lundi, 18 juillet 2016
Nice: le terroriste aurait fait des repérages et envoyé un SMS à un complice avant l'attaque
Le profil de l'auteur de l'attentat de Nice revendiqué par le groupe jihadiste EI se précisait dimanche avec l'audition de témoins évoquant pour la première fois sa religiosité, l'exécutif français cherchant lui à prouver son efficacité dans la lutte antiterroriste face aux critiques.
Plusieurs témoins interrogés, parmi la centaine déjà entendue, ont évoqué la religiosité du Tunisien Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, inconnu des services de renseignement français. Son père avait affirmé qu'il n'avait "aucun lien avec la religion". Le tueur avait aussi repéré les lieux avec son camion les 12 et 13 juillet avant le carnage du 14 juillet, a indiqué dimanche une source proche des enquêteurs français. Selon BFM TV, il aurait envoyé un SMS trois quart d'heures avant l'attaque à un complice.: "Amène plus d'armes, amène-en cinq à C."
Selon les premiers témoignages de voisins, l'assaillant, présenté par l'EI dans sa revendication comme "un soldat de l'Etat islamique", semblait avoir un profil de déséquilibré, multipliant les "crises" avec sa famille. "Il semble qu'il se soit radicalisé très rapidement", avait déclaré samedi le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve après une réunion de crise du gouvernement.
En fonçant à bord d'un poids lourd sur la foule rassemblée sur la Promenade des Anglais à Nice, le soir de la fête nationale, le tueur a écrasé 200 personnes et fait 84 morts, dont dix enfants et adolescents. Au moins 17 étrangers figurent parmi les morts.
Dimanche, les autorités ont procédé à deux nouvelles interpellations, un homme et une femme, selon une source judiciaire. Quatre hommes de l'entourage de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, et son ex-épouse étaient toujours en garde en vue.
"Faire plus et mieux"
Huit mois après avoir décrété l'état d'urgence en France et adopté de nouvelles lois antiterroristes dans la foulée des attaques jihadistes du 13 novembre à Paris, le gouvernement socialiste a appelé samedi "tous les Français patriotes" à venir épauler les forces de sécurité.
Cet appel de Bernard Cazeneuve à rejoindre les réservistes de la police et la gendarmerie est la seule proposition nouvelle lancée par le pouvoir, acculé de toutes parts à réagir trois jours après le carnage.
L'ancien Premier ministre Alain Juppé et candidat à la primaire de droite pour la présidentielle, a de nouveau tiré à boulets rouges sur le gouvernement en estimant dimanche que "nous pouvons faire plus et mieux même si, bien sûr, le risque zéro n'existera jamais". Il appelle ainsi à "passer à la vitesse supérieure" contre le terrorisme.
Même son de cloche chez le président du Sénat Gérard Larcher (droite) qui s'est dit favorable à la prolongation de l'état d'urgence après l'attentat de Nice, mais estime dimanche que "les Français attendent plus du président de la République et du gouvernement".
La chef du parti d'extrême droite Front national, Marine Le Pen, a elle appelé le ministre de l'Intérieur à démissionner au vu des "carences gravissimes" de l'Etat dans la protection des Français.
Mais le Premier ministre Manuel Valls a mis en garde dans le Journal du dimanche contre toute surenchère: "Je vois bien, aussi, dans l'escalade des propositions, monter la tentation de remettre en cause l'État de droit". "Mais remettre en cause l'État de droit, remettre en cause nos valeurs serait le plus grand renoncement", fait-il valoir.
A coup de chiffres, les autorités cherchent à tout prix à rassurer l'opinion sur l'implication des forces de l'ordre : "100.000 policiers, gendarmes et militaires sont mobilisés pour assurer la sécurité de nos concitoyens", a affirmé M. Cazeneuve.
L'effectif de l'opération militaire Sentinelle, maintenu à 10.000 hommes contre 7.000 prévus initialement après la fin de l'Euro-2016, restera à ce niveau "jusqu'à la fin de l'été", a de son côté annoncé le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian.
Le "ras-le-bol" des Français face à la vague d'attentats se lisait dans les messages déposés sur la Promenade des Anglais. "Assez de discours !", "Marre des carnages dans nos rues !", "Arrêtons le massacre !", pouvait-on notamment lire.
Point d'orgue des trois jours de deuil national, la France marquera une minute de silence lundi à 10H00 GMT. Après ce moment de recueillement, la Promenade des Anglais à Nice, capitale de la Côté d'azur (sud-est), sera totalement rouverte au public.
Un troisième Conseil de défense se tiendra lundi matin à la présidence française.
L'attentat de Nice est la troisième tuerie de masse en France, après ceux de janvier 2015 contre le journal satirique Charlie Hebdo, des policiers et des juifs (17 morts) et du 13 novembre (130 morts à Paris et à Saint-Denis).
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ATTENTAT DE NICE Les élus face à une France épuisée
Traumatisés et exaspérés par les attentats, les Français, attendent des réponses de la part des politiques. À 9 mois de la présidentielle, l’exécutif comme l’opposition cherchent le ton juste. Périlleux.
Après les attentats de Charlie, la classe politique devait répondre à un pays en état de sidération. Cette fois, au traumatisme s’ajoute une montée d’exaspération doublée d’une certaine résignation. Ce double sentiment n’était pas seulement perceptible sur la Promenade des Anglais à Nice où la vie reprenait doucement sur les lieux du drame : devant les bouquets de fleurs et les peluches des mémoriaux improvisés, les visages étaient mouillés de larmes et les gestes semblaient mûs par une sourde colère.
L’unité nationale émoussée
En janvier 2015, une immense majorité de Français se reconnaissaient dans le slogan « Je suis Charlie », en lettres blanches sur fond noir. Le 13 novembre, un « Je suis Paris » avec une Tour Eiffel placée au milieu du cercle noir « peace and love » des années 1970 symbolisait cette tristesse et cette envie de réagir ensemble.
Hier sur les réseaux sociaux, les photos et le slogan #JesuisNice étaient moins partagés et commentés que #Jesuisépuisé.
Après Charlie, l’unité nationale avait tenu un mois. En novembre, les clameurs du Congrès lorsque François Hollande annonçait état d’urgence et… déchéance de nationalité lui avaient donné vie une semaine. Mais déjà, les Français saturaient de l’enchaînement de commémorations et de débats sur la sécurité. Le 14-juillet, « la cohésion, l’unité » que réclamaient hier encore le Président, n’ont pas vécu une minute.
Comme lors des précédents attentats, visage fermé, ton martial, François Hollande s’est posé en « protecteur de la maison France » en appelant à la cohésion et à l’unité. Il n’a pas été suivi par l’opposition, au contraire, ni par un mouvement populaire. Certes la période estivale s’y prête moins. Et côté politique, l’approche de la présidentielle incite à calculer les réactions.
La recherche du bon ton
Mais les conséquences du carnage de Nice s’annoncent incertaines pour l’exécutif comme pour ceux qui, comme Alain Juppé, n’ont pas respecté le temps du deuil avant de décocher leurs coups (« Si tous les moyens avaient été pris, le drame n’aurait pas eu lieu »). « On ne va pas laisser le monopole de l’offensive contre le gouvernement au Front national », justifiait un ténor de la droite vendredi soir. Le patron du parti LR Nicolas Sarkozy, qui a vécu la tuerie de Merah en 2012 un mois avant l’élection présidentielle, et qui a pris le temps de mesurer les réactions ulcérées des Français et le mauvais écho médiatique renvoyé par la sortie de Juppé (entre autres) a remis à plus tard « le temps de dire les choses ». L’opposition cherche le bon ton pour être perçue comme un recours.
Les effets sur l’opinion
Les instituts de sondages peinent aussi à mesurer les effets politiques des événements pour le FN : Marine Le Pen dénonçait hier encore « un renoncement et les carences de l’UMP hier, du PS aujourd’hui face au fondamentalisme islamiste ». Pas sûr que ce discours imprime. La direction du renseignement extérieur par la voix de son patron Patrick Calvar fait état « d’un risque de confrontation dans le pays entre une extrême droite dure et le monde musulman ». Ce qui inquiète aussi l’opinion. « Les Français n’ont pas envie qu’on joue avec le feu sur ce sujet », prévient Gaël Sliman de l’institut Odoxa.
« Il est vraiment difficile d’anticiper les évolutions de l’opinion », estime Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, qui ajoute néanmoins : « La campagne de 2017 aura lieu dans un contexte ou la première préoccupation des Français n’est pas un contexte de crise, comme depuis 1974, mais la sécurité ».
Seule certitude des sondages ; l’opinion attend des mesures fortes ; En même temps, selon l’institut Elabe, une majorité de personnes interrogées admet que le risque zéro attentat n’existe pas. Du coup, Manuel Valls assume le choix du « parler vrai » : « Le pays doit se préparer à d’autres attentats ». François Hollande rabâche les mots « protection » et « engagement » au matin comme au lendemain des attentats. Comme si l’exécutif aussi cherchait la réponse.
07:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
L’État islamique n’est pas l’instigateur du nouveau massacre
Entendons bien : cette fois, comme la plupart du temps, le tueur vivait parmi nous.
Le gouvernement actuel, outrageusement irresponsable, tente depuis des semaines de faire croire que le danger viendrait d’une entité lointaine, au motif que nous aurions lancé quelques bombes dans le désert irakien. Qui a fourni des armes aux islamistes qui détruisent la Syrie, si ce n’est les Saoudiens, les Turcs et les Français alors que Fabius était aux Affaires étrangères? Qui a déstabilisé la Libye et l’a transformée en une nouvelle base arrière pour les pires groupes islamistes ? Une partie de la classe politique française, coupable, devrait rendre des comptes devant la justice, ce serait la moindre des choses…
Dans n’importe quelle démocratie, après le premier attentat meurtrier, l’exécutif, tirant les conséquences de son incurie, aurait démissionné ! S’ils sont restés, c’est que non seulement ils n’ont aucun honneur, mais qu’en plus ils n’ont pas le moindre respect pour le peuple qu’ils sont censés administrer. C’est donc au peuple français de chasser un pouvoir qui n’est plus soutenu que par la pire presse de l’Occident, quelques nantis et fonctionnaires.
Si, au lieu de marcher par millions de manière inepte en pleurnichant avec des bougies et des slogans ridicules, les Charlie avaient marché sur l’Élysée, forçant Hollande et Valls à la démission, en serions-nous là ? Les islamistes nous font la guerre ? Terrorisons-les ! Écrasons-les sans merci, ils n’en ont aucune pour nos femmes et nos enfants. Nous n’avons vu aucune mesure à la hauteur du défi posé par les barbares si ce n’est davantage de censure sur Internet et davantage de moyens détournés vers la surveillance de l’opposition politique qualifiée par les médias « d’ultra droite » !
Pourquoi la France est-elle visée ? Non pas à cause d’une pseudo-intervention lointaine qui n’est qu’un coup de communication visant à présenter l’image d’un « président chef de guerre », mais bien parce que l’assimilation est un échec total à cause de l’énorme immigration non choisie que nous subissons depuis 50 ans. Nous en payons le prix tous les jours : des quartiers et des villes ne sont plus sous le contrôle de l’État depuis longtemps, la criminalité s’envole et, avec elle, les viols et les agressions. Ils égorgent, mitraillent, violent, décapitent parce qu’ils nous haïssent. Ils nous haïssent parce que nos valeurs n’ont rien à voir avec les leurs.
Par clientélisme, la gauche (et la droite) n’a rien fait et ne fera rien : ils perdraient une partie substantielle de leur électorat. Nous touchons aux limites de ce système politique, de cette république oligarchique, qui se contrefiche de l’intérêt des Français, qui ne vise qu’à obtenir le pouvoir et à le garder. Le temps n’est plus aux déclarations, le temps est à l’action, pour que plus jamais nos citoyens ne soient pris pour cible sur notre territoire.
