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jeudi, 21 juillet 2016

Frontières, expulsions... : les idées radicales de Nicolas Bay (FN) pour lutter contre le terrorisme

Invité ce mercredi matin sur le plateau d'Itélé, le secrétaire général du Front national Nicolas Bay a appelé à rétablir les frontières nationales et à expulser les étrangers déjà condamnés, afin de lutter contre le terrorisme. Selon lui, tous "les terroristes" passés à l'acte en France sont "issus de l'immigration".

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Nicolas Bay part en guerre contre l’immigration. Quelques jours après les attentats de Nice qui ont fait 84 morts, le Secrétaire général du FN appelle à la mise en place de mesures radicales pour lutter contre le terrorisme. Selon lui, la solution réside surtout dans le rétablissement des frontières et l’expulsion des étrangers déjà condamnés.

Invité sur Itélé ce mercredi matin, Nicolas Bay a estimé que "l’état d’urgence n’était pas une solution miracle" et que "le point commun de tous les terroristes (à l’origine des attentats perpétrés en France depuis 18 mois), est d'être issus de l'immigration, et d'avoir déjà été condamnés."

"Beaucoup d'étrangers profitent du laxisme de la France"

Nul doute pour le frontiste au discours musclé, le meilleur moyen de lutter efficacement contre le terrorisme est de "rétablir les frontières nationales" pour se "protéger". "Beaucoup d'étrangers de profiter du laxisme de la France pour s'y installer sans volonté de s'assimiler (…) Si on expulsait tous les délinquants étrangers de notre pays, on se prémunirait d'un risque terroriste."

 

Estimant que le gouvernement n’est pas à la hauteur, Nicolas Bay a taclé Manuel Valls en déclarant que "le rôle du Premier ministre n’était pas de compter les morts, mais d'empêcher qu'il y en ait de nouveaux". Les huées contre Manuel Valls lors de son arrivée sur la Promenade des Anglais le 19 juillet, "étaient légitimes", a-t-il insisté, assurant que "dans n'importe quel pays, face à une telle situation, le gouvernement démissionnerait". 

Source : Metronews

Liste des attentats et projets d’attentats islamistes en France depuis 2012

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Alors que le bilan humain de l’attentat de Nice du 14 juillet n’est pas encore définitif, Nord Actu a dressé la liste chronologique des attentats terroristes islamistes qui ont touché la France depuis début 2012, ainsi que les tentatives déjouées par les services de sécurité dont nous avons eu connaissance. La liste des projets d’attentats est donc non-exhaustive, mais permet de se faire une idée sur la quantité d’actions islamistes entreprises depuis 4 ans en France. Le bilan humain provisoire de cette guerre fait état de 254 morts et 684 blessés.

(NDLR: les attentats ayant « abouti » apparaissent en gras)

Attentats de mars 2012 par Mohammed Merah : 8 morts et 6 blessés.

Attentat du 25 mai 2013, un individu tente d’égorger un militaire à la Défense : 1 blessé.

Attentat déjoué en octobre 2013 : Un homme arrêté à Lille après son retour de Syrie.

Attentat déjoué en février 2014 : Le carnaval de Nice.

Attentat déjoué en juillet 2014 : Des lieux chiites à Créteil.

Attentat déjoué en août 2014 : Des synagogues à Lyon.

Attentat déjoué en septembre 2014 : Une réunion du CRIF à Lyon.

Attentat du 20 décembre 2014 à Joué les Tours, un individu attaque le commissariat à l’arme blanche, il est abattu : 1 mort et 3 blessés.

Attentat du 21 décembre 2014 à Dijon, un individu fonce dans la foule avec son véhicule au cri d’ «Allah Ahkbar» : 13 blessés.

Attentat du 22 décembre 2014 à Nantes, modus operandi similaire à l’attaque de Dijon : 1 mort et 10 blessés.

Attentats de janvier 2015 (Charlie hebdo + Montrouge + Hyper Kasher) : 17 morts et 22 blessés.

Attentat du 3 février 2015 à Nice, Moussa Coulibaly attaque des militaires à l’arme blanche : 3 blessés.

Attentat du 19 avril 2015 : Meurtre d’Aurélie Châtelain à Villejuif par Sid Ahmed Ghlam lors du vol de son véhicule devant servir à des actions contre des églises (voir ci-dessous) : 1 mort.

Attentat déjoué en avril 2015 : Une ou plusieurs églises en région parisienne par Sid Ahmed Ghlam (le suspect avait effectué des repérages autour du Sacré Cœur  de Montmartre et de deux églises de Villejuif).

Attentat de Saint-Quentin-Fallavier 26 juin 2015 : 1 mort et 2 blessés.

Attentat déjoué en juillet 2015 : Une base militaire dans les Pyrénées-Orientales.

Attentat du 21 août 2015 (attaque d’un train Thalys entre Bruxelles et Paris) : 3 blessés.

Attentat déjoué en octobre 2015 : Hakim Marnissi voulait attaquer la base navale de Toulon.

Attentat déjoué en octobre 2015 : Arrestation à Fontenay-sous-Bois, Salim et Ahmed M., deux frères « velléitaires pour le jihad syrien » qui ont planifié de s’en prendre à « des militaires, des policiers et/ou des juifs ».

Attentats du 13 novembre 2015 (Bataclan + terrasses de cafés + Stade de France + St Denis) : 137 morts et 413 blessés.

Attentat déjoué en novembre 2015 : Le quartier de la Défense.

Attentat déjoué en décembre 2015 : « Des représentants de la force publique » dans la région d’Orléans. Les deux suspects voulaient s’en prendre notamment au préfet du Loiret et à une centrale nucléaire.

Attentat déjoué en décembre 2015 : Interpellation d’un couple à Montpellier, la femme aurait dû commettre un attentat suicide à l’aide d’un faux-ventre de femme enceinte rempli d’explosifs.

Attentat du 1er janvier 2016 à Valence : un individu fonce sur des militaires avec son véhicule. Il doit être neutralisé par des tirs, un passant est blessé : 3 blessés au total.

Attentat du 7 janvier 2016 au commissariat de la Goutte d’Or à Paris : 1 mort (l’assaillant).

Attentat du 11 janvier 2016 à Marseille, un kurde de 15 ans attaque un enseignant juif à la machette : 1 blessé. Des policiers étaient également visés.

Attentat déjoué en janvier 2016 : Fort Béar dans les Pyrénées orientales, un gradé devait être kidnappé puis décapité. 3 interpellés.

Attentat déjoué du 2 février 2016 : Arrestation à Lyon de 6 individus qui projetaient d’attaquer des « clubs échangistes en France ».

Attentat déjoué du 9 mars 2016 : Un individu radicalisé d’une trentaine d’années a embarqué à l’aéroport de Nantes en direction de Fès. Il a été arrêté au Maroc par les autorités marocaines. Il était en possession de plusieurs armes blanches et une bonbonne de gaz.

Attentat déjoué du 9 mars  2016 : Un franco-algérien a délibérément lancé sa voiture contre la façade d’un commissariat de police à Firminy. D’après Noëlle Deraime, directrice départementale de la sécurité publique, il ne s’agit pas d’un accident.

Attentat déjoué en mars 2016 : 4 jeunes femmes devaient attaquer une salle de concert, deux cafés et un centre commercial à Paris.

Attentat déjoué en mars 2016: Quatre personnes (3 hommes et 1 femme) ont été interpellées par la DGSI dans le XVIIIe arrondissement de Paris ainsi qu’en Seine-Saint-Denis. Elles sont suspectées de s’être préparées à commettre des attentats dans la capitale.

Attentat déjoué en mars 2016 : Arrestation de Rada Kriket à Boulogne Billancourt, d’Anis B. à Rotterdam et d’Abderahmane Ameuroud  à Bruxelles pour « risque imminent d’action terroriste ».

Attentat déjoué le 8 avril 2016: Arrestation de Mohamed Abrini, recherché depuis les attentats du 13 novembre, à Anderlecht. Il révèle que le commando des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles devait à nouveau frapper la France.

