Alain Wagner est juriste, membre de l’Union de Défense des Citoyens et Contribuables. Il participera au 2e Forum de la dissidence Polémia, à l’issue de la table-ronde sur le thème de la « Dissidence face à l’islamisation ». Il y parlera de la résistance face à la construction de mosquées.
Nouvelles de France. Toute l’action de l’Union de défense des citoyens et contribuables est destinée à faire en sorte que l’argent public ne soit pas détourné vers le financement d’institutions d’obédience musulmane. Face à des élus qui encouragent, pour des motifs qu’ils assurent être d’ordre culturel, la construction de mosquées (1), quels sont les moyens d’un tel collectif pour freiner ce type d’initiatives ? L’Union de défense des citoyens et contribuables a-t-elle connu des succès dans ses combats ?
Alain Wagner. Notre action ne se limite pas aux problèmes liés à la mauvaise utilisation de l’argent public, ce n’est qu’un des volets de nos activités. Nous intervenons également pour contrer les projets qui contribuent à la propagation de la charia en France (comme le halal) et nous avons une activité d’information et d’alerte menée au profit de tous nos concitoyens afin qu’ils se rendent compte de la gravité des actions de certains de leurs élus.
La prétendue activité « culturelle » des mosquées est le faux-nez habituel de la violation de la loi de 1905 qui interdit le financement public des cultes. Les gouvernements successifs, et particulièrement celui de Nicolas Sarkozy, ont mis en place une politique de financement de l’infrastructure d’endoctrinement islamique au point qu’on peut quasiment la qualifier de politique officielle. C’est le Figaro qui constatait il y a quelques années déjà que 30% du financement des constructions des mosquées françaises était issu des finances publiques, il est malheureusement à craindre, en ces temps de course au clientélisme électoral musulman, que la situation se soit encore dégradée.
Face à ces élus constructeurs de mosquées, les moyens de l’UDCC sont faibles, car évidemment dépourvus de financements publics, nous dépendons uniquement de nos propres moyens et de l’énergie de nos membres. Toutefois il est à noter que nous avons réussi à accrocher quelques belles pièces à notre tableau de chasse. Nous avons fait capoter à Paris le projet d’Institut des Cultures d’Islam de Bertrand Delanoë (30 millions d’euros pour deux mosquées camouflées en centres culturels dans le 18ème arrondissement) et le projet de Grande Mosquée de Bordeaux pour laquelle Alain Juppé projetait de donner, pour 1 euro par an, un terrain de 11000 m² préalablement acheté au prix fort avec l’argent des contribuables Bordelais. Projet de mosquée porté par Tareq Oubrou de la branche française des Frères Musulmans (UOIF), un personnage sulfureux entretenant d’étonnantes relations avec le candidat à la présidentielle.
Nouvelles de France. A l’issue du 2nd Forum de la Dissidence organisé par la fondation Polémia, vous interviendrez sur le thème de la construction des Mosquées. La construction de mosquées – qui semble se développer en dépit du contexte actuel- auxquelles sont souvent adjointes des écoles coraniques – dans la tradition des madrasas, ne constitue-t-il pas un risque de développement d’écoles religieuses clandestines ?
Alain Wagner. Quel risque ? Le contenu des enseignements islamique délivré dans les établissements « officiels » est-il différent ce qui pourrait être enseigné dans les écoles clandestines ? Faudrait-il encore pour en avoir une idée qu’il y ait un quelconque contrôle des contenus de la doctrine islamique en France. Ce qui n’est pas le cas !
Il faut se rendre compte que 80% des projets « éducatifs » musulmans en France sont menés par les Frères Musulmans (l’UOIF) dont on aurait du mal à dire qu’ils sont autre chose que des promoteurs infatigables de la charia. De très nombreuses mosquées ont des activités d’enseignement islamique, soit de manière assumée, soit sous couvert de cours d’arabe ou de soutien scolaire, mais bien peu de nos concitoyens se rendent compte que la matière réellement enseignée, c’est la charia, sa connaissance, ses règles et sa pratique dans la vie quotidienne.
Dans l’état actuel des choses, l’honnêteté oblige à dire que toutes les mosquées, les centres culturels et les écoles islamiques sont des centres de diffusion de la charia implantés sur notre territoire sous couvert d’activités religieuses ou culturelles. C’est évidemment inacceptable et c’est pour cela que nous sensibilisons les gens et que nous luttons contre leur édification.
Nouvelles de France. A l’heure où certains citoyens écopent de six mois de prison avec sursis pour avoir déposé des lardons auprès d’une Mosquée (2), le gouvernement semble faire peu de cas de l’opposition de la société civile à l’épanouissement des mosquées sur leur territoire… Cette opposition est donc devenue un véritable acte de dissidence ?
Alain Wagner. Votre constat est parfaitement exact. Non seulement le gouvernement se moque totalement de l’avis des français mais, pire encore, il est activement en train de favoriser l’implantation de l’islam sur le territoire. Les gouvernements successifs, et ce depuis les années 70, mettent en œuvre des accords passés avec les pays musulmans visant à développer la présence de l’islam et la libre pratique du mode de vie musulman (c’est à dire régi par la charia) dans notre pays. De ces accords sont nés les concepts de « société multiculturelle » et de « diversité » dans lesquels nous baignons aujourd’hui. C’est également à cause d’eux que l’assimilation en tant que perspective pour les immigrés s’installant en France a été abandonnée par l’Etat. Situation que vivent également tous les pays d’Europe de l’Ouest, signataires des mêmes accords. Mais c’est une très longue histoire que je n’ai pas le temps de résumer ici.
