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jeudi, 10 mars 2016

Ce que les économistes pensent de l’immigration

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L’opinion des économistes sur l’immigration ne rejoint pas le sens commun. Doit-elle pour autant être rejetée ?

C’est malheureusement un truisme parmi les économistes : le grand public ne pense pas comme eux. Cela n’est pas un argument d’autorité pour insinuer que le consensus des économistes doit être accepté comme une vérité indiscutable, mais considérez plutôt l’hypothèse suivante : si vous pensez que la communauté d’experts a tort sur une question particulière, sans être capable d’identifier clairement ses arguments, il est probable que ce soit vous qui ayez tort. Les économistes représentent l’ensemble des universitaires qui consacrent leur carrière à étudier un sujet particulier. Se trompent-ils ? Oui, et très souvent d’ailleurs. Ils sont constamment en désaccord, et débattent d’à peu près tout. Mais si notre première intuition va à l’encontre de ce qui s’approche d’un consensus assez solide, alors notre réaction devrait être de bien nous renseigner et de nous remettre en question.

Mon argument n’est pas de m’appuyer sur un argument d’autorité (les économises disent x, donc ils ont raison), mais de questionner la fameuse sagesse populaire, qui, semble-t-il, est très éloignée de ce que les économistes ont à dire sur les questions d’immigration. Comme pour de nombreux sujets, notre intuition est un très mauvais guide pour sonder des réalités complexes, et la première des étapes est de s’en rendre compte, et de vouloir questionner nos premières impressions.

L’écart économistes/grand public

En 1996, une étude réalisée par la fondation Keiser Family et le journal The Washington Post a tenté de répondre à la question suivante : quelle est l’opinion des économistes comparée à celle du grand public sur plusieurs sujets d’actualité ? Cette étude, intitulée Survey of Americans and Economists on the Economy (SAEE), est particulièrement intéressante pour la raison qu’elle illustre de façon quantitative le fossé existant entre les économistes et le grand public, et ce malheureusement sur des questions clés au sujet desquelles nous sommes amenés à voter. L’économiste Bryan Caplan utilise ces données pour illustrer l’existence d’un biais systématique. Non seulement le grand public se trompe souvent, mais il se trompe de façon systématique et prévisible.

L’étude est toujours disponible en ligne, et couvre de nombreux questions, mais je ne vais m’attarder ici que sur une en particulier, en lien avec l’immigration :

Pour chacune des propositions suivantes, veuillez indiquer si vous pensez que c’est une raison majeure pour laquelle d’économie ne se porte pas aussi bien qu’elle ne devrait, si c’est une raison mineure, ou pas une raison du tout.

– Pensez-vous qu’il y a trop d’immigrés ?

Sondage économistes sur l'immigration

Plus des deux tiers du grand public pensent que l’immigration est un poids, plus ou moins important, pour l’économie, alors que 80 % des économistes rejettent cette idée, et que les 20 % restants pensent que l’impact n’est que mineur. Peu de questions du SAEE ont su montrer une réponse aussi tranchée de la part des économistes, telles que :

« Pensez-vous que l’écart s’est agrandi entre riches et pauvres sur les vingt dernières années ? » 80 % pensent que oui.

« Pensez-vous que les choses suivantes seront bénéfiques pour l’économie ? » 97 % pensent que oui pour l’usage des nouvelles technologies, 89 % pour les accords de libre-échange.

« Quel phénomène explique le mieux la hausse des prix du pétrole [durant les années 2000] entre l’offre et la demande, et les profits des compagnies pétrolières ? » 85 % pensent que c’est l’offre et la demande.

Ce que l’étude ne dit pas pour autant, c’est que tous les économistes seraient en accord sur cette question. Mais dans l’univers des sciences sociales, 80 % est ce que vous aurez de plus proche d’un consensus.

Emmanuel Bourgerie

Source : Contrepoints

 

Réfugiés : Merkel a-t-elle encore des alliés en Europe ?

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Face à la crise des réfugiés, elle campe sur ses positions. Et la chancelière allemande se trouve de plus en plus isolée. Vivement critiquée dans son pays, elle perd ou voit s'éloigner à présent ses alliés européens un à un, la France y compris. Tour d'horizon des défections.

Avec la France, c'est compliqué

En septembre dernier, la chancelière pouvait afficher un large sourire après avoir arraché l'un des rares compromis à ses partenaires européens: un programme de relocalisation des réfugiés visant à répartir 160 000 personnes depuis la Grèce et l'Italie. La France s'engageait alors à en accueillir 30 000 sur deux ans. A ce jour, elle est bien loin du compte. Seuls 300 personnes ont déjà été prises en charge. Ce démarrage très poussif du programme est attribué par le gouvernement français aux fameux « hot spots », ces centres d'enregistrement de migrants chargés de faire le tri entre les réfugiés. Une critique indirecte envers la chancelière qui avait avancé la création ces fameux centres comme un début de solution, sans parvenir à en accélérer la mise en œuvre. Autre critique, cette fois-ci sur la méthode employée par la chancelière avant le sommet extraordinaire UE-Turquie du 7 mars: Angela Merkel a travaillé étroitement, et dans le plus grand secret avec Ankara, sans en avertir Paris qui a découvert le "marché" le Jour J...

Mais le point d'orgue du peu d'élan de la France pour épauler Angela Merkel s'est produit lors de la conférence sur la sécurité de Munich à la mi-février. Manuel Valls y avait ouvertement critiqué la position allemande, jugée intenable sur la durée : « La position de la France n'a jamais été de dire “venez tous ! ». Pour le Premier ministre, l'Europe (et donc la France) « ne peut pas accueillir tous les migrants en provenance de Syrie, d’Irak ou d’Afrique ». A Berlin, on ne dit pas le contraire, mais la méthode, une déclaration aussi franche sur le sol allemand, a choqué.

Avec l’Autriche, c’est très compliqué

Sur la même ligne qu'Angela Merkel depuis le début de la crise, l'Autriche a changement complètement de bord en quelques jours. Premier coup de semonce, au mois de janvier dernier : elle fixe des quotas d'accueil de demandeurs d'asile tout en se concertant en catimini avec les États des Balkans pour tarir les passages de réfugiés. Deuxième estocade portée le 5 mars dernier par le chancelier autrichien Werner Faymann qui réclame également de l'Allemagne un quota annuel de réfugiés. « L’Allemagne doit enfin dire les choses clairement, sinon les réfugiés vont continuer à prendre la route ». Traduction : l'Allemagne doit arrêter d'attirer les migrants. Des migrants qui passent par l'Autriche.

Un virage à 180 degrés alors que Frontex, l’agence européenne de gestion des frontières extérieures de l'Union européenne, prévoit l’arrivée d’un nouveau million de réfugiés en 2016. Hasard du calendrier ou pas, l'élection présidentielle autrichienne se déroulera le 24 avril prochain. Avec la peur qui monte de voir le candidat du FPÖ, le parti d'extrême-droite, se qualifier pour le second tour.

Avec les pays de l'Est, c'est terminé

Ou le fameux du groupe de Visegrád composé de la Pologne, de la République tchèque, de la Slovaquie et de la Hongrie. Véritable noyau dur de la fronde anti-Merkel sur le continent, il est mené par le premier ministre hongrois Viktor Orban qui ne cesse de fustiger une Europe « sans défense et faible ». À longueur de réunions, le groupe de Visegrád dénonce le programme de répartition des réfugiés instauré par l'UE sous l'impulsion d'Angela Merkel. Beata Szydlo, la Première ministre polonaise, n'en démord pas : « Nous n'accepterons pas un tel mécanisme ».

Et pour consolider leurs positions, les quatre de Visegrád draguent des pays comme la Bulgarie et la Macédoine, eux qui sont aux premières loges de l'afflux des réfugiés. Ils sont désormais invités à participer aux réunions du groupe pour obtenir une fermeture des frontières des pays des Balkans. Selon le Premier ministre tchèque, Bohuslav Sobotka, il est urgent de « de se concentrer sur la route des Balkans occidentaux et de montrer de la solidarité avec les pays de ces régions en les aidant dans la protection de leurs frontières ». Pour le groupe de Visegrád, l'Allemagne a tout simplement abandonné les pays de l'Est et un pays comme la Macédoine.

Angela Merkel n'a plus vraiment le choix. Il ne lui reste plus comme solution que de se tourner vers la Turquie (ce qui explique son cavalier seul avant le sommet du 7 mars) et, ironie de l'histoire, vers... la Grèce.

Julien Mechaussie

Source : Francetvinfo

 

Les réfugiés yézidis en Allemagne se plaignent des migrants musulmans

 

Ils ont cru trouver en Allemagne un havre de paix, mais les réfugiés yézidis se plaignent des attitudes des musulmans en Allemagne au micro de RebelTV. Ils les traitent de “koufars” (mécréants), les ostracisent, et pire : ils retrouvent les takfiris partisans de l’Etat Islamique généreusement accueillis par Angela Merkel.

Source : islamisme.fr

Prisons allemandes : Un détenu sur trois est étranger.

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Tandis qu’en Europe 22 % des détenus sont des étrangers, leur pourcentage en Allemagne est sensiblement plus élevé et atteint 30 %. C’est ce qui ressort d’une étude du Conseil de l’Europe qui a été présentée mardi à Bruxelles.