Attentat du 24 avril 2016: Un militaire de l’opération Sentinelle est agressé au cutter par un individu tenant des propos en arabe à Strasbourg. L’agresseur prend la fuite et est interpellé le 4 mai 2016. Bilan : 1 blessé.

Attentat contre un couple de policiers du 13 juin 2016 à Magnanville par Larossi Abballa : 3 morts.

Attentat du 14 juin 2016 à Rennes, une lycéenne âgée de 19 ans est agressée à coups de couteau par un homme de 32 ans connu des services de police qui voulait procéder à un « sacrifice » au cours du ramadan, selon ses propres termes. Bilan : 1 blessé.

Attentat déjoué le 16 juin 2016: Un jeune homme de 22 ans arrêté par la DGSI à la gare de Carcassonne en possession d’un couteau et d’une machette projetant un attentat en s’attaquant à des touristes américains et anglais ainsi qu’aux forces de l’ordres et « mourir en martyr ».

Attentat déjoué le 17 juin 2016: À Béziers, un détenu converti à l’islam et radicalisé voulait commettre un attentat contre un club naturiste au Cap d‘Agde car il n’aimait pas les « culs-nus ». L’individu s’est fait allonger sa peine de 6 mois supplémentaires.

Attentat du 14 juillet 2016 à Nice : 84 morts et 202 blessés

Rédaction de Nord Actu

Source : Nord Actu

Jullouville (50) : en djellaba, il crie « Allah akbar je vais tous vous tuer! » sur la plage

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Un arabe a été interpellé, lundi 18 juillet 2016, après avoir crié « Allahu akbar » et « Je vais tous vous tuer ! » sur une plage de Normandie, à Jullouville (Manche), a relaté le procureur de la République de Coutances (Manche), qui a précisé que l’homme ne portait pas d’arme.


Des témoins ont donné l’alerte en tout début d’après-midi après avoir entendu l’homme proférer des menaces sur la plage de Jullouville. L’individu a été interpellé une vingtaine de minutes plus tard. Une équipe de déminage est intervenue pour vérifier le contenu de son sac à dos, laissé sur place. « Ce dernier ne contenait ni explosif, ni arme », a déclaré le procureur de la République. Âgé de 38 ans et originaire de la région parisienne, le suspect était déjà connu des services de police pour des faits de petite délinquance. 


L’enquête a été confié aux policiers de la Sûreté départementale de Saint-Lô qui devront déterminer les motivations du suspect.

Source : islamisation.fr

Allemagne: le mouvement islamophobe Pegida va créer un parti politique

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Le mouvement allemand anti-immigrés, Pegida, a annoncé lundi vouloir créer un parti politique. Pour le politologue Thomas Guénolé, il s'agit d'un «début de banalisation» du discours.

Depuis octobre 2014, les Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident (Pegida) manifestent chaque semaine contre les immigrés à Dresde, dans l'est de l'Allemagne. Lundi, le chef de ce mouvement islamophobe, Lutz Bachmann, a annoncé vouloir aller plus loin, avec comme ambition de créer le Parti populaire pour la liberté et la démocratie directe (FDDV). Depuis plusieurs mois, Pegida est menacé d'interdiction par des pouvoirs publics inquiets de ses dérives extrémistes. «Ils ont recyclé les idées d'extrême droite de la Seconde Guerre mondiale. On ne s'attaque non pas aux juifs mais aux musulmans. Par exemple, on dit que ces gens-là ne sont qu'une cinquième colonne, que leurs valeurs ne sont pas compatibles avec celles du pays», affirme au Figaro Thomas Guénolé, politologue.

Proche de la droite populiste

Bachmann a toutefois indiqué que le nouveau parti ne fera pas d'ombre à l'Alternative de l'Allemagne (AfD). Ce parti de droite populiste, proche de l'extrême-droite, connait un essor fulgurant depuis plusieurs mois. Lors des éléctions régionales en mars dernier, l'AfD était même arrivée second du scrutin recueillant 24,2% des suffrages en Saxe-Anhalt (est). «Nous soutiendrons l'AfD lors des prochaines élections législatives (prévues à l'automne 2017, ndlr) et ne présenterons de candidats que dans un nombre limité de circonscriptions», a précisé Lutz Bachmann. Les responsables de l'AfD, eux, restent divisés. Certains assument leur proximité avec Pegida. D'autres veulent s'en dissocier. «Suite à l'extermination des juifs lors de la Seconde Guerre mondiale, il y a eu un tabou fort à propos des discours de haine envers une minorité en Allemagne. La montée de Pegida est le symbole d'un début de banalisation», explique Thomas Guénolé.

Un mouvement anti-immigrés

Sur l'échiquier politique, Pegida est clairement ancré à l'extrême droite. Plusieurs enquêtes judiciaires sont d'ailleurs en cours contre l'association pour incitation à la haine. Après les attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015, Lutz Bachmann avait d'ailleurs appelé à l'expulsion de tous les islamistes d'Allemagne. Fer de lance de l'anti-immigration, le mouvement proteste contre la politique d'asile du gouvernement d'Angela Merkel. Habitués des manifestations, ils étaient parvenus à réunir près de 15.000 personnes en décembre 2014 dans leur fief de Dresde. Environ 20.000 en octobre 2015, puis 5000 en février 2016. Mais Pegida n'a toutefois jamais vraiment réussi à remplir son objectif de s'étendre dans tout le pays, n'étant vraiment populaire que dans l'est. Selon le politologue, «les discours islamophobes restent plus faibles en Allemagne qu'aux Pays-Bas ou en France».

Et en France?

Pegida possède une section en France. Elle a été lancée en janvier 2015 par Renaud Camus, théoricien du «grand remplacement». «Je ne pense pas qu'ils puissent émerger chez nous. Il y a déjà un parti construit sur l'hostilité voire la haine envers les gens de confession musulmane et c'est le Front national. Les deux sont différents, mais l'islamophobie est un point commun. On ne se rend pas compte de la gravité de leur discours», assure Thomas Guénolé. Pour l'heure, l'association ne comporte que quelques membres et son action sur le territoire reste relativement restreinte.

Dernièrement, le mouvement se mobilisait pour lutter contre les migrants. Ainsi, en février 2016, une centaine de personnes s'étaient réunies à Calais malgré une interdiction préfectorale. Une vingtaine avaient été interpellées par les CRS après des échauffourées. «Le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale n'a pas été gerée de la même manière en France et en Allemagne. Chez nous, on est encore dans le déni. Outre-Rhin, on est allé tellement loin à se regarder en face que l'effet a presque été celui d'une thérapie collective», conclut le politologue.

Etienne Jacob

Source : Boulevard Voltaire

À Nice, le jour d’après, selon Libération…

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Décidément, on ne les changera pas. Je veux parler des journalistes de Libération. « À Nice, la crainte d’une nouvelle montée de la haine » : c’est le titre d’un papier, rédigé par deux « envoyés spéciaux » du journal et publié le 17 juillet.

La haine ? Elle est montée à son paroxysme le 14 juillet au soir et a tué 84 personnes, dont des enfants. De nombreux blessés, au moment où j’écris ces lignes, sont entre la vie et la mort (Mme Touraine, qui parle couramment la langue de bois, déclare que leur « pronostic vital est engagé »). Alors, Libération a-t-il des informations qui permettraient de craindre un nouvel attentat à Nice ? Il ne s’agit pas de cela, évidemment, vous l’aurez compris.

« Peur sur la ville » aurait pu s’intituler cet article. En sous-titre, on y lit en effet : « La communauté musulmane redoute les effets pervers de l’attaque du 14 juillet, dans cette ville où cohabitent bon an mal an de nombreux habitants issus de l’immigration et des groupuscules identitaires. » Vous noterez que l’on parle d’« attaque », pas d’« attentat », encore moins d’« attentat islamiste ». Vous noterez, aussi, l’emploi du mot « groupuscules », qui renvoie à tout l’imaginaire conspirationniste dans lequel la gauche aime à se réfugier. Février 34, c’était hier ! Un groupuscule, cela vous donne un petit air comploteur ; mieux : complotiste, allons-y carrément, terroriste. Sous-entendu : la menace, c’est eux.

Suit une série de propos pris sur le vif et soigneusement sélectionnés, j’imagine.

