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dimanche, 05 novembre 2017

Une mosquée fermée pour apologie du terrorisme, réouvre à Fontenay-aux-Roses

 

Unknown-34La préfecture avait fait fermer la mosquée des Blagis à Fontenay-aux-Roses (92) il y a un mois. L’état d’urgence terminé, le lieu rouvre ce vendredi.

Pour motiver sa décision, la préfecture faisait état de propos « constituant une provocation à la haine ou à la violence » et qui « font l’apologie du terrorisme » tenus, à deux reprises, début septembre. Il avait notamment été dit que «des terroristes étaient des musulmans qui ont la foi», «qu’on leur avait fait du mal et qu’ils avaient riposté», ou encore que «le monde musulman était persécuté par les Occidentaux en Birmanie, en Syrie, en Libye et en Irak». L’arrêté préfectoral précise aussi qu’il «a été constaté que des fidèles portaient le voile intégral sur la voie publique».

La nouvelle loi antiterroriste, signée par le président Macron, définit de nouveaux critères, qui ne sont pas ceux qui ont présidé à la fermeture décidée au mois de septembre...

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Procès Merah : un verdict pour «acheter la paix dans les banlieues»

 

Unknown-32Abdelkader Merah, 35 ans, le frère de l’auteur des attentats terroristes de 2012 à Montauban et Toulouse, a été condamné à 20 ans de réclusion avec deux tiers de sûreté. Avec les remises de peines automatiques, il pourrait n'en faire que 13. Ses avocats sont satisfaits de la peine prononcée. Abdelkader Merah a été acquitté du crime de complicité d’assassinats. Latifa Ibn Ziaten, mère de la première victime de Mohamed Merah, estime :

 

« Je suis vraiment déçue, mon fils est mort pour rien. Je pense qu’ils [les magistrats de la cour] n’ont pas été jusqu’au bout ». « On est trop naïf en France. Il faut qu’on se réveille pour protéger notre pays, pour protéger nos enfants ».

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a exprimé sa crainte que les « terroristes islamistes » voient dans ce verdict « un signe de faiblesse ».

Le Front national a dénoncé un verdict « dérisoire et incroyablement laxiste ».

« Ce verdict est une injure à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme islamiste qui frappe la France depuis 2012 ».

Des avocates de la partie civile se disent déçues par cette décision qu’elles jugent destinée à «acheter la paix dans les banlieues».

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Mgr Liberati : "L’Islam nous conquerra, et c’est uniquement de notre faute"

 

Monseigneur Carlo Liberati, archevêque et prélat émérite de Pompéi, a déclaré dans les colonnes du magazine La Fede Quotidiana :

Unknown-33L’Islam nous conquerra, et c’est uniquement de notre faute". La faute à ce mode vie des européens“ dans lequel c’est “comme si Dieu n’existait pas”, avec ce “sécularisme et ce relativisme qui avancent“: “La foi faible favorise l’Islam“.

“Dans leur vision du monde, qui de toute évidence ne peut être acceptée, ils croient, ils sont cohérents, et ils prient. Et cette situation de décadence morale de l’Occident les rend alors plus forts et déterminés. L’avancée de l’Islam est également la responsabilité de nous les chrétiens. Nous assistons à un lent processus d’islamisation de notre monde et je crains que, grâce à la démographie, ils seront tôt ou tard la majorité“.

“Je pense que, s’ils deviennent la majorité, les choses deviendront très dangereuses. L’histoire du monde nous enseigne que l’Islam a toujours cherché à soumettre l’Occident et à l’attaquer. La bataille de Lépante n’est qu’un exemple. J’espère que l’Occident saura réagir à cette offensive islamique dont la religion est la motivation“.

“Ils veulent des droits ? Bien, mais il existe des devoirs. Je ne me sens pas esclave de l’Islam et je demande au moins la même dignité. Ils se croient supérieurs par nature et du fait de cette attitude ils veulent commander, ils sont tellement arrogants“.

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Conférences à Paris de l'abbé Loiseau sur l'Islam

 

Messe chantée à 19H30 à Saint-Louis en l'Isle suivie de la conférence. Thème de l' année : "Comment annoncer le Christ aux musulmans".

Programme :

  • 6 novembre : Entre le mal et le péché , quelle est la volonté de Dieu ?
  • 3 décembre : Quelle Révélation pour les hommes ? L' Islam supplante il le christianisme ? La Bible a -t -elle été altérée ?
  • 22 janvier : Jésus n'est il que prophète ou Dieu ?
  • 5 février : Mohammed est il le sceau des prophètes ?
  • 5 mars : Le coran est il la parole unique incréée ?
  • 9 avril : L ' Islam est il la religion parfaite ? Apporte -t il la sainteté ? Qu'en est il de son histoire ?
  • 7 mai : L ' Eglise Catholique n' est- elle qu une institution humaine fondée par st Paul ?
  • 4 juin : Quelle finalité pour l' humanité ?

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Honte aux juges qui n’ont pas condamné à la perpétuité le frère Merah et laissent courir la mère !

C’est la consternation chez les parents des malheureuses victimes, petites et grandes. Le frère Merah n’a pas été reconnu complice de son frère, ce qui est énorme quand on sait l’osmose qui régnait entre tous les membres de la famille mais sa fascination pour le djihad reconnue et « punie ». Mais nulle part, là-dedans, de place […]

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samedi, 04 novembre 2017

Une extrême-droite très autrichienne

Daniel Vernet

 

L’extrême-droite est aux portes du pouvoir en Autriche. Le vainqueur des élections législatives du 15 octobre dernier, Sebastian Kurz, devrait être le prochain chancelier – à 31 ans, le plus jeune de l’histoire autrichienne – à la tête d’une coalition entre son parti conservateur, l’ÖVP, et les populistes de droite du FPÖ, le parti dit « libéral ». En 2000 déjà, un des prédécesseurs à la présidence de l’ÖVP, Wolfgang Schüssel, avait constitué un gouvernement avec le FPÖ, alors dirigé par Jörg Haider. Cette alliance avait soulevé un tollé en Europe et au-delà. Israël avait rappelé son ambassadeur à Vienne ; les Européens avaient décidé d’ostraciser l’Autriche, jusqu’à ce qu’un comité ad hoc ait déclaré ne constater aucune infraction aux principes fondateurs de l’UE.

Wolfgang Schüssel s’était défendu à la manière de François Mitterrand en 1981, quand des communistes étaient entrés dans le gouvernement français. Il embrassait l’extrême-droite pour mieux l’étouffer. Il y a en partie réussi. Les populistes sont sortis lessivés de la coalition avec l’ÖVP. Méfiant, Jörg Haider avait préféré ne pas entrer au gouvernement où il aurait pu revendiquer le poste de vice-chancelier. Il était resté gouverneur de Carinthie, son land natal, appliquant la devise des anciens Grecs au temps des rivalités entre cités : il vaut mieux être le premier à Sparte que le second à Athènes. A la fin de la législature, le FPÖ était passé du quart des voix à quelque 5%. Le parti s’était divisé. Haider avait fait scission. Heinz-Christian Strache, son disciple, s’était retourné contre son maître. C’est lui aujourd’hui qui préside le FPÖ (Haider est mort en 2008, victime d’un accident de la route).

La chancellerie ou rien

« HCS », comme il aime se faire appeler, s’était juré qu’on ne l’y prendrait plus. S’il revenait au gouvernement, ce serait comme chancelier sinon rien. Avec l’élection présidentielle de 2016, il s’était cru près du but. Le candidat du FPÖ, Norbert Höfer, n’était-il pas arrivé en tête du premier tour avec plus de 35% des suffrages, laissant loin derrière le candidat des Verts, Alexander van der Bellen, et surtout les représentants des partis traditionnels (ÖVP et SPÖ) ? Un président de la République nommé Höfer n’aurait pas hésité à appeler le chef de son parti à la chancellerie. C’était sans compter le sursaut des électeurs autrichiens qui, après quelques péripéties bureaucratiques, donnèrent au deuxième tour la victoire à l’ancien écologiste.

Mais le FPÖ n’a pas eu aux dernières élections législatives le succès escompté. Les vieux partis ont retrouvé leur statut traditionnel. Le FPÖ est arrivé en troisième position, légèrement derrière les socialistes du SPÖ, HCS devra se contenter du poste de vice-chancelier et de ministre de l’intérieur dans le probable gouvernement Kurz.

Résignation désolée des Européens

L’indignation européenne de 2000 semble avoir cédé la place à une résignation désolée. Après tout, l’Autriche ne sera pas le seul pays membre de l’Union européenne comptant des populistes de droite dans son gouvernement. L’expérience de 2000 ne s’est pas terminée par la catastrophe redoutée et on oublie trop souvent que le FPÖ a déjà participé à une « petite coalition » avec le Parti socialiste de 1983 à 1986 avec le chancelier Fred Sinowatz. Et l’on pourrait même remonter en 1970 quand Bruno Kreisky, l’ancien résistant juif ami de Yasser Arafat, avait formé un gouvernement minoritaire « toléré » par le FPÖ.