[…]

Des 65710 personnes incarcérées dans notre pays, 19592 étaient des étrangers. Sont considérés comme tels dans les statistiques judiciaires de l’Office fédéral toutes les personnes qui ont exclusivement une autre nationalité et les apatrides. »Les condamnés, qui ont à la fois la nationalité allemande et une seconde, sont enregistrés en tant qu’Allemands. »

(Traduction Fdesouche)

Source : islamisme.fr

 

L’islamisation de la culture de l’Europe : un regard américain

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The New American publie un panorama de mesures prises dans divers pays d’Europe pour assurer une espèce d’intégration à l’envers devant la présence croissante de migrants ou de communautés d’origine immigrée de culture musulmane. L’islamisation de la culture de l’Europe est en marche, que ce soit dans l’éducation publique ou dans le contexte des activités quotidiennes.

Lundi, le journal britannique The Express notait qu’aujourd’hui les écoles du Royaume-Uni enseignent l’histoire islamique mais « oublient » l’invasion normande de 1066 et la monarchie britannique. Comme en France, d’ailleurs, on part à la recherche d’histoires et de contrées lointaines. Le curriculum impose l’étude de la civilisation islamique à ses débuts, de la culture Maya ou de l’histoire du Bénin.

En revanche, rien n’oblige les écoles publiques à enseigner la Magna Carta, le règne d’Elizabeth I, la bataille de Waterloo ou de Trafalgar, les guerres napoléoniennes (un détail de l’histoire, peut-être ?), ni même les Guerres mondiales du XXe siècle.

L’islamisation de l’enseignement passe par l’oubli de l’histoire de l’Europe

En revanche, les pays occidentaux sont invités à célébrer la « Journée mondiale du hijab », le 1er février ; elle a son petit succès d’autant que les participantes se voient affubler non seulement du voile islamique mais de qualificatifs valorisants : elles deviennent « reines », « princesses » ou « sultanes » pour un jour.

 Comme la France, l’Allemagne fait face aux pressions des communautés d’origine immigrée qui refusent le porc dans les cantines scolaires ; comme en France, on y recourt à la ségrégation entre hommes et femmes dans les piscines. Il se trouve que cette ségrégation est conforme aux prescriptions de la charia – même si elle est à l’occasion mise en place pour répondre aux plaintes de femmes et de jeunes filles victimes de harcèlement de la part de migrants…

La culture de l’Europe glisse insidieusement vers la charia

Insensiblement, les prescriptions de la charia s’installent à la faveur d’agissements imputables aux migrants eux-mêmes : ainsi en Suède, à Östersund, c’est la multiplication des agressions qui a conduit la police locale à recommander aux femmes de ne plus sortir seules le soir. La charia interdit justement aux femmes de sortir sans être accompagnées par un homme de leur famille.

Au Royaume-Uni, perçue comme particulièrement accueillant à l’égard des immigrés musulmans, la multiplication des tribunaux islamiques est déjà une réalité. On pourrait objecter qu’ils ne concernent que les musulmans eux-mêmes. Mais la tendance lourde est la même que celle qui prévaut dans le mondialisme, même si elle s’exprime de manières divergentes : mondialisme ou islam partagent le même mépris des cultures et des patries. Qu’on parle d’Oumma ou de « village global », le résultat est le même : en Europe, c’est la civilisation chrétienne qui est effacée au profit de mœurs nouvelles et d’essence totalitaire.

 Anne Dolhein

Source : Reinformationtv

 

L'accord UE-Turquie ne semble pas dissuader les migrants

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Les gardes-côtes turcs ont intercepté mercredi plusieurs dizaines de migrants, essentiellement venus de Syrie, dans des criques le long de la côte de la mer Egée, signe que l'accord en gestation entre Ankara et l'Union européenne ne dissuade pas les tentatives périlleuses de traversée en bateau vers l'Europe.

Un groupe de 42 personnes, comprenant une quinzaine d'enfants, a été dirigé vers des installations des gardes-côtes dans la station balnéaire de Didim, en Asie mineure. Plusieurs dizaines d'autres candidats à la traversée attendaient sur une plage, sous l'oeil vigilant des policiers, un autocar devant les évacuer du littoral.

"Nous avons peur de rester ici, peur aussi de rester en Syrie(...). Nous tentons d'atteindre le pays qui nous acceptera. Nous voulons la sécurité, nous voulons qu'on s'occupe de nous", déclarait Samiha Abdullah, l'une des personnes regroupées près d'une plage, tandis que des bébés pleuraient ici et là.

Au large, une vedette des gardes-côtes s'est approchée de ce qui semblait être une petite embarcation transportant d'autres migrants. Certains responsables craignent une ruée vers les îles grecques avant que n'entre en vigueur l'accord UE-Turquie.

L'UE et la Turquie s'activent pour finaliser cet accord avant la tenue de leur prochain sommet les 17 et 18 mars, et, à en croire le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, l'UE a pour une bonne part accepté les conditions d'Ankara.

Nouvelle barrière hongroise ?

Plus loin, sur la route des Balkans empruntée l'an dernier par plus d'un million de demandeurs d'asile, la Macédoine a annoncé mercredi la fermeture "complète" de sa frontière aux migrants illégaux, après l'annonce par la Serbie et la Slovénie de nouvelles restrictions sur l'accès des étrangers à leur territoire.

Le ministère macédonien de l'Intérieur indique qu'aucun migrant en provenance de Grèce n'a franchi la frontière mardi.

La Hongrie prend de son côté des dispositions pour être en mesure de construire une barrière à sa frontière avec la Roumanie dans les dix jours si cela s'avère nécessaire comme elle l'a fait aux frontières avec la Croatie et la Serbie, a annoncé mercredi le ministre hongrois de l'Intérieur.

Sandor Pinter a précisé que des forces militaires et policières supplémentaires allaient être déployées aux frontières après la décision de la Slovénie, de la Croatie et de la Serbie d'imposer des restrictions dans l'accès à leur territoire.

En vertu du projet d'accord trouvé lundi lors d'un sommet extraordinaire UE-Turquie, les Turcs acceptent de reprendre tous les migrants clandestins renvoyés par l'Europe, en échange d'un surcroît d'aide financière et de la suppression rapide des visas pour les Turcs voulant se rendre en Europe, ainsi que d'une accélération des négociations sur une adhésion à l'UE.

L'objectif d'un tel accord, ont dit le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu et les dirigeants de l'UE, consiste à décourager l'immigration illégale et à en finir avec l'activité des passeurs. Le message, ont-ils dit, est simple: tentez de passer clandestinement et vous serez renvoyés aussitôt vers la Turquie.

Dasha Afanasieva et Melih Aslan

(Avec Umit Bektas et Mehmet Emim Calistan à Didim, Kole Casule à Skopje; Eric Faye pour le service français)

Source : Boursorama

 

Après Calais et Dunkerque, immigration : au tour du Jura

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Communiqué du Front National du Jura du 09/03/2016

 

Dans le cadre des accords exigés par Mme Merkel pour toute l'Europe, on impose 38 immigrés irakiens, syriens et érythréens aux jurassiens.

Arrivés lundi 7 mars, ils iront à Dole, à Salins et à Champagnole.

Ils se composent de 24 adultes et 14 enfants.

Ils ont été "prélevés" au hasard dans le lot de migrants agglutinés en Grèce, pris en charge et transportés à nos frais jusqu'à destination.

La présence dans ce lot d'Érythréens qui ne sont pas sur la carte du conflit entre Daech et la Syrie ne s'explique pas. On ne leur demande aucune justification pour venir.

Le Front National du Jura dénonce la soumission humiliante de François Hollande au diktat de Berlin dans la ligne de la politique immigrationniste de Nicolas Sarkozy. Faite de bric et de broc, sans analyse, sans préparation, sans concertation, sans aucune perspective, cette désinvolture, véritable politique au doigt mouillé, présage malheureusement du pire pour l'avenir. Nul n'ignore à qui il appartiendra de payer son prix fort.

Le Front National, par sa dénonciation, prend acte aujourd'hui de la situation et cible les responsables. Il répète les dispositions très restrictives ( immigration zéro ) qu'il entend prendre le jour où il arrivera au pouvoir pour protéger les Français.

Que l’État, maître de ses choix, remplisse son rôle né d'une souveraineté retrouvée est plus urgent que jamais. Accélérer ce processus de recouvrement de notre souveraineté, c’est tout le sens des choix et de l'action du Front National.

Yann Redekker

Source : Voxfnredekker

 

L’Union cultuelle des musulmans d’Évreux fait le point sur l’avancée du projet de future mosquée

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2,4 M€ sont nécessaires à la construction de la mosquée d’Évreux, dont 80 000 € pour l’achat du terrain. Pour cette dernière somme, l’Union cultuelle musulmane d’Évreux (UCME) a collecté 73 000 €. En marge, elle se fixe, dans un premier temps, « un objectif entre 150 000 et 200 000 € pour arriver à la dalle basse et avoir un sol fini. Nous pouvons l’atteindre, il suffit d’y aller », estime Rachid Ayouche, le nouveau président.

Une récente réunion a permis aux membres des associations présentes faire un point sur les différentes actions menées jusqu’alors et d’affirmer une certaine cohésion. Car c’est un message d’union qui a pu transparaître, chacun chassant les dissensions passées pour affirmer un désir de paix et de sérénité. «La porte est ouverte à toute la communauté musulmane, malgré les obstacles », met en avant Rachid Ayouche.

« Nous réunir sous le même toit »

Des propos abondés par le président de la communauté franco-turque d’Évreux, Remzi Sekerci : « Ce lieu a une grande importance. Il va nous réunir sous un même toit. »

Le projet est soutenu par la mairie d’Évreux, en atteste la présence de Mohamed Derrar, en charge de la Jeunesse, de l’Animation des quartiers et des Cultures urbaines. Il est venu entendre les dires des représentants de l’UCME et notamment le désir de passer du bail emphytéotique à l’achat définitif du terrain pour 80 000 €.

