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samedi, 25 juin 2016

LA VOIX DU PEUPLE, LA VOIE DE LA LIBERTE

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Consternation de toutes celles et de tous ceux qui, à un titre ou à un autre, sont partie prenante dans le fonctionnement du Système : le peuple anglais et le peuple gallois ont osé l’impensable. Ils ont osé dire non au Système, dont une des illustrations majeures est l’Union Européenne.

Pourtant tout avait été fait pour les dissuader de ce crime de lèse-majesté, tous les épouvantails avaient été brandis. En vain : avec flegme et bon sens, les « gens d’en bas » ont envoyé « les gens d’en haut » se faire foutre. C’est donc possible et ce premier enseignement du référendum britannique met la panique au sein de l’Etablissement car il démontre la force du populisme.

Un populisme qui dit non à la City et donc au pouvoir du fric, non à Bruxelles et donc à la tyrannie bureaucratique et technocratique prétendant penser et décider à la place du peuple. Non à l’immigration et à la destruction des identités nationales. Et les gens du Système avouent redouter l’onde de choc : les Anglais montrent aux autres peuples d’Europe qu’il est possible de se libérer et de choisir une Europe des peuples et des patries.

Et l’appel à un référendum se répand comme une traînée de poudre de pays à pays. Car il est temps de mettre au pied du mur ceux qui se gargarisent en permanence avec le mot « démocratie » : « Vous êtes démocrates ? Alors donnez la parole au peuple ». Un refus montrerait que les populistes ont raison et qu’ils représentent donc l’avenir.

Décidément le 23 juin 2016 s’inscrit d’ores et déjà comme un grand jour dans l’Histoire du combat pour la liberté et l’identité.

Pierre Vial, Président de Terre et peuple

Source : Synthèse Nationale

QUELLE BELLE MATINEE !

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Quelle belle matinée qui commence bien ! Sur les ondes (sauf sur Radio Libertés bien sûr) l'ensemble des commentateurs s'étrangle, la haute-finance s'inquiète et... les droites nationales européennes jubilent. Vraiment, pour une fois, les Anglais sont nos amis. Un tel cadeau de si bon matin cela fait longtemps que nous n'en avons pas reçu d'outre-Manche.

Mais ne nous relâchons pas pour autant. Les "démocrates" soumis au mondialisme sont très forts pour retourner à leur avantage une décision populaire qui va à l'encontre de leurs projets. Rappelez-vous avec quelle arrogance ils se sont moqués des résultats du référendum de 2005 en France. On commence déjà à nous expliquer qu'il faudra au moins deux ans pour que la décision du peuple britannique se concrétise. En deux ans, beaucoup de magouilles peuvent avoir lieu...

Quoi qu'il en soit, cette victoire du Brexit démontre elle aussi que le monde est en train de changer. Partout le processus de destruction des nations et des identités voulu par l'hyper-classe affairiste se heurte à la volonté des peuples. Il est temps de réfléchir à une autre Europe...

Roland Hélie

Directeur de Synthèse nationale

Source : Synthèse Nationale

Jean-Marie Le Pen adresse message de félicitations aux Britanniques

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COMMUNIQUE DE PRESSE DE JEAN-MARIE LE PEN PRESIDENT D’HONNEUR DU FRONT NATIONAL
DEPUTE FRANÇAIS AU PARLEMENT EUROPEEN

Je félicite le peuple britannique pour son courage et son esprit de résistance face aux incroyables pressions médiatiques et politiques qu’il aura su finalement déjouer : aujourd’hui le BREXIT, demain le FRAXIT !

Une certaine Europe est en déroute : celle des élites mondialisées dont la bureaucratie bruxelloise était le bras armée contre l’âme des nations et des peuples. Le replâtrage n’est désormais plus possible.

Un nouveau rêve européen se lève : celui de l’Europe boréale, si nécessaire aux équilibres et à la paix du Monde.

Sur ce sujet capital, le peuple français doit être consulté sans attendre par la seule voie acceptable, celle du référendum.

Source : Synthèse Nationale

BREXIT : POUR LA SOUVERAINETÉ ET LE DROIT DES PEUPLES À DISPOSER D’EUX-MÊMES

De 245 milliards de dollars, le marché du halal devrait représenter un volume d'affaire de 324 milliards de dollars à l'horizon 2020. Physionomie d'un secteur qui aiguise l'appétit des grands entreprises de l'agroalimentaire.

...Suite : http://www.yabiladi.com/articles/details/45384/marche-mon...
De 245 milliards de dollars, le marché du halal devrait représenter un volume d'affaire de 324 milliards de dollars à l'horizon 2020. Physionomie d'un secteur qui aiguise l'appétit des grands entreprises de l'agroalimentaire.

...Suite : http://www.yabiladi.com/articles/details/45384/marche-mon...

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A l’issue du vote historique des électeurs du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord qui viennent de décider de quitter l’Union européenne, Le Parti de la France réaffirme son attachement au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et au respect du principe de souveraineté nationale.

Brexit : Pour la souveraineté et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

Certaines réactions d’hystérie politique et médiatique à l’encontre des peuples du Royaume-Uni sont une intolérable ingérence dans les affaires intérieures d’un royaume souverain.

C’est d’ailleurs au nom de ce même principe de souveraineté que les peuples d’Ecosse et d’Irlande du Nord appellent à nouveau aujourd’hui à la sortie du Royaume-Uni au motif qu’ils ont voté non à la sortie de l’Union européenne.

En application de l’article 50 du Traité de Lisbonne, le gouvernement du Royaume-Uni va devoir engager avec les instances européennes le processus de négociation afin de fixer les modalités du retrait ainsi que de leurs relations futures. Ce seront les conditions du divorce qui devront être approuvées par le Parlement européen avant d’être officielles. Tout ne fait que commencer.

Le grand coup de pied dans la fourmilière européenne donné par ce vote de Brexit est l’occasion de ré-ouvrir le nécessaire débat sur les politiques et les institutions européennes qui sont aujourd’hui calamiteuses.

Le Parti de la France rappelle sa volonté de construire une nouvelle Europe des nations souveraines et des peuples libres, une Europe qui défende l’identité et les valeurs européennes et chrétiennes de civilisation, une Europe libérée de la tutelle de l’OTAN, une Europe refusant la Turquie en son sein et établissant un partenariat privilégié, économique, politique et de sécurité avec la Russie.

Si le Royaume-Uni conformément à son histoire et à sa géographie a choisi de couper le lien continental en privilégiant le Commonwealth et l’axe atlantique avec les USA, l’occasion nous est donnée de refondre le projet européen autour de notre bloc continental de civilisation.

Etant aujourd’hui libérés de nos obligations européennes vis-à-vis du Royaume Uni, Le Parti de la France demande au gouvernement français de dénoncer immédiatement le traité du Touquet signé le 4 février 2003 qui transforme de fait Calais en ville frontière de la Grande Bretagne et les douaniers et policiers français en garde-frontières britanniques. Il appartient désormais au gouvernement britannique de gérer sur le territoire britannique le flux des dizaines de milliers de migrants qui souhaitent rejoindre la Grande-Bretagne. Il en va de l’intérêt national français et il serait temps, sur cette question devenue insupportable des migrants, que le gouvernement français défende les intérêts de la France.

Carl Lang

Source : Synthèse Nationale

De 245 milliards de dollars, le marché du halal devrait représenter un volume d'affaire de 324 milliards de dollars à l'horizon 2020. Physionomie d'un secteur qui aiguise l'appétit des grands entreprises de l'agroalimentaire.

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De 245 milliards de dollars, le marché du halal devrait représenter un volume d'affaire de 324 milliards de dollars à l'horizon 2020. Physionomie d'un secteur qui aiguise l'appétit des grands entreprises de l'agroalimentaire.

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De 245 milliards de dollars, le marché du halal devrait représenter un volume d'affaire de 324 milliards de dollars à l'horizon 2020. Physionomie d'un secteur qui aiguise l'appétit des grands entreprises de l'agroalimentaire.

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De 245 milliards de dollars, le marché du halal devrait représenter un volume d'affaire de 324 milliards de dollars à l'horizon 2020. Physionomie d'un secteur qui aiguise l'appétit des grands entreprises de l'agroalimentaire.

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Brexit : c'est l'immigration qui a fait la différence

 

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Dans les derniers jours qui ont précédé le vote des britanniques, certains commentateurs français s'étaient émus de la dernière campagne d'affichage de l'Ukip (United Kingdom Independence Party). Sur ses affiches, l'UKIP affirmait que les écoles britanniques étaient submergées, avec 25 % d'élèves d'origine étrangère. Et nos commentateurs d'affirmer que même le Front national n'aurait jamais osé sortir de telles affiches en France ! La précédente campagne d'affichage de l'UKIP, plus sobre, mais tout aussi explicite, montrait une colonne de migrants barrée des mots "Breaking Point". 

Bien entendu, l'UKIP n'a pas emporté le morceau seul, en faisant campagne sur le danger de l'immigration. Les tabloïds anglais, largement critiqués et conspués de ce côté-ci de la Manche, bien qu'ils dépassent largement le million d'exemplaires vendus tous les jours, n'ont eu de cesse, au cours de ces derniers mois, de traiter sans complexe les conséquences de l'afflux de migrants en Europe et en Grande-Bretagne.  Les images des migrants massés à Calais, et tentant l'impossible pour rejoindre la Grande-Bretagne au péril de leur vie, images largement diffusées sur les chaînes d'inforrmation continue anglaises, ont fait le reste.

Les élections présidentielles autrichiennes avaient annoncé la couleur

Ceux qui n'ont pas vu que le Brexit pouvait arriver, et que le problème de l'immigration en Europe pouvait faire pencher la balance en sa faveur, avaient pourtant été prévenus ! Les élections présidentielles autrichiennes, en mai, avaient largement annoncé la couleur. Comment ? Le chef d'un parti ouvertement xénophobe, eurosceptique, arrivait très largement en tête de l'élection présidentielle d'un petit pays européen, avec 15 points d'avance sur son improbable challenger, un candidat écologiste sans panache ?

Oui, c'était le coup de semonce, et le score serré du second tour, installant finalement le candidat soutenu par l'ensemble de la classe politique autrichienne, unie contre le candidat du FPÖ, a créé un précédent en Europe. Car en effet, si le candidat du FPÖ a fait un tel score au premier (et au second) tour de la présidentielle, c'est parce que... lui aussi à largement fait campagne sur le thème de l'immigration et, plus précisément, sur le problème posé par l'accueil de millions de migrants en quelques mois.

Si les Anglais (contrairement aux Irlandais du Nord et aux Écossais qui, eux, ont voté en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'Union Européenne) ont voté massivement en faveur du Brexit, c'est parce qu'ils ont eu peur. Sachant que l'Allemagne qui, de par sa position centrale en Europe, n'a pas eu d'autre solution que d'accueillir 1,2 million de migrants l'an passé et pourrait en accueillir un million de plus cette année, se retrouvait seule face au problème, abandonnée par ses partenaires européens, les Anglais ont eu peur.  Car ils savent que la Grande-Bretagne est la véritable destination préférée des migrants ! La langue, l'anglais, beaucoup la pratiquent déjà un peu, et elle est bien plus facile à apprendre que l'allemand.. Mais surtout, en Grande-Bretagne, existent déjà des communautés installées de Syriens, Lybiens, Irakiens... Pas en Allemagne. Mais grâce à sa place particulière en Europe, seul État européen avec l'Irlande, protégé par une frontière naturelle quasiment inviolable, à savoir, une mer, la Grande-Bretagne a pu gagner du temps. Sans Calais, sans la Manche, l'Angleterre aurait été submergée, comme l'Allemagne.

