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mercredi, 03 août 2016

Naïveté, ignorance ou mensonge diplomatique ?

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On imagine volontiers qu’il existe des musulmans austères, honnêtes et charitables, comme il en existe chez les chrétiens et les bouddhistes. On rencontre même ce genre d’individus chez les athées !

Le Pape François, grand communicateur, mais aussi bizarre désinformateur, fait la Une des blogs du Net (et des rares journaux-papiers encore diffusés) avec sa casuistique – qui n’a guère de subtilité et moins encore d’originalité : « L’islam n’est pas le terrorisme » !

On rejoint ainsi le discours mondialiste sur l’amalgame, jugé intolérable par les dévots de l’économie globale et du pétrodollar… cet amalgame estimé, au contraire, nécessaire par tous ceux qui ont lu et médité le coran et quelques volumes de hadîths.

Certes, on veut bien reconnaître que Mahomet, homme des VIe et VIIe siècles, n’a pas vanté les mérites de la sainte Kalachnikov ou du précieux C4, ni conseillé d’utiliser les avions des lignes commerciales comme des engins de destruction massive, pas plus que les camionnettes-bélier. On imagine que l’archange Gabriel n’avait pas le don de préscience.

Toutefois, les sourates 2,3, 8, 9, 10, 22, 47, 58, 59, 60 et 61 recommandent le djihâd – la guerre sainte – avec appropriation des biens des infidèles vaincus, qui doivent être exterminés s’ils refusent de se convertir. La sourate 4 exige la mise à mort des apostats de l’islam. Il y a de quoi terroriser des populations d’infidèles, confrontées à un islam sunnite fort et violent (les Arméniens ont éprouvé cette puissance de destruction en 1896-98 puis en 1915-16, comme l’avaient fait, en 1896 et en 1903, les Macédoniens orthodoxes).

Le pape, jésuite de formation, donc a priori savant, doit avoir appris que le chiite Hassan ibn al-Sabbah (le Vieux de la Montagne) n’eut aucun mal, au XIe siècle, à créer une petite armée de terroristes, déjà gavés de haschich et de promesses d’un paradis fort terre-à-terre. Les Talibans sunnites et successeurs n’ont fait que reprendre une tradition ancestrale.

En principe, avant de prononcer sa docte ânerie sur l’islam non terroriste, le pape a dû étudier les textes d’un prêtre particulièrement instruit en cette matière, puisqu’il vivait au contact des fanatiques austères du Sahara. Dans une lettre, datée du 29 juillet 1916, Charles de Foucault (béatifié en 2005, ce n’est pas si vieux que notre jésuite ait pu l’oublier) prévoyait une flambée de haine destructrice et meurtrière de l’islam, activée par les marabouts et autres imams, dès que fléchirait la volonté pacificatrice du colonisateur blanc.

Le premier Guide suprême de la révolution iranienne, le sieur Khomeiny, pour l’élément chiite, le calife de Mossoul, Abou Bakr II, pour l’élément sunnite, ont représenté et représente toujours pour le second, les équivalents de ce qu’est un pape pour les catholiques. Et ces messieurs ont prêché la haine, le second prônant le terrorisme indifférencié, pouvant même toucher des musulmans – victimes innocentes et « dommages collatéraux » qu’allah est censé reconnaître et accueillir en son paradis.

Tendre la joue gauche après avoir été cogné sur la droite n’est, certes pas, un principe de la boxe. Se défendre lorsqu’on est attaqué est parfaitement légitime. A contrario, nier que le djihâd fasse partie intégrante des commandements fondamentaux de l’islam, c’est du pur délire… que d’aucuns, commentateurs charitables, pourraient faire passer pour une naïveté angélique, digne du proto-christianisme, époque où chaque chrétien attendait soit la parousie, soit le martyre pour rejoindre le père supposé de l’humanité dans son paradis.

Les Européens de souche, envahis et meurtris par l’islam conquérant, l’islam guerrier, l’islam terroriste, n’ont que faire de la naïveté évangélique. Ils ne doivent pas ignorer les principes de haine de leurs ennemis. La lecture du coran devrait être rendue obligatoire à tout électeur européen. Seule l’ignorance permet de croire en un islam de fantaisie, aimable et tolérant.

Quant à la diplomatie, elle n’est utile qu’aux sectateurs de l’avatar moderne du veau d’or : le pétrodollar, qui est l’un des piliers de l’économie globale, telle qu’elle est comprise à Wall Street et à Washington, vénérée par les Obama et Clinton, pantins vénaux des vrais maîtres.

Les temps de Léon XIII (l’homme de l’encyclique Rerum novarum) et de Pie XII (l’homme qui ordonné de sauver tant de proies convoitées par les nazis, dont une multitude de Juifs) sont révolus. Pour n’avoir pas compris cette triste réalité : l’évolution morbide d’un Vatican affairiste, Benoît XVI a été renvoyé comme un domestique trop usé.

Mais, était-il nécessaire de salir le prénom du saint le plus vénéré, peut-être parce qu’il fut le plus masochiste et le plus naïf de la catholicité, pour se lancer dans la grande politique globalo-mondialiste ? Après tout, si même un athée peut reconnaître la grandeur spirituelle d’un être d’exception, un prélat devrait avoir un minimum de retenue lorsqu’il se lance dans la pire démagogie.

Bernard Plouvier

Source : Synthèse Nationale

Vives tensions autour de la future mosquée

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Alors que la police judiciaire enquête sur de possibles malversations financières liées à la construction de la future mosquée de Mantes-la-Jolie, l'association Othmane, qui gouverne la mosquée, est traversée par une violente crise interne. Un conseil d'administration est prévu aujourd'hui afin d'acter l'exclusion de l'ancien président. Mais les administrateurs ignorent s'ils pourront siéger : « L'ex-président M'Hamed Rabiti a fait changer toutes les serrures », déplore Lahoucine Oumoulli, le nouveau responsable d'Othmane.

Il est rare que les affaires cultuelles de la communauté musulmane se règlent ainsi au grand jour. Mais Lahoucine Oumoulli et trois autres membres du bureau ont décidé de briser le silence. « Nous ne cherchons pas le pouvoir, mais à rendre compte aux fidèles dans un souci de transparence, disent-ils. Ce n'est pas de gaieté de coeur mais nous souhaitons dénoncer le comportement de M. Rabiti. Il signe des chèques sans autorisation et des documents administratifs sans pouvoir. Il nous intimide au quotidien. Il a même frappé l'un des nôtres ! »

 L'ancien président, qui conteste son exclusion au tribunal, cristallise les critiques de ces fidèles. A l'origine de cette imposante mosquée, l'une des plus grandes de France, il a fini, selon eux, par se comporter en autocrate. Ces bisbilles, accompagnées d'étranges couacs dans la conduite des travaux, ont pour conséquence de bloquer ce chantier de plusieurs millions d'euros depuis décembre 2014 et ont même nécessité l'intervention des autorités marocaines. Mais, surtout, elles révèlent au grand jour un problème bien plus grave : « La mosquée est dangereuse. Le bureau de contrôle a émis un avis défavorable. Les faux plafonds et les pierres extérieures menacent de tomber », rapportent les administrateurs.

En dépit de ces risques, personne n'a empêché les accès au bâtiment durant les prières du ramadan, en juin. Elles s'y sont tenues à l'appel de M'Hamed Rabiti qui disait s'appuyer sur « une autorisation ». Lahoucine Oumoulli avait pourtant envoyé un courrier à la préfecture, à la sous-préfecture, au commissariat et à la mairie pour les alerter du danger. Des lettres restées sans réponse.

Mehdi Gherdane

Source : Le Parisien

 

 

 

L’incroyable déclaration de paix du CFCM n’était qu’un mirage

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L’égorgement d’un prêtre n’aura pas permis au Conseil français du culte musulman d’exiger de ses fidèles une relecture moderne du Coran sous la forme d’une déclaration de paix.

Cette déclaration, qui est très loin de l’appel des 40 personnalités musulmanes paru dans le JDD, Bernard Anthony, président de l’AGRIF, en a rêvé. Il a rédigé sur son site une déclaration de paix telle qu’aurait dû la penser le CFCM. Et les réseaux sociaux l’ont largement diffusée, croyant à sa réalité. Des centaines de lecteurs y ont cru, espérant y voir le bout du tunnel, la fin de la guerre de religion qui endeuille notre pays et une grande partie du monde. Si bien que l’AGRIF a dû préciser que « le texte proposé est un artifice destiné à mettre en évidence l’insupportable contradiction entre les discours d’affirmation de ce que les livres sacrés de l’islam seraient porteurs de paix et la réalité des textes ». Cette déclaration n’est donc qu’un mirage puisque les supposés signataires, présidents des organisations membres du CFCM « au nom de l’oumma universelle » n’auraient jamais même pu imaginer une telle rédaction.

Voici donc ce texte, instructif à sa façon:

Le 25 chawwal 1437, 31/07/2016.

« Nous, responsables unanimes du Culte musulman en France,

Horrifiés par les assassinats, massacres et persécutions de chrétiens perpétrés de par le monde par des organisations de fanatiques mais aussi par des États islamiques ;

[…]

Considérant en particulier l’archaïsme du principe de dhimmitude toujours invoqué dans l’ensemble de l’islam..