Source : page halal

À Grande-Synthe, les réfugiés ont bien emménagé

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Depuis lundi 7 mars, les migrants s’installent dans le camp « humanitaire » pensé par Médecins Sans Frontières (MSF) et le maire écologiste de la ville, mais contre l’avis de la préfecture.

Tout s’est passé comme prévu. Près de 1 000 exilés, essentiellement des Kurdes d’Irak, ont quitté le camp boueux du Basroch et se sont installés dans le camp humanitaire tout neuf situé à un kilomètre de là.

Dès le début du déménagement lundi 7 mars, 400 exilés avaient convergé dans le calme sur les 5 hectares répartis en six zones, parsemées de cabanon chauffés pouvant chacun abriter quatre personnes. Dès le mardi, ils étaient plus de 900 à s’être installés.

Des places supplémentaires

« C’est un succès et c’est légitime », s’est félicité le directeur de cabinet du maire, Olivier Caremelle. « On a été submergé », a corroboré le maire de la ville, Damien Carême. Face à l’attractivité du camp, les associations ont continué à monter des abris. Il en existe désormais près de 300. Une cuisine communautaire, un dispensaire ou encore une école complètent le dispositif.

Seul point d’ombre au tableau : le déménagement n’a pas le consentement de la préfecture. Un véritable bras de fer s’est même engagé entre la mairie et les services de l’État qui, depuis février, dit vouloir privilégier d’autres « solutions individuelles » d’hébergement et faire « disparaître » le camp.

Bataille d’arguments

Lundi soir, le préfet de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie et du département du Nord, Jean-François Cordet, avait « mis en demeure » Damien Carême de sécuriser ce nouveau camp, se disant « inquiet des dangers relevés par la commission communale de sécurité ». L’instance avait formulé 14 requêtes pour valider le projet. En cause : le non-respect de normes et de procédures, comme la fourniture de « relevés de débits et pression des poteaux d’incendie » ou l’installation « d’une barrière de 2,5 m de haut du côté autoroute ».

Ces arguments ne sont pas recevables, estime Damien Carême. « On nous a cherché des petites bêtes. On me dit que mes migrants ne sont pas en sécurité, mais l’étaient-ils au Basroch ? Est-ce que la commission de sécurité y est passée ? On me sort le code de la construction, mais moi je mets en avant le code de la santé publique ! », a riposté le maire, mardi matin. La mairie a cependant promis qu’elle allait « essayer d’avancer aussi vite que possible sur certains points » pour répondre aux préconisations demandées.

Jean-Baptiste François (avec AFP)

Source : La Croix

 

100.000 djihadistes aux portes de la Tunisie?

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Selon un sondage effectué, il y a quelques semaines, par Sigma Conseil sur la perception des Tunisiens du drapeau national, 98,8% des sondés se disent attachés à ce symbole tandis que 1,1% se déclarent contre. Autrement dit, quelque 100.000 «Tunisiens» ne croient pas à ce symbole de la République, ce qui est énorme.

La communauté opposée, ici, est de toute évidence les troupes de Hizb Ettahrir et le reste des djihadistes islamistes qui ont toujours brandi le drapeau noir de Daech.

Ce constat m’est revenu à l’esprit, ces jours-ci, en assistant aux débats houleux et stériles sur les plateaux audiovisuels quant à l’origine et à la nationalité des terroristes qui ont attaqué le village frontalier de Ben Guerdane et à la manière avec laquelle ils ont cherché à s’y sanctuariser.

Il me semble qu’il est inutile de chercher de quel pays ces barbares sont venus: ils sont bien de chez nous et parmi nous. Ce sont les cellules dormantes de Daech lesquelles, avant d’apprendre le maniement des armes en Libye et ailleurs, ont été endoctrinées, 5 fois par jour avec un cours magistral le vendredi, dans les 6.000 mosquées que compte le pays. Des lieux de culte contrôlés majoritairement par des fidèles du partiEnnahdha, premier parti du pays après la dislocation du parti Nidaa Tounès au nom d’un consensus politique qui risque, même s’il est souhaitable dans l’absolu, de nous coûter très cher tant que ce parti n’a pas résolu définitivement son identité avec la religion.

Le cauchemar : une armée de 100.000 daechiens attend le feu vert

Conséquence: le pire nous attend dans la mesure où les assaillants de Ben Guerdane étaient au nombre de 50/60 officiellement, mais d’une centaine selon plusieurs sources, et ce sur un potentiel total de 100.000 djihadistes.

L’attaque de Ben Guerdane serait à la limite une tentative pour tâter le pouls, voire une diversion. Car le plus gros des troupes se terre encore dans tous les villages du pays et constitue une véritable armée plus nombreuse que l’armée nationale dont l’effectif avoisinerait, d’après nos informations, entre 40 et 50.000 personnes.

La matrice du mal...

Cette “armée du mal“ bénéficie, en quelque sorte, de la protection du gourou Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha, qui a récemment déclaré à Sfax, au lendemain du bombardement par les Américains de la ville libyenne de Sabratha, que les daechiens tunisiens bombardés en Libye étaient «les enfants égarés de la Tunisie» et que c’est aux autorités tunisiennes de les ramener à la raison.

Cette armée de djihadistes bénéficie également de l’encadrement et de la logistique des imams-prédicateurs. D’ailleurs, l’appel à la prière à l’aube lors de l’attaque terroriste contre Ben Guerdane a été interprété par certains voisins de la mosquée jouxtant la caserne attaquée comme le signal pour le déclenchement de l’assaut. Cet appel à la prière n’était pas comme d’habitude, c’est-à-dire commençant par «Allah Akbar». Il a été effectué, d’après le président du syndicat des prédicateurs, Fadhel Ben Achour, selon les rites de la secte islamique ElKhaourej en commençant par «La ilah illa Allah», ce qui serait un message codé pour les terroristes.

Interpellé, ledit imam, Djilani Guerfel, a raconté une histoire très bizarre au site électronique Sabah news. Après l’appel, il aurait terminé la prière avec des fidèles alors que des échanges de tirs nourris avaient lieu à quelques mètres de là. Quel courage! Et quelle foi!

Moult dysfonctionnements

Lors de sa conférence de presse tenue après l’assaut, le chef du gouvernement, Habib Essid, a déclaré que l’assaut a été mené à partir de la mosquée. Mais le ministre des Affaires religieuses a blanchi l’imam de toute implication dans l’assaut.

La question qui se pose dès lors est la suivante: qui croire, le ministre des Affaires religieuses ou le chef du gouvernement, Habib Essid? Il y a là encore un manque d’harmonie criard entre les membres de l’équipe gouvernementale.

L’exécutif et le législatif étaient informés depuis deux mois de l’assaut

Trois autres dysfonctionnements méritent d’être signalés. Premièrement, le gouvernement était au courant de l’assaut depuis le 22 décembre 2015 d’après Neji Zairi, rédacteur en chef de la radio privée Mosaïque FM, qui s’exprimait sur la chaîne de télévision publique El Watania 1. Il a brandi lors de son passage à la télévision un document attestant ses dires et dont une copie a été transmise au ministère de l’Intérieur.

Deuxièmement, le député de l’UPL, Tahar Fadhil, originaire du gouvernorat de Médenine, aurait informé le président de l’Assemble des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur, de l’imminence d’une attaque, seulement ce dernier n’a pas daigné réagir.

Troisièmement, le député Imad Daimi a fait deux révélations fracassantes sur le déroulement de l’assaut. Primo, «les forces tunisiennes se seraient retrouvées en court de munitions en pleine attaque terroriste et ont dû attendre une heure pour être ravitaillées». Secundo, l’hôpital du village était sous-équipé pour répondre à la demande et n’était pas approvisionné en quantité suffisante de sang.

Bien que ces deux révélations aient été démenties officiellement, il n’en demeure pas moins qu’une ambiance malsaine existe au sein du gouvernement et de l’ARP. Qui en est responsable? Les deux vieillards.

Abou Sarra

Source : Webmanagercenter

 

 

 

Mahomet au volant La charia au tournant – de Ghislaine Dumesnil

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Ghislaine Dumesnil est une femme de gauche : fille de communistes, elle votait encore Mélenchon en 2012. Malgré cela, elle a été taxée d’extrémiste de droite pour avoir dé­noncé l’islamisation de la RATP où elle travaillait. Or, cette islamisation n’est pas un fantasme : plusieurs fois, des hom­mes ont refusé de lui serrer la main parce qu’elle était une femme ; il arrive même que des chauffeurs de bus refusent de démarrer parce que le chauffeur précédent était une femme et qu’ils ne peuvent s’asseoir sur un siège « souillé » par une femme. Ce témoignage pourra sembler anecdoti­que. Il est, en réalité, terrifiant. Non seulement sur la réalité de l’islami­sation de la France. Mais, surtout, sur la respon­sabilité des « élites » dans cette islamisation…

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Source : Les 4 vérités

 

La percée de l’extrême droite en Allemagne

Le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), qui a enregistré une percée lors d’élections communales dans l’ouest du pays, dimanche 6 mars pourrait bien faire de même aux élections régionales prévues le dimanche 13 mars. La crise des réfugiés a été instrumentalisée par ses leaders, qui parlent notamment de "chaos" auquel il est urgent de mettre un terme. Pourtant ses adhérents ne sont pas nécessairement néo-nazis. Beaucoup d’entre eux sont déçus de la politique d’Angela Merkel.