Eric Pinzelli
07:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
L’état d’urgence ? Une très coûteuse fumisterie à la Hollande
Ne sachant pas comment lutter contre les terroristes islamistes, notre bien-aimé Président François Hollande, dit Flanby-le-Mou, avait pris le taureau par les cornes au lendemain des mortelles fusillades du 13 novembre. Il avait déclaré l’état d’urgence, soutenu par l’ensemble de la classe politique qui ne pouvait qu’approuver une telle mesure sauf à passer pour traître à la nation.
Et le matin du 14 juillet, tout guilleret, il annonçait que l’état d’urgence, cela suffisait. À partir du 26 juillet, la France pouvait retrouver son état normal. Pour un Président normal, c’était une réaction normale, attendue, vu qu’au bout de neuf mois et des millions d’euros plus tard, notre Président s’est aperçu que, l’urgence n’ayant donné que de piètres résultats et épuisé la troupe, il était urgent d’annoncer sa fin. Ce qu’il fit sans que les deux journalistes, faire-valoir de la communication élyséenne, s’en étonnent.
Mais notre Président traîne le malheur derrière lui. Douze heures venaient de s’écouler à l’horloge de l’Élysée qu’un camionneur sûrement déséquilibré, mais un peu fou d’Allah et de Mahomet quand même, fonçait sur la foule compacte assistant à un feu d’artifice magnifique dans le cadre enchanteur de la baie de Nice, écrasant de son poids femmes, enfants, touristes, et sans doute aussi quelques adeptes non mécréants.
Alors, avec tout le respect que l’on doit à la fonction du Président, mais sûrement pas à sa personne, ne peut-on lui demander à quoi a servi cet état d’urgence ? Ah, si, pour son Euro foot, il a permis un contrôle strict des stades. Il a permis le matin même de ce nouvel attentat de protéger son auguste personne d’un éventuel tireur fou ou d’un kamikaze martyr du Prophète en filtrant, à 500 mètres à la ronde autour des Champs-Élysées et de l’Étoile, les rares spectateurs intéressés par sa remontée triomphale de cette avenue vide. Il n’a même pas dû entendre les sifflets, ceux-ci ayant été supprimés par une police attentive.
Mais il sait pertinemment qu’un fou d’Allah, qu’il ne veut surtout pas identifier comme tel car Allah, on nous le rabâche à longueur d’antenne, est miséricordieux, peut frapper à tout moment là où il l’a décidé. Et les attentats individuels contre les policiers, les soldats ou ses sujets sont là pour le prouver. Depuis le 13 novembre, le Président en a une recension quotidienne, ou presque, de son ministre de l’Intérieur.
La France est le seul pays à avoir déclaré l’état d’urgence. Le seul pays à avoir enregistré autant de victimes de l’islamisme radical. Mais il n’a jamais voulu prononcer ce mot, ou alors du bout des lèvres. Jamais osé identifier ce mal qui ronge nos esprits. Pour lui, ce ou ces assassins de Nice ne sont que des terroristes.
Alors, oui, à force d’avoir pris des mesures qui laisseraient penser que le Président a tout fait pour éradiquer ce « terrorisme » qui n’existe pas, je l’accuse de nous avoir, une fois de plus, trompé sur la marchandise. Je l’accuse d’être en partie responsable des malheureuses victimes de Nice. J’espère qu’il a prié longuement, cette nuit du 14 juillet, pour le repos de leur âme et la paix de leurs familles. Trois jours de deuil national, c’est bien. Mais combien d’autres victimes tomberont sur notre sol à cause du laxisme de sa politique, de ses non-dits et des vraies mesures à prendre ?
Ce n’est pas le populisme qui menace la France. C’est François Hollande, lui-même, en refusant de désigner l’islamisme comme notre ennemi absolu.
Floris de Bonneville
07:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
L’État : une cellule psychologique géante
« Nous avons été frappés, en ce 14 juillet, à la fois dans nos valeurs et dans notre chair », dixit, interviewée sur LCI, la secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes.
Ah oui, elle a raison de parler des sacro-saintes « valeurs », cette Juliette Méadel ! Elle était passée où, ce 14 juillet, la liberté, celle de se promener en famille en toute sécurité, sur la promenade des Anglais ? Et à quoi pensaient les amoureux, les bandes de copains ou les parents et leurs bambins après avoir assisté au feu d’artifice, profitant d’une belle soirée d’été, qui en route pour un dernier verre, qui sur le chemin de la maison, à « égalité et fraternité », peut-être ?
Valeurs, valeurs, valeurs : les socialistes qui les incarnent si peu et si mal n’ont que ce mot à la bouche ! Valeurs toujours, du côté du résident de l’Élysée, entre un Valls impavide et une Touraine à l’air illuminé. Les terroristes, nous dit-il sans sourciller, attaqueraient tous « les pays qui ont les libertés comme valeurs essentielles ». Pays de libertés, l’Arabie saoudite, le Bangladesh, le Nigeria, la Turquie et j’en passe, tous également et récemment cibles de l’islamisme ? Ils n’en auront donc jamais marre, ces socialistes, de débiter des inepties aussi grosses qu’eux ?
La secrétaire d’État croit d’ailleurs bon d’ajouter qu’elle aurait aussi été frappée « dans [sa] chair ». Comme les pères et les mères qui ont vu leur enfant se faire écraser par les roues du 19 tonnes ? Même pas honte, madame Méadel, de placer son ressenti sur le même plan que ceux sur qui le ciel est tombé sur la tête, de pratiquer le relativisme, l’un des fléaux du socialisme ? Dix enfants morts, une douzaine toujours en réanimation. Si chacun d’entre nous perçoit avec une immense tristesse la douleur des parents dans leur chair, nous ne la vivons pas. La différence est de taille, vous ne croyez pas ?
Alors, comme il fallait l’entendre, la bonne dame, énumérer durant deux longues minutes et demie à haut débit tous les recours mis par l’État à disposition des familles ! Et, complètement déconnectée de la réalité, avec l’enthousiasme de la secrétaire en chef d’un service de la Sécu, de s’en donner à cœur joie, à grand renfort de CIPAV, de CUMP, de FENVAC et autres INAVEM. C’est quoi, ça, tout ce charabia de technocrate en talons à aiguilles ?
Bonnes gens, soyez rassurés, l’État nounou a tout prévu. Malheureux orphelins, familles éplorées, appelez-les, vous n’êtes pas seuls : 76 âmes pleines de bonté, émanant de plusieurs ministères, vous écouteront avec chaleur et répondront à toutes vos questions. Vous verrez, ça va aller. Ça va déjà mieux. L’État, celui-là même qui a été dans l’incapacité notoire de voir ce qui était pourtant gros comme un camion, transformé en cellule psychologique géante et en standard de renseignement. Vital, hein, quand l’enfer vient juste de vous tomber sur la tête, de connaître « le soutien psychologique auquel je peux avoir droit ». Complètement hors-sol, la Juliette Méadel, même pas en phase avec ses propres émotions. Mais il fallait bien, suite aux attentats de novembre 2015, créer ce nouveau « machin » de secrétariat d’État d’Aide aux victimes, n’est-ce-pas ? Panser les plaies, c’est tout ce qu’il semble rester à un État qui paraît avoir définitivement renoncé à les prévenir.
« Le combat sera long », se dédouane d’ores et déjà François Hollande des morts à venir. Entre la protection du peuple par la prévention d’autres massacres grâce à des mesures idoines enfin dignes de ce nom, et la compassion d’apparat, l’État a choisi. Et demain, à qui le tour, de souffrir dans sa propre chair ? Vous, moi ?
Caroline Artus
07:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
Il menaçait de mettre le feu à un supermarché vendant Charlie Hebdo
Tandis que la France pleure, une nouvelle fois, une fois de trop, les victimes tombées dans la guerre menée par les islamistes sur le sol européen, la Belgique vient de condamner un Belgo-Tunisien, le dénommé Souphiane O, âgé de 37 ans, à quatre ans de prison pour avoir menacé de mettre le feu à un supermarché après s’être rendu compte que celui-ci vendait l’hebdomadaire Charlie Hebdo.
Les faits se sont déroulés, le 30 janvier dernier, un an après l’attentat ayant laissé douze personnes sur le sol dans les locaux de l’hebdomadaire satirique. Ils ont eu lieu dans une grande surface située dans la périphérie de Bruges, ville que l’on surnomme affectueusement la « Venise du Nord » pour ses canaux et son romantisme.
La cité flamande est traditionnellement épargnée par l’insécurité et les méfaits générés par le multiculturalisme. En d’autres termes, Bruges n’est pas Molenbeek et, pourtant, il s’y est trouvé un homme radicalisé, preuve que le fanatisme peut germer partout sur le territoire.
D’après le tribunal, Souphiane O. avait le profil pour commettre de tels méfaits et n’a donc pas proféré de simples « déclarations impulsives ». Dans une intervention relayée par la presse flamande, l’homme, de l’aveu de son avocat tentant de minimiser les faits, « regardait bien, de temps en temps, des vidéos de l’État islamique et lisait des livres sur les attentats, mais seulement par intérêt pour tout ce qui concerne sa croyance ».
Un homme ordinaire sur le front du terrorisme, en quelque sorte. Et c’est bien là que se situe le problème. Si l’on peut se féliciter d’une décision de justice allant dans le sens de la condamnation, on peut, en revanche, s’inquiéter de la prolifération d’individus dont le soutien au terrorisme prend diverses formes, du soutien passif au passage à l’acte, en passant par les réjouissances – comme en témoignent les « pas de danse » effectués dans les rues de Molenbeek après les attentats du 22 mars – et les menaces.
Souphiane O. qui, avant de proférer des menaces précises, avait déjà célébré, dans le même supermarché, les attentats tout en déclarant que ceux-ci étaient justifiés, possédait, sur l’écran d’accueil de son téléphone portable, une photo de Ben Laden. Jamais avare d’une bonne explication, son avocat a rappelé que son client était toxicomane. De quoi, peut-être, à ses yeux, le dédouaner.
L’apprenti terroriste possède la double nationalité : tunisien d’origine et devenu belge par naturalisation il y a une vingtaine d’années. L’octroi de la nationalité à un nombre croissant d’individus a eu pour conséquence de la brader et d’accorder le sésame à des individus prêts à se retourner contre le pays qui les a accueillis.
À Nice, c’est un Tunisien, détenteur d’un titre de séjour, peut-être candidat potentiel à la naturalisation française, qui aurait commis l’attentat meurtrier de ce 14 juillet. Sur le front du terrorisme, les hommes se ressemblent…
Gregory Vanden Bruel
07:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
Quelques vérités à rappeler
Une fois de plus, notre pays est frappé par un attentat mené par un individu de confession musulmane. L’islam est, une fois encore, à l’origine de ce drame.
Bien sûr, les belles consciences autorisées vont nous rabâcher à satiété, sur tous les médias, que « l’islam, ce n’est pas ça », que c’est une religion « de paix et de tolérance » bien qu’elle interdise à ses adeptes de la quitter sous peine de mort, qu’elle traite les non-musulmans « d’infidèles » dans le texte et leur interdit la liberté de conscience, et qu’elle refuse toute interprétation et réflexion doctrinale. Probablement, même, que certains vont encore une fois chercher à atténuer la responsabilité de l’islam en dénonçant tous les intégrismes religieux. Amalgame facile et mensonger pratiqué par les mêmes qui ne cessent de nous seriner « pas d’amalgame » entre islam et islamisme.
Allons, quelques vérités méritent donc d’être rappelées :
1) Même aux pires heures de la IIIe République intolérante et de ses violences anticléricales, il n’y jamais eu de terrorisme catholique. Même en Irlande, la violence confessionnelle était communautaire et s’inscrivait dans un combat politique et non religieux.
2) Quiconque connaît un peu de l’intérieur le christianisme de France sait que les intégristes catholiques n’ont d’intégriste que leur doctrine et non leurs actes. Il n’y a jamais eu de violence physique pouvant laisser croire à une tendance terroriste ou criminelle chez les intégristes catholiques.
