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mardi, 07 juin 2016

"Le ramadan doit se vivre sans bruit": des messages municipaux font polémique dans la Loire

« Avis, le ramadan doit se vivre sans bruit » et « la République se vit à visage découvert ». Ce sont les messages que les habitants de la petite commune de Lorette, dans la Loire, peuvent lire depuis samedi sur les panneaux électroniques d’information de leur municipalité.

Alors que le mois sacré de jeûne dans l’islam commence ce lundi, ces messages du maire sans étiquette de Lorette, Gérard Tardy, ont suscité l’indignation sur les réseaux sociaux.

« Sinon, le Maire de Lorette peut aller le dire lui-même aux gens sans se cacher derrière un panneau! », a déploré un militant PS.

La communauté musulmane inquiète

Omar Blebouad, le nouveau président du conseil théologique musulman de la Loire, ne cache pas ses inquiétudes.

« Cela ne fait que stigmatiser les musulmans », regrette-t-il dans les colonnes du Progrès, qui révèle l’information.

Sans surprise, une formation politique a apporté son soutien à Gérard Tardy: Sophie Robert, secrétaire départementale du Front national dans la Loire, s’est réjouie de l’initiative d’un « maire courageux qui rappelle les règles de l’ordre républicain ».

Source : Boulevard Voltaire

La mosquée de Detroit rend hommage à Mohamed Ali

"The Greatest", triple champion du monde de boxe, est décédé le 3 juin dernier. Les fidèles de la mosquée de Détroit lui ont rendu hommage lundi dans la ville où a été fondée l'organisation Nation of Islam, que Mohamed Ali avait rejointe en 1964.

Source : Lefigaro

Liège: une procédure de fermeture de la mosquée radicale "Markaz Attawhid" lancée pour motifs terroristes!

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La Ville de Liège va-t-elle être un précurseur dans la lutte contre le terrorisme? Il se pourrait bien. Selon nos informations, obtenues auprès de sources concordantes, une procédure a été lancée ce vendredi après-midi en vue de faire fermer définitivement le centre islamiste radical Markaz Attawhid, situé quai Saint-Léonard.

Pour cela, les autorités se basent sur un rapport transmis par le parquet de Liège qui fait état de faits graves. En effet, quatre personnes jugées et condamnées pour activités terroristes ont fréquenté de manière assidue le Markaz. Une cinquième est actuellement en appel de sa condamnation, tandis qu’une sixième est en attente de son procès.

Toujours d’après nos informations, c’est sur base de ces éléments que la Ville de Liège aurait décidé d’agir sous le motif d’atteinte à l’ordre public. Nous parlons, dans le chef des six personnes mentionnées précédemment, de gens qui se sont rendus ou ont voulu se rendre en Syrie pour combattre. Leur est également reproché d’avoir incité d’autres personnes à partir, sans parler des faits d’endoctrinement.

Dans le respect de la procédure, une audition des responsables du centre Markaz Attawhid, les fameux frères Unsal, devrait avoir lieu cette semaine. Si aucune explication satisfaisante n’est apportée par les intéressés, cela débouchera sur une fermeture définitive de cette mosquée radicale, qui abrite également une école coranique clandestine via son ASBL satellite Samaa.

Cette décision pourrait bien créer une nouvelle jurisprudence en la matière en Belgique. Concrètement, les bourgmestres qui ont sur leur territoire une mosquée réputée radicale et qui est ou était fréquentée par des personnes condamnées pour terrorisme pourraient désormais avoir un outil pour la faire fermer.

Gaspard Grosjean

Source: lameuse.be

« Les immigrés sont les Luxembourgeois de demain »

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Sergio Ferreira, le porte-parole de l’ASTI, revient, un an après, sur l’échec du référendum sur le droit de vote des étrangers et porte un regard sur l’implication de ces derniers dans la démocratie.

Avec le recul, quel regard portez-vous sur le référendum du 7 juin 2015 qui a vu les Luxembourgeois rejeter le droit de vote des étrangers aux élections législatives ?

Sergio Ferreira : Ce n’était pas la forme du référendum que nous défendions avec l’ASTI [Association de soutien aux travailleurs immigrés] et la plateforme Migrations et Intégration pour avoir une participation plus accrue des étrangers. Et les résultats nous ont donné raison. Même si le débat a eu lieu, on a aussi beaucoup discuté de plein de choses à côté de la question elle-même, et ces choses ont déterminé le résultat. Mais l’analyse du résultat est plus que faite, et les organisations qui constituaient la plateforme ont continué à travailler tous les jours sur le terrain pour favoriser l’intégration et, tant bien que mal, la participation politique des étrangers.

La question avait suscité de forts débats, mais depuis elle semble avoir été enterrée…

Il est vrai que mis à part la question de l’accueil des réfugiés, la thématique des étrangers et de leur participation à la vie nationale est toujours présente, mais dans le discours politique, c’est vrai qu’elle a disparue. Il y a une certaine frilosité des dirigeants politiques en la matière, on peut le comprendre après un non aussi massif. Mais au-delà de cette réflexion peut-être tactique et stratégique, il y a des questions qui sont toujours là. On a toujours la moitié de la population qui est non luxembourgeoise, il y a toujours une frange de la population qui n’a pas son mot à dire au niveau national et c’est peut-être pour cela que certaines politiques prennent du temps à changer. Cette population est prise en compte en termes d’infrastructure, mais pour ce qui est de l’éducation ou dans d’autres secteurs on pourrait être proactif et en tenir compte.

Il serait bien que les politiques se répètent devant le miroir tous les matins que nous sommes dans un pays d’immigration. Et cela devrait être au centre de la gouvernance, ce qui n’est pas exactement le cas. On tient compte de la présence de ces personnes, mais elles ne sont pas représentées et cette hétérogénéité de la population luxembourgeoise n’est pas prise en compte dans tous les vecteurs de la politique.

Le non a été massif (78%), comment avez-vous vécu cela ?

Le droit de vote pour les élections législatives est enterré, c’est clair, ça sera le cas pour la prochaine génération. Cela ne veut pas dire que dans quelques années, il ne faudra pas retourner à ce débat. C’est pour cela qu’à mon sens ces 80% étaient un déni de la réalité. Mais on va devoir se réveiller et se confronter à cette réalité. Ce n’est pas simple dans une démocratie. Au Luxembourg, on a tendance à donner des conseils à nos voisins en matière de démocratie, alors que le pays devrait montrer patte blanche. À sa situation particulière, le pays devrait apporter une réponse particulière.

Mais maintenant que c’est non, qu’est-ce qu’on fait concrètement ?

On s’engage. Car il y a aussi des choses qui ont changé dans le monde et dans l’Union européenne cette année et qui n’ont pas de lien avec le référendum. On observe la montée des partis d’extrême droite qui est préoccupante, et même si le Luxembourg est pour le moment à l’abri grâce notamment à sa situation économique. S’il y a une réticence des Luxembourgeois à faire plus pour les non-Luxembourgeois, il y a quand même une culture de l’accueil qui existe. C’est une des caractéristiques du Luxembourg et des Luxembourgeois. Notre histoire le démontre et je pense que l’avenir le démontrera aussi.

Mais il faut créer d’autres mécanismes de participation. Le temps que la société accepte éventuellement de franchir le pas. Ça peut passer par une réforme du Conseil national pour étrangers (CNE) qui pourrait être plus représentatif et éventuellement élu au suffrage universel. Le président de la Ligue des droits de l’homme (NDLR : Claude Weber) l’a suggéré dans une tribune il y a quelques semaines. C’est une piste. Mais on peut aussi donner une capacité d’initiative législative à la Chambre des salariés qui représente les travailleurs résidents et frontaliers. On pourrait penser à d’autres mécanismes de représentation locale, il y a plein de pistes intermédiaires jusqu’à ce que l’on revienne sur la question du droit de vote.

Il y a aussi pas mal de résidents étrangers qui estiment ne pas avoir la légitimité nécessaire pour avoir voix au chapitre. Comment les encourager à s’engager ?

Les étrangers doivent faire des efforts accrus, notamment au niveau de la politique locale. Je ne suis pas du tout à l’aise avec les gens qui me disent qu’ils se fichent de la politique et qui dans la phrase suivante se plaignent d’une décision de tel ou tel politicien. Il faut donc s’engager dans les partis politiques, les associations, les clubs sportifs, au quotidien. Cet engagement citoyen manque, mais pas qu’au Luxembourg.

Les gens doivent comprendre que ce qui est voté au conseil communal, à la Chambre, tout ça nous concerne. C’est vrai qu’il y a une tendance à dire « on n’est pas chez nous, donc on n’a pas à s’en mêler », mais ce n’est pas vrai. On est chez nous, c’est ici qu’on vit, que nos enfants vont à l’école. Le mythe de l’immigré venu dans les années 60 pour se faire de l’argent et repartir ensuite, ce n’est pas vrai. L’histoire du pays le démontre. Les gens qui viennent ici aujourd’hui sont les Luxembourgeois de demain. C’est cela qu’ils doivent intérioriser. Si cette conscience citoyenne est acquise, c’est une victoire.

Entretien avec Audrey Somnard

Source : Lequotidien.lu

lundi, 06 juin 2016

Le Conseil européen veut désarmer les peuples

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On croit rêver : une arme à feu autorisée pour le garde du corps de Xavier Bertrand mais saisie de toutes les armes au domicile d’un collectionneur, hospitalisé, âgé de 84 ans.

Faisant l’objet de menaces depuis son élection à la région tout en refusant de se déplacer entouré de « gros bras », selon son cabinet, Xavier Bertrand pourra dorénavant partir tranquille accompagné de son collaborateur de longue date, un ancien policier. Une arme, dont le coût – 800 euros – n’a même pas été prélevé sur ses indemnités puisque le ministère va la rembourser, assure Gérald Darmanin. « Plus discret, moins cher » qu’une armada de RoboCop, dit-on. En effet, mesure plus économe que celle appliquée à d’autres présidents de région, bénéficiant, eux, du Service de la protection des personnalités. Nous vivons une époque formidable : qui aurait imaginé, au XXIe siècle, qu’un simple président de région risquerait sa peau à exercer sa fonction ?

