Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 20 juillet 2016

En Suisse, l'intention de rejoindre Daech suffit pour être condamné

article-outside-jpg_3676284_660x281.jpg

La justice helvétique a franchi le pas en sanctionnant un prétendant au djihad, arrêté à l'aéroport de Zurich, avant même qu'il ne prenne l'avion.

Aurait-on pu stopper Mohamed Lahouaiej Bouhlel juste avant qu'il ne monte dans son camion pour commettre ce massacre à Nice, si la police avait eu connaissance de ses intentions meurtrières ? Répondre à cette question consiste à en poser deux autres : peut-on arrêter un apprenti terroriste, qui n'est pas encore passé à l'acte ? Puis ensuite le juger pour un crime qu'il n'a pas encore commis ? À ces interrogations, la justice suisse, pour la première fois, a répondu positivement en condamnant en fin de semaine dernière Ahmed, un Libano-Suisse âgé de 26 ans. Il avait été arrêté le 7 avril 2015 à l'aéroport de Zurich alors qu'il s'apprêtait à s'envoler vers la Turquie, pour ensuite rejoindre l'organisation État islamique en Syrie.

Pour le condamner, certes, à une peine légère – dix-huit mois avec sursis –, le Tribunal pénal fédéral, la plus haute instance judiciaire de la Confédération, s'est appuyée sur la loi fédérale interdisant les groupes Al-Qaïda et État islamique. Le simple fait « d'encourager les activités » de ces organisations terroristes est puni d'une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement. Or, l'enquête a pu démontrer qu'Ahmed, né en Suisse dans une famille libanaise d'origine modeste, a eu des contacts réguliers avec l'organisation terroriste pendant huit mois. Pour rejoindre Daech, il est entré en relation avec un passeur à la frontière turco-syrienne et il s'est procuré un billet d'avion. « Toute intention de vouloir rejoindre un groupe de combattants en Syrie revient à les soutenir, même sans organisation concrète d'action (…) Car ce n'est qu'avec des recrues que les groupes peuvent commettre leurs crimes », souligne Juliette Noto, procureure générale, citée par La Tribune de Genève.

 Il voulait mourir en martyr

Par ailleurs, Ahmed était en possession de vidéos de décapitation, de lapidation, de crucifixion. Enfin, en novembre 2014, communiquant avec son amie, Ahmed lui aurait avoué son souhait de « mourir en martyr », ajoutant qu'il savait que son déplacement en Syrie pouvait lui valoir cinq ans de prison. Pour sa défense, le Libano-Suisse a affirmé qu'il n'allait en Syrie que pour rendre visite à des amis et pour participer à un programme d'aide humanitaire en faveur des victimes de la guerre civile. Des explications qui n'ont guère convaincu le tribunal pénal fédéral.

Le Ministère public de la Confédération réclamait deux ans de prison avec sursis. Le candidat au djihad n'a finalement été condamné qu'à dix-huit mois. Une clémence due à son assiduité au programme de déradicalisation. Chômeur, le prétendant au djihad vit aujourd'hui à Winterthur, en Suisse alémanique, chez sa mère, avec sa femme et leur fils, grâce à l'aide sociale. Au moment de son arrestation à l'aéroport de Zurich, en avril 2015, sa compagne était enceinte de deux mois.

Des capacités intellectuelles limitées

Contrairement à beaucoup d'autres volontaires pour intégrer les rangs de l'organisation État islamique, ce Libano-Suisse n'est jamais tombé dans la délinquance. C'est au contraire un homme très religieux, fréquentant la mosquée quotidiennement. Malheureusement une mosquée influencée par l'islam radical. À la suite de l'ancien champion du monde de boxe thaïe, Valdet Gashi, d'origine kosovare, plusieurs jeunes de Winterthur ont rejoint les rangs de Daech en Syrie. Selon certaines sources, Valdet Gashi aurait été tué depuis.

Évoquant Ahmed, le quotidien Le Temps de Lausanne parle d'un jeune homme aux capacités intellectuelles limitées, peu scolarisé, très influençable, et qui n'a jamais pu conserver longtemps de petits boulots, dans une station-service ou dans une entreprise de jardinage.

Ian Hamel

Source : Le Point

Immigration, islamisation : mais que fait donc Marine Le Pen ?

cong--s.jpg

Plus la situation s’aggrave en France – l’attentat de Nice étant le dernier drame – et plus Marine Le Pen et son équipe semblent se « recentrer ». Bruxelles, le pouvoir des régions, le tout-sécuritaire, autant de sujets qui n’intéressent pas fondamentalement son électorat mais dont le FN fait actuellement son cheval de bataille.

Alors que les Français paraissent attendre plus que jamais l’émergence d’une personnalité à poigne et à main de fer, beaucoup commencent sérieusement à douter de la capacité de Marine Le Pen à apparaître comme la femme providentielle.
 
D’Orbán à Poutine, d’Assad à Erdoğan, les chefs d’État plebiscités par leurs compatriotes respectifs pour leur volonté sans faille et leurs actions chocs sont pourtant nombreux.

Quelqu’un pourrait peut être expliquer à Marine Le Pen qu’elle gagnerait plus de voix et d’adhésions en parlant de remigration, de déchéances massives de la nationalité, de blocage de construction de mosquée et d’instauration du droit du sang (rétroactif) plutôt que de se perdre en attaques sécuritaires et, finalement, assez basses visant Sarkozy et Hollande ?

Quelqu’un chez ses communicants pourrait-il lui expliquer qu’il ne sert à rien d’en appeler à la peine de mort pour les terroristes puisque, par définition, les islamistes veulent mourir ?

Non, Madame Le Pen, un policier derrière chaque citoyen et un état sécuritaire ne réglera pas le problème du terrorisme.

Non, la peine de mort n’est pas un frein à une idéologie qui ne craint pas la faucheuse.

Non, la construction de nouvelles places de prison ne règle pas le problème intrinsèque des sociétés multiculturelles, donc violentes.

Non, Bruxelles n’est pas responsable des errements de la politique étrangère française depuis des années.

Non, Bruxelles n’a pas imposé les lois Pleven, Fabius, Gayssot, Taubira qui empêchent toute « discrimination » au nom de la sécurité de tous et toute liberté d’expression aujourd’hui en France.

Vous portez jusqu’à présent encore des millions de voix d’électeurs qui espèrent un grand coup de balai. Mais ne perdez pas de vue que ces électeurs peuvent aussi vous balayer si vous vous moquez d’eux, et cela avant même d’arriver dans l’antichambre du pouvoir !

Yann Vallerie

Source : Boulevard Voltaire



Comment réagir face à une attaque terroriste ?

cran-2016-07-18----15.17.21-1550x660.png

En novembre 2015, après une série d’attaques islamistes, le gouvernement avait finalement lancé une « campagne de sensibilisation pour mieux préparer et protéger les citoyens face à la menace terroriste ». Le document, accessible ici, explique comment réagir en trois étapes : s’échapper, se cacher, alerter. L’intervention en elle-même est laissée aux bons soins des forces de l’ordre, mais ce schéma est-il toujours adapté ?

Aux États-Unis, un autre triptyque est proposé depuis des années : courir, se cacher, combattre. Pourquoi combattre ? « En dernier cas, si votre vie est en jeu, si vous êtes seul ou travaillant en groupe, battez-vous, agissez agressivement, improvisez des armes, engagez-vous à éliminer le tireur, quoi qu’il arrive » (Bureau de la gestion des risques, Texas).

En effet, si dans certains cas, la fuite est la meilleure des solutions, dans d’autres, comme on l’a vu encore récemment, la résistance active doit être privilégiée. Le cas de la tentative avortée du Marocain Ayoub El Khazzani dans le Thalys devrait faire école : sans l’intervention réflexe d’un Français d’abord (Damien A.), puis d’un groupe d’Américains ensuite, le tireur, armé d’un fusil d’assaut, d’un pistolet, d’un cutter et de 9 chargeurs, avait la possibilité de faire un carnage. Si les passagers s’étaient contentés de tenter de fuir dans un espace aussi encombré, ils n’auraient eu aucune chance.

Ce genre d’attaque en espace clos (rame de métro, avion, autocar, train) risque de se reproduire très vite. Dans ce cas, la réaction adaptée est bel et bien de s’attaquer aux tueurs, même s’ils sont armés. Les passagers du vol UA 93, le 11 septembre 2001, avaient également décidé de maîtriser les quatre pirates de l’air, 29 minutes après le début du détournement. On ne sait pas combien de passagers étaient impliqués dans cette lutte désespérée, mais tout porte à croire qu’ils n’ont pas eu le temps de prendre le contrôle de la cabine avant que Ziad Jarrah ne précipite l’appareil vers le sol (la lutte n’avait duré que cinq minutes). Dans le cas du vol Germanwings 9525, les passagers avaient tenté d’enfoncer la porte du cockpit en vain, et cela pose d’autres questions de sécurité encore non résolues.

Les futures attaques pourront prendre n’importe quelle forme. Le bon sens commande d’éviter les lieux bondés autant que possible, d’être toujours vigilant, de rester calme et de prêter assistance aux personnes blessés ou désorientées. Une mesure préventive que toutes les familles devraient appliquer est de se fixer un lieu de rendez-vous à l’avance, les lignes téléphoniques risquant d’être surchargées ou coupées. Il est important d’effectuer des simulations dans vos foyers, au travail, autour de vous avec vos voisins qui devront (ré)apprendre la solidarité et l’entraide. Vaste programme, mais nous en sommes réduits à être vigilants en attendant les solutions radicales qui s’imposent au niveau national et européen.

Eric Pinzelli

Source : Boulevard Voltaire



En Belgique, des ministres avaient présenté leur démission !

scale_0.1884382_0.1884382__-1100x660.jpg

La démission, en politique, est un exercice forcément rare : un tel acte relève tantôt de la divergence idéologique avec le gouvernement dont on fait partie, chose plutôt improbable à l’heure des grandes convergences, tantôt de l’aveu d’échec, affaire plutôt désobligeante quand on s’accroche au pouvoir comme une bernique à son rocher. Rare ne veut pourtant pas dire improbable ! Parfois, la Belgique peut donner le bon exemple.
 
Il est dans ce pays un parti qui, à l’aube des années 2000, pesait moins de 5 % des voix et qui, désormais, fait la pluie et le beau temps, du haut de ses 30 %, au point de bouleverser (un peu) les mentalités : cette formation, la N-VA (Nieuw-Vlaamse Alliantie), est un mélange de nationalisme flamand, de conservatisme, de libéralisme économique et d’obsession de la bonne gestion.
 
Après son succès électoral de 2014, le parti a formé un gouvernement de centre droit, sans, donc, les socialistes qui avaient occupé le pouvoir sans discontinuer depuis 1988. Dans un grand classique, la N-VA fut rapidement taxée de tous les maux et la Belgique allait connaître des années dignes des fameuses heures les plus sombres de l’Histoire.
 
Et d’heures sombres, la Belgique y eut bel et bien droit. Mais ce n’était pas le nazisme qui était de retour, contrairement à ce que nous avaient fait croire les socialistes, mais bien le fascisme dans sa couleur verte. Le 22 mars, des terroristes mettaient Bruxelles à feu et à sang, quelques mois après que d’autres surgeons du terrorisme issus du territoire belge eurent commis leurs méfaits à Paris.
 
Le ministre N-VA de l’Intérieur Jan Jambon (prononcez I-am-bonne), que l’on ne peut, de bonne foi, tenir pour responsable, après deux ans seulement de pouvoir, et après avoir hérité du laxisme de ses prédécesseurs, avait présenté sa démission. Son homologue à la Justice, Koen Geens (CD&V, parti démocrate-chrétien flamand) fit de même.
 
Les deux hommes entendirent ainsi assumer pleinement leurs responsabilités politiques, quant aux informations transmises par la Turquie sur l’expulsion d’Ibrahim El Bakraoui, futur kamikaze, notamment. Le Premier ministre Charles Michel (MR, parti réformateur-libéral francophone) refusa la démission de ses deux ministres. Jan Jambon a finalement décidé de poursuivre son travail « en situation de guerre ». Koen Geens fit de même.
 
En France, la perspective d’une démission semble inenvisageable. Sur le banc des accusés, Bernard Cazeneuve a refusé de quitter ses fonctions, accusant l’opposition de « tendre la main à la division » ou la taxant d’« indécence ». Au sujet de Marine Le Pen, « c’est précisément parce qu’elle me le demande que je ne le ferai pas ».
 
Assurément, le ministre de l’Intérieur français, avec 250 morts au compteur en un an et demi, et surtout plusieurs décennies de laxisme qu’il doit assumer, parce que son parti en était, a atteint le comble de l’indécence. Mais l’indécence devient, avec le pouvoir actuel, la nouvelle marque de fabrique de la politique.

Gregory Vanden Bruel
 

Fous d’Allah et « justiciers » du Net, même combat !

