lundi, 04 juillet 2016
La mosquée En-Nour a officiellement ouvert à Nice
La mosquée En-Nour a été officiellement autorisée à ouvrir à Nice, après que le Conseil d'État a tranché en sa faveur - contre la décision de la municipalité.
«Ça a été notifié à 10 h? Félicitations pour nous, félicitations pour tout le monde!» Au téléphone avec un ami, ce samedi à 13 h, l'imam Mahmoud Benzamia ne cache pas sa satisfaction.
C'est désormais officiel: la mosquée En-Nour (du nom de l'association qu'il préside), est autorisée à ouvrir à l'ouest de la ville. Après que le Conseil d'État a tranché en sa faveur - contre la décision de la municipalité. Que le préfet a signé, dans la matinée, l'arrêté officialisant une telle décision. Les travaux de la salle de prière, d'une superficie de 450 m², ayant démarré quatre ans auparavant.
«Nous sommes contents, heureux. Vive la République», réagit Mahmoud Benzamia. Rassuré, après des années de combat, que «le droit se situe au-dessus des débats politiques».
Un avis déjà partagé par les représentants locaux du culte musulman, Otman Aissaoui et Boubekeur Bekri, pour qui «la communauté musulmane ne se laissera pas, ni aujourd'hui ni demain entraîner dans des manipulations politico-médiatiques».
«Combattre la radicalisation»
La mosquée est donc officiellement ouverte. À cette heure-ci, seul un fidèle dépose ses chaussures à l'entrée pour aller prier. En solitaire. Un «Français converti à l'islam», comme il se présente lui-même.
«Je ne comprends pas les problèmes de mosquées, dit-il. Je ne vois pas pourquoi on n'aurait pas le droit d'avoir un lieu de culte. C'est un faux problème d'ordre politique. Il n'y a pas photo: mieux vaut un lieu comme celui-ci, transparent, qu'une cave où prier.»
L'inauguration d'En-Nour, elle, n'aura lieu que vendredi prochain, entre 13 h et 14 h. Moment de la prière la plus importante de la semaine pour les musulmans. Mais l'heure est déjà à l'élaboration d'une ligne directrice au sein de l'institut.
«Notre objectif, ici, c'est de combattre la radicalisation, à travers nos discours et nos actes. L'axe majeur, c'est la compréhension. Il en manque considérablement aujourd'hui. Quand les jeunes se retrouvent désorientés, à cause d'internet, notamment, c'est la catastrophe», reprend Mahmoud Benzamia.
Et de souligner que dans son courrier, le préfet disait être prêt à aider les institutions promouvant «l'islam républicain».
Ne restera désormais plus qu'à installer la climatisation dans les locaux. À penser, aussi, à un système de navettes pour permettre aux pratiquants niçois de venir aisément. Ceux de l'Ouest, en priorité. Qui pourront d'ici peu découvrir le sol bleu du lieu de culte. «Aux couleurs de la Côte d'Azur», souligne l'imam. «Et de la France», souffle un employé.
A. R.
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Bangladesh: Hollande condamne un "attentat barbare" dû au "terrorisme islamiste"
François Hollande a condamné ce samedi « avec la plus grande vigueur l’attentat barbare de Dacca au Bangladesh », où 20 étrangers ont été tués dans un restaurant lors d’une attaque revendiquée par le groupe État islamique (EI).
Après avoir exprimé « son soutien aux familles et la solidarité de la France avec le Bangladesh », le président de la République a ajouté, dans un communiqué, que « le terrorisme islamiste frappe partout de façon lâche et aveugle » et que « la communauté internationale doit être unie pour le combattre sans répit ».
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Le bilan de l'attentat d'Istanbul s'alourdit à 45 morts
Le bilan du triple attentat-suicide qui a frappé mardi l’aéroport d’Istanbul s’est alourdi ce samedi à 45 morts, un enfant jordanien de quatre ans ayant succombé à ses blessures à l’hôpital, a rapporté l’agence de presse Dogan.
Le gouvernorat d’Istanbul a de son côté indiqué dans un communiqué que 52 personnes étaient toujours soignées, dont 20 en soins intensifs. Les autorités turques avaient évoqué jeudi un bilan de 19 étrangers parmi les tués.
L’attaque, la quatrième et la plus meurtrière en Turquie depuis le début de l’année, n’a toujours pas été revendiquée mais les responsables turcs ont pointé le groupe jihadiste Daesh.
Un Tchétchène cerveau de l’attentat de l’aéroport
Dans le cadre de l’enquête, la police a arrêté 24 personnes à Istanbul, dont 15 étrangers. Les autorités ont affirmé que les kamikazes étaient un Russe, un Ouzbek et un Kirghiz tandis que l’agence Anadolu, elle, a avancé les noms de Rakim Bulgarov et Vadim Osmanov, sans préciser leur nationalité. Les ex-républiques soviétiques d’Asie centrale font partie des plus importants fournisseurs de jihadistes en Syrie et en Irak.
Des médias turcs ont identifié un Tchétchène du nom d’Akhmed Tchataïev comme le cerveau de l’attentat de l’aéroport. Il serait le chef de Daesh à Istanbul, selon le quotidien Hürriyet.
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Ces Allemands qui se proclament «citoyens du Reich»
Cette mouvance difficile à cerner rassemble des sympathisants des milieux d'extrême droite, des royalistes ou des adeptes de la théorie du complot, et se réclame des frontières de 1871 ou 1937.
Ils s'autoproclament «germanistes» ou «citoyens du Reich», ne reconnaissent pas l'existence de la République fédérale allemande et, à ce titre, refusent de se soumettre aux lois de leur pays. Apparue il y a quelques années outre-Rhin, cette mouvance difficile à cerner et à quantifier rassemble à la fois des sympathisants des milieux d'extrême droite, des royalistes, des adeptes de la théorie du complot, des ésotériques, des personnes en proie au doute, à l'échec, qui tentent ainsi de redonner du sens à leur existence, ou encore des personnes atteintes de troubles mentaux...
Les «citoyens du Reich» se réclament de l'Empire allemand –selon les cas, des frontières de 1871 ou de 1937– et considèrent donc la République fédérale allemande, fondée en 1949, comme illégitime, expliquait récemment l'hebdomadaire Die Zeit:
«Les adeptes de cette idéologie sont convaincus que l'Empire allemand existe toujours car la république fédérale n'est pas un successeur légitime. L'Allemagne n'a pas non plus capitulé face aux alliés mais a seulement conclu une trêve et est occupée jusqu'à aujourd'hui par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. La République fédérale est donc uniquement une entreprise mise en place pour administrer le pays et exploiter ces citoyens.»
Partant de ce postulat, les «citoyens du Reich» refusent souvent de payer leurs impôts, de souscrire une assurance maladie, de respecter les lois, d'avoir des papiers d'identité ou même un permis de conduire ou une plaque d'immatriculation réglementaire. Ils vont même jusqu'à se procurer des ersatz de cartes d'identité et des passeports sur lesquels il est indiqué qu'ils sont citoyens de l'Empire allemand.
Ce phénomène inquiète de plus en plus les autorités allemandes, qui voient chez les membres les plus radicaux de ce groupe hétéroclite de citoyens une potentielle menace terroriste. «Les citoyens du Reich ont leurs racines dans le radicalisme d'extrême droite», explique Michael Hüllen, porte-parole de l'Office de protection de la Constitution dans le Land du Brandebourg, où résideraient environ 200 «citoyens du Reich».
Ces citoyens sont d'ailleurs souvent très procéduriers et prennent un malin plaisir à attaquer l'administration allemande pour mettre en doute sa légitimité, à coup de recommandés, d'envoi de fax à la chaîne, de lettres de menace.
Et ils prennent désormais pour cible l'appareil judiciaire allemand, rapporte le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung, en se rendant en groupes d'une vingtaine ou d'une trentaine de personnes dans les tribunaux des grandes villes allemandes pour assister à des audiences traitant d'infractions banales dans le but d'en gêner le déroulement, selon un modus operandi précis:
«Un provocateur se lève dès le début de l'audience et demande si la juge qui préside l'audience remplit les conditions pour présider les débats en tant que juge légal, ce qui en général déclenche des conflits.»
Le phénomène s'est tellement accru ces derniers temps que le ministère de la Justice du Land de Bade-Wurtemberg, auprès duquel le quotidien a mené l'enquête, est en train d'éditer un manuel à l'intention des fonctionnaires pour qu'ils soient mieux armés face aux interventions et aux arguments fallacieux des «citoyens du Reich». Et a investi cette année deux millions d'euros pour sécuriser l'accès aux établissements judiciaires.
Annabelle Georgen
07:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
Bistro Libertés avec Karim Ouchikh
Vers la guerre civile ?
Est-ce que la France peut s’enfoncer dans une guerre civile, le pays se déchirer entre ses communautés ?
Le patron du Renseignement français, Patrick Calvar, a déclaré que nous sommes au bord de la guerre civile. Evoquant le fait que l’Etat Islamique peut exporter sa guerre en Europe, le directeur de la sécurité intérieure pointe aussi du doigt l’ultradroite.
La France est-elle aussi en grand danger face, je cite, « aux extrémismes qui montent partout et au repli sur-soi « ?
Le Brexit, la nécessité de la reconstruction ?
Après les Danois en 1992 et 2000, les Irlandais en 2001 et 2008, les Suédois en 2003, les Français ainsi que les Hollandais en 2005 et enfin les Grecs en 2015, les peuples ne cessent d’indiquer à leurs élites que l’Europe doit se reconstruire, changer de gouvernance, de politique, d’économie et de philosophie. Avec l’épisode du Brexit, le message va t’il enfin être entendu ?
Le mouvements anti-systèmes : la montée inéluctable ?
Les partis traditionnels sont-ils morts ? A l’incapacité des élites à parler au peuple répond le succès des mouvements populistes comme les 5 étoiles de Beppe Grillo qui viennent de prendre les villes de Rome et de Turin.
