.

Mais quelle mouche a donc piqué Matteo Renzi, dont la virilité politique n’a d’égale que celle de François Hollande ? Serait-il devenu un ardent défenseur des causes nationales, enclin à dénoncer les traités supranationaux ? Ou s’agit-il d’une simple opération électoraliste en vue de rallier les souverainistes, sachant son poste à risque à l’approche du prochain référendum qu’il a proposé ? Un référendum portant sur une réforme constitutionnelle qui, sous couvert de réduction du nombre de sénateurs (et donc du coût de la politique), prévoit discrètement une plus grande soumission à l’Union Européenne et aux obligations internationales, sonnant ainsi le glas de la souveraineté italienne.

Force est de constater que sa récente poigne ressemble plus à de la démagogie électoraliste qu’à une quelconque défense des intérêts de la nation.

 Audrey D’Aguanno

Source 

Un tyran se lève sur les rives du Bosphore… mais l’Europe regarde ailleurs !

 

 




Trois mois après la tentative de putsch dont Erdoğan a dit:
C’est une grâce de Dieu, ce coup d’État,
le président turc vient de reconduire l’état d’urgence.
Un état d’urgence qui l’autorise à pondre des « décrets-lois » en rafale, tous plus liberticides les uns que les autres, mettant en place sous notre nez, et donc avec notre complicité, un régime ouvertement totalitaire. Onze décrets-lois viennent ainsi d’être pris, qui ne passent évidemment pas devant le Parlement turc.
Parmi ceux-là, comme l’écrivait ici ce matin même Gabriel Robin, le prochain rétablissement de la peine de mort, et l’on peut imaginer qu’Erdoğan va s’en servir. Depuis trois mois, en effet, 30.000 personnes ont été arrêtées, souvent torturées. L’un des décrets évoqués ci-dessus permet en effet de garder toute personne arrêtée durant cinq jours sans qu’il faille établir un contact avec sa famille ou un avocat. Ce sont des méthodes bien éprouvées autrefois chez les voisins du Nord, au temps du KGB, de la Stasi et de la Tchéka. Pour un exemple plus récent, on évoquera Guantánamo mais, contrairement aux Américains, Erdoğan joue à domicile. Il préfère le fait maison.

Dans la chasse aux sorcières qui sévit depuis le 15 juillet, 55.000 professeurs ont été mis à pied, un quart des magistrats et la moitié des généraux évincés. 90.000 fonctionnaires ont été radiés du jour au lendemain, 10.131 de plus dans les ministères de l’Éducation, de la Justice et de la Santé selon la dernière publication du Journal officiel turc ! 15 médias ont déjà été fermés et, ce lundi, c’est le rédacteur en chef du quotidien d’opposition Cumhuriyet qui a été arrêté avec 13 de ses journalistes et responsables administratifs. On leur reproche d’avoir manifesté un intérêt pour l’ennemi juré Fethullah Gülen et d’avoir publié des articles sur les séparatistes kurdes. Un millier d’enseignants ont aussi été écartés des universités et, désormais, les recteurs seront nommés par le gouvernement et non plus élus. De même, de nombreuses entreprises ont été rayées du paysage, les biens privés confisqués et des milliards d’euros de patrimoine saisis au profit de l’État turc.
Et que fait l’Europe ? Elle regarde ailleurs. Vers Poutine, par exemple, qui fait un méchant bien commode. C’est que le nouveau Staline qui prospère sur les rives du Bosphore tient toutes ces c… molles dans ses tenailles.

Depuis mars, l’Union européenne a conclu avec Erdoğan un marché de 350 millions d’euros. C’est le prix pour qu’il garde chez lui les trois millions de réfugiés massés à la frontière irako-syrienne. Depuis un mois, ceux-ci peuvent même disposer d’une carte bancaire prépayée par l’Europe qui leur attribue 100 livres turques par mois (30 euros) pour se nourrir, davantage s’ils ont des enfants scolarisés. C’est le fameux « filet social » promis dans le contrat. Devrait suivre un programme d’aide plus conséquent : six milliards d’euros, sous la supervision du Croissant-Rouge turc et du Programme alimentaire mondial. Une façon, ont dit les crânes d’œuf européens, de relancer l’économie locale.