Sans doute n’était-ce pas alors le même parti qu’aujourd’hui. Bien qu’ayant, dans les années 1950, servi au recyclage démocratique d’anciens nazis, le FPÖ conservait des restes de son ancrage d’origine, libéral et anti-clérical. Jusqu’à la prise du pouvoir par Jörg Haider, au milieu des années 1980, à la faveur d’un véritable putsch interne, il s’affirmait comme résolument européen, dans un pays que la « neutralité » tenait à l’écart de l’Europe unie.

C’est avec Haider que le FPÖ a pris le tournant du populisme flirtant avec l’extrême-droite. Né dans une famille de nationaux-socialistes militants, le Landeshauptmann de Carinthie se fit connaître en son temps par des propos qui le rapprochait du IIIème Reich. Volontiers pangermaniste, il qualifia un jour la création de l’Autriche de « fausse couche idéologique », réduisit les camps de concentration à des « camps disciplinaires » et loua la politique de l’emploi de Hitler qui « ne laissait pas de place au chômage ».

Un passé néonazi

Pour devenir respectable et avoir une chance d’arriver au pouvoir, le FPÖ a entrepris un processus de « dédiabolisation ». En partie réussi puisque selon des sondages, 75% des Autrichiens le considéreraient comme un parti « normal », intégré dans le système. Il participe d’ailleurs à des gouvernements régionaux, y compris avec les socialistes dans le Burgenland. On peut toutefois se demander si son président depuis dix ans, Heinz-Christian Strache, est la personnalité la mieux placée pour poursuivre cette œuvre de « normalisation ». Son passé ne plaide pas en sa faveur.

Dans les années 1980, HCS a fréquenté assidûment les milieux néonazis autrichiens et allemands. Il a été plusieurs fois interpelé par la police. Il a suivi des camps d’entraînements paramilitaires avec des néonazis allemands du NPD dans les forêts de Carinthie. En 1988, il fit partie des protestataires qui voulaient empêcher le Burgtheater, à Vienne, de programmer la pièce de Thomas Bernhard « La place des héros », sur la compromission de l’Autriche avec l’Allemagne hitlérienne. Il a gardé des liens avec la corporation étudiante Vandalia, une des Burschenschaft où le nombre de balafres sur les joues était un titre de gloire. Cinq de ses adjoints sont encore membres de ces associations qui glorifient la « Grande Allemagne », la communauté du sang et le « völkisch », l’identité du peuple aryen qui le distingue de tous les autres.

Chaque fois qu’il est confronté à son passé, Heinz-Christian Strache minimise ce qu’il concède comme les erreurs d’un jeune « qui se cherchait ».

Victimes et bourreaux

Ses électeurs ne lui en tiennent pas rigueur car il est représentatif de cette Autriche tiraillée par ses contradictions. Il est l’héritier de la génération « victime de la libération », qui se croyait du côté des victimes alors qu’une partie d’entre elle avait été du côté des bourreaux. L’Anschluss de 1938 garde son ambivalence d’unification imposée et de réunion à la mère patrie. Les militants du FPÖ continuent de défendre l’appartenance à la nation allemande tout en reconnaissant, pour certains du bout des lèvres, l’existence de l’Etat autrichien.

Pour la majorité des électeurs du parti populiste ces considérations historico-idéologiques ne sont pas aux racines de leur vote. Mais elles pèsent à un moment où des interrogations surgissent sur l’identité, la défense des valeurs traditionnelles, la place du pays dans la mondialisation. L’antisémitisme, encore latent dans les dernières années du siècle passé, l’a cédé à l’anti-islamisme. Pour tenter d’exorciser le passé, Heinz-Christian Strache a fait deux fois le pèlerinage à Jérusalem, avec un succès limité. En revanche, la Turquie est devenue la bête noire du président du FPÖ, suivi par Sebastian Kurz quand il n’était encore que ministre des affaires étrangères.

Notre ami Poutine

La vague de réfugiés qui a traversé l’Autriche à l’été 2015 quand l’Allemagne a ouvert ses portes a donné des arguments aux populistes sensibles au thème du « grand remplacement ». Par rapport à sa population, l’Autriche a accueilli proportionnellement deux fois plus de réfugiés que l’Allemagne. Comme l’anti-islamisme a remplacé l’antisémitisme, l’anticommunisme s’est transformé en « propoutinisme ». A l’instar de leurs homologues d’autres pays européens, les populistes autrichiens voient dans le Kremlin la forteresse qui défendra les valeurs chrétiennes face au déclin culturel de l’Occident. Ils ont conclu un accord de coopération avec le parti officiel Russie unie. Ils se sentent proches aussi des « démocraties illibérales » d’Europe centrale qui se trouvent être de surcroit, pour certaines d’entre elles, d’anciens territoires de l’empire des Habsbourg.

Les Autrichiens vont bien. La situation économique ne joue pas un rôle essentiel dans le succès relatif du FPÖ. Le chômage est bas et a tendance à diminuer, la croissance est stable, le niveau de vie, l’un des plus élevés d’Europe, est supérieur à celui des Allemands. Mais les Autrichiens souffrent de ce que le sociologue allemand Claus Leggewie appelle le « chauvinisme de la prospérité ». Ce qu’ils possèdent, « on » pourrait le leur reprendre, ce « on » indéfini qui englobe les migrants, les pays émergents, la globalisation, le « système » des partis traditionnels qui est incapable de les protéger – quand les populistes parlent en leur nom.

Les variations sur le thème « l’Autriche aux Autrichiens » ont remplacé les slogans ouvertement xénophobes ou hostiles à l’Europe. C’est bien cependant en vantant un repliement sur une Autriche d’autrefois mythifiée que le FPÖ va joindre sa voix à celles de tous les populistes européens.

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Dijon : un mystérieux "commando" revendique des attaques au marteau

Un groupuscule disant vouloir "contrer l'islamisation" de la France a revendiqué des attaques au marteau commises fin septembre à Dijon.

Un mystérieux "commando" disant vouloir "contrer l'islamisation" de la France, a revendiqué auprès du quotidien Le Bien Public des attaques au marteau ayant blessé légèrement trois personnes à Dijon fin septembre. Il a aussi menacé de recommencer, dans cette revendication reçue par mails jeudi et vendredi par le quotidien.

Un groupuscule inconnu. S'il est trop tôt pour juger de l'authenticité de cette revendication, "nous allons l'exploiter très sérieusement", a déclaré vendredi à l'AFP le procureur de la République de Dijon, Éric Mathais. "Ce groupuscule n'est ni connu localement, ni nationalement", a-t-il ajouté, précisant que l'enquête se trouve entre les mains de la police judiciaire.

Une revendication opportuniste ? "S'il s'agit d'une revendication opportuniste, ce qu'on a plutôt tendance à penser dans un premier temps, certains propos ne sont pas tolérables, des menaces de mort ou incitations à la haine raciale, et sont susceptibles de faire l'objet de poursuites" en eux-mêmes, a-t-il averti.  Le procureur s'est également étonné du temps écoulé entre les faits et la revendication. Si celle-ci est authentique, "elle serait susceptible d'aider à identifier les auteurs, voire les complices" des attaques, a-t-il poursuivi.

Dans un message audio lu par une voix synthétique, transmis jeudi par mail au Bien Public, le groupe, qui s'est baptisé "commando de défense du peuple et de la patrie française", affirme que les attaques "sur le site de l'université de Bourgogne (...) au cœur de l'un des symboles du multiculturalisme, marquent l'acte de naissance de notre mouvement". L'enregistrement ajoute que les victimes ont été "choisies" en raison notamment de leur port du voile ou de leur couleur de peau, des éléments qui coïncident avec les faits et qui "montrent que les personnes qui ont fait cette bande sonore sont bien renseignées", selon le procureur.

Nouvelles menaces. Le 26 septembre, un agresseur au visage dissimulé avait attaqué une femme et deux hommes à coups de marteau dans les environs de l'université de Dijon. Dans un autre mail reçu vendredi par Le Bien Public, "le groupe déclare son admiration pour Anders Behring Breivik", l'auteur d'une tuerie qui a fait 77 morts en Norvège en 2011. Il "fait également part de son intention de passer une nouvelle fois à l'acte", selon le quotidien régional. Deux autres attaques au marteau avaient eu lieu le 15 septembre à Chalon-sur-Saône dans le département voisin de Saône-et-Loire, dont une au cri d'"Allah Akbar", mais les enquêteurs n'ont jusqu'ici pas établi de lien entre ces affaires.

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L'Europe face au défi du repli identitaire

Dominique Moïsi / Chroniqueur - Conseiller spécial à l'Institut Montaigne

 

La crise des démocraties européennes a conduit à un repli sur soi et à un réveil des cicatrices du passé, comme le prouve l'exemple de la Catalogne. Populisme et indépendantisme sont aujourd'hui les deux facettes d'un même malaise identitaire.