Demain, d'autres vont demander à sortir de l'Union Européenne

Pour reprendre l'attaque de cet éditorial, ne nous voilons pas la face une seconde fois : demain, d'autres pays européens vont demander à sortir de l'Union Européenne, pour ne pas être contraints d'accepter que Bruxelles décide à leur place en matière d'immigration et d'accueil. Vous voulez la liste ? D'abord, l'Autriche. Le 6 juillet prochain, la cour constitutionnelle va dire si le second tour de l'élection présidentielle est valide, ou non, sachant que le candidat du FPÖ a formé un recours, arguant d'irrégularités dans le dépouillement, de nature à avoir modifié le résultat du scrutin. Dans un pays où tricher et mentir est culturellement inconcevable, le fait qu'un tel recours ait été déposé démontre ab absurdo qu'il y a effectivement probablement eu des choses pas très catholiques dans certaines circonscriptions, comme par exemple, des bureaux de vote avec 100 % de taux de participation... Si la cour constitutionnelle autrichienne invalide les élections, le résultat de la prochaine élection présidentielle est connu d'avance. À défaut, le FPÖ fera monter la pression, pour que les élections législatives de 2018 soient avancées.

Ensuite, les Pays-Bas. Dans ce pays, les questions d'immigration ne sont pas taboues et la classe politique néerlandaise est majoritairement opposée à l'accueil des migrants. Si Bruxelles n'infléchit pas sa position, la perspective d'un référendum sur la sortie de l'UE y est plus que probable. Enfin... enfin, la liste pourrait être longue. Car le fait qu'un pays, un grand pays, démocratique, ait accepté de poser la question à ses citoyens de son maintien dans l'Europe, et que la réponse "non" l'ait largement emporté, va créer un précédent ! Quel homme politique, quel chef d'État normalement constitué (si c'est possible) peut oser considérer comme illégitime les demandes de référendum sur la sortie de l'UE dans son pays ? 

Désormais, l'avenir de l'Union Européenne dépend de la réponse à une seule question : l'Europe peut-elle continuer à se construire contre les peuples qui la constituent, contre les pays membres qui désaprouvent la politique menée par la Commission Européenne, gouvernement technocratique mais si peu démocratique ?  Si l'Union ne remet pas très rapidement à plat ses institutions par l'élaboration d'un nouveau traité européen, elle risque tout bonnement de disparaître, soit en se disloquant (on parle d'effet domino), soit,en explosant, plus personne n'obéissant du jour au lendemain à Bruxelles.

Jean-Baptiste Giraud

Source : Economir Matin

Pays-Bas : le député Geert Wilders veut un référendum sur un "Nexit"

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Le député d'extrême-droite a réclamé vendredi matin un référendum pour que le Pays-Bas ait sa "propre monnaie" et sa "propre politique d'immigration".

Le député d'extrême droite néerlandais Geert Wilders a réclamé vendredi matin un référendum sur l'UE, après que des résultats provisoires sur le référendum au Royaume-Uni aient donné la victoire au Brexit.

"Notre propre pays". "Les Néerlandais ont le droit à un référendum aussi. Le Parti pour la liberté (PVV, nldr) demande ainsi un référendum sur un Nexit, une sortie néerlandaise de l'UE", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Nous voulons être en charge de notre propre pays, notre propre monnaie, nos propres frontières, et avec notre propre politique d'immigration", a souligné Geert Wilders. "Si je deviens Premier ministre, il y aura un référendum aux Pays-Bas". Le PVV évoque également un récent sondage réalisé par la télévision publique néerlandaise, selon lequel une majorité de Néerlandais souhaitent un référendum et "davantage de Néerlandais sont favorables à sortir de l'UE qu'à y rester".

Rejet d'un accord avec l'Ukraine.Les Pays-Bas, actuellement à la présidence tournante de l'UE, ont tenu en avril un référendum sur l'accord entre l'UE et l'Ukraine. Malgré un faible taux de participation à cette consultation populaire, à peine au-delà du seuil nécessaire à sa validation, plus de 60% des électeurs ont rejeté cet accord d'association qui vise à renforcer le dialogue politique ainsi que les échanges politiques et commerciaux entre l'UE et Kiev. Les eurosceptiques avaient alors salué une "motion de défiance" envers Bruxelles.

Des sondages plutôt favorables au PVV. Les élections aux Pays-Bas sont attendues l'année prochaine, mais depuis l'année dernière, les sondages ont invariablement montré le soutien au PVV dont la popularité croît face à la crise des réfugiés. Bien qu'il ait reculé ces derniers mois, les derniers sondages de mai montrent que le parti de Geert Wilders gagnerait le plus grand nombre de voix, obtenant 31 sièges sur 150, soit plus du double de ses 15 sièges actuels.

Source : Europe 1

La Cour suprême inflige un revers à Barack Obama sur sa réforme de l’immigration

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Dans la dernière ligne droite de son second mandat, le président américain, Barack Obama, a essuyé, jeudi 23 juin, un sérieux revers dans son programme de réformes. La Cour suprême des Etats-Unis a en effet bloqué son projet sur l’immigration, qui visait à régulariser plus de cinq millions de personnes en situation irrégulière.

Le vote des juges s’est soldé par une stricte égalité (quatre voix pour, quatre contre) qui revient à confirmer deux décisions, l’une du tribunal fédéral de Brownsville (Texas) en 2015, en première instance, et l’autre, en appel, par la cour fédérale de La Nouvelle-Orléans (Louisiane).

La Cour suprême n’a en effet pas pu trancher dans la mesure où son neuvième siège n’a toujours pas été pourvu depuis le décès, en février, du juge conservateur Antonin Scalia, qui aurait, de toute façon, très certainement voté dans le sens d’un blocage.

« Décision frustrante »

Face à l’opposition systématique des républicains au Congrès visant à faire évoluer la législation sur l’immigration, M. Obama avait décidé, en novembre 2014, d’user de ses pouvoirs exécutifs pour faire passer une réforme visant à sortir de l’illégalité des millions de clandestins.

Les immigrants illégaux, présents depuis plus de cinq ans sur le sol américain, sans passé judiciaire et dont les enfants possèdent des documents officiels auraient pu ainsi éviter d’être expulsés et obtenir un permis de travail. Mais pas moins de 26 Etats, le Texas en tête, avaient accusé le président d’abuser de son pouvoir, estimant que seul le Congrès pouvait prendre ce type d’initiative.

Ken Paxton, le procureur général du Texas, s’est félicité jeudi de la décision de la Cour suprême, estimant qu’il s’agit « d’une victoire pour ceux qui croient en la séparation des pouvoirs et en la primauté du droit ».

Le président de la Chambre des représentants, le républicain Paul Ryan, constate avec satisfaction que le passage en force du président est « nul et non avenu », rappelant que « la Constitution est claire : le président n’est pas autorisé à écrire les lois, seul le Congrès le peut ».

De son côté, M. Obama a fait une courte allocution pour exprimer sa déception. « La décision d’aujourd’hui est frustrante pour ceux qui cherchent à faire croître notre économie et à apporter de la rationalité à notre système d’immigration », ajoutant que c’était « navrant pour les millions d’immigrants qui ont fait leur vie ici ».
 
Cette décision risque d’avoir un impact majeur sur la campagne électorale dans laquelle la question de l’immigration joue un rôle central. L’Amérique semble plus que jamais divisée sur le sujet. Le républicain Donald Trump appelle à la construction d’un mur à la frontière mexicaine et à l’expulsion des 11,5 millions d’immigrés clandestins, tandis que la démocrate Hillary Clinton se situe dans la droite ligne de l’actuel président.

Cette dernière a d’ailleurs qualifié la décision de la Cour suprême d’« inacceptable », estimant que les familles avaient besoin « d’un répit face au spectre de l’expulsion ». Mme Clinton a promis que, dans les cent premiers jours de son mandat, si elle était élue, elle proposerait un plan d’immigration qui comprendrait un accès à la citoyenneté.

« Temps de protéger notre pays »

M. Trump, actuellement en voyage en Ecosse, a estimé que la décision de M. Obama était « l’une des plus inconstitutionnelles jamais prises par un président », ajoutant que « cette décision partagée [de la Cour suprême] rend clair ce qui est en jeu en novembre. L’élection et la nomination à venir à la Cour suprême vont décider si, oui ou non, nous avons des frontières et si, par conséquent, nous sommes un pays. Il est temps de protéger notre pays et de le rendre à nouveau sûr. »

De leur côté, les associations militant pour la régularisation affirment vouloir continuer le combat. Pour Rocio Saenz, l’une des dirigeants du syndicat Service Employees International Union, la décision de la Cour suprême ne va qu’inciter les électeurs hispaniques à se mobiliser. « Nous allons aller voter, nous allons manifester et demander des comptes à ceux qui, avec leurs rhétoriques et leurs politiques anti-immigrés, empêchent les familles de se réunir. »

. Obama a fait une courte allocution pour exprimer sa déception. « La décision d’aujourd’hui est frustrante pour ceux qui cherchent à faire croître notre économie et à apporter de la rationalité à notre système d’immigration », ajoutant que c’était « navrant pour les millions d’immigrants qui ont fait leur vie ici ».

Prendre date pour l’avenir

Le président a reconnu que la question serait désormais gelée jusqu’à l’élection de son successeur, le 8 novembre, tout en voulant prendre date pour l’avenir. « Désormais, nous avons le choix sur là où nous allons en tant que pays et sur ce que nous voulons apprendre à nos enfants. »

Stéphane Lauer

Source : Le Monde

Fête de la Musique contre État islamique ?

Manuel Valls est décidément un garçon épatant. Le poil lustré, l’œil vif et la truffe fraîche ; mâchoires serrées sur un menton qu’on pourrait qualifier de presque mussolinien, il ne dédaigne pas non plus jouer aux oracles, que ce soit en matière de philosophie ou de politologie. D’où cette déclaration à l’AFP, à la fois digne du Banquet de Platon et du Manuel des Castors juniors : « La meilleure réponse, “LA” réponse au terrorisme, à la menace en matière de sécurité, c’est la vie. […] C’est la culture, la fête de la Musique, c’est l’Euro avec des stades de football qui sont remplis. »

Dans la dernière édition de Bistrot Libertés dont l’invitée n’était autre que notre camarade Gabrielle Cluzel, Charlotte d’Ornellas, elle aussi collaboratrice de Boulevard Voltaire, assurait, non sans quelque audace, que « la menace de l’État islamique nous renvoyait aussi à notre propre insignifiance ».

Il est un fait que, dans nos sociétés occidentales, on a souvent peur de devenir pauvres ou de mourir ; alors qu’en face, la seule peur qui vaille est celle consistant à voir son âme descendre en enfer. Devant cette transcendance, fût-elle dévoyée, notre « insignifiance » ne pèse guère plus qu’un pot de terre contre un pot de terre. Les idéaux chrétiens ne sont plus, tandis que même la vulgate républicaine donne de sérieux signes d’essoufflement. Le « Je » a depuis longtemps supplanté le « Nous ». Nous ne pensons plus qu’à court terme, dans une immédiateté hédoniste, consumériste, matérialiste. Tout, tout de suite. Parce que « Je » le veux, parce que « Je » le vaux bien, pour paraphraser un fameux slogan de réclame.

Cet univers ne peut générer que frustrations à tous les étages. C’est celui de la femme qu’on ne pourra jamais conquérir, de la voiture qu’on ne pourra jamais s’offrir, du sportif qu’il est impossible d’égaler, d’une vie rêvée qui, immanquablement, se heurte au mur de la réalité. D’un côté, des Français de vieille souche se lamentent sur un pays qu’ils voient partir en quenouille ; de l’autre, ceux de jeunes branches se demandent pourquoi ils n’ont pas accès à cet eldorado tant fantasmé.