Craignent-elles, ces personnalités, de devenir les cibles des islamistes ? De tomber sous les balles de kalachnikov, d’être victimes d’attaques au couteau, d’être serrées de trop près par un barbu patibulaire ? À lire le rapport du Conseil européen de la présidence hollandaise « pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé » soumis aux 28 États membres, ce n’est pas évident. C’est même renversant. Les premiers visés par ces mesures de durcissement de détention d’armes concernent… les tireurs sportifs et les chasseurs. Et les vieux messieurs gravement malades, dénoncés par des assistantes sociales aussi fouineuses que zélées.

Vous rendez-vous compte ? 90 couteaux de combat et 43 armes à feu découverts au domicile d’un octogénaire, à Orvault. « Un véritable arsenal », explique Ouest-France. Arsenal ? la majorité des armes en question appartenant aux catégories C et D, autrement dit libres d’acquisition et de détention ? Pour les armes de catégorie C, une pièce d’identité et un certificat d’aptitude mentale n’existant d’ailleurs pas au moment où le vieux monsieur l’acheta. Pas de carabine, pas de kalach’, pas d’explosifs. Des armes, cependant, qui, depuis 2013, doivent être démontées ou entreposées dans un coffre. Atteint de la maladie d’Alzheimer, l’octogénaire a dû l’oublier…

Cela leur fait une belle jambe, aux détenteurs et trafiquants d’armes, ces procédures administratives de plus en plus contraignantes à l’encontre des citoyens lambda ! Que craignent donc le plus les technocrates européens pour décider autoritairement de désarmer deux millions de détenteurs d’armes parfaitement légales ? Les terroristes islamistes ou le soulèvement des populations européennes, de plus en plus réfractaires à l’immigration pourvoyeuse de djihadistes sur leurs territoires ? Pourquoi Xavier Bertrand se sent-il gêné aux entournures pour n’avoir informé qu’un très petit nombre d’élus régionaux de sa protection nouvellement armée ? Au conseil régional, en tout cas, tous restent motus et bouche cousue. Auraient-ils, eux, envie d’être protégés eux aussi ?

La morale de cette histoire ? Devant la menace, islamiste et autre guerre civile, des élus s’accordent un droit de protection qui est en passe d’être interdit à la population. Cela ne nous dit rien de bon. Mais vraiment rien.

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire

L’État incapable d’assurer la sécurité publique

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Au grand désespoir de nombreux Français, notre pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans le chaos et la violence. Complètement dépassés par des événements qu’ils ont eux-mêmes initiés, MM. Hollande, Valls et Cazeneuve en sont réduits à être les spectateurs impuissants d’une guérilla urbaine qui, sous prétexte de droit à manifester, ravage, au quotidien, les rues de Paris et de nos villes de province. Alors que l’état d’urgence sévit et devrait assurer à tous les citoyens une paix durable, le laxisme et l’incurie de l’État socialiste provoquent exactement le contraire.

Dernier épisode en date, le jeudi 2 juin, en plein après-midi, en marge d’une (nouvelle) manifestation de la CGT, une « horde sauvage » d’environ une centaine de casseurs cagoulés, armés de barres de fer et de haches, ont fait irruption rue de Vaugirard, dans le 15e arrondissement de la capitale, créant un véritable mouvement de panique chez les commerçants et les habitants. Pendant plus d’une heure, ils ont détruit vitrines, véhicules et mobilier urbain sans être inquiétés. Sur les 17 individus finalement interpellés, la plupart ont été libérés, faute de preuves ! Ce énième loupé judiciaire, dû à des cadres juridiques complètement inadaptés aux situations que nous vivons, ne peut que faire regretter la loi anti-casseurs édictée en juin 1970 par le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas, suite aux manifestations violentes de mai 1968. Cette loi avait été abrogée en 1981 lors de l’arrivée au pouvoir du gouvernement socialo-communiste de Mitterrand.

Compte tenu de ces événements, le peuple français est en droit de se demander si les notions d’ordre et de sécurité publics ont encore un sens aujourd’hui dans notre pays. Le droit à la sécurité pour chacun et chacune fait partie de ces droits fondamentaux sans le respect duquel l’exercice d’aucun autre n’est possible. Fonction régalienne de l’État, la sécurité intérieure doit être assurée, et tous les moyens mis en œuvre pour que les personnes et les biens puissent voir leur intégrité garantie.

C’est par l’exercice de la violence légitime concédé à l’appareil étatique que cette mission, fondamentale en démocratie, peut être assurée. En laissant se perpétrer dans notre pays de telles agressions, l’État rompt le contrat qu’il a avec le peuple. Dès lors, si ses représentants élus – président de la République, Premier ministre, ministres – sont dans l’incapacité de faire face à leurs missions, ils doivent partir. Or, depuis trop longtemps maintenant, la situation sécuritaire se détériore. Les impacts sont innombrables et touchent tous les secteurs de la vie sociale et économique de notre pays. Déjà fragilisée par des politiques publiques approximatives, hasardeuses, inefficaces et mortifères pour notre société, la coupe est pleine. Les responsables de cette situation, dont la France mettra, à n’en pas douter, des décennies à se remettre, doivent enfin prendre leurs responsabilités, cela même avant que le peuple ne les congédie !

Olivier Damien

Source : Boulevard Voltaire

 

Voile et cagoule, même délit ?

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Rappelez-vous : une loi du 11 avril 2011 édicte l’interdiction de la dissimulation du visage dans l’espace public. Elle précise que tout manquement à ce principe est puni d’une amende de deuxième classe, d’un montant maximum de 150 euros.

On sait ce qu’il est advenu de l’observation de cette loi dans certains lieux, et l’application corrélative de la sanction. Un bienfaiteur, porté par une sollicitude toute confraternelle, acquitte même les amendes de certaines pauvres femmes en infraction, ignorantes de la loi républicaine parce que reléguées dans des quartiers défavorisés. Mais son activité caritative est en diminution par suite du redéploiement des agents verbalisateurs vers d’autres théâtres d’opérations plus menaçants à l’ordre public.

Or, dans ces zones de turbulence avérée que connaît le pays depuis plusieurs semaines maintenant, des individus interviennent masqués en véritables commandos de casseurs. L’anonymat que confèrent les cagoules est donc en contradiction flagrante avec la loi. Les assaillants en nombre échappent assez facilement à la capture et, donc, au flagrant délit, seul arme légale contre eux en la circonstance. Outre les capacités d’attaques surprises et d’esquive en milieu urbain, le zèle des forces de police pour les appréhender semble également plus ou moins nuancé selon les motifs de rassemblement et les raisons « politiques ».

On se rappelle la maîtrise très évidente des unités anti-émeute contre la foule des manifestants particulièrement dangereux lors de la Manif pour tous en 2013. Plus récemment, les Veilleurs, ces stabiles très gênants de la place Vendôme, furent rappelés à l’ordre républicain à la grande satisfaction des voisins importunés ! Visage découvert, ces agitateurs offraient leur identité à la loi, à défaut de ruiner l’espace public ou d’incendier des poubelles et, mieux encore, des voitures de la police…

Alors, lorsqu’une loi est ainsi violée de manière aussi flagrante, publique et répétitive, ne faut-il pas se (re)poser des questions ?

Le législateur, promoteur démocratique de la règle, est bafoué. La justice, arbitre ultime des discordes, est ridiculisée – quand elle n’est pas complice – et l’État, c’est-à-dire nous le peuple, totalement dépité ! Avant d’être révolté ?

Henri Gizardin

Source : Boulevard Voltaire

 

Des « fichés S » pour assurer la sécurité de l’Euro 2016 ?

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Depuis le début de l’année 2015, les Français entendent parler des « fiches S » utilisées par les services de renseignement. Les frères Kouachi, de sinistre mémoire, faisaient l’objet d’une fiche S, de même que leur complice, Amedy Coulibaly, ou bien encore l’assaillant du Thalys El-KHazzani et tous les membres « français » du commando des attaques du Bataclan.

Les fiches S constituent une des vingt et une catégories de fiches comprises dans le fichier des « personnes recherchées », créé en 1969, et regroupant environ 400.000 personnes. Sur ces 400.000 personnes « recherchées », seules 20.000 d’entre elles le seraient pour « atteinte à la sûreté de l’État » et feraient l’objet d’une fiche S. Parmi ces 20.000 personnes, on estime le nombre d’islamistes surveillés à 10.500, plus ou moins dangereux. Ainsi, l’islamologue Romain Caillet, longtemps consulté par de grands médias comme BFM TV, est fiché S. Le fait qu’une personne soit fichée S ne signifie donc pas qu’elle soit terroriste, mais que l’État a estimé nécessaire de la surveiller dans une optique sécuritaire. De nombreux opposants politiques classiques font aussi l’objet d’une fiche S.

Les fiches sont, d’ailleurs, graduées de S1 à S16. La fiche S14 correspond notamment aux djihadistes de retour d’Irak ou de Syrie. L’intérêt de savoir que 10.500 personnes sont fichées S pour islamisme est évident, cela montre que nous sommes confrontés à une menace importante par le nombre d’individus qu’elle fédère. Sans compter tous les sympathisants, les supplétifs, dirais-je, qui ne font pas l’objet d’une fiche. Au-delà de ça, tous les experts savent que ces fiches ne sont qu’indicatives, car les services n’ont pas les moyens de surveiller effectivement ces islamistes.

Peut-on néanmoins imaginer que les personnes fichées S pour islamisme soient interdites d’accès à certaines professions ? Oui, il le faudrait. Il est plus que préoccupant que des personnes fichées S puissent travailler dans des zones sensibles telles que des aéroports, des gares, des métros, des écoles ou des hôpitaux. Ils sont pourtant nombreux, dans les aéroports, à la RATP et récemment parmi les personnels des sociétés privées choisies pour assurer la sécurité de l’Euro de football.