3) S’il y avait des fidèles catholiques adoptant des attitudes terroristes, il ne fait aucun doute qu’ils seraient très vite et très facilement identifiés au sein de la communauté catholique et dénoncés. Il est étonnant qu’il n’en soit pas de même au sein de la communauté musulmane de France, qui a pourtant un caractère encore plus communautaire…
4) Croit-on vraiment que le prolongement de l’état d’urgence est une réponse à la situation de la France et du monde ? Nos forces de sécurité sont épuisées et en nombre insuffisant à force d’avoir tiré « les dividendes de la paix » de M. Fabius. Et même avec plus de gendarmes et de policiers à chaque coin de rue, comment croire qu’ils pourraient empêcher des terroristes suicidaires ?
5) Il paraît que nous sommes en guerre contre le terrorisme (à défaut de l’être contre l’islamisme). Dont acte. Mais comment peut-on guerroyer et vaincre une idéologie ? L’idéologie communiste perdure avec toute sa criminalité et sa dangerosité, même si c’est de manière marginale, bien que l’URSS, sa mère patrie, se soit effondrée il y a 25 ans. Alors comment espérer vaincre l’idéologie de l’islam salafiste alors même que nous soutenons et armons ses deux mères patries que sont l’Arabie et le Qatar ?
Messieurs les gouvernants, cessez d’être utopistes ! Notre prétendue guerre ne pourra débuter qu’après que vous nommerez notre ennemi : l’islam salafiste qui est en France, qui est financé par nos « amis » arabes et qui se développe avec l’aide de l’UOIF.
Philippe Rodier
07:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
Impuissance…
Vendredi matin, sur nombre de réseaux sociaux, des amis postaient à qui mieux mieux : « Je ne célébrerai pas votre Révolution ! » Vendredi matin, chacun s’est éveillé écœuré, en souhaitant une plus grande – et surtout plus efficace – présence militaire et policière en France.
On peut souhaiter que les esprits forts qui se targuent de snober la fête nationale comprennent que celle-ci n’est pas, dans l’esprit des Français, une louange aux années et aux actions d’horreur de la sinistre Révolution, mais d’une part une journée d’union autour de ses forces armées et de ceux qui se dévouent au service des autres, d’autre part une réunion de l’esprit français au travers de ses valeurs.
En ce sens, snober la fête nationale est une faute qui consiste à ignorer la réalité du présent en raison de fautes passées. À raisonner ainsi, l’on devrait rester divisés d’avec les protestants, etc. Idiot. Mieux vaut chercher le bien commun et se garder des esprits diviseurs. L’attentat de cette nuit le démontre.
Par ailleurs, en souhaitant une action plus efficace des forces de sécurité, force est de tirer deux constats.
Nous avons, maintenant, confirmation de la présence de soldats de l’opération Sentinelle devant le Bataclan – soldats inutiles puisque ayant interdiction de se servir de leurs armes. Nous savons aussi que le GIGN eut ordre de ne pas intervenir quand il l’eût pu. Constatons la faillite du gouvernement dans l’emploi de ses forces de sécurité ; constatons, de même, que les journalistes n’en font pas beaucoup sur le sujet…. Et rappelons-nous que dans un pays, quand pouvoir et médias s’associent pour masquer des faits, cela s’appelle la dictature. Nous n’en sommes pas là, mais cette minimisation de fautes, cette évacuation de vrais sujets importants finit par être signifiante.
Avec Merah, Coulibaly, l’Hyper Cacher, Charlie et le Bataclan, d’aucuns criaient au complot et à l’attentat manipulé en vue d’un bénéfice électoral à court terme. Croit-on, cette fois encore, qu’un effet électoral bénéfique pour le pouvoir en place soit espéré ? On peut en douter : la répétition de ces attentats montre une incapacité gouvernementale à maîtriser la situation. On ne pourra pas dire, cette fois, que le corps social des Français se réunit, soudé autour du chef de l’État – et on ne verra pas de tel phénomène. Ce qui démonte les thèses de certains bons amis partisans de la thèse du complot et de la manipulation systématique. Même si certains détails de l’attentat contre Charlie étaient vraiment plus que troublants – je l’avoue.
Cette attaque terroriste est une bonne mesure du décalage entre les propos de Hollande et des journalistes flagorneurs et égotiques – quand on songe que la seconde question de l’interview du 14 Juillet tournait autour des projets d’Emmanuel Macron ! Décalage, disions-nous, entre cette interview du 14 Juillet et le réel vécu par la France durant cette nuit du 14 au 15 juillet. Les réactions politiques présentes montrent, ô combien ! que ces gens-là ne sont pas à la hauteur. Outre la constante incapacité d’agir avec efficacité alors que c’était possible (cf. le Bataclan), on voyait Valls, vendredi matin, n’ayant d’autre chose à dire que son impuissance et son absence de désir d’agir : il faut s’habituer à vivre avec le terrorisme.
À ce niveau-là, l’impuissance relève de la psychanalyse.
Bertrand du Boullay
07:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 17 juillet 2016
Attentat à Nice: Marine Le Pen (FN) dénonce les "carences gravissimes de l'Etat"
La présidente du FN Marine Le Pen a dénoncé samedi les "carences gravissimes de l'Etat dans sa mission première, la protection de nos compatriotes", après...
La présidente du FN Marine Le Pen a dénoncé samedi les "carences gravissimes de l'Etat dans sa mission première, la protection de nos compatriotes", après l'attentat meurtrier de Nice.
"Dans n'importe quel pays du monde, un ministre au bilan aussi épouvantable que Bernard Cazeneuve, 250 morts en 18 mois, aurait démissionné depuis longtemps", a aussi affirmé, au sujet du ministre de l'Intérieur Marine Le Pen, lors d'une conférence de presse au siège du parti d'extrême droite, à Nanterre.
"Nous voyons un président de la République, un Premier ministre et un ministre de l'Intérieur passer leur temps à commenter des attentats, à dire qu'il était impossible de les éviter, à sermonner tous ceux qui osent critiquer leur inaction et à continuer à donner des leçons à la terre entière sans jamais se remettre en cause", a-t-elle lancé.
Pour Mme Le Pen, l'attentat de Nice est "la conséquence d'une idéologie meurtrière qu'on laisse se développer dans notre pays, l'idéologie du fondamentalisme islamiste", la conséquence "du fatalisme" du gouvernement et du "renoncement à l'autorité de l’État", a-t-elle assuré.
"Quand on nous dit qu'il s'agit d'actes imprévisibles" ou attribués "à la seule folie humaine (...), quand un Premier ministre nous dit que nous devons nous habituer aux attaques terroristes, quand un autre responsable nous dit que le problème ne pourra être réglé que sur plusieurs générations, j'entends un discours de renoncement qui ne peut inciter la population qu'au défaitisme, au découragement et à l'angoisse", a-t-elle ajouté.
"Les gouvernements que la France connaît depuis des décennies n'ont eu de cesse de refuser d'agir, de préférer à la fermeté et à l'autorité la culture de l'excuse, de la compréhension", a insisté Mme Le Pen.
"Il est aussi inadmissible d'entendre l'opposition donner des leçons", a-t-elle dit en visant Les Républicains, elle qui est aussi "profondément responsable du chaos que connaît notre pays, parce qu'elle avait désarmé l’État en affaiblissant considérablement nos forces de police et de renseignement, parce qu'elle était aussi immigrationniste, parce qu'elle avait mené une politique étrangère suicidaire", a dénoncé la présidente du FN.
"Une telle crise doit nous amener à dire: Hollande, Valls, Cazeneuve, Sarkozy, et consorts, plus jamais ça, plus jamais eux, plus jamais une telle incapacité, plus jamais un tel renoncement au pouvoir", a-t-elle conclu.
Marine Le Pen a ensuite déroulé ses propositions déjà connues pour "éradiquer l'islamisme radical": "raffermir le sentiment national", retour du "service militaire, "garde nationale" qui pourrait "remplacer le dispositif Sentinelle", hausse du budget militaire "rapide à 2% du PIB avec un objectif de 3%", "rétablissement des frontières nationales", etc.
"Il y a une trop grande complexité et un trop grand cloisonnement de notre dispositif antiterroriste. Il faut créer une agence française de lutte antiterroriste", en "intégrant mieux" l'administration pénitentiaire, a-t-elle demandé.
"Il faut recréer un vrai renseignement de proximité et réparer la faute capitale de Nicolas Sarkozy qui supprima les renseignements généraux", a-t-elle ajouté.
Mme Le Pen a aussi de nouveau préconisé la déchéance de nationalité pour les binationaux radicalisés, elle s'en est prise à "la double peine supprimée par Nicolas Sarkozy" et a demandé la "suppression" de "la double nationalité extra-européenne" et du droit du sol, la surveillance des mosquées et l'expulsion des "imams radicalisés".
09:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le terrorisme a pris racine dans une immigration imposée de force
Le terrorisme ne se confond pas avec l’islam ni avec l’immigration, mais il n’en est pas moins vrai que tous les terroristes se revendiquent de l’islam et tous sont issus, directement ou par leurs parents, de l’immigration. Qu’on le veuille ou non, l’immigration maghrébine a donc bien été le terreau sur lequel a poussé cette mauvaise graine.
L’immigration maghrébine a débuté dans les années soixante, à l’époque où la France connaissait le plein-emploi. Notez bien que faire venir de la main-d’œuvre étrangère n’était pas une fatalité, loin de là, car selon la théorie classique, en situation de plein-emploi, les salaires doivent augmenter et, en retour, la production monter en gamme. C’est ainsi que s’explique le miracle japonais. Encore faut-il des patrons avec une mentalité d’entrepreneur et non de rentier. Or, le patronat français, sous l’impulsion des puissantes branches du bâtiment et de la construction automobile, a préféré forcer la main des hommes politiques pour faire venir du bled une main-d’œuvre qui présentait à la fois l’avantage d’être docile et dépolitisée. Pour certains économistes, cette stratégie à courte vue est à la base du lent déclin de compétitivité de toute l’industrie française. À l’époque, la question de demander leur avis (sur l’immigration) aux Français ne se posait même pas. Ils y étaient si résolument hostiles que, pour isoler ces nouveaux venus de la population française, on avait créé les fameux foyers SONACOTRAL (avec un L, pour Algériens).
Le choc pétrolier de 1973 sonne la fin de la recréation et, dès l’année suivante, Giscard promulgue la fin de l’immigration. Pour le patronat, c’était en quelque sorte la double peine. Et deux ans plus tard, coup de théâtre : Jacques Chirac, arguant que fixer les populations sur le territoire national favoriserait la consommation, instaure le regroupement familial par simple décret. Conséquence immédiate : des centaines de milliers de femmes et d’enfants quittent l’Afrique du Nord pour s’installer en France, les services sociaux et administratifs sont débordés, les bidonvilles prolifèrent, c’est une catastrophe administrative et sociale. Raymond Barre, nouveau Premier ministre, suspend le regroupement familial quelques mois après sa mise en route, mais le Conseil d’État le désavoue.
L’arrivée de la gauche au pouvoir (1981) va mettre sur le devant de la scène les idéologues de l’antiracisme. Dans un contexte de crise économique inédit depuis 1945, l’immigré devient le bouc émissaire des nouveaux chômeurs et le Français de souche le seul responsable des tensions entre les deux communautés. Deux grandes figures de la vie politique de l’époque, Georges Marchais et Jean Marie Le Pen, osent pointer du doigt une immigration incontrôlée et anachronique. Derechef, toutes les deux deviennent les têtes de Turc de Jean-Pierre Elkabbach qui, à l’époque, est avec le très lisse Alain Duhamel le journaliste vedette du petit écran. De fait, l’antiracisme fait une entrée fracassante dans les foyers français et tout un arsenal législatif est mis en place pour désigner et punir le seul Français de souche. Cette idéologie mortifère d’essence néo-fasciste (pour reprendre la formule de Churchill), théorisée par des ex-marxistes égarés (Glucksmann, Lévy), aura une conséquence dramatique parfaitement visible aujourd’hui : la montée en puissance de part et d’autre de la France molle, du camp des patriotes incarné par le Front national et, en symétrie parfaite, d’une nouvelle génération de Français d’origine maghrébine exaltée par un discours officiel qui fait de leurs pères les victimes innocentes du méchant Blanc. C’est elle qui constitue, aujourd’hui, un vivier inépuisable pour le djihad.