E70792_3063826b.jpg

Qui était réellement Mohamed Lahouaiej Bouhlel ? Humainement, une scorie. Une punaise. Un minable en mal de reconnaissance. Une petite frappe qui frappait fort sa femme, un malade sexuel qui tirait tout ce qui bouge. Hommes et femmes. Chiens et chats peut-être, ou canards et chèvres comme on le vit dans les Aurès. 
Pour s’arranger avec une réalité insupportable, on dit que ce type était « fou ». Et peut-être l’était-il. Sûrement même. Et alors ?

Et alors, Daech est une histoire de fous pour les fous. Du substitut de religion pour ignorants. De la m… pour emplir les crânes vides. C’est ce qui rend sa propagande si contagieuse.

On s’interroge : le fou de Nice était-il gavé de ces psychotropes distribués à longueur d’ordonnance par des généralistes ? Se shootait-il aussi avec ces saloperies que la plupart des tueurs de masse, aux États-Unis, avalent comme des bonbons ? Allô, docteur ?

Les chiffres disent que les maladies psychiatriques touchent, en France, une personne sur cinq. Disent aussi qu’en ce domaine, notre pays est terriblement en retard : manque criant de médecins spécialisés, manque de suivi, prisons pleines de malades mentaux, malades lâchés dans la nature et qui ne prennent pas leur traitement…

Si l’on tient que Mohamed Lahouaiej Bouhlel est fou, que penser des 2.000 personnes (peut-être 3.000 à l’heure qu’il est) qui, depuis vendredi, harcèlent au téléphone le restaurant Le Grand Balcon, à Nice ? Sont-ils fous, eux aussi ?

C’est une jeune fille qui a posté vendredi dernier un message sur Facebook, disant que cet établissement leur avait refusé, à elle et ses amies, la possibilité de se mettre à l’abri. Message partagé 160.000 fois lundi matin. Autoroute pour le lynchage numérique : insultes, menaces de mort… « collabo », « on va brûler ton restaurant », etc.

La gérante, en larmes, terrorisée, explique : « Jeudi soir, j’ai fait ce qu’il fallait faire. J’ai mis 200 personnes à l’abri dans le restaurant. Le RAID est venu et nous a ordonné de fermer nos portes, de ne laisser rentrer personne, de ne laisser sortir personne. » Y compris un Anglais en pleine crise de panique et qui l’a menacée parce qu’il voulait s’enfuir par les toits. « J’avais la sécurité de mes clients et de mon personnel à assurer », dit-elle. Elle a donc obéi aux consignes de la police.

La jeune femme qui a lancé ce message devenu permis de tuer a, depuis, fermé son compte. Celui du restaurant est heureusement devenu inaccessible aux « justiciers » d’Internet.

Je repose la question : sont-ils fous, tous ces apôtres de la bonne conscience qui pratiquent l’assassinat virtuel, planqués derrières leurs claviers ? Rien que des braves gens, assurément, qui au nom de l’amour et de la compassion pour les victimes veulent tuer, débusquer les traîtres, purifier par le feu ?

C’est la merveille du numérique qui fait qu’en toute impunité, on peut terroriser partout son semblable. Et c’est ainsi qu’au nom du bien et du juste, on fabrique à la chaîne quantités de petits Mohamed Lahouaiej Bouhlel.

Marie Delarue

Source : Boulevard Voltaire

Attentat de Nice : vous voulez des noms ?

presidents.jpg

Dans un premier temps, nous explique-t-on, les enquêteurs vont s’attacher à déterminer si le chauffeur de la promenade des Anglais a agi seul, en « loup solitaire », ou s’il a disposé d’un quelconque soutien logistique, plus largement bénéficié de quelque complicité.

Un soutien logistique, des complicités ? J’ai bien des noms à leur donner, aux enquêteurs, aux autorités, et pas des noms de simples complices, de simples figurants ou même exécutants, non, le nom des véritables responsables de la situation, le nom des instigateurs, le nom des chefs qui, depuis maintenant plus de quarante ans, dirigent les opérations, méticuleusement, le nom de ceux qui, depuis maintenant plus de quarante ans, avec un acharnement confondant dans l’aveuglement ou le cynisme, ont poussé notre pays là où il est aujourd’hui, dans cette ténébreuse impasse, ce coupe-gorge, dans lequel ils nous ont conduits… le nom de tous ceux qui, depuis maintenant plus de quarante ans, s’ingénient à faire de cet ex-si beau pays une nouvelle Arménie, un nouveau Liban, un nouveau Soudan, un nouveau Kosovo… le nom des « cerveaux » !

Dois-je m’expliquer sur le besoin que je ressens de flanquer de guillemets le mot cerveaux ?

Seulement voilà : je doute que ces noms ne leur plaisent, aux autorités, en tout cas à la tête de l’État, aussi bien coiffée, teinte, permanentée soit-elle. Je doute que la tête de l’État n’en fasse grand cas, et pour cause : depuis plus que quarante ans maintenant, elle et ses prédécesseurs préfèrent de beaucoup s’en prendre aux seconds, aux ultimes couteaux, aux hommes de main, aux insignifiants, au menu fretin plutôt qu’aux grands requins… depuis plus que quarante ans maintenant, elle et ses prédécesseurs préfèrent de beaucoup se récrier contre ces créatures décérébrées, confites de frustration et de haine, sanguinaires jusqu’à l’extrême, qu’eux seuls pourtant ont créées, de toutes pièces ou presque et par ghettos entiers, à grands coups d’immigration incontrôlée, entre autres, de droit du sol, de regroupement familial, de « collège unique » et de télé-réalité…

Depuis plus que quarante ans maintenant, nos dirigeants préfèrent – et pour cause – feindre d’agir, de réagir, face aux micros, aux caméras, prendre des postures, des photos, des airs abattus lors des commémorations, plutôt que de s’en prendre à eux-mêmes, de se remettre en cause, enfin ! de tourner leur index accusateur, aussi bien verni, limé, manucuré soit-il, vers leur propre incurie, leur fanatisme idéologique et ses dramatiques conséquences, leur criminelle imprévoyance ou lâcheté, leur extrémisme.

Depuis plus de quatre décennies maintenant, nos dirigeants jugent plus prudent – et pour cause – de jouer la comédie, de gesticuler avec de grands cris autour des symptômes de la maladie, plutôt que de s’attaquer au virus. Ils savent, d’instinct, ils sentent trop bien, qu’un vaccin les éliminerait.

Les noms ? Vous les connaissez, Français, allons ! Nous les connaissons tous. Allumez votre télé, regardez dans la tribune, derrière les chrysanthèmes – les anciens sont de la partie, même le vieil Auvergnat venu contempler chon œuvre -, voyez par-dessus l’alignement toujours plus grand des cercueils, devant l’écran géant où défilent, toujours plus nombreuses, les photos de leurs victimes, ces mines compassées… Ça y est ? Vous les reconnaissez ?

Maxime Sentence

Source : Boulevard Voltaire



Pourquoi la France ? Parce qu’elle est déchristianisée !

francs-macons.jpg

Et si la recrudescence du passage à l’acte terroriste parmi les musulmans vivant en France avait quelque chose à voir avec le culte républicain de la laïcité ?

C’est en tout cas le point de vue de l’arabisant Gilles Keppel qui, dans Atlantico, développe cette thèse intéressante. À ses yeux, la laïcité choque profondément les musulmans, en tout cas une partie d’entre eux.

Cette explication n’a rien de surprenant. La France est un des pays latins les plus déchristianisés – les pays germano-scandinaves le sont encore plus. Il faudrait être d’une singulière mauvaise foi pour ne pas établir un lien entre cette déchristianisation et la politique républicaine menée depuis 1880, faite dans un premier temps d’anticléricalisme offensif, puis, depuis la Libération, de relativisme individualiste porté par la société de consommation. Une déchristianisation bien visible, en dépit de la persistance d’un fonds culturel chrétien, qui heurte les adeptes de l’islam : aux jeunes chrétiens qui s’engagent dans les banlieues, on ne manque jamais de dire qu’ils doivent affirmer leur identité chrétienne et leur foi, et qu’ils seront d’autant plus respectés que les jeunes Arabes considèrent les Français comme des mécréants.

Pas surprenante non plus, puisqu’elle relève de l’évidence, l’incompréhension de la laïcité. Le concept même est étranger au musulman pour qui la loi civile ne se distingue pas de la loi religieuse. La vision républicaine de la chose, qui rejette dans le domaine intime toute foi, et refuse toute notion de transcendance, est incompatible avec la foi musulmane. Ne pas comprendre cela, c’est se condamner à invoquer dans le vide des grands principes dénués de sens. Prétendre lutter contre l’islamisme en renforçant la laïcité est une chimère. La nature ayant horreur du vide, la perte de tous repères spirituels chrétiens ouvre grand la porte à l’islam et son application rigoriste.

Ce n’est pas pour autant qu’il faut accepter les revendications islamiques. La loi sur le voile votée en 2004 – aussi imparfaite et hypocrite qu’elle soit – a mis les salafistes en fureur. La société laïque française est, pour eux, porteuse de l’impiété et de l’inimitié envers l’islam. Se dissimuler derrière la laïcité pour empêcher le port du voile est une erreur majeure. Mais s’il faut interdire ce type de vêtements, c’est au nom de deux principes : la liberté de conscience, qui interdit l’aliénation de la femme dans une catégorie inférieure ; la défense d’une identité française, d’un « paysage » français consubstantiel à notre civilisation dont découle la nécessité d’assimiler les étrangers, c’est-à-dire d’en faire des Français, et non de les intégrer comme un corps étranger dans un organisme différent.

Mais le meilleur moyen de lutter contre l’implantation de l’islam dans notre société reste encore de revenir à une société structurée par quelques principes intangibles : respect de la personne humaine, liberté de conscience, distinction de la loi civile et de la loi religieuse, et par-dessus tout acceptation de ce que certaines choses nous dépassent, que l’Homme n’est pas le maître absolu de toute chose. Certains parleront de Dieu, d’autre de je-ne-sais-quoi. Mais chacun – chrétien ou agnostique – pourrait méditer ce que Charles de Foucauld écrivait il y a un siècle : « Si on veut en faire des Français, il faut en faire des chrétiens. » En leur imposant la laïcité « à la française », on dresse encore plus contre nous des gens qui, quoi qu’on en pense, ne pourront pas tous être renvoyés outre-Méditerranée.

François Teutsch

Source : Boulevard Voltaire

Le terrorisme raconté aux enfants

cassoulet-1550x660.jpg

Qu’est-ce qu’un terroriste ? Après l’attentat islamiste de Nice, si vos enfants ou petits-enfants vous posent la question, allez donc voir sur le site education.francetv.fr/, cette plate-forme Internet éducative, dépendant du groupe France Télévisions. Visionnez sa vidéo datant de mars 2016 et mise en première page du site depuis deux jours. Vous ne serez pas déçu du voyage.


Qu'est-ce que le terrorisme ?
 

Un terroriste, c’est tout simplement un franchouillard à moustache, portant béret basque, fusil de chasse en bandoulière et qui se bat pour la libération du cassoulet ! En 14, on représentait l’ennemi sous l’uniforme d’un uhlan – souvenir de 70 -, mangeur d’enfants et horrible barbare teuton. En 14, on haïssait l’ennemi et on gagna la guerre en 1918. En 2016, on cultive la haine de soi, de la France. Et on n’a pas encore gagné la guerre, c’est le moins que l’on puisse dire…

La vidéo dure trois minutes une seconde. Tout d’abord, une définition du terrorisme et de ses méthodes. Jusque-là, pas grand-chose à dire sur le fond. Les choses commencent à se gâter lorsqu’il s’agit d’illustrer le propos : le terroriste « béretbasqué » est représenté sous les traits d’une sorte de voleur de poules tout droit sorti d’un film en noir et blanc des années 50.

Puis vient un petit historique. Attachez votre ceinture. On remonte alors à la Révolution. Après avoir expliqué que le terrorisme vient du mot terreur, on se dit qu’on va évoquer cette terreur que l’on affuble d’une majuscule de sang dans notre Histoire de France. Même pas ! Le terrorisme commence avec l’attentat royaliste de la rue Saint-Nicaise en 1800 contre Bonaparte qui, pour le coup, devient républicano-compatible. Ensuite, on enjambe les siècles pour arriver à la guerre d’Algérie et évoquer, évidemment, le terrorisme de « l’extrême droite », le « groupe OAS, par exemple, qui défendait l’Algérie française ». Les attentats du FLN en Algérie sont curieusement passés sous silence (faute de place, sans doute)… Le terrorisme d’extrême gauche des années 70 est tout de même cité, ainsi que celui des nationalismes basque et corse. Mais, histoire de dédramatiser ce qui se passe en France depuis janvier 2015, le commentateur explique bien que, selon Europol – la caution experte, incontestable par définition -, « la majorité des actes terroristes en Europe sont conduits par des groupes de ce type ».

Vient ensuite, car on ne peut faire autrement, l’évocation du terrorisme islamiste. Là encore, relativisons : « Près de 60 % des attaques terroristes ont lieu dans cinq pays » – Pakistan, Irak, Inde, Nigeria, Afghanistan -, comme quoi, au fond, la France ne s’en tire pas si mal dans tout ça… Évidemment, les djhadistes de Daech « rêvent d’imposer au monde leur vision radicale de l’islam qui n’est pas celle de L’IMMENSE majorité des musulmans », précision obligatoire, ça va sans dire.

