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mercredi, 22 juin 2016

La gauche perd Rome et Turin : tour de vis sur l’immigration en vue ?

Les élections municipales partielles de dimanche en Italie ont produit des résultats-coup-de-tonnerre pour le Premier ministre, Renzi et son gouvernement.

Les pronostics prédisaient bien la défaite de la gauche dans certaines villes. Mais si Rome était toujours incluse dans le lot de celles où son leadership serait âprement disputé, personne n’avait pensé que la débâcle serait de cette ampleur, ni surtout que la ville de Turin (nord-ouest), de profonde tradition de gauche serait, elle aussi, passée aux mains des populistes du Mouvement 5 Etoiles (M5S) ! Et pourtant au lendemain du vote, même le Premier ministre, Matteo Renzi (du Parti démocrate, PD, gauche), ne pouvait constater que la « douloureuse » dévastation qui la maintient certes toujours comme premier parti d’Italie, mais talonné désormais par le M5S.

« C'est certainement une défaite pour nous. Avoir perdu Rome et Turin brûle, c'est douloureux », a concédé le président du PD, Matteo Orfini. La gifle reçue par le PD est forte dans la capitale Rome: son candidat, Roberto Giachetti, a été largement battu par Virginia Raggi, candidate du M5S. Dire qu’il y a seulement deux mois, cette jeune avocate de 37 ans était une parfaite inconnue sur l’échiquier politique italien ne contribue pas à atténuer la douleur des militants de gauche (et même de la diaspora).

Cette victoire était attendue, mais l'écart de 35 points entre les deux candidats a été un vrai choc. D’autant que le M5S a également créé la surprise en détrônant le maire sortant de Turin, Piero Fassino, 67 ans, vieux cacique du PD, balayé par une autre jeune femme, Chiara Appendino, 31 ans. Ces secousses telluriques peuvent se justifier par la mauvaise gestion à Rome où l’équipe précédente de gauche a été infiltrée par la mafia, mais pas à Turin. Piero Fassino, plusieurs fois ministre et maire respecté et bien ordonné de Turin depuis 2011, ancien secrétaire général du PD, ne laisse pourtant que de bons souvenirs et une gestion rigoureuse.

Alors, quelles sont les raisons de l’échec ? La victoire à Milan, l’autre grande ville du nord-Italie suffira-t-elle à adoucir la potion amère pour le PD? Visiblement non, puisqu’au sein du parti, les règlements de compte ont commencé et que le conseil convoqué par Matteo Renzi pour ce vendredi risque de se caractériser par des plumes qui volent. Il y a déjà une aile plus à gauche que le parti, qui se dit résolue à en découdre avec le Premier ministre-premier secrétaire du parti, Matteo Renzi, accusé de tous les maux, depuis le cumul des pouvoirs, la suffisance et l’arrogance jusqu’à une « déconnexion entêtée » d’un pays qui ne vote plus ou « qui vote de plus en plus mal ». Le taux d’abstention a, en effet, frôlé les 50%.

Dans les organisations de la diaspora aussi on s’interroge à quelle sauce les étrangers seront désormais bouffés. Le M5S, qui monte dans le fauteuil de maires de deux des trois principales villes du pays, devient l’interlocuteur principal sur les questions d’intégration et d’immigration. Le Mouvement des Africains de Rome, qui tente d’organiser un carnaval des cultures africaines à Rome début juillet, s’interrogeait lundi si les intentions de la mairie seraient toujours aussi bienveillantes pour la concession ou la confirmation de concession des endroits retenus pour cette manifestation dans la capitale.

Le fondateur du M5S, le comique Beppe Grillo, est connu pour puiser ses idées à l’emporte-pièce aussi bien à gauche qu’à droite, voire à l’extrême-droite. Il est ainsi connu pour s’être largement opposé à l’idée soutenue par l’Italo-congolaise, Cécile Kyenge, première femme d’origine africaine à avoir fait partie d’un gouvernement en Italie, d’accorder la nationalité aux enfants d’étrangers nés sur le sol italien. Cette pratique – le droit du sol - courante dans de nombreuses nations d’Occident, avait suscité la colère du mouvement xénophobe de la Ligue du Nord qui lui préfère le droit du sang (être né d’Italiens, et non en Italie).

Et le point de vue de Beppe Grillo, homme proclamant une indépendance iconoclaste face à tous les partis et du « système », s’était « aligné » sur les trémolos teintés de racisme des extrémistes. L’homme a encore fait parler de lui le mois dernier, saluant à sa manière l’avènement d’un maire musulman et d’origine étrangère à Londres, en Grande-Bretagne. « Je voudrais bien les voir (ceux qui applaudissent son élection, Ndlr) quand va sauter Buckingham Palace » (la résidence officielle de la reine d’Angleterre). Sous-entendu: musulman=terroriste. Ce propos avait provoqué un tollé, mais aussi confirmé que les populistes sont désormais au pouvoir en Italie.

Source : congoactuel

La Suède resserre ses conditions d'asile

La Suède a entériné aujourd'hui un resserrement des conditions d'octroi de l'asile et du regroupement familial, censé tarir le nombre de réfugiés arrivant sur son sol, après l'accueil l'an dernier de plus de 160.000 demandeurs.

Le texte de loi présenté par le gouvernement de gauche minoritaire prévoit, pour une période transitoire de trois ans, de ne plus accorder que des permis de séjour temporaires et de limiter l'accès au regroupement familial. Les réfugiés bénéficieront de permis de séjour de trois ans, convertibles en droits de résidence permanente s'ils trouvent un emploi leur permettant de subvenir à leurs besoins.

Les demandeurs accessibles à un autre statut de protection seront en principe autorisés à rester 13 mois. Les réfugiés au titre des quotas établis chaque année par le Haut-commissariat des Nations unies (HCR) ne sont pas concernés. Ces mesures "visent à réduire fortement le nombre de demandeurs d'asile tout en améliorant les moyens d'accueil et d'installation" pour les migrants présents sur le territoire suédois, justifie le texte, voté par à une large majorité - 240 voix contre 45 - par les parlementaires.

Les deux partis de la coalition gouvernementale (sociaux-démocrates et Verts), ainsi que les Modérés (conservateurs) et les Démocrates de Suède (extrême droite) ont voté pour. Le Centre et le parti de Gauche (extrême gauche) ont voté contre, de même que certains députés écologistes. Libéraux et chrétiens-démocrates se sont abstenus.

La loi entrera en vigueur le 20 juillet et s'appliquera à tous les demandeurs enregistrés après le 24 novembre 2015, alors que la Suède avait déjà rétabli des contrôles aléatoires à sa frontière avec le Danemark, par où transitent une majorité de migrants cherchant à gagner le pays.

Le royaume scandinave, réputé pour sa tolérance et son haut niveau de protection sociale, a accueilli 245.000 migrants depuis 2014, dont une majorité de Syriens, Afghans et Irakiens.

Source : Le Figaro

Tristement banal : encore des affrontements entre immigrés et policiers à Calais

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Il y a une part d’actualité dont la constance fait disparaître tout étonnement. Ainsi, à Calais, des affrontements ont opposé ce lundi jusqu’en début de soirée plusieurs centaines d’immigrés illégaux aux forces de l’ordre.

Malgré la violence des faits, cela ne mérite plus qu’une brève dans les journaux les moins insensibles aux conséquences de l’immigration déferlante.

La nécessité de procéder à de nombreux tirs de grenades lacrymogènes pour simplement éloigner les assaillants issus de cette vague migratoire n’émeut plus que les Calaisiens abandonnés à leur sort.

Pendant que le grand remplacement continue sa progression grâce à une classe politique coupable, les Français sont fixés devant des écrans à regarder des matchs de foot une bière à la main.

Pierre-Alain Depauw

Source : MPI

France : déjà la guerre civile ?

 

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Après le double assassinat à Magnanville, Matthieu Chaigne analyse les conséquences possibles de l'accroissement des fractures françaises, notamment culturelles et religieuses.

 

Matthieu Chaigne est le co-fondateur de Délits d'Opinion, observatoire de l'opinion publique et des sondages, et directeur conseil chez Taddeo.


Est-ce que la France peut s'enfoncer dans une guerre civile, le pays se déchirer entre ses communautés?

Est-ce qu'une escalade incontrôlable de violence pourrait, demain, pousser des individus à prendre les armes?

En d'autres termes, est-ce que Daech serait en mesure d'exporter sa guerre hors des frontières du Califat? Alors que l'Organisation islamique connaît un net recul sur ses bases arrières, rendant de plus en plus hypothétique la création d'un Etat autonome, son plan de bataille est entré dans une seconde phase: espérer que les attentats menés par les fous de Dieu finissent par engendrer une vague de violence incontrôlable au cœur de l'Occident.

Or, le terreau n'a jamais été aussi propice sur le territoire français. A tout moment, l'étincelle peut embraser des esprits particulièrement à vifs.

Il y a d'abord cette inquiétude latente qui s'est insidieusement installée au cœur du pays.

Cette bataille, Daech l'a incontestablement gagnée. Le virus de la peur s'est propagé au rythme des attentats. Toutes les études convergent: aujourd'hui, une écrasante majorité de Français avoue être angoissée au quotidien pour soi et ses proches. Un climat qui a conduit presque un quart des Français à changer ses habitudes. Baisse de fréquentation des restaurants et des bars, musées amputés d'une partie des touristes, fan zones à moitié vides: les indicateurs quantitatifs corroborent le sentiment de lourdeur qui transpire des villes. Un cancer de la suspicion généralisé, qui amène chacun à voir dans l'autre une menace potentielle.

Et qui nourrit le deuxième ingrédient de l'embrasement: la défiance. Une défiance qui puise ses racines sur un déracinement culturel. Aujourd'hui, une majorité de nos compatriotes considère «qu'on ne sent plus chez soi comme avant en France» selon une étude Ipsos. Un chiffre qui monte à 98% chez les électeurs FN et 73% chez les électeurs Républicains. Dans leur ligne de mire, les vagues migratoires successives qui menaceraient la culture nationale. La théorie du remplacement, portée par les mouvances d'extrême-droite infuse peu à peu la société Française. Ce serait «eux ou nous». Dans cette vision binaire de la société, plus de place pour la coexistence. Le racisme s'est imposé. Les Français sont les premiers à l'admettre. Plus de deux tiers jugent que ce phénomène est présent dans la société, touchant bien sûr les individus d'origine étrangère, mais aussi de plus en plus «les Français de souche».

C'est donc le portrait d'une société fracturée qui se dessine, et sur lequel l'extrémisme islamiste cherche dorénavant à importer sa guerre. Il peut pour cela compter sur un troisième ingrédient, peut-être le plus explosif: le continuum perçu entre islam et islamisme.

Une part croissante de Français ne fait plus de différence entre islam et islamisme. 37% parmi les électeurs FN, un cinquième parmi l'ensemble de nos compatriotes estimant que nous sommes en guerre, ne montrent pas seulement les djihadistes du doigt, mais également l'Islam selon les données d'Ipsos.