En résumé, si c’est bien la droite qui a fait entrer en France les immigrés, c’est en revanche la gauche et quelques hurluberlus qui ont instillé la haine entre les deux communautés. Et quand la haine s’appuie sur le Coran, cela donne la mort.
Christophe Servan
09:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
le 2 octobre, date incontournable
09:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
Polémique sur le dispositif de sécurité en France après l’attentat de Nice
La France a-t-elle un dispositif de sécurité suffisant pour faire face à la menace djihadiste ? La question agite la classe politique et les experts de la lutte anti-terroriste.
Le président François Hollande a réuni un nouveau Conseil de sécurité et de défense ce samedi matin. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a tenu à répondre aux critiques, notamment de l’ancien maire de Nice Christian Estrosi.
“Les manifestations du 14 juillet ont été préparées en très étroite liaison avec la ville de Nice comme cela est le cas dans l’ensemble de villes de France, a déclaré le ministre à l’issue de cette réunion. Mais la modalité de la commission de ce crime odieux est elle-même nouvelle, puisque il n’y a eu l’utilisation ni d’armes lourdes ni d’explosifs. Les terroristes cherchent a nous diviser. Et nous diviser après nous avoir frappés serait une manière d’accompagner les objectifs qu’ils poursuivent.”
Les reproches sont vifs à droite et à l’extrême-droite. Alain Juppé, maire de Bordeaux, a estimé que “si tous les moyens avaient été pris”, l’attentat “n’aurait pas eu lieu.” Quant à Marine Le Pen, au Front National, elle dénonce des “carences gravissimes de l’Etat dans la protection des Français.”
09:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le profil de l'auteur de l'attentat de Nice se précise, les forces de sécurité plus présentes
Une radicalisation apparemment rapide et récente: le profil de l'auteur de l'attentat, revendiqué par le groupe Etat islamique, qui a fait 84 morts le 14 juillet à Nice, s'est précisé samedi, pendant que le gouvernement confirmait un renforcement de "la présence des forces de sécurité".
En fin de journée, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a lancé un appel "à tous les Français patriotes qui le souhaitent" à rejoindre la "réserve opérationnelle".
Les préfets pourront puiser dans un vivier de 12.000 volontaires (9.000 de la gendarmerie nationale, 3.000 de la police), pour épauler les membres des forces de l'ordre "sollicitées sur tous les fronts depuis des mois", a-t-il précisé à propos du recours à cette réserve, annoncé vendredi par le président François Hollande.
Frappée par une tuerie de masse pour la troisième fois en 18 mois, avec un bilan global encore provisoire de 231 morts, la France a entamé samedi un deuil national de trois jours, qui culminera avec une minute de silence lundi à midi.
"Il semble" que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le chauffeur-livreur tunisien de 31 ans qui a foncé au volant d'un poids lourd sur la foule qui assistait au feu d'artifice du 14 juillet sur la Promenade des Anglais, se soit "radicalisé très rapidement", a dit Bernard Cazeneuve.
Le ministre a évoqué "un attentat d'un type nouveau", sans armes lourdes ni explosifs, qui "montre l'extrême difficulté de la lutte antiterroriste".
- Cinq gardes à vue -
Cinq personnes de l’entourage de l'auteur de la tuerie - son ex-épouse et quatre hommes - sont toujours en garde à vue. Les auditions évoquent un basculement "récent" vers "l'islam radical", selon des sources policières, sans toutefois que l'organisation Etat islamique (EI) ne soit, à ce stade, mentionnée.
Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ne faisait l'objet d'aucun signalement de radicalisation mais était connu de la justice pour des faits de délinquance ordinaire.
Le tueur "est un soldat de l'État islamique" qui a agi "en réponse aux appels lancés pour prendre pour cible les ressortissants des pays de la coalition qui combat l'EI", a affirmé samedi l'agence Amaq. Liée au groupe jihadiste, celle-ci avait déjà revendiqué les attentats parisiens du 13 novembre 2015, les plus meurtriers jamais commis en France, avec 130 morts.
Si cette revendication semble "vague", des experts, interrogés par l'AFP, soulignent que l'EI ne s'est jamais jusqu'ici attribué des attaques de manière "opportuniste".
Père de famille en instance de divorce, Lahouaiej-Bouhlel avait fait une dépression au début des années 2000 et n'avait pas de lien avec la religion, a affirmé à l'AFP son père en Tunisie. Il est également décrit par ses voisins à Nice comme n'ayant aucune pratique religieuse affichée, taciturne, violent, notamment envers sa femme.
- "Arrêtons le massacre" -
"Nous n'en avons pas terminé" avec le "terrorisme", avait prévenu François Hollande vendredi, annonçant une prolongation pour trois mois de l'état d'urgence, instauré après le 13 novembre et qui devait s'achever le 26 juillet.
Samedi, à l'issue d'une réunion ministérielle à l'Élysée, il a lancé un appel à la "cohésion" et à "l'unité" nationale, alors que le semblant de concorde qui avait suivi les attaques jihadistes de janvier et novembre 2015 a fait long feu.
"Je voudrais savoir ce qui était pris comme mesure en situation de guerre, en état d'urgence, pour que l'on ne tue pas avec cette arme-là dans une grande ville de France", a ainsi demandé samedi Christian Estrosi, président Les Républicains de la région Paca.
La présidente du FN Marine Le Pen a dénoncé les "carences gravissimes de l’État" et l'ex-président Nicolas Sarkozy a estimé que le moment viendrait "bientôt" de "dire les choses", et surtout de "les faire".
A ces critiques, Bernard Cazeneuve a répondu samedi que "la police nationale était présente et très présente" à Nice.
Lahouaiej-Bouhlel a été abattu par la police au terme d'une course meurtrière de deux kilomètres sur la Promenade des Anglais après avoir forcé le barrage des forces de l'ordre.
Les enquêteurs ont retrouvé à bord du camion frigorifique de 19 tonnes qu'il avait loué lundi un pistolet avec lequel il a tiré sur des policiers, ainsi que des armes factices.
Dix enfants et adolescents figurent parmi les morts, ainsi que plusieurs étrangers, dont trois Allemands, quatre Tunisiens et deux Américains.
Le bilan pourrait encore s'alourdir, car 121 des quelque 300 blessés restaient hospitalisés samedi, dont 26 en réanimation, selon le ministère de la Santé.
La secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes, Juliette Méadel, a déclaré samedi soir à l'AFP que les premières indemnisations interviendraient "dès la fin de la semaine prochaine".
Sur la Promenade des Anglais, des passants sont encore venus samedi déposer des bouquets de fleurs et des messages, dans lesquels percent la peine et la colère. Parmi les bougies et les condoléances, on peut lire : "Assez de discours !", "Marre des carnages dans nos rues !", "Arrêtons le massacre !"
09:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Nice : la charge violente de Marion Maréchal Le Pen contre l'immigration
Deux heures après sa tante, Marion Maréchal Le Pen a utilisé Facebook pour réagir à l’attentat de Nice. Sans surprise, elle a visé l'immigration dans son intervention, souhaitant notamment la suppression du droit du sol.
09:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
La France confrontée à un nouveau type d'attentat
Attentat de NiceIl «semble» que l'auteur de l'attentat au camion frigorifique de Nice se soit «radicalisé très rapidement», selon les autorités.
Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué samedi l'attentat de Nice sur la Côte d'Azur. L'ampleur, le mode opératoire et le profil de l'auteur de ce carnage placent la France face à «un attentat de type nouveau» selon les autorités.
Encore sous le choc de cette tuerie de masse perpétrée à l'aide d'un camion - une première en France -, des rescapés ou des proches des victimes cherchaient samedi des informations ou du soutien psychologique dans plusieurs hôpitaux de cette ville du sud-est.
Quatre-vingt-quatre personnes, dont dix enfants et adolescents, ont été tuées jeudi soir sur la célèbre Promenade des Anglais de Nice à l'issue du feu d'artifice de la fête nationale du 14 juillet. Cinq enfants étaient toujours samedi entre la vie et la mort, dont un garçon de huit ans non identifié. Seize corps étaient n'étaient toujours pas identifiés.
Radicalisation très rapide
L'auteur de l'attaque est un Tunisien âgé de 31 ans. L'EI l'a présenté dans sa revendication comme «un soldat de l'Etat islamique». Il semblait toutefois avoir davantage un profil de déséquilibré jusque-là. Il était inconnu des services de renseignement et n'avait pas de liens avérés avec l'islamisme radical.
«Il semble qu'il se soit radicalisé très rapidement, ce sont des premiers éléments qui apparaissent à travers les témoignages de son entourage», a déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à l'issue d'une réunion de crise du gouvernement à l'Elysée.
«Nous sommes désormais confrontés aux individus qui sensibles au message de Daech (acronyme arabe de l'EI) s'engagent dans des actions extrêmement violentes sans nécessairement avoir participé aux combats, sans nécessairement avoir été entraînés et sans disposer d'armes destinées aux attentats de masse», a ajouté M. Cazeneuve. «Nous sommes face à un attentat de type nouveau».
Le chauffeur était seulement connu de la justice pour des «faits de menaces, violences, vols et dégradations commis entre 2010 et 2016». Selon son père, il avait fait une dépression au début des années 2000 et n'avait pas de pratique religieuse affichée.
Cohésion nationale mise à mal
Quatre hommes de l'entourage du Tunisien ont été placés en garde en vue. L'ex-épouse du tueur, abattu par la police après l'attentat, était toujours en garde à vue samedi matin.
L'attentat de Nice constitue la troisième attaque de masse ayant visé la France, après les attentats de janvier 2015 contre le journal Charlie-Hebdo, des policiers et des juifs (17 morts) et les tueries de novembre 2015 (130 morts à Paris).
Plusieurs responsables de droite et d'extrême droite ont accusé les autorités de ne pas avoir pris de mesures de sécurité suffisantes. Marine Le Pen, à la tête du Front national, a par ailleurs appelé samedi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à la démission. Selon elle, l'attentat de Nice illustre les «carences gravissimes» de l'Etat depuis la vague d'attaques déclenchée en 2015.
Pendant la réunion de crise samedi, le président français François Hollande a lancé un appel à la «cohésion» et à «l'unité» en France et dénoncé les «tentations de diviser un pays», selon le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
Procédure pénale en Suisse
Au moins 17 étrangers ont trouvé la mort dans l'attaque, dont quatre Tunisiens, trois Allemands, trois Algériens, deux Américains et deux Suisses. Une minute de silence sera observée lundi à 12h00 en hommage aux victimes.
Le procureur général de la Confédération a ouvert une procédure pénale suite à l'attentat survenu à Nice. Il s'agit d'une pratique «standard», selon Michael Lauber, dès lors que des Suisses figurent parmi les victimes.
09:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'extrême-droite blâme l'administration Hollande pour Nice
Marine Le Pen, qui est à la tête du parti d'extrême droite français Front national, a appelé samedi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à la démission après l'attentat de Nice, dénonçant les «carences gravissimes» de l'État depuis la vague d'attaques déclenchée en 2015.
«Dans n'importe quel pays du monde, un ministre au bilan aussi épouvantable que Bernard Cazeneuve - 250 morts en 18 mois - aurait démissionné», a déclaré Mme Le Pen, en référence au bilan total des victimes des attentats de janvier et novembre 2015 et du 14 juillet à Nice (sud-est).
«Nous voyons un président de la République, un Premier ministre et un ministre de l'Intérieur passer leur temps à commenter des attentats, à dire qu'il était impossible de les éviter, à sermonner tous ceux qui osent critiquer leur inaction et à continuer à donner des leçons à la terre entière sans jamais se remettre en cause», a-t-elle lancé lors d'une conférence de presse.
Plusieurs responsables de l'opposition de droite et d'extrême droite ont dénoncé des failles dans la sécurité après l'attaque au camion bélier menée jeudi soir à Nice, qui a fait 84 morts dont 10 enfants.