Le Point révélait ainsi que la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait étudié les profils des 3.500 salariés des entreprises de sécurité employées pour le bon déroulement de l’Euro 2016. Ils seraient 82 à être fichés dans la base de données confidentielles « CRISTINA » (Centralisation du renseignement intérieur pour la sécurité du territoire et des intérêts nationaux). Est-ce bien rassurant alors que l’Euro est clairement visé par l’organisation État islamique qui cherche à semer la terreur ?

Cette compétition s’annonce sous de mauvais auspices, coincée entre une minorité de manifestants violents anti-loi Travail de plus en plus déterminés et la menace terroriste islamiste, que nous avons appris à évaluer à sa juste mesure. La France n’est plus réellement en paix, ni en guerre. Elle vit dans un état bâtard permanent, un état fébrile causé par des politiques inconscients qui ont affaibli les forces de l’ordre et ont renoncé à la surveillance de nos frontières.

Gabriel Robin

Source : Boulevard Voltaire

 

Des gardes-frontières européens pour répondre à la crise migratoire

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Une initiative audacieuse et cohérente de la Commission européenne devrait être une ébauche de solution au marasme ambiant. Elle consiste à contourner l’incapacité générale de fournir une réponse adaptée à la crise des migrants en communautarisant la protection des frontières extérieures pour préserver Schengen. Encore faudrait-il que les Etats membres consentent à partager leur compétence dans ce domaine.

L’année 2015 et ce début d’année 2016 ne semblent avoir eu de cesse de faire voler en éclat la solidarité européenne. Un flux migratoire mal géré, impulsé par le tourbillon médiatique à la suite de la mort du petit Aylan, met aujourd’hui en péril les fondamentaux de l’Union. La faute à une succession malheureuse d’événements, à la floraison des replis nationalistes, à un lien fantasmé entre immigration et djihad, et peut être également à un manque de courage politique des dirigeants.

On a coutume de reprocher à l’Europe ce pour quoi elle n’a pas compétence. Dans la crise des réfugiés, les critiques se sont mises à pleuvoir quant à l’inaction de « Bruxelles ». Les instances européennes, et non la ville, ne disposent pourtant d’aucune délégation de compétence relative à la surveillance et la protection des frontières extérieures. Tout au plus, l’agence Frontex incarne les réticences des Etats membres à abandonner cette compétence, en ce qu’elle constitue l’arsenal européen dont relève la matière. Et pour cause, ce nain budgétaire d’environ 240 millions d’euros par an, ne dispose que de quelque 400 agents permanents, auxquels s’ajoutent des forces mobilisables sur la base du volontariat des Etats. Chaque Etat soumis à une déficience grave dans la protection de ses frontières extérieures, et mettant par conséquent en péril l’intégrité de l’espace Schengen, a évidemment tout le loisir de refuser toute intervention.

Des contrôles communs, une idée qui ne date pas d’hier

Devant une telle impuissance, la Commission a déterré une vieille idée, autrefois portée par François Mitterrand et Helmut Kohl : la mutualisation des services de contrôle des frontières extérieures. L’avancée se déclinerait en deux volets, l’un technique et l’autre juridique. Le budget de Frontex serait décuplé pour atteindre 322 millions d’euros. Frontex aurait par ailleurs la possibilité d’agir sans l’assentiment des Etats concernés en cas de déficience grave reconnue dans la protection des frontières extérieures. Avec ce plan, le personnel permanent de Frontex passerait de 400 à 1000 hommes. L’institution d’un corps de gardes-frontières européen pourrait ainsi se révéler être le vecteur d’une application uniforme des standards chers à l’Union, ainsi que de la conduite d’une politique cohérente en matière d’immigration et d’asile. On imagine en effet sans peine les « écarts » perpétrés -entre autres- par les agents hongrois de Viktor Orbán et leur interprétation discutable des droits et libertés individuels.

Bien sûr, les forces dépêchées dans les régions concernées seraient tenues de se conformer à la loi du pays d’accueil et d’obéir aux autorités locales. Mais même en ces conditions, le projet se heurte aux égoïsmes nationaux, comme souvent lorsqu’il s’agit de proposer plus d’Europe aux nations européennes. Là où les bonnets d’âne de la fédéralisation dénoncent un processus anti-démocratique, l’Allemagne ou la France restent prudent en envisageant des interventions « à l’initiative de la Commission, en liaison avec les Etats. »

Cette mesure très certainement bénéfique à l’intégrité du territoire, à préserver ce qu’il reste de l’espace Schengen comme à la santé de l’Union pourrait être décidée au cours de l’année par les vingt-huit États membres. Ce sera l’occasion pour eux d’agir en leaders et penseurs long-termistes, plutôt qu’en une piètre génération d’héritiers des fondateurs de l’Europe.

Clément Lefèvre

Source : Taurillon

Hervé Juvin : bientôt en France des persécutions antichrétiennes

À voir et à méditer cette chronique de l’essayiste et de l’économiste Hervé Juvin, à partir d’un fait troublant, sur TV Libertés en mai dernier (merci K. L. pour ce signalement).

Source : christianophobie

Les résidents d’Ahuntsic votent contre l’autorisation d’une mosquée

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La mosquée sur la rue Legendre Ouest, dans Ahuntsic, ne pourra pas poursuivre ses activités: 60,5% des résidents concernés ont voté dimanche par référendum contre l’autorisation du lieu de culte.

Sur les 1117 résidents des rues contiguës à la mosquée, 291 personnes ont voté contre la résolution du conseil d’arrondissement qui permettait l’autorisation d’usage du lieu de culte, alors que 190 se sont montrées favorables.

Au total, 486 personnes se sont présentées au bureau de vote. Le taux de participation a donc été de 43,51%.

La petite mosquée de la rue Legendre a été ouverte il y a un peu plus de deux ans dans un ancien restaurant situé dans une zone résidentielle et commerciale. Pour se mettre en conformité avec la loi, les animateurs du lieu de culte musulman avaient demandé une autorisation d’usage. Depuis, ils faisaient face à la vive opposition du voisinage.

Le processus a abouti à la tenue d’un référendum qui a donné raison aux opposants à la mosquée.

«L’exercice démocratique s’est tenu dans les règles de l’art», a indiqué le conseiller du district Saint-Sulpice et président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Pierre Desrochers, dans un communiqué publié en début de soirée. Il a souligné qu’un groupe de citoyens est aujourd’hui malheureux.

M. Desrochers a appelé les citoyens à mieux se connaître, tout en invitant les animateurs de la mosquée à trouver un emplacement pour leur salle de prière «dans un secteur de l’arrondissement qui le permet de plein droit».

Le référendum s’est tenu toute la journée, au 555, rue Chabanel Ouest, dans la salle du conseil de l’arrondissement.

Source : Journalmetro

Des résidents refusent une mosquée à Ahuntsic-Cartierville

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Les résidents du quartier Ahuntsic-Cartierville ont tranché, et la majorité a voté contre l’usage d’un centre communautaire comme lieu de culte par des musulmans.

«L’islamophobie a gagné» se désole Hassna Laarazi, qui était impliquée dans le camp du «oui» pour le centre communautaire de la rue Legendre, au cœur du référendum de dimanche.

Au total, 291 personnes ont voté contre l’utilisation de l’endroit comme un lieu de culte, contre 190 personnes qui étaient en faveur.

Depuis trois ans, des membres de la communauté musulmane utilisaient le bâtiment comme lieu de rassemblement, mais aussi pour la prière.

Ironiquement, c’est seulement lorsque ceux-ci ont demandé un changement de zonage à leur arrondissement afin de se conformer au règlement municipal que l’endroit a suscité la controverse.

«Nous n’avons absolument pas l’intention d’abandonner et notre plan B sera de trouver un autre endroit avec le bon zonage», poursuit Mme Laazari.

Résidents partagés

Moins de la moitié des citoyens inscrits sur la liste référendaire ont voté, c’est une victoire sans équivoque pour le camp du «non».

«Cet endroit-là se cache depuis trois ans, et c’est illégal», clame Nicole Vermette. Selon cette militante, il était normal de refuser le changement de zonage, «puisque l’arrondissement avait déjà refusé trois églises sous prétexte de zonage commercial».

Rencontrés à la sortie du bureau de vote, certains citoyens trouvaient important de faire valoir leur voix par référendum.

«C’est une liberté pour eux d’avoir un endroit pour exercer leur religion», croit Jessi Menjivar.

Peu importe le résultat, le résident Frédéric Edoukou trouve qu’au moins, le référendum aura permis d’éclaircir la vocation du centre. «Je ne voterai pas contre, mais ça aurait dû être plus explicite de dire que c’est une mosquée qu’on voulait là», souligne-t-il.

Enfin, Guisseppe Fratino, un résident qui vit depuis 50 ans dans le quartier, est choqué que les résidents n'aient pas été consultés avant l'implantation de la mosquée, il y a trois ans.

Cette situation n’est pas sans rappeler celle d’Outremont, où des hassidiques veulent aller en cour contre l’arrondissement ou demander un référendum pour ouvrir de nouveaux lieux sur deux avenues commerciales.

L’arrondissement a dit prendre acte du résultat et compte appliquer les mesures qui s’imposent.

 Hugo Duchaine
 

Le ramadan commence lundi en France

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Le ramadan, mois sacré de jeûne dans l'islam, commencera lundi, a annoncé dimanche le Conseil français du culte musulman (CFCM).

Cette période de jeûne, quatrième pilier de l'islam, interviendra cette année pendant l'Euro-2016 de football (10 juin-10 juillet) et durant les épreuves du baccalauréat, qui débutent le 15 juin.