Entre les deux, et pour tenter vaille que vaille de maintenir un semblant de cohérence à tout ça, le « Système » offre pain et jeux, fait croire qu’on peut devenir quelqu’un en faisant profession de footballeur, de mannequin ou de vedette de télé-réalité. Il faut être « festif ». Boire des coups en terrasse. Écouter du David Guetta. Ce que rappelle, par ailleurs, Audrey Azoulay, ministre de la Culture : « La musique réussit ce miracle permanent de résonner de façon personnelle tout en nous reliant aux autres. Au Pulse à Orlando, comme au Bataclan l’an passé, la culture, un mode de vie, une passion pour la musique, la liberté, celle de s’aimer autrement. »

Ce « Système », à l’évidence, nous trompe. Mais peut également berner d’autres zozos, ces fameux « terroristes islamistes », tel que tendrait à le laisser penser l’entretien accordé par un ex-amant de Omar Mateen à la chaîne télévisée Univision. Le tueur en masse d’Orlando y est ainsi décrit comme « un homosexuel perturbé, qui buvait beaucoup et qui avait un sentiment de rancune envers la communauté hispanique rencontrée au Pulse ». Et, cerise sur le tarbouche, cette confession : « Omar Mateen était en colère et énervé après qu’un homme avec qui il avait eu des rapports sexuels lui avait annoncé qu’il était infecté par le virus du SIDA. »

Alors oui, notre société est, elle aussi, malade, tout comme certaines autres sociétés musulmanes ; chacune à sa façon. Il est pourtant à craindre, au risque de contredire ce grand penseur qu’est Manuel Valls, que la célébration convulsive de la teuf, de la zicmu et d’un football devenu patriotisme de substitution ne soit pas forcément le remède le plus approprié.

Il aurait été des plus intéressants de savoir ce qu’un Philippe Murray en aurait pensé.

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Nicolas Gauthier

Source : Boulevard Voltaire

vendredi, 24 juin 2016

L'ouverture de la mosquée En-Nour se joue lundi devant le Conseil d'État

Le sort de la mosquée de Nice-Ouest se jouera lundi devant le Conseil d'Etat qui statuera sur son ouverture ou non.

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Ouvira, ouvrira pas? Après des années de bataille, le sort de la mosquée En-Nour se jouera lundi devant le Conseil d'état.

La plus haute juridiction de l'état en matière de droit administratif va statuer sur l'appel en référé-liberté déposé par la Ville contre l'ordonnance de référé du tribunal administratif de Nice.

Le 6 juin, le juge niçois Bertrand Parisot, saisi par les musulmans porteurs du projet En-Nour, avait ordonné au maire, Christian Estrosi, de signer l'arrêté d'ouverture "de l'établissement recevant du public situé au 1, avenue Pontremoli [à Nice-Ouest]" dans un délai de cinq jours, sous astreinte de 500 euros par jour de retard.

Dans sa décision, le vice-président du tribunal administratif avait notamment retenu le caractère d'urgence alors que le Ramadan commençait et que "la capacité des salles de prières musulmanes à Nice est insuffisante pour accueillir, dans des conditions dignes, l'ensemble des fidèles".

Farouchement opposé à l'ouverture de cette mosquée, propriété d'un ministre saoudien, Christian Estrosi, inquiet de la provenance des fonds, avait immédiatement fait savoir qu'il ne signerait pas: "Je ne ferai courir aucun risque à ma ville et nous n'exécuterons une décision que lorsqu'elle sera définitive".

"La ville a décidé de se pourvoir immédiatement en cassation auprès du Conseil d'État", indiquait alors le maire de Nice.

C'est chose faite depuis mardi. L'affaire se jouant en référé-liberté, le Conseil d'État devrait rendre son ordonnance - insusceptible de recours - dans les 48 heures.

Mercredi soir, l'association culturelle et cultuelle Nice La Plaine "Institut niçois En-Nour", défendue par Me Ouassini Mebarek, devrait donc savoir si les musulmans pourront célébrer la fête de l'Aïd dans les lieux. 

L. B.

Source : Nice Matin

« Nous sommes les vrais islamistes et nous avons déjà conquis Rome »

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Virginia Raggi peut bien être le nouveau maire de Rome, elle va devoir la disputer aux « vrais islamistes » du mouvement radical des Tabligh Eddawa qui en revendique la conquête.

Les Tabligh Eddawa sont un mouvement, né dans les années 20, d’islamistes « itinérants », sorte de missionnaires. Ils sont aujourd’hui dans le monde entier, Europe comprise. Leur but ultime est la prédication. Et convertir les gens à l’islam.

« Rome est déjà musulmane » affirme Saydawi Hamid, le guide d’une des communautés italiennes, dans une interview à un journaliste italien, retranscrite dans le journal italien, il Giornale it. Très sérieusement, il explique que l’Italie « a été conquise parce que nous avons une grande mosquée, à Rome, la plus grande mosquée d’Europe. Nous avons les prières pour les fêtes dans les places. Il y a plus de 10 mosquées à Rome. Je marche dans Rome avec mon aspect de musulman et je n’ai jamais été mal traité. Parce que les bras des Italiens sont ouverts pour l’islam. »

Ils peuvent prêcher librement leur foi. Et pouvoir prêcher le Coran en Occident est bien une victoire pour l’islam. Il a raison de le souligner.

Mais comme « pour chaque aspect de la société, l’islam impose une règle précise », que les Tabligh Eddawa respectent, il va s’en dire, que les terres conquises doivent s’y soumettre. Se soumettre à Allah, au Prophète, et à la loi coranique. « Tous doivent devenir Tabligh, parce que tous doivent suivre la voie indiquée par Mahomet. » La foi coranique est selon Hamid « l’unique religion naturelle de l’homme. » Pas le christianisme !

Quand le journaliste évoque Jésus « comme le fils de Dieu », descend un silence glacial. L’imam murmure : « Comment fais-tu pour croire à de telles fantaisies ? » « Quand tu reviendras à l’islam, explose un des compagnons à ses côtés, tu ne penseras plus ainsi. »

« Il n’y a pas un islam modéré ou un islam non modéré. Parce qu’il y a l’islam. »

Ils sont itinérants et ils s’approchent de milliers de jeunes en Europe. Pour inviter les gens à venir à l’islam. Pour venir à la prière du soir à la mosquée où ils seront endoctrinés.

Ils sont en train de conquérir l’Europe et ses jeunes désœuvrés, sans avenir, sans racines, sans but ni spiritualité, que le monde moderne et matérialiste, l’éducation laïque, l’hédonisme, l’égoïsme post-soixante-huitard ont fabriqué à la pelle dans tout l’Occident.

« Nous avons conquis Rome : voici le vrai islam. »

Francesca de Villasmundo

Source : Mpi



L'Europe succombe de plus en plus au populisme : et la France ?

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En Grèce, en Italie et en Espagne, de nouveaux partis populistes s'illustrent lors des différentes élections. Décryptage d'un phénomène qui peine encore à se développer en France 

Dimanche, lors des élections législatives en Espagne, Unidos Podemos, coalition populiste formée par Podemos, Izquierda Unida, héritier du Parti communiste, et des formations régionalistes de gauche, pourrait bien devenir la deuxième force politique du pays devant le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Un coup de tonnerre ? Pas vraiment.

Ces derniers temps, un vent de contestation générale souffle sur l'Europe, et même au-delà. Dans la tempête, les partis traditionnels vacillent, accusés par les électeurs de ne pas apporter de solutions aux difficultés économiques, au chômage, aux questions d'immigration...

Partout en Europe, et même aux États-unis !

Ainsi, le Mouvement populiste 5 étoiles a été le grand vainqueur des élections municipales organisées le week-end dernier en Italie. L'an dernier, Syriza avait été le premier de ces partis s'exprimant au nom du peuple à prendre le pouvoir en Grèce, pour un bilan toutefois mitigé.

Ailleurs, chaque pays, ou presque, possède son parti anti-système, tantôt d'extrême droite, tantôt d'extrême gauche, voire ni de droite ni de gauche. Citons pêle-mêle le FPÖ en Autriche, le Parti des libertés aux Pays-Bas, le parti du peuple (Danemark), Pegida (Allemagne), le parti d'Orban (Hongrie) ou encore l'UDC (Suisse)... Aux États-Unis, la candidature de Donald Trump participe au même phénomène.

"Tous ces partis populistes, quelle que soit leur orientation politique, ont certaines caractéristiques communes", remarque Olivier Costa, directeur de recherche au CNRS et pour Science Po Bordeaux.

"Un, ils se réclament du peuple, parlent au nom du peuple. Deux, ils ont une tendance à flatter, non pas les bas instincts de la population, mais en tout cas à être dans un registre émotionnel. C'est le registre de la peur pour l'extrême droite, en parlant de l'immigration, des frontières qui sont des passoires, du terrorisme, etc. A gauche, on fait appel à un sentiment plutôt de l'ordre de la révolte, en disant qu'il faut arrêter avec les nantis qui accaparent le pouvoir, les efforts demandés uniquement aux petites gens… Enfin, le rejet de la mondialisation et de l'intégration européenne est aussi très fort."

Comment expliquer cette percée populiste ?

Selon Olivier Costa, l'émergence de ces mouvements populistes est logiquement liée au contexte économique et social des pays où il se développent. En Grèce, en Italie et en Espagne, où ces partis ont connu des succès électoraux, la genèse trouve ses racines dans la crise financière de 2009 et ses conséquences.

"Dans ces trois pays, les effets de la crise de 2008-2009 ont été beaucoup plus forts qu'en France, explique-t-il. Surtout, la cure d'austérité a été sans commune mesure avec ce qu'a connu la France, où il n'y en a quasiment pas eu".

"Ce sont aussi des pays où il y a eu un effondrement des partis classiques, qui étaient souvent empêtrés dans des problématiques de corruption, de népotisme…, ajoute-t-il. Il y a eu une défiance extrêmement forte des citoyens vis-à-vis de ces partis. Et finalement, le lien s'est opéré entre ces deux phénomènes. Les gens se sont dit que c'est parce leurs partis sont incompétents, ne se renouvellent pas, qu'ils n'ont pas été capables de régler cette crise".

Dans l'ensemble des pays occidentaux concernés, ce contexte morose a favorisé la montée d'une "espèce d'angoisse généralisée" et d'une vague de pessimisme, constituant un terreau favorable au développement d'alternatives inédites.

"Les gens ont le sentiment que l'avenir est noir et que les vieilles recettes des partis établis ne fonctionnent pas, constate Olivier Costa. De ce fait, beaucoup ont la tentation de s'en remettre à des nouveaux venus sur la scène politique qui proposent de nouvelles solutions. Les ficelles sont souvent un peu grosses mais d'une certaine manière, les gens s'en fichent. Il y a ceux qui croient à ce que proposent ces nouveaux venus en se disant que ça n'a pas été essayé, et ceux qui sont dans une logique protestataire, de ras-le-bol par rapport aux partis établis. Aussi, ce succès est dû au fait que les partis traditionnels n'arrivent pas à proposer une alternative".

En France, le créneau du populisme est déjà occupé

En France, malgré quelques frémissements ces dernières années, aucun mouvement populiste comparable n'a réussi à s'imposer dans un paysage politique verrouillé et déjà quelque peu saturé.

"Il y a eu des initiatives pour fédérer un mécontentement par rapport aux partis classiques, avec Attac, le DAL, les indignés, Nouvelle donne, Nous citoyens voire même les zadistes et Nuit debout... Mais ces mouvements n'arrivent pas à se structurer", note le politologue.

Si ces initiatives peinent à faire leur trou, c'est parce que le champ du populisme est déjà largement occupé sur ses deux flancs. "Le Front national d'un côté et une multitude de partis d'extrême gauche de l'autre (Lutte Ouvrière, LCR, NPA, Front de gauche...) drainent une partie importante du vote protestataire en France", précise Olivier Costa.

"Il faut aussi prendre en considération le fait que l'on a en France un mode de scrutin, notamment pour les législatives, qui n'est pas du tout favorable aux petits partis. Pour créer une dynamique, il faut engendrer des succès électoraux, on l'a vu avec le FN. Aussi, ces petits partis ont peu accès aux médias. On en parle une fois, on fait un reportage parce qu'ils sont rigolos mais ils n'ont pas vraiment voix au chapitre..."

Vers des "surprises" en 2017 ?

A cela s'ajoutent les profondes divisions au sein de la gauche radicale, avec des partis qui "ne parviennent pas à s'entendre" et finissent par "faire 2% chacun", ce qui ne permet pas "l'émergence d'une figure ou d'un mouvement", et le refus culturel, chez les syndicats, de voir leurs revendications récupérées par les partis.