« Alors, qui sont ces individus qui ont rejoint ce groupe (Daesh) ? », poursuit notre pédagogue de education.francetv.fr. « Existe-t-il un profil type ? » Apparaissent alors à l’écran deux gugusses, un rouquin boutonneux et un basané, parité oblige, j’imagine. « 16-30 ans, tous les milieux touchés, favorisés ou défavorisés, urbains ou ruraux, centres-villes comme banlieues. » En clair, des Français moyens, quoi.

Apothéose : on termine en énumérant les mesures du gouvernement français (précision qui paraît donc nécessaire par les temps qui courent !) « pour éviter cela » : plate-forme Stop-djihadisme, lutte contre la radicalisation, construction de centres de déradicalisation (en prévision), sans oublier les mesures éducatives. « Car, comme dit l’adage, mieux vaut prévenir que guérir », conclut le commentateur.

Qui disait que les contes pour enfants sont faits pour les rassurer avant qu’ils ne s’endorment ?

Georges Michel

Source : Boulevard Voltaire

Terrorisme islamiste : sortir du déni

photo-d-archive-du-15-04-2010-archivespp.jpg

Pourquoi refuser de voir l’islamisation croissante de nos banlieues ? Comme si nous acceptions d’être otages de ce chantage qui, lorsque nous critiquons les plus radicaux des musulmans, nous taxe systématiquement de racisme et d’islamophobie.

Il va falloir se réveiller ! Mettre des mots sur les maux. Ou bien faudra-t-il attendre d’autres Nice, d’autres Bataclan, d’autres Magnanville, d’autres Thalys ? Sous prétexte que l’assassin de Nice mangeait du porc, battait sa femme, buvait de l’alcool et ne faisait pas le ramadan, on nous répète que son acte n’a rien à voir avec l’islamisme. Même chose avec le tueur d’Orlando qui, parce qu’il avait des penchants pour l’homosexualité, ne pouvait pas être un soldat de Daech ! Mohamed Lahouaiej Bouhlel est décrit comme un « frimeur », un « dragueur » un peu « lourd ». Un homme à la sexualité débridée. Un habitant de son ancien immeuble se souvient d’un homme ayant des problèmes relevant selon lui de la « psychiatrie ».

Mohamed Lahouaiej Bouhlel ne serait-il pas un fou suicidaire comme Andreas Lubitz, le pilote de la German Wings qui a précipité son avion et ses passagers sur un massif alpin? Non, comme c’est un Tunisien, un Arabe, notre racisme, notre « islamophobie » nous aurait guidés inconsciemment vers la piste terroriste. Le fait que le carnage ait été revendiqué par Daech ne signifierait rien, nous a-t-on dit. Pour l’État islamique, l’occasion aurait simplement fait le larron. Peu importe qu’il ait agi en fonction des instructions de l’un des porte-parole du groupe.

L’homme n’avait pas la carrure d’un soldat de Daech, nous disait-on. Mais qu’attend-on de ces personnages ? Ce ne sont pas des théoriciens. Même pas des spécialistes des sourates du Coran. Ce ne sont pas des Lénine de l’islamisme, mais des demi-soldes qui ont fait leurs classes en prison aux côtés de petits délinquants comme eux. L’avocat belge de Salah Abdeslam a décrit son client comme « un petit con de Molenbeek », de ceux qui croient vivre dans un jeu vidéo. D’après les derniers éléments de l’enquête, rapportés ce lundi par le procureur Molins, Mohamed Lahouaiej Bouhlel manifestait « un intérêt certain et récent pour la mouvance islamiste radicale ».

Alors pourquoi ce déni systématique ? Pourquoi refuser de voir l’islamisation croissante de nos banlieues ? Comme si nous acceptions d’être otages de ce chantage qui, lorsque nous critiquons les plus radicaux des musulmans, nous taxe systématiquement de racisme et d’islamophobie. Alors que les Musulmans sont les premières victimes des djihadistes. Comment se fait-il que l’on ait si longtemps remisé les témoignages de profs ou d’élus de banlieue qui s’inquiétaient que certaines classes et certains quartiers soient aux mains d’extrémistes religieux ou d’associations troubles ? Ce déni ne fait que profiter à la droite extrême et aux partis qui leur courent après.

Jean-Marcel Bouguereau

Source : La république des Pyrénnées

Attaque à la hache dans un train allemand : quatre blessés dont deux entre la vie et la mort

cnrlmluwyaalk8r-jpg-large_1000x625.jpg

Un jeune demandeur d'asile afghan de 17 ans a blessé grièvement quatre personnes, lundi soir, en attaquant à la hache et au couteau les passagers d'un train régional de Bavière au cri «d'Allah Akbar» (Dieu est grand). Il a été abattu par la police dans sa fuite.

Après la France, le terrorisme frappe en Allemagne. Plusieurs passagers d'un train régional ont été blessés en Alemagne lundi soir, vers 21 h 15, par un réfugié Afghan de 17 ans qui les a attaqués à coups de hache et de couteau. Les faits se sont déroulés dans les environs de Würzburg (Bavière), dans le sud du pays, à bord d'une rame partie de Treuchlingen. L'attaque a été revendiquée mardi matin par Daech.

«L'auteur de l'attaque à l'arme blanche en Allemagne est l'un des combattants de l'Etat islamique et il a mené cette opération en réponse aux appels à viser les pays de la coalition (dirigée par Washington) qui combat l'EI» en Syrie et en Irak, affirme l'agence Amaq liée à Daech.

«Il est assez probable qu'il s'agisse d'un attentat islamiste», avait déclaré peu après les faits un porte-parole du ministère de l'Intérieur bavarois, soulignant que l'agresseur – un demandeur d'asile arrivé seul, sans famille – avait crié «Allah Akbar» (NDLR : Dieu est grand) lors des faits.

Les secours ont pris en charge quatre blessés graves et un blessé léger, parmi lesquels «au moins deux femmes». Quatorze autres passagers étaient présents dans le train mais n'ont pas été touchés. Ils étaient en état de choc. Une famille chinoise de Hong Kong figurerait parmi les victimes. 

Un riverain, qui a pu pénétrer dans le convoi, a décrit une «scène de boucherie» à l'intérieur du train, selon l'agence de presse DPA, avec des traces de sang et des pansements laissés sur place par les équipes de secours. Le trafic sur la ligne de chemin de fer a été coupé entre Würzburg-Heidingsfeld et Ochsenfurt. 

Les policiers neutralisent le fuyard

L'assaillant a été abattu par la police après s'être échappé du train à l'arrêt à Heidingsfeld, dans la banlieue de Würzburg, a indiqué le porte-parole du ministre de l'Intérieur bavarois. «L'auteur des faits est parvenu à quitter le train, la police est partie à sa poursuite et dans le cadre de cette poursuite elle a tiré sur l'agresseur et l'a tué», a précisé le porte-parole.

Selon le ministre régional de l'Intérieur, Joachim Hermann, c'est une unité spéciale d'intervention de la police allemande (SEK), qui a fait feu lorsque le jeune homme a tenté de s'en prendre à elle avec ses armes blanches. Cette unité se trouvait par hasard, pour une autre mission, dans la ville, et a pu intervenir rapidement lorsque l'alerte a été donnée.

Un demandeur d'asile pris en charge dans une famille d'accueil

L'auteur de l'agression est un jeune «Afghan de 17 ans», demandeur d'asile arrivé seul, sans famille, en Allemagne, a encore indiqué le ministre de l'Intérieur de Bavière. Il vivait dans la localité d'Ochsenfurt, voisine de l'endroit où se sont déroulés les faits, et était pris en charge dans une famille d'accueil en tant que mineur, a indiqué Joachim Hermann à la chaîne de télévision publique ARD. «Lors de la fouille de la chambre où il vivait, un drapeau de l'EI fabriqué artisanalement a été retrouvé», a révélé mardi matin Joachim Hermann. 

En mai dernier, un déséquilibré de 27 ans avait commis une agression similaire au couteau, également dans un train régional du sud du pays, faisant un mort et trois blessés. La police avait dans un premier temps évoqué une piste islamiste car l'agresseur avait crié «Allah est grand», avant de revenir en arrière quand il s'est avéré qu'il souffrait de troubles psychiatriques.

L'Allemagne plutôt épargnée par les attentats djihadistes

 Si la piste d'un attentat à motivation djihadiste est confirmée, venant de surcroît d'un demandeur d'asile, le fait serait de nature à rallumer le débat en Allemagne sur la politique d'ouverture généreuse de la chancelière Angela Merkel à l'égard des réfugiés. Même si les statistiques du ministère de l'Intérieur ne montrent aucune corrélation entre l'afflux de demandeurs d'asile et la hausse de criminalité ou du risque terroriste, la droite populiste allemande en particulier surfe sur les craintes à ce sujet dans l'opinion. Plus d'un million de réfugiés sont arrivés en Allemagne l'an dernier, dont une partie importante de Syriens. Les Afghans aussi constituent une part importante de ces nouveaux arrivants. 

 Jusqu'ici, l'Allemagne a été plutôt épargnée par les attentats djihadistes, à l'exception d'une attaque au couteau perpétrée contre un policier par une adolescente de 15 ans, d'origine turque, en février en gare de Hanovre. L'enquête a démontré depuis la motivation islamiste de cette jeune fille, qui avait cherché peu avant à se rendre en Syrie via la Turquie pour rejoindre l'organisation Etat islamique.

O.Bo. et V.F.

Source : Le Parisien

A-t-on le droit de critiquer l’islam ?

3451619c69e201b7c87ce341970b.jpg

Un communiqué de Grégor Puppinck, directeur de l'ECLJ, sur la condamnation en Autriche d'une conférencière ayant osé parler de pédophilie au sujet de Mahomet :

"La Cour européenne des droits de l’homme est appelée à se prononcer sur l’étendue du droit de critiquer l’islam à l’occasion de la condamnation pour blasphème d’une conférencière ayant mis en cause les mœurs de Mahomet.

La conférencière qui saisit la Cour de Strasbourg a été reconnue coupable d’avoir publiquement « dénigré une personne qui est un objet de vénération », à savoir « Mahomet », le prophète de l’islam, d’une manière « susceptible de susciter une indignation justifiée », en violation de l’article 188 du Code pénal autrichien.

Les propos litigieux ont été tenus durant un cycle de conférences intitulé « Connaissances de base sur l’Islam » à l’Institut d’éducation du Parti autrichien de la liberté (FPÖ) devant une trentaine de participants.

Il est reproché en substance à la conférencière d’avoir dit que Mahomet avait des tendances pédophiles (il « aimait le faire avec des enfants ») car il s’est marié avec une fille de six ans (Aïcha) et a consommé ce mariage lorsqu’elle n’avait que neuf ans. La conférencière notait que cela posait problème dans la mesure où « le plus haut commandement pour un homme musulman est d’imiter Mahomet », ajoutant plus généralement que « les musulmans entrent en conflit avec la démocratie et notre système de valeurs ».

Suite à une plainte de journalistes, la conférencière fut condamnée à payer 480 euros ou à purger une peine de soixante jours d’emprisonnement en cas de défaut de paiement. Les juridictions autrichiennes avait jugé ainsi dans le but de protéger la sensibilité religieuse des fidèles musulmans ainsi que « la paix religieuse » en Autriche.

La conférencière a porté l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme qui devra juger si la liberté d’expression peut céder le pas devant le respect de Mahomet et de la « sensibilité religieuse » des musulmans.

L’ECLJ a été autorisé à soumettre des observations écrites à la Cour.

Pour l’ECLJ, seule la diffusion d’obscénités gratuitement offensantes et inutiles au débat ainsi que les propos incitant à la violence immédiate peuvent être restreints. Tout autre propos –surtout lorsqu’il est appuyé sur des faits réels- devrait être toléré au titre de la liberté d’expression ; cela résulte d’ailleurs de la jurisprudence de Strasbourg.

Dans son mémoire, l’ECLJ expose notamment la tentative menée au plan international par l’Organisation de la Conférence Islamique pour intégrer au sein du droit international un délit de blasphème sous l’appellation de « diffamation de l’islam ». L’ECLJ s’est opposé à cette initiative au sein des Nations Unies depuis plusieurs années, estimant que les libertés de religion et d’expression sont complémentaires et qu’il n’existe pas de droit pour des croyants (pas plus que pour des non-croyants)  à ne pas faire l’objet de critiques. Plus généralement, la recherche sincère de la vérité devrait toujours être encouragée et bénéficier de la liberté d’expression.

En l’espèce, pour l’ECLJ, le droit à la liberté d’expression de la conférencière a été violé, celle-ci ayant été condamnée pour avoir dénigré une croyance en elle-même, c'est-à-dire pour blasphème, alors même que ses propos s’appuyaient sur des faits historiques avérés dont la diffusion, dans un contexte politique, participe au débat public."