Déclarant que la lecture des textes fondamentaux de l’islam, du Coran et des Hadîths ne saurait être menée sans esprit de discernement, de jugement critique et d’exclusion des sourates et versets montrant en exemple des actions de massacres ou les châtiments inhumains attribués au prophète Mahomet – que la paix et la bénédiction d’Allah soit sur lui – lors de leurs rédactions apocryphes entre les deuxième et quatrième siècles après l’Hégire ;

Proposons une nécessaire nouvelle édition universelle du Coran, mentionnant explicitement comme non canoniques, et avec une mise en page différente, les sourates et versets de la période dite médinoise du prophète, rédigés à des fins de domination religieuse et politique sur l’ordre des califes et d’abord d’Uthmân, le troisième ;

[…]

Exigeons donc d’en finir avec l’enseignement dans les écoles coraniques et mosquées d’une lecture anachronique du Coran comme des Hadîths et donc de la Sira du prophète – que la paix et la bénédiction d’Allah soit sur lui ;

[…]

En conclusion solennelle, nous, responsables de l’oumma en France, appelons tous nos frères, tant sunnites que chiites, de l’oumma universelle à accomplir selon la volonté d’Allah la révolution religieuse nécessaire de considération critique des textes de l’islam si bellement prônée à l’université Al-Azhar au Caire par le chef de l’État, le maréchal Abd-el-Fatah Al-Sissi (…)

Floris de Bonneville

Islam en France: "Beaucoup trop d'imams parlent avec leur culture d'origine"

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Dans une tribune publiée dans le JDD, plusieurs personnalités musulmanes, issues de la société civile, dénoncent "l'impuissance" des institutions religieuses face à la montée de l'islamisme radical. Réaction de l'imam de Bordeaux, Tareq Oubrou.

Après l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, faut-il apporter une réponse religieuse à la montée de l'islamisme radical? Alors que Manuel Valls a plaidé pour la fondation d'un "nouveau pacte avec l'islam de France", une quarantaine de personnalités signent dimanche une tribune dans le JDD intitulée: "Nous, Français et musulmans, sommes prêts à assumer nos responsabilités." 

Dans cet appel, ces philosophes, médecins, universitaires et autres chefs d'entreprise critiquent le fonctionnement des organisations religieuses traditionnelles, estimant qu'elles sont "impuissantes" face au djihadisme et qu'elles n'ont "aucune prise sur les événements". Ils estiment que les représentants du culte méconnaissent les musulmans de France, désormais majoritairement "jeunes" et non immigrés. Les signataires proposent aussi une batterie de mesures: mieux former les imams, repenser les discours religieux et réactiver la Fondation de l'islam de France pour organiser le financement des mosquées.  

 
 Recteur de la mosquée de Bordeaux, Tareq Oubrou livre son analyse pour L'Express. 

Souscrivez-vous à l'appel de ces 40 personnalités musulmanes pour une nouvelle réorganisation de l'islam en France? 

Tareq Oubrou. C'est un appel qui est partagé par tous les musulmans. S'il faut évidemment réformer l'islam de France, il serait faux de prétendre que la solution est seulement religieuse. Vaincre Daech et la barbarie passe aussi par une réponse économique, géopolitique et un travail politique sur la question du vivre ensemble. Les djihadistes sont des délinquants, des déséquilibrés qui basculent rapidement dans la violence avec un vernis faussement islamique alors qu'ils n'ont aucune culture religieuse. 

Sans remettre en cause le Conseil français du culte musulman (CFCM), il faut reconnaître que c'est une institution qui manque d'interlocuteurs solides. A la différence d'un consistoire ou d'un évêché, qui comportent exclusivement des rabbins ou des évêques, elle manque de véritables théologiens, d'imams qui ont une véritable pratique religieuse adaptée à la société et à la culture françaises.  

Faut-il revoir le financement des mosquées, comme le plaident les signataires? 

C'est un faux problème. Soit on laisse l'Etat subventionner les mosquées, ce que la loi de 1905 interdit, soit on laisse les musulmans trouver leurs sources de financement. Il faut vérifier le contenu des discours religieux dispensés dans la mosquée. C'est la compétence et la qualité de l'équipe que l'on doit observer avant tout. 

Les signataires dénoncent des représentants religieux qui seraient coupés de la population musulmane dans sa diversité. Soutenez-vous ce diagnostic? 

Effectivement, beaucoup d'imams parlent avec leur culture d'origine, ce qui participe indirectement à la marginalisation des musulmans plutôt qu'à leur intégration. Il faut que les représentants religieux se démarquent de leurs pays d'origine, de leur ethnicité et de leur théologie médiévale. Plutôt que superposer un islam turc de France, un islam africain de France, un islam maghrébin de France, il faut instaurer un islam acculturé, qui prenne en compte les mentalités de la société française, ses peurs et ses angoisses et la diversité des musulmans.  

C'est un fait: il y a des musulmans dans les laboratoires, dans les médias, dans le sport, dans le showbiz... Le discours doit être contemporain, ne plus s'adresser au musulman isolé et s'inscrire dans les évolutions de la France et de la République. L'islam est trop souvent vécu comme un bouclier identitaire, avec des symboles, plutôt qu'une spiritualité acculturée. 

La tribune a été vivement critiquée pour avoir omis de citer les victimes juives des attentats. Qu'en pensez-vous? 

C'est une omission malheureuse. J'ignore si elle a été consciente ou non mais il faut évoquer tous les attentats. Le terrorisme à vernis islamique frappe tout le monde: hier les juifs, aujourd'hui les catholiques. Peut-être demain les djihadistes s'attaqueront-ils aux mosquées. Les musulmans sont aussi des victimes de ce nihilisme destructeur. 

De nombreuses scènes de solidarité entre musulmans et catholiques ont été montrées par les médias. L'attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray a-t-elle finalement rapproché les religions? 

Il faut rendre hommage à l'église catholique qui n'a pas succombé au sentiment de vengeance et est restée fidèle au message de l'évangile: "Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." Le pape lui-même a mis en garde contre la tentation de l'amalgame entre terrorisme et islam, il a rappelé que la religion est au service de l'humanité. 

Le contexte a été favorisé par le fait que le dialogue islamochrétien est développé depuis les années 80. Le père Jacques Hamel (assassiné lors de l'attentat, NDLR) lui-même s'était engagé dans cette voie. Nous avons su préparer la résistance face à la tentation du repli. 

Propos recueillis par Jérémie Pham-Lê

Source : L'Express

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Source : France culture

mardi, 02 août 2016

Naïveté, ignorance ou mensonge diplomatique ?

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On imagine volontiers qu’il existe des musulmans austères, honnêtes et charitables, comme il en existe chez les chrétiens et les bouddhistes. On rencontre même ce genre d’individus chez les athées !

Le Pape François, grand communicateur, mais aussi bizarre désinformateur, fait la Une des blogs du Net (et des rares journaux-papiers encore diffusés) avec sa casuistique – qui n’a guère de subtilité et moins encore d’originalité : « L’islam n’est pas le terrorisme » !

On rejoint ainsi le discours mondialiste sur l’amalgame, jugé intolérable par les dévots de l’économie globale et du pétrodollar… cet amalgame estimé, au contraire, nécessaire par tous ceux qui ont lu et médité le coran et quelques volumes de hadîths.

Certes, on veut bien reconnaître que Mahomet, homme des VIe et VIIe siècles, n’a pas vanté les mérites de la sainte Kalachnikov ou du précieux C4, ni conseillé d’utiliser les avions des lignes commerciales comme des engins de destruction massive, pas plus que les camionnettes-bélier. On imagine que l’archange Gabriel n’avait pas le don de préscience.

Toutefois, les sourates 2,3, 8, 9, 10, 22, 47, 58, 59, 60 et 61 recommandent le djihâd – la guerre sainte – avec appropriation des biens des infidèles vaincus, qui doivent être exterminés s’ils refusent de se convertir. La sourate 4 exige la mise à mort des apostats de l’islam. Il y a de quoi terroriser des populations d’infidèles, confrontées à un islam sunnite fort et violent (les Arméniens ont éprouvé cette puissance de destruction en 1896-98 puis en 1915-16, comme l’avaient fait, en 1896 et en 1903, les Macédoniens orthodoxes).

Le pape, jésuite de formation, donc a priori savant, doit avoir appris que le chiite Hassan ibn al-Sabbah (le Vieux de la Montagne) n’eut aucun mal, au XIe siècle, à créer une petite armée de terroristes, déjà gavés de haschich et de promesses d’un paradis fort terre-à-terre. Les Talibans sunnites et successeurs n’ont fait que reprendre une tradition ancestrale.

En principe, avant de prononcer sa docte ânerie sur l’islam non terroriste, le pape a dû étudier les textes d’un prêtre particulièrement instruit en cette matière, puisqu’il vivait au contact des fanatiques austères du Sahara. Dans une lettre, datée du 29 juillet 1916, Charles de Foucault (béatifié en 2005, ce n’est pas si vieux que notre jésuite ait pu l’oublier) prévoyait une flambée de haine destructrice et meurtrière de l’islam, activée par les marabouts et autres imams, dès que fléchirait la volonté pacificatrice du colonisateur blanc.

Le premier Guide suprême de la révolution iranienne, le sieur Khomeiny, pour l’élément chiite, le calife de Mossoul, Abou Bakr II, pour l’élément sunnite, ont représenté et représente toujours pour le second, les équivalents de ce qu’est un pape pour les catholiques. Et ces messieurs ont prêché la haine, le second prônant le terrorisme indifférencié, pouvant même toucher des musulmans – victimes innocentes et « dommages collatéraux » qu’allah est censé reconnaître et accueillir en son paradis.

Tendre la joue gauche après avoir été cogné sur la droite n’est, certes pas, un principe de la boxe. Se défendre lorsqu’on est attaqué est parfaitement légitime. A contrario, nier que le djihâd fasse partie intégrante des commandements fondamentaux de l’islam, c’est du pur délire… que d’aucuns, commentateurs charitables, pourraient faire passer pour une naïveté angélique, digne du proto-christianisme, époque où chaque chrétien attendait soit la parousie, soit le martyre pour rejoindre le père supposé de l’humanité dans son paradis.

Les Européens de souche, envahis et meurtris par l’islam conquérant, l’islam guerrier, l’islam terroriste, n’ont que faire de la naïveté évangélique. Ils ne doivent pas ignorer les principes de haine de leurs ennemis. La lecture du coran devrait être rendue obligatoire à tout électeur européen. Seule l’ignorance permet de croire en un islam de fantaisie, aimable et tolérant.

Quant à la diplomatie, elle n’est utile qu’aux sectateurs de l’avatar moderne du veau d’or : le pétrodollar, qui est l’un des piliers de l’économie globale, telle qu’elle est comprise à Wall Street et à Washington, vénérée par les Obama et Clinton, pantins vénaux des vrais maîtres.