« Je me réveille comme un Ecossais, au son de la cornemuse et avec des odeurs de porridge ; je déjeune comme un Européen, alternant les plaisirs de la France et ceux de l'Italie ; je passe la soirée comme un Britannique, en regardant les séries de la BBC. »

Mon interlocuteur, originaire d'Edimbourg, a adopté le ton de la plaisanterie. Mais sa formule humoristique traduit une réalité profonde. Il est à l'aise dans son monde d'identités multiples. Il y voit une source de richesses. La formule de Theresa May, « ceux qui se sentent citoyens du monde ne sont citoyens de nulle part », le choque. Il n'en comprend pas le sens.

Alors que l'Ecosse, presque autant que l'Espagne, attend avec impatience  les résultats des élections anticipées du 21 décembre prochain en Catalogne, la décontraction identitaire de mon ami écossais me revient à l'esprit, et, avec elle, l'un des enjeux de l'élection présidentielle française. Le concept d'identités multiples présuppose en effet une identité heureuse. L'affirmation d'une identité exclusive accompagne souvent des identités malheureuses. Le sport est le miroir idéal des émotions identitaires. La majorité des Catalans peut souhaiter la victoire de l'équipe de football de Gérone sur celle du Real Madrid, souhaiterait-elle la défaite de l'équipe d'Espagne face à la France, l'Italie ou l'Allemagne ?

Identité étroite

La crise catalane a des sources historiques, politiques et sociales spécifiques. Elle ne s'inscrit pas moins dans un contexte plus global que l'on peut en Europe résumer ainsi. A l'heure de la mondialisation, comment concilier  l'exigence rationnelle de souveraineté européenne et le rejet émotionnel d'une citoyenneté, plus seulement européenne mais désormais nationale  ?

 

Notre sécurité ne peut être garantie que dans un cadre européen. Pour un continent comme l'Europe, compte tenu de sa démographie et de sa géographie, il n'existe pas de réponse exclusivement nationale. Le paradoxe est que certains, par un mélange de ressentiment et d'aveuglement, se lancent dans la quête chimérique et anachronique d'une identité toujours plus étroite.

Processus de fragmentation

Le concept de souveraineté européenne nécessite l'existence de nations fortes, unies et confiantes en elles-mêmes. Des nations dont les citoyens soient à l'aise avec le concept - et la réalité - d'identités multiples. Or, le dysfonctionnement des régimes démocratiques, la montée des inégalités sociales, l'éloignement toujours plus grand entre les « élites » nationales ou européennes et les « peuples », ont conduit à un repli identitaire sur soi-même qui se concentre désormais sur le « plus petit dénominateur commun ».  Au lendemain de la chute de l'URSS, on avait assisté, au sein de l'ancien bloc socialiste, à un processus de fragmentation qui allait du divorce pacifique entre la Slovaquie et la Tchéquie jusqu'à la séparation violente entre les différentes composantes de la Yougoslavie. Cette quête de la différence, parfois « marginale » en termes identitaires, était la réponse d'esprits désorientés face au processus de la mondialisation.

Les cicatrices de la Catalogne

Aujourd'hui, en Catalogne, les cicatrices du passé se réveillent d'autant plus facilement que la gestion du présent s'avère contestable. Et sur ce plan, quelle que puisse être la dérive dans l'irrationalité de certains  dirigeants catalans, le pouvoir espagnol porte lui aussi sa part de responsabilité. Il n'a pas su incarner et donc défendre avec sérénité et fermeté l'unité de la nation. Une chose est certaine : supprimer l'autonomie, c'est encourager l'indépendantisme. La tentation est grande, chez certains Catalans, d'en appeler à la République contre la monarchie et d'établir une forme de continuité - qui est totalement injustifiée - entre Franco hier et Rajoy aujourd'hui.

La mosquée des djihadistes de Sartrouville a réouvert hier suite à la fin de l’état d’urgence

La mosquée salafiste de la cité des Indes à Sartrouville (78), fermée le 3 octobre 2017 par la Préfecture, a pu rouvrir hier, grâce à la fin de l’état d’urgence. Sa fermeture avait suscité des réactions violentes avec de nombreuses nuits d’émeutes rapportées par Le Parisien.

France 3 donnait les raisons de cette brève fermeture :

« Les termes de l’arrêté qualifiant et justifiant la fermeture sont sans équivoque et très sévères :   » la mosquée salle des Indes constitue un lieu de référence influent de la mouvance salafiste, représentant, par les propos qui y sont tenus, par sa fréquentation et par son influence au sein de la communauté musulmane locale, une menace grave pour la sécurité et l’ordre publics« .

Un soutien aux grandes figures du jihadisme

L’ensemble de l’arrêté est de même teneur. Les griefs qui y sont faits à l’égard de la mosquée sont nombreux et graves. La mosquée, dit le texte, est un « foyer ancien de l’islam radical au sein duquel s’est développé un soutien pérenne aux grandes figures du jihadisme comme Oussama Ben Laden. » La préfecture ajoute que « certains fidèles y ont été signalés en 2013 en partance vers la Syrie et que d’autres, y exerçant un prosélytisme exacerbé, ont été mis en examen et incarcérés pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes terroristes« .

« Actuellement« , poursuit encore l’arrêté, « la salle de prière demeure le théâtre d’un prosélytisme intense » par « la diffusion par son imam ou par des imams extérieurs, de prêches radicaux, marquant » notamment « leur hostilité aux principes républicains« . Source France 3

Gérard Collomb a confirmé sur RTL le 31 octobre la réouverture progressive de toutes les mosquées fermées ces derniers mois. Les mosquées ne sont fermées que temporairement, le temps de nettoyer les bureaux des associations les gérant de membres trop radicaux. Elles rouvrent dès qu’un nouveau bureau a été présenté au préfet, mais sans évidemment que la tendance salafiste n’en soit remise en cause. Les fidèles sont bien les mêmes.

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Les dirigeants d'extrême-droite Geert Wilders et Filip Dewinter interdits de visite à Molenbeek

La visite des dirigeants d’extrême-droite néerlandais et belge, respectivement Geert Wilders et Filip Dewinter, à Molenbeek, commune bruxelloise, a été interdite

La visite des dirigeants d’extrême-droite néerlandais et belge, respectivement Geert Wilders et Filip Dewinter, à Molenbeek, commune bruxelloise, a été interdite.

La bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans, a annoncé que la visite prévue vendredi à Molenbeek de Geert Wilders et Filip Dewinter a été interdite pour « menace prévisible contre la sécurité publique ».

Elle a précisé que toute activité de Wilders et Dewinter a été interdite dans les limites de la commune de Molenbeek, précisant que la police a reçu l’ordre de placer en garde à vue les dirigeants d’extrême-droite en cas de besoin.

Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, a également interdit leur visite.

« Nous ne voulons pas que M. Wilders répande ses messages racistes et haineux sur le territoire bruxellois » a-t-il dit, soulignant qu’ils ne fermeront pas les yeux sur les propos racistes.

Sur ce, les deux dirigeants ont annulé leur visite à Molenbeek, qu’ils avaient qualifiée de « safari de l’islam ».

Les musulmans de Belgique avaient demandé l’adoption de mesures des autorités, considérant cette visite comme une provocation.

Dewinter avait déchiré des pages du Coran près d’une mosquée à Bruxelles, il y a deux semaines.

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Annie Laurent : La spécialiste de l’Islam

Annie Laurent, spécialiste incontestée de l'Islam et du Moyen-Orient publie un ouvrage sans concession intitulé L'islam pour tous ceux qui veulent en parler (mais ne le connaissent pas encore). Dans cet ouvrage soigné qui associe clarté et précision, Annie Laurent porte un regard lucide sur l'islam sans vaines polémiques. Elle offre des réponses aux nombreuses et légitimes interrogations que suscite l'islam, du fait de son omniprésence dans une actualité inquiétante, en France et dans le monde ; du fait aussi de son anthropologie juridique, social et politique dont les fondements heurtent ceux de la civilisation européenne. C'est donc un défi existentiel que l'Europe doit relever alors qu'elle connaît une crise d'identité d'une gravité sans précédent.

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Bel enthousiasme, Charles Jaigu, mais Tom Holland, votre historien de l’islam, a plusieurs années de retard !

Je viens de lire l’article enthousiaste et d’ailleurs bien rédigé de Charles Jaigu consacré ce jour dans le Figaro au livre de l’historien anglais Tom Holland : « A l’ombre de l’épée ».

Jaigu écrit : « Tom Holland se penche sur les vraies origines de l’islam. Un culot qui mérite d’être salué…. ».

 

On ne saurait tenir rigueur de son ignorance à Jaigu mais, n’étant pas à l’évidence au fait de quelques importants travaux sur l’islam, bien des années avant le livre de Holland, il ferait bien de se procurer l’œuvre de notre cher père Edouard-Marie Gallez publié en juillet 2005 par les Editions de Paris : « Le messie et son prophète » (deux tomes) et sous-titré « Aux origines de l’islam ».

 

Cette œuvre est d’ailleurs l’adaptation pour le public de sa thèse de doctorat effectuée sous la direction de notre chère amie , la grande islamologue, de l’Institut catholique de Toulouse, Marie-Thérèse Urvoy.