Réuni dimanche à la grande mosquée de Paris "en présence de dignitaires religieux et de représentants de fédérations musulmanes", le CFCM a fixé au 6 juin le "premier jour du mois sacré du ramadan pour l'an 1437 de l'Hégire" (année utilisée dans le calendrier musulman et qui compte entre 354 et 355 jours), a indiqué son président Anouar Kbibech dans un communiqué.

La grande mosquée de Paris, attachée à l'observation lunaire pour déterminer les dates du calendrier musulman, se réunissait dans le cadre de la traditionnelle "Nuit du doute", la veille ou l'avant-veille du début du ramadan, et suit l'enseignement du Prophète qui aurait prescrit dans un hadith (commentaire oral): "Ne jeûnez que lorsque vous verrez le croissant lunaire et ne rompez le jeûne que lorsque vous le verrez aussi".

Le CFCM "présente ses meilleurs voeux aux musulmans de France et leur souhaite un heureux mois du jeûne, mois de la piété et du partage", et assure "l'ensemble de (ses) concitoyens de toutes confessions, de toutes origines et de toutes conditions, de ses prières fraternelles pour que (leur) Nation vive dans la paix, l'unité et la solidarité".

L'islam est la deuxième religion de France. Le ramadan est un rite massivement suivi par les musulmans français, avec plus de 70%, voire 80% de jeûneurs, selon les études.

Durant ce mois sacré, les musulmans sont invités à s'abstenir de boire, de manger et d'avoir des relations sexuelles, des premières lueurs de l'aube - dès que l'on peut "distinguer un fil blanc d'un fil noir", dit le Coran - jusqu'au coucher du soleil.

Le jeûne est prescrit à tout musulman pubère. Des dispenses appelant des compensations - par un jeûne différé - sont prévues pour les voyageurs, les malades, les personnes âgées, les femmes enceintes ou venant d'accoucher.

L'Aïd el-Fitr, la fête de la rupture du jeûne qui suit le ramadan, aura lieu autour du 5 juillet, chaque mois durant 29 ou 30 jours dans le calendrier musulman.

Source : Le Point

Autriche-Un ministre veut refuser le droit d'asile aux clandestins

Les migrants entrés illégalement sur le territoire européen devraient se voir refuser la 
possibilité d'une demande d'asile et être renvoyés dans leur pays d'origine, estime le ministre autrichien des Affaires 
étrangères, dimanche. 
    "Quiconque s'embarque sur un bateau et tente de pénétrer en Europe illégalement anéantit ses chances d'obtenir l'asile en 
Europe et doit être renvoyé", a déclaré Sebastian Kurz au journal suisse NZZ am Sonntag. 
    Membre du parti conservateur autrichien ÖVP, le ministre rappelle que l'Australie a montré qu'il était possible de porter 
secours à des migrants sans automatiquement les laisser entrer dans le pays. 
    "Il y a un pays qui peut nous apprendre des choses. 
L'Australie a un problème similaire. Mais le pays s'est arrangé pour décider qui est autorisé à venir et n'a pas laissé cette 
décision à des passeurs", a poursuivi le ministre. 
    Les organisations caritatives ont dénoncé la politique de l'Australie qui organise la détention de migrants interceptés en 
mer dans des camps à Papouasie-Nouvelle Guinée et à Nauru et qui tente d'installer les réfugiés dans des pays pauvres comme le 
Cambodge. 
    Le gouvernement autrichien a promis de prendre des mesures plus restrictives sur l'immigration après une élection 
présidentielle qui a vu l'extrême droite échouer de très peu à conquérir la tête de l'Etat il y a deux semaines. 
     
 (Silke Koltrowitz; Pierre Sérisier pour le service français) 

Source : Boursorama

Goussainville : la mosquée vise 500 000 € de dons pour le ramadan

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La communauté musulmane de Goussainville et de ses environs devra encore patienter. Pour le ramadan, qui devrait débuter ce lundi, les fidèles ne pourront pas prier au sein de la nouvelle mosquée, mais dans le gymnase Coubertin, prêté par municipalité.

« Mais on espère bien que cela sera bon pour le ramadan 2017 ! », s’enthousiasme Mohamed Belhaj, le président de l’association Essalam, qui gère le projet de construction. La salle de prière actuelle, située avenue Albert-Sarraut, est aujourd’hui trop exiguë pour accueillir les 6 000 à 7 000 fidèles. Certains sont régulièrement obligés de rester sur le parking pour écouter le prêche et prier.

Environ 4,5 M€ sont encore nécessaires pour finaliser le nouvel édifice, d’une superficie de près de 3 000 m2. La construction est intégralement financée par des donations de fidèles, de Goussainville et d’ailleurs en région parisienne, d’après l’association Essalam. Elle a organisé ce samedi une grande kermesse à proximité de la future mosquée, et espère bien profiter du mois de ramadan pour obtenir de nouveaux dons.

« Le ramadan est un mois où les gens sont généreux », explique Mohamed Belhaj. L’an dernier, environ 280 000 € avaient été récoltés. En 2016, l’association espère atteindre les 500 000 € ! « Il y a un an, le chantier venait tout juste de commencer. » Désormais, les habitants peuvent apercevoir l’édifice grandir de semaines en semaines. « Les fondations sont là, les murs sont montés… Maintenant, on peut même organiser des visites. Et quand les gens voient que le chantier avance, cela les incite à donner », poursuit le président.

Car les travaux se poursuivent à grand train dans la rue Antoine-Demusois, où le coulage du premier étage a été effectué ce vendredi matin. « Le gros œuvre devrait être terminé d’ici à la fin de l’année », assure Abdeulmutalip Deniz, le patron de l’entreprise Adeniz, en charge du chantier. Après les finitions, l’ouverture est donc espérée avant l’été 2017.

Anthony Lieures

Source : Le Parisien

Les partisans du Brexit imposent leurs idées dans le débat politique britannique

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Le référendum offre une plate-forme sans précédent aux ­eurosceptiques pour pousser leurs idées.En quittant l’Union, la GrandeBretagne réduirait ­l’immigration et l’économie ­prospérerait, promettent-ils.

Qu'ils soient victorieux ou défaits le 23 juin, les partisans du Brexit connaissent leur heure de gloire. La campagne en vue du référendum sur l'Union européenne leur offre une plate-forme sans précédent pour défendre leurs idées, abondamment relayées par les médias. Les électeurs britanniques n'y voient pas toujours clair, car les eurosceptiques de gauche ou de droite, regroupés sous la bannière Vote Leave, ne sont pas souvent d'accord entre eux.

Ce flou sur ce que deviendrait la Grande-Bretagne libérée de l'Union est leur principal point faible, que le camp adverse exploite abondamment - le Premier ministre, David Cameron, dit qu'un Brexit serait « un saut dans l'inconnu ». « La campagne Vote Leave n'est pas un gouvernement alternatif », se défend Michael Gove, ministre conservateur de la Justice, l'une des principales figures du camp eurosceptique. Sur certains sujets, comme l'immigration, Vote Leave est malgré tout parvenu à présenter un projet qui a l'adhésion de toutes les sensibilités, des conservateurs aux travaillistes eurosceptiques, en passant par l'Ukip, le parti europhobe de droite.

Contrôler l'immigration

L'immigration est le thème le plus porteur pour les défenseurs du Brexit. Quitter l'UE est « la seule façon » de réduire l'immigration en provenance du continent, qu'ils jugent trop importante et surtout incontrôlée. Depuis que le Royaume-Uni a ouvert ses frontières aux nouveaux Etats membres en 2004, les travailleurs d'Europe de l'Est sont arrivés en masse. Et la crise de la zone euro a renforcé les flux venant d'Italie, d'Espagne, de Grèce.

Les eurosceptiques se défendent de toute xénophobie. Le problème, selon eux, c'est la « pression » que ces immigrés mettraient sur les écoles, le système de santé et le logement. Ils seraient aussi responsables de la faible progression des salaires, un point que beaucoup d'économistes contestent.

En quittant l'Union, Londres pourrait instaurer un « système à points » sur le modèle australien, laissant entrer uniquement ceux dont le pays aurait besoin. Tous les Européens déjà installés outre-Manche pourraient rester et les Irlandais seraient exemptés de toute restriction. Les Européens seraient ainsi sur un pied d'égalité avec les Pakistanais ou les Canadiens, alors que le système actuel est « discriminatoire » pour Michael Gove. Ce système permettrait-il de réduire l'immigration ? Les entreprises ont besoin de cette main-d'oeuvre dans un pays où le chômage est au plus bas. En attendant, la question de l'immigration domine encore plus le débat. Nigel Farage, leader de l'Ukip, s'est félicité que ses idées soient désormais « partagées » par une large partie de la classe politique.

Libérer l'économie

En quittant l'Union, la Grande-Bretagne économiserait plusieurs milliards de livres par an - le chiffre exact fait polémique - en ne contribuant plus au budget européen. Vote Leave annonce que cet argent pourrait être investi dans le système de santé - c'est le slogan mis en avant sur le bus de la campagne qui sillonne le pays. Les conservateurs eurosceptiques disent qu'ils pourraient réduire la TVA sur certains produits comme le fioul domestique, ce que les règles européennes interdisent aujourd'hui, ou encore apporter un soutien à l'industrie sidérurgique en difficulté. Londres pourrait aussi négocier des traités commerciaux avantageux avec « l'Inde, la Chine, les Etats-Unis », assure Michael Gove. « Nous prospérerions comme jamais auparavant », jure l'ex-maire de Londres Boris Johnson.

Rétablir la souveraineté

Les partisans du Brexit jouent sur un thème cher aux Britanniques : la souveraineté du Parlement de Westminster. Ils assurent que « 60 % des lois » viennent de l'UE, un chiffre contesté par leurs adversaires. Les institutions européennes sont dirigées par des « bureaucrates sans visage à Bruxelles », martèle Michael Gove, et les Britanniques ne peuvent pas les « mettre dehors » s'ils ne sont pas contents d'eux. « Nous sommes en train de perdre le contrôle de notre démocratie », assure Boris Johnson. Les eurosceptiques sont particulièrement hostiles à la Cour de justice européenne, qui empêche Londres d'extrader des criminels étrangers et permet aux « terroristes » d'entrer au Royaume-Uni, selon Michael Gove.