Cette sensibilité, on la retrouve chez Podemos en Espagne, chez Nuit Debout ou les Veilleurs en France mais aussi chez certains défenseurs du Brexit ou électeurs américains de Donald Trump. Les mouvements anti-systemes ou baptisés anti-politiques sont-ils la visualisation de la crise de légitimité des acteurs de la démocratie représentative ou, tout simplement, l’expression d’une nouvelle forme de politique dans la Cité
Tongs ou espadrilles ?
Espadrilles ou tongs : montre moi ton pied et je te dirai qui tu es ! A travers de simples chaussures, certains voient dans cette opposition deux conceptions du monde…estival. Tags contre espadrilles : la décontraction contre les valeurs, la plage contre la ville, le populo contre les bourges, la chaussure qui domine le monde et le soulier qui rêve de le conquérir. La chaussure comme le vêtement sont-ils les derniers codes de notre société ?
07:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
Selon que vous serez "chrétien" ou musulman
De Bill Donohue, président de la Catholic League de New York, dans Christianophobie Hebdo :
"Il a fallu trois articles dans le New York Times sur le tueur musulman Omar Mateen, avant que le quotidien précise qu’il était musulman. Quand Robert Dear tua trois personnes dans une clinique de Planned Parenthood [le 27 novembre 2015], le premier mot qu’on a pu lire dans le titre du New York Times était « Religion » et les lecteurs ont pu très vite apprendre que Dear était chrétien…
Thomas Sowell [écrivain et chroniqueur afro-américain] a très justement remarqué « qu’à peine le sang avait été versé dans la clinique de Planned Parenthood au Colorado, que les accusations de “terrorisme chrétien” ont commencé à se diffuser sur Internet », bien qu’il n’y eût aucun lien entre la religion de Dear et ses crimes. De fait, et comme le concluait un article de CBS/Associated Press, « Ceux qui ont connu Dear ont déclaré qu’il avait peu de penchant pour la religion ou la politique ».
Il y a une énorme différence entre Dear et Mateen. Les trois épouses de Dear ont dit qu’il n’avait jamais été un chrétien pratiquant. De plus, on n’a aucune preuve qu’il ait jamais appartenu à une congrégation chrétienne, ou qu’il ait jamais été actif dans une communauté chrétienne. Mateen se vantait de ses liens avec des organisations terroristes, dont Al-Qaïda, et il avait confié à ses amis ses liens avec les poseurs de bombes de Boston [les Tchétchènes Dzhokhar et Tamerlan Tsarnaev, auteurs de l’attentat lors du marathon de Boston le 15 avril 2013]. On savait qu’il fréquentait une mosquée où l’on trouvait aussi des opérationnels d’Al-Qaïda, et il fut à deux reprises sous le coup d’une enquête du FBI. Contrairement à Dear, Mateen était pratiquant. Il apportait un tapis et un bonnet de prière à son travail et s’agenouillait pour prier pendant les pauses. Il n’allait pas que de temps en temps à sa mosquée locale, mais il s’y rendait plusieurs fois par semaine. Tout cela nous permet de comprendre aisément pourquoi il a appelé le 911 [numéro d’appel d’urgence de la police aux ÉtatsUnis] juste avant de se déchaîner, afin d’exprimer sa solidarité avec l’État islamique.
L’ACLU [Americain Civil Liberties Union] a réagi à la tuerie de Mateen en exprimant sa « solidarité à la communauté musulmane ». Quand j’ai tapé « ACLU exprime sa solidarité à la communauté catholique » dans le moteur de recherche de Yahoo, un article s’est affiché : « Les avocats de l’ACLU disent que les chrétiens sont responsables de la fusillade d’Orlando ». Impossible de trouver un meilleur exemple de parti pris que celui-là."
07:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
Construction de la mosquee de soissons
Le projet de construction de la future grande mosquée de soissons necessite la mobilisation du plus grand nombre Inchaa allah...
pour que notre désir de voir cet edifice poser ses premières pierres n'oublions pas que 800 000 euros sont nécessaires au commencement des travaux bi-idnillah.
Nous comptons sur la générosité de tous et toutes, selon ses moyens, pour que ce projet puisse voir le jour....
A défaut si l'objectif n'est pas atteint, les fonds seront reversés à la mosquée.
Quel que soit le montant de votre geste, en faisant un don, vous devenez un maillon important et efficace dans la longue chaîne de solidarité. Parce que chaque don compte, parce que votre geste fera la différence, participez maintenant ! Chacun peut participer du montant qu'il souhaite. Sachez que tous les paiements sont 100% sécurisés.
Si vous ne pouvez pas participer financièrement, partagez cette collecte autour de vous au maximum. Parce que partager c'est aussi aider, vous pouvez participer à la collecte en recommandant cette page de dons autour de vous via les réseaux sociaux.
MERCI ! Barak allahu fikoum!
07:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 03 juillet 2016
Hidalgo : vieilles voitures, camp de migrants… et ramadan à la mairie !
Décidément, le maire de Paris est en pleine forme, en ce moment. Il y a quelques jours, elle se distinguait en étant le seul maire de France à interdire les voitures antérieures au 1er janvier 1997 dans sa ville, faisant preuve de ce que j’avais appelé « un racisme social déguisé en écologie ».
Dans le même temps, elle annonçait, sans vouloir dévoiler le lieu, la construction pour la fin de l’été d’un camp de migrants, à Paris, qui va donc faire ressembler la capitale à Calais. Jamais en reste, son fidèle Bruno Julliard, caricature de l’apparatchik socialiste, laissait même entendre que la construction d’un deuxième camp n’était pas inenvisageable. On espère qu’un autre des fidèles du maire, le communiste Ian Brossat, qui a décidé d’éradiquer ce qu’il appelle les ghettos de riches (et rêve de raser le Sacré-Cœur), ne manquera pas de lui recommander le seizième arrondissement…
Et, ce lundi 4 juillet, à 20 heures, Anne Hidalgo, en compagnie de Bruno Julliard (toujours lui), invite les Parisiens à venir, dans les salons de l’hôtel de ville, commémorer le ramadan, avec concerts et buffet, bien évidemment halal. Une plaisanterie à 100.000 euros, qui se renouvelle tous les ans depuis que Delanoë, puis Hidalgo, ont pris le pouvoir à Paris.
Pour justifier ce choix, Anne Hidalgo avait eu cette formule inoubliable qui, tel le scotch du capitaine Haddock, la poursuivra encore longtemps : « Le ramadan est une fête qui fait partie du patrimoine culturel français. Le célébrer fait partie du partage et ne contrecarre pas la laïcité. » Bah si, camarade !
Faut-il rappeler au maire de Paris que le ramadan est le quatrième pilier de l’islam ? Faut-il lui faire un cours de laïcité et lui enseigner que nous ne sommes pas à Londres, chez son ami Sadiq Khan, mais dans la France laïque, celle qui sépare le religieux et le politique, celle que le grand Victor Hugo résumait ainsi, en 1850, à l’Assemblée nationale : « Je veux l’Église chez elle, et l’État chez lui. »
De l’autre côté de la Méditerranée, les esprits libres – comme Zineb El Rhazoui qui, avant de travailler à Charlie Hebdo, a connu les prisons marocaines pour avoir, dans des rassemblement de « déjeûneurs », refusé la dictature obscurantiste du ramadan – apprécieront l’initiative du maire de Paris.
Cette grossière trahison de notre modèle laïque n’empêchera pas Anne Hidalgo, dans quelques mois, d’inviter le Comité Laïcité République (étonnamment silencieux, comme tous les milieux laïques) dans les salons de la mairie pour commémorer, cette fois, la sacro-sainte laïcité qui, faut-il tout de même le rappeler, dans son article 2, précise que « l’État ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucun culte ».
On préfère ne pas imaginer ce que seraient les réactions du maire de Paris et de son équipe si un maire catholique osait célébrer Carême ou Pâques dans sa mairie…
Les Parisiens laisseront-ils Anne Hidalgo, qui ne trouve rien à redire à ce que les Qataris rachètent les grands hôtels parisiens, traiter l’islam comme la nouvelle religion d’État ? Ou bien répondront-ils, nombreux, à l’appel de Riposte Laïque, qui organise un rassemblement, autorisé par la préfecture, avec une dizaine d’intervenants, le lundi 4 juillet, esplanade du Trocadéro, à 19 heures, pour dire « Non au ramadan à la mairie de Paris » et « Vive la laïcité ».
Réponse lundi, une heure avant la cérémonie de la soumission et de la dhimmitude, à l’hôtel de ville de Paris.
Pierre Cassen
09:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
Dieppe : le rassemblement anti-migrants de Pegida sans débordements
Deux manifestations ont eu lieu ce samedi après-midi. L'une du mouvement "contre l'islamisation de l'occident", l'autre contre l'extrême droite
Dieppe serait un "petit calais" pour les militants de Pegida. La branche française du mouvement allemand avait lancé un appel à manifester à quelques kilomètres du port transmanche qui attire des migrants.
Le rassemblement était interdit par la préfecture de Seine-Maritime. Il a regroupé moins de 50 personnes. La police a tenu à distance ces militants anti-migrants et l'autre rassemblement contre l'extrême-droite.
Reportage de Félix Bollez et Wingmin Wu
Dieppe : 2 manifestations opposées sur les migrants
09:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Immigration de masse: toujours pas de solution
Suisse
La situation n'est pas bloquée, a annoncé vendredi à la presse le président de la commission des institutions politiques du National, Heinz Brand (UDC/GR). Les discussions ont été intenses et vives, mais la commission devrait trouver une solution comme prévu d'ici au 2 septembre. Même si elle ne sera sans doute pas unanime.
A ce stade, la commission ne veut pas approfondir d'autres pistes que celles sur la table. Pas question de faire durer les travaux en creusant l'option d'un contre-projet à l'initiative Rasa («Sortons de l'impasse»), qui exige de supprimer l'article constitutionnel sur l'immigration de masse.