D’abord, une petite dose de padamalgam, comme il se doit désormais pour faire lever la pâte. Passons. Puis, une bonne grosse louche de victimisation de la susnommée communauté : « Il n’y a pas longtemps, une copine de sa mère, voilée, transportait un gâteau d’anniversaire dans le tramway. Elle s’est fait agresser par un groupe de jeunes. Ils lui ont demandé si c’était une bombe et ont mis le gâteau en bouillie. Depuis hier, j’ai dit à ma mère de ne pas sortir de chez elle. »

Vient ensuite la petite touche pimentée qui donne toute sa saveur méridionale à l’article. L’obligatoire caricature du très probable électeur FN méditerranéen : « Jacques (un retraité jouant aux boules : la France qui perd, selon les codes de la boboïtude), lunettes fumées (des lunettes de soleil, quoi ! Il est vrai qu’à Nice…) et chemise ouverte au vent (l’anorak se porte mal à cette époque en cette contrée. Notez, quand même, qu’on nous épargne la chaîne en or d’où pendrait un grand crucifix sur une moquette grisonnante…), serre les dents pour ne pas dire ce qu’[il] pense vraiment. Avant de se lâcher quand on l’interroge sur le risque d’amalgame : « À 80 %, « ils » sont d’accord entre eux. Mais on ne peut rien dire parce qu’on se fait traiter de racistes ! »

L’article se termine tout de même sur une note sucrée d’optimisme, selon les canons de Libération, les propos d’un passant : « La plupart des gens sont solidaires, ils savent que c’est l’acte d’un fou et que ça dépasse l’entendement. » Il paraît qu’Hitler, aussi, était un fou, et que ce qu’il faisait dépassait l’entendement…

Georges Michel

Source : Boulevard Voltaire



Et encore une tuerie !

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C’est un pauvre réfugié, un jeune Afghan de 17 ans arrivé en Allemagne tout seul comme un grand qui, avant d’être abattu par la police, muni d’une hache et d’un couteau, a attaqué, lundi soir, une vingtaine de passagers dans un train, en Bavière. Cinq personnes grièvement blessées. « Une scène de boucherie », raconte un riverain ayant pu pénétrer dans le wagon. « Un attentat probablement islamique », déclarait le soir-même le ministre de l’Intérieur allemand. Déduction plutôt logique, le forcené ayant crié « Allahu Akbar » au moment des faits. Ce que devait confirmer, tout aussi logiquement, la découverte dans sa chambre d’un drapeau de Daech.

Angela Merkel continue-t-elle de se regarder dans la glace, ce 19 juillet, elle qui, il y a quelques jours à peine, avouait que « le flux de réfugiés […] a été utilisé pour faire entrer des terroristes [en Europe] » ? Cohn-Bendit osera-t-il encore faire fi des « possibles » 1 à 2 % de terroristes parmi eux ?

Quand donc les peuples européens se décideront-ils à reprendre leur destin en main ? Combien d’autres innocents assassinés par le terrorisme islamiste, combien d’autres infirmes à vie ?

Combien de familles dévastées devrons-nous compter, non pas pour obliger les dirigeants à prendre les mesures qu’ils se refusent à appliquer avec un entêtement de plus en plus morbide et affolant, mais pour les mettre, enfin, hors d’état de nuire ?

Combien de bougies, de nounours, de petits cœurs, de marches blanches, de jours de deuil national, de réunions de crise avant que de la France à la Suède, de l’Italie au Danemark, de l’Allemagne à la Norvège, les peuples européens se décident à demander des comptes à ceux par lesquels le malheur est arrivé ?

Combien de temps, encore, avant qu’ils ne votent plus pour ceux qui, en s’obstinant à ne pas désigner l’ennemi, les livrent à l’ennemi, le fondamentalisme islamiste ? Enfin, combien de temps les Français resteront impassibles en entendant des Valls, des Cazeneuve, des Hollande leur promettre toujours plus de sang et de larmes ? Il est, en outre, intolérable, après avoir décliné sur tous les tons que les problèmes causés d’évidence par une immigration musulmane de masse relevaient des fantasmes d’une soi-disant extrême droite, de les entendre dorénavant affirmer sans aucune remise en question ni aucun état d’âme qu’il n’y aurait pas de solution ! 

Tout aussi indécente, la réaction d’une Marisol Touraine, à Nice, face aux sifflets légitimes de personnes conspuant le « sinistre » de l’Intérieur, qui s’estime « heurtée, attristée, choquée ». Accuser le gouvernement ? Mais c’est « indigne » de « débats démocratiques » ! 

Dans les trains et les salles de concert, sur les esplanades et sur les plages, aux terrasses de café ou sur les places de marché, dans le métro et les avions, les magasins et même à la maison, l’islamisme nous tue, nous. Partout.

« Priver un peuple du combat pour sa vie et son honneur, c’est le tuer et le déshonorer, ses enfants ne le lui pardonneront jamais. C’est un génocide. » Et Boualem Sansal, écrivain algérien, sait de quoi il parle. 

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire



Il faut prendre le mal à la racine et revoir notre politique d’immigration

Après l’attentat de Nice, Gilbert Collard et Marion Maréchal lancent leurs propositions. Ils espèrent être suivis par d’autres députés.

 
 

Centre islamique : le Maire de Lyon veut faire taire Génération Identitaire

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Depuis 2009, un projet de construction d’un gigantesque complexe islamique subventionné fait scandale. En juin dernier, les choses s’accélèrent avec notamment le déblocage d’une subvention d’État d’1 million d’euros et le vote de deux subventions identiques par la Mairie et la Métropole de Lyon.

Ces dernières semaines, les militants de Génération identitaire ont donc mené campagne pour informer les Lyonnais de ce que les socialistes lyonnais comptaient faire avec leurs impôts grâce à la diffusion d’un tract dans toute la ville et en menant des happenings vidéos.

Le 4 juillet dernier, ils interpellent directement Gérard Collomb à la sortie du conseil municipal, après que celui-ci ait fait voter une subvention d’1 million d’euros. 

Une semaine plus tard, les jeunes militants récidivent en interrompant bruyamment le conseil de la Métropole du Grand Lyon avec une banderole déployée dans le public et en jetant des tracts dans l’hémicycle. Mais ils n’ont pas pu empêcher le vote de la deuxième subvention, d’un même montant.

Le lendemain, les militants déploient une banderole géante sur le toit d’un immeuble « 2 millions d’euros, pour le Centre Islamique, en marche vers l’islamisation avec Gérard Collomb » face au Maire de Lyon. Trop c’est trop pour le le sénateur-maire et fidèle soutien d’Emmanuel Macron, qui va alors utiliser tout son réseau pour faire taire ses opposants.

Quelques heures plus tard, deux militants de Génération Identitaire sont arrêtés, perquisitionnés et placés en garde à vue. Ils seront présentés au procureur ce mercredi matin après avoir passé deux nuits derrière les barreaux.

Au lendemain d’un attentat islamiste qui a fait 84 morts, le maire socialiste de Lyon monopolise donc des effectifs de police et de justice pour enquêter, interroger et perquisitionner des citoyens qui dénoncent pacifiquement l’utilisation d’argent public pour le financement d’un centre islamique. Mais ces intimidations ne feront que renforcer notre détermination et celle de tous les opposants au projet.

Vous pouvez témoigner votre sympathie à l’égard de ces militants en faisant poliment part de votre colère par téléphone ou par mail. 

Permanence sénatoriale de Gérard Collomb : 04 78 62 64 96 
contact@gerardcollomb.fr et g.collomb@senat.fr 
Twitter : @gerardcollomb facebook : Gérard Collomb 
Standard du Sénat : 01 42 34 20 00 
Hôtel de Police de Lyon : 04 78 78 40 40 
Mairie de Lyon (demander le cabinet du Maire) : 04 72 10 30 30 
Métropole de Lyon : 04 78 63 40 40

Pierre Larti

Source : Boulevard Voltaire



Une journée ordinaire sur le front du terrorisme en Belgique

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Il ne se passe plus une journée sans que le front belge du terrorisme ne révèle d’information inquiétante, à un rythme qui tend à s’accélérer dangereusement : en quelques heures, la Belgique a ainsi pris connaissance du testament de Khalid El Bakraoui et de l’arrestation de migrants proches de l’État islamique.
 