Vincent Collen

Source : Les Echos



Les partisans du Brexit imposent leurs idées dans le débat politique britannique

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Le référendum offre une plate-forme sans précédent aux ­eurosceptiques pour pousser leurs idées.En quittant l’Union, la GrandeBretagne réduirait ­l’immigration et l’économie ­prospérerait, promettent-ils.

Qu'ils soient victorieux ou défaits le 23 juin, les partisans du Brexit connaissent leur heure de gloire. La campagne en vue du référendum sur l'Union européenne leur offre une plate-forme sans précédent pour défendre leurs idées, abondamment relayées par les médias. Les électeurs britanniques n'y voient pas toujours clair, car les eurosceptiques de gauche ou de droite, regroupés sous la bannière Vote Leave, ne sont pas souvent d'accord entre eux.

Ce flou sur ce que deviendrait la Grande-Bretagne libérée de l'Union est leur principal point faible, que le camp adverse exploite abondamment - le Premier ministre, David Cameron, dit qu'un Brexit serait « un saut dans l'inconnu ». « La campagne Vote Leave n'est pas un gouvernement alternatif », se défend Michael Gove, ministre conservateur de la Justice, l'une des principales figures du camp eurosceptique. Sur certains sujets, comme l'immigration, Vote Leave est malgré tout parvenu à présenter un projet qui a l'adhésion de toutes les sensibilités, des conservateurs aux travaillistes eurosceptiques, en passant par l'Ukip, le parti europhobe de droite.

Contrôler l'immigration

L'immigration est le thème le plus porteur pour les défenseurs du Brexit. Quitter l'UE est « la seule façon » de réduire l'immigration en provenance du continent, qu'ils jugent trop importante et surtout incontrôlée. Depuis que le Royaume-Uni a ouvert ses frontières aux nouveaux Etats membres en 2004, les travailleurs d'Europe de l'Est sont arrivés en masse. Et la crise de la zone euro a renforcé les flux venant d'Italie, d'Espagne, de Grèce.

Les eurosceptiques se défendent de toute xénophobie. Le problème, selon eux, c'est la « pression » que ces immigrés mettraient sur les écoles, le système de santé et le logement. Ils seraient aussi responsables de la faible progression des salaires, un point que beaucoup d'économistes contestent.

En quittant l'Union, Londres pourrait instaurer un « système à points » sur le modèle australien, laissant entrer uniquement ceux dont le pays aurait besoin. Tous les Européens déjà installés outre-Manche pourraient rester et les Irlandais seraient exemptés de toute restriction. Les Européens seraient ainsi sur un pied d'égalité avec les Pakistanais ou les Canadiens, alors que le système actuel est « discriminatoire » pour Michael Gove. Ce système permettrait-il de réduire l'immigration ? Les entreprises ont besoin de cette main-d'oeuvre dans un pays où le chômage est au plus bas. En attendant, la question de l'immigration domine encore plus le débat. Nigel Farage, leader de l'Ukip, s'est félicité que ses idées soient désormais « partagées » par une large partie de la classe politique.

Libérer l'économie

En quittant l'Union, la Grande-Bretagne économiserait plusieurs milliards de livres par an - le chiffre exact fait polémique - en ne contribuant plus au budget européen. Vote Leave annonce que cet argent pourrait être investi dans le système de santé - c'est le slogan mis en avant sur le bus de la campagne qui sillonne le pays. Les conservateurs eurosceptiques disent qu'ils pourraient réduire la TVA sur certains produits comme le fioul domestique, ce que les règles européennes interdisent aujourd'hui, ou encore apporter un soutien à l'industrie sidérurgique en difficulté. Londres pourrait aussi négocier des traités commerciaux avantageux avec « l'Inde, la Chine, les Etats-Unis », assure Michael Gove. « Nous prospérerions comme jamais auparavant », jure l'ex-maire de Londres Boris Johnson.

Rétablir la souveraineté

Les partisans du Brexit jouent sur un thème cher aux Britanniques : la souveraineté du Parlement de Westminster. Ils assurent que « 60 % des lois » viennent de l'UE, un chiffre contesté par leurs adversaires. Les institutions européennes sont dirigées par des « bureaucrates sans visage à Bruxelles », martèle Michael Gove, et les Britanniques ne peuvent pas les « mettre dehors » s'ils ne sont pas contents d'eux. « Nous sommes en train de perdre le contrôle de notre démocratie », assure Boris Johnson. Les eurosceptiques sont particulièrement hostiles à la Cour de justice européenne, qui empêche Londres d'extrader des criminels étrangers et permet aux « terroristes » d'entrer au Royaume-Uni, selon Michael Gove.

Vincent Collen

Source : Les Echos



Mantes-la-Jolie : y aura-t-il des prières dans la mosquée en chantier ?

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Le ramadan, qui doit débuter lundi ou mardi - la date exacte doit être fixée ce dimanche soir - rime avec angoisse à Mantes-la-Jolie. Les services de l’Etat observent avec une certaine inquiétude les appels lancés par certains membres de la communauté musulmane locale pour prier pendant le mois sacré dans la mosquée Othmane, pourtant encore en chantier dans la cité du Val-Fourré.

Un message a récemment circulé sur les réseaux sociaux. « Salam, nous avons l’autorisation pour prier à la mosquée de radar pour le ramadan, inchallah », peut-on lire dans un communiqué qui circule sur Facebook attribué à un ancien responsable du lieu de culte.

Mais en mairie, on dément toute implication officielle sur ce dossier. « Nous n’avons rien autorisé du tout ! D’ailleurs, juridiquement, nous n’avons ni à autoriser, ni à interdire une occupation de ce lieu privé, indique un proche du maire (LR) Michel Vialay. Mais cela ne nous empêchera pas de faire passer des messages de prévention : nous appelons à ne pas occuper ces lieux. »

Au commissariat de Mantes-la-Jolie, on indique ne pas avoir été sollicité pour empêcher l’accès au site. « Seuls les responsables du chantier peuvent en interdire l’accès, souligne un policier. En cas d’accident, ils seront évidemment poursuivis. »

Un message sur les réseaux sociaux évoque une « autorisation » pour prier à la mosquée Othmane, encore en construction. Personne n’est au courant, ni en mairie, ni au commissariat. (Facebook.)

 Le risque n’est pas inimaginable, au vu des pluies des derniers jours et de la configuration des lieux. « J’y ai déjà prié, confie un fidèle. Quand le rez-de-chaussée est complet, on monte à l’étage où il n’y a pas de rambarde. » Il n’empêche : ce dimanche matin, une prière a bien eu lieu dans la mosquée en chantier.

Source : Le Parisien

Allemagne: Merkel est un "dictateur", pour un leader d'extrême droite

Un leader d'extrême droite allemand a qualifié la chancelière allemande Angela Merkel de "dictateur" qui veut "remplacer le peuple allemand" par des migrants, a rapporté dimanche un journal.

Alexander Gauland, vice-président du parti populiste Alternative pour l'Allemagne (AfD), a accusé la chancelière, lors d'un meeting dans une petite ville proche de Berlin, d'être en train de transformer radicalement l'aspect du pays avec sa politique d'asile très souple, selon le Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.

Qualifiant Mme Merkel de "chancelière-dictateur", sous les applaudissements de la foule, il a accusé les grands partis allemands de mener une politique d'"invasion humaine", une "tentative de remplacer progressivement le peuple allemand par des populations venues des quatre coins du monde".

Ces remarques ont ensuite été postées sur YouTube. On y voit également M. Gauland, 75 ans, lire une pancarte tenue par un militant et disant: "Aujourd'hui nous sommes tolérants et demain nous serons des étrangers dans notre propre pays", un slogan utilisé par le parti néonazi NPD.

M. Gauland s'est, ces derniers temps, fait remarquer par ses sorties sur les footballeurs d'origine étrangère de l'équipe allemande, disant que personne ne voudrait pour voisin de Jerome Boateng, dont le père est ghanéen, ou que l'équipe nationale "n'est plus allemande dans le sens classique du terme".

L'AfD, vieux de trois ans, a pris une position de plus en plus anti-immigrants et anti-islamisque alors que l'Allemagne a accepté l'an dernier 1,1 million de demandeurs d'asile. Les sondages lui attribuent environ 15% des intentions de vote.

Source : Lorientlejour

dimanche, 05 juin 2016

Attentats de Paris: "Si je rentre en France c'est pas pour aller en prison"

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Foued Mohamed-Aggad, 23 ans, est l'un des assaillants du Bataclan. Parti faire le djihad en 2013, ce Strasbourgeois a correspondu avec ses proches depuis la Syrie. Des échanges édifiants révélés par Le Monde.

30 novembre 2015. Deux semaines après les attentats de Paris, Fatima H. reçoit ce SMS lapidaire. "Ton fils est mort en martyr le 13 novembre". Par ce message glacial, cette femme de 48 ans apprend la mort de son fils, Foued Mohamed-Aggad, au Bataclan. 

Dans une longue enquête, Le Monde retrace l'itinéraire de l'un des membres des commandos de Paris. Foued est parti faire le djihad fin 2013 avec plusieurs jeunes de Strasbourg. Après quatre mois en Syrie, tous sont rentrés dans l'hexagone et seront jugés à partir du lundi 30 mai. 

"Tu crois que je suis dans "Koh-Lanta" ou quoi?

Tous, sauf Foued. Durant deux ans, le jeune homme a échangé avec ses proches et leur a décrit la vie au sein du groupe Etat islamique. Cette correspondance qui court jusqu'en juillet 2015 est édifiante. Elle rend compte de la trajectoire fatale du jeune homme happé par le djihad, après avoir cherché sa place en France - il a été recalé à l'armée. 