Le Conseil fédéral propose au Parlement de soumettre les étrangers à des contingents dès quatre mois de séjour. Une clause de sauvegarde s'appliquerait aux citoyens de l'Union européenne: un seuil d'immigration serait fixé au-delà duquel des contingents devraient être définis.
Elle serait introduite unilatéralement si Berne ne parvient pas à s'entendre avec Bruxelles. Le gouvernement n'a pas perdu espoir d'y arriver, mais les chances ne sont pas très bonnes car l'UE est accaparée par la gestion des conséquences du Brexit et les Suisses sont sous pression. L'initiative contre l'immigration de masse doit être mise en oeuvre d'ici au 9 février 2017.
Contingents en question
La commission a discuté de plusieurs variantes pour introduire des contingents d'immigration. Elle n'a pas tranché définitivement pour ou contre des plafonds.
Elle a besoin de plus d'informations pour se prononcer sur des alternatives basées sur la préférence nationale, ou un pilotage partant de l'échelle sectorielle ou régionale, comme le propose l'ancien secrétaire d'Etat Michael Ambühl. Mais il semble que de tels modèles seraient aussi difficilement compatibles avec l'accord sur la libre circulation des personnes, a relevé le président de la commission.
Faute de statistiques, il sera assez difficile de retenir une approche par professions, a-t-il ajouté. La commission veut encore que l'Office fédéral de la statistique étudie l'effet de différentes variantes esquissées par le Secrétariat d'Etat aux migrations.
Diverses pistes
La préférence nationale pourrait être examinée au cas par cas comme cela se pratique déjà pour les pays tiers: les employeurs devraient prouver n'avoir trouvé personne en Suisse avant d'engager un citoyen de l'UE. L'immigration serait effectivement freinée, mais l'accord de libre circulation serait violé et la charge administrative très lourde.
Un système d'annonce permettant aux autorités de faire opposition à l'embauche d'un travailleur européen est également en discussion. Autre option: une liste de professions frappée d'une pénurie de personnel où il n'y aurait pas de frein à l'embauche européenne. La variante la plus modeste consisterait à obliger les employeurs à annoncer leurs postes vacants aux offices régionaux de placement pour les réserver d'abord aux résidents.
Il est extrêmement difficile de prendre des décisions définitives dans un contexte en perpétuel changement, a constaté M.Brand. La commission ne s'attend pas des modifications fondamentales d'ici six ou sept semaines, mais elle prendrait évidemment en compte un résultat de discussion entre le Conseil fédéral et l'UE, a-t-il assuré.
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Deux chefs militaires de l'EI abattus en Irak par une frappe de la coalition
Le Pentagone vient d’annoncer la mort en Irak, à l’issue d’un bombardement par la coalition internationale, de deux chefs militaires de l’Etat islamique (EI). La frappe a visé Mossoul, ville importante du nord du pays et capitale irakienne officieuse de l’EI, que le gouvernement de l’Irak compte reconquérir aussi tôt que possible.
Les personnages visés étaient un officier supérieur et le ministre de la guerre adjoint de l’EI
Une frappe aérienne le 25 juin « a tué Basim Mohammed Sultan al-Bajari, le ministre de la guerre adjoint de l’EI et Hatim Talib al-Hamduni, un commandant militaire à Mossoul », a indiqué Peter Cook, porte-parole du Pentagone dans un communiqué.
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Allemagne: immigration record de pays de l'UE
L'immigration en provenance de pays de l'Union européenne (UE) a atteint un niveau record en Allemagne l'an dernier, avec plus de 685.000 personnes. En tête de classement: les Roumains, les Polonais et les Bulgares qui viennent s'installer en nombre, rapporte aujourd'hui le quotidien die Welt citant des statistiques officielles. En 2015, 685.485 citoyens de l'UE sont arrivés en Allemagne, tandis que 303.036 ont effectué le parcours inverse, soit un solde net de 382.449, ajoute le journal qui affirme avoir eu accès aux données de l'Office fédéral pour les migrations et les réfugiés (BAMF).
Le premier pays d'origine des personnes décidant de venir vivre en Allemagne a été la Roumanie avec 174.779 arrivées, suivi de la Pologne (147.910) et la Bulgarie (71.709) et de la Croatie, nouvellement entrée dans l'Union européenne (50.646), selon la même source. L'Allemagne, plus grosse économie européenne, jouit d'une croissance enviée par nombre de ses voisins et d'un relatif faible chômage (6,1%) qui attire des citoyens européens en quête de meilleures conditions de vie que dans leur pays d'origine. Au sommet de la crise économique et financière dans les pays du Sud de l'Europe, des cohortes de jeunes Grecs et Espagnols sont venu chercher un meilleur avenir en Allemagne.
La limitation de l'immigration des travailleurs européens a joué un rôle central dans la campagne électorale agressive qui vient de se tenir au Royaume-Uni où une majorité de Britanniques s'est décidée pour une sortie de l'UE, le 23 juin. En Allemagne, le débat se concentre surtout autour de la question des travailleurs détachés. Comme en France et en Belgique, de nombreuses voix ont dénoncé une main d'oeuvre surtout originaire des pays de l'Est venu travailler dans des exploitations agricoles ou des abattoirs pour des salaires dérisoires. En avril, Berlin a présenté un projet de loi pour limiter drastiquement l'accès aux prestations sociales pour les immigrés en provenance de l'UE. Selon le rapport détaillé publié par Die Welt, 4,1 millions de citoyens de l'UE vivent en Allemagne.
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A la Une: présidentielle autrichienne, on prend les mêmes et on recommence
Les électeurs autrichiens vont devoir revoter pour élire leur président. Comme le souligne Le Parisien, il s’agit d’un « coup de théâtre sans précédent ». C’est un coup de théâtre « majeur », enchérit Libération. La Cour constitutionnelle autrichienne a en effet invalidé le résultat de la présidentielle de mai dernier, qui a vu l’écologiste Van der Bellen battre de très peu le candidat d’extrême droite Norbert Hofer, en raison d’irrégularités dans le dépouillement de certains suffrages. Le deuxième tour de l’élection présidentielle doit être de nouveau organisé, vraisemblablement à l’automne prochain. Ce délai nécessaire à l’organisation d’un nouveau vote est un « second coup dur pour les Verts » autrichiens, souligne le journal Libération, dont le moins que l’on puisse dire est qu’il n’apprécie guère ce « feuilleton politique, qui avait tenu en haleine toute l’Europe ». Et Libé se demande si ce « rebondissement aux conséquences incertaines » ne tourne pas au « scénario catastrophe ».
Mais, au juste, que s’est-il passé en Autriche pour que le second tour de la présidentielle soit ainsi invalidé ? Selon la Cour constitutionnelle autrichienne, les 760 000 bulletins envoyés préalablement par la poste par les citoyens autrichiens ne pouvant être présents dans leur circonscription « auraient dû être tous dépouillés le lendemain du vote dominical, mais certains districts ont ouvert les enveloppes, voire fait le tri en dehors des heures légales », explique Le Figaro.
La Cour a par ailleurs déploré que des résultats aient été « publiés le jour du scrutin dès 13 heures, au fur et à mesure de la fermeture des bureaux de vote », complète ce quotidien. Selon le président de la Cour suprême autrichienne, cette publication « va à l’encontre du principe de la liberté. Il n’est pas exclu que la transmission [de résultats] à certaines personnes […] ait une influence sur le comportement des électeurs. Et ce d’autant plus que les technologies de communication actuelles rendent possible une large diffusion dans l’ensemble du pays », relate encore Le Figaro.
Résultat ? Le journal Les Dernières Nouvelles d’Alsace y voit une « victoire pour le leader de cette extrême droite » autrichienne, et prédit un « retour à la case départ » qui s’annonce « orageux ». Car pour la première fois, une nation va « rejouer » un second tour avec les mêmes candidats et les mêmes électeurs... « tout en sachant le résultat précédent. De quoi tourner les têtes et déchaîner les passions », anticipe Les Dernières Nouvelles d’Alsace.
La Charente Libre, de son côté, y discerne un « premier risque de contagion politique du Brexit ». Ce qui va se jouer en Autriche à l’automne prochain dépendra de « l’Europe et de ses capacités à gérer le Brexit et ses conséquences », estime ce quotidien du sud-ouest de la France car l’extrême droite avait « manqué la victoire » de quelques milliers de voix, rappelle-t-il.
Brexit : le Royaume-désuni
Le Brexit, justement… Il continue de secouer le Royaume-Uni, et réveille l’irrédentisme en Ecosse comme en Irlande. Et cette tentation centrifuge post-Brexit alarme Le Figaro ce matin. Ce quotidien conservateur français souligne en Une le « risque d’éclatement » du royaume.
Avant lui, la veille, déjà, la manchette du journal Le Monde soulignait que le Royaume-Uni « se cherchait un premier ministre ». Et, à son tour, le quotidien du soir en rendait responsable Boris Johnson, ancien maire de Londres, champion du Brexit et qui s’est vu contraint de jeter l’éponge dans la course à la tête du parti conservateur. Se réclamant du quotidien britannique The Guardian, Le Monde souligne que Boris Johnson avait « semé la pagaille » et qu’il ne voulait pas s’en occuper. « Shame on you, Boris ! », lui lançait-t-il. Car le système politique du Royaume-Uni ressort affaibli de ce « mélodrame des bords de la Tamise », déplorait Le Monde.
« Y a-t-il encore un pilote dans l’avion britannique ?, enchérit donc ce matin Le Figaro. Ce serait utile, car la géographie même de l’archipel enregistre des secousses sismiques. L’Écosse rumine un nouveau référendum sur l’indépendance, l’Irlande du Nord lorgne une possible unification avec l’Eire… ». Alors, pour éviter « le dépeçage » qu’il craint de ce « royaume désuni » qu’est désormais le mal nommé Royaume-Uni, ce quotidien conservateur en appelle à la reine ! Car « sa couronne est garante de l’“union des quatre nations” aujourd’hui en sérieux danger ».