Le canal de communication de l’État islamique Furat a diffusé, ce dimanche, le testament attribué à Khalid El Bakraoui, le terroriste s’étant fait exploser, le funeste 22 mars, dans la station de métro Maelbeek à Bruxelles.
 
Justifiant son acte, l’islamiste, qui a causé la mort de seize personnes, pointe le « génocide » qu’il attribue à l’Occident en Palestine, en Chine, en Birmanie, aux Philippines, en Birmanie et en Iraq : « Sachez que le temps où vous tuez des musulmans et dormez sur vos deux oreilles est fini. Sang pour sang, destruction pour destruction », peut-on lire dans le document.
 
Plus spécifiquement, il reproche à la Belgique la vente d’armes fabriquées dans l’usine de Herstal.
 
Surtout, comble de l’ironie – dont on sourirait si l’actualité n’avait pas été si tragique -, l’homme incrimine la morale occidentale et… le manque de respect envers les femmes dans nos contrées !
 
Khalid El Bakraoui invite, dans son testament, tous les musulmans à prendre exemple sur lui et à commettre des attentats en guise de « vengeance impitoyable ».
 
Si l’authenticité du document est remise en cause par certains experts du djihadisme, et si celui-ci pourrait avoir été rédigé a posteriori par l’État islamique dans un but de légitimation, il ne manque néanmoins pas d’inquiéter.
 
Par ailleurs, toujours en lien avec le terrorisme, plusieurs réfugiés, de ceux qui avaient été accueillis à bras ouverts par la Belgique, ont été arrêtés, en ce début de semaine, pour accointance avec l’État islamique.
 
Il s’agit de six Irakiens provenant de Bagdad et de Mossoul et qui s’étaient installés dans les régions de Charleroi, dans le sud du pays, et de Roulers, dans le nord.
 
Les migrants ont emprunté les filières légales du droit d’asile et ont transité par les différents centres d’accueil du pays, ni vus, ni connus, avant d’être finalement confondus par la visite d’une femme originaire de Charleroi à l’un d’entre eux, détenu à Jamioulx pour un délit de droit commun.
 
Plus inquiétant : certaines personnes ciblées par la police n’ont pu être interceptées et se trouvent, aujourd’hui, dans la nature.
 
Moins d’une semaine après les attentats de Nice, et le jour même où un « combattant » de l’État islamique a commis une attaque à la hache dans un train en Allemagne, voilà une nouvelle qui ne manquera pas, une nouvelle fois, d’inquiéter.

Gregory Vanden Bruel
 

Attentats : éviter les amalgames à cause du peuple

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Daech, ou l’État islamique, peut bien reculer sur le terrain syrien ou irakien. Il dispose, désormais, de relais efficaces en Occident lui permettant de frapper où il veut, quand il veut, sans que ses snipers n’aillent chercher aucunement leurs directives auprès de lui.

C’est ainsi qu’après Mohamed Lahouaiej Bouhlel, ce Tunisien de 31 ans ayant bénéficié d’un titre de séjour de 10 ans en 2009, qui a délibérément fendu la foule compacte massée sur la promenade des Anglais à Nice en poussant un retentissant « Allah Akhbar ! », ce 14 juillet, un adolescent de 17 ans, originaire d’Afghanistan, arrivé seul en Allemagne il y a deux ans et demandeur d’asile, a attaqué à la hache plusieurs voyageurs dans un train régional en Bavière, faisant quatre blessés graves.

Selon le ministre de l’Intérieur du Land de Bavière, Joachim Herrmann, « lors de la fouille de la chambre où il vivait, un drapeau de l’État islamique fabriqué artisanalement a été retrouvé ». Mais, à part cela, l’individu qui était certes musulman n’était « pas très pratiquant et se rendait à la mosquée pour les fêtes religieuses ». Toutefois, rajoute encore notre politicard, « en l’état actuel de l’enquête, aucun indice sur les lieux n’a été trouvé qui établirait une connexion entre ce jeune homme et des réseaux islamistes ».

Catholique romain jusqu’au bout des ongles, Joachim Herrmann, membre de l’Union chrétienne-sociale (CSU), témoigne, ab absurdo, d’une pusillanimité obséquieuse et exhibe une révérence prudentielle devant les gardiens du Temple du politiquement correct. À cette enseigne illustre-t-il à merveille cette célèbre formule de Chesterton, aux termes de laquelle « le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles » (Orthodoxie, 1908).

Il reste, néanmoins, que l’on s’abîme dans un scepticisme sans fond devant tant de contradictions au sein d’une même allocution. Orwell aurait, sans nul doute, érigé ce curieux personnage en archétype caricatural du pratiquant zélé de la « doublepensée » consistant, « en pleine conscience et avec une absolue bonne foi, émettre des mensonges soigneusement agencés. Retenir simultanément deux opinions qui s’annulent alors qu’on les sait contradictoires et croire à toutes deux. Employer la logique contre la logique » (1984).

Plus près de nous, avec l’ironie voltairienne qu’on lui connaît, Michel Onfray raillait cet aveuglement volontaire de nos élites biberonnant au gros « padamalgam » qui tache : « La main de ma sœur n’a rien à voir avec la culotte d’un zouave ; 1984 n’a rien à voir avec Orwell, ni Le Meilleur des mondes avec Huxley ; le réel n’a jamais rien à voir avec ce qui a lieu – pas d’amalgames, vous risqueriez de faire le jeu du réel » (Marianne, 19 janvier 2015).

Le réel, ce défi permanent à la raison, cette offense inexpiable aux dieux tutélaires de ses idéologies, cette invitation sans prévenir dans l’enclos confortable de ses préjugés, est écarté, sans autre forme de procès, par nos politiciens irresponsables, apeurés, plus que tout, de « faire le jeu du populisme et de l’extrême droite ». Ce faisant, ils prennent le peuple pour une armée d’imbéciles, comme l’observait avec subtilité Chantal Delsol dans un essai aussi remarqué que remarquable (Populisme – Les demeurés de l’Histoire, 2015).

Aristide Leucate

Source : Boulevard Voltaire

Opération Sentinelle, une nouvelle ligne Maginot…

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Déjà, par deux fois [1],[2], j’exprimais dans ces lignes mon doute sur l’efficacité d’un déploiement spectaculaire de militaires sur le territoire national pour prévenir des actes terroristes. Je n’étais pas et suis encore moins le seul à douter de l’effet dissuasif et, plus encore, répressif de ce dispositif.

Plus d’un an après, l’opération Sentinelle est toujours en place et désormais prolongée jusqu’en 2017, qui mobilise des soldats et diminue progressivement mais assurément la capacité de réponse et d’engagement des forces pour des opérations militaires « classiques », c’est-à-dire pour la guerre que savent faire nos armées. Si les chefs en activité contiennent leurs réserves, des généraux en retraite font connaître plus explicitement leurs critiques sur le sujet. À ces remarques négatives, les autorités gouvernementales peuvent rétorquer que les patrouilles bien visibles ont dissuadé des candidats terroristes, ou que certains attentats ont été déjoués grâce à cette permanence. Nul n’a les éléments pour confirmer ou contester de telles affirmations. Et ne comptons pas sur Daech pour revendiquer des attentats qui auraient échoué…

Le massacre de Nice n’a pu être prévenu par une présence militaire. D’ailleurs, cette nouvelle ligne Maginot est très inégalement – injustement ? – répartie sur le territoire national. La « créativité » des djihadistes ou assimilés est sans limite et la sidération qui a succédé à cet attentat l’atteste. Comme si les combattants perdaient le sens de la chevalerie en oubliant les nobles armes de la guerre ! Et aussi les conventions de Genève, tant qu’on y est ?

Cette guerre est sale, immonde et n’est pas terminée. Ce n’est pas moi qui le prédis, mais le Premier ministre lui-même. Je ne sais pas si les PC de contre-terrorisme cogitent sur tous les moyens de faire des morts de façon spectaculaire. Pour ma part, j’en imagine quelques-uns que je tairai pour ne pas être accusé d’incitateur ou de complice, et en particulier certains dont je m’étonne déjà qu’ils n’aient pas été déjà explorés.