Source : Arte tv

 

Strasbourg: un eurodéputé d'Aube dorée exclu

Un député européen grec d'Aube dorée, (extrême droite) a été expulsé mercredi de l'hémicycle de Strasbourg pour des propos racistes visant les Turcs, à l'initiative du président du Parlement Martin Schulz. Eleftherios Synadinos, qui siège parmi les non inscrits, était intervenu dans un débat relatif au projet d'accord entre l'UE et Ankara sur la gestion des flux de migrants entre la Grèce et la Turquie.

Selon ses propos rapportés par Martin Schulz, l'eurodéputé de 60 ans, disant citer des "scientifiques ottomans", aurait qualifié les Turcs de "barbares, sales, menteurs", ajoutant que "le Turc est comme un chien, il joue au chien sauvage mais lorsqu'il doit lutter contre son ennemi, il s'enfuit". Cette phrase "est une véritable violation de nos principes et de nos valeurs", a affirmé le président du Parlement en se prévalant de l'article 165 de son règlement pour faire sortir le député grec juste avant les votes, une mesure immédiate qui pourrait être suivie d'une sanction. "J'ai pris une décision de principe. Il y a de plus en plus de persones qui tentent de franchir des lignes rouges pour rendre le racisme acceptable", a déploré Martin Schulz.

Source : Le Figaro

 

 

 

Le parti allemand d'extrême droite risque l'expulsion de son groupe au Parlement européen

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Alors que le Parlement européen (PE) est réuni cette semaine en session plénière à Strasbourg, le parti allemand d'extrême droite "Alternative pour l'Allemagne" (AfD selon son acronyme germanique) pourrait être expulsé du groupe "Conservateurs et réformistes européens" (ECR), a-t-on appris mercredi auprès d'un porte-parole en marge de la session en cours.

"Le bureau du ECR a invité l'AfD à quitter le groupe ECR avant le 31 mars sans quoi une motion sera déposée pour expulser ses représentants du meeting du 12 avril", a dit dans une déclaration laconique un porte-parole du groupe ECR.

Le ECR est dominé par le parti conservateur britannique au pouvoir qui est déchiré par des querelles internes au sujet du référendum de juin concernant le maintien du Royaume Uni dans l'Union européenne (UE).

Une de deux représentants du AfD, Beatrix von Storch, a affirmé sur sa page facebook que l'appel à l'expulsion de l'AfD était motivé par le besoin du Premier ministre britannique David Cameron d'arracher un soutien à la Chancelière allemande Angela Merkel en vue du référendum de juin.

A l'approche d'élections régionales, Angel Merkel est sous la pression de l'AfD qui fustige sa gestion de la crise migratoire.

"Deux joueurs politiques (Cameron et Merkel), forts d'une longue expérience en matière de tromperie des électeurs, sont manifestement en train de jouer leur dernière farce", ajoute Beatrix von Storch sur son compte facebook.

Le groupe ECR a été formé en 2009 après que David Cameron a quitté le principal groupe de centre droit, le Parti Populaire Européen, auquel appartient le groupe représentant les Chrétiens démocrates d'Angela Merkel.

Suite aux élections européennes de 2014, le ECR avait invité l'AfD à rejoindre son groupe malgré l'opposition de David Cameron. Mais ce mariage n'a pas été heureux. La rupture a été consommée en 2015 suite à l'adoption par l'AfD d'une ligne dure sur la question de l'immigration. La plupart des parlementaires du ECR ont quitté ce groupe pour en former un nouveau, l'Alliance des démocrates et des libéraux (ALDE), qui est resté à l'intérieur du groupe ECR. L'AfD s'est retrouvée avec seulement deux parlementaires, Beatrix von Storch et Marcus Pretzel.

Source : China.org

 

Immigration: l’Europe prise à son propre piège

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La manière dont l’Union européenne patauge dans la crise migratoire est aussi pathétique qu’elle était prévisible. La sortie de crise l’est beaucoup moins, elle est même probablement impossible.

La grande responsable de ce véritable drame, c’est Angela Merkel. Encouragée par une vague de bien-pensance et de candeur populaire, elle a créé, sinon délibérément, du moins maladroitement, un appel d’air que personne n’est en mesure de réduire. Car le million d’immigrants arrivés en un temps record en Allemagne vont tenter à tout prix de faire venir, à leur suite, des parents et des amis, c’est humain, et nous ne ferions pas autrement.

Or quoi qu’en pensent les défenseurs inconditionnels des migrants, cette deuxième étape n’est tout simplement pas possible, parce que les populations indigènes, sans doute plus sages que leurs dirigeants, savent que le niveau de saturation est proche et, dans certaines régions, atteint. Ce n’est évidemment pas un rapport mathématique entre population locale et immigrants, mais un sentiment populaire subjectif puissant, contre lequel les plus beaux discours se fracassent inexorablement. Or, on ne peut pas imposer à une population résidente un afflux dont elle ne veut pas, car cela provoque essentiellement deux conséquences inévitables: des attaques contre les immigrants, et la montée de mouvements extrémistes dangereux pour la démocratie.

Que de chemin parcouru entre les appels à immigrer lancés par Angela Merkel, et la réalité du terrain aujourd’hui ! Où sont les 160’000 réfugiés que les pays de l’UE s’étaient engagés à accueillir chez eux ? En France, ils sont… une trentaine ! Et certes, l’accueil des diverses jungles qui déshonorent la France ne fait pas trop envie aux candidats. Jour après jour, on voit des frontières se fermer, des murs s’élever et donc, des drames de plus en plus nombreux survenir.

Aujourd’hui déjà, cet afflux massif d’immigrants musulmans bouscule les sociétés européennes; les débats sur l’islam – le voile, les mosquées, les lieux publics, les hôpitaux, les piscines, les cimetières – sont omniprésents, quotidiens, presque obsessionnels, même en Suisse où nous sommes encore peu touchés, mais où les idéologues musulmans radicaux, du côté de Genève, font un intense travail de propagande. Il faut donc dire stop, ce que tente désespérément l’Union européenne, mais comment résister à un mouvement aussi puissant, tant que la paix ne sera pas revenue en Syrie et en Irak ? Si vous avez la réponse…

Philippe Barraud

Source : Lesobservateurs.ch

 

 

 

mercredi, 09 mars 2016

Le scandaleux élargissement du droit du sol voté par l’Assemblée

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Une nouvelle loi sur l’immigration votée en toute discrétion élargit le droit du sol aux frères et sœurs d’individus nés en France et facilite l’obtention de titres de séjour.

Un silence assourdissant. Le 8 mars, la loi n°2016-274 a été publiée au journal officiel. Votée par une Assemblée quasiment vide – une dizaine de députés socialistes et un seul député Les Républicains – cette loi modifie profondément la politique d’immigration française.

Ainsi, l’article 59 élargit de manière significative le droit du sol en offrant la nationalité aux individus résidant sur le territoire «depuis l'âge de six ans et ayant suivi leur scolarité obligatoire en France […] lorsqu'elles ont un frère ou une sœur ayant acquis la nationalité française ». Le droit du sol pourra donc désormais s’appliquer à des personnes nées à l’extérieur du pays.

Ensuite, l’article 13 permet aux personnes malades et en situation illégale d’être régularisées dans le cas où « l’offre de soins et les caractéristiques du système de santé dans le pays dont il est originaire » ne lui permettent pas d’y être soigné.

Limitation de la rétention administrative à 48 heures

La politique concernant les cartes de séjour se voit aussi profondément modifié puisque l’article 17 met fin au système titre de séjour annuel renouvelable chaque année et ce pendant cinq ans. Supposé permettre à l’administration de s’assurer de la bonne intégration des étrangers, ce système qui pouvait déboucher au bout des cinq années sur un titre de résident valable dix ans, sera désormais remplacé par la délivrance «au terme d'une première année de séjour régulier», d’une carte de séjour de quatre ou deux ans.

Enfin, l’article 33 supprime la rétention administrative de cinq jours des personnes en situation irrégulière, la limitant à 48 heures. Par ailleurs, le placement en rétention des familles avec enfant est désormais interdit.

Source : Valeurs actuelles

 

Le CRIF réclame que l’état d’urgence serve à censurer internet

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Le dîner annuel du CRIF, qui s’est tenu hier soir à l’hôtel Pullman-Montparnasse avec plus de 800 convives, a permis à Roger Cukierman de présenter ses nouvelles exigences.

Le dirigeant juif a réclamé des « règles nouvelles » « imposées à Facebook, Twitter et Google ». « L’état d’urgence doit aussi s’appliquer sur internet », a déclaré Roger Cukierman. La censure d’internet est une revendication martelée par différentes organisations juives depuis plusieurs années.

S’adressant au Premier ministre Manuel Valls, le président du CRIF a estimé que Pharos, plateforme gouvernementale de lutte contre la cybercriminalité, « devrait disposer de plusieurs centaines d’employés au lieu de quelques dizaines, seulement, aujourd’hui ».

François Hollande ayant été retenu à Bruxelles pour le sommet extraordinaire UE-Turquie sur la crise des migrants, c’est Manuel Valls qui le représentait. Le journal Le Monde, peu suspect de mauvaises intentions à l’égard de la communauté juive, a souligné que le discours de Manuel Valls a confondu « l’antisionisme » et « l’antisémitisme ».

Manuel Valls a en effet déclaré : « l’antisionisme, c’est-à-dire tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et de la haine d’Israël », un amalgame fréquent chez le Premier ministre.