Enfin, l'absence ces dernières années en France d'une vraie politique d'austérité susceptible de générer un conflit socio-économique majeur, exception faite de l'actuel débat concernant la Loi travail, n'a pas non plus permis de "mobiliser les antis".

En conséquence, les élections présidentielles et législatives prévues l'an prochain ne devraient pas marquer une rupture aussi radicale que celle observée chez nos voisins européens. Toutefois, la "configuration actuelle pourrait avoir un effet déstabilisateur très fort, à droite comme à gauche", prévient Olivier Costa.

"Le FN a une capacité de nuisance considérable à droite, d'où la droitisation des discours chez certains candidats des Républicains, dit-il. A gauche, on voit qu'il y a un phénomène similaire puisqu'on constate dans certains sondages que Mélenchon serait à un niveau comparable à celui de François Hollande. On peut avoir des surprises pour la présidentielle". Si c'est le cas, pourra-t-on vraiment parler d'une "surprise" ?

Olivier Saint-Faustin

Source : Sud ouest

Grèce : construction de la première mosquée à Athènes

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Le PM grec Alexis Tsipras a fait une déclaration officielle à ce sujet

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a déclaré que son pays construirait une mosquée et un cimetière musulman à Athènes, la seule capitale européenne qui ne compte aucune mosquée.

M. Tsipras a abordé les droits des communautés minoritaires en Grèce dans un message posté sur les réseaux sociaux.

Rappelant que ces pas devraient être lancés il y a longtemps, le PM grec s’est exprimé en ces mots : “ Nous devons faire ces pas ce n’est pas parce que nous sommes obligés de respecter nos citoyens musulmans dans notre capitale, mais aussi nous avons besoin de défendre nos valeurs de manière plus active”.

Source : Trt.net

Laurent Bigorgne : « Le lâche soulagement du 24 juin risque de ne pas durer très longtemps »

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Dans la note que vous avez publiée, vous expliquez que si un Brexit serait dramatique, un « remain » du Royaume-Uni ne serait pas, non plus, une partie de plaisir.

En effet, le maintien du Royaume-Uni dans l'Union pose toute une série de problèmes. Si les Britanniques décident de rester, nous aurons écarté un danger, mais nous ne sommes pas convaincus que ce choix sera définitif, compte tenu des divisions qui traversent les deux grands partis, tory et travailliste. On n'est pas du tout certains que ce vote sera un solde de tout compte pour l'avenir. Et puis va s'ouvrir une phase de discussions qui s'annoncent longues et difficiles sur l'interprétation de l'accord du 19 février, passé entre David Cameron et ses partenaires européens, et qui offre au Royaume-Uni un statut particulier dans l'Union. Le lâche soulagement du 24 juin risque donc de ne pas durer très longtemps

Vous pensez que paradoxalement, le maintien du Royaume-Uni peut être un danger pour l'avenir de l'Union européenne ?

Oui car l'accord sur le nouveau statut du Royaume-Uni crée plusieurs ruptures par rapport à l'état actuel des engagements à l'égard de l'Union et lui octroie des dérogations lourdes de sens. Il remet en cause la perspective d'une Union toujours plus étroite, l'articulation entre le marché unique et la zone euro et la libre circulation des personnes. Ce faisant, il crée un précédent dont d'autres voudront profiter. L'extrême droite néerlandaise mais aussi les Autrichiens, les Polonais, les Tchèques et d'autres encore risquent de s'engouffrer dans la brèche pour réclamer le même type d'arrangements, en menaçant eux aussi d'en sortir. Et cet effet de contamination peut à terme mettre en danger le projet européen.

Quelles conséquences en tirer ?

Il faudrait prendre acte de cette différenciation plus grande entre Etats membres de la zone euro et ceux qui n'en sont pas. Reste à inventer le fonctionnement d'une Europe à plusieurs vitesses. A cet égard, le relâchement de la relation franco-allemande fait plutôt craindre le maintien d'un statu quo délétère.

Catherine Chatignoux
 


Au pays de Galles, un sentiment d’abandon

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Après la fermeture des mines et d’usines, des Gallois souffrent du chômage, accusent Bruxelles et se méfient des immigrés.

Ici, le charbon et l’acier sont nulle part et partout. Les dernières mines et aciéries des valleys du sud du pays de Galles ont fermé au cours de la décennie passée. Les déchets miniers ont disparu des collines. Chacun raconte avec le même étonnement le passage du noir au vert de ces vallées cafardeuses aux reliefs qui s’étirent du nord au sud - les locaux les appellent les «fingers» («les doigts»). Elles ont retrouvé leurs couleurs d’origine, pré-industrialisation. Mais tant d’indices rappellent cet encombrant passé industriel… Ici, des statues et mémoriaux à la gloire des travailleurs du charbon, comme à Six Bells, où un coup de grisou coûta la vie à 45 mineurs en 1960. Là, une tour d’horloge d’époque indique où se situait une aciérie disparue. Jusqu’à la toponymie, de nombreuses villes étant sorties de terre pour loger la main-d’œuvre : Ashvale («vallon de cendre»), Blackwood («bois noir»), Blackpool («mare noire»)…

La région ne s’est jamais vraiment relevée de la fermeture des mines imposée par Thatcher dans les années 80. Dans le Blaenau Gwent, un des boroughsles plus pauvres du Royaume-Uni, le chômage a atteint jusqu’à 15 % ces dernières années. «Le problème, c’est surtout le type d’emplois : dans les valleys, il y a énormément de boulots à temps partiel, pour environ un actif sur cinq», précise Roger Scully, professeur de sciences politiques à l’Université de Cardiff. Selon lui, «si Cardiff votera sûrement pour le "remain", une bonne partie des valleys choisira le "leave"».

«Pas envie de me voiler»

Dans ces terres de gauche qui ont vu naître Neil Kinnock, ancien chef du Labour, la désindustrialisation et l’absence d’opportunités ont semé de drôles de graines. De nombreux panneaux «Leave» ont aujourd’hui poussé sur les arbres, et le parti europhobe et nationaliste Ukip a remporté en mai 7 sièges sur 60 lors des élections pour le Parlement gallois. Dans ce paysage de feutre vert, comme un tapis de billard posé sur les collines, on traverse des villages de maisons mitoyennes aux pierres sombres, renforçant la sévérité du décor.

A Ashvale, impossible de rater la maison de Lisa, dont les façades sont couvertes de panneaux en faveur du leave et de bannières «Nous voulons récupérer notre pays». «On s’en sortirait beaucoup mieux en dehors de l’UE, affirme cette cuisinière de 46 ans, mère de six enfants. Il n’y a pas assez de boulot et de plus en plus d’immigrés viennent ici. Avec l’UE, on n’est plus capables de contrôler l’immigration. Je n’ai rien contre le multiculturalisme, mais je veux pouvoir continuer de m’habiller comme je veux, je n’ai pas envie de devoir me voiler ! Beaucoup d’industries ont été délocalisées, il n’y a plus grand-chose pour les Britanniques.»

A moins de 5 kilomètres à l’est, se dresse Ebbw Vale, la plus grande ville du Blaenau Gwent, qui compte moins de 20 000 habitants. En 1930, la plus grande aciérie d’Europe s’étendait là, au creux de la vallée. Nationalisée dans les années 60, elle employait plus de 14 000 personnes. Elle a fermé en 2002.

Dans son resto de fish and chips, Remo, petit-fils d’immigrés italiens bientôt sexagénaire, se souvient des «magasins remplis, des nombreux travailleurs. A cette heure-ci, ça grouillait de monde !» Ce jour-là, à 16 heures, les rues sont quasiment désertes, presque tous les commerces sont déjà fermés. Remo ne sait pas encore ce qu’il va voter : «Les gens sont en colère, ils ne voient rien venir.» Partout à Ebbw Vale, comme ailleurs dans la région, on aperçoit pourtant de discrets drapeaux européens. L’UE y a subventionné de nombreux logements, des programmes de régénération urbaine, d’amélioration des transports… Selon l’Université de Cardiff, le pays de Galles a bénéficié en 2014 de 245 millions de livres (320 millions d’euros) en provenance de l’UE.

Quand on lui demande pourquoi il est sûr de voter «out», Paul répond seulement :«Les Polonais.» Assis dans l’un de ces pubs standardisés - moquette épaisse, bières pression et meubles en bois clair -, le quadra d’Ebbw Vale exprime ses doléances : «Pas de boulot, trop de Polonais.» Près d’un million d’Européens de l’Est ont immigré au Royaume-Uni depuis 2004, et sont montrés du doigt. «Ces jours-ci, on entend vraiment des choses moches, sur l’immigration, les étrangers… Mais honnêtement, les gens du coin disent ça histoire de dire quelque chose : ils répètent ce qu’ils lisent dans les tabloïds de Murdoch.» Julian Meek, 43 ans, est l’unique journaliste de The Dynamic, un titre gratuit tiré à 6 000 exemplaires. Depuis son local microscopique d’Abertillery, il prêche la bonne parole des pro-remain. «Thank EU very much» est le titre de une du numéro actuel. «On essaye de montrer les choses positives de l’UE dans la région», avance-t-il, yeux clairs et barbe fournie. Dans cette ville de 11 000 habitants à flanc de colline, «tout le monde me connaît mais je suis peut-être vu comme l’excentrique qu’on tolère», rigole-t-il. «Ici, la gauche est depuis si longtemps au pouvoir qu’elle est devenue l’orthodoxie. Ce qui est incroyable, c’est que les gens reprochent aujourd’hui à la gauche des choses qui ont été imposées par Thatcher. Et sont nostalgiques d’un passé glorieux qui n’a jamais vraiment existé : la vie a toujours été dure ici. Ils sont frustrés, et c’est compréhensible : depuis la fin du charbon, il y a une forme de désespoir. Bruxelles est devenu le coupable idéal.»

«On s’en sortira très bien seuls»

Sur la façade en pierre de son établissement, à Blackwood, Paul Taylor a fait installer des grands «out» écrits en bleu roi et étoiles jaunes. «Comme sur le drapeau européen !» sourit le propriétaire du Rock Tavern. «Beaucoup de gens s’arrêtent pour me dire qu’ils sont d’accord avec moi. Le soutien en faveur du "leave" est phénoménal ici.» A 64 ans, Paul ne veut «pas être contrôlé par des bureaucrates à Bruxelles qui ne sont ni élus ni tenus responsables de leurs actes». N’a-t-il pas peur d’un pays isolé ? «Il n’y a vraiment pas de quoi. Nous sommes la 5e économie mondiale, on s’en sortira très bien seuls. Avec l’entrée du Royaume-Uni dans l’UE, j’ai été forcé à un mariage arrangé. Aujourd’hui, on me donne enfin l’occasion de divorcer.»

Isabelle Hanne

Source : Libération

 

Quand la Suède durcit les règles d'immigration

On connaît le libéralisme suédois, un modèle de tolérance et d'ouverture.

On l'a encore vu dans la crise des migrants. Ce pays de 9 millions d'habitants a accueilli sur son territoire plus de 245 000 réfugiés depuis 2014 : beaucoup plus en comparaison que la France.

Mais ce flot migratoire commence à braquer une partie du pays,  à tel point que le Parlement vient de resserrer les conditions d'asile. Une nouvelle loi, qui vient d'être adoptée cette semaine, prévoit de ne plus accorder que des permis de séjours temporaires et de limiter l'accès au regroupement familial.

Dans la pratique, cela signifie que les réfugiés bénéficieront d'une carte de séjour de trois ans, convertible en droit de résidence permanente, à la condition qu'ils trouvent un emploi permettant de subvenir à leurs besoins. Un texte très restrictif qui a été voté à une large majorité au Parlement.