Cette confusion des esprits se nourrit de l'image très contrastée de l'islam en France. Une religion qui peine, aux yeux de nos compatriotes, à se fondre dans le sillon de la République. Pour trois quarts des Français, la religion musulmane chercherait à imposer son mode de fonctionnement aux autres. Ainsi, peu à peu - et même si cela ne concerne encore qu'une minorité de Français - Islam et terrorisme finissent par ne faire plus qu'un.

Mettre Islam et islamisme sur le même plan, c'est forcément aller vers une guerre civile. Confondre Islam et Islamisme, c'est demain légitimer une attaque d'une mosquée comme vengeance à un attentat de Daech. C'est acter le début d'une escalade incontrôlable, entraînant les majorités silencieuses à se positionner entre deux extrémismes.

Trop silencieuse? Parfois accusée de ne pas prendre ses responsabilités, la communauté musulmane a dans sa grande majorité une position sans équivoque: ainsi une étude menée par Ipsos en 2016 démontrait que seuls 2% des musulmans avaient une bonne image de Daech, 78% une mauvaise image. Mais 16% déclaraient ne pas assez connaître Daech pour se prononcer… Si la tentation du pire existe aussi dans la communauté musulmane, elle est encore minoritaire.

De part et d'autre, le poison de la discorde menace. Au bord du précipice, le pays saura-t-il trouver la ressource nécessaire pour demeurer uni?

Demeurer unis, c'est d'abord pour les Français imaginer autour de quelles valeurs se rassembler.

Demeurer unis, pour les Français, c'est savoir précisément quelle place assigner à chaque chose. Aux citoyens, à l'Etat, aux religions.

Demeurer unis, c'est enfin partager un même objectif: autour de quelles conquêtes unir des voix singulières?

Des défis qui ressemblent fort au combat de la dernière chance pour le prochain Président.

Matthieu Chaigne

Source : Le Figaro

 

 

Ce que révèle Magnanville des fractures françaises

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Deux policiers ont été assassinés à Magnanville dans l'agglomération mantoise. Pour le géographe Laurent Chalard, ces lieux sont un laboratoire de la fragmentation socio-spatiale des banlieues françaises.

Le lundi 13 juin 2016, un jeune français issu de l'immigration maghrébine résidant au Val Fourré à Mantes-la-Jolie, le principal quartier difficile de l'agglomération mantoise, a assassiné un couple de policiers demeurant dans la commune pavillonnaire de Magnanville, la plus recherchée du secteur, avec sa voisine Buchelay. Cet évènement constitue un bon exemple des tensions que connaissent les périphéries des grandes métropoles françaises, qui se caractérisent par de fortes différenciations socio et ethno-spatiales.

En effet, contrairement à ce que de nombreux chercheurs en sciences sociales, dont les travaux ont parfois été subventionnés par les monarchies du golfe, ont voulu nous faire croire, les processus de ségrégation dans les grandes métropoles n'ont fait que s'accentuer au fur-et-à-mesure du temps. L'image idyllique de territoires aux flux migratoires limités, où cohabitent les communautés en harmonie les unes avec les autres n'a jamais correspondu à la réalité. Elle relevait simplement d'une prise de position idéologique, visant pour certains à prendre ses désirs pour des réalités, mais pour la plupart à nier la réalité du terrain pour évacuer le fait que l'Etat (l'écrasante majorité des chercheurs en France sont des fonctionnaires) n'a pas su gérer de manière adéquate les problèmes depuis les années 1980, malgré les sommes considérables investies. Consécutivement à ce mauvais diagnostic, les tensions qui se faisaient jour, fruits de la fragmentation spatiale en cours, ont été constamment sous-estimées aboutissant à la situation actuelle où, à la surprise d'une élite politique qui se voile la face, le point de non-retour semble atteint dans certains territoires, comme en témoigne le cas du Mantois, qui se présente comme la juxtaposition de quatre ensembles territoriaux au fonctionnement relativement autonome.

Le premier, de loin le plus connu du grand public, est le grand ensemble du Val Fourré, qui correspond à la partie occidentale de la commune de Mantes-la-Jolie, et comprend approximativement la moitié de la population de la ville, soit un peu plus de 20 000 habitants. Construit pendant les Trente Glorieuses, complètement déconnecté du reste du territoire communal et mal relié par les transports en commun, ce quartier se caractérise en 2016 par un fort pourcentage de personnes d'origine étrangère, en particulier chez les jeunes, produit d'une immigration, à l'origine liée aux besoins en main d'œuvre de l'usine automobile Renault de Flins-sur-Seine, la plus importante du groupe en France. Selon les chiffres des démographes Bernard Aubry et

Michèle Tribalat, dans certains sous-ensembles du Val Fourré, dénommés par l'Insee par le romantique terme d'Iris, le pourcentage de jeunes d'origine étrangère égale ou dépasse les 90 % en 2007-2011! La politique de rénovation urbaine menée par l'Etat, si elle a eu un impact certain sur le plan urbanistique, à travers les programmes de démolition-reconstruction et d'aménagement de l'espace public, n'est cependant pas suffisante pour résoudre un problème d'ordre socio-économique et culturel. Le chômage y demeure considérable et le revenu médian par unité de consommation en 2015 n'est que de 9200 euros selon le CGET, soit en-dessous de la moyenne des zones urbaines sensibles de France.

Le deuxième ensemble territorial de l'agglomération comprend le reste de la commune de Mantes-la-Jolie, soit le centre historique avec ses faubourgs, mêlant habitat pavillonnaire et petits collectifs, auquel s'ajoute la partie septentrionale de Mantes-la-Ville au profil proche. Les classes moyennes dominent, la population étant beaucoup plus mélangée, se composant à la fois d'anciens habitants historiques, dont ce qui reste d'une petite bourgeoisie locale, mais aussi de personnes issues de l'immigration un peu plus argentées que la moyenne, c'est-à-dire en phase d'ascension sociale. Cela se traduit par un pourcentage de jeunes d'origine étrangère moindre qu'à l'échelle communale selon les données de Monsieur Aubry et Madame Tribalat, autour de 30 % en moyenne en 2007-2011 contre 60,8 % en moyenne sur l'ensemble de la commune, et seulement 10 % dans le secteur le plus bourgeois. Concernant les revenus par unité de consommation, si nous n'avons pas de données pour l'ensemble, la médiane de la ville étant à 15 000 euros en 2012, elle est donc probablement proche de 20 000 euros, soit plus du double du Val Fourré! La commune de Mantes-la-Jolie se caractérise donc par de forts contrastes sociaux.

Au nord, sur l'autre rive de la Seine, la commune de Limay, qui compte 16 000 habitants, constitue un troisième ensemble territorial individualisé. Si son profil urbanistique ressemble à la partie centrale de Mantes-la-Jolie, se présentant essentiellement comme une commune de petits collectifs et d'habitat individuel, son profil social apparaît un peu moins élevé. Ce dernier l'apparente aux classes moyennes basses, les employés et les ouvriers représentant 60 % de la population en 2012. En effet, Limay abrite sur son territoire un port fluvial et se situe à proximité de la centrale électrique de Porcheville. Cependant, sa principale spécificité est d'accueillir des classes populaires plutôt d'origine européenne, d'où le maintien d'une municipalité communiste depuis la seconde guerre mondiale, ce qui la différencie grandement du Val Fourré. Etant donné la fracture géographique que constitue la Seine, Limay a tendance à vivre en vase clos.

Enfin, le dernier grand ensemble territorial de l'agglomération, se situe au sud de l'autoroute A 13, regroupant les communes de Buchelay, Magnanville, et la partie méridionale de Mantes-la-Ville. Il se caractérise par un profil social plus aisé, avec une part plus élevée de cadres et professions intermédiaires, à l'exception notable du quartier des Merisiers et du domaine de la vallée à Mantes-la-Ville. Dans les deux premières communes, le revenu médian par unité de consommation, à peu près identique en 2012, est supérieur à 22 000 euros et le taux de pauvreté n'est que de 6 %. L'homogénéité sociale y est relativement importante du fait de leur caractère quasi exclusivement pavillonnaire avec de grands lotissements, pour la plupart construits dans les années 1970-80. Par exemple, la population de Magnanville est passée de 685 habitants en 1968 à 6265 en 1990. Un jeune étudiant, interrogé il y a quelques années, décrivait la ville comme «très agréable».

En 2016, l'agglomération mantoise présente donc une ségrégation

socio-spatiale certaine, qui s'est accentuée au fur-et-à-mesure du temps car elle a pris un caractère de plus en plus ethnique. En effet, parallèlement à sa paupérisation généralisée, le grand ensemble du Val Fourré a vu la composition ethnique de sa population se modifier considérablement, car il a été quitté massivement par les classes populaires et moyennes d'origine européenne en phase d'ascension sociale, remplacées au fur et à mesure du temps par les immigrés et leurs enfants. Le quartier est devenu un sas avec l'étranger du fait de la politique du regroupement familial, conduisant à une croissance naturelle élevée. A contrario, si les quartiers pavillonnaires du sud de l'agglomération ont été plébiscités par les populations d'origine européenne, il n'en demeure pas moins qu'un bon nombre d'entre elles, en particulier les plus riches, ont tout simplement quitté l'agglomération mantoise, soit pour rejoindre l'espace périurbain, soit pour se rendre en Province.

Laurent Chalard

Source : Le Figaro

Une grande première en Belgique, une mosquée radicale fermée pour terrorisme

La nouvelle a été confirmée ce matin lundi à notre correspondant par le cabinet du Bourgmestre (Maire) de Liège au sud de la Belgique. Un arrêté a été signé pour la fermeture de la mosquée radicale « Markaz Attawhid ». Motif invoqué : troubles à l’ordre public basé sur des faits de terrorisme constatés dans le chef de certains fidèles fréquentant le centre islamiste. Les deux frères qui gèrent la mosquée ont été auditionnés et n’ont pu apporter aucun élément pour contredire les faits qui étaient reprochés au centre avons – nous appris de sources bien informées.

Les autorités belges se sont basées sur un rapport transmis par le parquet de Liège qui fait état de faits graves. En effet, quatre personnes jugées et condamnées pour activités terroristes ont fréquenté de manière assidue la Mosquée « Markaz attawhid ». Une cinquième est actuellement en appel de sa condamnation, tandis qu’une sixième est en attente de son procès. Cette sixième personne est déjà tristement célèbre puisqu’il s’agit de Mohamed Bakkali, proche de Salah Abdeslam, soupçonné d’être l’un des logisticiens des attentats de Paris.

Cette décision constitue une grande première en Belgique et pourrait bien créer une nouvelle jurisprudence en la matière.  Désormais les Bourgmestres qui ont sur leur territoire une mosquée réputée radicale et qui est ou était fréquentée par des personnes condamnées pour terrorisme, pourraient avoir un outil pour la faire fermer.

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Source : cnpnews

 

La mosquée sort enfin de sa réserve… sur le Web

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Deux semaines après la visite de la Ligue islamique mondiale (LIM) à la mosquée du Petit-Saconnex (notre édition du 4 juin), et notre sollicitation restée sans suite, sa direction réagit sur son site Internet.