Pour Mme Le Pen, cet attentat est «la conséquence d'une idéologie meurtrière qu'on laisse se développer dans notre pays, l'idéologie du fondamentalisme islamiste».
«Les gouvernements que la France connaît depuis des décennies n'ont eu de cesse de refuser d'agir, de préférer à la fermeté et à l'autorité la culture de l'excuse, de la compréhension», a insisté Mme Le Pen, en s'en prenant également au chef de file de la droite, l'ancien président Nicolas Sarkozy, qu'elle a accusé d'avoir «affaibli l'État» et «mené une politique étrangère suicidaire».
«Une telle crise doit nous amener à dire: Hollande, Valls, Cazeneuve (le ministre de l'Intérieur), Sarkozy, et consorts, plus jamais ça, plus jamais eux, plus jamais une telle incapacité, plus jamais un tel renoncement au pouvoir», a-t-elle conclu, plaidant pour «éradiquer l'islamisme radical».
09:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
Communiqué du Renouveau Français
Madame, Mademoiselle, Monsieur,
Nous vous prions de trouver ici le communiqué de notre directeur Thibaut de Chassey concernant l'attentat de Nice, suivi des dernières nouvelles.
COMMUNIQUÉ : ENGAGEZ-VOUS !
L’odieuse attaque islamiste de Nice signe définitivement la fin du rêve cosmopolite en France.
Chacun sait ou sent que ce n’est qu’un début et que notre pays est entré dans une nouvelle ère, de peur et de mort.
Et ce n’est pas de la faute de « déséquilibrés » épars, comme veulent nous le faire croire honteusement les gros médias. Ce n’est même pas, en dernier ressort, de la faute de l’Etat islamique.
Cette situation catastrophique est bien sûr due à l’immigration massive, de peuplement, de remplacement, que notre pays subit depuis des décennies et qui engendre un flot continuel d’agressions, de meurtres antifrançais, de viols , de déprédations en tout genre, et désormais, de plus en plus fréquemment, de massacres.
L’état de la France va devenir comparable à celui du Liban ou de l’Irak, à moins d’un sursaut vigoureux et d’une remise en cause radicale de la politique française.
Cette évidence ne sera naturellement pas énoncée par les médias et les politiciens du Système.
Et c’est logique, puisque ces derniers sont responsables des tragédies récentes, en cours et à venir.
Les hommes et les idéologies qui ont mené la France à ce degré de décadence et de fragilité ne seront évidemment pas en mesure de nous offrir un avenir meilleur.
Suite aux attaques du Bataclan et de Nice, que proposent-ils d’ailleurs ?
Pas grand chose, si ce n’est une restriction toujours plus grande des libertés des Français, une répression des mouvements de résistance nationale, une surveillance généralisée de la population, des moments d’émotion collective hypocrites et vains comme tout le monde a pu le constater. Rien qui ne touche au cœur du problème.
Le Premier ministre Manuel Valls déclarait lui-même au Figaro l’année dernière : « il faut s’habituer à vivre avec le terrorisme ». Les Niçois peuvent lui dire merci aujourd’hui.
Voilà où nous en sommes, voilà où nous a menés le Régime.
Alors que le Système nous pousse à la résignation et à la docilité, les Français qui refusent les perspectives de déshonneur et de mort pour notre pays n’ont pas le choix : ils doivent s’engager pour que changent les institutions, les hommes, les mentalités, les valeurs qui incarnent la politique française.
Le combat crucial qui se présente aux Français n’est pas qu’un combat contre le terrorisme islamique. C’est d’abord un combat contre le Régime, contre l’individualisme, contre la résignation, contre le politiquement correct distillé par les médias.
C’est un combat dont l’enjeu est beaucoup plus vaste que la lutte contre un terrorisme qui n’est qu’une tragique conséquence.
L’enjeu est de nous assurer un avenir de paix, de dignité, où la civilisation et l’identité françaises seront rétablies et défendues.
Thibaut de Chassey
Directeur national du RF
08:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'État islamique revendique l’attentat de Nice
Le groupe jihadiste État islamique a revendiqué samedi l'attentat de Nice sur la Côte d'Azur, un carnage dont l'ampleur, le mode opératoire et le profil de son auteur placent la France face à «un attentat de type nouveau» selon les autorités.
Encore sous le choc de cette tuerie de masse perpétrée à l'aide d'un camion - une première en France -, hantés par des images atroces d'enfants écrasés, des rescapés ou des proches des victimes cherchaient samedi des informations ou du soutien psychologique dans plusieurs hôpitaux de cette ville du sud-est.
84 personnes, dont 10 enfants et adolescents, ont été tuées jeudi soir sur la célèbre Promenade des Anglais de Nice à l'issue du feu d'artifice de la fête nationale du 14 juillet, par le camion conduit par un Tunisien de 31 ans, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Cinq enfants étaient toujours samedi entre la vie et la mort, dont un garçon de huit ans non identifié. 16 corps étaient n'étaient toujours pas identifiés.
L'auteur de l'attaque, que le groupe jihadiste EI a présenté dans sa revendication comme «un soldat de l'État islamique», semblait jusque-là avoir davantage un profil de déséquilibré, était inconnu des services de renseignement et n'avait pas de liens avérés avec l'islamisme radical.
«Il semble qu'il se soit radicalisé très rapidement, ce sont des premiers éléments qui apparaissent à travers les témoignages de son entourage», a déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à l'issue d'une réunion de crise du gouvernement à l'Élysée.
«Nous sommes désormais confrontés aux individus qui sensibles au message de Daech (acronyme arabe de l'EI) s'engagent dans des actions extrêmement violentes sans nécessairement avoir participé aux combats, sans nécessairement avoir été entraînés et sans disposer d'armes destinées aux attentats de masse», a ajouté M. Cazeneuve. «Nous sommes face à un attentat de type nouveau», qui illustre «l'extrême complexité de la lutte antiterroriste».
Mohamed Lahouaiej-Bouhlel était seulement connu de la justice pour des «faits de menaces, violences, vols et dégradations commis entre 2010 et 2016».
Selon son père, il avait fait une dépression au début des années 2000 et n'avait pas de pratique religieuse affichée.
Quatre hommes de l'entourage du Tunisien ont été placés en garde en vue. L'ex-épouse du tueur, abattu par la police après avoir écrasé familles et touristes sur la célèbre Promenade des Anglais, était toujours en garde à vue samedi matin.
L'attentat de Nice constitue la troisième attaque de masse ayant visé la France, après les attentats de janvier 2015 contre le journal Charlie-Hebdo, des policiers et des juifs (17 morts) et les tueries de novembre 2015 (130 morts à Paris).
Elle a replongé la population dans l'effroi, mais cette fois la cohésion nationale, invoquée après les précédentes attaques, a volé en éclats, plusieurs responsables de droite et d'extrême droite ayant accusé les autorités de ne pas avoir pris de mesures de sécurité suffisantes alors que ce pays est en état d'urgence depuis novembre 2015 en raison du risque terroriste.
Pendant la réunion de crise samedi, le président français François Hollande a lancé un appel à la «cohésion» et à «l'unité» en France et dénoncé les «tentations de diviser un pays», selon le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
«L'idée qu'il (le président) se fait de la France, c'est que ça doit rester un grand pays du vivre ensemble, l'idée qu'il se fait de la France, c'est un pays qui respecte ses valeurs et ses principes et ses valeurs républicaines», a-t-il ajouté.
Nombre de quotidiens s'interrogeaient aussi samedi sur la façon dont le camion frigorifique de 19 tonnes avait pu pénétrer jeudi soir en pleine fête nationale dans une enceinte réservée aux piétons et sécurisée par les forces de l'ordre en période d'état d'urgence.
L'attentat de Nice constitue la troisième attaque de masse ayant visé la France, après celles de janvier 2015 contre le journal Charlie-Hebdo, des policiers et des juifs (17 morts) et de novembre 2015 (130 morts à Paris).
Elle a replongé les Français dans l'effroi mais cette fois la cohésion nationale, invoquée après les précédentes attaques, a volé en éclats: l'opposition a dénoncé l'inefficacité des autorités alors que le pays est en état d'urgence depuis novembre en raison du risque terroriste.
La chef du parti d'extrême droite Front national, Marine Le Pen, a même appelé à la démission du ministre de l'Intérieur en pointant les «carences gravissimes de l'État dans sa mission première, la protection de nos compatriotes».
Pendant la réunion de crise samedi, le président François Hollande a appelé à la «cohésion» et à «l'unité» et dénoncé les «tentations de diviser un pays», selon le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
Nombre de quotidiens s'interrogeaient samedi sur la façon dont le camion frigorifique de 19 tonnes avait pu pénétrer jeudi soir dans une enceinte réservée aux piétons et sécurisée par les forces de l'ordre.
Le ministre de l'Intérieur a balayé ces critiques, répétant que la police était «présente, très présente» jeudi soir. Le camion a forcé le passage en montant sur le trottoir, a-t-il rappelé.
Mais dans les rues de Nice, certains clamaient leur «ras-le-bol», comme Nicole Autard, expliquant à l'AFP se sentir «à la merci» d'actes difficiles à anticiper.
La colère était visible dans les messages déposés par les passants: «Assez de discours!», «Marre des carnages dans nos rues!», «Arrêtons le massacre!».
Au moins 17 étrangers ont trouvé la mort dans l'attaque, dont trois Allemands, deux Américains, trois Tunisiens et trois Algériens.
Une minute de silence sera observée lundi à 12h en hommage aux victimes.
Le président français a annoncé la prolongation pour trois mois supplémentaires de l'état d'urgence. Ce régime d'exception, décrété après les attentats du 13 novembre, facilite notamment les perquisitions et l'assignation à résidence de suspects.
08:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
La France, symbole de la laïcité, cible de choix pour des attentats
En 18 mois, la France a subi trois attaques meurtrières massives, revendiquées par des groupes jihadistes, qui ont fait plus de 230 morts et des centaines de blessés. Symbole de la laïcité, engagé dans la lutte contre les jihadistes, l'Hexagone est une cible emblématique.
Ces attentats, dont le caractère spectaculaire ou inédit a marqué les esprits, comme la course folle jeudi d'un camion bélier à Nice, ont aussi été accompagnés de plusieurs tentatives avortées ou d'attaques faisant peu de victimes.
- La France, en première ligne sur le front antijihadiste -
C'est le deuxième contributeur aux opérations aériennes de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie. Ses avions-bombardiers basés en Jordanie et aux Emirats arabes unis bombardent régulièrement centres de commandement, fabriques d'engins explosifs et dépôts d'armes de l'EI.
La France se dit en "guerre" depuis les attentats de novembre 2015 à Paris (130 morts), planifiés, selon les autorités, au coeur de la machine politico-militaire de l'EI en Irak et en Syrie.
Tout comme en novembre, François Hollande a promis vendredi d'accentuer la pression sur cet ennemi. "Nous continuerons à frapper ceux qui justement nous attaquent sur notre propre sol, dans leurs repaires", a-t-il martelé.
Au Sahel, la France est en toute première ligne avec l'opération Barkhane (3.000 hommes) face aux groupes jihadistes qui continuent de frapper à coups d'attentats, de Ouagadougou à Grand Bassam, et d'attaques contre les Casques bleus, même s'ils ont été affaiblis par l'intervention française lancée au Mali en janvier 2013.
- Un modèle laïc détesté -
Pour l'historien des religions Odon Vallet, la laïcité "à la française", qui a conduit à l'interdiction du voile islamique dans les écoles françaises en 2004 puis dans sa version intégrale dans la rue en 2010, peut aussi être un puissant vecteur de motivation.
"Pour eux, la laïcité pure et dure à la française est incompatible avec l'islam", estime-t-il.
La vision française de la liberté d'expression, qui permet une large critique des religions, a également placé le pays dans le viseur des extrémistes. Les attaques contre la rédaction du journal Charlie Hebdo en janvier 2015 ont été menées en réaction à la publication de caricatures du prophète Mahomet.
