Responsable du Gud Lyon, mouvement radical dit étudiant relancé à Lyon sous l'influence d'Alexandre Gabriac en 2011, Steven Bissuel a ainsi ouvert une boutique au 4, rue Juiverie. Polos Fred Perry, Bombers Longsdale... tous les classiques du genre y sont disponibles. De quoi affûter son look de parfait "gentleman fasciste". Un idéal mis en avant lors de la création de la branche lyonnaise du Gud (comptes-rendus de réunion disponibles ici et là).
Tatouages et néofascisme italien
Dans la parallèle, rue Lainerie, c'est un salon de tatouage qui a ouvert ses portes au mois de septembre. Au numéro 10 de la ruelle pavée, se tient désormais le Point d'encrage, où exerce Daniele Castellani dit "Pasquino". Avant de traverser les Alpes, ce jeune italien originaire de Rome s'est présenté aux deux dernières élections municipales sur les listes du mouvement néofasciste Casapound dans le 3e secteur de la capitale italienne (consulter les listes 2016 et 2013).
Un mouvement pour lequel le Gud français ne cache pas sa sympathie. Ses dirigeants viennent régulièrement donner des conférences en France. Et l'on ne compte plus les photos sur les réseaux sociaux faisant apparaitre la collusion entre les membres des deux mouvements. Ici Steven Bissuel avec Simone di Stefano, vice président de Casapound et tête de liste du parti au dernières élections municipales à Rome.
L'ombre de Logan Djian
Tout ce petit monde, se retrouve régulièrement dans le nouveau local du Gud baptisé le Pavillon noir. Une petite pièce exigüe, située "dans le centre de Lyon", où se serrent chaque semaine les quelques adeptes locaux entre les murs peints des portraits de Maurice Bardèche, Gilles Drieu de la Rochelle ou Julius Evola. Sur le modèle des identitaires de la Traboule les partisans du Gud organisent des conférences idéologiques. Les réunions se font autour de planches de saucisson et d'invités ayant une petite notoriété dans le milieu de l'extrême-droite radicale. Ici Sébastien de Boëldieu, en charge des relations extérieures de Casapound.
Rock identitaire et distribution de nourriture
En janvier le local accueillera des groupes de rock proche de la tendance NSBM (National-socialist black metal). Des rencontres avec le Groupe "Baise ma hache", qui reprend notamment un poème de l'écrivain collaborationniste Robert Brasillach, ou "Peste noire", qui se présente comme "nationaliste" et "racialiste", sont ainsi annoncées. Comme les identitaires parés de leurs tenues jaunes, le Gud organise aussi des distributions de nourriture une fois par semaine. Devant le métro Saint-Jean, le vendredi soir, leur stand a beau ne pas attirer les foules, les opérations sont largement relayées sur les réseaux sociaux.
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