Un article récent du Monde International indique le cycle désormais binaire d’emploi des unités militaires qui mobilise davantage les effectifs sur le « théâtre hexagonal » que pour les opérations extérieures, et supprime les nécessaires entraînements, pour ne pas dire permissions et vie de famille. À ce rythme, il est fort douteux que cette « drôle de guerre » fasse de la France un vainqueur…

Cependant, on ne manque pas de nous indiquer, après chaque nouvelle attaque, que nos forces aériennes redoublent de frappes en signe de représailles. D’ailleurs, et une fois encore, le porte-avions qui devait connaître une longue période de pause technique va repartir au front, ordre ultime du Président ! Doit-on attendre de l’ennemi la montée en puissance pour lui répondre de même sur son propre terrain ?

Et si, définitivement, nous prenions l’initiative en déployant assez de bombardiers, d’hélicoptères d’attaque, d’unités spéciales et autres moyens offensifs pour réduire enfin l’espace de Daech à un camp de concentration ? Quitte à délester Sentinelle…

Henri Gizardin

Source ; Boulevard Voltaire

Où commence et où finit la « sûreté de l’État » ?

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Surenchère électoraliste oblige, on entend depuis le 14 juillet et l’attentat qui a terrassé la ville de Nice un déferlement d’inepties sécuritaires. La palme d’or revient sans conteste à Henri Guaino, qui souhaite armer les policiers de lance-roquettes, « une arme légère qui se porte à l’épaule ». Ben oui, et pourquoi pas, aussi, poser des mines autour des lieux de rassemblement ?

Dans ce contexte, les « fichés S » (pour « sûreté de l’État ») sont aussi l’objet de tous les fantasmes. Passons sur le fait que les fiches en question ne concernent pas seulement (loin s’en faut) des personnes en lien ou supposées en lien avec la mouvance islamiste (seulement 10.500 individus sur les 20.000 fichés en France) ; passons également sur le fait que le dénommé Mohamed Lahouaiej Bouhlel n’était pas fiché ; passons enfin sur le fait que des individus entrant dans toutes les cases sont passés à travers les mailles lâches du filet et regardons ce qui, en l’état actuel de notre déconfiture, est faisable ou ne l’est pas.

Nicolas Sarkozy, qui se rêve en « sauveur de la France – le retour », suggère ainsi que les fichés S « qui présentent des risques de radicalisation devraient porter un bracelet électronique, être assignés à résidence ou mis en centre de rétention ». Question : c’est quoi, « présenter des risques de radicalisation » ? Et à quel titre, sur quel fondement juridique, arrêterait-on ces personnes-là ? Mais peut-être M. Sarkozy a-t-il trop rêvé de Minority Report, peut-être se prend-il pour le chef de la « Précrime », ce service qui combat le crime grâce aux extra-lucides qui le prévoient avant qu’il n’arrive ?

Je ne sais pas, vous, mais imaginer que Nicolas Sarkozy revenu à la tête du pays envisage de s’affranchir de l’arsenal juridique existant n’est pas de nature à me rassurer. D’autant que le fichage en question, comme le soulignait Manuel Valls au lendemain des attentats de novembre, concerne, au-delà des apparentés à la mouvance islamiste, « le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), la ligue liée à des mouvements tamouls, la branche militaire du Hezbollah, des militants violents liés à l’ultra-droite ou à l’ultra-gauche, des hooligans, etc. » Ça fait du monde, et éventuellement du monde qui, politiquement, dérange.

Un incident survenu début juin sur l’île de La Réunion donne un aperçu de ce qui pourrait nous arriver. Un vol Corsair en partance pour Paris a été retardé de deux heures après que deux individus en eurent été débarqués. « L’un, ressortissant algérien habitant dans l’ouest de l’île, devait se rendre dans son pays pour raison familiale et le second, originaire du Moyen-Orient, voulait aller en métropole », rapporte Le Figaro. Coïncidence fâcheuse, bien que ces deux personnes n’aient aucun lien entre elles, et bien que leur niveau de signalement dans le fichier S « n’implique pas une interdiction de voyager ou de sortir du territoire », le commandant de bord, seul maître à bord justement, leur a interdit l’accès de son avion. Confirmation d’un avocat spécialiste du droit aérien : le commandant de bord « a tous les droits en matière de débarquement. Étant en charge de la sécurité dans son appareil, il décide de débarquer avant ou pendant le vol les personnes qu’il juge dangereuses selon le principe de précaution. »

Qu’avaient-ils fait ? Pourquoi étaient-ils fichés ? Mystère. Reste la remarque du juriste : « La grande question est désormais de savoir comment le commandant de bord a été tenu au courant de leurs fiches S, et si cela peut constituer un précédent. »

D’aucuns en seront rassurés… ou bien se demanderont si leurs idées assez peu « conformistes » ne risquent pas de leur valoir, un jour, pareille mésaventure.

Marie Delarue

Source : Boulevard Voltaire

L’état d’urgence prolongé pour six mois par l’Assemblée nationale

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Et de quatre. Dans la nuit de mardi 19 à mercredi 20 juillet, les députés ont donné leur feu vert à une nouvelle prorogation de l’état d’urgence au terme d’un débat houleux dans l’hémicycle, bien loin de l’ambiance consensuelle des premières fois. A 4 h 53, et à 489 voix contre 26 et 4 abstentions, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi du gouvernement en étendant la durée de prolongation de cet état exceptionnel de trois à six mois, soit jusqu’à la fin du mois de janvier 2017.

Si la quasi-totalité des députés de droite présents ont voté en faveur du texte, beaucoup ont profité de la tribune pour reprocher au gouvernement de « jouer petit bras » en matière de lutte contre le terrorisme, comme Charles de La Verpillière (Les Républicains, Ain). Au micro, les cadres de la droite se sont succédé sans faire le moindre cadeau à la majorité. « Vous n’avez pas réussi à protéger les Français, ce n’est pas un procès personnel, mais un constat », a lancé Eric Ciotti à Manuel Valls, estimant que « le contrat social est rompu » et que « la confiance envers ceux qui nous dirigent est irréversiblement brisée ». Pour le député LR des Alpes-Maritimes, « c’est la guerre civile ou l’aventure extrémiste qui nous guette ».

Tantôt remplacé par le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, tantôt par le ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas, dans cette séance de sept heures et trente minutes, sans interruption, le premier ministre a tenu à répondre à certaines attaques. Notamment celles de Laurent Wauquiez (LR, Haute-Loire), qui a accusé la majorité d’« invoquer les libertés personnelles des terroristes » et de faire preuve de « lâcheté face au communautarisme ». Propos « inadmissibles » d’un élu « opportuniste », lui a rétorqué Manuel Valls : « Votre stratégie, que je ne compare pas à la droite républicaine, vous emportera. »

Surenchère sécuritaire

Outre l’extension à six mois de la durée de prorogation, une poignée de propositions de l’opposition ont toutefois été reprises. Le rapporteur, Pascal Popelin (Parti socialiste, Seine-Saint-Denis), a ainsi rejoint le président du groupe de droite Christian Jacob (Seine-et-Marne) pour autoriser, pendant l’état d’urgence, lors des contrôles d’identité, la fouille des bagages et des véhicules sans instruction du procureur de la République si le propriétaire ne donne pas son accord.

Un amendement d’Eric Ciotti, ayant pour objectif de « supprimer, en matière de terrorisme, toute automaticité de réduction de peines », a également été adopté. Mais, dans l’ensemble, la grosse offensive de surenchère sécuritaire de la droite, emmenée principalement par le député niçois, a été endiguée.

Les mesures pour autoriser la fermeture administrative de certains lieux de culte ou interdire leur financement par des fonds étrangers n’ont pas rencontré de consensus, tout comme les propositions d’assigner à résidence ou de placer sous surveillance électronique les personnes fichées « S » et celles visant à faciliter les expulsions des étrangers soupçonnés ou condamnés pour terrorisme.