La correspondance débute en mars 2014. Foued Mohamed-Aggad ne fait pas mystère de ses intentions. Alors qu'il tente de convaincre une femme de le rejoindre en Syrie pour l'épouser, il lui confie: "Si je rentre en France c'est pas pour aller en prison C est pour tout exploser alors me tenter pas trop a rentrer et laisse moi ou je suis je suis très bien". Il ira à la rencontre de sa promise, Hadjira, quelques jours plus tard.  

En parallèle, le jeune homme gravit les échelons de l'EI. Les tentatives de son frère pour le ramener à la raison restent vaines. "Tu crois que je suis dans "Koh-Lanta" ou quoi ? Pourquoi retourner dans un pays ou je sais que jvs tomber dans la dounia [le monde matériel] ?, lance-t-il à Karim, dernier de la bande des Strasbourgeois à quitter la Syrie. 

En mission avec "dix frères"

"Mais ça va pas ! Arrête maintenant. C'est bon là", lui répond Fatima. La mère de Foued espère voir son fils revenir. La détermination de Foued semble sans failles. Le 23 mars 2015, il explique à Fatima. " Si je serais resté en France, j'aurais été malheureux toute ma vie. (...) Allah m'a fermé beaucoup de portes, comme l'armée de terre, la police (...). Toutes les choses qui te font sortir de l'islam pour me préserver et me ramener dans la meilleure armée, celle du khilafa pour combattre tous ces mouchrikines [idolâtres] et mortadins [apostats]... Avoir un martyr dans la famille doit être un honneur et pas une tristesse." 

Foued s'installe alors en Irak à Mossoul en cours d'année 2015. Le 24 août dernier, Fatima reçoit un dernier message de son fils. Il lui affirme être en Irak pour une mission avec "10 frères", sans donner de détails. Le 30 novembre, c'est sa belle-fille Hadjira qui lui annoncera la mort de son fils, à Paris. 

Source : L'Express

Allemagne : Comme en France, la polémique raciale s'installe au sujet d'Özil

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A une semaine du premier match de l'Allemagne à l'Euro, une polémique est née outre-Rhin suite aux propos controversés du parti d'extrême-droite à l'encontre de Mesut Özil.

Depuis quelques jours, l'équipe de France doit faire face à une actualité brûlante. Entre les attaques d'Eric Cantona et de Karim Benzema, qui le soupçonne d'avoir « cédé à la pression d'une partie raciste de la France », Didier Deschamps doit gérer une préparation compliquée pour l'Euro 2016. Mais en Allemagne aussi, le quotidien de la Nationalmannschaft n'est pas de tout repos. Pourtant auréolée d'un titre de champion du monde en titre, l'équipe de Joachim Löw doit faire face aux attaques persistantes du parti d'extrême-droite, Alternative pour l'Allemagne (AfD), dont l'influence grandit grâce à une campagne anti-migrants.

Ce dimanche, dans un entretien au journal Die Welt, la patronne de l'AfD, Frauke Petry, s'attaque à l'une des stars de la sélection, Mesut Özil. Et les reproches vont, en partie, vous rappeler quelque chose. « C'est dommage que Mesut Ozil, une figure à laquelle s'identifient tant d'enfants et d'adolescents, ne chante pas l'hymne national », lance la femme politique, qui s'interroge également sur la photo d'un pèlerinage à La Mecque, publiée en mai par le joueur d'Arsenal. « On pourrait demander à Ozil s'il a voulu ainsi lancer un message politique. (...) En tout cas, les femmes avec lesquelles il se montre ne portent pas le voile », ironise Petry. Des propos navrants qui interviennent quelques jours après ceux du numéro 2 du parti d'extrême-droite. Cette fois, c'est Jerome Boateng qui avait été visé : « Les gens l'apprécient en tant que footballeur. Mais ils ne veulent pas avoir Boateng comme voisin », avait lâché Alexander Gauland.

Source : orange.fr

Une récente fusillade en plein Paris ne semble inquiéter personne

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L’information a été traitée par les médias comme un simple fait divers, et pourtant : la question de l’efficacité des mesures sécuritaires liées au plan Vigipirate alerte-attentat (son plus haut niveau) et de l’état d’urgence est passée sous silence !

Les faits remontent au dimanche 29 mai : à la sortie d’une discothèque située rue de Ponthieu à Paris 8e, à quelques encablures du palais de l’Élysée, un individu armé d’une arme de poing a réglé un différend en faisant feu sur un homme de 32 ans, le blessant grièvement, puis sur un fonctionnaire de police de la brigade anti-criminalité (BAC), le blessant légèrement. L’auteur a réussi à prendre la fuite.

Inévitablement, il convient de se poser la question suivante : quelles leçons ont été tirées de l’attentat du Bataclan pour que, quelques mois plus tard, en plein cœur de la capitale, un homme puisse circuler librement, porteur d’une arme, et s’introduire dans un établissement de nuit ?

Que cette fusillade, au stade actuel de l’enquête, ne puisse être rapprochée d’un éventuel acte de terrorisme ne change rien à l’affaire. Le problème qu’il convient de dénoncer est que, malgré les effets d’annonce de nos dirigeants, la sécurité de nos concitoyens n’est toujours pas assurée par l’État, dont c’est une mission régalienne.

Combien de morts faudra-t-il pour que les préfets imposent une palpation systématique, voire l’installation de portiques de sécurité, à tous les établissements de nuit, sous peine de fermeture administrative ?

Combien de morts faudra-t-il pour que les mesures de bon sens, dont l’urgence n’a d’égale que l’impérieuse nécessité, soient enfin prises afin d’assurer la sécurité de nos concitoyens, en particulier lorsqu’ils souhaitent continuer à vivre le plus normalement possible, comme notre gouvernement les y encourage ?

Autant de questions qui n’ont visiblement pas effleuré l’esprit des journalistes, qui semblent nier la gravité de ce qui se passe en France.

Il est temps, pour nos politiques, de prendre des mesures concrètes et de privilégier, enfin, l’action à la communication.

Sébastien Jallamion

Source : Boulevard Voltaire

 

Rendez-vous de Béziers : pour aller encore plus loin en matière de sécurité

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Comme le propose Robert Ménard et comme je le fais régulièrement sur Boulevard Voltaire, je me crois autorisé à réagir à quelques-unes des propositions de Oz ta droite !.

Déchéance de nationalité pour les terroristes et les apologistes du terrorisme : cette mesure peut être efficace si elle est appliquée, dès le départ du territoire français, du candidat au djihad. Je crois, par contre, que la proposition est trop restrictive. Elle ne touche pas les nationaux qui, pourtant, sont nombreux à partir. La proposition de création d’un crime d’indignité nationale de 30 ans avec perte des droits civiques me paraît complémentaire et juste. J’aurais donc ajouté, après déchéance de nationalité, « et crime d’indignité nationale ».

Installation d’un poste de gendarmerie permanent, couplé à des moyens juridiques spécifiques et conséquents dans une première série de 100 zones de « non-France » jusqu’à complet rétablissement de la présence républicaine et française : cet objectif à atteindre est effectivement primordial, ce n’est pas moi qui dirais le contraire, et il faut un vrai plan national de reconquête. Mais cette proposition n’est pas réaliste sur les moyens humains nécessaires. Une bonne partie des zones à reconquérir est en zone où la police nationale assure la responsabilité de l’ordre public. Sauf à considérer que celle-ci n’est plus en mesure d’assurer ses responsabilités, la gendarmerie aura déjà suffisamment à faire avec ses propres zones de « non-France ». N’oublions pas qu’elle est compétente sur 95 % du territoire national et a en charge 50 % de la population ; c’est déjà pas mal, non ? En revanche, que la gendarmerie apporte ses moyens et ses compétences spécifiques, notamment en véhicules blindés, voire l’armée, oui, évidemment.

Création d’une Garde nationale composée de volontaires sélectionnés, âgés de 25 à 50 ans, sans double nationalité, et constituée sur une base départementale, pour un effectif total de 100.000 hommes et femmes : oui, cette idée fait son chemin, mais j’aurais aussi ajouté « issue d’un service militaire obligatoire ». L’expérience d’interopérabilité entre la gendarmerie et l’armée dans le cadre de l’opération Sentinelle qui vient d’être menée dans l’Isère (test baptisé Minerve) semble très prometteuse et aller dans ce sens.

Autorisation du voile islamique au seul espace privé : j’applaudis à cette proposition car le port du voile n’est pas une prescription coranique mais un marqueur identitaire. Mais il faut aller bien au-delà ! J’aurais ajouté « et appliquer une laïcité stricte dans l’espace public, collectif et politique ». Ainsi que la création d’un consistoire musulman selon la méthode employée par Napoléon par les décrets de 1808 concernant la religion juive.

Philippe Franceschi

Source : Boulevard Voltaire

Affaire Benzema : c’est l’escalade !

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L’affaire Benzema prend désormais des proportions incroyables. L’hystérie est telle qu’une maison appartenant à Didier Deschamps a été vandalisée, recouverte de l’expression « raciste » peinte à la bombe. Il va sans dire que le sélectionneur de l’équipe de France de football est sous le choc. Le mur donnant sur le domaine public, la police n’a pas constaté d’effraction.

La nouvelle tête de Turc de l’antiracisme en phase sénile occupe cette maison de Concarneau (Bretagne) depuis plus de trente ans, son épouse étant originaire de la région. Un Basque et une Bretonne : l’horreur absolue pour Éric Cantona, qui reprochait à Didier Deschamps de porter un nom « trop français », comme on n’en ferait plus. Un Basque et une Bretonne attachés à leurs terroirs respectifs, enracinés : le mal ontologique de l’humanité heureuse.