« Nous savons qu’il y a un antisémitisme ancien et un antisémitisme nouveau, a affirmé le premier ministre. Un antisémitisme d’extrême droite mais aussi un antisémitisme d’extrême gauche. Il y a l’antisémitisme des beaux quartiers, il y a aussi l’antisémitisme dans les quartiers populaires d’une jeunesse radicalisée. Et puis (…), il y a l’antisionisme, c’est-à-dire tout simplement le synonyme de l’antisémitisme et de la haine d’Israël. »

Manuel Valls a par ailleurs annoncé, en réponse à une exigence du président du CRIF, que la « disposition visant à sortir les délits antisémites et racistes du droit de la presse pour les faire rentrer dans le droit commun » figurerait bien dans un projet de loi « soumis au Parlement au printemps ».

Source : Le Parisien

 

La crise migratoire n’est pas sans effet sur Calais

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Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve se rend mercredi 9 mars devant la commission des lois de l’Assemblée nationale pour parler des effets de la crise migratoire à Calais.

L’État ne se préoccupe pas que de l’évacuation du bidon ville de Calais. Fin octobre, il avait consenti à débloquer pour la ville 50 millions d’euros sur cinq ans, en compensation d’éventuelles pertes économiques. Car Calais souffre de l’impact de l’afflux de réfugiés sur son économie, soit directement, soit indirectement, du fait de la dégradation de son image à l’étranger. Des répercussions que Bernard Cazeneuve devrait évoquer ce matin devant les députés.

L’inquiétude des commerçants et des transporteurs

Depuis août dernier, de nombreux transporteurs ont ainsi perdu de l’argent. Mais ce qui inquiète le plus, c’est la chute du nombre de passagers, qui était passé en janvier à 9,8 millions (– 8,83 %). Autant de touristes britanniques en moins qui ne sont pas venus dépenser sur les côtes françaises. Le PDG du Port Boulogne Calais, Jean-Marc Puissesseau, s’en inquiète, De même que Laurent Roussel, président de l’union commerciale du P’tit Quinquin, qui fédère 42 adhérents, et conseiller municipal de l’opposition (parti de gauche), pour qui « une partie du commerce calaisien est en train de disparaître ». Certains estiment à 40 % la baisse de fréquentation des commerces et du chiffre d’affaires.

Par ailleurs, de plus en plus d’habitants font estimer leur bien, dans un marché de l’immobilier orienté à la baisse.

La promesse d’une aide financière

C’est dans ce contexte tendu que lundi 7 mars, plusieurs centaines d’habitants de Calais et ses environs se sont rassemblés à Paris avant d’être reçus à l’Élysée pour demander que le Calaisis soit reconnu « en état de catastrophe économique exceptionnelle ».

Une délégation a été reçue à l’Élysée par des conseillers du ministre des finances Michel Sapin, un proche collaborateur de François Hollande et un autre du ministre des affaires étrangères en charge du tourisme, Jean-Marc Ayrault.

À l’issue de la rencontre, le président de l’association « Grand rassemblement du Calaisis », s’est dit « satisfait » des annonces : « Dès demain, un guichet unique sera mis en place dans les préfectures et sous-préfectures pour que les commerçants qui subissent une baisse de leurs chiffres d’affaires retirent un dossier ». Celui-ci sera analysé par le ministère des finances et de l’économie, en vue d’une aide financière.

Une nouvelle rencontre dans 15 jours

« Une étude des zones à redynamiser et à accompagner est en cours », a par ailleurs rapporté la maire (LR) de Calais Natacha Bouchart, selon qui « une nouvelle rencontre est prévue dans 15 jours pour faire un premier bilan des mesures d’accompagnement ».

Calais pourrait être placé en « zone franche », suggère le maire-adjoint de la commune voisine de Coquelles, Bernard Hermant (LR). Il est venu au rassemblement parisien pour « défendre les intérêts économiques des artisans, des commerçants, des hôteliers, des restaurateurs, de ces petits patrons qui ont souffert et souffrent d’une forte réduction du chiffre d’affaires lié à la situation migratoire ».

Source : Le Parisien

 

Tunisie : l’Imam de Ben Guerdane a-t-il donné le signal de l’attaque terroriste ?

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Le chef du gouvernement, Habib Essid, a révélé mardi que l’attaque terroriste de Ben Guerdane a démarré aux environs de 5 heures du matin, affirmant que le signal en avait été donné à partir de la mosquée attenante à la caserne des forces de sécurité.

Dans cet ordre d’idées, le président du syndicat des Imams, Fadhel Achour, a fait remarquer que l’imamat de cette mosquée est assuré par un Imam nommé par le ministère des Affaires religieuses.

Dans une déclaration à Assabahnews, il n’a pas exclu que l’Imam en question soit porteur d’une autre croyance, appelant à la nécessité de réviser toutes les nominations d’imams décidées depuis le 23 octobre dernier.

Il a mis en doute le fait que la formule liturgique de fin de prière soit le signal de l’attaque dans la mesure où chez les khawarij, la formule « Il n’y a de dieu qu’Allah » si elle est invoquée deux fois à la fin de la prière, signifie le signal de lancement de l’attaque.

Il a enfin appelé à s’assurer de la croyance dont l’Imam de la mosquée de Ben Guerdane est porteur.

Source : African manager

 

 

Houellebecq et "Soumission" triomphent sur les planches allemandes

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Le dernier roman de Michel Houellebecq, "Soumission", qui raconte l'arrivée au pouvoir d'un président musulman dans la France de 2022, rencontre un vif succès théâtral en Allemagne, où la peur de l'islam gagne du terrain, en lien avec la crise des réfugiés.

Une première adaptation se joue à guichets fermés à Hambourg (nord) tandis qu'à Dresde (est), bastion du mouvement islamophobe Pegida, la Première d'une autre mise en scène a eu lieu le week-end dernier et qu'une troisième version est prévue à Berlin fin avril.

 

"La salle est aussi remplie parce que c?est un texte totalement actuel", explique à l'AFP Edgar Selge, l'acteur qui interprète François, le personnage central du roman, dans la mise en scène du Deutsches Schauspielhaus à Hambourg.

Pour l'acteur, à travers ce personnage d'universitaire falot qui se convertit à l'islam par pur opportunisme, Houellebecq "demande de manière provocante quelle valeur a notre culture, si elle signifie vraiment quelque chose pour nous".

"+Unterwerfung+ ("Soumission" en allemand) décrit comment une idéologie musulmane pré-moderne transforme de fond en comble la société occidentale, comment les femmes se voient dénier tous leurs droits, comment les valeurs de l'Occident perdent en adhésion. Cela ne vous rappelle rien ?", interroge l'influent hebdomadaire Die Zeit.

"Cela rappelle justement les voix de ceux qui depuis la Saint Sylvestre voient dans les migrants les ambassadeurs d'une guerre culturelle entre mondes islamique et occidental", poursuit le journal.

- 'Absolument pas islamophobe' -

Dans la nuit du 31 décembre, de nombreuses agressions, notamment sexuelles, commises à Cologne (ouest) contre des femmes par des hommes dont beaucoup étaient originaires d'Afrique du nord selon les autorités, avaient choqué l'Allemagne, aux prises avec un flux migratoire sans précédent depuis 1945.

Le mouvement Pegida (Européens patriotes contre l'islamisation de l'Occident) ou le parti populiste Alternative für Deutschland (AfD) attisent les peurs liées à ce flux.

"Je crois qu'il n'est pratiquement pas possible de regarder cette pièce à Dresde sans penser à Pegida ou à l'AfD", a affirmé à l'AFP Malte C. Lachmann qui monte la pièce dans la capitale saxonne.

Pourtant, insiste le metteur en scène, "Soumission" n'est "absolument pas islamophobe", et s'il a été reçu comme tel par certains en France, c'est parce que le livre "met vraiment le doigt dans la plaie".

"Soumission" ne parle pas vraiment de l'islam, il parle de "nous", de l'Occident et de ses tourments, juge M. Lachmann.

C'est aussi l'avis d'Edgar Selge. "Il faut des gens comme lui qui analysent vraiment la réalité de notre attachement aux concepts qui ont soi-disant pour nous de la valeur: l'émancipation individuelle, la démocratie, la séparation des pouvoirs, l?humanisme, l'athéisme, le sentiment de responsabilité vis-à-vis du tiers-monde".

Dans son livre, "Houellebecq dit: +Ce ne sont que des mots, des tigres de papier+ et il nous met au défi de remettre de la vie dans ces concepts, ou d?en trouver d?autres".

- 'Confrontation avec le monde' -

Après les attentats jihadistes qui ont fait 130 morts à Paris le 13 novembre dernier, dont 90 dans la salle de concerts du Bataclan, M. Selge a un moment hésité à jouer "Soumission". "J?ai pensé que la réalité nous avait pris de vitesse", a-t-il confié.

"Et puis, entretemps, je suis arrivé à une autre conclusion: justement parce que ces évènements - les attentats du Bataclan ou ce qui s?est passé à Cologne, même si ce sont des choses différentes - nous tétanisent, justement pour cette raison, il est important qu?il existe un espace au théâtre où l?on peut à la fois prendre de la distance avec ça et composer avec ces problèmes grâce au jeu, en riant".

"C'est bien le devoir essentiel du théâtre: offrir une confrontation avec le monde dans lequel nous vivons", complète Malte C. Lachmann.

Aux yeux de M. Selge, le texte démontre la nécessité de travailler pour défendre la démocratie: "Il faut investir massivement dans l'éducation et l'intégration", estime-t-il, affirmant soutenir la politique d'accueil des réfugiés d'Angela Merkel.