Dans l’après-midi, déjà, lors du débat en commission des lois, Eric Ciotti avait donné le ton en attaquant les élus de la majorité, coupables, selon lui, de vouloir laisser en liberté les personnes radicalisées sur le territoire. Des propos qui avaient piqué au vif le socialiste Jean-Yves Le Bouillonnec (Val-de-Marne) et conduit les deux hommes à se hurler littéralement dessus, jusqu’à ce que le président de la commission, Dominique Raimbourg (PS, Loire-Atlantique), crie plus fort qu’eux – « Oh ! Ici, c’est moi qui préside ! » – et que M. Ciotti et d’autres élus de droite quittent la salle.

Après un débat hâtif et animé en commission, l’examen en séance publique, dans un hémicycle aux trois quarts plein, n’a pas été plus apaisé. Pas une des prises de parole n’a été émaillée de contestation et de chahut, qu’elle soit de droite ou de gauche, comme lorsque le socialiste Sébastien Pietrasanta (Hauts-de-Seine) a estimé que, pour la droite, « la course à la primaire ne justifi [ait] pas cette indécence ».

Même ambiance lorsque Manuel Valls a tenu, en ouverture des débats, un discours aux accents churchilliens, promettant à maintes reprises de « dire la vérité » : « Il y aura d’autres attentats et il y aura d’autres innocents tués. Nous devons non pas nous habituer mais apprendre à vivre avec cette menace », a expliqué le premier ministre, avant de s’en prendre à ceux qui ont tenu des « propos honteux insinuant que tout cela aurait pu être évité » : « Si quelqu’un dans cet hémicycle a les moyens d’arrêter le terrorisme en quelques jours, quelques semaines, quelques mois, qu’il le dise ! Il ferait mieux de dire la vérité aux Français ! »

« Etat d’exception au bénéfice du doute »

Au-delà de la droite, des doutes sont venus de presque tous les camps. Au centre, le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde s’est questionné sur la sortie de l’état d’urgence, lorsque la campagne présidentielle battra son plein. « Vous nous demandez une prorogation de cet état d’exception au bénéfice du doute », a fait valoir l’élu de Seine-Saint-Denis, qui n’était pas présent au moment du vote final.

De son côté, le président des députés du Front de gauche, André Chassaigne (Puy-de-Dôme), a bien voté « contre », comme la plupart de ses collègues, refusant de « proroger indéfiniment des mesures d’exception qui ne se révèlent pas plus efficaces que le droit commun ». Chez les écologistes non-inscrits, s’il n’y a guère qu’Isabelle Attard (Calvados) qui s’est exprimée pour s’opposer au texte, tous les autres ont, comme elle, voté « contre » à la fin.

Une opposition bien maigre qui n’empêchera pas, finalement, la reconduction de l’état d’urgence. Reste à savoir à quel rythme et sous quelles conditions : les députés ont d’ores et déjà fait attention à ne rien adopter qui pourrait trop fâcher le Sénat. Mais les sénateurs qui examineront et voteront le texte dès mercredi 20 juillet ne manqueront pas de le modifier à leur tour pour y apporter leur marque. Au mieux, le projet de loi pourrait alors être définitivement adopté dans la soirée, lors de la commission mixte paritaire qui réunira sept députés et sept sénateurs pour trouver un accord.

Plus de 200 djihadistes sont rentrés en France

Lors de son discours devant l’Assemblée nationale, mardi, le premier ministre a indiqué que 187 djihadistes partis de France avaient été tués en Syrie et en Irak, soit une quinzaine de plus qu’il y a deux mois. 680 adultes y sont toujours présents : un tiers sont des femmes. Il y a, par ailleurs, 420 mineurs, dont 18 combattants. 179 individus sont en transit dans un pays tiers pour rejoindre la zone ou en revenir, et 203 sont revenus sur le territoire français.

Dans le cadre de l’état d’urgence, 77 personnes sont toujours concernées par les assignations à résidence. Quant aux 3 594 perquisitions administratives menées jusqu’au 25 mai, elles ont permis l’ouverture de près de 600 procédures judiciaires et la saisie de 756 armes, dont 75 armes de guerre. Plus de 950 personnes font aujourd’hui l’objet d’investigations de la part de la juridiction antiterroriste. Enfin, depuis le rétablissement des contrôles aux frontières, le 13 novembre dernier, 48 millions de personnes ont été contrôlées ; 28 000 individus ont été empêchés d’entrer sur le territoire.

Hélène Bekmezian

Source : Le Monde









La droite européenne s'invite à la convention républicaine

Le leader néerlandais d'extrême-droite Geert Wilders s'est rendu à Cleveland, en Ohio, pour manifester son appui au milliardaire américain Donald Trump, dont la candidature à l'investiture républicaine devrait être officialisée, jeudi. L'ancien chef du Parti indépendantiste britannique, Nigel Farage, qui a milité en faveur du Brexit lors de la campagne référendaire de juin dernier, est également attendu à la convention et devrait y passer la semaine. (Avec AFP)

Source : Radiocanada.ca

Le mouvement islamophobe Pegida va créer un parti politique

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Le mouvement islamophobe et anti-immigrés allemand Pegida, fer de lance de la protestation contre les réfugiés depuis un an, a annoncé lundi vouloir créer un parti politique. Le groupe ne fera pas concurrence à la droite populiste de l'AfD.

Le futur parti doit s'appeler "Parti populaire pour la liberté et la démocratie directe" (FDDV), a annoncé le chef du mouvement, Lutz Bachmann. Il s'exprimait lors du traditionnel rassemblement organisé par son mouvement dans le centre de Dresde (est) et a indiqué qu'il n'en briguait pas la direction.

Il a justifié la démarche en affirmant que l'association à l'origine de Pegida était menacée d'interdiction par les pouvoirs publics, de plus inquiets de ses dérives extrémistes. M. Bachmann a toutefois assuré que le nouveau parti ne ferait pas d'ombre à l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), parti de droite populiste, flirtant avec l'extrême droite, qui a connu un essor spectaculaire depuis plusieurs mois.

"Nous soutiendrons l'AfD lors des prochaines élections législatives (prévues à l'automne 2017, ndlr) et ne présenterons de candidats que dans un nombre limité de circonscriptions", a-t-il assuré.

Il a affirmé que les relations avec l'AfD étaient bonnes dans la plupart des régions du pays, où le parti de droite populiste a compris que "c'est seulement ensemble" avec Pegida que le succès est garanti. M. Bachmann entend, quant à lui, continuer à s'occuper de Pegida.

Incitation à la haine

Les "Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident" (Pegida) ont lancé leur mouvement à l'automne 2014, par des manifestations anti-immigrés hebdomadaires dans leur fief de Dresde. Mouvement clairement ancré à l'extrême droite, il fait l'objet de plusieurs enquêtes judiciaires pour incitation à la haine.

Il n'a toutefois jamais vraiment réussi à remplir son objectif d'essaimer dans toute l'Allemagne, restant populaire seulement dans l'est du pays. Les responsables de l'AfD sont divisés entre ceux qui assument la proximité avec Pegida et ceux qui veulent s'en dissocier.

Source : Swissinfo.ch

Toulouse, Paris, Bruxelles, Nice : 100 % des terroristes sont issus de l’immigration

Suite à l'odieux attentat de Nice, des militants du Renouveau français ont décidé d'aller à la rencontre des automobilistes ( nombreux à cette époque de l'année), pour leur rappeler une vérité occultée par les médias dominants, à savoir le lien ténu entre immigration et terrorisme.

Source : Contre-info

L’état d’urgence sera prolongé mais la polémique demeure

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Après l’attentat de Nice, les polémiques ont pris une telle ampleur au sein de la classe politique française que la majorité socialiste et l’opposition de droite tentent aujourd’hui de calmer, un peu, le jeu. D’autant plus que deux événements survenus hier ont encore alourdi l’atmosphère: dans les Hautes-Alpes, un ressortissant marocain a blessé à coups de couteau une femme et ses trois filles en leur reprochant leur tenue; près de Paris, la police a interpellé un homme qui possédait à son domicile des explosifs et un drapeau du groupe Etat islamique

L’occasion de diminuer l’intensité des feux de bouche est offerte aux élus par la proposition gouvernementale de prolonger l’état d’urgence. Les débats ont commencé cette nuit à l’Assemblée nationale et aujourd’hui au Sénat. Cela dit, l’exercice se révèle difficile, surtout pour la droite et le parti Les Républicains (LR), qui veulent profiter de la faiblesse du gouvernement, tout en reprenant une posture plus responsable.