Voir ici les observations écrites de l’ECLJ

Voir ici l’exposé des faits (en anglais)
par Marie Bethanie
Le salon beige

mardi, 19 juillet 2016

La guerre, dites-vous ? Laquelle ?

revolution-france.jpg

On ne peut plus regarder la guerre peinard à la télé. La guerre est en bas, dans la rue. Clic, un touitte « Je suis bidule », un portrait qui pleurniche sur fond de drapeau.

Déjà des dizaines d’attentats en France. Plus de 200 morts en moins d’un an. 20 % d’homicides de plus que la moyenne annuelle. Pour les glorieux qui nous gouvernent, le terrorisme, c’est un peu comme les accidents de la route : on ne pourrait jamais l’éradiquer, il faudrait apprendre à vivre avec… pour vivre ensemble.

C’est la guerre. On avait vu Johnny et Elvis partir pour l’armée. Est-ce qu’on verra David Guetta, Christophe Maé, Maître Gims ou Kendji Girac s’enrôler ? Que tout cela semble lointain et désuet dans ce nouveau monde électronique et sans limites, celui du confort en plastique, de Facebook, de Tinder, des centres commerciaux, des immeubles en verre, de la vie à crédit, des familles « recomposées » et du mariage gay, un monde qui se rêve immortel… avec Google. Rattrapé par des branleurs en claquette-jogging, armés d’un volant de camion, d’une machette, d’un flingue en tôle à 600 euros, au nom de quelques sourates de l’islam apprises sur le même Web que celui de notre bonheur égotique ; avec le même Instagram que nos selfies, le même mur Facebook que nos états d’âme.

Nos politiques font la guerre, disent-ils, mais sans armée. C’est qu’ici, c’est le royaume de l’intérieur : les soldats font la guerre à l’extérieur. Où est la frontière entre l’intérieur et l’extérieur ? Ils l’ont abattue. Mais ils l’invoquent encore pour tracer les prés carrés des rentiers et découper des zones de chalandise électorale. « L’intérieur », la France, est devenu un sanctuaire pour anciens combattants de l’État islamique. La vie est tout de même plus douce à Saint-Denis avec le RSA qu’affamé sous les bombes à Raqqa.

Tout au long de ce quinquennat, des ministres ont encouragé d’une certaine façon des gens à partir combattre en Syrie. N’est-ce pas Laurent Fabius qui déclarait qu’il fallait abattre Assad, qu’« Al Nosra » faisait du bon boulot, et ordonnait qu’on leur livre des armes ? C’est Manuel Valls qui disait que lutter contre Assad était une priorité. C’est toute cette haute administration méprisante de cabinets ministériels et de diplomates, hors-sol et en boucle courte, qui a formé ces décisions et soutenu ces positions.

Confus, empruntés, ils vont moins vite que la musique. Comme toutes leurs promesses, ils déclarent une guerre qu’ils ne feront pas, tout en craignant celle qu’on pourrait leur faire, et qu’ils appellent déjà civile, alors qu’elle s’appellera révolution.

Maxime de La Devèze

Source : Boulevard Voltaire



Dijon : l’imam était proxénète !

traite-arabo-musulmane.jpg

Il s’agit là d’une vieille blague anticléricale, certes pas très finaude, mais qui peut faire marrer tout le monde, même les copains curés : « La première phrase qu’un flic dit à un pédophile consiste à l’obliger à descendre sa soutane sur ses chaussettes ! » Mondialisation et flux migratoires obligent, l’humour se fait plus fluctuant : les délices de la chair tarifée étant depuis longtemps sans frontières.

D’où cet imam de Dijon qui vient de se faire poisser dans une vilaine affaire de proxénétisme, à en croire Europe 1. Ce clerc, dont l’identité n’a pas été dévoilée, et dont on ne sait s’il était de tendance libérale ou traditionaliste, était donc plus porté sur le pain de fesses que les cinq piliers de la foi, même en période de ramadan.

Certes, être gardien de chèvres pour prostiputes relève du plus vieux métier du monde, et l’islam, même respectueux des cultures et religions ayant précédé son avènement, ne saurait non plus autoriser ces sortes de dérives plus ou moins déviantes. Bon, si l’on résume, le barbu qui louait celui de ses petites protégées officiait dans la capitale de la moutarde ; mais de là à faire commerce de tartes aux poils plus épicées, il y a un pas que même un pied pieux ne saurait franchir de la babouche – ou de la Nike, les chiens d’infidèles, eux aussi, sachant se trouver dans le sens du vent américain dominant.

Pourtant, les amateurs de la petite entreprise ne pourront que louer l’évident sens du commerce de ce Julot casse-croûte – ou Mouloud kebab –, sachant que le hareng mahométan possédait quelques appartements tournant à plein régime dans la ville d’Amora. Pour tout arranger – la famille, un peu comme la religion, qu’on y croie ou non, demeure une notion forçant immanquablement le respect -, le chéri de ces dames travaillait aussi avec sa fifille, elle-même connue pour monnayer son entrecuisse au premier amant venu disposant d’un brin de liquidités, bancaires comme physiologiques. Bref, une donzelle dont la vertu se réduisait un peu au string minimum.

Soucieux de son confort, il va de soi que notre maquereau ne roulait pas en Twingo, mais en Porsche Cayenne, lequel véhicule a évidemment été saisi par les autorités judiciaires. Mieux : l’olibrius était aussi aumônier carcéral. C’est-à-dire homme chargé de convaincre ses ouailles de revenir dans le droit chemin ; un peu comme si les époux Balkany ouvraient une école de maintien.

À cette heure, on n’en sait guère plus, si ce n’est que 80 % de ses donzelles étaient étrangères, principalement issues d’Europe de l’Est et d’Amérique du Sud. Il n’y a donc pas eu de discrimination au faciès. L’honneur républicain est sauf et notre homme, remis en liberté, est aujourd’hui sous contrôle judiciaire. Une heure libre et l’autre pas. C’est le Coran alternatif.

Nicolas Gauthier

Source : Boulevard Voltaire



Après Nice, réorienter nos efforts

strategie-ms.jpeg

Un individu seul a encore frappé, avec une efficacité stupéfiante, en utilisant un simple poids lourd loué quelques jours plus tôt.

La simplicité de la méthode et de l’outil a déjoué facilement les dispositifs mis en place dans le cadre de l’état d’urgence, malgré la guerre déclarée contre le terrorisme.

Lorsque Manuel Walls, le plus pugnace de l’équipe gouvernementale, déclare qu’il va falloir vivre avec le terrorisme, il nous donne l’impression inquiétante de commencer à baisser les bras, comme si tout avait été essayé, en vain.

Or, c’est loin d’être le cas. Pour commencer, adoptons une analyse pragmatique du phénomène : plutôt que de débattre sur les motivations des criminels – discussion légitime et utile, mais pas forcément opératoire -, constatons qu’ils proviennent pour la très grande majorité d’entre eux du milieu des petits ou moyens délinquants qui prospèrent dans nos banlieues.

Ce diagnostic est immédiatement convertible en directive opérationnelle parce qu’il désigne clairement les poches de rébellion –les fameuses zones de non-droit- à traiter pour réduire le nombre de candidats aux attentats-suicides.

Il se trouve, en outre, que la société démocratique peut légitimement sévir contre ces éléments en raison de l’illégalité de leurs activités. Reste aux spécialistes de la sécurité à définir les mesures à prendre pour déstabiliser et pénétrer ce milieu en distendant les solidarités, en vue de le mettre sur la défensive, en déroute, hors d’état de nuire, pour le plus grand soulagement des habitants paisibles de ces mêmes banlieues.

Dans le climat actuel, nul doute que le pouvoir judiciaire sera obligé à un peu plus de réalisme que d’habitude. Et on peut espérer que les responsables étatiques et locaux, habituées à acheter la paix sociale, finiront par revenir sur cette tactique irresponsable par crainte de perdre leurs postes ou leurs mandats.

Qu’on ne vienne donc pas nous dire que tout a été tenté, alors que le milieu des délinquants d’où sont issus nos terroristes continue de prospérer en toute impunité.

Didier Loiseau

Source : Boulevard Voltaire



C’est difficile à dire, mais d’autres vies seront fauchées…

valls-cazeneuve.jpg

Sauf erreur, le 13 novembre 2012, Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, faisant fi de « l’unité nationale », lance aux élus de droite de l’Assemblée nationale : « Le retour du terrorisme en France, c’est vous ! » Près de quatre ans plus tard, le Premier ministre Manuel Valls déclare, au lendemain du dernier massacre de masse islamiste : « Je ne veux pas de polémiques inutiles. […] Le risque zéro n’existe pas. Dire le contraire, c’est mentir aux Français […] C’est difficile à dire, mais d’autres vies seront fauchées. » Le propre du politique semble être, sauf exception, de ne jamais reconnaître son erreur.

Et les erreurs qu’il commet se font toujours aux dépens de ceux qu’il gouverne ou, au pire pour lui, aux dépens de sa « carrière ». L’erreur majeure du politique actuel est de croire que la « radicalisation » d’un esprit correspond à un « mécanisme » qu’il suffirait de mettre en équation, de sorte à intervenir en amont dès les symptômes mathématiques précurseurs inclus dans celle-ci. Cela traduit soit un niveau de sottise de qualité très supérieure, soit une panique absolue devant les résultats de leurs propres expériences multiculturalistes.

Le seul « mécanisme » clairement identifiable est, en fait, la haine, mais une haine présente depuis des décennies, et distillée par l’antiracisme multiculturaliste véreux et rance des années 80 : oui, la France est raciste ! Oui, la France te hait ! Dixit Valls, le 20 janvier 2015 : « Il existe en France un apartheid territorial, social, ethnique. » Les mecs qui se mettent à massacrer ont bien entendu le message antiraciste, Monsieur le Ministre. Cazeneuve faisant appel aux « patriotes » réservistes semble refléter de façon quasi comique cette panique. Nous pensions le patriotisme anti-européen ! La France est attaquée, et il faut la défendre ? Mais nous pensions la France condamnée par l’Europe, Monsieur le Ministre ! Rassurez-vous, ils préféreront crever la bouche ouverte plutôt que de reconnaître une quelconque erreur.

Il fallait s’y attendre, les masques se fendent et tombent (du « plafond de verre »). Ils passent leur temps à démontrer, au moment des élections, qu’ils sont le vrai rempart contre « les extrêmes » et, entre elles, à s’envoyer à la figure sans modération leur responsabilité mutuelle, pour laquelle précisément un FN vierge de tout exercice du pouvoir national ne peut être incriminé. Valls et Juppé constituent, pour l’heure, un rempart efficace contre le FN, mais nullement un rempart contre les massacres de masse de Français. L’électeur doit le comprendre, et vite. À peine le troisième ou quatrième massacre perpétré, fini les marches blanches universelles pour l’esprit Charlie. L’on semble s’installer dans une certaine routine du massacre de masse.

L’on n’a jamais oublié cet Arabe poussé dans la Seine et assassiné par des nervis d’extrême droite, et qui était devenu le symbole franco-universel de la lutte contre la tyrannie crypto-fachiste : aujourd’hui, des dizaines de petits Arabes se mettent à massacrer en masse, aveuglément, en bestialo-fascistes d’un type nouveau. Division ? Quelle division ? Dis-toi, électeur, qu’au lendemain des massacres de Nice, faisant suite au massacre du Bataclan, lequel fait suite au massacre de Charlie Hebdo, tu assistes simplement au début de la campagne présidentielle entre les partis « modérés » qui te protègent des « extrêmes ».

Près de 300 morts, à ce jour. Et tu sais pas la meilleure ? Valls lui-même te fait la promesse (électorale) dans le Journal du Dimanche que ce n’est pas fini : « C’est difficile à dire, mais d’autres vies seront fauchées. »

Silvio Molenaar

Source : Boulevard Voltaire



Alors, qui était ce terroriste ?

mohamed-lahouaiej-bouhlel.jpg

Le tueur de Nice, désormais formellement identifié, n’était ni un Français « commevousetmoi », ni un Français d’origine tunisienne, ni un Franco-Tunisien. Mohammed Lahouaiej Boulhel était un Tunisien âgé de 31 ans, qui vivait en France depuis 2008, détenteur d’un permis de séjour obtenu grâce à son mariage avec sa cousine, une Franco-Tunisienne installée à Nice. Empli de gratitude envers son pays d’accueil, il vient d’ôter la vie à quatre-vingt-quatre innocents.

Ce tueur au camion, un paumé de banlieue, en difficulté économique et sociale ? Un travailleur chauffeur livreur, avec un toit au-dessus de la tête.

Ce tueur implacable, un gars gentil comme tout et bien élevé ? Ses anciens voisins décrivent un type « solitaire » , « silencieux », un « taciturne » au « regard intrigant ». Refusant de serrer la main de sa voisine.

Un individu fiché S ? Non, mais bien connu des services de police, condamné en mars 2016 pour violences, qui se promenait pourtant libre comme l’air. En outre, fiché S ou non, nous ne sachons pas que cette indication ait jamais empêché de commettre des attentats.