Les temps de Léon XIII (l’homme de l’encyclique Rerum novarum) et de Pie XII (l’homme qui ordonné de sauver tant de proies convoitées par les nazis, dont une multitude de Juifs) sont révolus. Pour n’avoir pas compris cette triste réalité : l’évolution morbide d’un Vatican affairiste, Benoît XVI a été renvoyé comme un domestique trop usé.

Mais, était-il nécessaire de salir le prénom du saint le plus vénéré, peut-être parce qu’il fut le plus masochiste et le plus naïf de la catholicité, pour se lancer dans la grande politique globalo-mondialiste ? Après tout, si même un athée peut reconnaître la grandeur spirituelle d’un être d’exception, un prélat devrait avoir un minimum de retenue lorsqu’il se lance dans la pire démagogie.    

Bernard Plouvier

Source : Synthèse Nationale

France: Actes islamophobes contre des mosquées après l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray

Près de dix mosquées ont été ciblées par des actes de représailles une semaine après l'assassinat d'un prêtre par deux terroristes se réclamant de Daesh

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De nombreuses mosquées en France ont été ciblées par des actes islamophobes en moins d'une semaine après l'attentat d'un prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray par deux terroristes se réclamant de Daech.

Une dizaine de tags islamophobes ont été retrouvés lundi sur les murs d'une salle de prière islamique à Ghisonaccia en Haute-Corse, selon la chaîne d'info locale France 3 Corse, ViaStella.

Les inscriptions "IAF" ou "I'Arabi Fora" [les arabes dehors, ndlr] ont été découvertes par des riverains suite à cet acte qui n'a pas été revendiqué à l'heure actuelle. La brigade de recherche de la gendarmerie de Ghisonaccia a annoncé avoir lancé une enquête sur l'acte, qui a touché en partie, une boucherie halal attenante.

L'attaque contre la salle de prière en Corse survient alors que plusieurs mosquées dans toute la France ont été ciblées par des tags ou encore des têtes de porc, en représailles, après l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray.

Au lendemain de l'attentat, quatre mosquées ont été dégradées, rapporte le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). Dans la mosquée de Tomblaine près de Nancy, c'est un individu qui a fait irruption le jour même de l'attentat pour déposer des lardons dans la boîte aux lettres des locaux alors qu'au surlendemain, un incendie criminel a détruit une partie de la mosquée du Muret (Toulouse) et brûlé ses tapis de prière.

Le CCIF rapporte également la découverte des inscriptions d'insultes et de tags racistes sur les murs d'une salle de prière à Bagnolet (région parisienne) et d'une tête de porc épinglée à la paroi de la mosquée de Bethune, dans le Nord.

Source : Trt.net

Un politicien danois propose d’interdire l’immigration musulmane

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Soren Espersen, membre du Parti du peuple danois, a appelé dans d’une tribune polémique publié dans le quotidien Berlingske à bannir l’immigration musulmane jusqu’à ce que le Danemark soit en mesure de lutter contre l’islamisme radical.

On connaissait la proposition de Donald Trump d’interdire l’immigration musulmane «jusqu’à ce qu’on comprenne ce qu’il se passe !» Une idée semblable émerge désormais au Danemark. Dans une tribune publiée par le plus vieux quotidien du pays, Berlingske, Soren Espersen, membre influent du Parti du peuple danois a émis une suggestion qui fait polémique dans le royaume : bannir toute entrée de musulmans sur le territoire en attendant que le pays soit capable de lutter efficacement contre l’extrémisme islamique.

L’homme est un habitué des polémiques. Récemment, il a été très critiqué pour son utilisation du mot «nègre». Au sein de la classe politique danoise, il fait souvent office de cible. Ane Halsboe-Jorgensen, membre du parti Social-démocrate, a vivement réagi à cette proposition : «C’est une erreur totale. On voit que, malheureusement, certaines personnes capables d’attaques aussi violentes et monstrueuses peuvent très bien venir d’Occident.»


Anders Samuelsen, leader du parti de l’Alliance libérale, pourtant dans une coalition avec le parti de Soren Espersen, a, lui aussi, fustigé ces déclarations. «Non, non et non ! Nous ne devons pas mélanger les questions des réfugiés, de la religion et de l’immigration», a-t-il écrit sur Facebook. Avant de rajouter que la proposition de Soren Espersen était «irrationnelle».

Source : Parstoday

Vives tensions autour de la future mosquée de Mantes-la-Jolie

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La future mosquée de Mantes-la-Jolie navigue en eaux troubles. Alors que la police judiciaire enquête sur de possibles malversations financières liées à la construction de ce lieu de culte, l’association Othmane, qui gouverne la mosquée, est traversée par une violente crise interne. Un conseil d’administration est prévu ce mardi afin d’acter l’exclusion de l’ancien président. Mais les administrateurs ignorent s’ils pourront siéger : « L’ex-président M’hamed Rabiti a fait changer toutes les serrures », déplore Lahoucine Oumoulli, le nouveau responsable d’Othmane.

Il est rare que les affaires cultuelles de la communauté musulmane se règlent ainsi au grand jour. Mais Lahoucine Oumoulli et trois autres membres du bureau ont décidé de briser le silence. « Nous ne cherchons pas le pouvoir, mais à rendre compte aux fidèles dans un souci de transparence, disent-ils. Ce n’est pas de gaieté de cœur mais nous souhaitons dénoncer le comportement de M Rabiti. Il signe des chèques sans autorisation et des documents administratifs sans pouvoir. Il nous intimide au quotidien. Il a même frappé l’un des nôtres ! »

Mehdi Gherdane
 

Un lieu de culte musulman cible de tags racistes en Haute-Corse

Des tags racistes ont été découverts lundi 1er août sur les murs d'une boucherie hallal et d'une salle de prière musulmane à Ghisonaccia en Haute-Corse. 

La pitoyable diversion de M. Le Foll face au terrorisme

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M. Le Foll, porte-parole de notre incompétent gouvernement, a déclaré que le terrorisme ne doit pas occulter le réchauffement climatique. Pour lui, nos centaines de morts et nos milliers de blessés ne constituent sans doute pas un vrai problème et nous devrions surtout nous préoccuper de lutter contre les gaz à effet de serre ! Sa sortie, destinée à faire oublier l’incurie du pouvoir face aux attentats, est d’autant plus choquante qu’en dehors de la France, patrie de la bien-pensance, le prétendu réchauffement climatique s’effondre comme un château de cartes.

Plusieurs experts américains, collaborateurs du GIEC et anciens partisans des thèses de cet organisme, ont changé d’avis. Les températures étaient probablement plus élevées qu’actuellement entre 1000 et 1300 (même si la controverse continue). Il faisait également plus chaud dans l’Antiquité (on trouve parfois des voies romaines sous les glaciers actuels) et, au temps des dinosaures, les températures étaient plus élevées de 10 °C qu’actuellement et la Terre ne s’en portait pas plus mal. Le climat a toujours varié, et bien souvent sur des périodes très courtes (10 ans !).

De plus, l’augmentation du gaz carbonique (CO2) peut se révéler une bénédiction car elle favorise la croissance de la végétation dans des proportions considérables. On pourra, ainsi, nourrir sans problèmes les milliards d’hommes supplémentaires qui vont naître dans le prochain siècle ! En outre, 2015 est indiscernable de 2014 alors que vous lisez partout qu’il n’a jamais fait aussi chaud. Et, pourtant, El Niño a réchauffé provisoirement l’atmosphère !

Il existe, depuis vingt ans, un hiatus inexplicable par les théories du GIEC dans l’augmentation des températures, hiatus confirmé par deux séries de mesures indépendantes réalisées par satellite. Deux chercheurs, repris en chœur par les bien-pensants, ont bien essayé de démontrer qu’il n’y avait pas de pause, mais leur méthode fait frémir les (vrais !) scientifiques. Ils ont rajouté d’office 0,12 °C aux mesures réelles ! Le pire est que même si on suit leurs conclusions, le réchauffement (truqué ?) constaté est inférieur de moitié aux prévisions données par les modèles ! Les prétendus 2 degrés de plus en 2100 sont une bouffonnerie qui n’aura jamais lieu ! Aucune des îles prétendument menacées de submersion ne s’est enfoncée dans la mer et les pitoyables (et coûteuses !) mesures annoncées à la COP21 permettraient (peut-être ?) d’abaisser au mieux de 0,16 °C les températures en 2100 !

Un vrai scientifique doit donc constater qu’on est incapable, actuellement, de prédire l’évolution du climat. Un gouvernement français responsable renverrait tous les hauts fonctionnaires et ambassadeurs affectés à cette mascarade, romprait le traité de la COP21 et enverrait un stagiaire de Sciences Po à la COP22. Les économies réalisées permettraient, sans doute, de construire une ou deux prisons dont le manque est criant ! La sécurité doit être la seule priorité.

Christian de Moliner

Source : Boulevard Voltaire

La division des Français ? Les terroristes ne la créent pas, ils s’en servent

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Il y a comme une gigantesque fumisterie à nous parler d’unité nationale. Non pas que le concept ne se puisse penser. Mais arguer qu’il ne faudrait pas céder à la division entre les Français car ce serait satisfaire le but des musulmans est, pour tout pouvoir en place, une supercherie ; et ce, pour deux raisons :

– Divisés, nous le sommes déjà. Et pas qu’un peu !
– Les musulmans, et particulièrement les auteurs des attentats, loin de chercher à nous diviser, utilisent nos divisions préexistantes à leurs demandes et crimes pour frapper durement, car ils savent que ces mêmes divisions nous empêcheront de réagir.

Divisés ? Catholiques ou protestants. Républicains ou monarchistes. Catholiques ou athées. Patriotes ou mondialistes. Chrétiens ou cosmopolites. Etc. Les périodes d’union nationale, qui n’ont pas toutes bien fini mais ont eu leur utilité, demeurent rares. Des moments de l’Histoire où, un peu sidérés, nous voyons celui qu’on croyait notre ennemi se ranger à nos côtés devant le danger suprême.