Compte tenu des circonstances, il leur est impossible de refuser de prolonger l’état d’urgence proposé par les socialistes. D’autant plus que ces derniers l’ont rendu plus répressif. De son côté, le gouvernement de Manuel Valls cherche à obtenir le vote le plus large possible pour essayer, autant que faire se peut, de redorer son blason. Dès lors, les parlementaires de droite ont décidé de voter en faveur de la prolongation mais en énumérant dix conditions. Nombre d’entre elles sont acceptables pour le gouvernement et les élus socialistes: en premier lieu, l’allongement à six mois, au lieu de trois, de la prorogation de l’état d’urgence. De même, la gauche n’aura guère de peine à accepter la formation – réclamée par la droite – d’une commission d’enquête parlementaire sur l’attentat de Nice, dans la mesure où ces investigations peuvent aussi mettre en cause les autorités locales qui sont de l’autre bord politique. Les saisies informatiques, demandées par Les Républicains, font déjà partie des propositions du gouvernement, qui en améliorera le contenu juridique pour échapper à la sanction du Conseil constitutionnel. L’augmentation du nombre de centres de déradicalisation est aussi susceptible de faire consensus.

En revanche, deux autres propositions avancées par la droite et fortement soulignées par Nicolas Sarkozy risquent fort d’être refusées par la gauche car, selon elle, la France dépasserait alors les bornes de l’Etat de droit. La première, c’est la rétention de sûreté ou l’assignation à résidence sous bracelet électronique de personnes liées, sans être condamnées, à un groupe terroriste. La seconde consiste en la création d’un «délit de séjour» pour les personnes s’étant rendu, sans forcément combattre, dans une zone de conflit (en d’autres termes, sur les territoires occupés par le? groupe Etat islamique). Dès lors, la droite sera en mesure de voter la prolongation de l’état d’urgence, tout en apparaissant comme plus intransigeante que la gauche.

L’état d’urgence – qui n’a guère prouvé son efficacité – est surtout un moyen pour la gauche de reprendre la main. Et pour la droite, de se donner l’apparence de la fermeté responsable. Le jeu des postures n’est donc pas terminé. La campagne présidentielle de 2017 continuera à parasiter le débat sur la lutte antiterroriste.

Plus d’un tiers des victimes étaient musulmanes

Tragique ironie: parmi les 84 morts de l’attentat de Nice figuraient 30 musulmans. Plus d’une victime sur trois était de confession islamique, a en effet annoncé le recteur de la Grande Mosquée de la ville, Otmane Aïssaoui, qui s’est mobilisé pour porter assistance aux familles.

Fatima Charrihi, 62 ans, originaire du Maroc, fut d’ailleurs la toute première victime tuée par le 19 tonnes que conduisait Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. «Elle était une fidèle de ma mosquée. Je connais ses sept enfants, tous adultes aujourd’hui», a raconté Otmane Aïssaoui au quotidien La Croix. Président de l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (Umam), l’imam de Nice décrit une femme très pieuse et portant le voile, qui comptait parmi ses amis des personnes de toutes les confessions et avait transmis aux siens les valeurs de respect et de tolérance.

Arrivée à Nice à l’âge de 20 ans pour rejoindre son époux, maçon, «elle pratiquait un islam du juste milieu. Un vrai islam. Pas celui des terroristes», confiait son fils Hamza, 28 ans, à l’hebdomadaire L’Express à peine quelques heures après sa mort. Une «maman extraordinaire», a-t-il ajouté dans les colonnes de Nice-Matin.

Parmi ces musulmans morts le 14 juillet, il y avait aussi par exemple Mehdi, un Niçois de 12 ans, fils d’un arbitre de football et dont la sœur jumelle est dans le coma. Ou encore Kylian, 4 ans, petit Tunisien venu de Lyon avec sa maman, Olfa, 31 ans.

Les corps d’une vingtaine de Tunisiens vont devoir être rapatriés, a expliqué Otmane Aïssaoui à La Croix. Ce sera possible après la toilette mortuaire rituelle et la cérémonie prévue ce jeudi à la Grande Mosquée Ar-Rahma (la Miséricorde), qui se déroulera en présence des élus locaux.

En attendant, le recteur de la mosquée, accompagné de l’imam Boubekeur Bekri, accueille les familles endeuillées dans la chapelle ardente improvisée à l’Acropolis, le Palais des Congrès situé à deux pas de la promenade des Anglais.

Un soutien d’autant plus nécessaire que la parole raciste semble soudain libérée à Nice. Nombre d’insultes islamophobes sont lancées sur les quais comme sur les réseaux sociaux. Au siège du Front national, on assure assister à un «boom d’adhésions».

Jean-Noël Cuénod

Source : Tdg.ch

« Je vais vous égorger avec ce couteau » fanfaronnait le « migrant » afghan accueilli par l’Allemagne (Vidéo)

Dans une vidéo diffusée par l’Etat islamique, le jeune afghan, qui a poignardé et égorgé cinq personnes, dont quatre grièvement dans un train circulant en Bavière, demande « priez pour moi, pour que je puisse nous venger des infidèles ». Le djihadiste logé dans une famille d’accueil dans la ville de Ochsenfurt, reprochait aux armées européennes de s’attaquer à l’Etat Islamique. Il a été neutralisé par la police allemande.

Source : islamisation.fr

L'état d'urgence prolongé jusqu'à début 2017?

L'état d'urgence devrait être maintenu au-delà des trois mois prévus dans le projet de loi de l'exécutif.

Pour la quatrième fois depuis novembre 2015 et cinq jours après l'attentat de Nice, l'Assemblée nationale est appelée à voter mardi une prolongation de l'état d'urgence, au moins jusqu'au 26 octobre mais le débat risque d'être tendu avec une droite accusatrice de l'exécutif.

La France passerait ainsi plus de onze mois sous ce régime d'exception, né pendant la guerre d'Algérie, en vertu du projet de loi qui sera soumis mardi au Conseil des ministres, puis à la commission des Lois, avant un examen nocturne dans l'hémicycle.

Le gouvernement propose une prorogation de trois mois, «mais le débat sur la durée de l'état d'urgence aura lieu au Parlement», a souligné le Premier ministre après une réunion avec les responsables parlementaires.

Des sources parlementaires et gouvernementales ont indiqué à l'AFP que l'état d'urgence devrait être finalement prolongé jusqu'à début 2017.

C'est ce que souhaite la droite, majoritaire au Sénat, qui se saisira mercredi du texte et prévoit de durcir son arsenal de mesures.

A certaines conditions

Le parti Les Républicains estime qu'une prorogation de six mois est un «minimum» et qu'elle pourrait aller «au-delà, pour prendre en compte les échéances (électorales) de l'année 2017».

Les élus LR voteront la prolongation, mais à certaines conditions, comme des pouvoirs accrus aux préfets, a décidé lundi soir le bureau politique, demandant aussi une commission d'enquête parlementaire sur l'attentat de Nice.

Décrété par le chef de l'État après les attentats de Paris et Saint-Denis (130 morts), l'état d'urgence a déjà été prolongé par le Parlement en novembre, février et mai.

La dernière prolongation avait été de deux mois, contre trois précédemment, pour assurer la sécurité de l'Euro et du Tour de France.

Quelques heures après avoir confirmé à la télévision la fin de l'état d'urgence le 26 juillet, car cela n'aurait «aucun sens» de le maintenir «éternellement», François Hollande avait annoncé, dans la nuit de jeudi à vendredi, une nouvelle prolongation de trois mois.

Entre les deux interventions télévisées du président est survenu l'attentat sur la promenade des Anglais, revendiqué samedi par le groupe État Islamique, qui a fait 84 morts, dont 10 enfants et adolescents.