Ce tueur, un « type ultra mal dans sa peau qui n’arrivait pas à se trouver », larmoyait Alain Marschall sur BFM TV, qui ne voyait « pas du tout Daech là-dedans » ? Raté ! Dix minutes plus tard, ce dernier revendiquait l’attentat.

Un tueur, donc, dont le passé pénal n’annonçait « en rien les actes dont il est aujourd’hui accusé », pour le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, au micro de RTL. La preuve : « Il n’a jamais fait de prison, jamais ! » Après tout, Mohammed Lahouaiej Boulhel n’était, somme toute, qu’un « petit criminel de droit commun, avec un petit casier », le défendait son avocat, Me Delobel. Pas un enfant de chœur mais presque, en somme…

Un tueur, de surcroît, qui n’avait rien, mais rien de religieux. Pas de barbe, grand buveur, jamais à la mosquée. Mais c’est le parfait soldat de Daech, apte à se fondre dans la masse, sans aucun signe extérieur distinctif ! D’où la perplexité d’un Bernard Cazeneuve, candide, pour qui cet individu « semble s’être radicalisé rapidement ». L’auteur du carnage de Nice n’aurait donc, les vingt-trois premières années de sa vie, subi aucune influence.

Pas même celle d’avoir un père leader local du parti islamiste Ennahda, connu à M’saken (sa ville d’origine), père réputé pour son extrémisme violent ? C’est ce que révèlent tunisie-secret.com et Swissinfo.ch à partir de sources policières et sécuritaires de Tunis. Certains autres, dans son proche entourage familial, ont même été condamnés sous le régime de Ben Ali. Le petit Mohammed semble loin d’avoir baigné dans la religion d’amour, de tolérance et de paix dont on nous rebat les oreilles ! Ce qui exclut de facto la thèse d’une radicalisation improvisée. Et, pour couronner le tout, toujours selon Nebil Ben Yahmed, blogueur tunisien, sa belle-famille ne serait pas en reste.

Une radicalisation tellement rapide, en effet, qu’elle a permis au terroriste, quelques jours avant de commettre son massacre, de faire remettre à ses parents, de manière illégale, un colis via des amis contenant 100.000 euros ! C’est ce que vient de révéler son frère au Daily Mail (qui parle de 84.000 livres sterling), information relayée samedi par le très prudent Progrès de Lyon. Une somme – substantielle, cette fois, comparée à toutes les autres reçues, a-t-il précisé – en remerciement pour services rendus à l’organisation terroriste ? À moins que l’on ne nous apprenne qu’il s’agit de ses économies, qui sait ?

Récapitulons : d’un côté, un étranger entré légalement dans notre pays, professionnellement et économiquement intégré ; d’un autre côté, un étranger bien connu pour vol, violences conjugales, détention illégale d’armes, « pas du tout respectueux des policiers ou de la justice », avouait son avocat. Questions : que fichait-il toujours dans notre pays ? Surtout : combien de ces Mohammed, chez nous ? Aujourd’hui, demain ?

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire

14 juillet 2016 : le terrorisme islamiste et le terrorisme du quotidien

emeutes-french-intifada-1200x660.jpg

 

Les terribles événements de Nice ont occupé tous les esprits lors de ce long week-end du 14 juillet 2016, habituellement dévolu aux joies simples de l’été. Il serait pourtant dommageable de passer sous silence le terrorisme du quotidien qui empoisonne aussi la vie des Français depuis de très nombreuses années.

Au commencement étaient les Minguettes, première zone de non-France à déclencher des émeutes de grande ampleur. Dès 1981, le quartier dit « populaire », d’où les Français européens furent rapidement chassés, explosait. Pour la première fois, des voitures étaient brûlées par des jeunes. Le ministre de l’Intérieur d’alors, le Marseillais Gaston Defferre, connu pour avoir participé au dernier duel à l’arme blanche de l’Histoire de France, préconise une réponse ferme articulée autour de la répression policière. Bien entendu, il avait raison, mais Defferre n’était plus dans l’air du temps. Personne n’a voulu appliquer exactement ce que ce socialiste sécuritaire avait en tête. Cruelle erreur…

Depuis, brûler des voitures est devenu une tradition bien « française », notamment lors des nuits du réveillon et du 14 Juillet. Le 14 juillet 2016 n’a pas échappé à cette règle. Fidèle à ses habitudes, le site Fdesouche a rassemblé les articles de la presse quotidienne régionale relatifs à ces violences urbaines. C’est édifiant. Des dizaines de villes ont été touchées par des actes qui s’apparentent à du terrorisme de basse intensité, ou du para-terrorisme.

Retenons les cas les plus significatifs. À Évreux (Eure), des « jeunes » ont visé le commissariat avec des engins explosifs, faisant plusieurs blessés. Aux Sables-d’Olonne (Vendée), des « jeunes » du Val-de-Marne, certainement en vacances payées par nos impôts, se sont livrés à une véritable guérilla urbaine selon les syndicats policiers. Dans la ville de Meaux (Seine-et-Marne), administrée par Jean-François Copé, la police a été attaquée par des tirs de mortier. Dans le même département, deux voitures de police ont été frappées par des pierres à Mitry-Mory. Aux Ulis (Essonne), le poste de police municipale a été ciblé par des émeutiers… La liste complète donne le vertige.

Ce terrorisme du quotidien est le terreau sur lequel pousse l’État islamique en France. Il sévit depuis des années, toujours causé par les mêmes « jeunes », issus de l’immigration extra-européenne, sans que jamais l’État ne se soit décidé à agir concrètement pour y mettre un terme. Ces violences impunies prouvent que l’État est laxiste, peu concerné par le bien-être de ses forces de police ou la protection des biens matériels des Français.

Pour lutter contre le terrorisme aveugle, qui tue des dizaines de personnes par attentat, il faudra combattre toutes les incivilités. En matière de sécurité intérieure, la « tolérance zéro » est aujourd’hui le seul principe qui pourrait nous permettre de nous en sortir. On constate que l’état d’urgence est inefficace quand il ne s’accompagne pas d’une volonté politique ferme couplée à des moyens importants. La police, pourquoi pas l’armée, doivent pouvoir rentrer dans les cités pour fouiller les caves et les appartements. C’est là que se trouvent les armes et l’argent de la drogue. Comment peut-on espérer vaincre l’islamisme en France si nos forces de l’ordre n’ont pas accès à des pans entiers du territoire, administrativement en France mais qui n’ont plus rien de français ?

Gabriel Robin

Source : Boulevard Voltaire

Parfum de guerre civile aux États-Unis ?

ALLAS_10_DA_40693951-1000x660.jpg

Trois policiers tués ce dimanche à Bâton-Rouge en Louisiane. Au moment d’écrire ces lignes, les circonstances exactes ne sont pas encore connues. Mais les tensions entre Afro-Américains et les forces de l’ordre aux États-Unis ont franchi une étape avec l’assassinat de cinq policiers blancs à Dallas par un franc-tireur noir américain, ancien combattant de la guerre en Afghanistan, voulant se venger des exactions faites aux membres de sa communauté. Malgré les efforts d’un Martin Luther King dans les années 1960, la question raciale n’est pas réglée dans ce pays. Forte de ce constat, la communauté noire s’appuie sur l’existence de nombreuses associations chargées de défendre sa cause. Parmi celles-ci, on peut distinguer Democracy Alliance.

Fondé en 2005 par Rob Stein, dont les activités multiples se sont manifestées en particulier en tant que chef de cabinet du bureau de l’administration Clinton/Gore de 1992 à 1993, cet institut promeut les idées progressistes dans les domaines politiques et éthiques en soutenant de nombreuses associations, dont Black Lives Matter (BLM, « Les vies noires comptent »), créée en 2013. Parmi les nombreux donateurs, on relève le nom de George Soros (ainsi que celui de son fils, Jonathan), milliardaire à l’origine de la création de l’Open Society Foundation promouvant les idées les plus libérales (politique, mœurs, droits des minorités, etc.) dans le cadre d’un monde sans frontières. L’action de ce « philanthrope » s’est traduite, entre autres, par une donation de 33 millions de dollars à différents groupes activistes noirs après le meurtre de l’un des leurs par un policier blanc à Ferguson, comme le révèle le Washington Times (14/1/2015).

Cet engagement se poursuit avec l’action d’un autre fils de George Soros, Alex. Ce dernier est le généreux donateur d’une association promouvant la justice sociale, les droits pour la cause LGBT ou encore la lutte contre les discriminations raciales : Bend the Arc PAC (PAC : Political Action Committee), comme le souligne la Jewish Telegraphic Agency (21 avril 2015). On peut relever aussi dans la liste des donateurs le nom de Paul Egerman. Or, celui-ci est aussi le trésorier de Democracy Alliance. Cette dernière, en liaison avec Black Lives Matter, a donné naissance à Campaign Zero, dont la figure de proue, Deray McKesson, poursuit l’objectif de concrétiser les ambitions de BLM.

Candidat malheureux à la course à l’investiture de la mairie de Baltimore au sein du parti démocrate en avril 2016 – il n’a fait que 2 % -, cet activiste a été dans l’obligation, comme tous les autres candidats, de publier son adresse (mais aussi date de naissance, courriel, etc.) sur le registre officiel d’enregistrement de sa candidature : 1104 Bryn Mawr Rd, Baltimore, MD 21210. Il est intéressant de constater que Deray McKesson a vécu, pendant cette campagne électorale, dans une maison cossue de Baltimore (Maryland) appartenant au couple James et Robin Wood. Le cadastre indiquant l’adresse de ce couple est exactement celle de Deray McKesson . Ces liens ne sont pas innocents car l’épouse, Robin Wood, est membre du conseil consultatif de l’Open Society Institute de Baltimore.

Les problèmes divers et réels qui concernent les Afro-Américains sont malheureusement utilisés et parfaitement encadrés par de « généreux » donateurs qui utilisent cette communauté au service d’une cause supérieure. Celle-ci, au service du mondialisme, ne peut qu’aboutir à la déstabilisation, à l’éclatement territorial et sociétal américain. Disparition des frontières, destruction des États dans le cadre d’un nouvel ordre mondial et d’une centralisation planétaire en formation sur fond d’effondrement économique : après la destruction de la Yougoslavie, la montée en puissance des mouvements sécessionnistes en Europe, la mise à mort des États du Proche-Orient, un début de guerre civile sous-jacent en France, ne serait-ce pas le tour des États-Unis ?

Pierre Hillard

Source : Boulevard Voltaire

« Il faut accentuer la surveillance des mouvements racistes et identitaires… »

maxresdefault-2-1-1280x660.jpg

L’attentat de Nice s’accompagne de déclarations de compassion d’organisations musulmanes. Oh, certes ! On n’attend pas de celles-ci un contenu s’approchant des déclarations de Marine Le Pen, du juge Trévidic ou d’Henri Guaino. Mais tout de même ! Qui pouvait penser que le CCIF – Collectif contre l’islamophobie en France – se livrerait, dans un communiqué publié au lendemain de l’attentat de Nice, à une diatribe contre la France. La France de droite, s’entend.

Sachez que ce CCIF a bénéficié de 260 dépêches de la grande presse française ou internationale en un an et demi. Une dépêche un jour sur deux ! Rêvons ou attendons donc du Figaro et Cie quelque dénonciation de leur dernière déclaration… Au passage, un détail ? Corinne Narassiguin, porte-parole du PS, assistait à leur dernier gala, elle y représentait Jean-Christophe Cambadélis. No comment…

Ne soyons pas mesquins, et ne nous formalisons pas qu’au lieu de parler de rassemblement national, ces gens-là ne parlent que d’un moment « fraternel ». Car il y a plus grave… Plus grave et non relevé par les médias.

Le mot « islam » est absent du communiqué. On parle de violence terroriste, sans la nommer ; on demande de protéger les lieux de culte en ne les nommant pas plus – il est vrai que le seul attentat contre un site religieux ayant, en France, fait de nombreuses victimes, et restant dans les mémoires, est celui de 1992 contre la synagogue de la rue Copernic. Les terroristes étaient… « des terroristes » ! Glissons… Bientôt, rappeler cette histoire-là sera interdit et jugé comme islamophobe.

« Le CCIF adresse toute sa solidarité avec les familles des victimes. ». Nul n’aura l’outrecuidance de demander si celle-ci ira jusqu’à organiser une collecte pour les orphelins, célébrer des obsèques ou ériger un monument du souvenir. Ce serait indécent !

Mais le meilleur de cette impudence est à suivre. Ces gens-là s’arrogent le droit de conseiller le gouvernement en demandant :
– (d’)« accentuer la surveillance de mouvements racistes et identitaires qui multiplient les appels à la haine et incitent explicitement à des représailles à l’encontre de nos concitoyens musulmans » ;
– (de) « réévaluer la politique antiterroriste, sur la base des rapports rendus récemment, et comprendre que les dérives de l’état d’urgence ou le ciblage abusif des musulmans amoindrissent la capacité de nos services de renseignement et, en définitive, ne garantissent pas notre sécurité ».