Mandatée par l’Arabie saoudite pour superviser ses centres culturels à travers le monde, la LIM représente l’organe de tutelle de la grande mosquée de Genève, gérée par la Fondation culturelle islamique de Genève (FCIG). Ses membres, dont le président n’est autre que le secrétaire général de la LIM, se sont réunis le 2 juin.

La fondation n’a pas coutume de communiquer sur ses réunions. Or cette année, un bref compte-rendu met d’abord en avant une «gestion rigoureuse». Sans chiffres à l’appui. Il est ensuite fait mention d’un projet «Pro jeunes» mis sur pied l’an passé. «La fondation estime que ce projet professionnel aidera les jeunes à une meilleure intégration sociale et luttera contre les formes de radicalisation qui ont en réalité leurs sources dans l’exclusion sociale et la mise à l’écart professionnelle.» Voilà pour les actions visant à lutter contre la radicalisation.

Pour la FCIG, «l’année 2015, marquée par plusieurs attentats, notamment en France, ainsi que par le départ d’un ressortissant genevois pour la Syrie et la mise en cause par la Tribune de Genève de deux imams de la fondation comme étant fichés «S», a perturbé le climat de paix souhaité par les prieurs et provoqué plusieurs changements dans la vie de la mosquée». Deux fidèles ont en fait pris le chemin du djihad, comme nous l’avons révélé en août. Depuis, la fondation a pris ces mesures: installation de caméras, renforcement des équipes de sécurité et de médiation, fermeture du lieu de culte en dehors des heures de prière.

Ce compte-rendu contraste singulièrement avec l’analyse faite dans nos colonnes le 4 juin par le politologue genevois Hasni Abidi. Selon lui, cette séance s’apparentait plutôt à une réunion de crise, suite à des dysfonctionnements. Si le secrétaire général de la LIM est venu en personne, c’est pour transmettre un message de remise à l’ordre.

Source : Tdg.ch

mardi, 21 juin 2016

Déréliction occidentale versus islam conquérant

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Certains commentateurs semblent percevoir de-ci de-là un frémissement d’auto-défense des Blancs dans leurs territoires envahis d’allogènes violents, frustes et fanatiques. Ni la situation des USA, ni celle de l’Europe occidentale et scandinave ne paraissent entrer dans ce schéma, qui s’avère exact en Europe danubienne et orientale.

Ne serait-ce pas du côté de l’intolérance qu’il faudrait chercher la cause de cette différence de comportement ? Une foi - politique ou religieuse, c’est tout un – procure l’impression forte de mener le bon combat, avec son corolaire : une tolérance très faible, voire nulle, pour le déviant social ou l’ennemi idéologique.

L’angoisse existentielle pousse la plupart des humains à se croire, sinon indispensables, du moins utiles à la marche de l’Univers, à se représenter comme étant un chaînon, minuscule mais nécessaire, entre l’Alpha (l’origine de l’Univers) et l’Oméga (le glorieux finale où triomphe le Bien, ou quelque autre grand principe analogue). C’est la raison d’être de toute religion ; c’est ce qui assure la pitance et l’importance sociale des clergés.

Mais la grande aventure politique procure exactement la même sensation, amputée de la notion d’éternité, puisque l’espérance de vie de chaque grande civilisation dépasse rarement quelques siècles. À l’échelle humaine, c’est déjà beaucoup, suffisamment pour y engager son existence. Après tout, il est assez peu de grandes causes qui procurent un sens à la vie.

Beaucoup d’humains revendiquent une récompense surnaturelle, puisqu’il n’y a pas grand-chose à espérer de la reconnaissance de ses congénères et fort peu de la justice immanente. Les religions apportant une espérance eschatologique (un Paradis après la mort du corps) seront toujours achalandées : le triomphe actuel de l’islam, religion médiévale et à très faible valeur intellectuelle ajoutée, prouve à quel point l’obscurantisme n’effraie pas le chaland, si on lui offre en contrepartie la carotte paradisiaque.

D’autres humains se satisfont de la notion du devoir bien accompli, la difficulté ayant toujours résidé dans l’objet de ce devoir. Le XXe siècle, qui fut celui des grandes expériences politiques, s’est achevé par la ruine des populismes impérialistes, fondés sur la lutte des races et la lutte des classes. On peut biffer ces expériences, sans refuser d’en tenter d’autres : aucun savant digne de ce nom n’a jamais renoncé à poursuivre sa quête parce qu’une hypothèse s’était avérée fausse.

Le manichéisme des totalitarismes (religieux ou politique, on le répète : le phénomène est de même essence) enchante les esprits primaires : l’antithèse entre les « bons » et les « méchants » a toujours fait recette. C’est comme cela que les Alliés ont axé leur propagande débile durant les deux guerres mondiales du XXe siècle ; ce fut également le credo de la « guerre froide ». C’est comme cela que fonctionne l’actuelle religion de conquête, l’islam. Ce système ami-ennemi, simpliste et rudimentaire puisque faisant appel à l’archéo-cortex, sera toujours d’un excellent rapport sociologique, alimentant la cohésion du groupe et stimulant son ardeur combative.

Toute civilisation décline quand elle baisse sa garde, tolérant la pensée d’allogènes. Tout ce qui est à la fois mal défendu et raffiné cède devant la force brutale du barbare agressif et avide. Le retour en force de la grande politique doit s’accompagner d’une vigoureuse intolérance envers l’ennemi. Sans objectif et sans ennemi, aucune collectivité n’est dynamique… on n’a pas attendu les théoriciens du XXe siècle pour s’en rendre compte.

Depuis la plus haute Antiquité, l’alternative est inchangée, parce qu’il s’agit de l’unique vérité historique, universelle et diachronique : ou l’on accroît sa puissance ou l’on périt, la stagnation n’est que le début de la chute.

   Docteur Bernard Plouvier

Source : Synthèse Nationale

Faut-il renforcer le renseignement pénitentiaire pour détecter les détenus radicalisés?

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Dimanche à Mantes-la-Jolie, plusieurs milliers de musulmans ont défilé pour rendre hommage au couple de policiers tués à leur domicile de Magnanville le 13 juin par le djihadiste Larossi Abballa.  A l’appel d’associations musulmanes, les marcheurs ont rallié la mosquée au commissariat où ils ont observé une minute de silence avant de déposer une gerbe de fleurs. La foule est surtout venue dénoncer la barbarie et exprimer son indignation face à de tels agissements.

Cette marche silencieuse, la cinquième après le meurtre des fonctionnaires de police, a créé la surprise. Depuis les attentats de janvier, la communauté musulmane est pointée du doigt et les actes xénophobes ont triplé en 2015. Le recteur de la grande mosquée de Mantes-la-Jolie, Mehdi Berka, regrette que le même reproche voire le même soupçon revienne sans cesse : "Pourquoi les musulmans restent-ils silencieux?" En organisant leur propre marche, le collectif des mosquées du Mantois ont voulu se démarquer. Est-ce le signe de fractures identitaires au sein de la société?

En parallèle, des voix se sont élevées pour demander plus de fermeté et de nouvelles mesures en matière de lutte contre le terrorisme. Éric Ciotti a demandé le placement des islamistes radicaux dans des centres de rétention, quand Alain Juppé voudrait la création d’une police pénitentiaire pour prévenir la radicalisation en prison. Certains exigent que les élus locaux soient informés des administrés fichés S. Le rôle des communes doit-il être reconsidéré dans la lutte contre le terrorisme? Les invités d’Arnaud Ardoin en débattent ce soir de 19h30 à 20h30 dans l’émission Ça vous regarde sur LCP.

- Georges Fenech, député Les Républicains du Rhône et secrétaire national en charge de la justice.


- Mohamed Sifaoui, journaliste spécialiste du terrorisme et président de l’association Onze janvier.


La Chaine Parlementaire (LCP), Live TNT par LCP

Source : Le Jdd

Lagny : assignés à résidence, deux fidèles de l’ex-mosquée arrêtés à Meaux

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« J’ai peut-être fait une erreur de penser que prévenir le commissariat de police, c’était suffisant », a calmement expliqué Nabil A., du fond du box du tribunal correctionnel de Meaux, ce lundi. Cet habitant de Lagny-sur-Marne, âgé de 30 ans, était jugé en comparution immédiate pour « non-respect d’une assignation à résidence ». Il a été relaxé.

C’est en novembre dernier, après les attentats du 13, que le ministère de l’Intérieur avait prononcé cette mesure à son encontre, dans le cadre de la fermeture de la mosquée de Lagny-sur-Marne et de la dissolution de l’association des musulmans de cette ville.

Son assignation oblige cet ancien fidèle de l’ex-mosquée à rester chez lui la nuit et à pointer au commissariat trois fois par jour. Sans oublier qu’il a interdiction de quitter Lagny-sur-Marne. Or, Nabil A. a été arrêté au volant d’une voiture dans le quartier Dunant, à Meaux, vendredi après-midi.

« J’étais convoqué au tribunal de Meaux. Je suis reparti vers 15 heures après avoir discuté avec un avocat sur le parvis. J’avais dit au chef de poste du commissariat que je ne serais pas aux pointages de 16 et 19 heures », a détaillé le prévenu. La présidente lui a alors rappelé qu’il aurait dû demander un sauf-conduit à la préfecture.

p>Au moment de son interpellation, Nabil A. se trouvait en compagnie de Julien G., âgé de 30 ans, un ancien fidèle de l’ex-mosquée de Lagny-sur-Marne assigné à résidence ! Pour le coup, lui n’était pas convoqué devant le tribunal. « C’est de la négligence de ma part. Au bout de sept mois d’assignation, on en a un petit peu marre. Je voulais prendre l’air », a indiqué le prévenu, qui a écopé d’un mois de prison ferme pour le non-respect de l’assignation et un mois ferme pour prise du nom d’un tiers. Aux policiers qui le contrôlaient, il n’avait pas hésité à donner le nom de son voisin. Il a été écroué.

 Les deux amis ont assuré avoir voulu passer par Beauval, après le tribunal, pour acheter du pain oriental qui ne serait « pas commercialisé à Lagny ».

Le parquet de Meaux a requis six mois de prison ferme avec mandat de dépôt à leur encontre. « Mon client ne voulait pas enfreindre la loi. Il voulait répondre à ses obligations judiciaires », a plaidé Me Karim Morand-Lahouazi, l’avocat de Nabil A. Quant à Me Lucile Levet, qui défendait Julien G., elle estimait que « l’assignation, c’est la prison à l’air libre ».

Guénaèle Calant

Source : Le Parisien

Trump multiplie les propos et les propositions hostiles aux musulmans

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Donald Trump a estimé dimanche 19 juin que les Etats-Unis devraient davantage recourir aux contrôles au faciès pour les musulmans, à l’image de ce qui se fait dans d’autres pays. Il a appelé les autorités à durcir leur politique répressive à la suite de la tuerie d’Orlando. Avant même ces propos, le candidat républicain, dont la popularité aux Etats-Unis a augmenté grâce à ses déclarations fracassantes, avait multiplié les propositions clivantes à l’égard des musulmans. Il n’hésite pas à faire le lien entre ceux-ci et le terrorisme, et à provoquer des réactions hostiles.