 

Le travail du père Gallez, fruit d’une très grande érudition, n’est pas de lecture aisée pour qui n’a pas de bien plus solides connaissances d’islamologie que le satrape Tariq Ramadan. Aussi, en a-t-il été tiré par notre ami, signant Olaf, un excellent livre de vulgarisation sous le titre « Le grand secret de l’islam » que nous avions chaudement recommandé et diffusé, dont on trouve toujours la publicité sur le Salon Beige.

 

Alors, quand Charles Jaigu évoque chez Tom Holland « le fait de pister une vérité introuvable, celle de l’origine de l’islam, qui glisse entre les doigts de l’historien comme les grains de sable du désert… », il peut vérifier que d’autres, très scientifiquement, bien des années auparavant, ont eu ce culot.

 

Et de même pour ce qui est du personnage de Mahomet, en effet nullement attesté par le moindre récit de quelque contemporain et à propos duquel on peut bien utiliser les mots de « fantôme » ou d’ « énigme ».

 

Mais après tout, peut-être que Tom Holland, lui aussi, n’a regrettablement rien su des travaux du père Gallez et de quelques autres  qui les précédaient sur la même piste plus ou moins chamelière.

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Safari de l’islam : Molenbeek ne se résume pas au terrorisme

Face aux ordonnances de police annoncés par la bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean Françoise Schepmans (MR) et le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS), le Vlaams Belang, parti flamand d’extrême-droite, a dû annuler son « safari de l’islam ».

Les élus d’extrême-droite flamand et néerlandais Filip Dewinter et Geert Wilders ont finalement décidé d’annuler l’évènement de ce vendredi appelé le  » Safari de l’islam ». Le but est de « dénoncer l’islamisation de Molenbeek et de Bruxelles », selon les deux hommes.

Cette annonce était toutefois l’occasion pour des étudiants en arts dramatiques de l’école du Ritce, située à Molenbeek, de montrer un autre visage de la commune. Vendredi, il organise une fête de quartier sur la place communale de Molenbeek. Un évènement prévu de longue date. Le but initial était de créer du lien social. La venue de membres de l’extrême-droite a renforcé leur motivation.

  • Reportage de Alexis Gonzalez et Thierry Dubocquet

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Allemagne : un prêtre injurié par un musulman

Cela s’est passé un samedi du mois dernier dans un magasin de la chaîne Lidl à Unna (Rhénanie-du-Nord-Westpahlie) où un prêtre, reconnaissable à son habit, était allé faire ses emplettes en début d’après-midi. Quelle idée, pour un prêtre, d’aller faire ses courses dans le magasin d’une chaîne qui efface les croix sur ses produits “grecs”… Mais, passons… Le prêtre poussant son caddy se retrouve à la caisse derrière une dame « vêtue d’un long manteau beige brun et d’un foulard marron foncé ». Je ne vous fais pas le dessin… Le mari de cette dame avisant le prêtre, commence à l’insulter dans sa langue maternelle : « Sale mécréant ! Sale porc ! ». Manque de chance, le prêtre connaissait la langue de l’insulteur. Le prêtre a immédiatement appelé la police pour signaler ces insultes. La police n’a pas jugé utile d’intervenir pas plus que les clients qui se trouvaient dans le magasinSource : Kath.net, 30 octobre (merci M. K. B. pour ce signalement)

Geert Wilders "n'enfreindra aucun règlement"

dirigeant du parti néerlandais de la liberté (PVV) Geert Wilders viendra "quoi qu'il en soit à Bruxelles" vendredi, a-t-il fait savoir jeudi. Il ne souhaite cependant enfreindre aucun règlement.

Filip Dewinter (Vlaams Belang) voulait emmener Geert Wilders vendredi dans une promenade à Bruxelles et Molenbeek. "Appelez cela un safari de l'islam", avait-il indiqué fin septembre. "Une promenade dans les lieux à Bruxelles qui sont les plus touchés par l'islamisation." La bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans, a cependant interdit l'événement via un règlement de police.

 

Geert Wilders qualifie la décision de Mme Schepmans de "décision terriblement mauvaise", mais il n'a pas l'intention "d'enfreindre quelque loi ou règlement que ce soit". Le dirigeant du PVV va voir avec Filip Dewinter "ce que nous pouvons faire".

Geert Wilders ignore la raison pour laquelle ils ne pourront pas se rendre à Molenbeek. "Mais je veux faire une déclaration de ce que ceci signifie, et je viendrai donc quand même en Belgique demain."

Le porte-parole de Filip Dewinter confirme que les deux hommes "n'ont pas l'intention de violer la loi". Geert Wilders se rendra à la Chambre vendredi. Il donnera, lors d'une conférence de presse commune avec Filip Dewinter à 12h30, "plus d'informations sur leurs projets".

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L'Allemagne a perdu la trace de 30.000 demandeurs d'asile-Bild

BERLIN, 2 novembre (Reuters) - Les autorités allemandes ont 
perdu la trace de 30.000 demandeurs d'asile déboutés, rapporte 
jeudi le quotidien Bild, un dossier embarrassant alors que la 
chancelière Angela Merkel tente de former une nouvelle coalition 
gouvernementale. 
    Ces migrants auraient dû être expulsés du territoire en 
décembre 2016 mais personne n'a pu vérifier si cela avait été 
fait car "ils avaient déjà quitté ou disparu sans en informer 
les autorités compétentes", révèle Bild, citant un porte-parole 
du ministère de l'Intérieur.  
    Les conservateurs de la CDU doivent trouver un terrain 
d'entente avec le Parti libéral démocrate (FDP) et les Verts 
afin de former une coalition. L'immigration semble être la 
question la plus épineuse des négociations.  
    Dans le camp d'Angela Merkel, de nombreux conservateurs 
reprochent à la chancelière d'être responsable du revers 
électoral aux législatives du 23 septembre en raison de sa 
politique libérale lors de la crise des réfugiés en 2015 et 
2016. 
    D'après l'office fédéral de la statistique, le nombre de 
demandeurs d'asile a doublé depuis 2014 pour atteindre 1,6 
million à la fin de l'année 2016, soit une hausse de 113% en 
deux ans. Cela représente 16% de la population étrangère du 
pays.  
    Environ 158.000 migrants ont été déboutés de leur demande 
d'asile, précise l'office.  
    En Allemagne, la chancelière a changé de cap sur sa 
politique migratoire. Les conservateurs de la CDU se sont 
entendus avec la CSU, leur alliée bavaroise, pour limiter à 
200.000 le nombre de réfugiés accueillis chaque année. 
    "Nous devons savoir qui entre dans notre pays et qui en 
sort", a déclaré le ministre de l'Intérieur de Bavière, Joachim 
Herrmann, connu pour sa ligne dure envers les migrants.   
 
 (Madeline Chambers; Arthur Connan pour le service français)

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vendredi, 03 novembre 2017

Soutien de Danièle Obono, le musulman Hamidou Anne déclare que la « France blanche et chrétienne est terminée » !

 

 

 

BREIZATAO – POLITIKEREZH (19/10/2017)

 

La libanisation raciale et religieuse de l’Hexagone se précise un peu plus chaque jour et l’affrontement politique se redéfinit logiquement en fonction des lignes ethno-confessionnelles. Le journal d’état « Le Monde » ne cache pas ses sympathies et vient de publier un texte célébrant l’éradication des populations blanches et chrétiennes en France.

Rédigé par un subsaharien musulman, Hamidou Anne, ce texte prend la défense de la militante suprémaciste noire gabonaise Danièle Obono, député mélenchoniste proche du PIR de Houria Bouteldja. Il conclut son propos en se félicitant de la destruction des populations françaises historiques ainsi que de leur héritage.

Extraits (source) :

Il y aura d’autres Danièle Obono au Parlement français, dans les ministères et même un jour à l’Élysée, car la marche de l’Histoire est ainsi faite. La France blanche, chrétienne, au risque de terroriser certains petits esprits, est finie. Terminée. L’avenir du monde est le métissage avait prédit un illustre français, qui a siégé dans le même Hémicycle que Danièle Obono aujourd’hui : il s’appelait Léopold Sédar Senghor.

Le programme d’éradication ethnique est sans ambiguïté et le sera encore moins dans les années qui viennent. Car demain, ce sera la Bretagne qui sera infailliblement visée, dans les mêmes termes et par les mêmes acteurs, avec l’aide des mêmes traîtres et collaborateurs.

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Quels remèdes à l’actuelle déréliction ?

Bernard Plouvier, auteur, essayiste ♦

Tous les profonds penseurs et les concepteurs de projets (mirifiques) de société idéale, qui ont proliféré depuis les années 1980, sont unanimes : il faut rassembler les Nations autour d’une grande idée maîtresse et leur rendre une appétence pour la spiritualité

Outre que la religion est, comme l’activité sexuelle, un choix strictement individuel, on ne voit guère de solution particulièrement innovante. De même que l’on n’apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces, force est de reconnaître que, depuis l’aube des temps historiques, voire avant, l’humanité s’est amusée à explorer toutes les formes possibles de spiritualité, sans qu’une en particulier ait réussi, en dépit de ses prétentions, à s’imposer de façon ubiquitaire, universelle, unique.