Oui, oui ! Vous avez bien lu ! Pour résoudre cette crise sociale, civile et militaire qui sévit en France, comprenez qu’il faut renforcer la surveillance des identitaires et diminuer celle des musulmans.

A-hu-ris-sant. A-t-on vu quelque homme politique remettre ces gens en place ? Quelque évêque leur rappeler la parabole de la paille et de la poutre ? Que nenni.

Mais laissons ce CCIF qui fait assez parler de lui… Car il y a pire, pourrait-on dire, et les médias en parlent peu pour l’instant.

Ainsi, Hocine Drouiche, le vice président de la Conférence des imams de France, réclame un islam européen, libéré du Moyen-Orient, reconnaissant liberté, égalité, fraternité et laïcité… Mais pour cela, il estime devoir démissionner de son poste ; et s’explique ainsi : « J’espère que les imams de France sortent de leur réserve… Leur rôle est primordial dans le combat de [contre] la haine et l’intégrisme religieux. » « Mon prêche [de vendredi] sera créé de tristesse et de colère contre l’extrémisme et les extrémistes, mais aussi contre les institutions musulmanes en France qui se contentent du rôle de spectateur ! Je vais déclarer ma démission et mon rejet de ces institutions incompétentes qui ne font rien pour la paix sociale et qui ne cessent de répéter que l’extrémisme n’existe pas car c’est les médias qui le créent. »

Comme disait l’autre, c’est lui qui le dit ! Alors… Français, réveillez-vous !


Bertrand du Boullay
 

Puisque nous sommes en guerre, si on passait à l’état de siège ?

vigipirate.jpg

Que M. Hollande le veuille ou non, peu nous chaut ! Pour combattre le terrorisme islamiste, pourquoi ne pas passer au degré supérieur : l’état de siège, puisque l’état d’urgence nous a prouvé sa meurtrière inefficacité ! Sinon, que va faire l’armée ? Déjà que certains, parmi l’une de ses unités d’élite – le GIGN -, se rebellent par courrier interposé… N’est-ce pas avec l’armée que la France pourra trouver, enfin, un remède contre les staphylocoques tarés à l’origine des épidémies foudroyantes de Paris et Nice…

Il y a six mois, le 24 janvier, nous écrivions : « Nos dirigeants blablatent […] pour savoir s’ils doivent prolonger l’état d’urgence alors qu’ils devraient sérieusement discuter d’un passage à l’état de siège ! Avant que 2016 ne batte le record de 2015 ! » Eh bien, de façon tragique, ce record risque d’être battu : le nombre de Français assassinés par des islamistes a fait, à ce jour, un bond de… +352 %. Sinistre statistique ! En 2015, entre le 1er janvier et le 14 juillet, les « daechiens » ont tué 19 personnes (17 en janvier à Paris et Montrouge ; Aurélie Châtelain le 19 avril à Villejuif ; et Hervé Cornara le 26 juin à Saint-Quentin-Fallavier) et, pour 2016, nous en sommes déjà à 86 personnes assassinées (les policiers Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing le 13 juin dans les Yvelines ; et 84 le 14 juillet à Nice).

Si la France était passée, depuis six mois, à l’état de siège, notre sécurité aurait été confiée aux militaires. Nous ne critiquons nullement les résultats — par ailleurs excellents malgré le manque de moyens — de nos policiers mais les décisions des politiques, notre Président en tête ! Mais donner la primauté de la sécurité aux militaires, ce n’est pas dans l’ADN des « penseurs » de gauche. En revanche, ils savent se lamenter après un drame dû grandement à leur irresponsabilité !

Après Nice, M. Hollande nous a abreuvés pour la énième fois de larmoyantes jérémiades alors que les Français attendent, au contraire, qu’il nous évite de devoir le regarder, contrit mais si bien coiffé, nous rabâcher ses mûres lamentations, trop mûres à force de nous être resservies, ressassées, c’est-à-dire « repassées au sas » des attentats islamistes qu’il a été incapable de nous éviter avec son état d’urgence !

La seule décision ô combien courageuse qu’il ait prise (ils vont voir, ces vilains terroristes [sans nom] !) : avant même le deuil national du 16 au 18 juillet, il a fait mettre le drapeau en berne sur l’Élysée dès le… 15 juillet ! Ah mais, quand notre Président est décidé à montrer son petit poing, tous les islamistes se la coulant douce en France tremblent… de rire.

Quant à nous, comme en janvier, nous reposons ces questions : combien de temps allons-nous passer dans une insécurité certaine avant que nos dirigeants n’acceptent l’état de siège ? Renaud embrassera peut-être alors un militaire ?

Jacques Martinez

Source : Boulevard Voltaire

lundi, 18 juillet 2016

Le n°43 (été 2016) de Synthèse nationale sort cette semaine

1121466765.jpg

Au sommaire :

P 2 : EDITORIAL - Roland Hélie

P 6 : BREXIT - Le peuple contre les élites Patrick Parment

P 12 : BREXIT - Cauchemar ou bénéfice pour les vrais Français Dr Bernard Plouvier

P 17 : BEZIERS - Et alors ? Georges Feltin-Tracol

P 24 : HALAL - Le Business tourne à plein régime Arnaud Raffard de Brienne

P 32 : AUTRICHE - Le vent du boulet Pierre Vial

P 34 : AUTRICHE - Un entretien avec Roland Hélie avec Philippe Randa

P 35 : MEDIA - EuroLibertés, Radio Libertés... le groupe Libertés étend son audience...

P 36 : ITALIE - Comment la Droite nationale fût assassinée ? Massimo Magliaro

P 43 : ITALIE - Etat des décombre du MSI Guirec Sèvres

P 47 : BOUSQUET SUR FOUCAULT - Quand on déglingue une idole de la gauche Patrick Parment

P 51 : 1966 - 1968 Approche historique de la chienlit occidentale Dr Bernard Plouvier

P 60 : SOCIETE Emasculation de la société française Charles-Henri d'Elloy

P 65 : ECONOMIE N'était-ce pas mieux avant ? Pieter Kerstens

P 69 : Le GRAND REMBARQUEMENT Entretien avec Emmanuel Albach

P 73 : LES PAGES DU MARQUIS la chronique de Jean-Paul Chayrigues de Olmetta

P 82 : LES LIVRES AU CRIBLE Georges Feltin-Tracol

P 102 : SPORT FOOT ET MOI LA PAIX Charles-Henri d'Elloy

P 108 : SYNTHESE NATIONALE PRESENT PARTOUT

Ainsi que de nombreuses autres rubriques...

118 pages - 12 €

COMMANDEZ-LE, ABONNEZ-VOUS !

Le commander en ligne, cliquez ici

S'abonner en ligne, cliquez là

Bulletin d'abonnement et de commande

Sortie prévue le 22 juillet.

 

2951523897.jpg

Pourquoi encore la France ?

Après les attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan, la France a encore été victime d’une attaque terroriste

JDX-NO-RATIO_WEB.jpg

Des fils d’immigrants au chômage, une histoire coloniale qui a laissé des séquelles, des services de renseignement moins efficaces que ceux des Américains. Les raisons sont nombreuses pour expliquer pourquoi la France a connu les attaques djihadistes les plus meurtrières en Occident au cours des deux dernières années.

Un climat social sur la corde raide

Les problèmes sociaux rencontrés par les Français issus de l’immigration maghrébine alimentent la radicalisation, disent les experts.

«Depuis les années 1960, aucun pouvoir politique français n’a essayé de trouver une solution au problème des banlieues. [...] Ça fait des décennies que ça dure», illustre Jabeur Fathally, professeur à la facul­té de droit à l’Université d’Ottawa. Chômage, discrimination, marginalisation: le problème des banlieues est loin d’être réglé.

En comparaison, les musulmans sont mieux intégrés aux États-Unis, où leur salaire tend à être au-dessus de la moyenne, abonde Jocelyn Bélanger, professeur de psychologie à l'Université de New York Abou Dhabi.

Des failles dans les services de sécurité

Contrairement aux États-Unis, dont le système de sécurité est très sophistiqué, il y a plusieurs trous dans le filet des services de renseignement français, explique Jocelyn Bélanger. Une enquête parlementaire a même conclu que les attentats de 2015 sont un «échec global du renseignement», rappelle-t-il.

La communication entre les renseignements et les autorités manquerait de fluidité. Par exemple, le tueur de l’épicerie Hyper Cacher a pu sortir de prison sans qu’aucune surveillance soit prévue, alors que sa radicalisation ne faisait aucun doute. «Les Belges ont le même problème.

On a vu des suspects arrêtés en Turquie puis laissés en liberté en Belgique», illustre M. Bélanger. D’un autre côté, l’expertise et les fonds injectés par le gouvernement américain dans tout ce qui touche la sécurité lui donnent une longueur d’avance.

Un lourd passé colonial

L’histoire coloniale de la France s’est jouée dans les pays du Maghreb et d’Afrique occidentale, donc dans plusieurs pays de confession musulmane, ce qui n’est pas le cas de la Grande-Bretagne, par exemple, explique William Grenier-Chalifoux, de la Chaire Raoul-Dandurand de l’UQAM. Ce passé est utilisé dans les discours de recrutement djihadistes, qui soulignent les atrocités commises par les Français, ajoute Jabeur Fathally.

Impliqués à l’étranger

En plus d’être une des têtes d’affiche de la coalition contre l’État islamique, la France est intervenue politiquement et militairement pour combattre des groupes islamistes dans de nombreux pays, dont le Mali, la Libye, l’Irak et la Syrie. Les chefs djihadistes la visent donc directement dans leurs discours, expli­que M. Grenier-Chalifoux.

Un symbole occidental fort

Avec ses politiques de laïcité musclée, il est aisé pour les groupes djihadistes de dépeindre la France comme un pays qui opprime ses citoyens de confession musulmane, explique Hassan Diab El Harake, qui enseigne l’histoire de l’islam politique à l’Université de Lille.

Des mesures comme l’interdiction du voile dans les écoles publiques en 2004 et l’interdiction du voile inté­gral dans l’espace public en 2010 ne font pas consensus et sont instrumentalisées pour alimenter la haine. Avec sa devise de liberté, égalité et fraternité, la France est aussi un porte-étendard des valeurs occidentales, explique Jocelyn Bélanger.

Dominique Scali

 Source : Journal de Montréal

Une mosquée pour les musulmans de Choisy-le-Roi pour en finir avec les préfabriqués

mosquée-de-Choisy-le-Roi-768x438.jpg

Après les communes voisines d’Orly et de Créteil, la ville de Choisy-le-Roi aura bientôt une mosquée digne de ce nom. Première étape de ce projet : acquisition d’un terrain pour la construction d’une mosquée et d’un centre éducatif. Ce dernier permettra de « dispenser une éducation religieuse de qualité, des cours d’arabe, des séminaires et des conférences », selon l’Association des Musulmans Choisyens (AMC) porteuse de ce projet.

Sur les 670.000 m² € nécessaires à l’achat du terrain, la moitié (340.000 m²) a été collectée. Le protocole d’achat permettra de disposer de ce terrain et de le payer sur quatre années. Ceci permettre de lancer parallèlement les travaux.

EN FINIR AVEC LES PRÉFABRIQUÉES

L’AMC existe depuis plus de 10 ans. Actuellement, l’association utilise des préfabriqués précaires pour ses activités cultuelle et culturelle. Les vendredis, l’affluence est tellement importante que ces préfabriqués débordent poussant des dizaines de fidèles à prier à l’extérieur. « Il faut reconnaître l’islam à sa juste valeur », explique Didier Guillaume, le maire (PC) de de la ville. « Nous sommes dans une démarche égalitaire. Il est question avec ce projet de respect des personnes et des cultes », explique l’édile au Parisien.

Le projet se veut ambitieux. Les nouvelles esquisses du projet prévoit l’édification de deux bâtiments sur un terrain de 1809 m² voie des Roses : une partie cultuelle abritant une grande mosquée pouvant accueillir jusqu’à 1000 fidèles (hommes et femmes), l’autre, culturelle et éducative comprenant des salles de classes, une salle polyvalente et un bureau. Un parking souterrain d’une capacité de 50 véhicules sera construit. Coût total du projet : trois millions d’euros.

Si vous êtes commerçant ou entrepreneur ou un particulier soumis à l’impôt sur le revenu, vous pouvez déduire jusqu’à 66% du montant de votre don en faisant un don à une mosquée, par exemple

Source : Des domes et des minarets

Pour Valls, la nature islamiste de la tuerie de Nice ne fait pas de doute

web-tete-0211133380132_1000x533.jpg

Dans une interview donnée au Journal du Dimanche, le Premier ministre soutien la thèse islamiste dans l’attentat de Nice et dénonce l’attitude d’une partie de la droite qui a mis en cause le gouvernement.

Manuel Valls n'en doute pas, la tuerie de Nice qui a fait 84 morts jeudi soir, est de nature islamiste. Dans une interview publiée par le Journal du Dimanche, le Premier ministre évoque la radicalisation expresse de son auteur, abattu par la policeau volant d'un camion lancé dans une course meurtrière sur la Promenade des Anglais.