Le Tour : polémiques en boucle
Mais c’est une autre forme de couronne qui intéresse aussi la presse française ce matin : celle que vont commencer à parcourir sur plus de 3 500 km les coureurs du Tour de France, qui démarre aujourd’hui pour la 103ème fois de son histoire. Et l’histoire, justement, est convoquée à l’occasion de cette première étape qui mènera le peloton du Mont Saint-Michel aux plages du Débarquement.
Mais au-delà de l’histoire ou du sport cycliste, Libération insiste ce matin sur ce qui lui semble être les « vraies stars du Tour ». Comme le souligne ce quotidien, « les sources d’inquiétudes ne manquent pas. De la rumeur de vélos motorisés aux craintes d’attentats », Libé fait le point sur les dossiers chauds de cette édition au cours de laquelle on parlera de vélo, mais aussi de… « dopage », de « moteurs », du « GIGN » et même de la « loi travail » ! Autant de « polémiques très éloignées du sport » auxquelles le Tour de France doit faire face « avant même son départ », déplore en Une Libération.
Rien de tel pour Le Figaro, qui se demande à son… tour si cette année sera la bonne pour un coureur français. Il faut dire, souligne ce journal, qu’aucun des protagonistes français du Tour de France « n’était né lors de la dernière victoire d’un tricolore sur la Grande Boucle : celle de Bernard Hinault en 1985 » !
« Reste que voilà belle lurette que le peloton français ne présentait pas sur la ligne d’un grand départ une telle palette de talents variés et prometteurs. La victoire finale ? On n’ose encore trop y croire ». Enfin si, un peu quand-même, manifestement… Alors, à qui le Tour ?
Norbert Navarro
08:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
GeoPoles N°7 : L'immigration la nouvelle arme humanitaire du XXIe siècle
Après les armes conventionnelles et les armes nucléaires nous
voyons apparaître une nouvelle armes pour envahir un continent : les hordes de migrants sous protection "humanitaire".
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Présidentielle annulée en Autriche : au FN on saute de joie
Décidément, l'actualité européenne n'en finit pas d'être une source de réjouissance pour le Front national. Vendredi dernier, Marine Le Pen et ses lieutenants sabraient le champagne pour célébrer la victoire du Brexit. Hier, les cadres frontistes sautaient de joie à l'annonce de l'annulation des élections autrichiennes. « Ce nouveau scrutin est une très bonne nouvelle pour les patriotes et s'inscrit dans le printemps des peuples que nos pays sont en train de vivre », se réjouit la présidente du parti d'extrême droite qui avait fait un déplacement à Vienne le 17 mai avec son groupe d'eurodéputés. Et de conclure : « Viendra bientôt le tour de la France. »
Cette dernière phrase en dit long sur l'espoir que l'exemple autrichien fait naître au sein du FN. Fin mai, la — très courte — défaite de Norbert Hofer, le candidat du FPÖ, le parti d'extrême droite autrichien allié de longue date du FN au Parlement de Strasbourg, avait été vécue comme une nouvelle douche froide par les frontistes. La dernière illustration en date du fameux « plafond de verre » qui empêche les partis populistes — FN en tête, en attestent les dernières élections régionales — de transformer l'essai au second tour et d'accéder au pouvoir. Depuis des semaines, les cadres du parti d'extrême droite français n'avaient d'ailleurs jamais cessé de dénoncer les « fraudes » qui avaient, selon eux, entaché le scrutin autrichien.
Hier, dans la foulée de la décision du Conseil constitutionnel autrichien, ils s'en sont à nouveau donné à cœur joie sur ce thème. « Présidentielle autrichienne annulée : tricheur, le système se prend les pieds dans le tapis », s'enflamme le maire d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois, sur Twitter. Tandis que Florian Philippot, le vice-président du FN, s'enthousiasme : « Nouvelle élection présidentielle en Autriche après la triche du système contre les patriotes. Vive la démocratie ! » Et ce même si la plus haute juridiction autrichienne parle « d'irrégularités » et non de fraudes pour motiver sa décision.
Le FN veut désormais croire aux chances du FPÖ pour la prochaine élection. De quoi donner des ailes à Nicolas Bay, son secrétaire général : « Cela montre qu'il y a une dynamique qui n'est pas seulement franco-française, mais qui progresse partout en Europe. C'est un message fort pour les patriotes : ils peuvent devenir majoritaires. » C'est aller un peu vite en besogne : rien n'est encore joué en Autriche.
Valérie Hacot
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La justice annule le résultat de l'élection présidentielle
L'invalidation du scrutin offre au candidat d'extrême droite Nobert Hofer une deuxième chance de décrocher la magistrature suprême manquée de peu en mai. La répétition d'un duel extrêmement serré s'annonce entre les deux candidats, que seules 30'863 voix avaient séparés. Et cela dans un contexte européen chahuté par le vote britannique en faveur d'une sortie de l'UE.
La Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, a donné raison vendredi au recours du parti d'extrême droite FPÖ qui contestait la régularité de l'élection présidentielle après la défaite de Norbert Hofer, 45 ans, battu par l'écologiste Alexander Van der Bellen, 72 ans.
Ni fraude, ni manipulation du scrutin du 22 mai n'ont été constatées. Mais une accumulation de négligences dans le dépouillement, qui entachent la validité du résultat.
Nouveau scrutin à l'automne
Première conséquence de ce scénario totalement inédit en Autriche et dans l'UE: une nouvelle élection sera organisée, sans doute à l'automne.
La tenue d'un nouveau scrutin risque de diviser à nouveau le pays entre un électorat urbain, socialement favorisé, et un électorat rural et ouvrier sensible aux thématiques de la lutte contre l'immigration et de la menace d'un déclassement.
Le chef de l'Etat autrichien joue traditionnellement un rôle protocolaire, mais il dispose de certains pouvoirs, comme celui de nommer le chancelier, de révoquer le gouvernement et assume le rôle de chef des armées.
Van der Bellen «très confiant»
M. Van der Bellen s'est dit «très confiant» en une nouvelle victoire. Il a reconnu que la thématique du Brexit «restera d'actualité» lors du nouveau vote après l'été.
Pour le politologue Hubert Sickinger, ce sujet est potentiellement périlleux pour M. Hofer, «une large majorité des Autrichiens étant opposée à une sortie de l'UE».
Le FPÖ, l'un des partis d'extrême droite du continent les mieux implantés électoralement, milite, comme le Front National français, pour une Europe «à la carte».
Le parti n'a jamais réclamé à tout prix un référendum sur l'appartenance du pays à l'UE. Mais il a récemment durci sa position, exigeant des réformes du fonctionnement de l'Union.
Populistes ravis
Cette conjonction électorale n'a pas échappé aux ténors populistes européens. «Après l'heureuse victoire du Brexit au Royaume-Uni, (...) l'Autriche a elle aussi l'occasion de retrouver le chemin de la liberté et de la fierté nationale», a estimé Marine Le Pen, présidente du Front national français.
La députée européenne Beatrix von Storch, élue du parti populiste allemand AfD, a quant à elle salué dans un tweet: «d'abord le Brexit, maintenant de nouvelles élections en Autriche». «Une sacrée semaine».
Dépouillement en dehors des heures
La haute juridiction, qui a auditionné plus de 60 témoins, a confirmé que plusieurs dizaines de milliers de bulletins du vote par correspondance avaient été dépouillés soit en dehors des heures légales, soit sans la supervision requise. Une pratique jusque-là largement tolérée.
Le dépouillement de ces votes n'était autorisé qu'à partir de 09h00 le lundi 23 mai, mais certains bureaux avaient débuté plus tôt, sous la pression, selon des témoins, de devoir délivrer le plus vite possible les résultats de cette élection scrutée dans toute l'Europe.
«Les règlements électoraux doivent être respectés strictement, à la lettre», a rappelé Gerhart Holzinger, président de la haute juridiction, selon lequel la décision de la Cour est «destinée à renforcer la confiance dans notre Etat de droit et dans notre démocratie».
Pour le chancelier social-démocrate Christian Kern, l'important est qu'il n'y ait «pas eu de fraude électorale». «Notre Etat de droit est robuste et fonctionne bien», a insisté le chef de l'exécutif.
Au coude-à-coude
Les irrégularités constatées portent sur 77'926 suffrages, plus du double des voix qui ont séparé les candidats. Au coude-à-coude le soir du scrutin, les deux candidats avaient été départagés par les votes par correspondance, qui ont représenté 16,7% des suffrages exprimés. M. Van der Bellen l'avait emporté avec 50,3% des voix.
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Après les agressions à Cologne, les Allemands ont-ils sombré dans la peur des immigrés?
Le 31 décembre, des centaines de femmes ont déclaré avoir été agressées sexuellement dans la rue à Cologne. Qu’est-ce que ces événements ont changé dans la société allemande, six mois après ?...
Le 31 décembre 2015, le soir de la Saint-Sylvestre, Cologne était le théâtre d’une vague de violences, notamment sexuelles, contre des femmes, attribuées à des migrants. Point sur l’enquête, reportages, témoignages… Six mois après, 20 Minutes revient sur ces événements qui ont scandalisé l’Allemagne, alors aux prises avec un afflux sans précédent de demandeurs d’asile.
Le 1er janvier 2016, l’Allemagne s’est réveillée avec la gueule de bois. Durant la nuit de la Saint-Sylvestre, des centaines de femmes ont déclaré avoir été victimes d’attouchements et agressions sexuelles en pleine rue, à Cologne. Leurs récits se recoupaient : leurs agresseurs étaient des immigrés, des réfugiés peut-être. Ce fut un séisme dans le pays, qui ouvrait alors ses portes en grand aux migrants : l’Allemagne a accueilli 1,09 million de demandeurs d’asile en 2015. Pourtant, six mois après, le choc n’a pas cédé la place à la peur de l’immigré attisée par les partis d’extrême-droite.