Il en a fait une sorte de fonds de commerce, affirmant, notamment à la suite des attentats de Bruxelles, le 22 mars, que les musulmans « ne s’intègrent pas dans d’autres pays ». Le magnat de l’immobilier pense aussi que « l’islam hait » l’Amérique, et affirme, comme en novembre 2015, qu’il a vu des images de musulmans célébrant aux Etats-Unis les attentats du 11-Septembre – une légende urbaine souvent démentie.

  • L’invitation à recourir au profilage

Une semaine après la tuerie d’Orlando commise par un Américain né de parents afghans qui s’est réclamé de l’organisation Etat islamique, M. Trump, lors de l’émission Face the Nation, sur CBS, dimanche 19 juin, a estimé que les Etats-Unis devraient « commencer à réfléchir » à des mesures de profilage des musulmans afin de lutter contre les attaques d’inspiration djihadiste.

« Vous savez, je déteste le concept du profilage. Mais nous devons commencer à utiliser le bon sens et à nous servir de notre cerveau. Des pays y ont recours, comme Israël et d’autres, et cela marche en ce qui les concerne. Ce n’est pas la pire des choses à faire. »
  • Les appels à la construction d’un mur, à la fermeture des frontières ou à la création d’un fichier

Dès son entrée en campagne, M. Trump a fait de l’immigration l’un de ses thèmes favoris. Il a notamment proposé de construire un « mur géant » le long de la frontière avec le Mexique pour empêcher l’immigration clandestine, d’expulser onze millions d’étrangers sans papiers du territoire ou de ne plus appliquer le droit du sol aux enfants nés aux Etats-Unis de parents étrangers en situation irrégulière.

Quelques jours après les attentats du 13 novembre en région parisienne, M. Trump a évoqué la fermeture des frontières aux réfugiés syriens, car, disait-il, « quand [ils] commenceront à arriver nombreux dans notre pays, on ne saura pas s’ils font partie de l’Etat islamique, on ne saura pas s’ils sont un cheval de Troie ».

Dans la foulée, M. Trump a proposé de ficher tous les musulmans vivant aux Etats-Unis – une mesure comparée par ses adversaires aux fichiers de juifs établis par les nazis. Interrogé sur la façon spécifique dont les musulmans devraient se faire enregistrer, il avait répondu de manière vague : « Dans divers endroits. On s’inscrit dans divers endroits. Mais c’est une question de gestion, notre pays n’a pas de gestion. »

Après la tuerie de San Bernardino, en Californie, commise le 2 décembre par un couple de musulmans radicalisés, M. Trump a annoncé que s’il était élu, il fermerait provisoirement les frontières des Etats-unis à tous les musulmans.

« Quand je serai élu, je suspendrai l’immigration en provenance de régions du monde ayant un passé avéré de terrorisme contre les Etats-Unis, l’Europe ou nos alliés, jusqu’à ce que l’on comprenne pleinement comment mettre fin à ces menaces. »

Il avait justifié cette mesure « temporaire » en la comparant à celle prise par Franklin Roosevelt concernant les Japonais et les Allemands pendant la seconde guerre mondiale.

  • La demande d’une surveillance des mosquées

Le 15 juin, M. Trump a lancé, lors d’un rassemblement électoral à Atlanta, que si le tireur d’Orlando est né aux Etats-Unis, « ce n’est pas le cas de ses parents, et ses idées ne sont pas non plus nées ici ». « Nous devons peut-être surveiller respectueusement les mosquées et le faire avec d’autres lieux, parce que ce problème dévorera notre pays si nous ne le réglons pas. » Il avait déjà fait une proposition similaire, en novembre, à la suite des attentats en France.

  • L’accusation de complicité de la communauté musulmane

« Nous avons besoin de centres de renseignement, car les gens des communautés où ces gens habitent savent qu’il y a quelque chose de bizarre, a déclaré le 13 juin M. Trump dans une interview téléphonique sur CNN. Mais ils n’appellent pas la police, ils ne dénoncent pas au FBI […] Les musulmans doivent dénoncer ces gens-là. »

Le 23 mars, au lendemain des attentats de Bruxelles, il avait, sur la chaîne britannique ITV, accusé les musulmans de ne pas s’impliquer suffisamment dans la prévention des attentats.
« Quand ils voient qu’il y a un problème, ils doivent le signaler. Mais ils ne le signalent pas du tout, et c’est un gros problème. […] C’est vraiment comme s’ils se protégeaient les uns les autres. »

  • Les accusations à l’encontre de Barack Obama

A la suite de l’attentat d’Orlando, dans une série d’interviews, sur Fox & Friends et NBC, le milliardaire a critiqué le président Barack Obama pour son refus de parler d’« islam radical » afin de ne pas stigmatiser la religion musulmane. En septembre, lors d’un meeting à Rochester dans le New Hampshire, un homme avait affirmé que M. Obama était musulman, sans que le candidat le corrige.

M. Trump a longtemps mené le camp des birthers aux Etats-Unis, ceux qui croient que M. Obama, né à Hawaï d’un père kényan et d’une mère américaine, est né à l’étranger et de fait inéligible à la présidence des Etats-Unis.

En 2011, M. Trump avait poussé M. Obama à rendre public son certificat de naissance et à tenir une conférence de presse pour tenter de mettre fin aux rumeurs. En juillet 2011, il avait interpellé M. Obama sur Twitter, l’accusant d’avoir abandonné Israël au profit des Frères musulmans.

  • L’« exception » Sadiq Kahn

M. Trump a salué l’élection de Sadiq Khan, musulman d’origine pakistanaise, à la mairie de Londres. « C’est une très bonne chose, et j’espère qu’il fera du très bon boulot, parce que franchement ce serait très très bien », a-t-il déclaré dans un entretien au New York Times. Il a ajouté qu’il ferait exception pour ce dernier à sa proposition d’interdire le territoire américain aux adeptes de l’islam.


Source : Le Monde

Des passeurs présumés interpellés en Grande-Bretagne et en France

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Plus d'une dizaine de personnes qui seraient impliquées dans une filière vietnamienne d'immigration clandestine entre Dunkerque, Paris et Londres ont été interpellées mercredi 15 juin, a affirmé le parquet de Dunkerque dimanche 19 juin.

Le présumé réseau de passeurs prenait en charge « l'arrivée des clandestins vietnamiens en France » en les logeant à Paris ou à Dunkerque, puis « organisait leur passage vers la Grande-Bretagne » dans des camions avec « la complicité du chauffeur », a expliqué le parquet de Dunkerque dans un communiqué.

Ce dernier précise que l'enquête avait débuté en mars 2016.

De « 8 000 à 12 000 livres »Le chargement des clandestins s'effectuait notamment à Furnes, dans le nord-ouest de la Belgique.

Selon le parquet de Dunkerque, quand les clandestins arrivaient en Angleterre, ils étaient accueillis « par deux autres membres de la filière » qui les faisaient travailler clandestinement « jusqu'à complet paiement » de leur trajet.

Le prix du passage pouvait varier de « 8 000 à 12 000 livres ».

Ce réseau agissant entre la France, la Belgique et la Grande-Bretagne, une coopération judiciaire et policière a été mise en place entre ces trois pays, sur l'initiative du parquet de Dunkerque, précise le parquet dans son communiqué.

Les membres du réseau interpellés en France seront jugés lundi 20 juin en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Dunkerque.

Source : Ouest France

“Le régime d’Erdogan s’est approprié Sainte-Sophie”

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Le gouvernement islamique du président turc Erdogan veut réutiliser la basilique Sainte-Sophie, reconvertie en musée, comme une mosquée. Pour la première fois depuis 1935, des services musulmans y seront régulièrement donnés pendant les 30 jours du Ramadan.

Beaucoup voient dans ces lectures quotidiennes du Coran, un signal indiquant que le jour où le bâtiment servira de nouveau de mosquée est proche.

Sainte-Sophie

Sainte-Sophie est une grande église chrétienne édifiée dans la ville de Constantinople, sous l’Empire byzantin. Entre 537 et 1453, elle est demeurée la plus grande église du monde. En 1453, après la conquête de Constantinople par l’Empire ottoman sous Mehmet le Conquérant, l’église a été reconvertie en mosquée et a pris le nom d’Aya Sofia. En 1935, Kemal Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne, décide de la transformer en musée. C’est devenue un site touristique emblématique d’Istanbul, et la basilique, considérée comme la 8e merveille du monde, figure également sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1985.

L’”appropriation” du régime Erdogan

La question de reconvertir définitivement Sainte-Sophie en mosquée est régulièrement évoquée en Turquie, dans les milieux islamo-conservateurs. Mariette Verhoeven, historienne d’art, explique dans le National Geographic même que Sainte-Sophie n’est pas la seule, et que les “réappropriations” se multiplient sous le gouvernement Erdogan  :

“Les églises byzantines qui avaient déjà été reconverties en mosquées sous la domination ottomane, ont été entièrement restaurées comme des mosquées”.

Mais  cette décision a suscité l’animosité des chrétiens orthodoxes de Grèce, héritiers de l’Empire byzantin, qui ont critiqué le gouvernement turc, évoquant une “régression”. En retour, les Turcs ont accusé les Grecs d’intolérance à l’égard des musulmans.

L’affaire est en tout cas à l’ordre du jour d’une conférence des dirigeants orthodoxes qui débute lundi à Crète.

Selon Mark Woods du magazine Christian Today, le bâtiment a une “énorme valeur symbolique pour les chrétiens et les musulmans”, et il est donc souvent l’objet d’une controverse politique.

Le rejet de l’Europe et de ses valeurs

Les nationalistes turcs qui font campagne depuis plusieurs décennies pour transformer l’église en mosquée ont récemment renforcé leurs démarches.

“Plusieurs gouvernements européens interprètent dans une telle démarche un rejet clair de l’Europe et de ses valeurs”, affirme Antony Eastmond, un expert en art byzantin à l’Institut Courtauld de Londres.

Dans le National Geographic, l’historienne d’art Mariette Verhoeven craint pour la disparition de l’histoire byzantine: “Des églises byzantines qui étaient déjà devenues des mosquée sous la domination ottomane, ont été entièrement restaurées comme des mosquées. C’est un choix très clair. Avec cette restauration, on dit effectivement que l’histoire byzantine n’est pas notre histoire. Erdogan veut faire revivre l’histoire ottomane, et ce penchant pour ce qui est ottoman est préjudiciable à l’héritage byzantin”.

Pour un Ramadan réussi, la France tout entière doit se plier à ses règles

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Aucune communauté n’a été autant choyée, adulée, vénérée, couverte de toutes les attentions, chérie, draguée, élue des coeurs de tous les hommes politiques de droite comme de gauche, comme la communauté musulmane. Jamais dans l’histoire de la république on a connu un tel bal de prétendants lèche-babouches et fayots de service. Tout se passe comme si elle était la France à elle toute seule. On ne parle que d’elle, il y en a que pour elle, à laquelle tout est pardonnée ou presque même quand elle s’enivre du sang des innocents, les hommes politiques volent à son secours et abreuvent les Français de leur litanie favorite pas d’amalgame.