« La revendication (...) de l'Etat islamique, la radicalisation rapide du tueur, viennent confirmer le caractère islamiste de cette attaque. » déclare-t-il au journal. Selon lui, l'attentat s'inscrit dans un des modes opératoires de Daech consistant à encourager le passage à l'acte d'individus inconnus des services de renseignement, puis à approuver a posteriori leurs actions.

« Daech fournit à des individus déséquilibrés un kit idéologique donnant sens à leurs actes. L'enquête devra le démontrer mais c'est sans doute le cas de l'attentat de Nice », explique Manuel Valls. Selon lui « ce sont les cas les plus difficiles à détecter » et à « anticiper ». Dans sa revendication de l'attentat, le groupe Etat islamique (Daech) a présenté son auteur, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, tunisien vivant à Nice, comme un de ses « soldats ».

Polémique politique

Le Premier ministre dénonce, par ailleurs, une « dérive démagogique » d'une partie de la droite, qui a mis en cause le gouvernement. Dans les heures qui ont suivi l'attentat, des élus et dirigeants de droite l'ont accusé de n'avoir pas fait le nécessaire pour éviter ce type d'actes, huit mois après ceux du 13 novembre qui ont fait 130 morts à Paris.

Selon Bernard Cazeneuve, 64 agents de la police nationale, 42 policiers municipaux et 20 militaires étaient mobilisés pour assurer la sécurité du feu d'artifice du 14-Juillet, à Nice. Des chiffres que conteste l'ex-maire de Nice, Christian Estrosi. La polémique fait rage entre le ministre de l'Intérieur et le président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. « Lorsque le ministre de l'Intérieur dit qu'il y avait suffisamment d'effectifs de police, c'est un flagrant délit de mensonge (...) Il dit qu'il y avait 64 policiers nationaux. C'est faux (...) L'enquête le démontrera », a dit ce dernier à iTELE.

Dans les colonnes du JDD, Manuel Valls appelle les élus et dirigeants politiques à la dignité dans cette situation troublée. « Si même ceux qui étaient considérés comme modérés participent à cette dérive démagogique, c'est très grave. Les Français ne l'accepteront pas », ajoute-t-il, faisant allusion à Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017. Le maire de Bordeaux avait dit d'abord que « si tous les moyens avaient été pris, le drame n'aurait pas eu lieu ». Il persiste et signe dans une interview accordée au Parisien Dimanche, déclarant : « Je connais la difficulté de la tâche mais le fatalisme n'est pas une politique. Il faut passer à la vitesse supérieure dans ce combat. »

« Tout débat est légitime mais l'attitude qui consiste à mettre en cause l'unité du pays fait le jeu des terroristes », ajoute le Premier ministre, qui évoque un « risque de fracture » et de dislocation de la société française. Il alerte sur le cas de groupes d'extrême-droite qui ont, selon lui, le même intérêt que Daech à chercher l'escalade, et dénonce la tentation de remettre en cause l'état de droit. « La réponse à l'Etat islamique ne peut pas être la 'trumpisation' des esprits », prévient-il en se référant au candidat républicain à l'élection présidentielle américaine, Donald Trump, habitué des déclarations sans nuances. « Les tentations populistes sont des poisons. » conclut le Premier ministre.

Source : Les Echos

Nice: le terroriste aurait fait des repérages et envoyé un SMS à un complice avant l'attaque

578b3cf835705dcbd7016588.jpg

Le profil de l'auteur de l'attentat de Nice revendiqué par le groupe jihadiste EI se précisait dimanche avec l'audition de témoins évoquant pour la première fois sa religiosité, l'exécutif français cherchant lui à prouver son efficacité dans la lutte antiterroriste face aux critiques.

Plusieurs témoins interrogés, parmi la centaine déjà entendue, ont évoqué la religiosité du Tunisien Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, inconnu des services de renseignement français. Son père avait affirmé qu'il n'avait "aucun lien avec la religion". Le tueur avait aussi repéré les lieux avec son camion les 12 et 13 juillet avant le carnage du 14 juillet, a indiqué dimanche une source proche des enquêteurs français. Selon BFM TV, il aurait envoyé un SMS trois quart d'heures avant l'attaque à un complice.: "Amène plus d'armes, amène-en cinq à C."

Selon les premiers témoignages de voisins, l'assaillant, présenté par l'EI dans sa revendication comme "un soldat de l'Etat islamique", semblait avoir un profil de déséquilibré, multipliant les "crises" avec sa famille. "Il semble qu'il se soit radicalisé très rapidement", avait déclaré samedi le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve après une réunion de crise du gouvernement.

En fonçant à bord d'un poids lourd sur la foule rassemblée sur la Promenade des Anglais à Nice, le soir de la fête nationale, le tueur a écrasé 200 personnes et fait 84 morts, dont dix enfants et adolescents. Au moins 17 étrangers figurent parmi les morts.

Dimanche, les autorités ont procédé à deux nouvelles interpellations, un homme et une femme, selon une source judiciaire. Quatre hommes de l'entourage de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, et son ex-épouse étaient toujours en garde en vue.

"Faire plus et mieux"

Huit mois après avoir décrété l'état d'urgence en France et adopté de nouvelles lois antiterroristes dans la foulée des attaques jihadistes du 13 novembre à Paris, le gouvernement socialiste a appelé samedi "tous les Français patriotes" à venir épauler les forces de sécurité.

Cet appel de Bernard Cazeneuve à rejoindre les réservistes de la police et la gendarmerie est la seule proposition nouvelle lancée par le pouvoir, acculé de toutes parts à réagir trois jours après le carnage.

L'ancien Premier ministre Alain Juppé et candidat à la primaire de droite pour la présidentielle, a de nouveau tiré à boulets rouges sur le gouvernement en estimant dimanche que "nous pouvons faire plus et mieux même si, bien sûr, le risque zéro n'existera jamais". Il appelle ainsi à "passer à la vitesse supérieure" contre le terrorisme.

Même son de cloche chez le président du Sénat Gérard Larcher (droite) qui s'est dit favorable à la prolongation de l'état d'urgence après l'attentat de Nice, mais estime dimanche que "les Français attendent plus du président de la République et du gouvernement".

La chef du parti d'extrême droite Front national, Marine Le Pen, a elle appelé le ministre de l'Intérieur à démissionner au vu des "carences gravissimes" de l'Etat dans la protection des Français.

Mais le Premier ministre Manuel Valls a mis en garde dans le Journal du dimanche contre toute surenchère: "Je vois bien, aussi, dans l'escalade des propositions, monter la tentation de remettre en cause l'État de droit". "Mais remettre en cause l'État de droit, remettre en cause nos valeurs serait le plus grand renoncement", fait-il valoir.

A coup de chiffres, les autorités cherchent à tout prix à rassurer l'opinion sur l'implication des forces de l'ordre : "100.000 policiers, gendarmes et militaires sont mobilisés pour assurer la sécurité de nos concitoyens", a affirmé M. Cazeneuve.

L'effectif de l'opération militaire Sentinelle, maintenu à 10.000 hommes contre 7.000 prévus initialement après la fin de l'Euro-2016, restera à ce niveau "jusqu'à la fin de l'été", a de son côté annoncé le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian.

Le "ras-le-bol" des Français face à la vague d'attentats se lisait dans les messages déposés sur la Promenade des Anglais. "Assez de discours !", "Marre des carnages dans nos rues !", "Arrêtons le massacre !", pouvait-on notamment lire.

Point d'orgue des trois jours de deuil national, la France marquera une minute de silence lundi à 10H00 GMT. Après ce moment de recueillement, la Promenade des Anglais à Nice, capitale de la Côté d'azur (sud-est), sera totalement rouverte au public.

Un troisième Conseil de défense se tiendra lundi matin à la présidence française.

 L'attentat de Nice est la troisième tuerie de masse en France, après ceux de janvier 2015 contre le journal satirique Charlie Hebdo, des policiers et des juifs (17 morts) et du 13 novembre (130 morts à Paris et à Saint-Denis).

Source : lalibre.be

ATTENTAT DE NICE Les élus face à une France épuisée

novembre-a-paris-photo-afp-1468700607.jpg

Traumatisés et exaspérés par les attentats, les Français, attendent des réponses de la part des politiques. À 9 mois de la présidentielle, l’exécutif comme l’opposition cherchent le ton juste. Périlleux.

Après les attentats de Charlie, la classe politique devait répondre à un pays en état de sidération. Cette fois, au traumatisme s’ajoute une montée d’exaspération doublée d’une certaine résignation. Ce double sentiment n’était pas seulement perceptible sur la Promenade des Anglais à Nice où la vie reprenait doucement sur les lieux du drame : devant les bouquets de fleurs et les peluches des mémoriaux improvisés, les visages étaient mouillés de larmes et les gestes semblaient mûs par une sourde colère.

L’unité nationale émoussée

En janvier 2015, une immense majorité de Français se reconnaissaient dans le slogan « Je suis Charlie », en lettres blanches sur fond noir. Le 13 novembre, un « Je suis Paris » avec une Tour Eiffel placée au milieu du cercle noir « peace and love » des années 1970 symbolisait cette tristesse et cette envie de réagir ensemble.

Hier sur les réseaux sociaux, les photos et le slogan #JesuisNice étaient moins partagés et commentés que #Jesuisépuisé.

Après Charlie, l’unité nationale avait tenu un mois. En novembre, les clameurs du Congrès lorsque François Hollande annonçait état d’urgence et… déchéance de nationalité lui avaient donné vie une semaine. Mais déjà, les Français saturaient de l’enchaînement de commémorations et de débats sur la sécurité. Le 14-juillet, « la cohésion, l’unité » que réclamaient hier encore le Président, n’ont pas vécu une minute.

Comme lors des précédents attentats, visage fermé, ton martial, François Hollande s’est posé en « protecteur de la maison France » en appelant à la cohésion et à l’unité. Il n’a pas été suivi par l’opposition, au contraire, ni par un mouvement populaire. Certes la période estivale s’y prête moins. Et côté politique, l’approche de la présidentielle incite à calculer les réactions.

La recherche du bon ton

Mais les conséquences du carnage de Nice s’annoncent incertaines pour l’exécutif comme pour ceux qui, comme Alain Juppé, n’ont pas respecté le temps du deuil avant de décocher leurs coups (« Si tous les moyens avaient été pris, le drame n’aurait pas eu lieu »). « On ne va pas laisser le monopole de l’offensive contre le gouvernement au Front national », justifiait un ténor de la droite vendredi soir. Le patron du parti LR Nicolas Sarkozy, qui a vécu la tuerie de Merah en 2012 un mois avant l’élection présidentielle, et qui a pris le temps de mesurer les réactions ulcérées des Français et le mauvais écho médiatique renvoyé par la sortie de Juppé (entre autres) a remis à plus tard « le temps de dire les choses ». L’opposition cherche le bon ton pour être perçue comme un recours.

Les effets sur l’opinion

Les instituts de sondages peinent aussi à mesurer les effets politiques des événements pour le FN : Marine Le Pen dénonçait hier encore « un renoncement et les carences de l’UMP hier, du PS aujourd’hui face au fondamentalisme islamiste ». Pas sûr que ce discours imprime. La direction du renseignement extérieur par la voix de son patron Patrick Calvar fait état « d’un risque de confrontation dans le pays entre une extrême droite dure et le monde musulman ». Ce qui inquiète aussi l’opinion. « Les Français n’ont pas envie qu’on joue avec le feu sur ce sujet », prévient Gaël Sliman de l’institut Odoxa.

« Il est vraiment difficile d’anticiper les évolutions de l’opinion », estime Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, qui ajoute néanmoins : « La campagne de 2017 aura lieu dans un contexte ou la première préoccupation des Français n’est pas un contexte de crise, comme depuis 1974, mais la sécurité ».

Seule certitude des sondages ; l’opinion attend des mesures fortes ; En même temps, selon l’institut Elabe, une majorité de personnes interrogées admet que le risque zéro attentat n’existe pas. Du coup, Manuel Valls assume le choix du « parler vrai » : « Le pays doit se préparer à d’autres attentats ». François Hollande rabâche les mots « protection » et « engagement » au matin comme au lendemain des attentats. Comme si l’exécutif aussi cherchait la réponse.

L’État islamique n’est pas l’instigateur du nouveau massacre

nice-attacks-759-2.jpg

Entendons bien : cette fois, comme la plupart du temps, le tueur vivait parmi nous.