Comme beaucoup de pays européens, ici aussi l'extrême-droite a le vent en poupe et capitalise sur cet afflux de migrants. Le parti des Suédois Démocrates, qui représente ce courant, a raflé près de 13% des suffrages lors des élections générales de 2014. Et le discours de la citadelle assiégée et menacée porte dans l'opinion. La ministre de la justice a déclaré que le système suédois pourrait s'effondrer complètement si une nouvelle vague de migrants se présentait au porte de la Suède cette année...

Il n'y a pas que la Suède qui commence à fermer ses portes...

Le Danemark ou la Finlande mettent aujourd'hui le pied sur le frein sur la question migratoire. Les Danois sont inquiets de cette nouvelle politique restrictive de Stockholm qui a aussi rétabli les contrôles aléatoires à sa frontière.

Ils craignent que les migrants restent bloqués sur leur territoire, car le Danemark est jusqu'ici un pays de transit et les réfugiés remontent tous au nord vers la Scandinavie.

On se souvient que pour dissuader les migrants de venir, les autorités danoises avaient exigé que les candidats à l'asile remettent leurs objets de valeur pour financer les frais de leur installation dans le pays.

Source : France Inter

La France proche de la guerre civile ?

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En reprenant les propos de Patrick Calvar, le patron de la DGSI, selon lesquels « nous serions au bord de la guerre civile », propos tenus devant la commission de la défense nationale et des forces armées, puis devant les membres de la commission d’enquête sur les attentats du 13 novembre, Le Figaro n’a pas manqué de réveiller les craintes qui sommeillaient en chacun de nous.

Il est vrai qu’un tel avertissement, émis par l’un des plus éminents connaisseurs du Renseignement, ne pouvait que susciter de nouvelles interrogations. Parmi celles-ci, il en est une des plus importantes. En quoi la période troublée que traverse notre pays nous exposerait-elle au risque évoqué par cet expert de la lutte antiterroriste ? Par ailleurs, en désignant les éventuels coupables comme se situant dans les milieux de l’ultra-droite, Patrick Calvar n’ajoute-t-il pas le trouble à la perplexité ?

Dans son audition devant les représentants du peuple, le directeur général de la DGSI esquisse en partie les réponses. Il souligne d’abord que les faiblesses de l’Europe face à la lutte antiterroriste, notamment du fait d’un arsenal juridique commun inadapté, participent grandement à la fragilisation de nos États. Dans ce contexte, poursuit-il, « tous les extrémismes ont intérêt à se manifester, il faut provoquer le maximum de désordre pour aboutir, suivant son bord, à la grande révolution (l’ultra-gauche) ou bien à un ordre mieux établi (l’ultra-droite) ». Ainsi, les risques de guerre civile ou, à tout le moins, de profonds désordres sociaux sont-ils plus importants dans des pays aux politiques sécuritaires indécises et approximatives.

Il ne faut pas oublier, en outre, que la provocation au chaos et aux luttes intercommunautaires fait partie intégrante de la stratégie de l’État islamique. Plus les communautés seront remontées les unes contres autres, plus les chances de victoire de Daech seront importantes. En France, il est vrai que ces risques se sont aggravés à mesure que l’on a laissé se développer les communautarismes dans des quartiers livrés à eux-mêmes et aux délinquants.

Toutefois, en l’état actuel de la mouvance ultra-droitière – quelque deux milles individus environ, répartis dans une myriade de groupuscules -, les risques d’actions individuelles et ciblées semblent plus importants que ceux d’une véritable guerre. Il n’en demeure pas moins que le manque de pugnacité de nos dirigeants nationaux et européens constitue un péril majeur pour la sécurité des populations.

Si la surveillance des groupuscules extrémistes – de droite et de gauche – doit être une réalité, il convient surtout de se doter des outils stratégiques et juridiques pour combattre, au niveau des États concernés, le terrorisme dans toutes ses dimensions. Le temps de la fermeté et de la détermination doit venir, c’est d’ailleurs ce que suggère avec franchise et sans détour le patron français du Renseignement. À défaut, alors oui, le risque d’une guerre civile ne manquera pas de se transformer en réalité.

Olivier Damien

Source : Boulevard Voltaire

 

Le Qatar rachète la France

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Vous souvenez-vous du film Les Chinois à Paris réalisé par Jean Yanne ? Dans une scène, Grégoire Montclair, joué par Michel Serrault, porte un toast : « Eh bien, moi, je bois au succès de la fraternisation idéologique et culturelle franco-chinoise ! » Maintenant, imaginez que vous soyez invité à un dîner organisé par la mairie de Paris, recevant une délégation de personnalités venues du Qatar. Il y a des chances pour que vous entendiez Anne Hidalgo, ou n’importe quel membre de la municipalité sociétaliste, dire : « Eh bien, moi, je bois au succès de la fraternisation idéologique et culturelle franco-qatarie ! » Le tout au cours d’un dîner halal, sans alcool, animé de discussions portant sur l’immobilier parisien.
 
Les ressortissants qataris peuvent à peu près tout se permettre dans notre pays. Ils peuvent tout s’offrir, y compris notre dignité, notre avenir. Une enquête, menée conjointement par Marianne et Mediapart, révélait que l’ancien émir de la micro-gazomonarchie du Golfe s’était constitué, au cours des années écoulées, un gigantesque patrimoine immobilier hexagonal, plus particulièrement au cœur de notre capitale. Hamad Al Thani, ses trois épouses et quelques-uns de ses 24 enfants détiennent, notamment, des immeubles de bureaux dans les quartiers les plus prestigieux, des hôtels particuliers, des haras, des châteaux d’époque, des palaces et des villas hors de prix sur la Côte d’Azur.
 
Il faut comprendre qu’au Qatar, l’État se confond complètement avec celui qui le dirige. Pour comprendre l’ampleur de la fortune de ce potentat, il suffit de se pencher sur les chiffres. Entre 1989 et 2015, l’émir a accumulé un patrimoine immobilier d’une valeur de 3,3 milliards d’euros, uniquement en France. De quoi soumettre durablement nos dirigeants nationaux, impressionnables et impressionnés par les moyens colossaux que l’émir est capable de déployer. S’ajoutent à ces dépenses les montants démesurés des travaux qu’a réalisés le cheikh dans ses résidences nouvellement acquises. Plus amusant, dans son château du Verduron, l’émir était déçu de ne trouver que deux sphinx en pierre dans l’allée principale qui en comptait auparavant dix. Qu’à cela ne tienne, la Réunion des musées nationaux, établissement dépendant du ministère de la culture, a réalisé un moule, en partenariat avec l’École du Louvre.
 
Ses fils, dont son successeur Tamim, et le prodigue diplômé de Saint-Cyr Joaan, ne sont pas en reste, rachetant châteaux, hôtels particuliers et haras. Dans ce contexte, comment demander à l’ambassade qatarie de lever l’immunité de son diplomate, accusé de viol par une jeune Française de 33 ans ? Comment empêcher le Qatar de financer les mosquées salafistes à Paris et en région ? Vous n’y pensez pas, nos maîtres en seraient courroucés. Comment, aussi, lever les suspicions relatives au financement de l’État islamique qui entourent l’État profond qatari ? Après tout, ils nous financent aussi. Ils sont bien plus chez eux chez nous que nous ne le sommes.
 
Les enjeux sont d’ailleurs très importants. Pour mener sa funeste politique, Anne Hidalgo a besoin de rentrer d’importantes taxes foncières. Les Qataris, avec d’autres, ont beau chasser les vraies classes populaires en faisant monter les prix de l’immobilier parisien, ils permettent à la ville de continuer sa gabegie.

Source : Boulevard Voltaire

jeudi, 23 juin 2016

60 députés FN à l'Assemblée en 2017 ?

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D'après une étude Opinionway, le poids du Front national pourrait priver la prochaine Assemblée nationale de majorité claire.

Les traditionnels duels droite-gauche vont devenir l'exception au second tour des élections législatives, alors que les duels droite-FN et les triangulaires vont se généraliser. Si bien que plusieurs dizaines de députés d'extrême droite pourraient siéger dans la prochaine Assemblée nationale élue en juin 2017, selon une étude réalisée par l'institut Opinionway et "La Lettre de l'Opinion", publiée dans Le Figaro de ce mercredi 22 juin.

Cette étude doit être lue avec des pincettes, car bien sûr, les législatives de juin 2017 découleront du résultat de l'élection présidentielle, quelques semaines plus tôt. Mais tout de même. En se fondant sur les résultats des dernières élections régionales en 2015, et en tenant compte des variations de la participation, Opinionway réalise des projections qui éclairent les rapports de force entre la gauche, la droite et l'extrême droite. Nous assistons à une recomposition inédite du paysage politique.

La gauche est souvent éliminée

Il faut 12,5% des inscrits pour se maintenir au second tour, le taux d'abstention est donc déterminant. Dans une hypothèse où la participation aux élections législatives serait basse (50%), il pourrait y avoir 225 duels entre la droite et le FN, contre 169 duels gauche-droite, 114 duels gauche-FN et 12 triangulaires, selon Opinionway. La gauche serait éliminée dès le premier tour dans 176 circonscriptions, principalement dans l'Est, le Nord et sur le bassin Méditerranéen.

Dans une hypothèse de participation plus élevée (58,7%, comme aux législatives de 2012), il sera plus facile pour les candidats de se qualifier au second tour, et il devrait y avoir davantage de triangulaires : 151 triangulaires pour 163 duels droite-FN, 122 duels gauche-droite et 84 duels gauche-FN.

"Dans ce nouveau contexte, la présence du FN au second tour devient massive et dépasse de très loin son plus haut historique de 1997 (124 circonscriptions)", commente Opinionway. "Selon l’hypothèse de participation prise en compte, le FN pourrait qualifier 351 à 398 candidats au second tour, auquel il convient d’ajouter les 4 élus dès le premier tour, dans chacune de ces hypothèses."

La projection des résultats des dernières élections régionales montre que le FN pourrait espérer entre 58 et 64 députés élus… A moins la gauche ne se désiste pour faire barrage à l'extrême droite, comme elle l'a fait aux régionales. Et à moins que les appels à un barrage républicain ne modifie le report des voix des électeurs.

Quoi qu'il en soit, le Front national devrait être en mesure de constituer un groupe à l'Assemblée, pour la première fois dans le cadre d'élections au scrutin majoritaire. Il pourrait même miser sur des élus dès le premier tour, dans le Vaucluse (Marion Maréchal-Le Pen à Carpentras), les Bouches-du-Rhône et le Pas-de-Calais (Marine Le Pen à Hénin-Beaumont).

"Les législatives devraient traduire de manière concrète et brutale la poussée du Front national constatée depuis 2012 et l’existence de trois blocs électoraux, certes de poids inégal, qui luttent pour la victoire lors des scrutins majoritaires à 2 tours", observent les auteurs de l'étude.

Un groupe d'élus d'extrême droite pourrait priver la droite ou la gauche d'une majorité claire au Parlement.

Baptiste Legrand

Source : L'obs

L’UDC n’abandonnera pas son combat contre le droit international

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La question du rapport entre droit suisse et international a de quoi continuer à animer le débat démocratique. Et l’UDC n’est pas prête à cesser ses attaques contre les juges étrangers. C’est pourquoi, malgré les échecs que ce parti a enregistrés lors des dernières votations, la prudence est de mise

Le week-end du 5 juin 2016, le peuple et les cantons ont approuvé la réforme de la loi sur l’asile, conformément aux recommandations du Conseil fédéral et de la plupart des partis politiques. Le souverain a rejeté ainsi, de manière univoque (et même unanime pour ce qui est des cantons) le référendum lancé par l’UDC à l’encontre de la révision législative.

De nombreux commentateurs/-trices ont souligné que l’UDC essuyait ainsi sa deuxième défaite consécutive en matière de politique d’immigration après le rejet, le 28 février dernier, de l’initiative «pour le renvoi effectif des criminels étrangers». Dans ce contexte déjà sont nées des spéculations selon lesquelles le parti pourrait renoncer à déposer son initiative pour «le droit suisse au lieu de juges étrangers» (voir l’analyse, certes prudente, de Simon Gemperli dans la NZZ du 1er mars dernier et l’article de Simon Hehli, Davide Scruzzi et Lucien Scherrer du 29 février dans le même quotidien).