Cinq millions de musulmans vivent en France, pays qui accueille à la fois les plus importantes communautés musulmane et juive d'Europe. Cette dernière communauté a été explicitement visée par des attentats. Le risque de tensions ou d'affrontements communautaires est plus apparent en France que dans d'autres pays européens.
En dépit d'efforts pour leur intégration dans un pays majoritairement catholique, les musulmans restent soumis à de nombreuses discriminations, notamment à l'embauche, mettant à mal leur intégration républicaine.
Pour le sociologue Raphaël Liogier, "la France est le pays où il y a le plus de frustrations par rapport à ce débat sur l'islam".
"La troisième cause cachée, c'est l'Histoire", estime Odon Vallet, en rappelant que le traité de Sèvres de 1920 a supprimé le califat de l'Empire ottoman. "Dans son histoire coloniale, la France est considérée comme l'un des ennemis principaux de l'Etat islamique", explique-t-il.
- Des centaines de jihadistes francophones -
De nombreux francophones -environ 600 Français mais aussi beaucoup de Tunisiens, Marocains, etc- ont rallié l'EI en Irak et en Syrie.
"Ils ont la capacité de venir très facilement sur notre territoire", relève le patron de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), Patrick Calvar. "Les cibles sont multiples et les terroristes frappent là où cela leur est le plus facile", dit-il.
L'organisateur présumé des attentats du 13 novembre à Paris, le Belge Abdelhamid Abaaoud, s'était d'abord illustré en Syrie à travers des vidéos le montrant en train de commettre des atrocités.
- Une société menacée, un exécutif affaibli -
Pour les responsables politiques et policiers, la France est aujourd'hui le pays le plus menacé par des attentats. Cette menace survient dans un contexte d'affaiblissement de l'exécutif socialiste à l'approche de la prochaine élection présidentielle qui se déroulera en 2017.
Le président François Hollande ne dispose plus à l'Assemblée nationale que d'une majorité étriquée et il reste parmi les chefs d'Etat les plus impopulaires qu'ait connu la France.
L'affaiblissement du pouvoir politique, dont pourrait vouloir profiter des auteurs d'attentats, touche comme dans d'autres pays européens l'ensemble des partis traditionnels, rejetés par une population toujours aux prises avec les effets de la crise économique. Le populisme a le vent en poupe et, à chaque élection, locale ou nationale, l'extrême droite, prend de l'ampleur.
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L’état d’urgence ? Une très coûteuse fumisterie à la Hollande
Ne sachant pas comment lutter contre les terroristes islamistes, notre bien-aimé Président François Hollande, dit Flanby-le-Mou, avait pris le taureau par les cornes au lendemain des mortelles fusillades du 13 novembre. Il avait déclaré l’état d’urgence, soutenu par l’ensemble de la classe politique qui ne pouvait qu’approuver une telle mesure sauf à passer pour traître à la nation.
Et le matin du 14 juillet, tout guilleret, il annonçait que l’état d’urgence, cela suffisait. À partir du 26 juillet, la France pouvait retrouver son état normal. Pour un Président normal, c’était une réaction normale, attendue, vu qu’au bout de neuf mois et des millions d’euros plus tard, notre Président s’est aperçu que, l’urgence n’ayant donné que de piètres résultats et épuisé la troupe, il était urgent d’annoncer sa fin. Ce qu’il fit sans que les deux journalistes, faire-valoir de la communication élyséenne, s’en étonnent.
Mais notre Président traîne le malheur derrière lui. Douze heures venaient de s’écouler à l’horloge de l’Élysée qu’un camionneur sûrement déséquilibré, mais un peu fou d’Allah et de Mahomet quand même, fonçait sur la foule compacte assistant à un feu d’artifice magnifique dans le cadre enchanteur de la baie de Nice, écrasant de son poids femmes, enfants, touristes, et sans doute aussi quelques adeptes non mécréants.
Alors, avec tout le respect que l’on doit à la fonction du Président, mais sûrement pas à sa personne, ne peut-on lui demander à quoi a servi cet état d’urgence ? Ah, si, pour son Euro foot, il a permis un contrôle strict des stades. Il a permis le matin même de ce nouvel attentat de protéger son auguste personne d’un éventuel tireur fou ou d’un kamikaze martyr du Prophète en filtrant, à 500 mètres à la ronde autour des Champs-Élysées et de l’Étoile, les rares spectateurs intéressés par sa remontée triomphale de cette avenue vide. Il n’a même pas dû entendre les sifflets, ceux-ci ayant été supprimés par une police attentive.
Mais il sait pertinemment qu’un fou d’Allah, qu’il ne veut surtout pas identifier comme tel car Allah, on nous le rabâche à longueur d’antenne, est miséricordieux, peut frapper à tout moment là où il l’a décidé. Et les attentats individuels contre les policiers, les soldats ou ses sujets sont là pour le prouver. Depuis le 13 novembre, le Président en a une recension quotidienne, ou presque, de son ministre de l’Intérieur.
La France est le seul pays à avoir déclaré l’état d’urgence. Le seul pays à avoir enregistré autant de victimes de l’islamisme radical. Mais il n’a jamais voulu prononcer ce mot, ou alors du bout des lèvres. Jamais osé identifier ce mal qui ronge nos esprits. Pour lui, ce ou ces assassins de Nice ne sont que des terroristes.
Alors, oui, à force d’avoir pris des mesures qui laisseraient penser que le Président a tout fait pour éradiquer ce « terrorisme » qui n’existe pas, je l’accuse de nous avoir, une fois de plus, trompé sur la marchandise. Je l’accuse d’être en partie responsable des malheureuses victimes de Nice. J’espère qu’il a prié longuement, cette nuit du 14 juillet, pour le repos de leur âme et la paix de leurs familles. Trois jours de deuil national, c’est bien. Mais combien d’autres victimes tomberont sur notre sol à cause du laxisme de sa politique, de ses non-dits et des vraies mesures à prendre ?
Ce n’est pas le populisme qui menace la France. C’est François Hollande, lui-même, en refusant de désigner l’islamisme comme notre ennemi absolu.
Floris de Bonneville
08:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le nord du cercle Arctique n’est pas épargné par l’immigration extra-européenne
On pourrait penser que le nord du cercle Arctique est une région suffisamment éloignée des côtes africaines pour qu’il ne soit pas atteint par la vague migratoire qui déferle sur l’Europe. On aurait tendance à estimer que le climat et le manque de luminosité durant de longs mois de l’année soient assez dissuasifs à l’installation des migrants du sud. C’est un sentiment trompeur.
Il suffit de se promener dans les rues du centre ville de Kiruna, en Laponie suédoise, pour constater que la présence d’Africains, de femmes voilées, de mendiants roms est bien ancrée dans cette localité qui ne compte guère plus de 18 000 habitants. Qu’est-ce qui explique ce phénomène qui était pratiquement inexistant dans cette partie du nord de la Suède, il y a très peu de temps encore ?
La ville de Kiruna a bâti son essor autour de la mine, il y a un peu plus de cent ans, et elle s’apprête à mettre en oeuvre un projet pharaonique de déplacement de son centre-ville pour éviter un engloutissement, en raison de l’activité minière. La population était, jusqu’à très récemment, assez homogène, venue de différents coins du pays pour des opportunités de travail. Le visage de la ville a complètement changé, de manière accélérée, ces dernières années. Même si les Suédois de souche restent majoritaires, de nombreux Érythréens, Syriens et autres extra-européens habitent désormais la ville. La devanture du centre commercial est même squattée de manière quotidienne par un mendiant rom.
La principale raison de cet afflux vient de la politique libérale en matière d’immigration menée par le gouvernement suédois depuis le début des années 70. L’année 2015 a été une année record en ce qui concerne les demandes d’asile. Bien que la plupart des migrants cherchent à s’installer plus au sud, à Malmö en particulier, le gouvernement a dû se résoudre à répartir les migrants dans des régions plus reculées du pays car les infrastructures existantes sont saturées.
Il existe également des minorités agissantes qui prônent une immigration sans limite et qui influent sur la politique du pays. Il n’est pas rare de voir des autocollants « Refugees Welcome » un peu partout dans la ville ou bien des tags signés par les « antifas » qui décrètent que la ville est une ville sans néo-nazis, sans compter les logos pro-LGBT promus dans les magasins. Les prestations sociales très généreuses en Suède, dont les migrants bénéficient en grande partie, semblent les convaincre de rester dans cette région peu hospitalière en hiver.
La crise migratoire en Europe n’étant pas près de se résorber, il est à prévoir que la transformation ethno-culturelle de villes comme Kiruna continuent de manière effrénée si la politique migratoire ne change pas de façon radicale dans le royaume scandinave.
Revoir les explications d’Alain Soral sur le métissage forcé des populations européennes voulu par certaines élites :
08:21 Publié dans Infos sur la campagne | Lien permanent | Commentaires (0)
Les Européens estiment que les réfugiés représentent des risques terroristes
L’institut américain Pew Research a publié le lundi 11 juillet dernier une étude sur ce que pensent les Européens par rapport à la crise migratoire qui se passe actuellement. Ces derniers sont réticents par rapport à l’immigration des réfugiés dans leur territoire selon cette étude.
Un sondage a été fait dans le cadre de l’immigration de réfugiés en Europe. Les résultats de cette analyse viennent de tomber lundi 11 juillet et ils ont relevé que les habitants des pays hôtes estiment que cette immigration n’est pas du tout une bonne chose pour l’Europe. Cette étude a été menée dans huit pays d’Europe qui représentent plus de 80% de la population des pays qui la forment, rapporte le site de France24. Dans ces pays, plus de la moitié des Européens associe l’arrivée des réfugiés au risque terroriste.
Certains pays comme la Pologne ou la Hongrie sont particulièrement répulsifs par rapport à cette immigration de réfugiés dans ces pays. D’ailleurs, ces deux nations de l’Union européenne ont les plus forts taux de réticence par rapport à l’arrivée des réfugiés en Europe. Près de 76 % des Hongrois ne sont pas d’accord pour que les réfugiés viennent dans leur pays. Pour la Pologne, ils sont 71 % à s’opposer à leur venue. L’opinion des Français concernant l’immigration et le risque de terrorisme est assez mitigée. Près de 49% des sondés craignent la montée des risques terroristes avec l’arrivée des immigrés et pour les Allemands, ils sont 61 % à partager cette inquiétude.
Outre le fait qu’ils représentent un risque terroriste pour certains Européens, les immigrés représentent également un handicape pour leur économie. "Les réfugiés représentent un fardeau car ils prennent les emplois et les avantages sociaux" des Européens, selon le rapport. "Moins d’un tiers des Allemands (31 %) se disent d’accord avec cette formulation, contre 82 % en Hongrie, 75 % en Pologne, 72 % en Grèce, 65 % en Italie et 53 % en France", explique le site france24.com.
Par ailleurs, les Européens estiment que la décision prise par les Britanniques concernant le Brexit a été fortement influencée par cette crise migratoire. "L’envolée récente du nombre de réfugiés en Europe a pris une place prépondérante dans la rhétorique anti-immigrés des partis d’extrême droite sur tout le continent et dans le débat très controversé autour de la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne", a rapporté l’institut Pew Research.
Outre les influences sociales, politiques et économiques engendrées par l’immigration de réfugiés vers l’Europe, ce phénomène qui a pris de l’ampleur favoriserait également la montée "des sentiments négatifs des Européens à l’égard des musulmans".
08:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Mohamed Sifaoui : " L'extrême droite se prépare au combat "
Mohamed Sifaoui est l’un des observateurs les plus en pointe sur les questions du terrorisme. “ Daech a tout intérêt à ce que la société française se divise. ”
Interviewé dans nos colonnes au mois de janvier dernier, quelques semaines après les attaques au Bataclan, Mohamed Sifaoui n'hésitait alors pas à prédire que « Daech frapperait encore plus durement la France en 2016 ».