Cristallisation des peurs
Pourtant, au lendemain des agressions, la stupeur était totale : la politique généreuse d’accueil des réfugiés devait-elle être remise en cause ? « Ces agressions sont arrivées au pire moment : le nombre d’entrées dans le pays n’avait jamais été aussi élevé, explique Orkan Kösemen, chargé de programme Intégration et éducation à la très influente Fondation Bertelsmann. Donc cela a donné à tous les sceptiques de la politique d’accueil et à l’extrême-droite un argument pour dire : "Vous voyez, on vous l’avait bien dit". » Sur fond d’angoisse montante, les agressions sexuelles et tout ce qu’elles transportent de fantasmes culturels ont cristallisé les peurs des Allemands.
Mais après les feux d’artifice du nouvel an et l’explosion de colère, la fumée qui planait sur les événements s’est dissipée : les agresseurs présumés n’étaient pas des réfugiés fraîchement arrivés mais en grande majorité des immigrés algériens et marocains présents dans le pays depuis quelques années. Les victimes ont rapporté qu’ils leur avaient parlé en allemand, preuve qu’ils n’étaient pas arrivés à Cologne la veille. « Certains d’entre eux étaient certainement des petits criminels avec une carrière de délinquant derrière eux », estime Orkan Kösemen. Ce rétablissement de l’identité des agresseurs a permis à l’opinion « de distinguer un criminel d’un réfugié syrien, afghan ou irakien », poursuit l’expert. Pas d’amalgame, comme on dirait en France. « Les Allemands sont fiers de ne pas avoir pas fait de lien entre ces événements et les réfugiés, et sont restés très fermes dans leur politique d’accueil », note Catherine de Wenden, docteur en science politique à Sciences Po.
« Les Allemands en veulent plutôt à l’Europe »
Les discours anti-islam de l’AfD et de Pegida, les deux partis de droite populiste en Allemagne, n’ont connu qu’un bref et limité succès. En revanche, les Allemands ont demandé des comptes à leur gouvernement sur sa capacité à maintenir l’ordre dans le pays. « La colère des gens s’est focalisée sur cette question : comment, sur une place publique avec plusieurs milliers de personnes, la vie des gens peut-elle être mise en danger alors que la police est présente ? N’est-elle plus en mesure de venir en aide aux citoyens en détresse ? », explique Henrik Utterwedde, chercheur à l’Institut franco-allemand de Ludwigsburg. « Le monde politique a donc été bousculé dans le sens de redonner de la force à l’état régalien ».
Le flux inégalé de réfugiés à la fin de l’année 2015 commençait à inquiéter les Allemands : était-il possible de contrôler toutes les entrées ? D’enregistrer chaque personne ? Après le drame de la Saint-Sylvestre, Angela Merkel devait reprendre les choses en main : « Les partis de gouvernement, le SPD [gauche] et la CSU de Merkel [droite], ont axé leurs actions sur la maîtrise des flux. La politique d’accueil avait déjà commencé à changer mais depuis le début de l’année le nombre de réfugiés baisse continuellement », observe Henrik Utterwedde. « Merkel en ressort plutôt avec avec une très bonne image, car elle a conservé une position courageuse », ajoute Catherine de Wenden. « Les Allemands en veulent plutôt à l’Europe qui n’est pas assez solidaire dans l’accueil des réfugiés. »
Une situation « un peu précaire »
Bien moins implanté que le Front National en France, l’AfD a néanmoins gagné quelques points dans l’Est de l’Allemagne de l’Est aux dernières élections régionales. La CSU, branche bavaroise de la CDU, a également reproché à la Chancelière d’être trop naïve et pas assez ferme vis-à-vis des réfugiés. Mais au final, deux tiers des Länder ont voté pour des partis favorables à l’accueil de migrants. « La culture de l’asile est forte en Allemagne en raison de l’histoire du pays : après la Seconde guerre mondiale, des millions d’Allemands sont revenus d’exil. Aujourd’hui, le droit d’asile est inscrit dans la loi fondamentale, cela fait partie de l’identité allemande et c’est ce qui fait la différence avec d’autres pays européens qui s’alignent plus facilement sur l’extrême-droite », analyse Catherine de Wenden. « Mais les Allemands pensent aussi que si les gens ne sont plus en danger dans leur pays d’origine, ils doivent y retourner », nuance Henrik Utterwedde.
Il y a néanmoins une condition pour que les Allemands gardent les bras ouverts : que l’Etat soit capable de gérer les flux d’immigration et de les répartir dans le pays. « Ce qu’attendent les citoyens aujourd’hui, ce sont des résultats. Si les flux d’entrée continuent à diminuer [16.281 personnes sont entrées en mai 2016 en Allemagne, contre 91.671 en janvier], le soufflé créé par l’AfD pourra retomber. Mais si ça repart à la hausse, ou que d’autres faits divers sont exploités par des groupes malveillants, il pourrait y avoir des tensions. La situation actuelle est un peu précaire », reconnaît Henrik Utterwedde. L’Allemagne pourra-t-elle continuer à éluder le débat sur l’intégration des immigrés dont une économie prospère, pourvoyeuse d’emplois pour tous, l’avait dispensée ? « Ce débat s’ouvrira certainement après l’été, quand on aura enregistré tous les réfugiés, ceux qui ont une éducation, ceux qui n’en ont pas, les femmes, les enfants, et qu’on se demandera : "Et maintenant, on fait quoi" ? », estime Orkan Kösemen.
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samedi, 02 juillet 2016
Orban surfe sur le Brexit avec un référendum anti-migrants
Conforté par la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne, le Premier ministre hongrois Viktor Orban entend organiser dans son pays un référendum sur l'immigration, une initiative que des diplomates européens perçoivent comme de nature à alimenter la poussée populiste en Europe.
Au pouvoir depuis 2010, Orban s'est à plusieurs reprises heurté aux institutions de Bruxelles sur divers sujets comme l'indépendance de la justice en Hongrie ou la manière dont il a géré la crise des migrants en faisant construire une barrière à la frontière sud du pays.
Orban, qui est vent debout contre le projet de la Commission européenne de répartition par quotas des réfugiés entre les Etats membres de l'UE, accuse les instances européennes d'usurper l'autorité des institutions nationales.
"Nous devons nous battre pour démontrer aux gens qu'il est possible de mettre sur pied une politique migratoire européenne conforme aux intérêts nationaux de la Hongrie", a dit Orban.
"Cela va être une longue lutte pour laquelle j'aurai besoin d'un mandat solide et celui-ci ne peut pas être garanti sans un référendum", a-t-il poursuivi.
Viktor Orban a réussi à faire des émules parmi ses homologues d'Europe centrale et notamment en Slovaquie où le Premier ministre Robert Fico souhaite que les pouvoirs de la Commission européenne soient limités après le Brexit.
Le référendum sur l'immigration en Hongrie devrait avoir lieu à l'automne et coïncidera avec la succession à la tête du Parti conservateur britannique et donc le début de la procédure de divorce entre Londres et Bruxelles.
"Les partis eurosceptiques se servent de cette histoire de Brexit afin de renforcer le récit qu'ils proposent (à leurs électeurs) au niveau national", explique Otilia Dhand, analyste chez Teneo Intelligence.
"Orban explique que c'est l'échec des politiques migratoires européennes qui a poussé les électeurs du Royaume-Uni à voter pour la sortie - minimisant le fait qu'on parle de deux questions migratoires totalement différentes : des réfugiés syriens sur le continent et des travailleurs polonais au Royaume-Uni", rappelle Otilia Dhand.
Viktor Orban soutient que la crise migratoire va pousser de nouveaux pays à vouloir sortir de l'Union européenne. Son gouvernement entend poser la question suivante aux Hongrois: "Acceptez-vous que l'Union européenne soit en mesure d'imposer l'installation de citoyens non-hongrois en Hongrie sans l'approbation du parlement ?".
Jeudi, Janos Lazar, chef de cabinet de Viktor Orban, est même allé plus loin en affirmant qu'il serait favorable à une sortie de la Hongrie de l'UE avant d'ajouter qu'il s'exprimait seulement à titre personnel.
Les diplomates étrangers estiment toutefois qu'un "Huxit" est très peu probable car la Hongrie dépend fortement des subventions européennes et les années de communisme ont convaincu toute une génération du bien-fondé d'être membre du bloc communautaire.
"Je propose aux gens autour de moi : si vous rencontrez un Hongrois qui préfère retourner dans la Sibérie dont il vient plutôt que de rester dans l'UE, je lui paie le champagne et un bon repas", raconte un diplomate. "Jusqu'à présent personne n'a répondu à l'invitation".
Gergely Szakacs
(Pierre Sérisier pour le service français)
(Pierre Sérisier pour le service français)
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La gestion de l'immigration est dans une impasse
Deux ans et demi après le vote du peuple sur l'initiative contre l'immigration de masse, la Commission du Conseil national en charge du dossier juge le contexte trop incertain pour prendre des décisions
«Nous trouverons une solution. Mais, quelle qu'elle soit, nous ne serons pas unanimes à la soutenir.» Par cette phrase, Heinz Brand (UDC/GR) résume les difficultés que la Commission des institutions politiques (CIP) du Conseil national, qu'il préside, rencontre pour mettre en oeuvre l'article constitutionnel sur l'immigration.
Réunie jeudi et vendredi, la CIP a tourné le problème dans tous les sens: contingents, plafonds, priorité indigène à l'embauche, aucune des exigences de l'article constitutionnel n'est compatible avec l'accord bilatéral sur la libre circulation des personnes, quelle que soit la variante étudiée. «Même la préférence nationale ne peut pas être considérée comme une solution compatible avec cet accord. Nous naviguons entre deux pôles: le respect de l'accord sur la libre circulation et l'efficacité de la mesure. Nous avons encore des points à clarifier à ce sujet», précise Heinz Brand.