En 1929, un universitaire des USA, Joseph W. Krutch, a fait un tabac avec un livre, dont l’argumentation – excellente au demeurant – se résumait en quelques phrases. Aux USA, son livre, The modern temper. A study and a confession, est régulièrement réédité, alors qu’il n’a jamais été traduit en français (du moins à ma connaissance). « La théologie médiévale fait de la conduite de la vie une science exacte… Elle propose un plan de vie d’une délicieuse simplicité » (Krutch, 1929)… à condition de faire débuter cette sancta simplicitas au Ier siècle de notre ère et de mettre ces deux phrases au pluriel (car il a existé, dès les origines du christianisme, à peu près autant de théologies que de fortes têtes spirituelles), cette formulation est exacte.

Jusqu’à ce que les Lumières du XVIIIe siècle, puis les scientistes du siècle suivant s’en mêlent, les chrétiens étaient aussi heureux que les juifs ou les mahométans : pourvu qu’ils agissent de façon bonne, pure et droite (ou qu’ils se repentent amèrement en cas de faute et ne récidivent pas), ils étaient assurés d’être surveillés avec une affectueuse attention par la divinité, réputée ne vouloir que du bien à ses ouailles fidèles et les accueillir en son paradis (invention brevetée perse), si elles avaient fait plus de bien que de mal.

Même un athée doit reconnaître que ce schéma simple pouvait donner de bons résultats sociaux, sauf si un fou furieux s’estimait investi par sa divinité du soin de convertir tout ou partie des « infidèles ».

Martin Luther surenchérit même, au XVIe siècle, sur l’optimisme catholique. Les voies de la divine providence étant impénétrables, l’être humain devait suivre ce que dieu dictait à sa conscience : il ne s’agissait plus de libre-arbitre, mais de serf-arbitre… ce qui ouvrait la voie à une multitude d’interprétations, qui n’ont pas manqué.

Les progrès de la physique et de la biologie ont ridiculisé à jamais les fééries créativistes de la Genèse et rendus fort improbables certains « mystères ». Là-dessus, passa la tornade marxiste, dans laquelle de nouveaux Moïse des relations humaines promettaient un Eden terrestre, dans un avenir indéterminé et réservé au nouveau « peuple élu », celui des fils du prolétariat.
D’autres divinisèrent la Patrie et les Grands Ancêtres : Mustafa Kémal, Mussolini et les théoriciens nippons de la Plus Grande Asie, sont les plus connus. Un surdoué de la politique et de la stratégie, hélas atteint de paranoïa délirante, imposa le culte de la « race germano-scandinave » (ou Nord-Aryenne), d’où devait naître, au bout de mille ans de reproduction dominée par le racisme et l’eugénisme, la Surhumanité, rêvée par  Friedrich Nietzsche. Le nazisme et le marxisme débouchèrent sur la guerre et une série de génocides, le second mouvement accumulant infiniment plus de cadavres que le premier – qui avait davantage ciblé ses victimes, ce qu’on lui a reproché à juste titre.

De nos jours, toute spiritualité semble avoir disparu du discours médiatique. Dieu et l’assurance-vie éternelle ne sont plus que des produits de consommation, beaucoup moins demandés que les petits plaisirs du quotidien ou des vacances : prier ou se retentir sont choses moins amusantes qu’un jeu vidéo ou un gueuleton inhabituel.

Qui faut-il en accuser : les fabricants, les agents de publicité, la qualité des produits… ou, plus simplement, la veulerie des acheteurs ?

Il est évident qu’une grande civilisation a besoin de mythes fondateurs. Moïse, Jésus de Nazareth et leur émule Mahomet, Marx (Karl), Kémal, Mussolini ou Adolf Hitler ont donné des réponses… de moins en moins durables, du fait de l’accélération non pas « de l’histoire » – expression qui ne signifie rien -, mais des techniques au service de la violence et des ambitions.

En notre époque de profond doute existentiel et de veulerie grotesque, il reste deux possibilités, non liées à l’idée de divinité, mais qui ne les excluent pas : le culte des institutions ou le culte des grands ancêtres.

Dans la seconde option, c’est la Nation que l’on va glorifier, voire sanctifier. De fait, toute Nation a ses grands hommes et ses femmes d’exception. En France, tous les partis – de feu l’inénarrable PCF à l’Action française, en passant par les partis chrétiens ou populistes – ont annexé, un jour ou l’autre, la pauvre Barroise – que l’on a cru Lorraine- cette Jeanne d’Arc qui inventa le catholicisme nationaliste… ce qui était, effectivement, une hérésie !

Le mouvement nationaliste risque fort de dégénérer en mouvement régionaliste et, vues les conditions géopolitiques actuelles, cette dérive ferait le jeu des impérialismes : celui de l’islam ou celui de la globalo-mondialisation qui ne seront pas toujours alliés.
Le culte des institutions ne peut – en notre époque de gigantisme rendu obligatoire par la simple survie, face aux prédateurs cités au paragraphe précédent – déboucher que sur l’option impériale, du moins pour l’Europe, menacée de toutes parts.

Le schéma semble trop évident pour être accepté par les « élites » économiques et leurs serviteurs de la politique, des médias et de l’enseignement. Pourtant, le peuple, moins sot qu’il n’y paraît aux-susdites élites, sait fort bien que « l’union fait la force » et qu’il existe une réalité : l’Europe est le continent d’origine de la race blanche… même si cette évidence triviale semble un crime de la pensée pour nos « élites ».

Ces élites, qui les a ainsi proclamées ?

Si par élites, l’on entend les super-riches, maîtres du jeu économique, l’on risque fort d’être déçu : la malhonnêteté, la corruption et la débauche semblent former leur trinité noire. Si par élites, l’on entend les gouvernants, les leaders des médias, les universitaires réputés ou les moins gâteux des académiciens, l’on risque également de se tromper : ils sont tous, peu ou prou, au service du seul Pouvoir actuel, l’économique.

In fine, les Nations vont devoir se sauver elles-mêmes, lorsque notre monde factice s’écroulera. Il est probable qu’elles devront choisir entre l’atomisation régionale ou l’empire fédéraliste.

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VIRGINIE JORON : « IL Y A DÉJÀ 22 MOSQUÉES AUTOUR DE STRASBOURG, 2 GRANDES MOSQUÉES DANS STRASBOURG… »

Le document audio, cliquez ici

Pour Jacques Attali il faut plus d’immigration

Interrogé dans la presse suisse il y a quelques jours, Jacques Attali vante l'immigration :

A"L’immigration a tendance à diviser l’Europe. L’Europe doit-elle accueillir des migrants?

Malheureusement, tous les pays européens sont d’accord pour contenir l’immigration, et même la réduire. Mais regardons les chiffres: nous sommes 600 millions d’habitants en Europe et nous parlons d’accueillir 200 000 migrants par an. En trois ans, cela ferait 600 000, soit 1 pour mille de la population de l’Europe. Vous vous rendez compte? 1 pour mille! Ce n’est pas assez. Nous sommes capables d’en accueillir bien plus. Le Liban doit se débrouiller avec 25% de migrants syriens. L’Europe est aussi confrontée à un effondrement démographique. Et l’accueil des réfugiés fait partie de ses valeurs.

N’existe-t-il pas un décalage entre vos espoirs et les politiques des pays européens? Et puis l’Europe se met-elle en danger en voulant contenir l’immigration?

Non, elle se protège. Mais trop, à mon avis. Je sais que je suis très isolé face à ce consensus européen. Mais c’est honteux de ne pas accueillir tous ces gens dignes, magnifiques, souvent bien formés, jeunes, pleins de dynamisme."

Pleins de dynamisme… les policiers des cités ne disent pas le contraire…

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Un "safari de l'islam", organisé par l'extrême droite, interdit à Molenbeek

Geert Wilders, figure de l'extrême droite néerlandaise, lors de son procès pour incitation à la haine le 23 novembre 2016 à Schipol.

afp.com/Remko de Waal

Le rassemblement annoncé par des élus d'extrême droite flamands et néerlandais était prévu pour vendredi dans cette commune de Bruxelles.

"Tout rassemblement de personnes dans le cadre de cette démarche, participants, organisateurs ou opposants, est interdit sur le territoire de la commune de Molenbeek-St-Jean", énonce l'ordonnance prise par la bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans, qui a décidé d'interdire le "safari de l'islam", organisé par des élus d'extrême droite. 

Annoncé au cours des dernières semaines par Filip Dewinter et Geert Wilders, des élus d'extrême droite flamand et néerlandais, le rassemblement islamophobe devait se tenir vendredi 3 novembre dans cette commune connue pour avoir abrité plusieurs terroristes -dont Salah Abdeslam et Abdelhamid Abaaoud, qui en sont originaires. 