Journaliste, écrivain, spécialiste des mouvements radicaux et du terrorisme, il avoue avoir craint, jeudi soir, des « attaques simultanées » sur le territoire français. « Ce qui est arrivé était écrit. Lorsque j'entends des spécialistes dire qu'on s'attendait à ce modus operandi, c'est le résultat d'une exploitation froide de la littérature de Daech. Le mouvement a incité depuis longtemps ses adeptes à utiliser des véhicules de différentes catégories pour foncer dans la foule. C'était donc prévisible. Et tous les modes opératoires de ces mouvements terroristes déjà utilisés à l'étranger son susceptibles de l'être demain en France. »
Ce qui révolte Mohamed Sifaoui aujourd'hui, c'est de « constater, encore, qu'une partie de l'élite politique et médiatique se complaît dans le déni ». Une camionnette folle lancée sur un marché de Noël à Nantes, en décembre dernier ? Un automobiliste qui propulse son véhicule sur des militaires en faction ? « Les autorités ont mis cela sur le dos de déséquilibrés. Les terroristes ne sont pas tous des gens équilibrés. Et il n'y a pas besoin d'être fiché " S " pour passer à l'action. »
" Pas besoin d'être fiché S pour passer à l'action "
Si les politiques utilisent un « ton martial » en réagissant « à chaud » à ces événements terrifiants, ils resteraient malgré tout « incapables d'entretenir un débat démocratique » qui déboucherait peut-être sur « un consensus » national.
« Des mouvements d'extrême droite se préparent aujourd'hui au combat. Il n'est pas exclu que des groupuscules tentent des coups de force puisqu'on leur laisse champ libre pour prospérer. Et c'est tout l'intérêt de Daech de voir la France sombrer dans un tel clivage de guerre civile. Ils ont besoin de gens tout aussi excités qu'eux pour arriver à leurs fins. Une flambée de violence en France leur créerait des conditions de recrutement idéales… »
Si la société française a toutefois un véritable « pouvoir de résilience » estime Mohamed Sifaoui, elle n'est pas à l'abri d'un retournement « psychologique ».
« Un acte terroriste est un acte d'humiliation. Et c'est ainsi que le terrorisme nous fait parfois renoncer à des convictions profondes. Daech veut empêcher les Français de vivre normalement, cherche à casser l'ambiance, et ne vise qu'une chose essentielle pour eux : polluer l'imaginaire collectif. »
07:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 16 juillet 2016
Communiqué de Synthèse Nationale
18:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Sortie à la mi-juillet du n°10 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré à Pierre Drieu la Rochelle
Cahiers d'Histoire du nationalisme
N°10
200 pages
20 €
Cette dixième livraison des Cahiers d'Histoire du nationalisme est consacrée à l'un des auteurs les plus controversés du XXe siècle : Pierre Drieu la Rochelle.
Il est vrai que, plus de 70 ans après sa disparition, ce "pessimiste actif" comme il se définissait lui-même continue à susciter beaucoup d'intérêt et bien des passions. Nombreux sont ses livres qui ont été dernièrement réédités ainsi qu'une recension fort bien faite de tous ses articles parus.
Réalisé avec l'aimable collaboration de Patrick Parment avec, entre autres, un texte Pol Vandromme, ce Cahier d'Histoire du nationalisme entend donner une autre image de ce grand écrivain fasciste de talent trop souvent insulté par les tenants de la pensée dominante...
18:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La France se fait infiltrer par l'islamisme radical"
Pierre Martinet est un ancien de la DGSE Service Action, aujourd'hui directeur Associé en charge des opérations chez Corpguard, société basée à Brignais, spécialisée dans la prévention et la gestion des risques en France et à l’international.
Lyoncapitale.fr : Un camion qui fonce sur la foule à Nice, que vous inspire ce mode d'action ?
Pierre Martinet : Ce mode d'action existe depuis des années, notamment en Israël. Un véhicule lourd ou léger est une arme aussi efficace si ce n’est plus efficace qu'une kalachnikov. Le porte-parole de l'Etat islamique a appelé tous les Musulmans qui adhèrent à leur projet à frapper tous les mécréants avec tout ce qu'ils trouvent sous la main. La première fois, ça a été avec un couteau contre un commissariat du 18e arrondissement de Paris. Le couteau aussi contre deux policiers égorgés à leur domicile, pareil pour l'attaque contre un militaire à La Défense. Ne faisons pas comme si c'était nouveau. La seule différence à Nice, c'est que la personne, plutôt que d'utiliser une voiture, a utilisé un 19 tonnes lancée à une vitesse assez élevée qui fait qu'avec le poids et l’inertie, c’est très difficile à stopper. Surtout pour des primo-intervenants qui ne sont pas équipés comme ils devaient l'être en état de guerre.
"Si les primo-intervenants étaient équipés d'HK G36, des fusils d'assaut comme la BAC, ça aurait pu changer les choses."
Les forces de police ne sont pas assez armées selon vous ?
Ils ont du 9 mm : sur un pare-brise, on l'a vu contre le camion à Nice, ça ne sert à rien. Si les primo-intervenants étaient équipés d'HK G36, des fusils d'assaut comme la BAC, ça aurait pu changer les choses. On fustige toujours les Etats-Unis sur cette question, sauf que eux sont en menace permanente et que les policiers sont équipés d'armes lourdes. On ne met pas des 9 mm en face de kalachnikovs ! Les policiers municipaux et nationaux doivent être armés d'armes lourdes. Ça n'arrêtera pas les terroristes mais ça permettra de les ralentir quand ils entrent en action.
Comment un camion de 19 tonnes a pu rentrer sur la Promenade des Anglais ?
Il n'est pas rentré puisque ce n'était pas fermé ! On ne peut pas autoriser ce genre de rassemblement quand on est en état d'urgence et en état de guerre. Les « fan zones » lors de l'Euro de foot, c'était très sécurisé, il y avait des fouilles pour entrer, des forces de sécurité aux abords. Sur la voie publique, c'est impossible d'avoir une telle organisation. Il y a un moment donné, il faut prendre des mesures en adéquation avec cet état d'urgence.
"238 morts depuis les attentats de janvier 2015... Israël ne l'a pas ce décompte macabre"
Changer nos comportements notamment ?
Evidemment. Un rassemblement à Nice, je vous le répète, on ne peut pas l'autoriser. Le camion n'est jamais rentré car il n'y a jamais eu de secteur limité et sécurisé. Il y a 238 morts depuis les attentats de janvier 2015 et près de 400 blessés... Israël ne l'a pas ce décompte macabre. Il faut être vigilant au quotidien. Ça doit être l'affaire de tout un chacun. Est-ce qu'on est en état de guerre ? Oui ! Mais avez-vous vu des changements dans notre quotidien ? Moi non. Il n'y a par exemple pas plus de contrôles...
"Les militaires de la force Sentinelle qui ont pour ordre de ne pas ouvrir le feu sur l'ennemi, on marche sur la tête !"
On a vu que les militaires de la force Sentinelle qui étaient présents aux abords du Bataclan, lors des attentats, ont eu pour ordre de ne pas ouvrir le feu. Est-ce encore possible que ces militaires n’interviennent pas ?
Là, on marche sur la tête. Les militaires ont eu pour ordre de ne pas ouvrir le feu, vous rendez-vous compte ? Nos militaires n'ont pas de mission claire. Ils sont là pour rassurer la population. Ça ne sert à rien s'ils ont pour ordre de ne pas intervenir, à rien. On doit leur dire clairement d'ouvrir le feu face à l'ennemi. Il faut un changement dans les ordre à donner.
"On est trop laxiste avec les Frères musulmans et les salafistes"
N'y-a-t-il pas en toile de fond les gueguerres entre les services?
Il y a toujours eu des accrochages mais quand je vois le rapport Fenech (président de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de Paris et conseiller municipal de Lyon, NdlR) qui dit que la France n'est pas prête face à la menace terroriste, je tombe de ma chaise. On est prêt depuis 1995, à l'époque j'étais encore dans la DGSE. Le problème c'est qu'on a laissé monté cette idéologie de l'islamisme radical en France qui, aujourd'hui, est incontenable. On a été trop laxiste avec les Frères Musulmans, avec les salafistes et toutes les revendications religieuses, au sein des entreprises, au sein des écoles publiques, avec le voile. Une partie du monde musulman se sent attaquée par l'Occident qui refuse le voile. Une partie de l'islam politique en France adhère au projet de l'Etat islamique.
Quel recul a-t-on sur nos actions militaires en Libye, en Syrie, en Irak ?
L’efficacité de nos actions militaires sur le front ne se mesurent pas sur une décennie mais sur 30 ou 40 ans. Ben Laden, quand il a frappé le 11 septembre, voulait attaquer les États-Unis pour créer une coalition de certains pays musulmans contre les États-Unis : le principe du terrorisme islamiste est de créer des clivages communautaires. C'est ça le grand risque : l’émotion , la psychose et la déstabilisation d'un pays.
"Le principe du terrorisme islamiste est de créer des clivages communautaires"
C'est le risque expliqué par Patrick Calvar, patron de la DGSI, lors de son audition par la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015, de voir une confrontation entre l'ultra-droite et le monde musulman ?
Je marche sur la tête encore une fois. La menace n’est pas l'extrême-droite, c'est le terrorisme ! Mais effectivement, ce terrorisme va créer des clivages entre communautés. Mais ce ne sera pas seulement l'extrême-droite mais Monsieur et Madame Tout-le-monde qui, un jour, en auront marre et vont s'en prendre à des Musulmans car pour beaucoup de gens, le terrorisme est en lien avec les Musulmans. Il y a trop de concitoyens qui font des mélanges car nos gouvernants ne nomment pas assez clairement notre ennemi.
Manuel Valls a dit que l'ennemi, c'était "l’islamisme radical"...
L'ennemi, c'est l’islamisme radical, oui. C'est le seul qui l'a dit dans un gouvernement en activité. Les autres parlent de terroristes. Mais si vous ne les nommez pas clairement les choses, c’est la porte ouverte à toutes les stigmatisations et à tous les amalgames. Quand Cazeneuve parle de mosquées radicales, ce n'est pas dire "islamisme radical". Aujourd’hui, les islamistes radicaux imposent leur vision de l’islam en tuant au nom d’Allah. Ils nous considèrent comme des mécréants et des kouffars, des infidèles : soit on se convertit, soit on est tué. On parle ici d'islam politique qui n’a rien à voir avec le musulman qui vit sa religion paisiblement, chez lui. Si les gouvernants appellent un chat un chat on évitera tout amalgame.
"Il faudrait pouvoir faire intervenir des sociétés de sécurité privée pour certaines missions."
Selon vous, nos moyens sont en inadéquation avec la situation. Que faut-il faire alors ?
Quand j'entends François Hollande qui en appelle aux réservistes, c'est du grand n'importe quoi. Les militaires sont usés, à bout de souffle. Il faudrait pouvoir faire intervenir des sociétés de sécurité privée pour certaines missions. Certaines sociétés privées sont exclusivement formées d'anciens militaires. En Israël, la plupart des terroristes qui commencent à passer à l'action, à tirer sont stoppés dans leur progression par des membres de sociétés de sécurité privées, formés et armés.
Les travaux du futur Institut Français de Civilisation Musulmane, qui ont démarré à proximité de la grande mosquée de Lyon, ont déclenché une polémique politique. Le président du conseil régional, Laurent Wauquiez, a refusé d'accorder une subvention au motif que l'Arabie Saoudite, notamment, finançait l'IFCM...
Aujourd'hui, l'idéologie de certains pays musulmans qui autorisent la charia arrive en force en France. On se fait infiltrer par ces pays. Quelle est la limite entre l'islam paisible et laïc et l'islam radical qui veut imposer sa religion face à nos démocraties, là est la véritable question..
Guillaume Lamy
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Droite et Front national mettent en cause l’Exécutif
Polémique politique Cette fois, l’unité nationale n’aura même pas tenu quelques heures.
Ce vendredi matin, la droite et le Front national s’en sont pris violemment au gouvernement et au président de la République, leur reprochant de ne pas agir suffisamment fermement.