Pas applicable par professions
Le modèle de clause de sauvegarde mis au point par le professeur et ancien secrétaire d'Etat Michael Ambühl «peut être une solution», concède le conseiller national grison. Toutefois, la Commission n'a étudié à fond que le premier rapport établi par l'équipe de Michael Ambühl, celui élaboré à la demande du canton du Tessin pour une restriction de la main-d'oeuvre frontalière italienne en cas de situation économique et sociale tendue.
Le second rapport, rédigé à la demande de la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC), lui est parvenu trop tard pour que ses membres puissent l'examiner dans les détails. La CIP constate néanmoins qu'une application de ce modèle par professions est «assez difficile faute de statistiques suffisantes», relève Heinz Brand.
La CIP a renvoyé toutes ses décisions à sa prochaine séance, agendée à fin août. «Le contexte change rapidement et il risque de changer encore ces prochaines semaines. Dans ces circonstances, il n'est pas possible de prendre des décisions définitives», regrette Heinz Brand, qui précise que le Brexit n'a joué qu'un rôle marginal dans les discussions «controversées et créatives» de la CIP.
La Commission a par ailleurs renoncé à lancer dès maintenant un contre-projet à l'initiative populaire «Sortir de l'impasse», surnommée Rasa (de son acronyme allemand), qui demande l'abolition pure et simple de l'article constitutionnel sur l'immigration. Elle n'a pas donné suite à cette proposition socialiste. Le Conseil fédéral se prononcera sur l'initiative Rasa durant le deuxième semestre de l'année.
Bernard Wuthrich
11:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
Toujours pas de solution sur l'immigration de masse
La commission des institutions politiques du National peine à s'entendre sur l'application de l'initiative contre l'immigration de masse. Elle n'a pris aucune décision définitive à ce stade, a annoncé vendredi à la presse son président Heinz Brand (UDC/GR).
La situation n'est pas bloquée, a-t-il précisé. Les discussions ont été intenses et vives, mais la commission devrait trouver une solution comme prévu d'ici au 2 septembre. Même si elle ne sera sans doute pas unanime.
A ce stade, la commission ne veut pas approfondir d'autres pistes que celles sur la table. Pas question de faire durer les travaux en creusant l'option d'un contre-projet à l'initiative Rasa ("Sortons de l'impasse"), qui exige de supprimer l'article constitutionnel sur l'immigration de masse.
Le Conseil fédéral propose de soumettre les étrangers à des contingents dès quatre mois de séjour. Une clause de sauvegarde s'appliquerait aux citoyens de l'Union européenne (UE): un seuil d'immigration serait fixé au-delà duquel des contingents devraient être définis. Elle serait introduite unilatéralement si Berne ne parvient pas à s'entendre avec Bruxelles.
Contingents en question
La commission a discuté de plusieurs variantes pour introduire des contingents d'immigration. Elle n'a pas tranché définitivement pour ou contre des plafonds.
Elle a demandé des approfondissements concernant des alternatives basées sur la préférence nationale ou un pilotage partant de l'échelle sectorielle ou régionale. Mais il semble que de tels modèles seraient aussi difficilement compatibles avec l'accord sur la libre circulation des personnes.
sda-ats
11:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
Autriche : la présidentielle invalidée après le recours de l'extrême droite
La Cour constitutionnelle autrichienne a annoncé vendredi l'invalidation du résultat de la présidentielle de mai qui a vu l'écologiste Alexander Van der Bellen battre de peu le candidat d'extrême droite Norbert Hofer, en raison d'irrégularités dans le dépouillement de certains suffrages.
Le deuxième tour de l'élection présidentielle «doit être de nouveau organisé dans toute l'Autriche», a annoncé le président de la Cour constitutionnelle, Gerhart Holzinger. Ce scrutin devrait avoir lieu à l'automne.
Cette décision sans précédent, valide le recours déposé par le parti FPÖ de Norbert Hofer. Alexander Van der Bellen, qui l'avait emporté avec 50,3% des voix, devait prendre ses fonctions le 8 juillet. L'intérim à la tête de l'Etat sera assuré par la présidence de la chambre basse du parlement.
Ni fraude, ni manipulation mais de la négligence
Il avait battu son adversaire, le candidat du FPÖ avec seulement 30 000 voix d'écart dans un pays qui compte quelque six millions d'électeurs. Très serrés, les résultats n'avaient pu être annoncés qu'après le décompte des votes par correspondance.
Ni fraude, ni manipulation du scrutin du 22 mai n'ont été diagnostiquées par les juges de la plus haute juridiction du pays mais une accumulation de négligences dans le dépouillement des urnes et des votes par correspondance qui entachent la validité du résultat.
Selon la Constitution, l'intérim à la tête de l'Etat sera assuré collégialement par la présidente et les deux vice-présidents du Conseil national, la chambre basse du parlement, parmi lesquels figure... Norbert Hofer.
La plus haute juridiction du pays, qui a auditionné plus de 60 témoins en deux semaines d'audiences publiques, a confirmé que plusieurs dizaines de milliers de bulletins provenant du vote par correspondance avaient été dépouillés de façon irrégulière, soit en dehors des heures légales, soit par des personnes non habilitées, une pratique jusque là largement tolérée.
En France, les écologistes avaient salué la victoire d'Alexander Van der Bellen. Ce vendredi, Cécile Duflot lui a souhaité bonne chance pour «cette nouvelle campagne».
11:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
Forte hausse des actes xénophobes, selon la police
Les actes à caractère xénophobe, dont des agressions physiques, ont plus que quintuplé au Royaume-Uni après le référendum sur la sortie de l'UE il y a une semaine. La police britannique s'inquiète du phénomène.
Depuis la victoire des partisans du Brexit, 331 incidents ont été signalés sur le site Internet de la police, un des moyens mis à la disposition des victimes, contre 63 par semaine en moyenne, a indiqué Sara Thornton, qui dirige le National Police Chief's Council.
Ces actes à caractère xénophobe ont particulièrement visé les musulmans et les immigrés originaires d'Europe de l'Est, a précisé la police. "J'ai été choquée et écoeurée par certains des cas de haine raciale ou anti-immigrés qui m'ont été rapportés cette semaine", déclare Sara Thornton dans un communiqué en ligne.
Ces actes allaient d'insultes racistes et propos injurieux à quelques cas d'agressions physiques, a-t-elle précisé.
Le Premier ministre David Cameron s'est engagé mercredi à agir contre les actes à caractère xénophobe après avoir été interpellé à ce sujet par des députés britanniques, mais aussi lors du sommet européen de Bruxelles et par le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.
Les partisans du maintien dans l'UE ont accusé certains tenants du Brexit d'avoir alimenté les sentiments racistes et xénophobes en plaçant l'immigration au coeur de la campagne du Brexit.
sda-ats
11:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Slovaquie anti-immigrés préside l’UE
La Slovaquie occupe la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne à partir du 1er juillet, une semaine pile après le Brexit. Un défi inédit.
«Aucun pays n’a eu à faire face à une présidence aussi difficile», estime Béla Bugár, chef du parti centriste Most-Hid, membre de la coalition au pouvoir en Slovaquie, alors que son pays occupe pour six mois la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne à partir d’aujourd’hui. La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne laisse en effet entrevoir un mandat compliqué pour Bratislava.
Avant même le Brexit, de nombreux fonctionnaires européens confiaient à demi-mot leur crainte de la gestion slovaque. Ils doivent désormais redoubler d’inquiétude.
Et pour cause: la Slovaquie ne s’est guère montrée europhile ces derniers temps. Alors que le pays s’est métamorphosé sur les plans économique, social et culturel grâce à son entrée dans l’Union européenne en 2004, la droite eurosceptique a fait un carton lors des dernières élections générales, le 5 mars. Cinq des huit partis du parlement, représentant 80 des 150 députés, sont désormais clairement méfiants à l’égard de Bruxelles. Ce n’est pas tout: le pays a refusé d’aider la Grèce et d’accueillir des réfugiés, allant même jusqu’à porter plainte devant la Cour de justice de l’Union européenne contre les quotas de migrants. «Je ne me prosternerai pas devant l’Allemagne et la France», déclarait encore récemment le premier ministre, Robert Fico, un populiste de centre gauche qui effectue son troisième mandat à la tête de la Slovaquie.
A l’annonce des résultats du référendum au Royaume-Uni, le ministre des Affaires européennes, Ivan Korcok, a tout de même assuré que son pays «regrettait la décision» des Britanniques. Dans la foulée, un sondage révélait que 62% des Slovaques auraient voté pour rester dans l’UE.
Pour Robert Fico, les Britanniques ont exprimé leur ras-le-bol vis-à-vis des politiques migratoire et économique de l’Europe. «Ces politiques doivent être réformées en profondeur», estime-t-il. Grigorij Mesežnikov, directeur de l’Institut slovaque des affaires publiques, estime que Robert Fico va «tenter de confirmer la légitimité de sa propre rhétorique anti-immigration». En somme, se servir du «no» britannique pour faire (ré)entendre sa petite musique. Lors de sa conférence de presse de jeudi, il a d’ailleurs énormément parlé d’immigration.
Bratislava est bien décidée à assurer la mission qui lui est confiée pendant six mois. «Il est important que la Slovaquie prenne l’initiative dans les discussions sur le futur de l’Europe», a insisté le chef du gouvernement. Un sommet réunissant les 27 Etats membres restants doit d’ailleurs se tenir à Bratislava le 15 septembre, le premier en dehors de Bruxelles depuis 2010.
Comme le précise le quotidien slovaque SME, le pays devra en outre réfléchir durant son mandat à la relocalisation des institutions européennes actuellement basées à Londres, comme l’Autorité bancaire européenne, l’Agence européenne des médicaments ou encore la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.