 Des termes "pas choisis au hasard"

Sur Twitter, le néerlandais Geert Wilders avait tweeté: "Le vendredi 3 novembre, je vais avec mon collègue Filip Dewinter du Vlaams Belang en visite de travail dans la capitale du djihad en Europe #StopIslam".  

Un amalgame qui n'a évidemment pas plu aux élus de la commune, notamment Jamal Ikazban, chef du groupe PS au Conseil communal. Interpellant la bourgmestre, l'élu a dénoncé ce "safari de l'islam".

"Les termes n'ont pas été choisis au hasard par le parti d'extrême droite flamand et devrait tomber sous le coup d'une condamnation des plus fermes", a-t-il indiqué sur Facebook, rappelant que "Molenbeek, sa population et les musulmans sont régulièrement les cibles de déclarations stigmatisantes". 

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Égypte : une église attaquée par des musulmans et fermée par la police

Le 27 octobre dernier, sitôt la prière du vendredi achevée à la mosquée, une tourbe de musulmans du village d’Ezbat Zakaria, est passée de l’enseignement théorique aux travaux pratiques en attaquant l’église copte orthodoxe Mar Girgis (Saint-Georges) puis des bâtiments appartenant à des chrétiens qui sont au nombre de 1 800 dans le village. Une chrétienne a été blessée. Dépêchée sur les lieux, la police a immédiatement pris les mesures qui s’imposaient : elle a fermé l’église…

Source : International Christian Concern, 31 octobre

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Attentat à New York: Sayfullo Saipovle inculpé pour terrorisme, un deuxième suspect recherché

La police fédérale américaine a lancé mercredi un avis de recherche dans le cadre de l’enquête sur l’attaque qui endeuillé New York mardi, précisant vouloir interroger un homme de nationalité ouzbèke nommé Mukhammadzoir Kadirov.

En parallèle, le parquet fédéral de Manhattan a annoncé l’inculpation pour terrorisme de Sayfullo Saipov, le principal suspect de l’attentat qui a fait huit morts, dont une Belge, et 12 blessés, parmi lesquels trois autres Belges, dans un communiqué.

«Il y aura une conférence de presse à 17H45 heure locale (22H45 HB) pour annoncer son inculpation pour terrorisme», indique le parquet dans ce communiqué, en publiant un document citant deux chefs d’inculpation: soutien à une organisation terroriste étrangère et violence et destruction de véhicules.

Le profil du suspect se précise

Le suspect de l’attentat de Manhattan, mardi, planifiait son geste depuis des semaines « au nom de l’État islamique », a indiqué la police new-yorkaise mercredi. « Des notes manuscrites en arabe » mentionnant l’organisation djihadiste ont été retrouvées sur les lieux de l’attaque, dans le sud-ouest de Manhattan, a précisé le responsable anti-terroriste de la police new-yorkaise John Miller, lors d’une conférence de presse. Sayfullo Saipovle a déclaré aux enquêteurs être «satisfait de ce qu’il a fait».

La police a indiqué avoir pu interroger sur son lit d’hôpital cet homme de 29 ans, blessé au ventre par un policier mardi, mais sans donner de détails. Les forces de l’ordre tentent maintenant de reconstituer précisément l’itinéraire de ce résident de Paterson, une petite ville aux multiples communautés ethniques à 60 km de New York, dans le New Jersey.

NEW YORK-ATTACK_SUSPECT

Si ce père de famille était connu pour des infractions au code de la route, Sayfullo Saipov n’avait jusqu’ici « jamais fait l’objet d’une enquête » du FBI ou des services anti-terroristes de la police, a indiqué M. Miller.

Radicalisé aux États-Unis

Selon la police, il a loué la camionnette à Passaic, dans le New Jersey, juste après 14h00, ralliant rapidement Manhattan avant de foncer peu avant 15 heures sur la promenade qui longe la Hudson River, où se pressaient beaucoup de promeneurs et de cyclistes pour Halloween.

La police n’a pas commenté le fait qu’il soit originaire d’Ouzbékistan, alors que plusieurs Ouzbèkes ont été impliqués dans de récents attentats en Europe, à Istanbul, Saint-Petersbourg et Stockholm. Sayfullo Saipov, qui fréquentait régulièrement la mosquée de Paterson selon certains médias, « s’est radicalisé » aux États-Unis.

« Tous les éléments dont nous disposons indiquent que nous avons un modèle de loup solitaire », a souligné le gouverneur, alors que le maire Bill de Blasio indiquait qu’il n’y avait, selon les enquêteurs, « aucune autre menace » planant sur New York.

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Kempten (Allemagne) : un migrant afghan agresse sexuellement une fillette de 7 ans dans une piscine

Une fillette de 7 ans a été agressée sexuellement dans un parc aquatique à Kempten. La jeune fille a prévenu son père et ce dernier en a informé les autorités. Le suspect a été arrêté sur place et présenté hier à la demande du procureur au juge d’instruction du tribunal de district de Kempten. Le […]

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Terrorisme, radicalisation, islam : Michel Wieviorka en conversation avec Marc Sageman

Michel Wieviorka et Marc Sageman, grands spécialistes du terrorisme, de la violence politique, de la radicalisation et de leurs impacts sur nos sociétés, échangent pour The Conversation France en amont d’une conférence à la Fondation Maison Sciences de l’Homme le 8 novembre, dans le cadre de la plateforme « Violence et sortie de la violence ».


Peut-on proposer une définition du terrorisme qui soit scientifiquement valide ?

Marc Sageman est chercheur indépendant et a fondé une agence spécialisée sur le renseignement (LLC). Psychiatre, ancien analyste pour la CIA, il a récemment publié Turning to Political Violence : The Emergence of Terrorism (2017, University of Pennsylvania). Marc Sageman

Marc Sageman : Le terme terrorisme est avant tout juridique et non un concept scientifique. Il dérive d’un compromis entre juristes, datant des années 30 afin de créer une nouvelle typologie criminelle pour faciliter l’extradition des auteurs. Il se réfère ainsi à un processus mettant en danger une communauté ou créant un climat de terreur.

Si beaucoup utilisent ce terme dès qu’on parle de violence politique, attention à ne pas oublier sa dimension réflexive : le terroriste des uns, c’est le combattant pour la liberté des autres.

J’ai adopté ce besoin de réflexivité dans ma nouvelle définition du terrorisme, soit « une catégorie d’exogroupes usant de violence politique en temps de paix ». Mais comme le concept est mobilisé en fonction des intérêts scientifiques des uns et des autres, je ne m’attends pas à ce que l’on trouve un consensus.

Michel Wieviorka a publié plusieurs travaux pionniers sur le terrorisme dès les années 80. Et plus récemment sur la violence : Evil (Polity Press, 2012). Robert Laffont

Michel Wieviorka : Le mot « terrorisme », comme beaucoup d’autres, appartient au sens commun, à la vie politique, aux médias. Il est délicat de l’utiliser aussi de façon conceptuelle, la confusion menace toujours. De plus, le droit, Marc Sageman a raison de le souligner, a besoin d’une définition permettant de faire fonctionner la justice, de sanctionner certains faits, de faire consensus s’il s’agit du droit international.

Du point de vue sociologique, le terrorisme relève de deux logiques principales qui doivent intervenir dans sa conceptualisation. D’une part, il est instrumental : les acteurs l’utilisent comme une ressource présentant un coût, limité, pour d’immenses avantages escomptés : une simple bombe, par exemple, ou l’usage d’une arme à feu supposés déboucher sur des changements en profondeur dans la vie d’un pays.

Et d’autre part, le terrorisme fait sens aux yeux de ses protagonistes, avec ceci de particulier qu’il conjugue perte de sens – il parle de façon artificielle au nom d’une classe, d’un peuple, d’une nation, d’une communauté qui ne se reconnaît pas dans sa violence – et pléthore, recharge ou surcharge de sens – il se dote d’une idéologie, de significations religieuses.

Le terrorisme est donc calcul et stratégie, d’une part, et perte et surcharge de sens d’autre part. C’est ce que j’ai montré dans mon livre Sociétés et terrorisme (Fayard, 1988), en étudiant par exemple le terrorisme italien d’extrême gauche, qui parlait au nom d’un prolétariat ouvrier qui ne comprenait pas ses crimes, ou celui de l’ETA d’autant plus violent qu’il exprimait un mythe national et populaire devenant intenable.

Comment le terrorisme contemporain rompt-il avec, ou au contraire, s’inscrit-il dans une tendance initiée dans les années 1960 ?

M.S. : Le terrorisme contemporain prend racine dans une certaine forme de violence politique datant de la Révolution française, comme je l’explique dans mon dernier ouvrage, Turning to Political Violence : The Emergence of Terrorism (Université de Pennsylvanie, 2017).

Depuis deux siècles, les auteurs de cette violence politique se sont professionnalisés, et agissent sans aucune discrimination, ciblant désormais les civils.

La technologie a accompagné cette violence. Le premier suicidé était un horloger français de Senlis, qui se fit exploser en décembre 1789, tuant 25 autres personnes, un record inégalé pendant un siècle.