Le retour des perquisitions administratives

Une loi sur la procédure pénale promulguée en juin devait prendre le relais de l'état d'urgence, étendant notamment les possibilités de contrôle, et d'usage des armes par les forces de l'ordre.

Mais, «après Nice, il était difficile d'expliquer à l'opinion publique qu'on n'allait pas le rétablir», a déclaré à l'AFP le chef de file des députés PS, Bruno Le Roux.

Non seulement la possibilité de perquisitions administratives, suspendue en mai, sera réautorisée, mais le projet de loi permettra d'exploiter les données des ordinateurs et téléphones saisis, a annoncé Manuel Valls aux parlementaires.

Très loin de la quasi-unanimité de l'automne et de la large acceptation des fois suivantes, le débat sur l'état d'urgence se fait ces derniers jours par médias interposés sous une forte tension post-attentat, accrue par l'approche de la présidentielle et de la primaire à droite.

Les reproches ciblant l'exécutif émanant de la droite et de l'extrême droite augurent d'interventions vives devant l'Assemblée nationale, même si M. Le Roux a espéré «un moment de recul de la démagogie».

Dans le sillage des enseignements de la commission d'enquête parlementaire post-attentats de 2015 qu'il a présidée, le député LR et ancien magistrat Georges Fenech a déclaré après Nice que «l'état d'urgence ne règle rien. Ça rassure, c'est tout».

Résistances des deux côtés

S'il était «justifié» après le 13 novembre et si les perquisitions et assignations à résidence ont eu un «effet déstabilisateur» initial, ce régime d'exception a vu son impact «rapidement amenuisé» et «en matière antiterroriste, la voie judiciaire reste prépondérante», observait le socialiste Sébastien Pietrasanta dans son récent rapport pour cette commission.

Président du parti LR et probable candidat à la primaire, Nicolas Sarkozy a jugé vendredi «indispensable» de prolonger l'état d'urgence. Mais comme d'autres responsables de droite, il a reproché à l'exécutif de ne pas avoir fait tout le nécessaire pour protéger les Français.

«On ne peut pas se contenter de répéter l'état d'urgence à l'identique», a dit dans la journée le président de la commission des lois du Sénat Philippe Bas (LR), menaçant que le Sénat adopte «son propre texte» et contrarie ainsi l'objectif gouvernemental d'une adoption conforme dès mercredi.

À gauche, certains, dont les écologistes critiques du gouvernement, refuseront de «prolonger un état d'urgence qui limite les libertés individuelles et monopolise des forces de l'ordre épuisées par des mois d'occupation du terrain, sans malheureusement pouvoir garantir un risque zéro».

Source : Tdg.ch

Erdogan plus fort après le putsch raté, surtout symboliquement

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Les experts mettent en garde contre les conclusions hâtives, notamment sur la présidentialisation du régime.

Hyperlégitimé, hyperprésent et adulé par beaucoup comme le sauveur de la démocratie après le putsch manqué, le président turc Recep Tayyip Erdogan voit certes son pouvoir renforcé, mais davantage en termes d'image et de symbolique que dans les faits.
Depuis son retour précipité de vacances – sous les vivats des habitants de son fief d'Istanbul – dans la nuit dramatique de la tentative de coup d'État, M. Erdogan a été omniprésent. On l'a vu du matin au soir sur les chaînes de télévision, allant de mosquée en mosquée pour les funérailles des « martyrs » du putsch, déclarant une guerre féroce au « virus » de la rébellion dans une marée de drapeaux rouges turcs, haranguant les fidèles qui lui baisaient les mains. On l'a entendu appeler le peuple à occuper la rue pour le soutenir encore plus fort et promettre même de réfléchir au rétablissement de la peine capitale à une foule qui scandait avec ardeur : « Nous voulons la peine de mort ! » pour les putschistes.


Dans un élan œcuménique rarissime, tous les partis politiques, le monde des affaires et syndical se sont ralliés au panache d'Erdogan. Peu importe que les grandes capitales aient attendu que le putsch commence à faire pschitt avant de lui exprimer leur soutien, le « sultan » Erdogan s'est montré indéboulonnable, inoxydable. M. Erdogan va désormais « avoir les mains libres », dit Dorothée Schmid, spécialiste de la Turquie à l'Ifri. « Il va avoir les pleins pouvoirs, avec une psychologie de vengeance et de contrôle totalitaire du pays », s'inquiète-t-elle, alors que le numéro un turc a dans le passé fait preuve d'une capacité redoutable à punir ceux qui l'avaient trahi. Mais il est en réalité « à la tête d'un État de plus en plus désorganisé », qui évoque « un pays qui devient difficile à contrôler », tempère-t-elle. Le président turc ne peut pas non plus se permettre de trop purger une armée dont il a besoin face à la rébellion kurde et avec la guerre syrienne à sa porte, soulignent les analystes. Faruk Logoglu, un ancien ambassadeur turc à Washington, craint « que cette tentative de coup d'État renforce les pouvoirs d'Erdogan et lui permette de réduire les libertés qui restent ». De quoi, selon lui, doper l'ambition d'Erdogan de présidentialiser le régime, alors qu'il jouit déjà d'un pouvoir politique, économique et médiatique inconnu dans la Turquie moderne.

Les mêmes obstacles


Bayram Balci, du Ceri Sciences Po, n'hésite pas à qualifier ce putsch de « don du ciel » en termes d'image pour Erdogan. « Il se présente en sauveur de la démocratie, il se refait une virginité, et cela va accroître son pouvoir », dit, lui aussi, le chercheur. Mais il met toutefois en garde contre des conclusions hâtives. En ce qui concerne la présidentialisation du régime voulue par Erdogan « même s'il s'est comporté en héros, il lui faudra toujours le même nombre de députés » pour la nécessaire révision de la Constitution, « et, à moins de marchander, il ne les aura pas ». « Il a donc toujours les mêmes obstacles » en travers de sa route. Le Parti de la justice et du développement (AKP) d'Erdogan ne dispose pas de la majorité des deux tiers nécessaire pour faire approuver une réforme de la Constitution débouchant sur un système présidentiel. « Pour l'instant, il ne peut pas organiser de référendum » non plus. « La seule chose qu'il peut faire, c'est convaincre certains députés de voter pour lui », ajoute le chercheur. Par conséquent, l'effet majeur de l'après-coup d'État est « purement symbolique et psychologique » pour M. Balci.


La Turquie est aux prises avec une guerre interminable contre les Kurdes, des attentats kurdes ou jihadistes sanglants, un conflit syrien effroyable à ses portes. Et maintenant un putsch raté. La mise en scène par médias interposés de la période post-coup répond finalement à « un manque de confiance de la Turquie dans le processus politique », relève aussi Mme Schmid.


Pascale Trouillaud

Source : L'Orient le jour

Et si Pegida créait son propre parti politique?

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Le mouvement allemand Pegida, qui est opposé à l’immigration, annonce qu’il a l’intention de créer son propre parti politique. Pegida affirme qu’il refusera d’attirer les voix des électeurs soutenant l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), parti populiste allemand représentant la droite conservatrice.

Pegida a exprimé son intention claire de créer un parti politique, annonce le journal The Guardian. Selon le chef du mouvement anti-immigration Lutz Bachmann, qui s'est exprimé à ce sujet lors d'une réunion à Dresde, ce nouveau parti pourrait être appelé Parti populaire pour la liberté et la démocratie directe (FDDV en allemand).

Dans le même temps, M.Bachmann, qui s'était retrouvé au centre d'un scandale pour ces propos anti-migrants en mai dernier, n'a pas lui-même l'intention de devenir le chef du parti qui pourrait être créé.

 Comme l'a souligné le leader de Pegida, le nouveau parti ne souhaite pas attirer les voix des électeurs de l'AfD. Une telle déclaration intervient alors que l'AfD, un parti créé en 2013, bénéficie actuellement de l'appui d'une partie significative de la population allemande.

Par ailleurs, M.Bachmann a indiqué que ses partisans soutiendront l'AfD lors des prochaines élections prévues en 2017. Concernant la base électorale du futur parti, il convient de noter que si un mouvement reçoit le soutien des milieux sociaux, il obtient ensuite une certaine force lui permettant de se présenter comme un parti politique.

Source : Sputniknews