Jeudi dernier le 15 décembre 2016, Nice-Matin relatait un fait divers qui s’était déroulé deux jours auparavant.
Ce matin-là, à 8 heures 30 avenue de la Californie, Halima, une « femme française » selon l’article, âgée de 49 ans et née en Algérie, attendait le bus vêtue d’un niqab − tenue islamique intégrale ne laissant apparaître que les yeux − interdit sur la voie publique. Une patrouille de police voulut verbaliser la contrevenante. S’en sont suivies des vociférations agressives et des insultes à agents détenteurs de l’autorité publique qui conduisirent la récalcitrante devant le tribunal correctionnel de Nice.
À l’audience, celle-ci a renouvelé ses provocations à tel point que la présidente dut suspendre les débats. À la reprise, on apprenait qu’Halima était coutumière du fait lorsque la présidente rappela qu’elle avait été contrôlée et verbalisée pour le même motif de nombreuses fois : elle avait déjà sept procédures à son actif ! Le tribunal l’a donc condamnée à trois mois de prison avec sursis, une amende de 100 euros, des dommages et intérêts à verser au policier insulté ainsi qu’un stage de citoyenneté suggéré par l’avocat de la défense (!).
Gageons que, grâce à ce stage, Halima ne demandera pas mieux que d’ôter son niqab quand elle aura compris que celui-ci n’est tout simplement pas conforme aux règles de la République, sans même parler du vivre-ensemble auquel elle aspire. Ce dont on ne doutera plus un instant quand on saura que notre authentique musulmane, pétrie d’amour et de paix, a affirmé haut et fort « Je ne reconnais aucune loi. La loi, c’est moi. Je ne reconnais que la loi universelle, celle d’Allah. » Ce qui signifie sans ambiguïté que, pour Halima, la charia prime sur les lois de la République et doit – à terme – les remplacer !
Alors, je dis à Halima : patience, Halima, la France est bientôt mûre ! Tous les signes sont là :
Déjà l’avocat des policiers a tenu à rappeler que dans l’esprit de la loi du 11 octobre 2010 « ce n’est pas le signe religieux qui est mis en cause par le législateur mais bien la dissimulation du visage qui en découle » et la présidente, pour sa part, a rappelé que « l’interdiction du niqab a pour unique but de pouvoir contrôler les personnes pour des raisons de sécurité ». Indéniablement ces propos tiennent à refouler le fait religieux. Et ceux qui, comme moi, veulent voir dans le comportement d’Halima les signes d’une « pratique religieuse devenue identitaire, revendicatrice et séparatiste », comme dit Ziad Khoury (Valeurs actuelles), ne sont, au mieux, que de vilains islamophobes, au pire, d’affreux racistes voire de dangereux fascistes !
Ensuite il y a le comportement honteux des associations dites féministes qui ont observé le plus grand mutisme face à cette terrible atteinte aux droits et à la dignité des femmes de Sevran − et pas seulement : allez voir dans le quartier de l’Ariane à Nice − révélée par le reportage de France 2. En revanche ces mêmes associations montent tout de suite en régime à propos du concours Miss France : le chef de file d’« Osez le féminisme », Claire Serre-Combe, a déclaré que ce concours « impose des stéréotypes physiques irréels, sans compter le culte de la pureté avec des concurrentes sans petits amis ». Par contre les stéréotypes de misogynie et de domination masculine imposés à Sevran par l’islam conquérant ne suscitent pas le moindre communiqué. Pire, ce sont des cabales fomentées par la droite réactionnaire adepte du repli sur soi. Comprenne qui pourra.
Enfin il y a l’attitude pusillanime de nos politiques face, encore, à cette affaire de Sevran qui, décidément, met beaucoup de monde dans l’embarras. Après la très activiste Clémentine Autain (voir notre article du 15 décembre 2016 La théorie du genre à la mode Sevran), voici le candidat à la primaire socialiste pour l’élection présidentielle, Benoît Hamon, qui vient à son tour défendre la non-mixité dans les bars français en prétextant sur France 3 : « Historiquement, dans les cafés ouvriers, il n’y avait pas de femmes ». Et d’un, c’est faux. Notre prétendant de gauche à la magistrature suprême ne connaît pas les classiques populaires, notamment La Madelon. Et de deux, cela n’a rien à voir. Si les femmes ne sont pas admises dans les bars de Sevran, c’est bien pour des motifs religieux dictés par le Coran. Par conséquent pour Benoît Hamon, si les femmes de Sevran ne sont plus tolérées dans les bars, c’est de notre faute car il recommande de « s’interroger sur la responsabilité de la République ». Une volonté clairement affichée de disculper l’islam avec ses pratiques d’un autre monde et de culpabiliser notre société qui imposerait « l’inégalité et la contrainte » [sic].
Ce déni perpétuel des attaques répétées et de plus en plus affirmées de l’islam sur notre territoire illustre parfaitement la lâcheté ambiante — la dhimmitude — de plus en plus commune qui envahit et gangrène notre société. Une société qui préfère désormais s’accommoder du communautarisme islamique et de ses dérives culturelles rétrogrades.
C’est pourquoi je redis à Halima : patience, la France est bientôt mûre !
Charles ANDRÉ