Mettons fin immédiatement à cette polémique aussi ridicule qu’absurde. Non, Didier Deschamps n’est absolument pas raciste. Pis : il est, en réalité, la victime d’un racisme anti-Blanc qui a pignon sur rue, et d’une présomption de racisme frappant les Français dits de souche. Cette sombre affaire a été ourdie par la gauche sociétaliste et tous ses supplétifs. L’inénarrable Éric Dupond-Moretti, avocat people de son état, s’en cache à peine lorsque, défendant son protégé, il affirme : « Karim incarne la banlieue et tous ses travers. Et, au fond, ce que l’on reproche à ce gamin, c’est de ne pas s’exprimer dans un français académique. Et de là où il vient, vers là où il est allé, il n’y a pas de viaduc possible. »

La mauvaise foi de Maître Dupond-Moretti est édifiante. Ce qui est reproché à Karim Benzema est d’abord d’avoir été mis en examen dans une affaire qui impliquait aussi Mathieu Valbuena, victime d’un chantage par un groupe de racailles dont les responsabilités précises restent encore à déterminer. S’est rajoutée à ce triste tableau la déclaration incroyable de Karim Benzema qui, à la suite de ses amis Éric Cantona et Jamel Debbouze, s’est permis d’accuser Didier Deschamps d’avoir cédé à des pressions d’une « partie raciste de la France » en ne le sélectionnant pas.

Je n’irai pas jusqu’à dire, comme monsieur Boudjelal, que Karim Benzema « fait le jeu de l’État islamique », mais je crois qu’il est directement responsable de l’escalade de violence que subit actuellement l’ancien champion du monde de football. Vraiment, cette sombre affaire fait office de nouveau révélateur de l’écrasante tyrannie de l’antiracisme politique, qui a transformé les minorités ethniques en victimes automatiques et les Français européens en coupables permanents.

On peut observer un phénomène similaire aux États-Unis en ce moment. Les militants pro-Donald Trump sont visés par des agressions physiques systématiques, après les meetings du candidat désigné par les primaires des Républicains, sans que cela ne semble émouvoir qui que ce soit. « Selon que vous serez puissant ou misérable/Les Jugements de cour vous rendront blanc ou noir » (extrait du poème de Jean de La Fontaine Les Animaux malades de la peste, qui n’a jamais été autant d’actualité).

Gabriel Robin

Source : Boulevard Voltaire

 

La marche turque

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Le Bundestag a voté cette semaine, à la quasi-unanimité, une résolution reconnaissant le génocide arménien. Le texte est intitulé « Souvenir et commémoration du génocide des Arméniens et d’autres minorités chrétiennes il y a 101 ans ». Cette résolution a certainement dû embarrasser la chancelière, interlocuteur privilégié, jusque-là, du président turc Erdoğan.

Des députés allemands ont fait l’objet de menaces de mort. Rappelons, tout de même, que trois millions de citoyens allemands sont d’origine turque. Bien évidemment, cette résolution a provoqué la colère du sultan d’Ankara, qui a estimé qu’elle était « une erreur historique ». Il vient, d’ailleurs, de rappeler pour consultation son ambassadeur à Berlin.

Il est vrai que M. Erdoğan s’y connaît en matière de définition de crime contre l’humanité. Ainsi, en 2008, s’adressant à la communauté turque d’Allemagne, alors qu’il était encore Premier ministre, il avait tout simplement déclaré que « l’assimilation est un crime contre l’humanité ». Provocation ? Peut-être, mais cela avait au moins le mérite d’être clair. Provocation, toujours, cette fois-ci en France. En juin 2014, à Lyon, Erdoğan renouvela cette injonction à ne pas s’assimiler. Injonction qui tombe à pic au pays de Hollande et de Vallaud-Belkacem. En octobre 2015, toujours en France, c’est à Strasbourg qu’Erdoğan, cette fois-ci président, était venu galvaniser la diaspora européenne turque : entre 12.000 et 15.000 personnes rassemblées au Zénith pour cette « grand-messe », hommes et femmes chacun de leur côté. Grandiose, il avait notamment présenté la Turquie comme le défenseur de la vraie civilisation, face à une Europe affectée par la xénophobie, l’islamophobie et le racisme. Marine Le Pen, face à la soumission du gouvernement français devant une telle provocation, avait d’ailleurs tweeté « Erdoğan en meeting à Strasbourg : “Vous êtes des Turcs d’Europe.” Plus personne ne pourra dire qu’il ne savait pas. Désassimilation. »

Ironie du sort : c’est dans la même semaine où le président Erdoğan se fâche – sans doute provisoirement – avec l’Allemagne qu’il se permet de critiquer les violences policières dans notre pays à l’occasion des manifestations anti-loi Travail. La Turquie fait la leçon à la France. Et que répond la France ? Rien. Ou alors, si elle l’a fait, cela l’a été dans la plus grande disette médiatique, sous le voile, non pas islamique mais discret, de la diplomatie policée de notre vieille nation. Il est vrai que François Hollande ne peut pas être partout : d’un côté distribuer des milliards qu’il n’a pas en vue de 2017, assister aux matchs de foot et contempler les eaux qui baissent – comme le chômage ? – sous le pont de l’Alma et, de l’autre, demander réparation des insultes faites à notre pays.

Au fait, savez-vous sous quel gouvernement fut votée, en France, la reconnaissance du génocide arménien ? Sous le gouvernement Jospin en janvier 2001. Une loi moins compliquée que la loi Travail. Un seul article : « La France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915. » Par qui ? La loi ne le dit pas. Superflu ? Peut-être. Mais révélateur.

La Turquie peut continuer sa marche.

Georges Michel

Source : Boulevard Voltaire

Douze propositions pour le collectif Horizon

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Lundi 23 mai a eu lieu, au siège des Républicains, le meeting de lancement du collectif Horizon. Ce collectif rassemble le mouvement Sens commun, l’ancien courant sarkozyste La Droite forte et le syndicat étudiant UNI.

L’organisation du meeting était assurée par les jeunes militants de l’UNI, tandis que la salle était essentiellement remplie des adhérents de Sens commun. On peinait à trouver des membres de La Droite forte, qui semble devenue une coquille vide, bien qu’elle reste auréolée du prestige de premier mouvement de l’UMP, acquis aux élections internes de 2012.

Ces trois mouvements se sont réunis à l’approche des primaires de la droite. Leur but ? Non pas soutenir un candidat précis, mais promouvoir certaines idées. Pour cela, ils ont émis 12 propositions, qu’ils entendent bien soumettre aux différents candidats de la primaire. Une démarche qui n’est pas très éloignée de celle de Robert Ménard, si ce n’est qu’elle se cantonne aux cadres d’un seul parti.

D’ailleurs, un signe ne trompe pas : l’invité vedette du collectif Horizon, l’écrivain Denis Tillinac, s’est rendu quelques jours après au Rendez-vous de Béziers pour y présenter sa vision de la droite.

Les propositions du collectif Horizon n’ont pas la radicalité que certains pourraient espérer. Mais cela n’est pas dû au hasard. En effet, formulées en vue du programme présidentiel du parti pour 2017, ces propositions se doivent d’être acceptables par l’establishment des Républicains. On remarquera ainsi que le collectif renonce à abroger le mariage homosexuel, pour se concentrer sur l’interdiction de l’adoption (et de la PMA) aux homosexuels.

De même, il ne prévoit pas de remettre en cause les conditions actuelles de l’immigration légale, mais il entend supprimer « l’acquisition automatique de la nationalité française » (probablement via une limitation du droit du sol) et « systématiser les expulsions de clandestins ». Ce dernier point n’est pas sans faire penser à la promesse du candidat Hollande en 2012 de « lutter implacablement contre l’immigration illégale »

Plus curieusement, on notera l’absence de toute proposition sur les questions d’islam et de laïcité.

Ces questions sont pourtant sur le devant de la scène de la primaire, Jean-François Copé voulant interdire le voile à l’université, tandis qu’Alain Juppé souhaite créer un délit d’entrave à la laïcité dans les services publics.

Qui plus est, on se souvient que Guillaume Peltier, fondateur de La Droite forte, fut un temps partisan de l’interdiction totale du voile islamique dans l’espace public. Mais les conservateurs de Sens commun, plus attachés à la liberté religieuse, semblent avoir mis leur veto à toute mesure de ce type.

Émilien Halard

Source : Boulevard Voltaire

Xavier Raufer : Délinquance : « À cause de Schengen, il n’y a plus de filtre »

L’essayiste et politologue Xavier Raufer ne s’étonne pas de la montée de la délinquance et son internationalisation. Pointant notamment les mafias albanaises, les clans roumains et bulgares et les défaillances de Schengen, il enfonce le clou : « Il fallait être naïf ou idiot pour penser que ces individus n’allaient pas se répandre dans toute l’Europe. »

Source : Boulevard Voltaire

Ouganda : un musulman étrangle son épouse convertie au christianisme

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Awali Kakaire, un musulman de 34 ans, a étranglé son épouse, Mariam Nakirya, 30 ans, car il avait découvert qu’elle s’était convertie au christianisme. Le meurtre s’est déroulé le 8 mai au matin dans le village de Mbaale, district de Mayuge dans l’est de l’Ouganda. C’est l’imam du village qui a éveillé les soupçons de Kakaire en lui demandant pourquoi on ne voyait jamais son épouse à la mosquée et leurs enfants à la madrassa. Non content d’avoir étranglé sa femme, Kakaire obligea ses cinq enfants, âgés de 5 à 12 ans, à descendre dans une fosse qu’il avait creusée sans doute dans l’intention de les y enterrer vivants. Ce sont les cris des enfants qui ont alerté le voisinage lequel est intervenu pour empêcher ces nouveaux homicides. L’assassin a réussi à s’enfuir.

Source : christianophobie.fr

Ouverture de la mosquée Essalam de Gennevilliers

Une nouvelle mosquée pour les musulmans de Gennevilliers. Après la mosquée Ennour qui a ouvert ses portes en 2009 rue Paul-Vaillant Couturier, c’est au tour de la mosquée Essalam sise Place Voltaire d’accueillir les fidèles ce dimanche à la veille du début du mois de Ramadan.

A Gennevilliers comme partout ailleurs en France, les lieux de culte existant sont saturés. Et la fermeture par les autorités en novembre 2015, de la mosquée El Houda du Port dans le cadre de l’état d’urgence n’a fait qu’empirer cette situation.