Cette division ne saurait se résoudre par le recours à un chef déjà en place ; élu d’un clan – désigné et entaché par un clan. À une situation nouvelle qui imposerait de retrouver l’unité nationale il faudrait un chef non prisonnier de son passé personnel ou de celui de son gouvernement ; un chef n’ayant pas exercé le pouvoir au niveau national ni malmené la France en méprisant 49,99 % des Français, quand ce n’est pas la majorité. Choisir quelqu’un de préalablement ainsi marqué annihilerait sa légitimité et limiterait son pouvoir. C’est ce qui arrive à Hollande.

Aussi, quand l’État islamique ou des individus non liés à lui mais se réclamant de la même idéologie nous attaquent, ne divisent-ils pas les Français. Ils savent, au contraire, qu’ils peuvent s’appuyer sur nos propres divisions car elles bloquent l’État dans son pouvoir de réaction. Celui-ci, ne se sentant ni fort de l’union nationale ni libre de son passé, demeure impuissant.

Dès lors, les auteurs des attentats s’enhardissent. Ils savent prendre peu de risques devant les leurs qui ne dénonceront pas leurs projets (comme l’imam de Saint-Étienne), et il se trouvera peu de condamnations radicales de leurs actes par les autorités musulmanes, car celles-ci savent très bien que le Coran peut être interprété ainsi. Avec cette violence et cette radicalité.

Ils trouvent aussi, au sein de la communauté nationale, des gens qui refuseront les mesures fortes qui s’imposeraient, car celles-ci leur sont réclamées par… des Français qui appartiennent à l’autre camp. Ils trouvent, enfin, des incroyants et des croyants faibles de leur foi ou de leur athéisme, pour qui toute désignation claire des tares et des dangers d’une idéologie ou d’une religion autre que catholique est une parole inexprimable.

Nous ne sommes pas, aujourd’hui, les victimes de Daech. Nous sommes sous la menace de ce 1 % de musulmans combattants prêts à tout pour étendre le règne de l’islam. 1 %, c’est 50.000 à 100.000 personnes. Nulle armée ne peut réduire à néant une telle menace en laissant ces gens libres de s’armer et d’agir.

La menace n’est pas L’État islamique. La menace n’est pas syrienne ou irakienne. Et si les pôles d’entraînement et de combat venaient à fermer là-bas, il s’en trouverait vite d’autres : en Libye, en Somalie ou ailleurs. Nous sommes sous la menace de « nos propres fanatiques » musulmans. Et des Français divisés qui n’ont pas encore senti suffisamment le sang couler pour s’unir.

Bertrand du Boullay

Source : Boulevard Voltaire



Il n’y a pas de profil type de terroriste ? Ben voyons !

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Monsieur Molins, qui passez en boucle dans les médias, vous venez d’indiquer dans votre dernière interview qu’« il n’y a pas de profil type du terroriste » (sic).

Cette analyse est choquante et n’est plus supportable pour la société qui en a assez des dénis de réalité.

La France a subi plusieurs attentats. Il y a eu entre 200 et 300 morts.

Si on prend le profil des tueurs dans ces attentats depuis 2012, on peut constater au minimum les points communs suivants.

1) Ce sont tous des hommes.

2) Ils sont jeunes. Entre 18 et 31 ans.

3) Ils ont vécu leur jeunesse dans de grandes agglomérations urbaines.

3) Leur famille est originaire d’Afrique du Nord francophone : Algérie, Tunisie, Maroc, Mali.

4) Leur famille est musulmane et leurs parents leur ont donné un prénom caractéristique des musulmans.

5) Ils ont beaucoup de frères et sœurs et sont membres d’une famille nombreuse.

6) Ils ont un père absent par divorce, abandon familial ou décès.

7) Il ont un passé de délinquant par violence physique.

8) Des membres de la société ont déjà porté plainte contre eux.

9) Il ont tous eu affaire à la justice.

10) Ils ont un passé de faible pratique religieuse.

11) Ils se sont radicalisés sur le tard.

12) Leurs actes sont suicidaires.

En résumé simple :

Le terroriste qui frappe en France est un jeune entre 18 et 31 ans ayant vécu son adolescence dans une grande agglomération, dont le prénom choisi par sa famille, originaire d’Afrique du Nord, l’identifie clairement comme un musulman. Sa famille proche est nombreuse, l’éducation paternelle est défaillante.

Voici, Monsieur Molins, de quoi vous aider à faire le job pour lequel vous êtes payé.

Sébastien Garenne

Source : Boulevard Voltaire



Manuel Valls reconnaît que l’islam est miné de l’intérieur

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Une véritable révolution, que dis-je, un séisme politico-religieux-sémantico-idéologique se produit là, sous nos yeux obstrués et oreilles bouchées, et nous n’y entendrions rien !? Via Le Monde (vendredi 29 juillet) et Le Journal du Dimanche (31 juillet), Manuel Valls nous en apprend plus sur la nécessité d’une double action en direction et en provenance de la religion de paix et d’amour :

« La France doit faire au monde entier la démonstration éclatante que l’islam est compatible avec la démocratie. »

En d’autres termes, Manuel Valls avoue en creux qu’à ce jour, nulle part dans le monde l’islam ne semble avoir démontré sa compatibilité avec la démocratie. Pourquoi la France devrait-elle, sinon, en faire une démonstration aussi éclatante qu’inédite ? Ce qui éclate, pour l’heure, ce n’est pas sa démonstration, mais des coups de feu, des bombes et des corps de Français sous les roues de camions.

Mais le plus important n’est pas là. Manuel Valls déclare en effet également :

« Il y a urgence à aider l’islam de France à se débarrasser de ceux qui le minent de l’intérieur. »

L’islam étant [« miné] de l’intérieur », il y aurait donc de facto un lien entre islamisme et islam. Qu’importe si certains musulmans raisonnables le clamaient depuis un certain temps déjà, il était primordial pour les socialistes et Les Républicains de ne désigner que la fachosphère islamophobe, plafond de verre et clientèle électorale obligent. Lorsque Manuel Valls évoque des « attaques répétées des populismes, à droite et à l’extrême droite », contre un islam ayant « trouvé sa place dans la République », il ne faut rien y entendre de plus qu’un pathétique premier ministre en précampagne électorale présidentielle.

Nous pouvons donc retenir de l’intervention de Manuel Valls deux choses : nulle part dans le monde l’islam n’a encore démontré sa compatibilité avec la démocratie, et il admet un lien entre islam et islamisme. Je veux revenir ici – au risque de me répéter – sur cette observation du philosophe Rémi Brague déclarant que, s’il faut bien distinguer « islam » et « musulmans », il considère qu’entre islamisme et islam, il y a une « différence de degré, non de nature ». Sourate 4 verset 171 : « Ô gens du Livre (chrétiens), n’exagérez pas dans votre religion, et ne dites d’Allah que la vérité. Le messie Jésus, fils de Marie, n’est qu’un messager d’Allah […] ».

Le Coran dit donc clairement que les chrétiens mentent (ne disent pas la vérité, ou se trompent) à propos de Jésus. Tous les musulmans s’accordent en principe là-dessus. Il est intéressant, d’ailleurs, de noter que l’un des assassins de l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray a fait la leçon à l’une des sœurs survivantes à ce sujet (« Jésus ne peut pas être homme et Dieu, c’est vous qui avez tort », cité dans Libre.be 30 juillet)  Certains musulmans tuent des chrétiens pour cela (État islamique), d’autres non (islam ayant « trouvé sa place dans la république ») : mais tous les musulmans du monde s’accordent en principe sur la véracité du verset. Différence de degré, non de nature. Si piège il y a, il se trouve là, et Manuel Valls n’y pourra rien changer.

Silvio Molenaar

Source : Boulevard Voltaire

Les djihadistes égorgeurs et les religieuses : un dialogue « surréaliste » ?

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On croirait lire un extrait des Justes, de Camus, avec ces personnages un peu artificiels de terroristes métaphysiciens.

Le terroriste : « As-tu peur de mourir ? »

Sœur Hélène : « Non. »

Le terroriste : « Pourquoi ? »

Sœur Hélène : « Je crois en Dieu et je sais que je serai heureuse. »

Sauf que nous ne sommes pas au théâtre, mais dans la réalité : mardi 26 juillet 2016, 9 h, dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, le cadavre du prêtre Jacques Hamel gît dans une flaque de sang au pied de l’autel.

Depuis trois jours, ce dialogue entre les djihadistes égorgeurs et les deux sœurs restées dans l’église, rapporté par La Vie, nous questionne, à plusieurs niveaux.

Il faut d’abord admirer le courage, le sang-froid de ces religieuses qui, voyant l’horreur et leur dernière heure arrivée, ont continué à répondre et à témoigner de leur foi. Saluer aussi la réaction de la plus alerte, qui est allée chercher la force qui, seule, pouvait alors neutraliser les meurtriers.

Mais l’émotion ne doit pas empêcher la raison.

Ces deux djihadistes ont donc égorgé, filmé, prêché en arabe et en français, et saccagé l’autel.

Et puis ? Les sœurs nous disent qu’ils sont soudainement devenus très calmes. Sœur Huguette : « J’ai eu le droit à un sourire du second. Pas un sourire de triomphe mais un sourire doux, celui de quelqu’un d’heureux. » Et ce « bonheur » visiblement serein (satisfait du « devoir accompli » ?) du tueur est suivi d’un dialogue théologique, dialogue décrit comme « surréaliste » par les journalistes. Mais en fait pas si surréaliste.

Un des terroristes demande à Hélène si elle connaît le Coran. « Oui, je le respecte comme je respecte la Bible, j’ai déjà lu plusieurs sourates. Et ce qui m’a frappé en particulier, ce sont les passages sur la paix », répond-elle.

« La paix, c’est ça qu’on veut » lâche le tueur. « Quand vous passerez à la télévision, vous direz à vos gouvernants que tant qu’il y aura des bombes sur la Syrie, nous continuerons les attentats. Et il y en aura tous les jours. Quand vous arrêterez, nous arrêterons. »

Il y a visiblement paix et paix.