Alors Erdoğan fait ce qu’il veut. C’est lui qui a en main la grenade dégoupillée. Qu’on se mette en travers de son chemin et il ouvrira les vannes, lâchant vers le nord des milliers de candidats à l’exil… qui finiront à Calais ou sous le métro aérien…

 Marie Delarue

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Policiers et migrants s'affrontent dans les rues de Paris

 

 
 
 
Plusieurs pelleteuses finissaient de déblayer lundi les ruines de la «Jungle» de Calais, face aux côtes anglaises, dernière étape de la démolition du plus grand bidonville de France, mais la question de l'accueil des migrants a ressurgi à Paris.
 
Encore occupé il y a peu par 6000 à 8000 migrants désireux de rejoindre l'Angleterre, le plus grand bidonville de France sera entièrement rasé d'ici lundi soir au terme d'une opération de démantèlement lancée la semaine dernière, selon le programme prévu par les autorités.

Environ 5000 adultes ont été évacués ces derniers jours vers des centres disséminés sur l'ensemble du pays. Quelque 1500 mineurs, rassemblés dans un centre d'accueil dédié, attendent encore sur place l'examen de leur dossier par les autorités britanniques, avec l'espoir de franchir la Manche, grâce aux dispositions sur le regroupement familial et sur les personnes vulnérables.
Pour empêcher la reconstitution d'un bidonville et lutter contre l'immigration irrégulière, un dispositif «sera maintenu» et «les forces de police resteront» sur place, promettait récemment le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Le précédent démantèlement du camp de Sangatte, en 2002, n'avait pas stoppé le flux des exilés qui rêvent de refaire leur vie outre-Manche.

Le camp de Calais à peine rasé, les effets de la crise migratoire sans précédent que connaît l'Europe surgissent ailleurs: depuis quelques jours, un campement peuplé de Soudanais, d'Érythréens, d'Afghans ou de Lybiens ne cesse de grossir dans un quartier populaire du nord de Paris, avec 2000 personnes environ installées à même les trottoirs.

Une opération de «contrôle administratif» était en cours lundi matin dans ce camp de fortune. Tout le week-end, de nombreux responsables politiques, dont le chef de l'État François Hollande, ont promis de l'évacuer dans le courant de la semaine.

Lundi, une pelleteuse s'affairait à déblayer des matelas et des couvertures. «S'ils ne nous donnent pas d'abri, pourquoi détruisent-ils nos maisons ?», s'interrogeait un Afghan. «Il ne me reste plus rien, je n'ai plus que mes vêtements, mes chaussures et mes documents», déclarait un autre migrant.


«Situation humanitaire dramatique»


Bien décidé à redorer le blason humanitaire du pays et à faire oublier sa gestion tardive de la vague migratoire, le président Hollande a promis samedi que la France ne tolérerait plus sur son sol de camps improvisés comme celui de Calais qui «n'était pas digne de ce que peut être l'accueil de la France».

Très engagée sur la question de l'accueil des réfugiés, la Maire de Paris Anne Hidalgo a adressé une lettre au gouvernement français pour lui rappeler «l'absolue nécessité» de démanteler le camp de fortune du nord de Paris, dans une «situation humanitaire et sanitaire dramatique».

Anne Hidalgo critique dans sa lettre «cette méthode qui consiste à attendre le point de rupture pour héberger».

La mairie de Paris a prévu d'ouvrir prochainement un centre d'accueil humanitaire de 400 lits, pour prendre en charge les migrants pendant quelques jours avant de les répartir sur des structures d'hébergement plus pérennes en régions.

Mais «ce lieu n'a pas vocation à accueillir les migrants déjà présents à Stalingrad: ce n'est pas sa fonction, il n'en a, par ailleurs, pas la capacité», a prévenu la mairie.

Le gouvernement travaille de son côté pour créer près de 9000 places supplémentaires dans des centres d'accueil aux quatre coins de France. Le programme de répartition ne suscite pas toujours l'enthousiasme des localités concernées, avec des mouvements de protestation souvent portés par l'extrême droite, à moins de six mois de l'élection présidentielle.

Plus de 300 000 migrants et réfugiés ont traversé la Méditerranée pour se rendre en Europe en 2016, dont au moins 3800 sont morts ou ont disparu pendant la traversée, selon les derniers bilans du Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés.

L'Italie, l'une des principales portes d'entrée du continent avec la Grèce, a été confrontée en octobre à un nombre record d'arrivées, à plus de 27 000 personnes.

 Zoé Leroy

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