 
Événement du 13 décembre 1789 : vengeance affreuse d’un nommé Billon, horloger, à Senlis (estampe). J.F. Janinet/Bibliothèque nationale de France

Puis, la première attaque à la bombe se fit à l’aide d’une machine infernale utilisée contre Bonaparte la veille de Noël 1800, rue Saint-Nicaise à Paris.

Le terrorisme des années 1960-70 s’est graduellement concentré sur les « capitalistes », l’État (dans le cas de l’extrême gauche radicale) ou des populations précises (extrême-droite suprémaciste).

On peut dire que la nouveauté réside dans le fait que la violence terroriste actuelle est fomentée en dehors de l’Occident, ciblant « l’Occident » en soi. Ce n’était pas le cas il y a cinquante ans.

M.W. : Le tournant s’est opéré au milieu des années 80. Avant, nous avons connu le terrorisme interne, d’extrême gauche ou d’extrême droite, ou séparatiste, comme avec l’ETA au Pays basque espagnol, et le terrorisme international, à commencer par celui se réclamant de la cause palestinienne.

Nous avons aujourd’hui un terrorisme global, qui mêle des dimensions internes et des dimensions géopolitiques, la crise des banlieues, par exemple avec les conflits du Moyen-Orient. Ce terrorisme, qui est souvent religieux, peut être martyriste, renouvelant profondément cette forme extrême de violence. Par ailleurs, la violence politique au nom de la religion n’est pas le monopole de l’islam radical : il existe ainsi un terrorisme hindouiste ou bouddhiste si l’on pense aux atrocités commises contre les Rohingya en Birmanie.

Comment le terrorisme affecte-t-il les sociétés françaises ou américaines ?

M.S. : L’impact le plus important de ces dernières années s’observe dans la réponse des Etats face aux vagues terroristes : l’émergence d’un état sécuritaire.

Or, cette réponse est celle prise en situation de guerre internationale, où l’on tente de contenir toute infiltration ennemie. C’est assez troublant car les récents outils technologiques de surveillance peuvent, dans ce contexte, être détournés et utilisés contre n’importe quel dissident politique.

Au long terme, lorsque le vague terrorisme faiblira, ces outils et la capacité de l’état à les utiliser resteront en place, menaçant les libertés individuelles.

Seules les discussions sociétales permettront de trouver un équilibre entre sécurité et vie privée et limiteront les abus. Or cet équilibre n’est possible qu’en fonction du sentiment d’insécurité de la société.

M.W. : Je suis d’accord : le terrorisme encourage des mesures sécuritaires qui affaiblissent la démocratie, en accordant au pouvoir exécutif le droit de court-circuiter la justice au nom de la nécessaire sécurité, mais non sans risques ou abus.

Le terrorisme mine aussi la légitimité des autorités politiques, toujours suspectes de ne pas faire tout ce qu’il faudrait pour assurer la sécurité des citoyens. Il renforce la défiance généralisée. Il génère des inquiétudes sur l’avenir. Il exerce aussi un impact économique, faisant par exemple fuir au moins provisoirement les touristes, obligeant à des dépenses publiques renforcées pour assurer la sécurité. Il pèse aussi sur la conduite des relations internationales, encourageant certaines alliances par exemple. Et à plus long terme, il pose des questions lourdes qui appellent des politiques publiques renouvelées, par exemple en matière d’éducation, d’accès à l’emploi, de lutte contre les discriminations.

Marc Sageman, vous avez conçu le terme de « terroriste maison ». Aujourd’hui le retour de ceux partis faire le « djihad » en Syrie signe-t-il un nouveau phénomène et un changement dans la façon dont le terrorisme pourrait s’étendre ?

M.S. : Non. Il s’agit d’un phénomène assez commun depuis le XVIIe siècle, lorsque l’arène politique s’est ouverte aux citoyens ordinaires. Certains sont partis défendre des idéaux universels à la période de la Révolution française : c’est grâce à eux que les Américains doivent leur indépendance.

Gilbert du Motier, Marquis de Lafayette, représenté en 1791, peint en 1834. Figure emblématique de ces « guerriers » ayant quitté leur patrie pour combattre au nom d’un idéal. Joseph-Désiré Court (1797–1865)/Wikimedia

Pensons aussi aux guerres d’indépendance grecques (1821-1829), yougoslaves, ceux ayant rejoint les rangs des résistants au franquisme, puis, plus proche de nous ceux qui ont combattu contre l’invasion soviétique en Afghanistan mais aussi au sein d’autres conflits globalisés.

Tous ceux qui sont rentrés ont été accueillis avec suspicion. Or à de rares exceptions, les attaques massives que l’on craignait n’ont jamais eu lieu comme le décrit le journaliste David Thomson dans son ouvrage, Les Revenants.

Ces « revenants » doivent être certes surveillés mais il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils rentrent chez eux tous porteurs de projets terroristes.

Si les pouvoirs occidentaux éradiquent Daech d’une manière juste, nous ne devrions pas subir une vague d’attaques dans les pays d’origine. Le processus est plus proche de celui d’une démobilisation après une guerre internationale. Les soldats démobilisés souvent tentent de reprendre le cours interrompu de leurs vies.

M.W. : On a parfois comparé les jeunes gens allant de France rejoindre Daech en Syrie avec ceux qui rejoignaient les Brigades internationales en 1936.

Under the Red Banner

Mais il n’y a rien de comparable entre la sociologie des sympathisants des brigades de 1936, et celle des djihadistes. Et aujourd’hui on ne peut dissocier les aspects domestiques, sociaux de la violence et les dimensions étrangères : l’action permet de combiner les deux, de conférer un sens à l’existence en rejoignant le combat au Moyen-Orient depuis un quartier populaire francilien ou depuis un village normand. C’est pourquoi il faut parler de terrorisme global, c’est-à-dire conjuguant des significations locales, nationales et étrangères.

Que pensez-vous du terme radicalisation ? Est-il toujours pertinent ? Quel est son impact dans nos sociétés ?

M.S. : Il ne faut pas déconstruire ce terme. Son sens diffère selon les acteurs qui l’emploient. Nous devons en revanche être plus précis dans nos propos : la radicalisation est-elle l’adoption d’idées rejetant la société actuelle (ce qui ne s’accompagne pas forcément de violences) ou le recours à la violence politique (qui ne s’accompagne pas forcément d’idées « radicales ») ?

Nous devons trouver d’autres termes pour définir ces deux processus, très différents. La plupart des commentateurs les utilisent de façon interchangeable, souvent dans la même phrase, ce qui ajoute à la confusion.

M.W. : Le mot a eu son utilité, en insistant sur le caractère sans concession, entier, du phénomène considéré. Mais la « radicalisation » ne signifie pas nécessairement l’entrée dans des logiques terroristes, ni même violentes, et le mot risque de disqualifier ou de stigmatiser des personnes ou des groupes qui agissent, sans concession, dans un cadre démocratique. D’ailleurs en France, une grande tradition politique plutôt centriste se réclame de l’adjectif « radical » !

Un débat actuel oppose deux thèses, résumées ici : la radicalisation se forme-t-elle avant le recours à la religion ? Ou bien, la religion conduit-elle à la radicalisation politique ? Quel prisme d’analyse choisiriez-vous ?

M.S. : ces deux thèses simplifient grandement la situation et ne se fondent que sur l’un des courants actuels de violence politique. Dans mon dernier ouvrage, je propose une analyse sur la violence politique qui dépasse ce clivage. J’ai longuement interviewé une douzaine de néo-djihadistes dans différents pays, et j’ai été très surpris de leur manque de religiosité ou même de radicalisme.

Ils s’identifiaient plutôt avec les victimes du régime d’Assad et sur le fait de partager une religion commune ; et ils se refusaient à rester impuissants face aux événements. La « radicalisation » et l’« l’islamisation » se sont alors joints pour devenir inséparables dans le processus accompagnant l’outrage moral ressenti devant les massacres des membres d’une communauté virtuelle qu’ils ont imaginée et à laquelle ils s’identifient, une sorte de « néo-oummah ».

La priorité devient alors de défendre cette communauté. Pourtant, il est important de retenir que ces jeunes n’ont été ni pieux ni radicaux. Ils visionnent des vidéos, lisent les tweets de gens qu’ils connaissent et fantasment à l’idée d’être reconnus comme de glorieux guerriers au sein de leur communauté autoréférentielle. Il faut aller cependant au-delà de cette controverse si l’on veut réellement comprendre la complexité des phénomènes actuels.

M.W. : J’aurais ici un léger désaccord, je pense que ce débat, même simplificateur et maladroitement formulé, nous oblige à réfléchir à une grande question : quel est le statut de la religion dans ce terrorisme islamique ?

Les observations empiriques, comme celles d’Olivier Roy ou de Farhad Khosrokhavar montrent souvent que l’islam vient plus ou moins tardivement animer la conscience des acteurs, mais cela n’empêche pas de constater que sans l’islam, et quelle que soit la pauvreté de son contenu chez les acteurs, il n’y a pas passage à l’acte, l’action ne trouve pas son sens.