Nouvelle défaite en perspective? Voire…

Cette initiative (intitulée «Initiative pour l’autodétermination») vise à établir une primauté du droit constitutionnel suisse sur le droit international et à contraindre les juges et autres autorités suisses à appliquer les lois fédérales. Quant aux traités internationaux, ceux-ci ne doivent être appliqués par les autorités suisses que s’ils ont passé l’épreuve du référendum.

Les voix qui anticipent un retrait de l’initiative pour l’autodétermination se sont faites plus insistantes suite à la votation sur la loi sur l’asile du 5 juin. Selon Johan Rochel, chroniqueur pour L’Hebdo, l’UDC pourrait renoncer à soumettre son texte avant l’échéance du délai de dépôt de l’initiative, fixé à la mi-septembre de cette année. Un constat fréquent est que l’UDC «ne sent plus» le peuple, comme le déclare René Zeller de la NZZ. Ainsi, l’UDC pourrait préférer ne pas soumettre au vote un sujet «abstrait», risquant de se solder par une nouvelle défaite et de rassembler ses adversaires politiques contre elle, explique Johan Rochel.

Or le diagnostic d’une «Schubladisation» de l’initiative contre les «juges étrangers» et d’une disparition, pour l’heure, du droit international de l’agenda de l’UDC pourrait être hâtif. Magalie Goumaz, analysant le «oui» à la réforme de la loi sur l’asile dans Le Temps au soir des votations, parle «d’une claque qui n’en est peut-être pas une». Comme le souligne l’Opération Libero, la croisade de l’UDC contre le droit international doit, encore et toujours, être prise au sérieux. Pourquoi?

La question de la légitimité démocratique du droit international

Tout d’abord, droit international et politique d’immigration sont deux thématiques distinctes à plusieurs égards. L’initiative contre les «juges étrangers» soulève la question de la souveraineté de la Suisse (concept dont la définition semble d’ailleurs varier d’un parti à l’autre) et de la légitimité démocratique de normes créées à l’extérieur des frontières nationales. A travers ces deux thèmes fondamentaux, l’UDC pourrait parvenir à mobiliser les votants indépendamment des fluctuations politiques nationales et internationales. La révision de la loi sur l’asile, en revanche, si elle touche bien un ensemble d’obligations internationales liant la Suisse, ne remettait pas en question de manière directe la relation entre droit suisse et droit international et le rôle des institutions nationales, internationales et supranationales dans ce contexte. En outre, le «oui» des votants le 5 juin pourrait avoir bénéficié du contexte migratoire actuel.

L’aversion séculaire contre les juges étrangers toujours vivante

En deuxième lieu, les récentes votations fédérales en matière d’immigration ne permettent pas de conclure que l’aversion séculaire contre les «juges étrangers» qui prévaut en Suisse aurait disparu.

Ce slogan accrocheur de l’UDC est susceptible de résonner davantage auprès des citoyen (ne) s que les tentatives de clarifier la notion de juridiction internationale et supranationale par des explications juridiques venues des «élites éclairées», comme certains politiciens de droite ont coutume de les qualifier.

Le spectre d’un gouvernement des juges de l’Union européenne, par exemple, continue de planer sur le dossier institutionnel entre la Suisse et l’UE, notamment à travers le comité «Non à l’adhésion insidieuse à l’UE»; et la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme suscite encore et toujours la controverse, comme en atteste la récente motion de Ruedi Lustenberger, adoptée par les deux chambres du parlement fédéral en 2015 et réclamant que le Conseil fédéral s’engage sur le plan international pour une plus grande prise en compte des ordres juridiques nationaux dans la jurisprudence de la Cour.

De nombreux précédents

Enfin, malgré l’échec, le 28 février dernier, d’une proposition qui visait à limiter la marge d’appréciation des juges suisses, de nombreux objets acceptés par le peuple et les cantons suisses au cours des dernières années démontrent que la place du pouvoir judiciaire, qu’il soit étranger ou suisse, est souvent un thème porteur pour les initiants. Cela vaut tant pour l’initiative Marche Blanche (2014) que pour l’initiative sur le renvoi (2010) ou encore celle sur l’internement à vie (2004). Ces initiatives populaires ont toutes été acceptées et ont eu pour effet de limiter la liberté interprétative des juges suisses. L’initiative pour l’autodétermination se situe dans la même veine, puisqu’elle vise à trancher les conflits entre droit suisse et international à la place du juge suisse et à limiter l’application de certaines normes de droit international (et, par ce biais, la portée juridique de l’interprétation de ces normes par des juges internationaux et supranationaux).

Que l’initiative pour l’autodétermination soit ou non déposée par l’UDC d’ici le 10 septembre prochain, la question du rapport entre droit suisse et international a de quoi continuer à animer le débat démocratique, notamment pour les trois raisons susmentionnées. Son sort ne semble guère scellé par le résultat des récentes votations, et pour les défenseurs du respect par la Suisse de ses obligations internationales, la prudence reste de mise.

Odile Ammann*MLaw

Source : Letemps.ch

Seine-Saint-Denis: un homme tué à coup de barre de fer en pleine rue

Un homme de 31 ans a été tué lundi en fin d’après-midi en pleine rue à Neuilly-sur-Marne par un inconnu qui l’a frappé avec une barre de fer avant de prendre la fuite.

« L’homme marchait dans la rue lorsque, pour une raison inconnue, un autre homme lui a porté un coup à l’abdomen avec une barre de fer pointue et a pris la fuite », selon une source policière, précisant que les secours avaient été avisés par une passante, vers 17h30. La victime a été transportée à l’hôpital dans un état critique et a succombé à ses blessures dans la nuit. Le parquet de Bobigny, qui a confirmé les faits, a confié l’enquête à la Brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.

Source : Boulevard Voltaire

Peine alourdie pour deux jihadistes en fuite, proches d'un kamikaze du Bataclan

En l’absence de Charaffe El Mouadan et Samir Bouabout, dont l’un serait mort en Syrie, la cour d’appel de Paris les a condamnés tous deux à six ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme, une peine assortie d’une période de sûreté des deux tiers. Les deux hommes ont rejoint la Syrie avec un des kamikazes du Bataclan

Arrêtés en 2012 mais libérés sous contrôle judiciaire 

En première instance, Charaffe El Mouadan avait été condamné à cinq ans de prison, et Samir Bouabout à trois ans. Le parquet, qui avait requis des peines plus lourdes, avait interjeté appel. Selon l’armée américaine, Charaffe El Mouadan, Franco-Marocain de 26 ans, membre du groupe jihadiste Daesh a été tué le 24 décembre 2015 dans une frappe en Syrie, mais la preuve formelle de sa mort n’a pas été apportée. Lui, Samir Bouabout, Franco-Algérien de 28 ans, et Samy Amimour, soupçonnés de vouloir quitter la France pour aller faire le jihad, avaient été arrêtés en octobre 2012, mais laissés libres sous contrôle judiciaire.

Ils étaient partis en Syrie moins d’un an plus tard. Samy Amimour était revenu en France pour devenir l’un des assaillants de la salle de concert parisienne, où 90 personnes ont trouvé la mort. En première instance, la présidente avait constaté l’extinction de l’action publique contre Samy Amimour, « le tribunal ayant une pensée particulière pour les victimes du Bataclan ».

Source : Boulevard Voltaire

Affaire Merah: le parquet veut des poursuites plus sévères

Le parquet général de Paris n’est pas satisfait du renvoi devant les assises d’Abdelkader Merah, le frère du tueur au scooter, et de Fettah Malki. En cause: les chefs d’accusation décidés par la chambre de l’instruction de la cour d’appel, jugés pas assez sévères. Le parquet général a annoncé s’être pourvu en cassation.

Renvoyé pour association de malfaiteurs terroriste à caractère délictuel, le parquet souhaiterait que Fettah Malki, un délinquant toulousain soupçonné d’avoir fourni une aide au tueur au scooter dans son entreprise meurtrière en 2012, soit poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste à caractère criminel. L’enjeu est de taille puisque la condamnation encourue passe de 10 à 20 ans.

Le parquet général « dans la continuité et la cohérence de ses réquisitions » visant Fettah Malki « a décidé de former un pourvoi en cassation à l’encontre de cet arrêt », indique-t-il.

Le frère de Merah va se pouvoir en cassation

Fettah Malki avait reconnu avoir fourni le pistolet-mitrailleur Uzi que portait Mohamed Merah à l’école juive, des munitions et le gilet pare-balles endossé lors du siège de son appartement. Compte-tenu de « sa proximité » avec le tueur, « il ne pouvait ignorer que ce dernier était dans une démarche et une optique de radicalisation », avait écrit les juges d’instruction dans leur ordonnance de mise en accusation.
    
Le 17 juin denrier, la chambre de l’instruction a également renvoyé vendredi devant les assises, Abdelkader Merah pour complicité d’assassinats et association de malfaiteurs terroriste à caractère criminel. Sollicité, l’avocat de Fettah Malki, Me Eric Dupond-Moretti a indiqué qu’il comptait aussi se pourvoir en cassation. Selon lui, « Abdelkader Merah n’a jamais été le complice de son frère » dans la préparation et la commission des tueries. « Il a pris des positions radicales. Si on considère que tous les radicaux sont très dangereux, il faut tous les enfermer ».

Source : Boulevard Voltaire

Les petits arrangements de Lafarge avec l'État islamique

L'entreprise française s'est sciemment arrangée avec l'État islamique pour qu'une de ses cimenteries continue à fonctionner malgré la prise de contrôle de la zone par l'organisation terroriste.

Dans les journaux ce matin, les petits arrangements. C’est l’histoire d’une dérive, une histoire de "zone grise" comme les guerres en produisent. L’histoire d’une cimenterie en Syrie, l’une des plus modernes et importantes du Proche-Orient, que sa direction a tenté de faire fonctionner coûte que coûte au milieu d’un pays à feu et à sang, au prix d’arrangements troubles et inavouables avec l'État islamique.

Cette histoire c'est celle du cimentier françaisLafarge et elle est révélée par le journal Le Monde daté d'aujourd'hui. Au cœur de cette histoire, il y a la cimenterie de Jalabiya acquise par Lafarge en 2007. Elle est dans le nord-est de la Syrie, pas très loin de Raqqa. Tout se complique en 2013 quand l'État islamique prend le contrôle des villes et des routes autour de l'usine.

Le journal a pu consulter des mails envoyés par la direction de Lafarge en Syrie relatant les arrangements de l'entreprise avec le groupe djihadiste pour pouvoir poursuivre la production. Le Monde a également pu constater que des laissez-passer "estampillés du tampon de l’EI avaient été délivrés à l'entreprise française. Ils permettaient aux camions Lafarge de passer les checkpoints sans encombre, moyennant le paiement d'une taxe. Des arrangements aussi pour acheter du pétrole à l'État islamique, qui contrôle toutes les sources de production d'or noir dans la région. Des preuves accablantes pour Lafarge. Réalisme économique ou trahison?

Cette "coopération" aurait duré jusqu'au 19 septembre 2014, date à laquelle Daech s'est tout simplement emparé de la cimenterie. Forçant ainsi Lafarge à fermer boutique. L’usine est devenue, il y a quelques mois, une base pour les forces spéciales occidentales.

Des petits arrangements entre gouvernement et syndicats avant la manifestation ?

L'idée vient de Bruno Dive dans SudOuest, qui conseille à chacun, gouvernement comme syndicats, de "se montrer raisonnable et de retrouver les vertus du compromis". "Aux syndicats de trouver des nouveaux moyens de protestation, qui ne donnent plus prise aux exactions des casseurs (...), au gouvernement de ne pas passer d'un extrême à l'autre, d'une trop grande impuissance face aux casseurs à un excès d'autorité vis-à-vis des syndicats."