Le projet visant mailler le territoire Français de mosquées est objectivement aujourd’hui un projet d’Etat mis en œuvre de manière conjointe et en coopération avec l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique, organisation politico-religieuse regroupant les 57 pays musulmans du monde), s’opposer à la réalisation de ce projet est donc effectivement une action de dissidence.
Révéler la vérité et la véritable nature l’infrastructure de propagation de la charia qui opère aujourd’hui impunément en masquant ses activités subversives sous les appellations « religion » et « culture », termes repris par tous les médias et l’ensemble de la classe politique, est un acte de dissidence.
Dans 1984, Georges Orwell écrivait : « A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire », il semble bien que l’on en soit arrivé là.
Nouvelles de France. Actuellement, les députés qui osent souligner que « l’État encourage l’islamisation de notre société » risquent des sanctions (3). Comment un collectif issu de la société civile peut espérer obtenir une écoute attentive de la part de l’Etat ? Votre association a-t-elle déjà fait l’objet de sanctions ou de pressions ?
Alain Wagner. A vrai dire nous n’espérons aucunement avoir une écoute quelconque de l’Etat, nous ne croyons plus au Père Noël non plus d’ailleurs. Comme expliqué précédemment, c’est l’Etat ainsi que l’ensemble ou presque de la classe politique qui est le problème, et de plus en plus maintenant que les organisations musulmanes ont compris qu’elles pouvaient monnayer le vote musulman. Nous utilisons donc ce qui reste de droit en France ainsi que les mesures de coercition médiatique pour contraindre les élus à renoncer aux financement de mosquées ou pour faire arrêter les projets de constructions islamiques.
Nous n’avons pas encore fait l’objet de sanctions parce que nous avons pour ligne de coller très rigoureusement à la loi. Notre méthode consiste à exiger l’application stricte de la loi et du droit et, par chance, ce n’est pas encore un délit en France même quand on s’attaque à un projet de mosquée.
Nouvelles de France. Au Parlement, plusieurs textes et mesures visant à fermer les mosquées dites « radicales » se sont vus rejetés en Séance. Des refus de propositions de loi (4) aux rejets d’amendements (5), comment se fait-il que dans le contexte d’une telle prégnance d’un terrorisme islamique ces propositions ne soient pas adoptées ?
Alain Wagner. Pour répondre à cette dernière question je vais adopter une forme ludique : je vais énumérer une suite de mots et vous pourrez ainsi choisir vous-même le contenu de la réponse.
Lâcheté, corruption, ignorance, clientélisme, instructions du parti, politiquement correct, aveuglement, idéologie, culpabilité post-coloniale, pressions diverses des acteurs défendant les intérêts musulmans, stupidité, carriérisme, intérêts économiques, conformisme, incapacité à assumer une responsabilité, peur des réactions musulmanes.
Voilà, vous choisissez ce que vous voulez et vous avez votre réponse.
Je terminerai sur une remarque concernant l’appellation « radicales » concernant certaines mosquées. Le terme « radical » ne veut rien dire. D’ailleurs, vous remarquerez que personne n’est capable de définir ce qu’est la radicalité islamique au-delà du côté un peu énervé ou imprudent de certains prêcheurs dans l’exposé de leur doctrine à leurs ouailles.
Cette incapacité à désigner clairement ce qui pose problème avec l’islam, outre l’ignorance crasse de nos élus concernant le sujet, est le fait que c’est la doctrine islamique elle-même qui pose problème, puisqu’elle contient la charia qui promeut la violence et est incompatible avec toutes les valeurs et principes de la République. Donc commencer à trier le bon grain de l’ivraie dans la doctrine islamique c’est le premier pas dans un processus inexorable amenant logiquement à l’interdiction des enseignements islamiques sur le territoire et probablement la fermeture de toutes les mosquées. Et donc, personne ne veut faire ce premier pas par peur panique des conséquences prévisibles en termes d’émeutes ou pire encore, d’insurrection musulmane généralisée.
On en est là aujourd’hui en France…
Samedi 19 novembre 2016, Polémia vous invite à entrer en résistance ! De 13h30 à 19h, l’Institut vous attend nombreux à l’Espace Cap 15, 13 rue de Grenelle (Paris XV).
Inscrivez-vous dès maintenant sur la plateforme en ligne et prenez des nouvelles de la résistance sur nos réseaux en ligne (Polémia / @_polemia / Facebook : Polémia).
Notes :
(1) http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes/alpes-de-haute-provence/sisteron-nouvelle-mosquee-construction-1109959.html
(2) http://www.leparisien.fr/faits-divers/il-depose-des-lardons-devant-une-mosquee-apres-l-assassinat-du-pere-hamel-30-07-2016-6005741.php
(3) http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/couacs/2015/10/22/25005-20151022ARTFIG00112-bompard-menace-de-sanctions-pour-avoir-evoque-le-grand-remplacement-a-l-assemblee.php
(4) http://www.assemblee-nationale.fr/14/propositions/pion3156.asp
(5) http://www.breizh-info.com/2016/07/22/46885/etat-durgence-lamendement-facilitant-fermeture-mosquees-radicales-a-t-ete-rejete
Eric Martin
Source