Il y a donc du pain sur la planche. «Mais nous ne voyons aucune raison de paniquer, a tweeté Peter Kažimír, le ministre slovaque des Finances. L’Union européenne reste, sans aucun doute, la meilleure option pour tous.»
11:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
Royaume-Uni : les actes xénophobes multipliés par cinq depuis le Brexit
Depuis la victoire des partisans du "Leave", 331 incidents ont été signalés sur le site internet de la police, un des moyens mis à la disposition des victimes, contre 63 par semaine en moyenne.
Après le Brexit, la parole raciste se libère outre-Manche. Les actes à caractère xénophobe, dont des agressions physiques, ont été multipliés par cinq au Royaume-Uni après le référendum sur la sortie de l'Union européenne, a annoncé la police britannique, jeudi 30 juin. L'immigration a été l'un des principaux thèmes de la campagne.
Depuis la victoire des partisans du Brexit, jeudi 23 juin, 331 incidents ont été signalés sur le site internet de la police, un des moyens mis à la disposition des victimes, contre 63 par semaine en moyenne, a indiqué Sara Thornton, qui dirige le National Police Chief's Council. Ces actes à caractère xénophobe ont particulièrement visé les musulmans et les immigrés originaires d'Europe de l'Est.
L'ONU "préoccupée"
"J'ai été choquée et écœurée par certains des cas de haine raciale ou anti-immigrés qui m'ont été rapportés cette semaine", explique Sara Thornton dans un communiqué. Samedi, des tracts anonymes ont, par exemple, été distribués à Huntingdon, près de Cambridge, dans le centre de l'Angleterre : "Quittez l'UE, plus de vermine polonaise." D'autres incidents ont été rapportés sur les réseaux sociaux.
Mardi, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme s'est dit "profondément préoccupé" et a invité Londres à agir face à ce phénomène. "Le racisme et la xénophobie sont complètement, totalement et intégralement inacceptables, quelles que soient les circonstances", a-t-il expliqué. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a condamné en début de semaine ces "incidents".
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Agressions à Cologne: Six mois après, les immigrés redoutent une montée du racisme
Le 31 décembre 2015, le soir de la Saint-Sylvestre, Cologne était le théâtre d’une vague de violences, notamment sexuelles, contre des femmes, attribuées à des migrants. Point sur l’enquête, reportages, témoignages… Six mois après, 20 Minutes revient sur ces événements qui ont scandalisé l’Allemagne, alors aux prises avec un afflux sans précédent de demandeurs d’asile.
De notre envoyée spéciale à Cologne (Allemagne)
« J’adore Cologne. Tout me plaît, les gens sont gentils, il n’y a pas trop de racisme ». Fahed Mlaiel aime sa nouvelle ville. Tunisien, il est arrivé en Allemagne il y a dix ans, fuyant le régime de Ben Ali. A Cologne, il a fondé il y a un an l’association All Fallaga pour venir en aide aux réfugiés qui arrivaient par centaines chaque jour à la fin de l’année 2015. « Je suis moi-même réfugié politique », témoigne-t-il. Tous les jours, à la gare, il apporte des couvertures, de la nourriture et de l’eau aux Syriens, aux Irakiens ou aux Afghans qui sont débarqués ici. « Depuis le 31 décembre, on reçoit beaucoup moins de dons pour l’association », déplore-t-il. « Avant on nous disait "C’est bien ce que vous faites", maintenant on nous dit que c’est de notre faute si c’est arrivé. »
« Les réfugiés ne prendraient pas le risque de faire de telles choses ! »
Fahed était à la gare ce soir-là. Il s’est lui-même fait voler de l’argent, une partie de sa paye mensuelle et des dons pour l’association. Pourtant, personne n’imaginerait qu’il soit lui aussi une victime : « Depuis, ça m’est arrivé deux ou trois fois à la gare de voir des filles qui se mettent à serrer leur sac contre elles quand elles me croisent », raconte-t-il. Les Tunisiens qu’il connaît à Cologne ont tous été choqués par les événements du réveillon : « On s’est tous demandé qui avait fait ça et nous étions fâchés contre les criminels. Certains pensent que c’est un plan pour nous exclure d’Allemagne », confie-t-il. Mais il est soulagé que les réfugiés aient été innocentés par la police, qui a établi que sur les 153 personnes suspectées d’avoir commis les agressions, 103 sont des immigrés nationalité algérienne ou marocaine : « Un réfugié syrien qui ne ferait que prendre le tramway sans ticket s’expose à de lourdes sanctions, alors vous imaginez qu’ils ne prendraient pas le risque de faire de telles choses ! ».
« Il n’y a pas les bons et les méchants »
Cologne a la réputation d’être une des villes les plus multiculturelles d’Allemagne. Le parti d’extrême-droite Pegida et le parti populiste AfD y réalisent des scores médiocres aux élections. Pourtant, l’énorme couverture médiatique des agressions du 31 décembre leur a permis de progresser dans de nombreuses régions allemandes.
Le 31 décembre a été une caisse de résonance pour un discours raciste qui avait peu d’audience auparavant en Allemagne. « On a étiqueté les gens : c’était les réfugiés les coupables, puis les musulmans. Les médias ont manqué de neutralité. Il n’y a pas les bons et les méchants, ce n’est pas une question de culture ou de religion, mais d’individus qui ont leur personnalité et leurs problèmes » : Sophia est d’origine turque, née en Allemagne il y a 35 ans. Pour elle, les migrants qui arrivent aujourd’hui ont beaucoup plus de difficultés à s’intégrer que la génération de ses parents : « Dans les années 60, il y avait du boulot et l’Allemagne avait besoin d’immigrés, explique-t-elle. Aujourd’hui, ceux qui arrivent ont lutté pour leur vie dans leur pays, ont lutté pour arriver jusqu’ici et doivent encore lutter pour avoir des papiers et un logement. » Sophia comprend que les Allemands aient peur « qu’on leur prenne leurs emplois ou leurs logements », qu’ils craignent « les autres cultures, traditions, religions », mais « les migrants ont le droit de vivre ici ».
Le syndrome Boateng
Dans le quartier de Kalk, un des plus populaires de la ville, les supermarchés orientaux côtoient les marchands de bretzels et les filles en slim marchent à côté des femmes voilées. Aucune tension dans l’air, chacun vaque sans regarder l’autre. Pourtant, depuis quelques mois, la police tient les rues sous haute surveillance : « Depuis le début de l’année, il m’est arrivé quatre fois de devoir présenter mes papiers à la police pour un contrôle d’identité », témoigne Feodora, qui habite le quartier. En marchant avec elle cinq minutes, on croise des policiers en train de fouiller un jeune homme : « J’ai entendu des gens dire que c’était bien, qu’on avait besoin de plus de sécurité, mais moi ça me met mal à l’aise qu’ils fassent des contrôles dans les cafés sans prévenir », témoigne la jeune fille, étudiante en sciences politiques.
Pour elle, le 31 décembre a été le révélateur d’un malaise qui ne concerne pas seulement les réfugiés : « Il n’y a qu’à écouter les propos de l’AfD au sujet de Jerome Boateng », note-t-elle. Le joueur star de la Mannschaft, né d’une mère allemande et d’un père ghanéen, a été montré du doigt par le parti de droite populiste qui a déclaré : « Les gens l’apprécient comme footballeur mais ils ne veulent pas avoir Boateng comme voisin. »
Hausse des agressions contre les réfugiés
En 2015, le nombre d’agressions à l’encontre des réfugiés a flambé en Allemagne. D’après un rapport d’Amnesty International publié le 9 juin dernier, 1.031 crimes ont été commis en 2015 contre les centres d’accueil pour personnes en quête d’asile, contre 63 en 2013, soit 16 fois plus. « Et ça, on n’en parle pas autant dans les médias que ce qui s’est passé à la Saint-Sylvestre », déplore Feodora, qui travaille en alternance dans une école pour l’intégration des migrants. Elle-même titulaire d’un passeport russe même si elle est née en Allemagne et se sent « complètement allemande », elle a déjà été embêtée dans son quartier par des groupes d’hommes qui l’ont interpellée dans la rue. « Ils ne m’ont jamais touchée mais j’ai entendu des phrases stupides. Ce n’est pas parce qu’ils sont arabes qu’ils font ça, ce n’est pas à cause de leur culture, ce sont juste des individus méchants », estime-t-elle.
Devant l’« Integrationshaus » où elle travaille, deux jeunes Syriens discutent. Ils ont en main une pochette en plastique contenant leurs maigres papiers d’identité et leurs demandes d’asile. Dans un mélange d’allemand et d’anglais hésitant, ils nous expliquent qu’ils sont arrivés il y a 5 mois en Allemagne. Ils vivent dans le quartier de Kalk et ne comprennent pas ce qui peut mener certains de leurs voisins à la violence ou à la délinquance. « Parfois, il y a des gens du Maghreb et des Afghans qui se bagarrent, mais pourquoi ? Tout le monde est gentil ici ! », nous dit Khadi. « Moi, la seule chose que je voudrais, c’est un passeport pour pouvoir travailler. »
10:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
Migrants : non seulement ça continue, mais ça empire !
L’an dernier, il y a eu la vague Merkel avec sa porte ouverte à un million de migrants, dont quelques centaines de criminels, sans compter les cellules dormantes terroristes. Cette année, c’est la vague Frontex qui, au lieu de remplir sa mission d’éloigner les migrants, les récupère et leur promet un abri européen sans contrepartie. On attend un nouveau million de clandestins avant Noël prochain. L’ONU parle de trois millions en 2017.