"Qui cédera le premier?  se demande Patrice Chabanet dans le Journal de la Haute Marne tandis que L'Humanité s'indigne du "marchandage honteux" et de la dérive "ultra-droitière" de l'exécutif. Interdire ou pas la manif? "Si la tentation est grande chez Manuel Valls, elle comporte un inconvénient de taille" selon Yann Marec dans le Midi Libre : la gauche porterait à jamais le fardeau de cette interdiction. Le Canard Enchainé lui exhume ce matin un tweet de François Hollande qui remonte au 1er mars 2012 : "le seul droit que nous avons, c'est le droit de manifester autant que nécessaire". Petits arrangements avec les convictions.

Petits arrangements aussi de l'hôpital Necker pour enfants malades. On vous le disait hier, il a lancé un appel aux dons sur une plateforme internet pour payer la facture des dégâts de la semaine dernière : 200.000 euros de vitres cassées. On s'est tous dit que ça devait être pris en charge par les assurances. Libération a enquêté auprès de l'hôpital qui explique avoir assez d'argent pour remplacer les vitres, mais d'anciens patients se sont manifesté pour participer. Alors, explique une source à la direction de l'AP-HP, c'est l'occasion qui fait le larron. Les donateurs apprécieront.

Libération a aussi voulu savoir "où en est Charlie"

18 mois après l'attentat qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo les ventes et l'équipe commencent à se stabiliser. Les abonnements post-attentat viennent d'arriver à échéance, ce qui permet de dresser un bilan de la situation réelle du journal qui a dégagé 15 millions d'euros de bénéfices en 2015. Combien reste-t-il d'abonnés ? 60.000, contre 180.000 il y a 6 mois. 60.000, c'est 6 fois plus qu'avant les attentats, mais ça veut dire aussi que les deux tiers des abonnés de 2015 n'ont pas renouvelé leur engagement. Normal, explique un membre anonyme de la rédaction, le journal ne tourne plus qu'autour des deux obsessions de Riss, l'Islam et l'extrême droite. Un autre reproche a Riss son emprise sur l'hebdo, sa gestion solitaire. On comprend en lisant l'enquête de Jérôme Lefilliâtre, qu'il faudra encore du temps pour que l'ambiance s'arrange.

En attendant, ni barbu ni FN en une de Charlie cette semaine, mais le Brexit avec un dessin de Vuillemin pas très drôle, représentant la reine d'Angleterre les fesses à l'air. La reine en une de la presse anglaise ce matin : le Sun et et le Daily Express révèlent qu’Élisabeth II a demandé à des invités, lors d'un diner, "donnez moi trois raisons de rester dans l'Europe".

On peut lui en donner une avec l'édito de Gérard Biard dans Charlie.. Demain, écrit-il, l'Europe va peut être se voir arracher une partie d'elle même... Une partie faite de rouquins moches et arrogants qui roulent du mauvais coté de la route, de cérémoniaux désuets, de recettes gastronomiques déprimantes, de gouts vestimentaires discutables. Mais aussi de musiciens inventifs, d'écrivains talentueux, de comiques irrésistibles, d'architectes audacieux, d'artistes dingos, et c'est ce qui fait le charme de l'Europe. Que serait elle sans ses Français mal embouchés, ses Italiens voleurs, ses Polonais alcooliques, ses Portugais poilus, ses Roumains mendiants ses Hollandais flasques ? Elle ne serait que cela justement, un agglomérat de tribus constituées de danseurs folkloriques enfermés dans des clichés xénophobes et fiers d'être nés dans leur trou, c'est ce que la construction européenne a pour objectif de surpasser. L'Europe c'est bien plus qu'un petit arrangement entre voisins.

Adeline François

Source : RTL

Un jeune radicalisé arrêté à son retour de Turquie

Placé en détention, un Genevois de 21 ans est accusé d’être en lien avec une organisation terroriste.

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Après les premiers départs de Genevois sur le chemin du djihad, voici le premier retour. Parmi les cinq cas connus des autorités, un Suisse de 21 ans, converti, disparu pendant six mois, vient d’être arrêté à l’aéroport de Zurich. Placé en détention préventive, il est accusé d’être en lien avec une organisation terroriste, a appris la Tribune de Genève. C’est le dixième retour de ce genre en Suisse.

A.* est passé d’un extrême à l’autre, sous les yeux de sa famille, impuissante. Rallié aux catholiques intégristes et proche de la mouvance d’extrême droite, ce jeune décrit comme instable a basculé dans l’islam radical en quelques mois, au contact d’un autre Genevois, musulman, fréquentant les milieux d’extrême droite et antisémites. Tous deux suivis par la police genevoise, ils ont fait l’objet d’un entretien préventif, sorte de mise en garde. Seul moyen d’action pour les autorités lorsqu’elles soupçonnent un départ. Peine perdue. Le plus âgé s’est envolé le 30 octobre. A. l’a suivi le 5 décembre. Annonçant à ses proches un voyage en Italie, il s’est en fait rendu en Turquie (notre édition du 28 mai). Sa famille est restée dans l’expectative, embrouillée par des rumeurs circulant sur sa prochaine réapparition. Contactée, elle ne fait aucun commentaire et renvoie aux autorités.

Enfermé dans un camp

Au Ministère public de la Confédération (MPC), le porte-parole, André Marty, confirme ces éléments: «En étroite collaboration avec l’Office fédéral de la police, un Suisse romand de 21 ans a été arrêté lors de son retour en Suisse, le 8 juin, à l’aéroport de Zurich, et placé en détention préventive. Il revenait de Turquie.» Depuis, des enquêteurs de la police judiciaire fédérale (PJF) l’interrogent, tout comme l’équipe de procureurs de la cellule antiterroriste du MPC.

Dans quel but A. est-il parti? A-t-il rejoint ou comptait-il rejoindre la Syrie ou l’Irak? Qu’a-t-il fait pendant six mois? Pour une raison que l’on ignore, A. aurait passé en tout cas les dernières semaines dans un camp fermé en Turquie, dont nous savons peu de chose. Il aurait finalement révélé son identité dans le but d’approcher les autorités suisses pour pouvoir rentrer à la maison.

Pourquoi? A-t-il changé d’idée ou revient-il avec des intentions peu louables? Autant de zones d’ombre que les enquêteurs doivent éclaircir, non sans difficulté.

Trois mois en préventive

En fait, les investigations sont menées depuis des mois. «Le MPC a ouvert le 19 février une procédure pénale contre ce citoyen suisse, révèle André Marty. Il lui est reproché d’avoir enfreint l’art. 2 de la loi fédérale interdisant les groupes Al-Qaida et Etat islamique et les organisations apparentées. Il est en outre prévenu de soutien, respectivement de participation à une organisation criminelle, selon l’art. 260ter du Code pénal.» A. risque jusqu’à cinq ans de prison. L’affaire est suffisamment grave pour que le Tribunal des mesures de contrainte ait ordonné trois mois de détention préventive.

Exceptionnelle, «cette arrestation illustre la poursuite conséquente sur le plan pénal de toutes les personnes en Suisse étant soupçonnées de vouloir rejoindre des organisations djihadistes», précise le porte-parole. Le MPC a de quoi faire avec plus d’une soixantaine de procédures liées à cette menace.

Sur les dix retours de voyageurs djihadistes confirmés, un seul a, pour l’heure, été condamné. Un Valaisan resté trois mois en Syrie en 2014 a écopé de 600 heures de travail d’intérêt général avec sursis. Soumis à une psychothérapie, il a aussi eu l’obligation de réaliser un travail photographique sur le thème de la paix.

Sophie Roselli

Source : Tdg.ch

Brexit : le risque d'un effet domino en Europe

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Le référendum organisé jeudi en Grande-Bretagne fait craindre une désintégration progressive de l'Union européenne, si d'autres pays en venaient à organiser à leur tour un référendum sur leur adhésion à l'Union.

Un Brexit marquerait-il le début de la fin de l'Union européenne telle que nous la connaissons? Que les Britanniques décident ou non de quitter l'UE ce jeudi, l'organisation du référendum constitue un dangereux précédent en Europe, à un moment où celle-ci se trouve confrontée à la fois à la crise des migrants et à celle, encore incomplètement résolue, de la zone euro.

Le risque est grand, en effet, que d'autres pays ne s'engouffrent dans la brèche ouverte par le Royaume-Uni, «soit en organisant à leur tour un référendum, soit en usant de chantage, en brandissant cette menace si Bruxelles ne cédait pas à leurs exigences, analyse Pauline Schnapper, professeur de civilisation britannique contemporaine à la Sorbonne nouvelle. La crainte dans beaucoup de capitales européennes est donc qu'un Brexit soit la première étape d'une désintégration progressive du projet européen». Lundi encore, le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, déclarait que sa «plus grande crainte est qu'un éventuel résultat négatif puisse encourager d'autres eurosceptiques en Europe».

Les études et sondages ne manquent pas pour accréditer cette thèse. Dans le camp des pays prêts à organiser leur propre référendum figurent d'abord ceux qui sont traditionnellement proches des Britanniques, et qui se retrouveraient un peu plus seuls en Europe en cas de Brexit. Ainsi des Pays-Bas, de la Finlande, du Danemark ou de la Suède, ces deux derniers pays étant tout comme la Grande-Bretagne restés en dehors de la zone euro. Un récent sondage a montré que l'attitude des Suédois envers l'Europe était ainsi très dépendante de leur allié britannique: ils sont 44% à déclarer vouloir rester membre de l'UE aux côtés du Royaume-Uni, mais seulement 32% s'il n'en fait plus partie.

Après le Brexit, le Czexit?

Dans ces pays comme dans bien d'autres en Europe, l'euroscepticisme a par ailleurs atteint des niveaux préoccupants ces dernières années. Il pourrait aujourd'hui s'exprimer de manière plus concrète dans la foulée d'un Brexit. La crise des réfugiés, qui a sévèrement atteint une Union déjà meurtrie par la crise de la zone euro, a fait chuter l'UE dans l'opinion de pays situés aux antipodes les uns des autres: les Hongrois sont presqu'aussi sévères quand il s'agit de juger la façon dont l'UE à géré cette énième crise que les Grecs, les Autrichiens ou les Suédois... En Autriche, le parti d'extrême droite, passé tout près d'une victoire à l'élection présidentielle au mois de mai, a déjà promis d'organiser son propre référendum en cas de victoire. En République tchèque, c'est le premier ministre lui-même qui a averti ses pairs dès le mois de février: en cas de Brexit, «un débat sur le retrait de la République tchèque sera à attendre dans quelques années». Après le Brexit, le Czexit?

Mais la France n'est elle-même pas à l'abri d'une telle perspective. Selon un sondage Ipsos réalisé dans toute l'Europe, 55% des Français et 58% des Italiens aspirent à organiser leur propre référendum. Alors que 69% des Français avaient une opinion positive de l'UE en 2004, ils ne sont plus que 38% aujourd'hui, selon le Pew Research Center. Mais entre souhaiter se prononcer sur l'appartenance à l'Union et la quitter effectivement, il y a un pas de géant que peu de pays sont prêts à franchir. Seuls 41% des Français aspirent par exemple à un divorce avec l'UE et 34% des Allemands. Selon la fondation Robert Schuman, une majorité d'Européens pense encore que leur pays est mieux armé dans l'Europe pour affronter l'avenir. Seuls Chypre, la Slovénie et le Royaume-Uni font exception.

«En dépit d'un euroscepticisme décomplexé et d'une approche utilitariste, aucun État membre n'entretient une relation aussi compliquée avec l'Union européenne que le Royaume-Uni», juge même Vivien Pertusot, responsable de l'institut français des relations internationales (Ifri) à Bruxelles. Ce qui n'exonère pas l'UE d'une nécessaire refondation une fois l'épreuve du référendum britannique passée. Mais sur ce point, les Européens s'avèrent à nouveau divisés...

Marie Bartnik

Source : Le Figaro

L'extrême-droite au coeur de la campagne du Brexit

C'est demain que le Royaume-Uni vote pour ou contre son maintien dans l'Union européenne. Reportage à Queensbury, dans l'ouest du Yorkshire, où le parti Ukip fait carton plein.