Afin de sceller cette alliance entre la France et l’islam, je suggère au gouvernement socialiste à l’amour de l’islam contraste avec son abomination du christianisme,de mettre la France entière au régime du ramadan. Au moins que son louvoiement ait du sens. Le prochain ramadan doit marquer l’entrée définitive de la France dans l’Oumma musulmane. Elle se doit de donner des gages de son allégeance à la volonté d’Allah, une divinité que Mahomet la Science de la pisse du chameau a empruntée au polythéisme arabe, qui sans lui le monde n’aurait pas existé selon de nos compatriotes musulmans, qui sont d’abord des fidèles musulmans et certainement pas une chance pour la France,  et leurs frères en situation régulière et illégale venus par centaines de milliers par les côtes méditerranéennes qui n’ont pas besoin de l’autorisation de personne pour violer la législation sur les conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France. En leur qualité d’ayants droit d’Allah, cette terre France est la leur,«Tout ce qui existe dans les Cieux et sur la Terre appartient à Allah». (Sourate al-Najm, 53: 31)

En effet, les musulmans sont en France chez eux et ce sont les Français qui squattent une terre qui leur revient de droit. Les intrus deviennent les maîtres des lieux et les maîtres des lieux deviennent ainsi des occupants illégaux. Comme avec les musulmans le non-sens a du sens et le bon sens est un non-sens à leurs yeux et pour épouser leur logique qui n’a de logique que son ineptie et son irrationalité, pourquoi ne ferions pas le ramadan pour eux pendant qu’ils vont travailler pour nous ?

Mr Cazeneuve qui ne connaît de l’islam ce que les imams Chalghoumi et Dalil Boubaker qui devrait être expulsé en Algérie si la France était un Etat de droit et moins vendue à l’islam, doit prendre signer sans tarder un décret de bienséance islamique qui porte sur la prohibition de la vente de la viande de porc,  de l’alcool et toutes les viandes non certifiées 100% halal.  Mais pas seulement, il faut retirer des musées toutes les sculptures qui mettent en relief le sexe humain, des bibliothèques tous les livres qui ne sont pas inspirés par Allah.

D’autres mesures devraient être prises, telles que le port des jupes longues et des pantalons par toutes les femmes tenues à se couvrir les cheveux,  fermeture de tous les cafés, les bars, les restaurants, les charcuteries, les salons de thé, les salles de jeu,  de ne pas servir des repas dans toutes les cantines de France et de Navarre,  de cesser de boire, manger et fumer dans la rue, de circonscrire  la prostitution seulement après la rupture du jeûne,  de supprimer les publicités qui montrent les jambes et les cheveux des femmes, et les programmes profanes de toutes les chaînes de TV qui doivent diffuser des soirées ramadanesques.

En hommage à cette sublime communauté qui éblouit l’humanité de toutes  ses lumières ténébreuses et morbides, il est recommandé de remplacer la fête de la musique, car c’est haram dans l’islam, par une soirée de chants liturgiques.  Pour la soif il y aura l’eau sacrée de Zemzem importée directement d’Arabie malheureuse. 

Tout doit être mis en oeuvre pour ne pas offenser les musulmans dans leur pratique ramadanesque. Quand vous êtes là-bas dans leurs pays, ces terres pures et merveilleuses bénies par Allah que la pisse de Satan l’étouffe,vous vous inclinez à leurs règles abscons, et comme en France ils sont aussi chez eux il n’y a aucune raison que que vous y dérogiez. Un seigneur reste un seigneur et le musulman l’est chez lui ou chez vous c’est kif-kif.  

Elu maître de la terre par la plus immonde et infecte des créatures surnaturelles,  nous sommes ses dhimmis, des humains entièrement à part comme les juifs et tous les non-aryens, les handicapés, les homosexuels, les résistants allemands, au temps du règne de leur deuxième apôtre après Mahomet, celui que j’ai honoré un jour du titre du père naturel d’Adolph Hitler.

La France est une terre d’Allah et seuls les musulmans de par leur filiation biologique avec lui sont ses véritables occupants.

Dernier point et non des moindres pour un Ramadan mémorable et d’anthologie qui fera date dans l’histoire de France bien plus encore que la prise de la Bastille, il sera interdit de célébrer tout au long de ce mois béni, pardon maudit pour la France, de célébrer les offices  religieux chrétiens, protestants, juifs, bouddhistes, avec obligation absolue pour les femmes comme en Iran et en Arabie ces terres cauchemardesques de l’humanité de porter des tenues qui peuvent réveiller les sens des musulmans et attiser leur convoitise sexuelle.

Mr Cazeneuve en tant que Ministre des Affaires du Culte Musulman de France doit pour un ramadan réussi solliciter le concours précieux des écolos qui se veulent plus musulmans que français et plus intégristes que les intégristes musulmans eux-mêmes qui militent pour un environnement 100% halal afin de créer les conditions optimales d’un ramadan qui glacerait de jalousie l’Arabie maudite elle-même.  

Pour ne pas  exciter leurs pulsions lubriques et graveleuses qu’ils sont incapables de contrôler à cause de l’altération grave de la perte de leurs facultés de discernement due au matraquage religieux subi du berceau jusqu’à la mort qui les déculpabilise de leurs actes.

« Nous devons tout mettre en oeuvre pour un ramadan qui va au-delà des espérances des musulmans », dit Mr Cazeneuve, que je n’oserais pas qualifier pour m’éviter le glaive de la nouvelle justice charaïque, joignons donc  les actes à la parole  et rendons hommage à la communauté modèle du style ton chez toi c’est mon chez moi et mon chez moi n’est pas ton chez toi, puisse vivre intensément sa dévotion à Allah. 

Pour un Ramadan réussi  jeûnons pour eux et faisons-les travailler à notre place.  Le hic est qu’ils sont incapables de payer de leur personne trop préoccupés par la bonne santé de l’islam et leurs fantasmes lubriques pour après leur mort.

France/Abattoirs: juifs et musulmans refusent l'étourdissement

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Selon les représentants des 2 cultes, l'abattage rituel ne doit pas devenir un argument de stigmatisation

Les dignitaires religieux juifs et musulmans ont redit jeudi devant les députés leur refus d'utiliser l'étourdissement préalable des animaux lors de l'abattage rituel, mais se sont dit prêts à étudier d'autres pistes pour améliorer le bien-être animal.

"Il y a récemment eu une réunion avec la mosquée de Paris, celle d'Évry et le Conseil français du culte musulman (CFCM) et le consensus qui a prévalu a été: non, pas d'électronarcose ni en pré- ni en post-jugulation", a déclaré le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, lors d'une audition de la commission d'enquête parlementaire sur les abattoirs, mise en place suite à des scandales de mauvais traitements d'animaux.

L'électronarcose, un procédé utilisé dans les abattoirs, provoque l'étourdissement des animaux grâce un courant électrique avant qu'ils ne soient tués. C'est une technique que refusent les deux cultes qui demandent que l'animal soit conscient au moment où il est égorgé.

Bruno Fiszon, grand rabbin de Metz et de la Moselle, a rappelé pour sa part que "l'étourdissement n'est pas indolore" et que l'hémorragie massive qui garantit une mort très rapide à l'animal lors d'un abattage rituel "doit être comparée à l'étourdissement préalable".

"Aujourd'hui l'étourdissement n'est pas la panacée et il faut travailler ensemble pour améliorer les conditions d'abattage", a-t-il assuré.

"Il faut prendre ensemble conscience qu'on a des choses à améliorer et s'il y a de nouvelles techniques qui arrivent, conformes aux réglementations en place et aux lois religieuses, on saura s'adapter", a ajouté le grand rabbin de France, Haïm Korsia.

Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon, s'est dit prêt à mettre en place avec les abattoirs une formation pratique pour les "sacrificateurs", le nom donné aux personnes agréées pour l'abattage rituel.

Les représentants des deux cultes ont toutefois prévenu que l'abattage rituel ne devait pas devenir un argument de stigmatisation.

"Est-ce que parce que nous sommes musulmans ou juifs nous sommes des barbares ?", s'est emporté M. Kabtane.

"Quand le 1er ministre dit, +la France sans les Juifs n'est plus la France+, il y aurait une injonction paradoxale à dire votre place est en France mais vous ne pouvez pas manger casher", a prévenu M. Korsia indiquant que "si on ne pouvait pas produire de la viande casher en France nous serions obligés d'aller la chercher ailleurs".

Source : i24news

 

Migrants: ils seraient près de 65 millions à travers la planète

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C’est la première fois que le seuil de migrants dépasse les 60 millions, pour des raisons de conflits essentiellement, c’est l’équivalent de la population Française

L’année 2015 enregistre une nouvelle hausse du nombre de migrants à travers le monde. On compte 65,3 millions de personnes qui sont déracinés de leur patrie. Ce chiffre a été divulgué dans le rapport annuel du lundi 20 juin par le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

Des chiffres en hausse

Choquants, oui, les chiffres de l’immigration mondiale sont choquants. L’Organisation des Nations Unis dénombre 65,3 millions de personnes qui ont quitté leur pays pour des causes diverses mais notoires. Dans le rapport annuel du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) sous égide de l’ONU, l’immigration affiche ce nouveau record exponentiel. Alors que le seuil est fixé à 60 millions de réfugiés, l’immigration montait à 59,5 millions en 2014. Le seuil a été dépassé, le nombre de migrants a augmenté de presque 6 millions en une seule année, une hausse qui alerte l’ONU sur la situation mondiale, et la dispersion des populations concernées. L’immigration se décompose en trois groupes : 21,3 millions de réfugiés dans le monde, on y ajoute les 3,2 millions de demandeurs d’asile qui sont en attente de traitement de leur dossier dans les pays dits « industrialisés ou développés », et enfin 40,8 millions de personnes déplacées au sein de leur propre pays.

Le nombre de migrants est presque le même que la population française

A quelques centaines de milliers près, le nombre de migrants dans le monde est égal à la population française. En effet, pour la fin 2015, le rapport du Haut Commissariat pour les réfugiés annonce 65,3 millions de migrants. La France, quant à elle enregistre une population de 66,03 millions. Imaginons l’ensemble de la population française dispersée à travers le monde entier. Par ailleurs, en un an, le nombre de migrants a augmenté d’environ 6 millions (soit la moitié de l’Ile de France). On compte environ 1 réfugié sur 113 personnes dans le monde.

Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ?

Les conflits mondiaux sont la principale cause de cette explosion migratoire. Les tensions dans les pays comme l’Afghanistan ou encore la Somalie perdurent depuis des années, des décennies. Au Moyen-Orient, le conflit syrien, et les tensions énormes en Irak liés à la guerre contre Daech n’ont fait qu’accroître les mouvements migratoires. Filippo Grandi, Haut commissaire des Nations-unies n’a pas ménagé sa crainte : « Davantage de personnes sont déracinées par la guerre et la persécution, c’est déjà inquiétant en soi, mais en plus, les facteurs menaçant les réfugiés se multiplient ». Même si le nombre de migrants qui meurent chaque jour en mer n’est pas fixe, on sait déjà qu’il est impressionnant. Rappelons la photo de Aylan Kurdi, ce petit garçon syrien de 3 ans qui était mort sur un plage en Turquie était devenu l’été dernier un martyr et le symbole de tous ces réfugiés qui risquent leur vie chaque jour pour fuir la guerre dans le monde. La Syrie est le pays que les habitants fuient le plus avec 4,9 millions. Suivent l’Afghanistan avec 2,7 millions, puis la Somalie avec 1,1 million. Concernant l’Allemagne, c’est le premier pays en terme de demande d’asile, avec 441 900 dépôts de dossiers. Les chiffres ne risquent pas de baisser prochainement.