Avec Huguette, la discussion porte sur Jésus : « Jésus ne peut pas être homme et Dieu. C’est vous qui avez tort », assène l’autre terroriste. « Peut-être, mais tant pis », répond-elle, soulignant à La Vie qu’elle ne voulait « pas mettre de l’huile sur le feu et ne pas renier » ce qu’elle pensait.

Ce qui transparaît donc de cette « scène », c’est la maîtrise extrême de ces djihadistes qui, le sang du prêtre égorgé sur les mains, sont capables de pointer la grande différence théologique entre christianisme et islam : la divinité de Jésus, la raison pour laquelle ils ont égorgé le prêtre.

Après cela, qui oserait encore prétendre que ces individus sont fous et qu’il ne s’agit pas, là, d’une guerre de religion ?

C’est pourquoi on ne peut qu’être sceptique sur les mots de conclusion des sœurs : pour Danielle, « ce ne sont pas de vrais musulmans ».

En tout cas, eux et les milliers de djihadistes de l’État islamique se considèrent comme tels, beaucoup de musulmans les considèrent comme tels, et beaucoup trop de sourates valident leurs meurtres, ces sourates que, bien sûr, les sœurs ne pouvaient évoquer devant eux, mais que, nous l’espérons, elles ont aussi lues, ou liront.

Pascal Célérier

Source : Boulevard Voltaire

Manuel Valls est pris au piège des Frères musulmans

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Dans De la guerre, le général prussien Carl von Clausewitz posait que la guerre n’était qu’un « prolongement de la politique par d’autres moyens ». Plus tard, le philosophe français Michel Foucault renversera la proposition, estimant que la politique n’était que la continuation de la guerre, et non l’inverse. Au juste, les deux thèses peuvent se compléter. Elles illustrent parfaitement la question de la place de l’islam en France, laquelle sera majeure lors des élections présidentielles à venir, en raison de la guerre que nous mène une partie de ses fidèles. Dans cette optique, la tribune donnée par Manuel Valls au Journal du Dimanche fera certainement date.

Le Premier ministre est contraint de s’adonner à une gymnastique intellectuelle proche d’un numéro de contorsionniste, tant les paradoxes surgissent à chaque ligne. Manuel Valls se cherche, cherche ses mots, cherche l’ennemi sans pouvoir véritablement le désigner. Pour s’éviter un procès en islamophobie, Manuel Valls accuse d’abord ses adversaires politiques de tous les maux, affirmant notamment que l’islam a parfaitement « trouvé sa place dans la République », contrairement à ce qu’avanceraient les esprits chagrins des formations « populistes, à droite et à l’extrême droite ».

L’homme politique socialiste entend « bâtir un véritable pacte » avec les musulmans de France, appelés à vraiment se mobiliser contre la montée du « djihadisme mondialisé ». Probablement sensible aux appels des principaux imams et cadres de l’islam en France, Manuel Valls souhaite que des mosquées soient construites en nombre sur le territoire national, tout en espérant qu’elles soient financées par des fonds français. Pour ce faire, il compte ressusciter la Fondation des œuvres de l’islam de France, coquille vide créée par Dominique de Villepin en 2005. Que de bonnes intentions…

Pourtant, les vraies questions ne sont jamais abordées. Peut-il, par exemple, exister un islam de France ? Je ne le crois pas. Présentement, nous connaissons un islam en France, mais cette religion ne correspond pas à une réalité identitaire inscrite sur le temps long historique dans notre pays. Cette réflexion de bon sens est cruellement absente des débats actuels. Pourtant, elle est essentielle. Ce n’est pas à la France de faire une place aux musulmans, mais aux musulmans d’essayer de s’y faire une place. La tâche d’une République vraiment française serait de déterminer lesquelles parmi les pratiques islamiques pourraient être compatibles, ou non, avec notre culture nationale.

Au-delà du djihadisme armé, qui séduit de plus en plus de personnes de culture arabe musulmane installées sur notre territoire, se pose le problème de l’« islam politique ». L’expression est un peu barbare. En un sens, on pourrait même dire qu’il s’agit d’une tautologie. L’islam est intrinsèquement politique, n’opérant pas de distinguo entre le domaine spirituel et le domaine temporel. L’idéal serait donc de parler d’un projet politique musulman en France et en Europe. L’Union des organisations islamiques de France, noyautée par les Frères musulmans, incarne précisément exactement ce danger. Depuis la création des Frères par Hassan el-Banna en 1928, l’objectif est resté le même : restaurer le califat islamique dans ses frontières historiques. Les différences entre l’État islamique et ces gens portent donc sur les moyens utilisés pour accomplir ce rêve eschatologique, et non sur les finalités.

Manuel Valls est tombé dans le piège des Frères musulmans, tout comme une grande partie de la classe politique occidentale. Quand il inscrit l’islam comme un élément à part entière de notre identité nationale, il travaille involontairement au projet de ces idéologues. Tariq Ramadan ne manque d’ailleurs pas une occasion de dire que « l’islam est une religion française ». Bien sûr, rien n’est plus faux. Il suffit d’ouvrir un manuel d’Histoire de France pour s’en convaincre. Pourquoi, alors, leur donner raison ? Manuel Valls préfère s’appuyer sur des islamistes plus présentables, plus discrets, plus patients. Il a peur des terroristes et des jeunes supplétifs gagnés à leurs idées dans les « quartiers populaires ». En conséquence, il estime qu’il vaut mieux les confier à des organisations islamiques plus structurées, au moins en apparence.

En français, cela s’appelle céder à un chantage. Non, l’islam n’appartient que marginalement à notre récit national. Les Français n’ont pas à financer indirectement la construction de centaines de mosquées, au prétexte que ses nombreux pratiquants devraient rattraper les siècles où leurs ancêtres se trouvaient ailleurs, de l’autre côté de la mer Méditerranée. On ne chassera pas le loup en faisant appel au loup. Nous devons donc lutter contre le terrorisme islamiste et contre l’islamisation, sans l’aide des islamistes de toutes obédiences. Nous devons aussi lutter à la source, c’est-à-dire contre l’immigration. Réaffirmons que nous sommes maîtres chez nous. Il n’est, ici, nullement question d’« islamophobie » mais bien de francophilie.

Gabriel Robin

Source : Boulevard Voltaire



De l’impact des attentats terroristes sur les extrêmes droites

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Si tous les partis se mettent à jouer l'ultrasécuritaire, le processus de confrontation sera difficile à interrompre.

France, Allemagne, Belgique. Selon la Global Terrorism Dataabase, gérée par l'Université du Maryland, le nombre d'attaques terroristes a diminué en 2015 par rapport à l'année précédente, tout comme le nombre de victimes. Sauf en Europe. Le Vieux Continent est touché de plein fouet par les attentats. Globalement, en Europe de l'Ouest, les attaques sont passées de 214 à 321 en une année. Et comme après chacune d'entre elles, les réactions de la classe politique vont bon train. Fournissant aux extrêmes droites un prétexte pour asséner leurs propositions, amalgamant immigration, terrorisme et identité.

Les raisons pour lesquelles l'extrême droite en Europe engrange des scores importants ne sont pas uniquement liées au terrorisme, mais aussi aux questions sociales. Pour Jean-Yves Camus, politologue spécialiste des nationalismes et extrémismes en Europe, le rapport entre attentat et résurgence de l'extrême droite n'est pas automatique et il est surtout à nuancer. « En France, le FN (Front national) a fait son trou dans le monde politique et, électoralement parlant, depuis très longtemps. La première fois quand il a remporté 10 % des voix, pendant les élections européennes de 1984. Puis quand Jean-Marie Le Pen a figuré au second tour en 2002 face à Jacques Chirac. On a donc au moment où surviennent les attentats de Charlie Hebdo, un FN déjà largement consolidé », explique-t-il. Même si, un mois après les attentats de novembre, le FN réussit son meilleur score lors des élections régionales avec 28 % des voix, le succès est à nuancer compte tenu de sa défaite en Provence-Alpes-Côte d'Azur, région qui lui est historiquement acquise.

En Allemagne, en revanche, l'émergence d'un parti d'extrême droite comme Alternative pour l'Allemagne est beaucoup plus récente et coïncide avec la question du terrorisme islamiste. « Alternative pour l'Allemagne est vraiment né sur la question des réfugiés et la façon dont ces derniers pourraient être instrumentalisés par les islamistes sur le territoire allemand », constate Jean-Yves Camus. D'autant que les attentats d'Ansbach et Würzburg ont posé la question de la politique d'ouverture d'Angela Merkel, malgré davantage de retenue dans les réactions.

À l'inverse, en Espagne, depuis l'attentat de Madrid en 2005, nombre de filières de l'organisation État islamique (EI) ont été démantelées, et pourtant les scores de l'ultradroite espagnole ne dépassent pas les 1 %. « La faute à une formation de droite (le Parti populaire) au discours identitaire assez musclé », explique le politologue.
De fait, il n'y a pas tant une montée de l'extrême droite face aux attentats, mais plutôt une droite qui se réapproprie son discours. Une des caractéristiques de la droite européenne après 1945 est ses positions très prudentes sur les questions identitaires. Et ce en raison du passé du Vieux Continent et de toutes les tragédies auquelles avait conduit le nationalisme ou le chauvinisme. « La droite était même modérément multiculturaliste », confie Jean-Yves Camus.

D'exception en exception


Qui dit attaque terroriste, dit remise en question sécuritaire.


En France, depuis les attentats de Charlie Hebdo, le pays vit sous l'état d'urgence. Une mesure d'exception, qui dure maintenant depuis plus d'un an, et qui autorise notamment les perquisitions administratives a priori sans l'aval du juge. Pour Camille Grand, directeur du think tank français Fondation pour la recherche stratégique, le véritable danger des attentats n'est pas tant les attaques en elles-mêmes que ce qui se passe après. « On voit de plus en plus des mesures d'exception, qui nous font glisser vers un modèle de société sensiblement différent », explique le chercheur. La banalisation de l'armée dans les rues comme en France ou en Italie va dans ce sens. Des mesures qui, pour lui, peuvent aboutir à des sociétés ultrasécuritaires. « On n'y est pas encore, mais l'émotion qui suit l'enchaînement des attentats met la pression sur la politique et, un jour ou l'autre, on pourra tout à fait se retrouver avec un Parlement qui vote des lois à l'encontre de ses principes », confie-t-il. Le débat sur la déchéance de la nationalité en France en est un parfait exemple.