Le gouvernement actuel, outrageusement irresponsable, tente depuis des semaines de faire croire que le danger viendrait d’une entité lointaine, au motif que nous aurions lancé quelques bombes dans le désert irakien. Qui a fourni des armes aux islamistes qui détruisent la Syrie, si ce n’est les Saoudiens, les Turcs et les Français alors que Fabius était aux Affaires étrangères? Qui a déstabilisé la Libye et l’a transformée en une nouvelle base arrière pour les pires groupes islamistes ? Une partie de la classe politique française, coupable, devrait rendre des comptes devant la justice, ce serait la moindre des choses…

Dans n’importe quelle démocratie, après le premier attentat meurtrier, l’exécutif, tirant les conséquences de son incurie, aurait démissionné ! S’ils sont restés, c’est que non seulement ils n’ont aucun honneur, mais qu’en plus ils n’ont pas le moindre respect pour le peuple qu’ils sont censés administrer. C’est donc au peuple français de chasser un pouvoir qui n’est plus soutenu que par la pire presse de l’Occident, quelques nantis et fonctionnaires.

Si, au lieu de marcher par millions de manière inepte en pleurnichant avec des bougies et des slogans ridicules, les Charlie avaient marché sur l’Élysée, forçant Hollande et Valls à la démission, en serions-nous là ? Les islamistes nous font la guerre ? Terrorisons-les ! Écrasons-les sans merci, ils n’en ont aucune pour nos femmes et nos enfants. Nous n’avons vu aucune mesure à la hauteur du défi posé par les barbares si ce n’est davantage de censure sur Internet et davantage de moyens détournés vers la surveillance de l’opposition politique qualifiée par les médias « d’ultra droite » !

Pourquoi la France est-elle visée ? Non pas à cause d’une pseudo-intervention lointaine qui n’est qu’un coup de communication visant à présenter l’image d’un « président chef de guerre », mais bien parce que l’assimilation est un échec total à cause de l’énorme immigration non choisie que nous subissons depuis 50 ans. Nous en payons le prix tous les jours : des quartiers et des villes ne sont plus sous le contrôle de l’État depuis longtemps, la criminalité s’envole et, avec elle, les viols et les agressions. Ils égorgent, mitraillent, violent, décapitent parce qu’ils nous haïssent. Ils nous haïssent parce que nos valeurs n’ont rien à voir avec les leurs.

Par clientélisme, la gauche (et la droite) n’a rien fait et ne fera rien : ils perdraient une partie substantielle de leur électorat. Nous touchons aux limites de ce système politique, de cette république oligarchique, qui se contrefiche de l’intérêt des Français, qui ne vise qu’à obtenir le pouvoir et à le garder. Le temps n’est plus aux déclarations, le temps est à l’action, pour que plus jamais nos citoyens ne soient pris pour cible sur notre territoire.

Eric Pinzelli

Boulevard Voltaire

L’état d’urgence ? Une très coûteuse fumisterie à la Hollande

hollandebis.jpg

Ne sachant pas comment lutter contre les terroristes islamistes, notre bien-aimé Président François Hollande, dit Flanby-le-Mou, avait pris le taureau par les cornes au lendemain des mortelles fusillades du 13 novembre. Il avait déclaré l’état d’urgence, soutenu par l’ensemble de la classe politique qui ne pouvait qu’approuver une telle mesure sauf à passer pour traître à la nation.

Et le matin du 14 juillet, tout guilleret, il annonçait que l’état d’urgence, cela suffisait. À partir du 26 juillet, la France pouvait retrouver son état normal. Pour un Président normal, c’était une réaction normale, attendue, vu qu’au bout de neuf mois et des millions d’euros plus tard, notre Président s’est aperçu que, l’urgence n’ayant donné que de piètres résultats et épuisé la troupe, il était urgent d’annoncer sa fin. Ce qu’il fit sans que les deux journalistes, faire-valoir de la communication élyséenne, s’en étonnent.

Mais notre Président traîne le malheur derrière lui. Douze heures venaient de s’écouler à l’horloge de l’Élysée qu’un camionneur sûrement déséquilibré, mais un peu fou d’Allah et de Mahomet quand même, fonçait sur la foule compacte assistant à un feu d’artifice magnifique dans le cadre enchanteur de la baie de Nice, écrasant de son poids femmes, enfants, touristes, et sans doute aussi quelques adeptes non mécréants.

Alors, avec tout le respect que l’on doit à la fonction du Président, mais sûrement pas à sa personne, ne peut-on lui demander à quoi a servi cet état d’urgence ? Ah, si, pour son Euro foot, il a permis un contrôle strict des stades. Il a permis le matin même de ce nouvel attentat de protéger son auguste personne d’un éventuel tireur fou ou d’un kamikaze martyr du Prophète en filtrant, à 500 mètres à la ronde autour des Champs-Élysées et de l’Étoile, les rares spectateurs intéressés par sa remontée triomphale de cette avenue vide. Il n’a même pas dû entendre les sifflets, ceux-ci ayant été supprimés par une police attentive.

Mais il sait pertinemment qu’un fou d’Allah, qu’il ne veut surtout pas identifier comme tel car Allah, on nous le rabâche à longueur d’antenne, est miséricordieux, peut frapper à tout moment là où il l’a décidé. Et les attentats individuels contre les policiers, les soldats ou ses sujets sont là pour le prouver. Depuis le 13 novembre, le Président en a une recension quotidienne, ou presque, de son ministre de l’Intérieur.

La France est le seul pays à avoir déclaré l’état d’urgence. Le seul pays à avoir enregistré autant de victimes de l’islamisme radical. Mais il n’a jamais voulu prononcer ce mot, ou alors du bout des lèvres. Jamais osé identifier ce mal qui ronge nos esprits. Pour lui, ce ou ces assassins de Nice ne sont que des terroristes.

Alors, oui, à force d’avoir pris des mesures qui laisseraient penser que le Président a tout fait pour éradiquer ce « terrorisme » qui n’existe pas, je l’accuse de nous avoir, une fois de plus, trompé sur la marchandise. Je l’accuse d’être en partie responsable des malheureuses victimes de Nice. J’espère qu’il a prié longuement, cette nuit du 14 juillet, pour le repos de leur âme et la paix de leurs familles. Trois jours de deuil national, c’est bien. Mais combien d’autres victimes tomberont sur notre sol à cause du laxisme de sa politique, de ses non-dits et des vraies mesures à prendre ?

Ce n’est pas le populisme qui menace la France. C’est François Hollande, lui-même, en refusant de désigner l’islamisme comme notre ennemi absolu.

Floris de Bonneville

Source : Boulevard Voltaire

L’État : une cellule psychologique géante

boulevard-voltaire-sigmund-freud.jpg

« Nous avons été frappés, en ce 14 juillet, à la fois dans nos valeurs et dans notre chair », dixit, interviewée sur LCI, la secrétaire d’État chargée de l’Aide aux victimes.

Ah oui, elle a raison de parler des sacro-saintes « valeurs », cette Juliette Méadel ! Elle était passée où, ce 14 juillet, la liberté, celle de se promener en famille en toute sécurité, sur la promenade des Anglais ? Et à quoi pensaient les amoureux, les bandes de copains ou les parents et leurs bambins après avoir assisté au feu d’artifice, profitant d’une belle soirée d’été, qui en route pour un dernier verre, qui sur le chemin de la maison, à « égalité et fraternité », peut-être ?

Valeurs, valeurs, valeurs : les socialistes qui les incarnent si peu et si mal n’ont que ce mot à la bouche ! Valeurs toujours, du côté du résident de l’Élysée, entre un Valls impavide et une Touraine à l’air illuminé. Les terroristes, nous dit-il sans sourciller, attaqueraient tous « les pays qui ont les libertés comme valeurs essentielles ». Pays de libertés, l’Arabie saoudite, le Bangladesh, le Nigeria, la Turquie et j’en passe, tous également et récemment cibles de l’islamisme ? Ils n’en auront donc jamais marre, ces socialistes, de débiter des inepties aussi grosses qu’eux ?

La secrétaire d’État croit d’ailleurs bon d’ajouter qu’elle aurait aussi été frappée « dans [sa] chair ». Comme les pères et les mères qui ont vu leur enfant se faire écraser par les roues du 19 tonnes ? Même pas honte, madame Méadel, de placer son ressenti sur le même plan que ceux sur qui le ciel est tombé sur la tête, de pratiquer le relativisme, l’un des fléaux du socialisme ? Dix enfants morts, une douzaine toujours en réanimation. Si chacun d’entre nous perçoit avec une immense tristesse la douleur des parents dans leur chair, nous ne la vivons pas. La différence est de taille, vous ne croyez pas ?

Alors, comme il fallait l’entendre, la bonne dame, énumérer durant deux longues minutes et demie à haut débit tous les recours mis par l’État à disposition des familles ! Et, complètement déconnectée de la réalité, avec l’enthousiasme de la secrétaire en chef d’un service de la Sécu, de s’en donner à cœur joie, à grand renfort de CIPAV, de CUMP, de FENVAC et autres INAVEM. C’est quoi, ça, tout ce charabia de technocrate en talons à aiguilles ?

Bonnes gens, soyez rassurés, l’État nounou a tout prévu. Malheureux orphelins, familles éplorées, appelez-les, vous n’êtes pas seuls : 76 âmes pleines de bonté, émanant de plusieurs ministères, vous écouteront avec chaleur et répondront à toutes vos questions. Vous verrez, ça va aller. Ça va déjà mieux. L’État, celui-là même qui a été dans l’incapacité notoire de voir ce qui était pourtant gros comme un camion, transformé en cellule psychologique géante et en standard de renseignement. Vital, hein, quand l’enfer vient juste de vous tomber sur la tête, de connaître « le soutien psychologique auquel je peux avoir droit ». Complètement hors-sol, la Juliette Méadel, même pas en phase avec ses propres émotions. Mais il fallait bien, suite aux attentats de novembre 2015, créer ce nouveau « machin » de secrétariat d’État d’Aide aux victimes, n’est-ce-pas ? Panser les plaies, c’est tout ce qu’il semble rester à un État qui paraît avoir définitivement renoncé à les prévenir.

« Le combat sera long », se dédouane d’ores et déjà François Hollande des morts à venir. Entre la protection du peuple par la prévention d’autres massacres grâce à des mesures idoines enfin dignes de ce nom, et la compassion d’apparat, l’État a choisi. Et demain, à qui le tour, de souffrir dans sa propre chair ? Vous, moi ?

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire



Il menaçait de mettre le feu à un supermarché vendant Charlie Hebdo

constate-que-son_3948533_1000x500.jpg

Tandis que la France pleure, une nouvelle fois, une fois de trop, les victimes tombées dans la guerre menée par les islamistes sur le sol européen, la Belgique vient de condamner un Belgo-Tunisien, le dénommé Souphiane O, âgé de 37 ans, à quatre ans de prison pour avoir menacé de mettre le feu à un supermarché après s’être rendu compte que celui-ci vendait l’hebdomadaire Charlie Hebdo.

Les faits se sont déroulés, le 30 janvier dernier, un an après l’attentat ayant laissé douze personnes sur le sol dans les locaux de l’hebdomadaire satirique. Ils ont eu lieu dans une grande surface située dans la périphérie de Bruges, ville que l’on surnomme affectueusement la « Venise du Nord » pour ses canaux et son romantisme.

La cité flamande est traditionnellement épargnée par l’insécurité et les méfaits générés par le multiculturalisme. En d’autres termes, Bruges n’est pas Molenbeek et, pourtant, il s’y est trouvé un homme radicalisé, preuve que le fanatisme peut germer partout sur le territoire.

D’après le tribunal, Souphiane O. avait le profil pour commettre de tels méfaits et n’a donc pas proféré de simples « déclarations impulsives ». Dans une intervention relayée par la presse flamande, l’homme, de l’aveu de son avocat tentant de minimiser les faits, « regardait bien, de temps en temps, des vidéos de l’État islamique et lisait des livres sur les attentats, mais seulement par intérêt pour tout ce qui concerne sa croyance ».

Un homme ordinaire sur le front du terrorisme, en quelque sorte. Et c’est bien là que se situe le problème. Si l’on peut se féliciter d’une décision de justice allant dans le sens de la condamnation, on peut, en revanche, s’inquiéter de la prolifération d’individus dont le soutien au terrorisme prend diverses formes, du soutien passif au passage à l’acte, en passant par les réjouissances – comme en témoignent les « pas de danse » effectués dans les rues de Molenbeek après les attentats du 22 mars – et les menaces.

Souphiane O. qui, avant de proférer des menaces précises, avait déjà célébré, dans le même supermarché, les attentats tout en déclarant que ceux-ci étaient justifiés, possédait, sur l’écran d’accueil de son téléphone portable, une photo de Ben Laden. Jamais avare d’une bonne explication, son avocat a rappelé que son client était toxicomane. De quoi, peut-être, à ses yeux, le dédouaner.

L’apprenti terroriste possède la double nationalité : tunisien d’origine et devenu belge par naturalisation il y a une vingtaine d’années. L’octroi de la nationalité à un nombre croissant d’individus a eu pour conséquence de la brader et d’accorder le sésame à des individus prêts à se retourner contre le pays qui les a accueillis.

À Nice, c’est un Tunisien, détenteur d’un titre de séjour, peut-être candidat potentiel à la naturalisation française, qui aurait commis l’attentat meurtrier de ce 14 juillet. Sur le front du terrorisme, les hommes se ressemblent…

Gregory Vanden Bruel

Boulevard Voltaire