Cela évidemment n’interdit pas d’analyser la façon dont s’effectue la « radicalisation », à partir de processus sociaux dont les banlieues populaires et les enfants de l’immigration n’ont pas le monopole.

Il n’y a pas un modèle unique expliquant les actes terroristes, mais une certaine diversité, avec ceci de particulier qu’il y faut un sens religieux pour qu’il y ait décision d’agir. Mais ce débat ne laisse pas de place à d’autres hypothèses, et notamment à l’idée, chère à certains psychanalystes, qu’il peut y avoir aussi des dimensions pathologiques dans certains cas au moins, des failles qui relèveraient aussi de la psychiatrie.

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jeudi, 02 novembre 2017

Cameroun: onze civils “égorgés” dans l’extrême-nord par Boko Haram

Onze civils ont été égorgés dans la nuit de dimanche à lundi dans l’extrême-nord du Cameroun dans une attaque attribuée aux jihadistes nigérians de Boko Haram, dont les attaques dans la région camerounaise sont fréquents, a appris l’AFP de sources concordantes.

 

“Boko Haram a égorgé 11 personnes au cours d’une attaque cette nuit (de dimanche à lundi) à Gouderi”, un village de l’arrondissement de Kolofata (Extrême-Nord), a affirmé à l’AFP un responsable d’un comité de vigilance de cette zone joint depuis Yaoundé.

L’attaque et son bilan ont été confirmés à l’AFP par une source proche des services de sécurité.

“L’incursion de Boko Haram à Gouderi est un acte de représailles. Les jihadistes ont agi après l’arrestation dans cette localité de certains de leurs camarades”, a expliqué cette source, s’exprimant sous couvert d’anonymat.

Depuis 2014, où le Cameroun est entré en guerre contre Boko Haram, ce groupe a tué “2.000 civils et militaires” et enlevé “un millier de personnes” dans l’extrême-nord du Cameroun, selon le centre d’analyse et de prévention des conflits International Crisis Group (ICG).

Du côté nigérian de la frontière, un attentat-suicide contre une mosquée a fait lundi cinq morts.

Dimanche, un milicien posté à un check-point dans le quartier de Muna, à Maiduguri, dans le nord du Nigeria, avait été tué et un autre blessé par deux femmes qui s’étaient faites exploser en fin d’après-midi. La semaine dernière, un triple attentat-suicide avait fait 14 morts à la sortie du camp de déplacés de Muna, toujours au Nigeria.

Depuis son apparition il y a huit ans, Boko Haram, qui lance des attaques et commet des attentats-suicides dans les pays frontaliers du lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Niger et Tchad), a provoqué la mort d’au moins 20.000 personnes.

AFP

Source

La croix retirée de Ploërmel : « Tout acte de déchristianisation est perçu comme une propédeutique à l’islamisation »

 

Lien direct car document lourd

Conférence de Laurent Dandrieu : “L’Eglise et l’immigration”

 

 
 
 

Nord : une statue de la Vierge vandalisée à Noyelles-lès-Seclin

Voici ce qu’on pouvait lire, cet après-midi, sur la page Facebook de la mairie de Noyelles-lès-Seclin. Cette statue qui se trouve rue d’Emmerin, me semble avoir été érigée en 1953 en reconnaissance par le paroisse catholique.

La statue de Notre-Dame de Fatima rue d’Emmerin a été recouverte d’huile usagée dans la nuit du vendredi [27] au samedi 28 octobre […] Une plainte a été déposée au Commissariat de Police et une enquête est en cours. Toute personne ayant constaté des agissements suspects durant cette nuit est priée d’en informer les services de la mairie.

Source : page Facebook de Noyelles-les-Seclin, 31 octobre (merci D. L. pour ce signalement)

Le pari multiculturaliste

Eric Werner ♦
Philosophe, essayiste.

Pour prévenir le chaos inévitablement liée à l’imposition contrainte et forcée du multiculturalisme, il n’y a pas d’autre moyen que le recours à l’État total

Certains disent que l’Union européenne est en train de partir en petits morceaux. C’est sans doute exagéré. En revanche, ce qu’on constate, c’est qu’un vrai fossé est en train de se creuser entre l’Est et l’Ouest du continent, avec d’un côté les pays favorables au multiculturalisme et de l’autre ceux qui lui sont hostiles. La ligne de partage recoupe plus ou moins l’ancien rideau de fer, mais plus ou moins seulement. Les positions autrichiennes en la matière sont, par exemple, plus proches des positions hongroises, tchèques ou polonaises que des positions allemandes, suisses, ou françaises.

Le débat sur le multiculturalisme est transversal

La société allemande est, par exemple, très divisée sur la question. Tout comme la société française, suisse, etc. Sauf que, dans ces derniers pays, les adeptes du multiculturalisme sont aujourd’hui solidement installés au pouvoir. On voit mal, à l’heure actuelle, ce qui pourrait les en déloger. Seul un événement géopolitique, peut-être. Et encore. En ce sens, la division actuelle de l’Europe en deux blocs antagonistes, l’un favorable, l’autre hostile au multiculturalisme, apparaît durablement installée.

L’hostilité au multiculturalisme se nourrit de plusieurs critiques, mais la plus importante, sans doute, est celle que résume la référence à la guerre civile. Le premier ministre hongrois insiste ainsi sur le lien, qu’il estime «évident», entre l’immigration de masse et le terrorisme (1). L’insécurité au quotidien est volontiers aussi mise en avant. Dans certains pays, elle a atteint un niveau tel que les gens sont amenés à éviter certains quartiers ou à ne pas prendre le train ou le métro à certaines heures de la journée. D’autres encore déménagent (2). Les populations de même origine tendent ainsi à se regrouper en certains points du territoire pour constituer des «blocs socioculturels» (3). Le multiculturalisme trouve ici sa limite.

Plus fondamentalement encore, on invoque les leçons de l’histoire. Les sociétés multiculturelles, dit-on, portent en elles les germes de leur propre désintégration. Autrement dit, elles ne sont pas viables. Car, pour qu’une société soit viable, il faut que les citoyens aient un minimum de choses en partage (ethnie, religion, langue, livres, un passé commun, etc.). Pas forcément toutes, mais quelques-unes quand même. Autrement elle éclate, avec à la clé des troubles pouvant, effectivement, conduire à la guerre civile. Le pays alors disparaît, ou s’il se maintient, ne parvient à le faire qu’au prix d’une recomposition démographique. Concrètement, les minorités sont expulsées ou exterminées.

On ne reprochera pas aux adeptes du multiculturalisme d’ignorer ces risques ni même de les sous-estimer. En règle générale ils en sont conscients. Mais ils ne les croient pas rédhibitoires. C’est sur ce point qu’ils se séparent de leurs antagonistes. Leur raisonnement, en gros, est le suivant: Il y a, certes, disent-ils, des risques, risques, le cas échéant, pouvant même s’avérer mortels. Nous ne les contestons pas. En même temps, nous pensons être en mesure de les surmonter. Les surmonter comment? Par un ensemble de mesures volontaristes visant notamment au renforcement du contrôle social.

Le pari multiculturaliste : construire l’État total

Pour répéter ce qui précède sous une autre forme encore, on pourrait dire que pour pallier la menace du chaos liée aux progrès du multiculturalisme, on s’emploie à favoriser l’émergence d’un État total. Comment faire en sorte que le multiculturalisme ne débouche pas dans la guerre civile? En construisant l’État total. C’est ce qu’on pourrait appeler le pari multiculturaliste.

Le pari multiculturaliste consiste à dire: nous ne reviendrons jamais en arrière, tenez-vous le pour dit. Nous avons fait un certain choix, nous irons jusqu’au bout de ce choix. Nous étoufferons dans l’œuf toute velléité de remise en cause de l’option multiculturaliste. Mais en même temps, nous ne voulons pas le chaos. A cette fin, nous construisons l’État total.

Ce n’est jamais dit explicitement. Mais très certainement c’est ce qui est pensé. Car cela correspond à ce qui se fait concrètement. On pense en particulier aux lois antiterroristes. Mais pas seulement. Le «tout-numérique» pousse également dans cette direction (4). Comme aussi l’atomisation sociale en général (5).

Tel est le pari multiculturaliste. Les adeptes du multiculturalisme jugent ce pari gagnable. Il est peut-être gagnable. Mais à quel prix? Peut-être aussi sera-t-il perdu. Car l’État total lui-même ne garantit pas nécessairement la non-guerre civile. On aura alors les deux choses: et l’État total, et la guerre civile.

Notes

1. Le Monde, 23 juillet 2016, p. 3.
2. Le Figaro, 25 octobre 2017, p. 12.
3. J’emprunte cette expression à Christophe Guilluy (La France périphérique: Comment on a sacrifié les classes populaires, Flammarion, 2014, p. 134).
4. Cf. François de Bernard, L’Homme post-numérique: Face à la société de surveillance générale, Yves Michel, 2016.
5. Les analyses de Hannah Arendt conservent à cet égard leur pleine validité.

Source

Metamag