Enfin, les civils aussi font craindre une dérive sécuritaire. Dans ses prédictions, Patrick Calvar, patron de la DGSI (sécurité intérieure française), parlait de « guerre civile » entre ultradroite et musulmans lors d'une commission parlementaire. À cela, Jean-Yves Camus répond : « Cela fait trente ans que la droite extrême théorise la guerre civile, mais il y a beaucoup de mots et peu d'actions. »

Quelques frictions commencent tout de même à se faire sentir. En témoigne la vidéo d'une musulmane clairement agressée, verbalement, après l'attentat de Nice, mais aussi le communiqué du Front de libération nationale corse (FNLC) menaçant d'intervenir à la place de l'État si l'EI s'en prend à elle. Il semblerait que l'engrenage des représailles aveugles soit en marche, et si tous les extrêmes intègrent le bal, le processus sera difficile à interrompre.

Mathieu Ait Lachkar

L'Orient le jour

 

lundi, 01 août 2016

Attentat de Nice: un suspect transféré lundi à Paris pour une éventuelle mise en examen

Un homme, interpellé dans l’enquête sur l’attentat du 14-Juillet à Nice, va être transféré lundi à Paris en vue d’une éventuelle mise en examen par un juge antiterroriste tandis qu’un autre a vu sa garde à vue levée, a-t-on appris samedi de source proche de l’enquête.

Le suspect, âgé de 36 ans, a été arrêté lundi par la police judiciaire de Nice. Il apparaît dans un selfie pris par l’auteur de l’attaque, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, devant le camion lancé sur la foule quelques jours plus tard. Les enquêteurs soupçonnent qu’il aurait pu être au courant des projets du tueur, selon cette source.

Source : Boulevard Voltaire

 



Belgique: un homme inculpé de tentative « d'assassinat terroriste »

Vaste opération antiterroriste menée en Belgique dans la nuit de vendredi à samedi. Deux personnes soupçonnées de projeter des attentats sur le sol belge ont été interpellées, a annoncé le parquet fédéral ce samedi.

Les deux suspects, Nourredine H.  et son frère Hamza H., ont été appréhendés à la suite de perquisitions dans la région de Mons (ouest) et à Liège (est), détaille le parquet dans un communiqué. « Sur base des résultats provisoires de l’enquête, il s’avère qu’il y aurait eu des projets d’attentats en Belgique », précise le communiqué.

Les deux suspects seront présentés dans la journée à un juge, qui se prononcera sur leur maintien en détention. Sept perquisitions ont été menées au total, précise le parquet. Ni arme ni explosif n’ont été découverts. Aucun lien n’a été établi, à ce stade, avec l’enquête sur les attentats de Bruxelles, qui ont fait 32 morts en mars dernier. 

Source : Boulevard Voltaire

Pour Manuel Valls, il y a « urgence » à « bâtir un pacte avec l'islam de France »

Manuel Valls estime que « l’islam a trouvé sa place dans la République » mais que, « face à la montée du jihadisme », il y a « urgence » à « bâtir un véritable pacte » avec la deuxième religion de France, via « la Fondation pour l’islam de France », dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche.

Le « rejet insupportable de l’islam et des musulman »

« L’islam a trouvé sa place dans la République (…) contrairement aux attaques répétées des populismes, à droite et à l’extrême droite », qui ont mis cette religion au « coeur de leur rhétorique du bouc émissaire », déclare le Premier ministre. « Ce rejet insupportable de l’islam et des musulmans, ces paroles, ces actes, tout comme les paroles et les actes antisémites, antichrétiens, doivent être combattus – et ils le sont – avec la plus grande force », assure-t-il.

Pour autant, après les récents attentats de Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray, l’ancien maire d’Evry appelle à « un devoir de lucidité face à la montée de l’islamisme et du jihadisme mondialisé avec sa vision apocalyptique », qui prend « en otages de nombreux musulmans de France ».

« L’islam est compatible avec la démocratie »

« Tous les salafistes ne sont pas des jihadistes… mais presque tous les jihadistes sont des salafistes. Cette mécanique infernale pousse des individus par centaines, parfois très jeunes – hommes, femmes, de culture musulmane ou convertis de fraîche date – à prendre les armes et à les retourner contre leur pays », insiste-t-il.

Soulignant la « mobilisation sans précédent des pouvoirs publics » dans la lutte contre « la radicalisation », il juge que la France « doit faire au monde entier la démonstration éclatante que l’islam est compatible avec la démocratie ».

« Il y a urgence à aider l’islam de France »

Manuel Valls, qui s’est dit vendredi dans le journal Le Monde « favorable » à une interdiction temporaire du financement étranger des mosquées, rappelle qu’il « y a plus de dix ans, une fondation (la Fondation pour l’islam de France, ndlr) a été créée pour réunir en toute transparence les fonds nécessaires ».

« Il y a urgence à aider l’islam de France à se débarrasser de ceux qui le minent de l’intérieur. Pour cela, il nous appartient de bâtir un véritable pacte avec l’islam de France, donnant à la Fondation une place centrale », ajoute le chef du gouvernement, dans le droit fil de ce qui a été fait en 1905 avec la loi de séparation des Eglises et de l’Etat.

Source : Boulevard Voltaire

Attentat de Nice: Une personne transférée à Paris, une autre relâchée

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Un homme, interpellé dans l'enquête sur l'attentat du 14 juillet à Nice, va être transféré lundi à Paris en vue d'une éventuelle mise en examen par un juge antiterroriste tandis qu'un autre a vu sa garde à vue levée, a-t-on appris samedi de source proche de l'enquête.

Le suspect, âgé de 36 ans, a été arrêté lundi par la police judiciaire de Nice. Il apparaît dans un selfie pris par l'auteur de l'attaque, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, devant le camion lancé sur la foule quelques jours plus tard. Les enquêteurs soupçonnent qu'il aurait pu être au courant des projets du tueur, selon cette source.

Source : 20 min avec afp

Il dépose des lardons devant une mosquée : six mois de prison avec sursis

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En réaction à l'assassinat d'un prêtre près de Rouen par deux jihadistes, un charcutier-traiteur au chômage se disant «choqué» et «perturbé» par l'évènement a déposé des lardons devant la mosquée de Tomblaine, en banlieue de Nancy (Lorraine). 

«Plein de haine» selon ses propres dires, l'individu, âgé de 36 ans, s'est rendu devant le lieu de culte, quelques heures seulement après l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, pour y déposer du porc dans la boite aux lettres de la mosquée.

Il a ensuite badigeonné la porte de cette boite avec le reste des lardons rapporte BFM TV. Selon une femme présente devant la mosquée au moment des faits, l'homme aurait mimé un geste d'égorgement à son attention. Un geste que le prévenu à nié et pour lequel il n'a pas été poursuivi. 

Six mois avec sursis

Présenté vendredi 30 juillet devant le tribunal correctionnel de Nancy en comparution immédiate pour «violences commises en raison de l'appartenance de la victime à une religion, le prévenu a été condamné à six mois de prison avec sursis.

«C'est un acte complètement idiot», a commenté Me Isabelle  son avocate. «Les gens réagissent à chaud puis ils regrettent», a-t-elle ajouté. «Il s'est excusé, il était confus».

Source : Direct matin

Autriche-Hofer (FPÖ) en tête pour la présidentielle d'octobre

Norbert Hofer, candidat du Parti de la liberté (FPÖ, extrême droite) est donné en tête des intentions de vote pour l'élection présidentielle qui se tiendra le 2 octobre en Autriche, dans un sondage de l'institut Gallup publié dimanche par le journal Österreich.

Norbert Hofer a perdu en mai dernier de 31.000 voix face au candidat indépendant Alexander van der Bellen mais la Cour constitutionnelle a ordonné la tenue d'un nouveau scrutin en raison d'irrégularités qui, sans avoir été intentionnelles, ont pu influencer l'issue du vote.

Dans l'enquête d'opinion effectuée par Gallup, Norbert Hofer est crédité de 52%, soit un point de plus que dans la précédente enquête effectuée début juin, contre 48% pour van der Bellen.

Cinquante-sept pour cent des 600 personnes interrogées citent la personnalité du candidat du FPÖ comme la principale motivation de leur choix, avant la "protection contre le terrorisme" (56%) et "une politique d'asile plus stricte" (55%), précise le journal.

Le sondage fait également état d'un soutien massif en faveur du FPÖ, avec 35% d'intentions de vote, bien loin devant les partis de la coalition au pouvoir, sociaux-démocrates et conservateurs, crédités respectivement de 25% et 19%.

(Michael Shields; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

Source : zonebourse

Manifestation sous tension en faveur d'Erdogan en Allemagne

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Plusieurs dizaines de milliers de partisans de Recep Tayyip Erdogan se sont rassemblés dimanche à Cologne, en Allemagne, au moment où le président turc fait face à des critiques sur ses purges après la tentative de putsch.

La manifestation, s'est achevée peu après 16H00 GMT, a indiqué sur Twitter la police locale, sans indiquer de chiffres. Auparavant, un porte-parole de la police avait indiqué que 40.000 personnes étaient présentes. Les organisateurs en espéraient jusqu'à 50.000.

La plupart des participants brandissaient des drapeaux turcs ou s'en étaient drapés, formant une véritable mer rouge sur la rive droite du Rhin. Certains tenaient des banderoles à la gloire d'"Erdogan, combattant des libertés" ou proclamant "Triomphe de l'indépendance".

A début du rassemblement, un orateur a clamé un "nous sommes l'Allemagne" auquel la foule a répondu par un "Allahu akbar" ("Dieu est grand"), selon des médias allemands. Les participants au rassemblement ont entonné l'hymne turc, puis l'allemand.

Une minute de silence a été observée à la mémoire des 270 personnes tuées dans le putsch manqué mi-juillet, à la suite duquel M. Erdogan a multiplié les purges pour renforcer son pouvoir.