Jean-Henri Buet

Source : Mcetv

Lutte antiterroriste en Belgique: des dizaines de perquisitions, 3 personnes inculpées

La lutte antiterroriste se poursuit en Belgique. Une vague de perquisitions a été menée dans la nuit de vendredi à samedi dans le cadre d’un dossier de terrorisme. « Plusieurs dizaines » de perquisitions se sont déroulées, « sans incident », à Bruxelles, en Wallonie, dans le sud du pays et en Flandre, dans le nord, a précisé le parquet fédéral belge. 

« Les éléments recueillis dans le cadre de l’instruction nécessitaient d’intervenir immédiatement », a précisé dans un communiqué le parquet fédéral, sans donner de précisions sur les informations qui l’ont poussé à agir. 

Trois inculpations décidées

Ces opérations ont entraîné l’arrestation de 40 personnes et le placement en garde à vue de douze d’entre elles. Le parquet fédéral belge indique samedi matin que ces perquisitions se sont déroulées dans 16 communes du pays, dont Molenbeek, d’où est originaire Salah Abdeslam, entre autre, et Scharbeek, Forest, Liège ou encore Zaventem.

Le parquet a annoncé dans la soirée avoir inculpé trois personnes à l’issue de ces arrestations. 

152 boxes de garage perquisitionnés

Selon la chaîne privée flamande VTM, la menace pesait sur des événements liés au match que la Belgique dispute samedi après-midi contre l’Irlande dans le cadre de l’Euro-2016, organisé en France.

152 boxes de garage ont été perquisitionnés, mais « ni arme ni explosif » n’ont été jusqu’à présent découverts, selon la même source. « En ce qui concerne les objets emportés et l’identité des personnes arrêtées, nous ne pouvons pas donner plus d’information à l’heure actuelle », a ajouté le parquet, en expliquant que « l’instruction se poursuit ».

Depuis vendredi soir, quatre ministres – le Premier ministre, celui de l’Intérieur, celui des Affaires étrangères et celui de la Justice – dispose désormais d’une protection policière depuis vendredi soir. Pour l’heure, rien ne permet d’établir un lien entre ces vaste opération policière et le renforcement du dispositif de sécurité autour du gouvernement belge.

Source : Boulevard Voltaire

Magnanville: deux autres policiers des Mureaux étaient visés

C’est une information inquiétante. Une semaine après l’attentat de Magnanville, dans les Yvelines, lors duquel deux policiers ont été tués, RTL révèle ce lundi matin que deux autres policiers étaient ciblés. Selon la radio, une note de renseignement, transmise à la Sous-Direction antiterroriste de la Police judiciaire, indique que ce sont deux policiers des Mureaux, dans le même département, qui étaient visés.

Selon le document, ce sont deux proches de Larossi Abballa, l’assassin présumé des deux policiers de Magnanville tué lors de l’assaut du Raid, qui visaient ces forces de l’ordre. RTL en sait un peu plus sur ces deux suspects: ils ont été condamnés pour terrorisme par le passé et sont aujourd’hui libres. Précisément, deux collègues de Jean-Baptiste Salvaing étaient dans leur viseur et avaient l’objet d’une surveillance de leur part: l’un travaille à la Brigade anti-criminalité, l’autre à la Brigade de sûreté urbaine.

Abballa appelle à tuer policiers et surveillants de prison

Dans sa vidéo de revendication diffusée en direct sur Facebook, Larossi Abballa, le présumé terroriste qui s’est revendiqué du groupe jihadiste Daesh, a cité des noms de journalistes mais a aussi appelé à tuer des policiers et des surveillants de prison.

Deux autres proches du terroriste ont été interpellés, mis en examen et placés en détention provisoire ce week-end pour association de malfaiteurs terroriste criminelle à la suite du double meurtre. Saad Rajraji et Charaf-Din Aberouz, 27 et 29 ans, sont connus de l’antiterrorisme français. Ils avaient été condamnés avec Larossi Abballa en 2013 lors du procès d’une filière d’envoi de jihadistes au Pakistan. Au cours de leur garde à vue, tous deux ont assuré condamner le double assassinat de Magnanville. L’un a expliqué adhérer aux thèses de Daesh mais a assuré ne pas soutenir le jihad armé. L’autre a dénoncé les meurtres des deux policiers et les attentats du 13 novembre.

Source : Boulevard Voltaire

 
 

Un être humain sur 113 est un réfugié, un record

Pour la première fois le nombre de réfugiés et déplacés a dépassé les 60 millions de personnes. Le chiffre a bondi de 59,5 millions en 2014 à 65,3 millions en 2015, d’après le rapport statistique annuel du Haut-commissariat aux réfugiés. Soit une personne sur 113.

Le nombre de réfugiés, qui ont quitté leur pays, a atteint 21,3 millions de personnes. Celui de déplacés, les personnes ayant quitté leur foyer, est de 40,8 millions. En 2015, on comptait aussi 3,2 millions de demandeurs d’asile dans les pays industrialisés.

La « grande majorité » des réfugiés est ailleurs qu’en Europe

Le Haut-commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi, qui a pris ses fonctions début 2016, estime que « les facteurs menaçant les réfugiés se multiplient ».

« Un nombre terrifiant de réfugiés et de migrants décèdent en mer chaque année, sur terre les personnes fuyant la guerre ne peuvent poursuivre leur voyage car les frontières sont fermées », souligne-t-il.

La question des réfugiés a dominé l’actualité européenne en 2015, mais le rapport montre « que la grande majorité des réfugiés à travers le monde se trouve ailleurs », dans des pays proches des situations de conflit.

Source : Boulevard Voltaire

Une tête de porc devant la grande mosquée de Québec

La grande mosquée de Québec a été la cible d’une plaisanterie de bien mauvais goût dans la nuit de samedi à dimanche, puisqu’une tête de porc emballée dans un paquet cadeau a été déposée à l’entrée du lieu de culte.

Accompagnée d’une carte sur laquelle on pouvait lire «bonne appétit» (sic), la tête de porc a été retrouvée par un fidèle après une séance de prière. Même s’il ne s’agit pas d’un premier épisode de vandalisme pour le Centre culturel islamique de Québec (CCIQ), le geste désole ses membres.

«La communauté reçoit ce geste avec un grand ‘’pourquoi?’’. Ici, nous sommes de bons citoyens. De bons Québécois, de bons Canadiens. La seule différence est que nous sommes musulmans, insiste le président du CCIQ, Mohamed Yangui Pourquoi? C’est tout ce que l’on se demande.»

Désolé pour le suspect

La police de Québec a confirmé qu’une enquête avait été ouverte à la suite de cet incident. Aucun suspect n’a été identifié pour l’instant, mais les responsables du centre ont bon espoir de voir le coupable être épinglé. «La caméra de sécurité le montre bien», a dit Mohamed Yangui.

Ce dernier se dit même «désolé» pour le responsable de ce geste haineux. «Si la police l’arrête, qu’est-ce qu’il va avoir gagné? Il va gâcher toute sa vie pour un geste gratuit.»

Pas une première

Le responsable du centre indique qu’aucun problème avec le voisinage n’a perturbé les activités de la mosquée et que les relations ont toujours été cordiales dans le secteur. Malgré tout, des épisodes du genre surviennent à l’occasion. «On en a eu beaucoup auparavant, environ un par année. Et c’est surtout durant le ramadan, comme cette fois-ci», a expliqué M. Yangui à propos du mois sacré pour les musulmans.

Bien décidé à mettre cette histoire derrière lui et surtout à mettre fin aux préjugés, le président du CCIQ prévoit organiser une journée porte ouverte au cours des mois à venir. «Il faut accueillir les autres, pour découvrir les valeurs de ces musulmans qui sont Québécois et qui contribuent à la société», a souligné M. Yangui.

Pierre-Paul Biron

Source : Tvanouvelles

Présidentielle en Autriche: la justice examine le recours du FPÖ

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L'examen du recours déposé par le parti autrichien d'extrême droite FPÖ contre la défaite de son candidat à l'élection présidentielle a débuté lundi devant la Cour constitutionnelle autrichienne.

Les magistrats de la plus haute juridiction du pays vont entendre quelque 90 témoins au cours d'une audience publique prévue pour durer quatre jours.

Leur objectif est de pouvoir rendre une décision sur la régularité de l'élection présidentielle du 22 mai avant l'entrée en fonction du nouveau chef de l'Etat prévue le 8 juillet.

C'est l'ancien dirigeant des Verts, Alexander Van der Bellen, qui doit prêter serment après l'avoir emporté par 30.863 voix d'avance sur le candidat du FPÖ Nobert Hofer. Le parti de M. Hofer, qui a échoué de justesse à devenir le premier chef d'Etat européen issu d'une formation d'extrême droite, estime que le scrutin a été entaché d'irrégularités.

Le FPÖ a déposé un recours le 8 juin contre le résultat de l'élection. Le parti estime notamment que 60.000 votes par correspondance auraient été dépouillés par des personnes n'étant pas habilitées à le faire.

En cas d'invalidation totale ou partielle du scrutin, M. Van der Bellen ne pourrait pas prendre ses fonctions et l'intérim à la tête de l'Etat serait assuré collégialement par le président et les deux vice-présidents du Conseil national, la chambre basse du parlement, parmi lesquels figure le député Norbert Hofer.

Source : Le Point

Géographie du Brexit: la campagne anglaise contre Londres et l'Ecosse

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Le Royaume-Uni se déchire à l'approche du référendum sur l'Union européenne, y compris sur le plan géographique, les grandes villes et l'Écosse étant majoritairement europhiles, alors que la campagne anglaise plébiscite le Brexit.

"C'est la province anglaise contre Londres et les Celtes", résume l'ancien président de l'institut de sondage YouGov, Peter Kellner.

LE ROYAUME-UNI PRO-EU

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- Londres: ville-monde de 8,6 millions d'habitants, la capitale britannique est, selon tous les sondages, résolument en faveur d'un maintien, dans des proportions avoisinant les 60%.

Avec la City, majoritairement pro-UE, Londres possède un des plus grands centres financiers du monde. C'est aussi une mégapole cosmopolite, dont 37% de la population est née à l'étranger.

"Les endroits les plus europhiles du Royaume-Uni sont aussi les plus cosmopolites. Avec une population habituée aux échanges avec l'Europe, mieux éduquée et qui voit généralement d'un bon oeil la mondialisation", explique à l'AFP le professeur Ron Johnston, spécialiste en géographie électorale.