"Je trouve bonne sa position, mais il faut faire en sorte qu'elle soit acceptée dans la population. Il ne suffit pas d'avoir cette position, il faut aussi la financer", dit-il.

Selon un sondage de la semaine passée, 59% des Allemands ne sont pas satisfaits de la voie choisie par le chancelière.

Source : Le Parisien

 

Migrants: les eurodéputés tirent à boulets rouges sur l'accord avec la Turquie

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Les eurodéputés ont vivement critiqué mercredi l'accord de principe conclu entre l'UE et la Turquie, accusant les dirigeants européens d'avoir "cédé au chantage" d'Ankara en échange de son aide pour gérer la crise migratoire.

De la droite à la gauche, des Verts aux populistes eurosceptiques, nombre de parlementaires ont tiré à boulets rouges sur le projet d'accord avec la Turquie, agréé à l'issue d'un sommet extraordinaire dans la nuit de lundi à mardi à Bruxelles, et les "marchandages" qui l'ont accompagné.

"Ce que nous faisons, c'est donner les clés des portes de l'Europe au sultan Erdogan. Je trouve ça hautement problématique", a résumé le chef de file des élus libéraux Guy Verhofstadt, lors d'un long débat animé dans l'hémicycle strasbourgeois.

Les dirigeants européens se sont donné jusqu'au sommet prévu la semaine prochaine pour finaliser leur nouvel accord avec Ankara, qui accepterait la réadmission sur son territoire de tous les migrants arrivés clandestinement en Grèce, y compris les Syriens, à condition que les Européens s'engagent, pour chacun d'entre eux, à transférer un réfugié depuis la Turquie vers le territoire de l'UE.

En contrepartie, la Turquie exige trois milliards d'euros d'aide supplémentaire d'ici à 2018, une exemption de visas dès la fin juin pour ses ressortissants voulant voyager dans l'UE, et l'ouverture rapide de négociations sur cinq nouveaux chapitres d'adhésion.

Commentant ces exigences, Manfred Weber, le président du groupe PPE (droite et centre droit), a appelé à ne pas donner de "chèque en blanc" à Ankara. Il a qualifié d'"inacceptables" les atteintes à la liberté de la presse en Turquie, et la récente mise sous tutelle du journal d'opposition Zaman.

"Il ne faut pas mélanger le dialogue sur les réfugiés avec les négociations sur l'adhésion (de la Turquie) à l'Union européenne", a renchéri son homologue socialiste Gianni Pittella.

De son côté, le coprésident du groupe des Verts, Philippe Lamberts, a fustigé une "faillite morale". "On déroule le tapis rouge à un régime qui musèle sa presse (...) et bombarde sa propre population", a martelé M. Lamberts, en faisant allusion au conflit kurde en Turquie.

"Cet accord marque un tournant brutal dans la stratégie de gestion de la crise des réfugiés. Nous avons décidé de sous-traiter en réalité le droit d'asile, ce qui en pratique revient à le violer", a commenté pour sa part la présidente de la commission des droits de l'Homme au Parlement européen, la socialiste Elena Valenciano, s'exprimant sur une radio espagnole.

- Incident de séance -

"Erdogan vous roule dans la farine et vous fait chanter. Et c'est celui que vous voulez intégrer en Europe ?", a ironisé la chef de file de l'extrême droite, Marine Le Pen (Front national).

Egalement dans les rangs europhobes, le Britannique Nigel Farage, leader de la campagne pour la sortie du Royaume-Uni de l'UE, a averti qu'un vote pour y rester, lors du référendum organisé le 23 juin, serait "un vote pour l'adhésion de la Turquie".

A l'issue des débats, un eurodéputé du parti néo-nazi grec Aube Dorée a été expulsé de l'hémicycle par le président du Parlement Martin Schulz, pour avoir insulté les Turcs.

"Comme l'écrivent des lettrés ottomans: le Turc est un barbare de l'esprit, blasphémateur, borné et sale. Le Turc est comme le chien: il fait le féroce mais quand il doit affronter un adversaire, il s'enfuit", avait lancé ce parlementaire, Eleftherios Sydanidos.

"J'ai pris une décision de principe. Il y a de plus en plus de personnes (au Parlement, ndlr) qui essayent de franchir des lignes rouges pour tenter de rendre le racisme acceptable", a expliqué M. Schulz.

Source : Le Parisien

 

Un salafiste arrêté au Maroc après avoir embarqué à Nantes avec des armes en soute

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Un individu suspecté d'être «radicalisé» a pris un avion à Nantes (Loire-Atlantique) pour le Maroc avec des armes blanches et une petite bonbonne de gaz en soute. L'affaire racontée par «Presse Océan» remonte à dimanche et suscite des inquiétudes sur la sécurité dans les transports aériens.

L'homme est un Angevin âgé de 31 ans qui a été assigné à résidence pendant trois mois. Selon le quotidien régional, il avait promis qu’il irait s’installer au Maroc. Quinze jours après la levée de son assignation à résidence, il a donc pris l'avion en direction du royaume. La préfecture de Loire-Atlantique a souligné que rien ne lui interdisait de quitter le territoire.

L'homme a été interpellé par la police marocaine à son arrivée à Fès, dans le nord du Maroc, à sa descente d'avion de la compagnie Ryanair. Ses bagages en soute contenaient des couteaux dont un sabre et une petite bonbonne de gaz. L'homme a été incarcéré. «Dans le cadre de la coopération entre la France et le Maroc», l'individu avait été signalé aux autorités marocaines «et sa prise en charge (à l'aéroport de Fès) n'est pas complètement un hasard», a fait valoir la préfecture de Loire-Atlantique.

Couteaux de cuisine, machette, canifs, matraque...

Ancien militaire converti à l'islam, appartenant à la mouvance salafiste, le salafiste avait été arrêté à Angers (Maine-et-Loire) en novembre dernier, moins d'une semaine après les attentats de Paris. Il avait alors été assigné à résidence jusqu'à la mi-février.

La préfecture de Loire-Atlantique a assuré que «toutes les procédures de sécurité ont été respectées» à l'aéroport de Nantes. Selon elle, son bagage emporté en cabine avait bien été contrôlé lors de l'embarquement et ne contenait rien de suspect. Son bagage en soute a quant à lui été contrôlé par les détecteurs électroniques qui n'ont pas non plus réagi, faute de présence d'explosifs. La bonbonne de gaz, de type réchaud de camping, est un combustible, pas un explosif, souligne-t-on ainsi à la préfecture.

Selon une photo diffusée par des médias marocains, dont le site Goud.ma et le journal Assabah, le bagage semblait contenir au moins quatre couteaux de cuisine, une machette, deux canifs, une matraque rétractable, une cagoule noire, une bonbonne de gaz et d'autres objets plus difficilement identifiables.

Selon des sources proches de l'enquête, l'homme avait emménagé au Maroc avec sa femme à l'été dernier. Il était revenu en France pour vendre son appartement.

Source : Le Parisien

 

La déchéance de nationalité limitée aux binationaux par les sénateurs

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Mauvaise journée pour le gouvernement. Alors que des milliers de manifestants défilent contre le projet de loi El Khomri, ce même mercredi les sénateurs ont choisi en commission de limiter la possibilité de déchéance de nationalité aux seuls binationaux.

Ils vont ainsi à l'encontre de l'Assemblée nationale qui avait adopté le texte il y a un mois en ouvrant en théorie la déchéance de nationalité à tous les Français.

Mardi, Manuel Valls était pourtant venu devant la Commission des lois des sénateurs pour leur demander justement d'adopter le projet de révision «dans les mêmes termes» que les députés. Mais les sénateurs ne veulent pas laisser la possibilité de créer des apatrides. «La déchéance, prononcée par décret pris sur avis conforme du Conseil d'État, ne peut concerner qu'une personne condamnée définitivement pour un crime constituant une atteinte grave à la vie de la Nation et disposant d'une autre nationalité que la nationalité française», stipule l'amendement adopté par la Commission du Sénat.

En plus de la question des nationaux, les sénateurs ont donc aussi supprimé les délits parmi les motifs susceptibles de justifier la décision de la déchéance de nationalité et ajouté que cette décision serait actée par un décret pris sur avis conforme du Conseil d'État. Les députés voulaient eux l'intervention d'un juge judiciaire.

La commission présidée par le sénateur les Républicains Philippe Bas a également modifié l'article 1 du projet de révision constitutionnelle visant à inscrire l'état d'urgence dans la Loi fondamentale. Elle a notamment précisé la nécessité de la compétence de l'autorité judiciaire, et a réduit de quatre à trois mois le délai maximal de prorogation de l'état d'urgence par le législateur.

Pour permettre la réunion des parlementaires en Congrès, il faut que le texte sur la révision constitutionnelle soit adopté dans les mêmes termes par le Sénat et l'Assemblée.

Source : Le Parisien

 

L’Union cultuelle des musulmans d’Évreux fait le point sur l’avancée du projet de future mosquée

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Religion. L’Union cultuelle des musulmans d’Évreux (UCME) a collecté 73 000 € sur les 80 000 € nécessaires à l’achat du terrain.

2,4 M€ sont nécessaires à la construction de la mosquée d’Évreux, dont 80 000 € pour l’achat du terrain. Pour cette dernière somme, l’Union cultuelle musulmane d’Évreux (UCME) a collecté 73 000 €. En marge, elle se fixe, dans un premier temps, « un objectif entre 150 000 et 200 000 € pour arriver à la dalle basse et avoir un sol fini. Nous pouvons l’atteindre, il suffit d’y aller », estime Rachid Ayouche, le nouveau président.