L'appel au rassemblement, dont le mot d'ordre était "contre le coup d'Etat et pour la démocratie", avait été lancé par l'Union des démocrates européens turcs (UETD), un lobby pro-Erdogan.

- Brèves échauffourées -

Durant le week-end, Erdogan a entrepris de resserrer un peu plus encore sa mainmise sur l'armée : limogeage de 1.400 militaires, fermeture des écoles militaires remplacées par une université, nomination de nouveaux membres du pouvoir civil (ministres) au Conseil militaire suprême et révision constitutionnelle pour contrôler directement les chefs d'état-major.

A Cologne, la police avait déployé 2.700 hommes en prévision d'éventuels incidents, plusieurs petites manifestations ou contre-manifestations se déroulant en parallèle en divers endroits.

Elle est intervenue pour séparer une centaine de Turcs nationalistes et un nombre équivalent de Kurdes, qui en venaient aux mains. Personne n'a été blessé. Elle a aussi dispersé une manifestation de 250 personnes réunies dans le centre-ville à l'appel d'un groupe islamophobe local.

- Discours d'Erdogan en direct interdit -

Peu avant le rassemblement, Ankara a qualifié d'"inacceptable" une décision de la Cour constitutionnelle allemande qui a interdit au chef de l'Etat d'intervenir en direct via une liaison vidéo à Cologne.

Un message du dirigeant islamo-conservateur a tout de même été lu lors du rassemblement, dans lequel il remercie les participants et estime que "la Turquie est plus forte aujourd'hui qu'avant le 15 juillet", date du putsch manqué.

Les autorités allemandes craignaient qu'un tel discours vidéo n’exacerbe encore plus les tensions au sein de la diaspora turque en Allemagne, la plus importante du monde - 1,55 million de Turcs, pour une communauté de trois millions de personnes au total en incluant les Allemands d'origine turque.

En Allemagne, les opposants au parti islamo-conservateur au pouvoir à Ankara (AKP), minoritaires, se disent victimes de menaces et de harcèlement dans le cadre des purges décidées par le pouvoir.

La Turquie a demandé cette semaine à l'Allemagne d'extrader les membres du réseau du prédicateur Fethullah Gülen, qu'elle accuse d'avoir ourdi la tentative de putsch.

Dans ce contexte, l'inquiétude monte. "Importer les tensions politiques intérieures de la Turquie chez nous (...), ça ne va pas", a déclaré le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, au journal Süddeutsche Zeitung.

La police allemande a refusé dimanche que des responsables de premier plan du gouvernement turc participent à la manifestation.

Le seul à avoir été autorisé à s'y s'exprimer a été le ministre de la Jeunesse et des Sports, Akif Cagatay Kilic.

Ces tensions surviennent à un moment où les relations entre Berlin et Ankara sont détériorées, après le vote par les députés allemands en juin d'une résolution qualifiant de "génocide" le massacre des Arméniens sous l'empire Ottoman en 1915.

Dans un entretien à paraître lundi dans le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung, le chef de la diplomatie turc, Mevlut Cavusoglu a réitéré la menace de laisser tomber l'accord UE-Turquie sur les réfugiés si les Européens n'ouvrent pas leurs frontières aux Turcs en octobre au plus tard.

Source : Le Nouvel obs

dimanche, 31 juillet 2016

La Slovaquie évoque un « risque élevé » de terrorisme lié aux migrants

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Le Premier ministre slovaque Robert Fico, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne, a déclaré qu’il existe un «risque élevé» de nouvelles attaques terroristes, liées à la crise migratoire en Europe.

«Il est évident que de potentiels terroristes ont pu profiter d’une immigration non contrôlée pour faire passer des armes et des explosifs», a affirmé M. Fico, qui dirige un gouvernement de centre gauche, devant des journalistes.

«La possibilité de nouvelles attaques terroristes est très, très élevée», a déclaré le Premier ministre, ajoutant que selon les services secrets slovaques, «il y aurait un lien entre immigration et terrorisme».

Robert Fico a été réélu en mars grâce notamment à un discours anti-immigration.

Bratislava doit notamment préparer les travaux du Conseil européen sur la gestion de la crise migratoire, alors qu’il s’est distingué en saisissant la Cour de justice européenne contre les quotas obligatoires de répartition de réfugiés décidés en septembre 2015.

L’UE cherche une solution durable à cette crise, avec de nombreux chantiers en cours comme la réforme du règlement de Dublin sur l’asile, la mise en place d’un corps européen de gardes-frontières ou la feuille de route pour revenir à un fonctionnement normal de l’espace Schengen.

Source : l'avenir

 

Valls reconnaît un « échec » de la justice

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Le Premier ministre s'est dit favorable à une interdiction du financement étranger des mosquées.

Le Premier ministre français a souhaité hier que la justice adapte ses pratiques au phénomène jihadiste à la lumière des derniers attentats, au moment où la droite multiplie les accusations de laxisme contre l'exécutif socialiste.


Le fait que l'assignation à résidence d'Adel Kermiche, l'un des assassins de Jacques Hamel, le prêtre de 85 ans égorgé mardi dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Normandie), ne l'a pas empêché de passer à l'acte est « un échec » de la justice, a estimé Manuel Valls dans un entretien avec le quotidien Le Monde.


« Cela doit conduire les magistrats à avoir une approche différente, dossier par dossier, compte tenu des pratiques de dissimulation très poussées des jihadistes », a estimé Manuel Valls, tout en soulignant son respect pour l'équilibre des pouvoirs et pour « l'état de droit ».
L'un des deux assaillants, le Français Adel Kermiche, 19 ans, était fiché par les services de renseignements et avait été incarcéré pendant une dizaine de mois dans l'attente d'être jugé pour avoir tenté à deux reprises l'an dernier de se rendre en Syrie.


Il était sorti de prison en mars, assigné à résidence avec un bracelet électronique ; le parquet avait en vain fait appel de sa mise en liberté conditionnelle.


Ces informations ont provoqué un tollé au sein de la droite et de l'extrême droite, où plusieurs voix ont appelé à la démission de M. Valls et du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.


L'autre auteur de l'attaque, Abdel Malik Petitjean, était quant à lui fiché pour radicalisation depuis le 29 juin, après avoir tenté de rejoindre la Syrie via la Turquie. Lui aussi âgé de 19 ans, il apparaît en outre en train de proférer des menaces contre la France dans une vidéo diffusée par un organe de propagande de l'organisation État islamique (EI), l'agence Amaq, a révélé jeudi le centre américain de surveillance de sites Internet jihadistes Site.


Traumatisés par l'assassinat du vieux prêtre pendant qu'il célébrait la messe, les catholiques de France étaient invités par leur hiérarchie à jeûner hier, comme du reste les protestants par leurs fédérations, et les responsables musulmans ont appelé à se rendre dans les églises dimanche en signe de solidarité.

« Vous partagez notre douleur »


À Saint-Étienne-du-Rouvray, des catholiques et des musulmans ont prié ensemble à la mémoire du père Hamel, d'abord dans l'autre église de la ville restée ouverte, puis dans la mosquée toute proche pour la prière du vendredi.


« Vous partagez notre douleur. Cette douleur est aussi la vôtre. Cet événement qui vient d'arriver doit nous aider à renforcer les liens qui existent entre nous », a déclaré le curé de la ville, Auguste Moanda.


Par ailleurs, un demandeur d'asile syrien a été placé en garde à vue dans le cadre de cette affaire, selon une source proche de l'enquête. Deux autres personnes étaient toujours en garde à vue hier, tandis quedeux ont été relâchées.


L'union politique contre le danger jihadiste, déjà mise à mal depuis les attentats du 13 novembre à Paris (130 morts et des centaines de blessés), a volé en éclats en France après l'attentat du 14 juillet à Nice (84 morts et 435 blessés), à quelques mois de primaires avant la présidentielle d'avril 2017. L'ancien président Nicolas Sarkozy a accusé l'exécutif d'être paralysé par des « arguties juridiques » dans sa lutte contre le terrorisme.


Le parti qu'il préside, Les Républicains (droite), a demandé hier au Premier ministre « des mesures à la hauteur » et « plus d'actions ». Florian Philippot, l'un des responsables du parti d'extrême droite Front national, a qualifié les déclarations de Manuel Valls d'« aveu d'échec » et ajouté que « normalement, quand on est responsable politique, on en tire les conséquences en présentant sa démission ». Un proche de Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez, a également réclamé le départ de Manuel Valls. Ce dernier a demandé à l'opposition d'« être digne et respectueuse » et accusé l'ancien chef d'État de « perdre ses nerfs ».


Le Premier ministre s'est par ailleurs dit favorable à une interdiction du financement étranger des mosquées. Il a de plus souhaité « inventer une nouvelle relation » avec l'islam de France et que les imams soient formés en France et « pas ailleurs ».


À l'issue d'une rencontre cette semaine entre le président François Hollande et les représentants des cultes, le recteur de la grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur avait lui-même suggéré « une certaine réforme dans les institutions » de l'islam.


Pour tenter d'endiguer l'idéologie jihadiste, les autorités ont fermé ces derniers mois plusieurs mosquées considérées comme salafistes.

Source : L'Orient le jour

Ouvrir les yeux… enfin !

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Comme l’affirme, avec lucidité, le Premier ministre : « À chaque attentat, nous n’allons pas inventer une nouvelle loi. » Et, dans la foulée, il ajoute : « Il faut expulser les prêcheurs de la haine et fermer les mosquées radicales. »

On commence quand ?

Monsieur Cazeneuve a fermé trois mosquées (Lyon, Gennevilliers et Lagny-sur-Marne) à la suite du Bataclan. Il pérore : « De telles mesures de fermeture de mosquées n’avaient jamais été prises auparavant par aucun gouvernement. » C’est inutile de tacler ainsi l’opposition et stupide de claquer des bretelles de cette manière ; trois mosquées sur 2.500, quelle performance ! Il y aurait donc 2.497 mosquées sages et modérées.