La première critique concerne la levée de l’état d’urgence annoncée la veille par François Hollande. «Hier, on voulait arrêter l’état d’urgence, on se demande pourquoi», s’interroge François Fillon, du parti Les Républicains. «J’attends du gouvernement qu’il nous dise que toutes les mesures ont été prises pour qu’il n’y ait pas de récidive», a déclaré pour sa part le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Estrosi. L’ex-maire de Nice avait écrit la veille au chef de l’Etat pour demander des renforts. «Comment est-il possible qu’un 14 juillet, alors qu’il y a des milliers de personnes sur la promenade des Anglais, un camion puisse pénétrer dans ces conditions? Combien de policiers nationaux protégeaient cet événement, là où nous réclamons des renforts depuis des mois et des mois?» a demandé l’élu.
Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle de 2017, très mesuré jusqu’ici, a eu un ton plus ferme après l’attentat de Nice. «Si tous les moyens avaient été pris, l’attentat de Nice n’aurait pas eu lieu.» L’ancien ministre estime qu’il «faut déployer davantage d’effectifs sur le terrain, avec nos réserves, améliorer la coordination de notre renseignement, que DGSI et DGSE travaillent plus directement, renforcer le renseignement territorial en y incluant la gendarmerie, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Je rappelle que la commission parlementaire a fait ces propositions. Mettons-les en œuvre, au lieu de faire des déclarations de principes.»
Pour le président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015, le Républicain Georges Fenech, cet attentat était «hélas prévisible». Il regrette amèrement que l’Exécutif ne l’ait pas entendu. Il ajoute que «la prolongation de l’état d’urgence ne suffira pas» et se déclare sceptique sur le renforcement de l’opération Sentinelle, le déploiement de 10 000 militaires dans les rues.
Le Front national n’a pas manqué non plus d’attaquer le gouvernement hier. Pour sa présidente, Marine Le Pen, «la guerre contre le fléau du fondamentalisme islamiste n’a pas commencé. Il est urgent maintenant de la déclarer. Nous l’engagerons vraiment en mettant en place une série de mesures qui s’attaquent à la source du phénomène.» L’eurodéputée d’extrême droite Sophie Montel dénonçait, elle, le «laxisme» de l’Exécutif et estimait que «face à la barbarie, les Français réclament des actes forts et pas du bla-bla de politicards UMPS».
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Attentat de Nice: L’unité politique vole en éclat après l’attaque
Les réactions de certains élus de l'opposition sont virulentes contre l’exécutif après l’attentat de Nice, jeudi soir…
Au lendemain de l’attentat à Nice, la France est encore en deuil, mais l’unité politique n’existe plus. La concorde nationale qui avait prévalu après les attaques contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher n’est plus. Les logiques et l’opportunisme partisans ont repris quelques heures après la virée meurtrière d’un camion sur la promenade des Anglais. Les exhortations à la solidarité et à « faire bloc » de François Hollande et Manuel n’ont pas duré vendredi matin, des élus de la droite et d’extrême droite critiquant vertement l’exécutif.
Vendredi matin, Christian Estrosi, président (Les Républicains) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a réclamé un « sursaut » de l’Etat dans la lutte contre le terrorisme, reprochant à François Hollande d’avoir évoqué la levée de l’état d’urgence lors la traditionnelle interview du 14-Juillet, jeudi après-midi.
Auprès de 20 Minutes, le député LR du Rhône Georges Fenech, président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015, a reproché « les défaillances de la politique de Christiane Taubira [ex-ministre de la Justice] ». L’ancien magistrat estimé que l’« on est en train de payer une politique d’aveuglement [de l’exécutif] face à une menace terroriste ».
« Etre les arbitres de l’élection majeure qu’est la présidentielle »
« Si tous les moyens avaient été pris, le drame n’aurait pas eu lieu », a par ailleurs affirmé Alain Juppé, candidat à la primaire à droite. Le député LR Henri Guaino a regrettél’absence de lance-roquettes dans les mains des policiers, quand son collègue Jacques Myard a proposé d’interdire le voile en France. Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France à la présidentielle, a réclamé « l’expulsion systématique des étrangers condamnés au terme de leur peine ».
Quant au député européen FN Bernard Monot, il a réclamé sur Twitter « des actes contre les fellouzes en France ». Le terme, péjoratif, renvoie au « fellagha », rebelle favorable au mouvement de libération nationale en Algérie (FLN) durant la guerre d’Algérie.
Exacerbation du phénomène en période électorale
Comment expliquer ces réactions et ces propositions ? « C’est de la récupération politique », résume le sociologue et politologue Erwan Lecoeur. « L’opinion est dans un état de guerre civile larvée. Dans cette situation de tension, certains poussent leur avantage sur un terrain monopolisé par le Front national », ajoute-t-il, précisant que « dans cette bataille culturelle qu’a théoriséeAntonio Gramsci, certains seconds couteaux à droite et à l’extrême droite veulent devenir incontournables ».
Alain Juppé, Henri Guaino et Jacques Myard sont candidats à la primaire à droite de novembre 2016, quand le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan est candidat à la présidentielle de 2017. « Les échéances électorales exacerbent évidemment ces récupérations politiques. L’enjeu est de devenir, pour ces élus, les arbitres de l’élection majeure qu’est la présidentielle, même en faisant 5 % », analyse Erwan Lecoeur.
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L'attentat de Nice relance le débat sur les responsabilités
L'attentat de Nice, sanglant contrepoint à l'Euro de football et à l'annonce peu avant de la levée imminente de l'état d'urgence par François Hollande, a relancé un débat sur la responsabilité des pouvoirs publics sur fond de pré-campagne présidentielle.
En janvier 2015, les attaques djihadistes contre Charlie Hebdo et un supermarché juif avaient provoqué un réflexe d'union sacrée qui avait survécu un moment aux rivalités politiques. Dans la foulée des attentats plus meurtriers encore du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, l'unité nationale n'avait tenu que quelques jours, à peine plus que le temps d'un discours du chef de l'Etat au Parlement réuni en Congrès à Versailles.
Après ce nouveau "Bataclan", un semi-remorque lancé dans la foule sur la Promenade des Anglais après le traditionnel feu d'artifice du 14-Juillet (84 morts) par un homme apparemment seul, les accusations ont été immédiates.
"Il y a des questions auxquelles il faudra répondre", a déclaré le président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et ancien maire de Nice, Christian Estrosi :
"Combien de policiers nationaux étaient en poste et quels sont les moyens qui avaient été mis en oeuvre, alors que notre pays est encore en état d'urgence, pour éviter cela ?"
Il a fait savoir qu'il avait écrit la veille de l'attentat au chef de l'Etat pour réclamer un "grand plan d'urgence" pour renforcer les moyens de forces de l'ordre épuisées par 18 mois de mobilisation non stop et victimes d'un "climat de haine".
"Si tous les moyens avaient été pris, le drame n’aurait pas eu lieu", a renchéri sur RTL le maire de Bordeaux, Alain Juppé, candidat à la primaire de droite pour la présidentielle d'avril-mai 2017, pour qui "il faut faire plus" et "mieux".
Le soulagement exprimé par les dirigeants français après le bon déroulement, malgré l'assassinat de deux policiers le 13 juin revendiqué par l'Etat islamique, d'un Euro de football sous très haute surveillance, aura été de courte durée.
LA DROITE POUSSE À L'ACTION
Dans son interview télévisée du 14 juillet, François Hollande avait confirmé la levée à la fin du mois de l'état d'urgence décrété après les attentats du 13 novembre et un allègement du dispositif militaire Sentinelle.
Douze heures plus tard, il faisait machine arrière et annonçait la reconduction de l'état d'urgence pour trois mois et le maintien de l'opération Sentinelle à un haut niveau.
Des mesures jugées insuffisantes par l'opposition de droite, qui s'appuie notamment sur le rapport rendu public au début du mois par une commission d'enquête parlementaire sur la lutte contre le terrorisme, présidée par le député LR Georges Fenech.
Alain Juppé demande ainsi la mise en oeuvre immédiate de ses recommandations. Exigence partagée par un de ses rivaux, l'ex-Premier ministre François Fillon, tandis que l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, autre candidat probable à la primaire, a annoncé la réunion d'un bureau extraordinaire de LR lundi.
"Il est grand temps de passer à l'action", a renchéri le député LR Pierre Lellouche. "La France ne peut pas continuer à subir une guerre sans la mener pleinement."
A l'extrême droite, la présidente du Front national, Marine Le Pen, accuse le gouvernement de n'avoir rien fait contre le fondamentalisme islamiste, dans des déclarations publiées par le site internet du Figaro : "Maintenant, ça commence à bien faire !"
Ces propos des uns et des autres font bondir le député socialiste Sébastien Pietrasanta, spécialiste de la lutte anti-terroriste et rapporteur de la commission parlementaire.
"Comment voulez-vous qu'un type ni fiché, ni connu comme radical, qui passe à l'acte avec un 18 tonnes, puisse être appréhendé par les services de renseignement ?" a-t-il dit à Reuters. "Quelle est la mesure proposée par la commission qui aurait empêché cet acte ? Aucune."
Cet élu qualifie de "vautours" les dirigeants de droite qui s'emparent de l'attentat de Nice pour critiquer le gouvernement et dénonce des "réactions malsaines" alimentées, selon lui, par une "course à la surenchère" des dirigeants de LR.
RESPONSABILITÉ PARTAGÉE
Il estime que les municipalités ont aussi une responsabilité dans la sécurité des manifestations qu'elles organisent. Un avis partagé par le secrétaire général d'Alternative Police-CFDT.
"On peut se demander pourquoi le camion a pu passer", a déclaré à Reuters Denis Jacob. "Mais s'il y a une faille, la responsablité est partagée. Nice est une des villes les plus vidéo-surveillées de France, avec une des plus grandes polices municipales, qui plus est armée."
"Et quand bien même on déploierait les militaires, un fou peut prendre un camion et foncer dans la foule n'importe où à n'importe quel moment et faire autant de morts", a-t-il ajouté.
S'il plaide pour la création d'une grande direction du renseignement pour améliorer la coordination des différents services existants, il juge "malsain de faire de la récupération politique à quelques mois de la présidentielle".
"La police n'a pas envie d'être prise entre le marteau et l'enclume dans un débat purement politicien", ajoute-t-il. Or, "ça fait un moment qu'on manipule les questions de sécurité, les policiers et les gendarmes dans un but électoral."
Sur place à Nice, François Hollande a riposté aux critiques de la droite en rappelant qu'il avait renforcé ces derniers mois des effectifs "parfois dégradés dans le passé".
"Nous continuerons à mettre notre vigilance et notre protection au service des Français", a-t-il dit. "C'est ma responsabilité (...) de ne pas m'abaisser à je ne sais quelle outrance (...) quand il s'agit de répondre (...) aux défis qui nous sont lancés en y mettant tous les moyens nécessaires."
Le chef de l'Etat risque cependant d'être aussi la cible de critiques sur son aile gauche, comme le montre une réaction d'Europe-Ecologie-Les Verts au prolongement de l'état d'urgence.
"Prolonger un état d’urgence qui limite les libertés individuelles et monopolise des forces de l’ordre épuisées par des mois d’occupation du terrain, sans malheureusement pouvoir garantir un risque zéro, ne constitue plus une réponse", dit EELV dans un communiqué.
(Avec Emile Picy, Simon Carraud et Marine Pennetier, édité par Sophie Louet)
Emmanuel Jarry
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Attaque de Nice: Hollande annonce une prolongation de trois mois de l'état d'urgence
Quelques heures après l’attaque de Nice qui a fait au moins 80 morts, François Hollande s’est adressé aux Français via une allocution télévisée dans la nuit de jeudi à vendredi. Après avoir exprimé sa « solidarité » envers les victimes et leurs familles et affirmé « le caractère terroriste » de l’attaque, le chef de l’Etat a annoncé notamment la prolongation de trois mois de l’état d’urgence.
François Hollande a également expliqué qu’il ferait appel à « la réserve opérationnelle » – les personnes étant déjà passées sous les drapeaux français – afin de « soulager les forces de police et de gendarmerie ». L’opération Sentinelle, qui permet de mobiliser 10 000 militaires supplémentaires, est maintenue « à un haut niveau ».
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