Une récente réunion a permis aux membres des associations présentes faire un point sur les différentes actions menées jusqu’alors et d’affirmer une certaine cohésion. Car c’est un message d’union qui a pu transparaître, chacun chassant les dissensions passées pour affirmer un désir de paix et de sérénité. « La porte est ouverte à toute la communauté musulmane, malgré les obstacles », met en avant Rachid Ayouche.

« Nous réunir sous le même toit »

Des propos abondés par le président de la communauté franco-turque d’Évreux, Remzi Sekerci : « Ce lieu a une grande importance. Il va nous réunir sous un même toit. »

Le projet est soutenu par la mairie d’Évreux, en atteste la présence de Mohamed Derrar, en charge de la Jeunesse, de l’Animation des quartiers et des Cultures urbaines. Il est venu entendre les dires des représentants de l’UCME et notamment le désir de passer du bail emphytéotique à l’achat définitif du terrain pour 80 000 €.

Source : Paris Normandie

«La radicalisation des jeunes dans le sport est préoccupante»

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La députée Laurence Arribagé (Les Républicains) demande la création d’une commission d’enquête sur le phénomène de la radicalisation des jeunes dans le sport amateur.

La députée de Haute-Garonne Laurence Arribagé (Les Républicains) a déposé à l’Assemblée nationale une résolution afin de créer une commission d’enquête parlementaire sur le phénomène de radicalisation des jeunes dans les associations de sport amateur. La parlementaire s’appuie notamment sur une note du Service central de renseignement territorial portant sur «le sport amateur, vecteur de communautarisme et de radicalité». Entretien.

Source : islamisme.fr

Québec : Pour « La Meute », les migrants ne sont pas les bienvenus

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Le groupe La Meute, qui réunit des internautes opposés à l’arrivée des migrants syriens, gagne du terrain au Québec depuis quelques mois.Le groupe La Meute passe tranquillement du virtuel au réel. Avec plus de 25.000 membres actifs sur Facebook, des rencontres physiques ou par Skype sont organisées régulièrement.

« Nous sommes contre l’Islam radical et contre la promotion de la Charia. Nous n’avons rien contre les autres nationalités ni contre les Syriens individuellement, mais nous en avons assez de nous faire rentrer de force l’Islam dans le fond de la gorge. Nous ne sommes pas contre l’immigration, il en faut. Mais nous ne sommes pas d’accord avec l’immigration de masse comme c’est le cas actuellement ».

Source : islamisme.fr

« Le pire est à venir pour la Tunisie »

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La Tunisie a subi hier des attaques simultanées sans précédent à Ben Guerdane, proche de la frontière avec la Libye. Celles-ci ont été attribuées à l'État islamique (EI). David Thomson, journaliste à RFI, spécialiste des mouvements jihadistes, répond aux questions de « L'Orient Le Jour ».

 

Est-ce que les jihadistes circulent facilement entre la Libye et la Tunisie ?

La circulation a été extrêmement facile pour les jihadistes, notamment tunisiens, mais aussi français, entre la Tunisie et la Libye jusqu'à récemment, c'est-à-dire jusqu'au début d'année 2015. C'est ce qui a permis à plusieurs centaines de Tunisiens de regagner sans trop de mal le jihad, en particulier à partir de l'été 2013. À partir de 2015, les autorités tunisiennes mais aussi libyennes, en tout cas, la partie Fajr Libya, ont été beaucoup plus vigilantes. Mais les flux continuaient de passer. Aujourd'hui, les passages sont beaucoup plus difficiles, mais ils continuent d'aller et de venir, notamment en bénéficiant des réseaux de contrebande, dont le territoire se trouve aux frontières.

 

Quelle est l'importance de la ville de Ben Guerdane ? A-t-elle été un vivier de recrues jihadistes ?

Ben Guerdane, dans l'imaginaire jihadiste, est une ville qui a une importance particulière, en raison d'une phrase qui a été prononcée par Abou Moussab el-Zarqaoui, qu'on peut considérer comme le père spirituel de l'État islamique (EI). Après 2004, et la fameuse bataille de Falloujah en Irak, il avait dit dans l'un de ses messages audio : « Une ville en Tunisie s'appelle Ben Guerdane. Si elle avait été près de Falloujah, elle aurait libéré l'Irak. » Cela montre qu'à l'époque déjà il y avait beaucoup de Tunisiens dans le premier jihad irakien. Est-ce que cela voulait dire, dans son esprit, que la plupart des jihadistes tunisiens venaient de Ben Guerdane ou bien que ces derniers avaient beaucoup transité à Ben Guerdane pour se rendre en Libye, pour ensuite rejoindre l'Irak ? Je penche pour la seconde hypothèse. Dans l'imaginaire, elle a un rôle important, mais je ne suis pas certain que le taux de départ de jihadistes en Irak ou en Libye soit plus important à Ben Guerdane qu'à Sidi Bouzid ou Bizerte.

 

Est-ce que la fermeture des postes frontaliers et le renforcement des patrouilles, y compris aériennes, à sa frontière avec la Libye suffiront à endiguer la menace ? N'est-elle pas également interne ?

La « ligne Maginot » tunisienne, c'est-à-dire ce mur de sable le long de la frontière libyenne, qui a été construit après l'attentat de Sousse, est de mon point de vue un non-sens. D'abord, parce qu'il est extrêmement facile de le franchir, de le contourner. Ensuite, parce qu'il y a des jihadistes tunisiens pas forcément identifiés, qui, avec une simple carte d'identité ou un passeport tunisien, peuvent tout simplement passer par les deux postes-frontières de Ben Guerdane ou de Ras Jedir. Il faut également garder en tête qu'il y a encore un grand nombre de jihadistes qui sont sur le sol tunisien, qui se sont rasé la barbe et qui sont passés en clandestinité. Lors de la période où les autorités faisaient preuve d'une tolérance vis-à-vis des jihadistes entre 2011 et 2013, c'est à ce moment-là que les jihadistes tunisiens ont mis en place des trafics d'armement très importants, qui venaient de la Libye. Il y a plus de 5 000 ressortissants tunisiens qui sont partis faire le jihad en Syrie, en Irak et en Libye, qui vont revenir et qui ont des intentions terroristes très fortes contre la Tunisie. Même au-delà de ces individus-là, il y a un certain nombre de militants et de jihadistes tunisiens qui sont sur le sol tunisien, qui sont armés et déterminés, et qui peuvent passer à l'action. À mon avis, il y a beaucoup de jihadistes ayant mené l'attaque de Ben Guerdane qui sont dans ce cas de figure-là.

 

Les attaques d'hier sont-elles d'une ampleur inédite? Le pire est-il pourtant encore à venir ?

L'épisode de Ben Guerdane est un indicateur de la dégradation sécuritaire qui est en cours depuis la fin 2012, et qui, à mon avis, ne va pas cesser de s'aggraver dans les prochains mois et dans les prochaines années. Je pense qu'un péril majeur plane sur la Tunisie, autrement dit une situation qui pourrait devenir à terme insurrectionnelle en Tunisie, avec le retour des jihadistes. Si l'on se fie aux dernières estimations de l'Onu, plus de 4 000 Tunisiens sont partis en Irak, 1 000 à 1 500 sont en Libye, et la plupart avec l'EI. Au sein de ce groupe, les Tunisiens sont ceux qui combattent le plus, qui sont les plus déterminés. Dans tous leurs communiqués et dans toutes leurs vidéos, ils manifestent clairement leur intention de mener des attaques terroristes en Tunisie. Le pire est à venir pour la Tunisie.

 

Y a-t-il eu des réactions de la part des mouvements jihadistes tunisiens par rapport à la polémique concernant le Hezbollah libanais ?

Pas encore. Pour l'instant, il n'y a pas eu de réactions officielles de l'État islamique ou de la branche tunisienne d'Aqmi (el-Qaëda au Maghreb islamique) par rapport à la polémique qu'il y a eu ces derniers jours en Tunisie au sujet du classement comme groupe terroriste du Hezbollah, lequel, évidemment, bénéficie d'un mouvement de sympathie important en Tunisie, qui a donné lieu à des réactions officielles, dont celle du ministère des Affaires étrangères qui a bien précisé que le Hezbollah n'était pas un mouvement terroriste.

Propos recueillis par Caroline HAYEK

Source : L'orient le jour

 

 

Montpellier (34) : Une entreprise riveraine des Roms porte plainte contre… la municipalité

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C’est une plainte plutôt inédite. Un chef d’entreprise a décidé d’attaquer la Métropole de Montpellier. Il lui demande réparations pour les nombreux vols dont il est victime. Car la métropole est propriétaire du site où il est installé, juste à côté d’un camp de Roms illégal mais toléré.

L’entreprise DBS compte 6 salariés. Basée près du Zénith de Montpellier, elle fabrique des volets roulants et des portes de garage, depuis 2009. Mais 4 cambriolages en 2 mois ont convaincu son gérant de déménager. Ce que les cambrioleurs convoitent, ce sont des barres d’aluminium. Plusieurs pièces volées dans l’entreprise, depuis le début 2016, ont été retrouvées dans le bidonville jouxtant la PME.

Il s’agit d’un camp de Roms, de plusieurs centaines de caravanes, installé là depuis fin 2010, en vertu d’une tolérance de la métropole, propriétaire de l’ensemble de la zone. 3 personnes y auraient même été interpellées. Le préjudice est chiffré par l’entreprise à 12 à 13.000 euros de matériel volé, plus les dégâts pour rentrer dans le bâtiment.