En trois ans, nous aurons ainsi récupéré cinq millions de pauvres qui gonfleront nos chiffres du chômage, coûteront des centaines de millions et qui, dans quelques années, se seront multipliés par la force automatique de la démographie. Quelques dizaines de millions de musulmans supplémentaires que l’Europe devra à sa déplorable politique migratoire et à son incapacité à se défendre contre ce nouveau fléau. Un fléau migratoire qui a provoqué la chute de la civilisation romaine et sa disparition…
Cette semaine, ce sont 10.000 migrants qui ont été sauvés des eaux par les navires du Frontex. 3.324 hommes, femmes et enfants secourus dans la seule journée de dimanche. Ils étaient entassés dans 25 canots pneumatiques et un misérable bateau en bois partis de Libye. En majorité des hommes jeunes. Mais aussi des familles qui prennent le risque de confier leur vie à des passeurs sans scrupules dont on a chiffré le revenu, l’an dernier, à 150 millions d’euros. Des passeurs que l’Europe est incapable de neutraliser.
Ce ne sont, d’ailleurs, pas les six milliards promis à la Turquie qui empêcheront cet odieux trafic humain. La filière turque fonctionne à plein régime. Les migrants continuent d’arriver en Grèce. Le village frontalier d’Idoméni (Ειδομένη) n’en peut plus. Les îles les plus proches de la Turquie accueillent tous les jours des dizaines, voire des centaines de personnes dont beaucoup fuient les bombardements de leurs villes et villages.
Et l’on apprend que l’Égypte vient, à son tour, de laisser partir des bateaux de migrants venus d’Afrique noire. Le directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, estime à plus d’un millier ceux qui sont arrivés en Grèce en provenance d’Égypte, « après une traversée très dangereuse et dix jours de mer où ils croisent peu de navires capables de les sauver d’un éventuel naufrage ». Il a cependant précisé que « la route méditerranéenne centrale n’a jamais été aussi fréquentée, jusqu’à 13 fois plus de réfugiés rejoignent l’Italie depuis la Libye que de migrants la Grèce via la Turquie ».
Pendant ce temps-là, l’Europe continue de fermer les yeux et de laisser faire les passeurs. Ah si, la France a placé en rétention administrative 47.565 clandestins en 2015. Un chiffre stable depuis 5 ans. 11.449 seulement ont été refoulés. Les autres ont été relâchés dans la nature, sans contrôle. Pourquoi la France et l’Europe sont-elles incapables de faire ce que les Australiens ont osé faire en reconduisant dans les meilleures conditions humaines possibles les migrants dans les ports d’où ils étaient partis ? L’effet a été immédiat : la migration vers l’Australie s’est tarie d’elle-même.
Ce n’est pas rendre service à ces centaines de milliers de pauvres gens fuyant la guerre, la misère ou la crise économique que de les accueillir pour leur offrir le minimum, au détriment de nos propres pauvres, et les traiter comme des parias. Il est, décidément, grand temps d’organiser leur accueil à leurs frontières.
Floris de Bonneville
10:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Istanbul est un avertissement de plus !
Alors que les revers militaires se succèdent sur le terrain pour l’État islamique, ce dernier vient de rappeler, avec l’attentat de l’aéroport d’Istanbul (43 morts et 239 blessés au dernier bilan), qu’il ne perd rien de ses capacités de nuisance.
En réalité, les succès remportés en Syrie et en Irak par les forces de la coalition sur les combattants de Daech étaient parfaitement prévisibles. Dans ce conflit asymétrique qui voit s’opposer des forces aux capacités opérationnelles disproportionnées, l’issue des combats, à plus ou moins long terme, ne faisait aucun doute.
Ainsi qu’en atteste cette nouvelle attaque meurtrière en Turquie, c’est sur un autre terrain que le califat compte enregistrer ses victoires et, ainsi, marquer les esprits. Car ne nous y trompons pas : l’éradication, sur le plan militaire, de l’État islamique ne signifiera en aucun cas sa disparition. Bien plus : réduit à cette forme de combat souterrain que constitue le terrorisme, il sera plus fort que jamais puisque agissant cette fois-ci selon des méthodes qu’il connaît et qu’il maîtrise parfaitement. C’est pour cette raison que le combat qui s’annonce sera long, meurtrier et difficile à parer.
Pour espérer l’emporter, il convient donc de ne pas confondre causes et effets. Daech et ses satellites ne sont que le point d’émergence d’un islamisme radical qui ne cesse de se développer et de progresser dans le monde. En ce sens, il n’est que la manifestation d’un effet destructeur porté par une idéologie à la fois multiforme et impitoyable.
Pour cela, c’est donc aux racines du mal qu’il faut s’attaquer. Cela suppose, d’abord, que l’on nomme le mal en question, puis que l’on ait la volonté de le combattre sur tous les plans (politique, militaire, diplomatique, économique) et par tous les moyens.
L’État turc vient certainement de payer le prix d’une attitude pour le moins ambiguë dans sa lutte contre le terrorisme. Membre de l’OTAN et de la coalition, la Turquie s’est montrée, pendant un temps, plus que complaisante avec le califat, lequel a pu, pendant des mois, se livrer à tous les trafics sous le regard indulgent d’Ankara. Écartelé entre son désir de satisfaire ses alliés occidentaux afin de pouvoir rejoindre l’Union européenne le moment venu et son souhait de jouer les arbitres sur le plan régional, Erdoğan est en train de voir la situation lui échapper.
Fort de cet exemple, les pays d’Europe occidentale, cibles privilégiées des attaques terroristes, doivent comprendre la dangerosité du double langage (avec la Turquie, notamment) et des alliances contre-nature (Arabie saoudite, Qatar, etc.).
Ainsi, pour lutter efficacement contre ce nouveau terrorisme politique, il suffit de se rappeler que la propagande du califat est claire et sans détour : il faut tuer tout représentant, en uniforme ou non, de l’État où vit le djihadiste, en attente de la reprise du territoire ou de sa prise par l’armée régulière du califat. Et peu importe le temps que ça mettra. Istanbul n’est qu’un avertissement de plus !
Olivier Damien
10:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rama Yade : cachons ces « Français de souche » que nous ne saurions voir
Rama Yade, candidate surprise à la présidence de la République, est représentée par un superbe dessin en couverture du dernier numéro du magazine Charles, sous-titré Racisme et Politique. En exergue, une citation de l’ancien secrétaire d’État des Affaires étrangères et des Droits de l’homme du deuxième gouvernement de François Fillon : « Les Français de souche n’existent pas. »
Certes, Rama Yade est coutumière des approximations, des déclarations à l’emporte-pièce et des anachronismes. Mais il fallait tout de même oser affirmer pareille sottise. Un peu comme s’il me prenait subitement l’envie de déclarer que la France n’était qu’un énième « hoax de l’extrême droite », que Charles de Gaulle avait été inventé par l’imagination fertile de ces esprits paranoïaques qui propagent des théories complotistes ou que Rama Yade provenait d’une souche enracinée en Aveyron depuis le XIe siècle après Jésus-Christ. J’aurais tort, et on me le ferait remarquer.
Pour justifier son assertion, Rama Yade brode une argumentation assez perverse jouant sur deux tableaux : le registre victimaire habituel et un républicanisme abstrait aussi insipide que bourré de clichés. Elle affirme notamment qu’il « n’y a pas de droit du sang » en France, ce qui est parfaitement inexact.
L’article 18 du Code civil prévoit que « Est français l’enfant dont l’un des parents au moins est français ». Cela s’appelle le droit du sang. Certes, le droit du sang souffre de trop nombreuses exceptions, mais il existe dans notre droit depuis le Code civil de 1804. Rama Yade pourra toujours ergoter, elle se trompe.
Deuxième point problématique de son entretien, Rama Yade déclare qu’il n’y a pas de « Français de papiers ». Pourquoi, alors, débattre de l’extension de la déchéance de nationalité aux binationaux nés français, et aussi, dans certains cas spécifiques, aux mononationaux français ? Si les Français de papiers n’existaient pas, quel serait l’intérêt de prévoir la possibilité de déchoir des « Français » de leur nationalité française ? Ces deux exemples suffisent à démontrer les limites intellectuelles de l’épouse de Joseph Zimet, directeur de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale et, donc, responsable direct des cérémonies déshonorantes qui devaient commémorer le souvenir de la bataille de Verdun.
N’en déplaise à Rama Yade, et peut-être à son époux, les Français dits de souche existent. Ils sont une réalité et leurs noms se trouvent sur les monuments aux morts de tous les villages. Rama Yade n’est pas une Française « de souche », elle est une Française assimilée qui a acquis la nationalité suite à une démarche positive. C’est très bien. Hypothétiquement, il me serait possible de m’assimiler à la société sénégalaise puis de demander ma naturalisation. Dans pareil cas, je deviendrais sénégalais moi-même, mais je ne serais pas un « Sénégalais de souche ». Très simple à comprendre, voire universellement admis.
Il est, d’ailleurs, étonnant de constater à quel point ces « Français de souche » dérangent la classe politico-médiatique. Pour Rama Yade, ils n’existeraient pas. Pour le CSA et le gouvernement, ils existeraient trop à la télévision. On ne sait plus que penser.
Gabriel Robin
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vendredi, 01 juillet 2016
Le maire de Nice sommé d'autoriser l'ouverture d'une mosquée
Le Conseil d'État a confirmé ce jeudi l'injonction faite au maire de Nice d'autoriser l'ouverture d'une salle de prière musulmane à l'ouest de la ville, révèle France info.
Le Conseil d'État estime notamment que "les lieux de prières existants ne permettent pas aux fidèles du culte musulman d’exercer leur culte dans des conditions normales de dignité et de sécurité".
Il fait valoir aussi que le refus du maire de Nice "porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte".
Christian Estrosi, actuel président LR de la région Paca et ancien maire de Nice, s'oppose depuis plusieurs années à l'ouverture de ce lieu de culte de 950m2, financé par l'Arabie saoudite, et autour duquel la polémique ne désenfle pas.
01:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
GeoPoles N°7 : L'immigration la nouvelle arme humanitaire du XXIe siècle
Après les armes conventionnelles et les armes nucléaires nous voyons apparaître une nouvelle armes pour envahir un continent : les hordes de migrants sous protection "humanitaire".
01:03 | Lien permanent | Commentaires (0)