Ce qui vaut pour Londres vaut également dans une moindre mesure pour les autres grandes villes anglaises. "Les villes universitaires avec une population jeune comme Liverpool, Manchester, York ou Bristol figurent parmi les plus europhiles", note l'institut YouGov dans une étude.

- L'Écosse: des quatre nations constituantes du Royaume-Uni, l'Écosse est la plus pro-UE, et de loin. Un récent sondage Ipos-Mori donne les partisans d'un maintien à 64%, contre 36% à préférer un Brexit.

"Traditionnellement, l'Écosse a toujours eu des liens plus forts avec l'Europe, en particulier la France, relève le professeur Johnston. C'est aussi Édimbourg, et non Londres, qui était au coeur du +British Enlightenment+, le siècle des lumières britannique. Les universités d'Édimbourg, St Andrews et Glasgow sont plus anciennes que la plupart des universités anglaises. D'où un cosmopolitisme plus important".

Le parti national écossais SNP s'appuie sur ce courant europhile pour plaider la cause de l'indépendance. Aimer l'Europe est aussi pour certains une opportunité de "se débarrasser des Anglais", ajoute M. Johnston.

L'Irlande du nord est également majoritairement pro-UE. "Le cas du Pays de Galles intrigue davantage, il n'est pas aussi pro-Brexit que l'Angleterre mais certainement plus que l'Écosse et l'Irlande du Nord", affirme Charles Pattie, professeur de géographie politique à l'Université de Sheffield, à l'AFP.

LE ROYAUME-UNI PRO-BREXIT

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- La province anglaise: la campagne anglaise, les "Green Belts", ces ceintures vertes encerclant les grandes villes, constituent le principal réservoir pro-Brexit.

C'est là que vivent les populations se sentant le plus menacées par l'immigration qui viendrait grignoter leur territoire et peser sur les services publics.

"L'immigration de masse va nous contraindre à construire sur une grande partie des +Green Belt+ pour répondre à la demande de logements", prévient Chris Grayling, le leader de la Chambre des Communes qui est un des principaux avocats du Brexit.

"On enregistre le plus fort soutien d'un Brexit dans le ventre de l'Angleterre, en particulier dans les Midlands, autour de certaines vieilles villes industrielles du nord et les côtes sud et est du pays", souligne Charles Pattie.

"Ce sont surtout les personnes aux revenus modestes qui se sentent menacées par l'immigration", ajoute Ron Johnston.

- Les stations balnéaires. Les "seaside towns" sont particulièrement pro-Brexit et constituent le territoire de chasse privilégié du parti anti-immigration Ukip. Son unique député élu, Douglas Carswell, possède son fief à Clacton, sur la côte est.

Destination de vacances prisée jusque dans les années 1950, "les stations balnéaires britanniques sont, à quelques rares exceptions comme Brighton, tombées en décrépitude", avec la démocratisations des voyages bon marché au soleil, souligne Ron Johnston.

Les commerçants et touristes ont été remplacées par une population vieillissante, souvent peu qualifiée et majoritairement blanche, "chassée des grandes villes par des loyers qu'ils ne peuvent pas payer", selon M. Johnston.

Dans les stations balnéaires, l'immigration est moins présente que dans les grandes villes. Pour autant, elle y constitue le principal argument en faveur d'un Brexit.

Source : Le Point

La question migratoire au cœur du référendum sur le « Brexit »

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Au cours des dernières semaines, l’immigration est revenue au centre du débat pour ou contre le Brexit outre-Manche. Si la problématique n’est pas nouvelle (la plupart des partis anti-européens sont également anti-immigration), elle semble toutefois avoir gagné une audience médiatique, certains annonçant même qu’elle sera la clé du résultat du scrutin de ce jeudi. Alors que les conséquences d’un Brexit sur la politique migratoire britannique demeurent incertaines, le débat révèle toutefois les tensions actuelles autour de la libre circulation en Europe.

La vérité sur le plombier polonais

En 2004, le Royaume-Uni est le seul pays européen, avec la Suède, à accorder pleinement l’accès au marché du travail aux citoyens des États qui viennent d’entrer dans l’Union européenne (huit pays d’Europe centrale et orientale ainsi que Chypre et Malte). La Commission européenne autorise en effet les anciens pays de l’UE à retarder jusqu’à sept ans l’accès des nouveaux membres à leur marché du travail. La France, par exemple, ne l’ouvrira qu’en 2008.

Entre 2004 et 2014, environ un million et demi d’Européens issus des nouveaux pays membres sont venus travailler au Royaume-Uni, dont une grande majorité de Polonais. Ceux-ci étaient alors loin d’être considérés comme une menace, l’ouverture du marché du travail ayant été pensée dans la continuité des programmes d’immigration précédents, qui facilitaient déjà l’emploi d’Européens de l’Est dans certains secteurs. Entre 2004 et 2008, la demande de travail industriel, en particulier dans les dark stores du commerce en ligne était telle que les agences de travail temporaire publiaient les annonces directement en polonais, voire allaient recruter sur place.

Mais avec la crise de 2008, le climat s’est dégradé pour les migrants européens. Non seulement ils ont vu leurs salaires chuter, mais ils ont également été confrontés à la montée des discours hostiles à leur présence. Les jeunes qui autrefois étaient accueillis comme de nouvelles forces vives ont vieilli et ont eu des enfants, aujourd’hui accusés de surpeupler les écoles britanniques.

Dès la reprise, cependant, l’économie britannique a continué d’utiliser massivement le travail migrant dans des secteurs qui peinent à recruter en raison de la difficulté du travail, de l’intermittence de l’activité ou encore des horaires asociaux. Ailleurs en Europe, la persistance des difficultés économiques et les politiques d’austérité ont poussé un nombre croissant de personnes à chercher du travail à l’étranger. La suprématie de la langue anglaise motive également le départ de nombreux jeunes diplômés, attirés par ce nouveau sésame de mobilité sociale.

Ainsi, le retour de l’immigration au centre du débat a aussi été alimenté par la présentation de statistiques témoignant d’une hausse importante de l’immigration européenne au cours du mandat de David Cameron, alors que celui-ci avait affiché dès 2011 son intention de la limiter. Cette hausse, bien que réelle, n’est cependant pas uniquement due à l’augmentation de l’immigration roumaine et bulgare, comme l’affirme le parti nationaliste Ukip (United Kingdom independence Party). Si l’on prend en compte le fait que les migrants de ces deux pays étaient déjà employés dans les programmes de travail autrefois réservés aux Polonais, cette immigration semble plus modeste.

Par ailleurs, l’immigration nette s’explique également par une baisse de l’émigration des Britanniques (dont deux millions vivent en Europe et en particulier en Espagne) et l’irruption d’une immigration en provenance d’Europe du Sud, en particulier d’Espagne et d’Italie.

Immigration, globalisation et rhétoriques identitaires

L’un des traits distinctifs de l’immigration européenne de ces dernières années est le fait qu’elle se soit majoritairement installée en dehors des grandes villes, dans les localités moyennes et même à la campagne. Cela s’explique par les secteurs économiques dans lesquels les migrants ont été employés, situés hors des grandes métropoles. Bien que l’arrivée de ces nouveaux actifs ait contribué à redynamiser des villes plutôt en déshérence, elle a également rendu le phénomène migratoire visible à des populations qui y étaient peu habituées et qui se sentaient déjà fragilisées et exclues.

La concentration sectorielle, c’est-à-dire le fait que les migrants soient employés dans un petit nombre d’entreprises, a également renforcé l’impression d’une immigration massive. Enfin, ces populations ont vu dans les migrants européens, plus jeunes et plus éduqués, une nouvelle manifestation de cette mondialisation qui avait fait fermer leurs usines, et dont l’Europe constitue un avatar. Tout cela explique que, dans les sondages, les Britanniques surestiment largement la réalité de l’immigration dans leur pays.

Plus récemment, la crise des réfugiés est venue alimenter encore un peu plus ces inquiétudes. Le discours identitaire qui sous-tend l’association entre Europe et immigration dans le camp du « Leave » ressemble alors à s’y méprendre à celui que l’on retrouve en France ou aux États-Unis : l’idée qu’il faut revenir à une grandeur passée, une identité perdue, et stopper un changement social venu de l’extérieur et devenu incontrôlable.

Le double visage de l’utilitarisme migratoire

Alors que le camp du « Leave » met en avant la possibilité d’une « immigration choisie » rendue possible grâce à la sortie de l’Union européenne, le camp du « Remain » capitalise également sur le rejet de l’immigration en proposant de limiter l’accès des travailleurs étrangers aux prestations sociales. Plaider pour une modification des conditions de séjour permettrait au Royaume-Uni de continuer à profiter de la main-d’œuvre européenne, tout en créant une catégorie de travailleurs aux droits réduits. Une énième déclinaison de l’utilitarisme migratoire, qui intéresse également d’autres pays.

La mesure proposée par David Cameron, qui consiste à limiter l’accès aux prestations sociales aux travailleurs pouvant justifier de quatre années de travail continu, aggraverait encore la précarité de la situation des travailleurs étrangers, déjà surexposés aux risques professionnels et à la précarité. Et n’aurait que peu d’impact économique, puisque les Européens qui travaillent au Royaume-Uni sont jeunes, actifs, et cotisent davantage qu’ils ne coûtent au système britannique. Les allégations de « welfare tourism » (mobilité motivée par l’accès aux aides sociales dans un pays réputé plus généreux), bien que démenties par les études sur le sujet, servent d’alibi à la constitution d’une catégorie de travailleurs rendus hypermobiles par la privation de citoyenneté sociale.

Du côté du « Leave », et bien que les propositions concrètes en matière de politique migratoire restent évasives, les tabloïds pro-Brexit ont abondamment misé sur la peur de l’immigration au cours des dernières semaines pour remporter l’adhésion des derniers indécis, quitte à faire usage de la désinformation

Mobilisation pour le Brexit dans le Kent. Ben Stansall/AFP

Au cours des dernières semaines, l’immigration est revenue au centre du débat pour ou contre le Brexit outre-Manche. Si la problématique n’est pas nouvelle (la plupart des partis anti-européens sont également anti-immigration), elle semble toutefois avoir gagné une audience médiatique, certains annonçant même qu’elle sera la clé du résultat du scrutin de ce jeudi. Alors que les conséquences d’un Brexit sur la politique migratoire britannique demeurent incertaines, le débat révèle toutefois les tensions actuelles autour de la libre circulation en Europe.

La vérité sur le plombier polonais

En 2004, le Royaume-Uni est le seul pays européen, avec la Suède, à accorder pleinement l’accès au marché du travail aux citoyens des États qui viennent d’entrer dans l’Union européenne (huit pays d’Europe centrale et orientale ainsi que Chypre et Malte). La Commission européenne autorise en effet les anciens pays de l’UE à retarder jusqu’à sept ans l’accès des nouveaux membres à leur marché du travail. La France, par exemple, ne l’ouvrira qu’en 2008.