Patrick Ségarra vient d’assigner Montpellier Méditerranée métropole en justice, pour manquement à ses obligations de bailleur, en matière d’hygiène et de tranquillité. […]

Source : islamisme.fr

Gérard Pince aux journées européennes 2016

 

Gérard Pince, Président de Free Word Academy : Les Français ruinés par l’immigration, menacés par le choc ethnique.
Aux journées européennes à Rungis le dimanche 7 février 2016.

Migrants : «La clef de la crise est en Syrie»

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Pour Henri Labayle, les négociations entre Bruxelles et la Turquie ne serviront à rien. Une part de la crise actuelle prend ses racines dans l'incapacité européenne et notamment française de participer à un règlement diplomatique de la guerre en Syrie.

LE FIGARO. - S'est tenu ce lundi à Bruxelles un sommet extraordinaire entre l'Union européenne et la Turquie (en présence du premier ministre turc Davutoglu). L'objectif: fermer sous peu la route des Balkans qu'empruntent les migrants. la balle est désormais dans le camp de la Turquie. Que peut-on en attendre?

Henri LABAYLE. - «Fermer la route des Balkans» est une formule un peu hâtive, car elle concerne aussi d'autres Etats que ceux de l'Union, à commencer par la Serbie et la Macédoine. On peut craindre qu'une fois encore les Etats de l'Union prennent ici leurs désirs pour une réalité. A ce jour, ni la Commission ni Angela Merkel ne partagent le vocabulaire d'un président du Conseil européen qui, dans cette crise, a souvent oublié qu'il représentait l'Union et non pas son pays d'origine.

Le coeur de la crise est en Syrie, et pour partie en Turquie. Tant que les causes de cet exil, la guerre, persisteront, il y a tout lieu de penser que la pression demeurera. Ne serait-ce que parce que les milliers de kilomètres de frontières de l'Union ne leur permettent pas d'être étanches. D'autres fronts se ré-ouvriront alors, à commencer par celui de la Méditerranée et de Lampedusa avec le retour de conditions climatiques moins dures. Les passeurs savent faire cela, parfaitement.

Sur le fond, il faut faire la part des choses. D'abord en ayant à l'esprit le poids du contexte politique sur les travaux actuels du Conseil européen, notamment avec la proximité d'élections locales en Allemagne et nationales en Autriche qui conduisent au durcissement de certaines postures. Ensuite, en mesurant le double jeu pour ne pas dire la duplicité de la Turquie qui alimente et entend bénéficier diplomatiquement et financièrement de cette crise. Depuis novembre 2015, un «plan d'action» Union européenne/Turquie est censé réguler les choses, en vain. Enfin, et seulement enfin, la dimension strictement européenne intervient. Celle-ci demeure inchangée: nous sommes liés, individuellement et collectivement, par des obligations nationales et internationales qui nous interdisent de renvoyer des femmes et des enfants vers la mort ou la torture. Le reste n'est que littérature surtout si l'on s'interroge sur les «valeurs» du régime turc actuel auquel on demande de nous décharger du fardeau.

Le commissaire européen aux affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos a réaffirmé dans Le Figaro que l'UE refuserait désormais l'accueil de migrants «économiques». Cette déclaration sera-t-elle suivie d'effets?

Il aurait mieux fait de rappeler que cette interdiction existe d'ores et déjà aujourd'hui, que la migration «légale» vers l'Union est largement fermée. C'est davantage du détournement des protections de l'asile par des migrants économiques qu'il convient de parler, d'où l'absolue nécessité de procédures de «tri» permettant de faire la distinction entre les deux, au fur et à mesure que l'immigration irrégulière se dissimule derrière les réfugiés.

30 000 migrants sont bloqués en Grèce en raison de la fermeture des frontières des pays d'Europe centrale. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a qualifié dimanche d'«urgence absolue» le transfert de milliers de migrants vers d'autres pays de l'UE. Ce transfert est-il envisageable?

Sauf à vouloir transformer rapidement la Grèce en gigantesque camp de réfugiés, comme la Palestine l'est devenue, ce transfert est indispensable, au moins par principe. D'abord parce que la Grèce n'a aucune raison d'accepter la situation actuelle: ce n'est pas chez elle que ces réfugiés veulent aller, c'est en Europe occidentale. Ensuite parce que l'on ne peut être efficace dans le renvoi des «illégaux» qu'en aménageant un minimum de procédures légales pour ceux qui ont le droit à une protection, aussi restrictives qu'elles soient.

Enfin parce qu'il faut être objectif face à la réalité chiffrée: que l'on ne prétende pas que 506 millions d'habitants de l'Union ne peuvent trouver une place pour 160 000 réfugiés!!! Quand la Turquie en abrite plus de 2 millions, le Liban et la Jordanie des centaines de milliers?

Regardons les choses telles qu'elles sont et non comme nous imaginons qu'elles le sont: il y a aujourd'hui dans l'Union à peu près 4 % d'étrangers ordinaires, non citoyens d'un Etat membre (environ 20 millions de personnes). A titre d'exemple, ils sont 21 % au Canada, 13 % aux Etats Unis, 9 % en Russie et 30 % en Israël. L'argument du «seuil de tolérance» appelle donc un peu de modération.

Que la Pologne trouve parfaitement normal d'avoir près de 750 000 des siens installés au Royaume Uni tout en refusant d'accueillir 6 000 réfugiés pose un problème de principe. N'est-elle pas entrée en toute connaissance de cause dans l'Union avec l'objectif légitime de bénéficier de cet espace ouvert?

L'OTAN - à laquelle la Turquie vient de refuser l'accès à ses eaux territoriales - jouera-t-elle un rôle dans la résolution de la crise migratoire? Lequel?

Pour l'essentiel, et en apparence, de surveillance et de renseignement au profit des autorités turques. Avec la même ambiguïté pour ce qui est de l'accueil des réfugiés en mer et du respect du droit de la mer et des conventions humanitaires.

Huit pays signataires de la convention de Schengen ont réinstallé des contrôles aux frontières. Simple modalité légale permise par Schengen ou début de sa dislocation?

Les raisons en sont trop diverses, du terrorisme à la dislocation du camp de Calais ou à la crise migratoire, pour recevoir une seule réponse. En l'état, le fait d'avoir laissé les Etats gérer leurs frontières extérieures souverainement, sans contrôles et sanctions européennes réelles en cas de défaillance est la principale cause des difficultés. Prétendre rétablir ces contrôles nationaux en tournant le dos à Schengen est une aimable plaisanterie destinée aux gogos, à la veille des élections. Quand vos frontières sont une agglomération, ou quasiment, comme à la frontière franco-belge, qui peut prétendre que l'on est capable de maîtriser les centaines de points de passage possible??? Les autorités belges sans doute et le Front national certainement.

Manuel Valls avait critiqué à Munich la politique migratoire allemande, jugée trop laxiste. Bernard Cazeneuve réaffirme hier matin dans Libérationle travail mené en commun par la France et l'Allemagne sur ce dossier. La politique de la France est-elle lisible?

L'absence de pilotage du dossier par les autorités françaises est, à proprement parler, calamiteuse, même s'il faut distinguer sa gestion politique de son traitement technique. On croirait du Marivaux dans le texte, une frontière nationale doit-elle être ouverte ou fermée? Ouverte, à entendre M. Caseneuve s'adresser à son homologue belge et M. Macron menacer de cette ouverture les autorités britanniques en cas de Brexit, en s'attirant ainsi les foudres du premier nommé … Fermée, bien sûr, si l'on en croit les leçons administrées par le Premier ministre à Angela Merkel sur le territoire allemand, avec un art consommé de la diplomatie. Entrouverte, alors, selon la synthèse toute présidentielle de François Hollande qui confirme les 30 000 réfugiés relocalisés en deux ans mais pas plus!!! Au rythme de cette relocalisation, à peu près 300 accueils réalisés depuis septembre, une cinquantaine d'années nous permettront d'être en règle avec une décision que nous avons adoptée et, paraît-il, inspirée …

L'auto-satisfaction ministérielle quant à l'ambition de ses réformes législatives reçoit, pour sa part, une réponse des réfugiés eux-mêmes: ils ne demandent pas l'asile en France. Dans la crise générale, entre 2014 et 2015, la demande d'asile française est l'une de celles qui a le moins augmenté (20 %) dans une Europe déstabilisée (+ 123 %). A comparer avec les + 178 % en Belgique ou + 800 % en Finlande …

L'ironie n'y suffit pas. Une part de la crise actuelle prend ses racines dans l'incapacité européenne et notamment française de participer à un règlement diplomatique de la guerre en Syrie, source principale des malheurs actuels.

Pire, loin d'être l'inspiratrice de la solution de la relocalisation qu'elle prétend, et comment le serait-elle à entendre le premier ministre, la France s'est au contraire dérobée dans la négociation. Mettre son poids dans la balance aux côtés d'Angela Merkel aurait permis au couple franco-allemand d'équilibrer la charge d'un dossier dont la clé demeure à Damas et Ankara, répétons-le. Elle ne l'a pas fait. La France n'est plus en Europe ce qu'elle était, par sa faute.

Henri Labayle est professeur agrégé des facultés de droit françaises, en poste à la faculté de Bayonne, à l'université de Pau. Il dirige le CDRE, laboratoire de recherches spécialisé en matière européenne et notamment en matière de droits fondamentaux, d'immigration et de sécurité intérieure. Il est également membre du réseau Odysseus et directeur du GDR «Droit de l'espace de liberté, sécurité, justice».

Eléonore de Vulpillières

Source : Le Figaro