Source : des domes et des minarets

L’universitaire droitier Jörg Baberowski réclame plus de répression contre les réfugiés

Le professeur d’histoire de l’université Humboldt de Berlin Jörg Baberowski devient de plus en plus ouvertement un idéologue de l’extrême droite. Il avait déjà acquis une certaine notoriété en banalisant les crimes nazis, en défendant l’apologiste d’Hitler Ernst Nolte et en se déclarant publiquement contre l’accueil des réfugiés. Actuellement, il exhorte à la création d’un Etat fort et autoritaire.

 

Lors du récent congrès Phil.Cologne, il a affirmé que les « hommes en Allemagne » étaient restés impuissants face à la violence venant des migrants parce qu’ils ne savaient plus se battre. On l’avait vu à la Saint-Sylvestre à Cologne où les hommes, a-t-il dit, n’avaient pas pris la défense des femmes victimes d’agressions. « Nous voyons qu’en Allemagne les hommes ne savent plus comment s’y prendre avec la violence, » aurait dit Baberowski à l’agence de presse DPA.

Sa propre alternative à la loi de la jungle est un Etat fort et autoritaire qui outrepasserait les procédures constitutionnelles et les droits démocratiques tels la présomption d’innocence. « Ces gens auraient dû être immédiatement jetés en prison, ce qui leur aurait servi de leçon pour la vie, » a-t-il précisé.

En avril, durant un débat sur la violence et la religion à l’Académie des sciences de Berlin-Brandenbourg, Baberowski était intervenu contre un examen des « motivations des auteurs, » autrement dit, des raisons de la violence. Il s’opposa à une politique sociale à but préventif et préconisa que l’Etat soit mieux équipé pour lui permettre de conserver son monopole de l’usage de la force. Il résuma ainsi son point de vue réactionnaire: « Les énormes sommes d’argent gaspillées en programmes sociaux pour civiliser les gens pourraient tout aussi bien être jetées dans la Spree ».

Ce n’est pas par hasard que Baberowski intervient à présent dans le débat sur les événements de la Saint-Sylvestre à Cologne. Ces incidents ont été délibérément gonflés par les médias dans le but de créer une atmosphère anti-réfugiés, ceux-ci jouissant à l’époque d’une immense vague de solidarité dans la population.

Bien que plus de quatre mois se soient passés depuis les faits, aucun des onze hommes accusés d’y être impliqués n’a été reconnu coupables d’une agression sexuelle. Beaucoup des affirmations de violence excessive se sont volatilisées en cours d’enquête. Il n’y a aucune preuve qu’il se soit passé plus que des vols à la tire et des prises à parties verbales, qui sont malheureusement chose courante dans ce genre d’événements de masse.

En dépit de tout cela, Baberowski a ajouté au Phil.Cologne une nouvelle fable à celles nombreuses qui circulent déjà sur les événements de la Saint Sylvestre. Sans citer la moindre preuve, il proclama que la cause de la violence était la situation dans les camps de réfugiés. Là, l’Etat était absent et de petits groupes d’hommes y avaient pris le commandement. Lorsque ces groupes étaient arrivés sur le parvis de la cathédrale cette nuit-là, ils l’avaient vu comme un autre espace de non droit.

Le professeur de Humboldt pense-t-il vraiment que ses auditeurs ne suivent pas l’actualité? Au plus tard depuis les mauvais traitements aux réfugiés dans le camp de Burbach en Rhénanie-du-Nord/Westphalie et au Lageso (administration chargée des questions sociales) de Berlin, il est bien connu qu’une zone de non droit existe dans les camps, pour l’Etat et les sociétés de sécurité privées qu’il recrute, pas pour les réfugiés qui sont intimidés, maltraités et réprimés.

De plus, l’opposition entre les « hommes en Allemagne » qui ont oublié comment se battre et les étrangers criminels et violents est un stéréotype raciste qui n’a rien à voir avec la réalité.

Baberowski sait que le nombre d’attaques contre des camps de réfugiés a connu l’an dernier un essor fulgurant. Selon les chiffres officiels, ils sont passés à 1.031, c’est-à-dire cinq fois plus que l’année précédente. Mais il minimise ces chiffres. Dans une interview à la chaîne de télévision 3Sat, il a dit, « Je crois que compte tenu des problèmes que nous avons avec l’immigration en Allemagne en ce moment, c’est plutôt bénin. »

L’augmentation de la criminalité concernant les étrangers, que montrent également les statistiques, est par contre presque exclusivement liée à des infractions à la législation sur les étrangers, telles les entrées illégales sur le territoire ou les contraventions à l’obligation de résidence, donc des « délits » que seuls des ressortissants étrangers peuvent commettre. « Ce n’est pas la violence qui est arrivée en Allemagne l’année dernière avec les réfugiés, mais la pauvreté, » a fait remarqué Christian Pfeiffer, l’ancien directeur de l’Institut de criminologie de Basse-Saxe.

Baberowski, professeur d’histoire de l’Europe orientale à l’université Humboldt, est maintenant régulièrement qualifié dans la presse de droite de « chercheur sur la violence ». Mais ses propos en public n’ont rien à voir avec la recherche ou la science. Dès qu’on les examine ou les regarde de façon critique, ils s’avèrent sans fondement. Baberowski ne répand pas un savoir scientifique mais des préjugés idéologiques liés auparavant aux milieux les plus à droite.

Dans sa vision bornée de la violence et de la société telle qu’elle apparaît dans son tout récent livre Räume der Gewalt (Espaces de violence) il y a soit la loi de la jungle soit l’Etat autoritaire. Il n’y a pas de place pour des structures démocratiques.

A la base, il y a une image de l’homme connue pour être celle des milieux conservateurs et anti-démocratiques de la République de Weimar. Selon celle-ci, les êtres humains ne sont pas doués de raison, ni capables de s’organiser en société mais plutôt des prédateurs incurables qu’il faut enfermer et réprimer.

« Aucun ordre n’est concevable qui ne soit fondé sur des hiérarchies et l’inégalité sociale parce que les chances dans la vie et les capacités sont inégalement réparties, » déclare Baberowski dans ce livre. Cet ordre doit donc être défendu contre la résistance au moyen du pouvoir d’Etat.

Baberowski justifie avec la même théorie de la violence la brutalité des guerres. Dans le journal Esslinger Zeitung il avait déclaré en novembre dernier que le principe « œil pour œil, dent pour dent » devait être appliqué avec les terroristes. Avant cela, lors d’un débat au Musée historique allemand, il avait conseillé de « prendre des otages, brûler des villages, pendre les gens et semer la peur et la terreur, » afin de battre les terroristes.

Les dernières déclarations de Baberowski correspondent à cette argumentation. Ces deux dernières années, le professeur de Humboldt s’est vu hissé au rang de premier porte-parole d’un nouveau mouvement d’extrême-droite allemand qui promeut le militarisme, cultive le nationalisme et le racisme et soutient le renforcement de l’appareil d’Etat. Les attaques menées contre les membres les plus faibles de la société vont de pair avec une haine farouche de la classe ouvrière et de toute opposition sociale. L’Etat autoritaire est le garant de l’ordre.

Ce développement confirme la justesse de l’offensive menée par les Etudiants et jeunes internationalistes pour l’égalité sociale (EJIEE/IYSSE) et le Partei für Soziale Gleichheit (Parti de l’Egalité sociale, PSG) à l’université Humboldt contre les points de vue d’extrême-droite de Baberowski. L’IYSSE a démontré dans une série de réunions et d’articles comment Baberowski avait relativisé les crimes du national-socialisme et pris fait et cause pour l’apologiste nazi Ernst Nolte. « Hitler n’était pas un psychopathe, il n’était pas cruel, » avait déclaré Baberowski en 2014 au magazine Der Spiegel.

Le livre « Science ou propagande de guerre » publié par le PSG, documente cette controverse et montre comment ces révisions de l’histoire sont liées au retour du militarisme allemand et à l’accroissement de l’inégalité. Pour mener de nouvelles guerres un nouveau narratif est requis, « une falsification de l’histoire dissimulant et justifiant les crimes de l’impérialisme allemand, » peut-on lire dans la préface.

La critique par l’IYSSE de Baberowski a suscité de fortes réactions dans les médias. Le rédacteur en chef du Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), Jürgen Kaube, a vitupéré contre l’IYSSE dans un article intitulé « Harcèlement, façon trotskyste. » Friederike Haupt a, dans le même journal, mis sur le même plan les critiques visant Baberowski et son collègue Herfried Münkler et les « bombes et les appels au meurtre ». Des articles identiques étaient apparus dans le magazine Der Spiegel, dans le Süddeutsche Zeitung et plusieurs autres publications.

Dans des déclarations publiques, l’Institut d’histoire et la direction de l’université Humboldt avaient accusé l’IYSSE de diffamation et d’atteinte à la réputation. Baberowski lui-même a exclu de ses cours les étudiants critiques en leur interdisant toute prise de parole et en réclamant des mesures juridiques à leur encontre.

Il ne fait désormais aucun doute que Jörg Baberowski est un idéologue d’extrême-droite. Ses points de vue sont ouvertement xénophobes et autoritaires au point d’avoir été repris et sévèrement critiqués par certains journaux.

Baberowski fait comme si « la violence avait pu éviter les événements de la Saint-Sylvestre à Cologne et comme si les femmes souhaitaient se faire escorter par des cogneurs en guise de protecteurs, » écrit le magazine Focus. Le journal Kölner Stadtanzeiger fait état de nombreuses bagarres et actes de violence de la part d’« hommes en Allemagne » qui contredisent les thèses du professeur. Une vague d’indignation s’est déchaînée sur Twitter contre Baberowski et le journal Kölner Express a évoqué le fait qu’en 2014, le professeur s’était déjà « exprimé pour banaliser Hitler ».

Christoph Vandreier

Source : wsws