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Nous sommes à quelques dizaines de kilomètres seulement de l’endroit où, la semaine dernière, la députée Jo Cox a été assassinée. Une petite ville, qui, aux dernières élections, a massivement voté pour le parti Ukip.

Dans ce quartier résidentiel, avec ses maisons en pierre ocre au milieu des collines et des prairies, un électeur sur quatre a voté pour Ukip, un parti xénophobe et eurosceptique. C'est un record. Pour trouver les partisans du Brexit, il suffit de pousser la porte du pub.


Brexit : l'extrême-droite au coeur de la campagne par franceinter

 

Antony Barker a 75 ans. Ingénieur à la retraite, il se souvient de l’entrée du Royaume-Uni dans l’union européenne, et du premier référendum, en 1975. "J’avais voté oui parce qu’on était censé rejoindre un marché commun. C’était une super idée : le libre échange, à travers l’Europe, sans aucun problème... Mais on a été trompés, induits en erreur. Je veux en sortir. Les lois sont faites par des bureaucrates qui ne sont pas élus. Londres récupère tout, et nous on ne nous donne rien. Le plus gros problème c’est l’immigration de masse."

Au-delà des travailleurs venus d’Europe de l’Est, ce que redoute Antony c’est l’arrivée de migrants syriens, et pakistanais .

C'est en train de dépasser le cadre de l’Europe, c’est ça qui m’inquiète. Tous les réfugiés qui essaient de venir et on n'a pas la place pour eux. Jusqu’ici, on a intégré tous les gens qui sont arrivés, mais il y a des limites. Je ne suis pas raciste ! Il y a quand même beaucoup de différence entre être raciste et vouloir protéger son propre pays...

À la même table, Aymon prend la parole pour tenter de raisonner ses amis. C’est un entrepreneur, un des seuls a ici a vouloir rester dans l’Europe. Le discours de l’extrême-droite, la dernière affiche de campagne de Ukip le mettent en colère. On y voit une colonne de réfugiés, avec le slogan "Breaking point" (point de rupture).

«Ukip et ceux qui soutiennent le Brexit jouent sur la peur. Ça tourne toujours autour de l’immigration, l’immigration. Mais c’est pas pas toujours négatif, l'immigration ! Regardez le système public de santé : on a plein de gens de plein de pays différents. Des infirmières, des docteurs... Et vous le savez : on leur fait faire les sales boulots.

Le discours de l’extrême-droite de plus en plus contesté ces derniers jours

Depuis la mort de Jo Cox, la députée travailliste  assassinée par un homme qui pourrait être liée à des mouvements nationalistes, selon les journaux anglais, la donne a changé. Une ancienne secrétaire d’État aux affaires étrangères, favorable au Brexit, a décidé de tout arrêter. "Je suis écœurée par la campagne, la haine et la xénophobie", dit-elle.

Dans l’ouest du Yorkshire, le représentant local Ukip, Luke senior, se demande lui aussi si son parti n’est pas allé trop loin. "Ce que la plupart des gens voudraient avoir c’est un débat honnête et raisonné sur l’immigration. Qu’on parle du bénéfice net de l’économie liée aux immigrés, en se basant sur des faits. Pour moi il s’agit avant tout de contrôler et de savoir de quelles compétences le pays a besoin, par exemple dans le domaine de la construction, ou dans le système de santé."

Un débat de toute façon inutile, rappelle Shona Hunter, professeur de sociologie politique à l’université de Leeds. Il n'y a aujourd’hui à Bradford que quelques centaines de réfugiés syriens. Mais quels que soient les chiffres, ce qui compte dans le jeu politique du moment, c’est la manière dont ils sont perçus.

Il y a un fossé entre la perception et la réalité. Même si on a une vison réaliste (avec des chiffres, par exemple, des politiques et des pratiques qui favorisent l’intégration), la manière dont on perçoit les choses est de plus en plus liée a l'islamophobie, et à cette question : « qui est le bon et qui est le mauvais migrant ». On regarde celui qui n’est pas blanc, celui dont on imagine que le comportement pose problème.

Et l’universitaire conclut : "Il s’agit avant tout de l’image que es Britanniques ont d’eux-mêmes. La perte de repères, la nostalgie d’un empire, et d’une époque où la Grande Bretagne contrôlait (en partie) le monde.

Antoine Giniaux

Source : France inter

La sécurité du Royaume-Uni, l'autre enjeu du référendum sur le Brexit

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Si les pro-Brexit insistent sur l'inefficacité de l'Union européenne en matière de sécurité, les partisans du maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union assurent qu'il serait plus vulnérable s'il était isolé, selon un rapport publié par la fondation Quilliam.

À l'approche du vote sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne jeudi, la question sécuritaire reste l'un des préoccupations majeures de cette campagne: la Grande-Bretagne est-elle plus en sécurité en restant dans l'UE, comme l'affirme le premier ministre David Cameron? La fondation Quilliam, think tank britannique consacré à la lutte contre l'extrémisme islamique, publie ce mois-ci dans un rapport les témoignages de 20 experts sur la question.

Les pro-Brexit insistent notamment sur l'inefficacité de l'UE en matière de sécurité, et sur l'importance pour le pays de retrouver sa souveraineté et de reprendre le contrôle sur sa législation pour faire face à la menace terroriste. Selon eux, la Grande-Bretagne ne bénéficie pas forcément de la coopération entre les États membres, puisque ses propres services de renseignement et de sécurité sont plus performants que ceux de bien des pays d'Europe continentale. Michael Hayden, ancien directeur de la CIA, va même jusqu'à dire que «les performances inégales des services de sécurité européens menacent la sécurité de l'Angleterre».

Les partisans d'un Royaume-Uni hors de l'UE évoquent également le contrôle de l'immigration, un des principaux arguments avancés par les pro-Brexit. La publication d'une analyse de Frontex en 2016 qui signalait que les attentats de Paris «démontraient clairement que les flux migratoires irréguliers pouvaient être utilisés par les terroristes pour rentrer dans l'UE» sert leur position, selon laquelle les flux migratoires et la libre circulation des personnes en Europe pourraient permettre à des terroristes de se rendre en Angleterre et perpétrer des attaques.

Les experts dénoncent enfin l'inefficacité des mesures prises au niveau européen pour lutter contre la montée de la radicalisation et de l'extrémisme dans différents quartiers de grandes villes européennes. Ils prônent l'importance de mesures locales.

 

Isolé, le pays deviendrait plus vulnérable, selon les partisans du statu quo

 

Malgré ses faiblesses, l'Union Européenne reste un atout majeur pour la sécurité du Royaume-Uni, rétorque d'autres experts interrogés par le think tank. Les défenseurs de l'UE mettent en effet en avant l'importance de la coopération entre pays pour faire face aux menaces terroristes, transnationales et «sans frontières». Pour l'ancien directeur du GCHQ (le service de renseignements électroniques du gouvernement), Sir David Omand, «l'accès au système de partage automatique d'information est clé». De ce point de vue, la coopération via Europol (l'organisation européenne de coordination policière) et les accords d'échange d'informations sont essentiels pour permettre à la Grande-Bretagne d'identifier des menaces liées au terrorisme. Certains spécialistes rappellent que certaines législations mises en place par l'UE, comme le mandat d'arrêt européen, sont très utiles pour la sécurité du pays.

Ils le martèlent: un Brexit rendrait la coopération plus difficile. La Grande-Bretagne devrait certes parvenir à renégocier des accords et législations avec chacun des 27 États membres, mais Lord Carlile, ancien examinateur indépendant de la législation britannique contre le terrorisme, affirme qu'il ne serait pas réaliste de penser que le Royaume-Uni puisse alors maintenir le même niveau de coopération et de transparence avec les pays de l'UE, sans en faire partie.

Répondant à l'argument du camp des pro-Brexit sur l'immigration, des experts rappellent que la Grande-Bretagne ne fait pas partie de l'espace Schengen et bénéficie d'un contrôle aux frontières. Ils assurent également que le pays demeurerait une cible des groupes terroristes, indépendamment de son appartenance à l'UE. «L'État islamique verrait le Brexit comme une victoire», estime pour sa part l'ancien djihadiste Aimen Dean, qui travaille pour le MI5 et MI6 depuis qu'il a quitté al-Qaida: selon lui, les groupes terroristes percevraient le départ du Royaume-Uni comme «une première étape vers la destruction de l'Union».

Laeticia Doncieux

Source : Le Figaro

Jean-Paul Brighelli : L’enseignement de l’arabe à l’école est une incitation au communautarisme !

Jean-Paul Brighelli revient pour Boulevard Voltaire sur l’enseignement de l’arabe à l’école élémentaire que veut généraliser Najat Vallaud-Belkacem…

Source : Boulevard Voltaire

mercredi, 22 juin 2016

L'impossible cohabitation entre gens du voyage et familles de harkis à la cité Astor

Voilà huit jours qu'une centaine de caravanes de gens du voyage campaient de leur propre chef sur le terrain communal de la cité Astor, à proximité des habitations de familles de harkis. Hier matin, toutes ont levé le camp, laissant les riverains faire les comptes des dégradations commises et des déchets de tous ordres. Devant cet état de fait, le président du comité national de liaison des harkis Boaza Gasmi a pris les choses en main et, à la tête d'une délégation d'habitants de la cité, a provoqué une réunion à la mairie avec le premier magistrat Michel Mingo. Au cours des échanges parfois tendus mais restés courtois, les harkis ont affirmé leur détermination de ne plus jamais connaître une telle situation : «Le camp de Bias n'est pas une poubelle. Ces gens-là ont le droit de vivre comme tout le monde, mais pas devant chez nous. On veut la paix. On ne veut plus les revoir là car on redoute qu'un jour il y ait un drame». Le maire, lui aussi, craint cette éventualité : «Il faut qu'on trouve enfin une solution pour qu'ils ne s'installent plus sur le territoire communal». Une table ronde regroupant le président du conseil départemental, le maire de Villeneuve, le sous-préfet, le maire de Bias et une délégation de harkis, va être organisée.

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De notre correspondant Lucien Mercier

Source : La depeche.

Europe : Le Pen pour un référendum dans chaque pays

Marine Le Pen, présidente du Front national, a fustigé ce soir sur TF1 l'Union européenne "totalitaire", et exprimé son souhait que se tienne dans "chaque pays" un référendum comme celui à venir jeudi en Grande-Bretagne sur l'appartenance à l'UE. L'eurodéputée s'est présentée en "défenseur de la liberté des peuples à disposer de leur destin, à se choisir leurs lois. Ce que je réclame, c'est un référendum en France. Chaque pays de l'UE devrait pouvoir s'exprimer dans le cadre d'un référendum", a-t-elle estimé.

"Ca fait 11 ans que les Français n'ont pas été interrogés et la dernière fois leur parole a été trahie par l'UMP et le PS", a-t-elle accusé, faisant allusion au référendum de 2005 sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe.
"Quel que soit le résultat" jeudi, "l'UE est en déliquescence, elle craque de partout. Soit on attend le déluge, l'explosion, ou alors on se met autour d'une table et on construit l'Europe des Nations, qui remplacera l'UE totalitaire que nous connaissons aujourd'hui", a affirmé Marine Le Pen.

La dirigeante d'extrême droite, interrogée sur ce qualificatif de "totalitaire", qu'elle emploie très régulièrement à l'égard de l'UE, a assumé : "Oui, totalitaire, car clairement, on nous a expliqué que la démocratie ne pouvait pas défaire les traités."
Si elle était Britannique, elle "voterai(t) pour le Brexit."
Pour elle, "depuis que nous sommes engagés dans ce processus (ndlr: l'UE) qui ne cesse d'avancer contre notre volonté, nous avons la zone économique avec la croissance la plus faible du monde, un taux de chômage qui n'a jamais été aussi important, un taux de pauvreté qui a explosé dans le cadre de la zone euro, nous avons des frontières ouvertes, nous sommes livrés à la circulation de tous les passeurs, terroristes, immigrants économiques", a-t-elle fustigé.

Source : Le Figaro