En trois ans, de 2012 à 2015, 40 imams ont été expulsés, soit un par mois : il est certain que les autres, tous les autres, à l’image de l’imam de Brest, prêchent la tolérance et l’amour du prochain, n’est-ce pas ? Que fait-on des écoles coraniques situées clairement dans la mouvance des Frères musulmans, cette organisation radicale considérée comme terroriste par plusieurs pays, notamment la Russie, l’Égypte, les Émirats arabes unis ou l’Arabie saoudite ? Elles poussent comme des champignons et ce n’est pas la dernière lubie du ministre de l’Éducation nationale – il faut désormais une autorisation pour ouvrir ces écoles – qui va changer quoi que ce soit. Quelle langue y parle-t-on ?

Nadia Remadna est la présidente de La Brigade des mères, une association qui lutte contre la radicalisation. Écoutons-la : « Dans les quartiers, le religieux est partout. C’est le religieux qui emmène en vacances, c’est le religieux qui fait le CV… Et les élus font appel aux religieux dès qu’il y a un problème. » « Quand on alerte, on nous dit que le salafisme n’est pas un délit. » « Tout le monde sait que, sous couvert d’associations – par exemple des cours d’arabe -, ce sont en fait des cours coraniques. » Et, sans doute le constat le plus grave : « Les enfants de 13-14 ans qui arrivent, ce sont des bombes à retardement, parce qu’ils n’ont rien à côté. » Oui ! Mais qui écoute Nadia Remadna, même si elle est contestée ? L’Élysée ? Matignon ? La place Beauvau ? La rue de Grenelle ?

Pas besoin de lois nouvelles, effectivement. Mais, nom d’un chien, appliquons déjà les lois existantes sans mollir, sans faiblir, sans tortiller du derrière. « Nous sommes en guerre », nous répète-t-on à longueur de journée ; à part quelques soldats ici ou là, je n’ai pas vu le quotidien du Français de base bouger d’un millimètre. C’est l’esprit qu’il faut changer. Ouvrons les yeux. Terminé, le confort douillet des années de plume. Fini, les recommandations idiotes et émasculantes : « Pour votre santé, bla-bla-bla », « Faites ceci », « Faites cela ». À bannir, les « On ne change rien, on continue comme avant ». Que l’État reprenne sa place, toute sa place, partout, avec détermination et autorité.

Gens au pouvoir, cessez de vous abriter derrière les grands mots creux – valeurs de la République, démocratie – et agissez. Si vous ne vous en sentez pas capables, alors laissez la place : c’est le seul service que vous puissiez rendre à la France.

Yannik Chauvin

Source : Boulevard Voltaire



Attentats : l’horrible calcul gouvernemental

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Après chaque attentat qui vient un peu plus endeuiller la France, le gouvernement réunit je ne sais quelle commission consacrée à la sécurité. Chacun a bien compris qu’il s’agissait là de gesticulations qui tiennent à la communication, sans aucun autre effet qu’une publication sur le site Web de l’Élysée et un ou deux tweets repris par Cazeneuve et Valls.

En fait, le calcul des pieds nickelés qui occupent momentanément les palais de la République est simple et monstrueux à la fois.

Mettons-nous un instant dans la tête d’un de ces ultra-pragmatiques qui nous gouvernent. Que voit-il ? Grosso modo, au maximum, un attentat par semaine. 52 attentats par an. Avec une conviction intime forte qu’en fait, ce sera moins que ça. Bon. Et combien de morts par attentat ? Attaque à l’arme blanche ? 1 ou 2 morts. Attaque au camion, à l’explosif ou à l’arme automatique ? Entre 50 et 100 morts, à la louche. Résultat : à peu près 50 morts par semaine. 2.500 morts par an. Rien. Même pas une piqûre de moustique dans un pays de 65 millions de citoyens.

Bien sûr, il n’y a pas que les morts, il y a aussi les blessés graves, amputés, handicapés à vie… Mais avez-vous remarqué comme ils ne sont jamais comptés dans les victimes, in fine ?

Et puis, ces attentats ont un autre « avantage » cynique : les djihadistes sortent du bois (et, en général, n’en réchappent pas) !

Il est im-pos-si-ble pour le gouvernement de nous le dire franchement, bien sûr, mais 2.500 morts par an, c’est une donnée statistiquement microscopique. De 1945 à aujourd’hui, plus d’un demi-million de personnes sont mortes en France d’accidents de la route, dont 18.034 rien qu’en 1972 !

Ce calcul morbide est à la source du discours répété de Manuel Valls : « Il va falloir s’habituer. »

Les gouvernants – comme les chefs d’entreprise – se doivent d’ignorer le détail et de gérer statistiquement. On ne saurait le leur reprocher. Mais pour tout ce qui concerne notre protection, personne par personne – vous, moi, nos conjoints et nos enfants -, il y a fort à parier que nous ne puissions désormais plus compter que sur nous-mêmes. Et lorsqu’un peuple ne peut plus compter sur l’État pour le protéger, c’est le premier pas vers la guerre civile.

Robin de La Roche

Source : Boulevard Voltaire

Tomblaine : des lardons dans la boîte aux lettres de la mosquée

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Mardi, au soir de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, cet homme de 38 ans a déposé des lardons dans la boîte aux lettres de la mosquée de Tomblaine. « Un geste plus que bête. Dangereux », dixit le président du tribunal. Six mois avec sursis.

«On pourrait appeler ça une semaine à thème… ». Le président Haouy n’a pas tort. Deux jours après avoir jugé un homme qui avait fait semblant de tirer sur deux militaires en faction (voir notre édition de ce jeudi), le tribunal correctionnel de Nancy s’est retrouvé hier face un trentenaire poursuivi en comparution immédiate pour avoir déposé des lardons dans la boîte aux lettres de la mosquée de Tomblaine…

Les faits se sont passés ce mercredi, quelques heures seulement après le meurtre du prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray. Depuis le box, Jean-Philippe, 38 ans, charcutier-traiteur au chômage, crâne chauve et Adidas blanches sans lacets, tente de s’expliquer. « C’est le dernier attentat, celui du prêtre, qui m’a fait tourner la tête. Cela m’a rappelé l’époque où j’étais enfant de chœur. À la base, je ne voulais pas faire ça, je voulais me rendre à la mosquée pour discuter avec l’imam ».

« Un geste dangereux »

Le président Haouy ne cache pas son scepticisme, rappelle les faits. Vers 18 heures, la femme du président de l’Union Jeunesse et Culture, l’association qui gère la mosquée, repère une C4 blanche sur le parking de celle-ci. Le conducteur s’évertue à donner de grands coups d’accélérateur. La femme assure qu’avant de partir, l’homme a passé son pouce sur sa gorge. Manière de signifier un égorgement.

Jean-Philippe est revenu, vers 21 heures.

« - Mais pourquoi donc ? », demande le président.

« - Je venais de voir les actualités à la télé et ils avaient de nouveau parlé du meurtre du prêtre ».

Jean-Philippe est descendu de la C4, s’est approché de la boîte aux lettres dans laquelle il a déposé des… lardons.

En garde à vue, il a déclaré « avoir voulu salir quelque chose qui représente la patrie extrémiste de la religion musulmane ». Il a aussi assuré être catholique pratiquant, ce qu’a démenti sa compagne… « Ce geste est plus que bête, il est dangereux », tonne le président. « Tous les responsables de notre pays ont indiqué qu’il était hors de question de donner un caractère religieux à ce meurtre, qu’il ne fallait surtout pas entrer dans une guerre de religion. Ce serait faire le jeu de Daech ».

« Il ne faut pas suréagir à ces tentatives de déstabilisation ourdies par Daech qui veut semer la discorde, rompre l’unité nationale, monter les communautés les unes contre les autres », avance Jean Richert, le procureur. « Ces gens sont profondément lâches, n’ont aucune conscience de ce qu’est leur religion ». Pour ce geste, « grave et porteur de danger potentiel », il requiert 6 mois ferme et maintien en détention.

« Il a parfaitement compris qu’il avait été un parfait imbécile », glisse Me Isabelle Baumann. « Il a réagi le jour même du meurtre et n’a donc pas eu le temps d’entendre tous les appels à la raison, à la sagesse. Il n’est pas fier. C’est une réaction à chaud, une blague idiote, une malheureuse incartade. Ses parents ont déclaré qu’après le meurtre du prêtre, leur fils avait voulu rechercher les photos de l’époque à laquelle il était enfant de chœur ». Jugement : six mois avec sursis.

Eric Nicolas

Est republicain

Mosquée d’Armentières : un nouvel arrêt de la cour d’appel conforte les opposants

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Après avoir obtenu une première «victoire» en appel en juin sur le fond, les opposants au bureau de l’Association des Marocains d’Armentières et des environs estiment en avoir enregistré une seconde.

L’arrêt de la cour d’appel de Douai est tombé le 11 juillet. « C’est la panade totale pour l’association », résume Me Ismi, conseil des opposants au bureau de l’Association des Marocains d’Armentières et des environs qui gère la mosquée de la rue des Résistants. « Cet arrêt confirme notre idée. L’association ne fonctionne pas normalement. L’association n’a jamais donné de mandat au président pour la représenter en justice. M. Yammi n’a aucun pouvoir devant la justice », étaye l’avocat. Cet arrêt confirme aussi que M. Benabib, un des opposants, doit toujours 3 000 € à l’association (un jugement de 2015 du juge des référés). Qu’importe, ce deuxième jugement met en confiance M. Benabid et consorts.

Prochain rendez-vous en septembre. Les deux parties sont convoquées par la cour d’appel de Douai pour évoquer une éventuelle médiation.

Comme il nous l’indiquait déjà au début du mois, Me Ismi espère bien trouver un accord avant. « Mon client m’a mandaté pour cela, j’ai sollicité Me Pawletta (qui représente le bureau de l’association), nous voulons trouver une solution dans un esprit constructif. » Me Ismi et ses clients ont leurs exigences : « Que l’association soit dans les règles avec un président, un bureau et un conseil d’administration et que les statuts soient refaits, je les ai déjà préparés ». À suivre.

Anne-Charlotte Pannier

Source : La Voix du nord