Entre 2004 et 2014, environ un million et demi d’Européens issus des nouveaux pays membres sont venus travailler au Royaume-Uni, dont une grande majorité de Polonais. Ceux-ci étaient alors loin d’être considérés comme une menace, l’ouverture du marché du travail ayant été pensée dans la continuité des programmes d’immigration précédents, qui facilitaient déjà l’emploi d’Européens de l’Est dans certains secteurs. Entre 2004 et 2008, la demande de travail industriel, en particulier dans les dark stores du commerce en ligne était telle que les agences de travail temporaire publiaient les annonces directement en polonais, voire allaient recruter sur place.

Les entrepôts de plate-formes de commerce en ligne ont recruté de nombreux travailleurs d’Europe de l’Est. Álvaro Ibáñez/Flickr, CC BY

Mais avec la crise de 2008, le climat s’est dégradé pour les migrants européens. Non seulement ils ont vu leurs salaires chuter, mais ils ont également été confrontés à la montée des discours hostiles à leur présence. Les jeunes qui autrefois étaient accueillis comme de nouvelles forces vives ont vieilli et ont eu des enfants, aujourd’hui accusés de surpeupler les écoles britanniques.

Dès la reprise, cependant, l’économie britannique a continué d’utiliser massivement le travail migrant dans des secteurs qui peinent à recruter en raison de la difficulté du travail, de l’intermittence de l’activité ou encore des horaires asociaux. Ailleurs en Europe, la persistance des difficultés économiques et les politiques d’austérité ont poussé un nombre croissant de personnes à chercher du travail à l’étranger. La suprématie de la langue anglaise motive également le départ de nombreux jeunes diplômés, attirés par ce nouveau sésame de mobilité sociale.

Ainsi, le retour de l’immigration au centre du débat a aussi été alimenté par la présentation de statistiques témoignant d’une hausse importante de l’immigration européenne au cours du mandat de David Cameron, alors que celui-ci avait affiché dès 2011 son intention de la limiter. Cette hausse, bien que réelle, n’est cependant pas uniquement due à l’augmentation de l’immigration roumaine et bulgare, comme l’affirme le parti nationaliste Ukip (United Kingdom independence Party). Si l’on prend en compte le fait que les migrants de ces deux pays étaient déjà employés dans les programmes de travail autrefois réservés aux Polonais, cette immigration semble plus modeste.

Affiche de campagne de Ukip, Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, lors des élections européennes de 2014. Geograph, CC BY

Par ailleurs, l’immigration nette s’explique également par une baisse de l’émigration des Britanniques (dont deux millions vivent en Europe et en particulier en Espagne) et l’irruption d’une immigration en provenance d’Europe du Sud, en particulier d’Espagne et d’Italie.

Immigration, globalisation et rhétoriques identitaires

L’un des traits distinctifs de l’immigration européenne de ces dernières années est le fait qu’elle se soit majoritairement installée en dehors des grandes villes, dans les localités moyennes et même à la campagne. Cela s’explique par les secteurs économiques dans lesquels les migrants ont été employés, situés hors des grandes métropoles. Bien que l’arrivée de ces nouveaux actifs ait contribué à redynamiser des villes plutôt en déshérence, elle a également rendu le phénomène migratoire visible à des populations qui y étaient peu habituées et qui se sentaient déjà fragilisées et exclues.

La concentration sectorielle, c’est-à-dire le fait que les migrants soient employés dans un petit nombre d’entreprises, a également renforcé l’impression d’une immigration massive. Enfin, ces populations ont vu dans les migrants européens, plus jeunes et plus éduqués, une nouvelle manifestation de cette mondialisation qui avait fait fermer leurs usines, et dont l’Europe constitue un avatar. Tout cela explique que, dans les sondages, les Britanniques surestiment largement la réalité de l’immigration dans leur pays.

Plus récemment, la crise des réfugiés est venue alimenter encore un peu plus ces inquiétudes. Le discours identitaire qui sous-tend l’association entre Europe et immigration dans le camp du « Leave » ressemble alors à s’y méprendre à celui que l’on retrouve en France ou aux États-Unis : l’idée qu’il faut revenir à une grandeur passée, une identité perdue, et stopper un changement social venu de l’extérieur et devenu incontrôlable.

Le double visage de l’utilitarisme migratoire

Alors que le camp du « Leave » met en avant la possibilité d’une « immigration choisie » rendue possible grâce à la sortie de l’Union européenne, le camp du « Remain » capitalise également sur le rejet de l’immigration en proposant de limiter l’accès des travailleurs étrangers aux prestations sociales. Plaider pour une modification des conditions de séjour permettrait au Royaume-Uni de continuer à profiter de la main-d’œuvre européenne, tout en créant une catégorie de travailleurs aux droits réduits. Une énième déclinaison de l’utilitarisme migratoire, qui intéresse également d’autres pays.

La mesure proposée par David Cameron, qui consiste à limiter l’accès aux prestations sociales aux travailleurs pouvant justifier de quatre années de travail continu, aggraverait encore la précarité de la situation des travailleurs étrangers, déjà surexposés aux risques professionnels et à la précarité. Et n’aurait que peu d’impact économique, puisque les Européens qui travaillent au Royaume-Uni sont jeunes, actifs, et cotisent davantage qu’ils ne coûtent au système britannique. Les allégations de « welfare tourism » (mobilité motivée par l’accès aux aides sociales dans un pays réputé plus généreux), bien que démenties par les études sur le sujet, servent d’alibi à la constitution d’une catégorie de travailleurs rendus hypermobiles par la privation de citoyenneté sociale.

Du côté du « Leave », et bien que les propositions concrètes en matière de politique migratoire restent évasives, les tabloïds pro-Brexit ont abondamment misé sur la peur de l’immigration au cours des dernières semaines pour remporter l’adhésion des derniers indécis, quitte à faire usage de la désinformation :

Mais capitaliser sur la haine n’est pas sans risques, comme l’illustre de manière dramatique le meurtre de la parlementaire travailliste pro-européenne Jo Cox.

Source : theconversation.com

Daech : un banal mouvement messianique ?

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Quel rapport entre l’islam, un policier français non musulman (Jean-Baptiste Salvaing) exterminé devant chez lui au couteau par un français musulman (Larossi Abballa) et un judoka français musulman (« Medhi » / prénom modifié) qui tenta de secourir la victime ?

De la clarté de la réponse à cette question, posée à chaque crime commis au nom de l’islam (revendiqué ici par Daech), dépendra notre avenir dans un monde confronté pour la première fois de son histoire à l’expansion universelle de cette religion, sous la double houlette (« facilitante ») migratoire et multiculturelle. Une fois de retour dans son local sportif proche du lieu du crime (Le Parisien 16 juin), notre enseignant judoka-secouriste affirma y avoir « entendu des propos caricaturaux sur l’islam. J’ai haussé le ton et je leur ai dit que j’étais musulman […] et que j’avais tenté de sauver la vie d’un policier […] C’est un acte citoyen mais aussi la démonstration et la confirmation que l’islam est une religion de paix. »

Déjà, ce relent d’intimidation pacifiste… Si les mots ont un sens, un musulman secourant un non-musulman agressé par un autre musulman démontre que l’islam est humainement divers, point final. Si nous devions croire notre judoka sur parole, l’islam ne saurait donc être impliqué dans le crime esclavagiste perpétré par tant de musulmans durant 14 siècles… Si j’osais néanmoins lui soumettre ce fait historique avéré, « hausserait-il » à nouveau « le ton » ?

Je crains de connaître une réponse que beaucoup de politiques contemporains éludent, tantôt avec une exquise couardise, tantôt avec un cynisme idéologique de caniveau. L’Obs n° 2692 du 9 juin consacrait un sujet au thème suivant : « Daech est-il l’enfant de l’Arabie saoudite ? » Y débattaient deux spécialistes : Stéphane Lacroix, professeur associé à Sciences Po, et Nabil Mouline, historien et politologue. S’il est extrêmement délicat de résumer en trois mots un débat autour de questions complexes, l’on peut retenir l’observation suivante de Nabil Mouline : « À court terme, Daech peut apparaître comme le fils monstrueux de l’Arabie saoudite, et l’Arabie saoudite comme un Daech qui a réussi et s’est “routinisé”. Mais si l’on s’inscrit dans la longue histoire arabo-musulmane, on pourrait également y voir la banalité de l’exceptionnel. Aussi aberrant qu’il nous semble aujourd’hui, Daech est un mouvement messianique qui s’inspire des méthodes de conquête du pouvoir et des stratégies de légitimation d’une bonne partie des mouvements politico-religieux qui ont émergé en terre d’islam depuis le Moyen Âge. Des Daech, le monde musulman en a déjà connu beaucoup. »

Si caricature de l’islam il y a, elle est donc en premier lieu l’œuvre de l’assassin musulman du jour. Pour la gouverne du judoka-secouriste musulman citoyen français, ce dernier notera donc, et sans « élever le ton », le fait suivant : si la violence dont il a été un témoin direct est apparue maintes fois en terre d’islam au cours de son histoire, c’est qu’il y a un lien de cause à effet.

Silvio Molenaar

Source : Boulevard Voltaire

Le terrorisme, simple maillon d’un système ?

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Pourquoi combattons-nous si faiblement le terrorisme, en dépit de l’état d’urgence ?

Si les morts ne sont pas directement voulus, pour eux-mêmes, ils sont les dommages collatéraux, les signes sans importance à l’intérieur d’un système où l’essentiel est déjà prévisible, et théoriquement sous contrôle. Le profil type du « terroriste » n’échappe pas plus à la criminologie et à la psychiatrie que celui du violeur multirécidiviste, même potentiel.

Dès lors, les victimes deviennent logiquement de simples éléments sacrifiables à l’intérieur du système de gouvernance. En dépit de la brutalité du terrorisme, chaque enfant avec une balle dans la tête, chaque jeune femme attablée à un café et pulvérisée par une bombe, chaque mère de famille égorgée tend désormais à relever de la variable d’ajustement. L’horizon utopique du multiculturalisme et de la sortie de l’Histoire est à ce prix paradoxal, en un « Grand Bond en avant » d’un nouveau type qui implique ses cadavres.

Cependant, si le terrorisme fait pour l’instant l’objet d’une simple répression policière, partielle, c’est qu’il n’est ni plus ni moins qu’un phénomène semi-autonome au sein d’un système, se nourrissant certes de dynamiques démographiques, psychologiques, culturelles voire politiques localisables. Au-delà des facteurs idéologiques qui structurent nos réseaux dirigeants, le terrorisme relève plus simplement, classiquement, d’une logique des rapports de force bien mise en lumière par le colonel Jacques Baud (Terrorisme : mensonges politiques et stratégies fatales de l’Occident, Éditions du Rocher, 2016).

Hors l’éventualité non exclusive de la psychose collective, le terrorisme est pensé par ses principaux acteurs comme une simple opération de chantage et de braquage à grande échelle, qui ne vise généralement pas à la destruction de l’adversaire. Il cherche l’établissement d’un partenariat paradoxal de réseaux dirigeants à réseaux dirigeants, par l’intermédiaire des populations mutuellement sacrifiées. Il est le mode opératoire d’une razzia 2.0.

Franchir ce seuil pour entrer en guerre est donc logiquement hors de question, dès lors que les réseaux dirigeants eux-mêmes ne sont pas soumis au péril de la destruction : le terrorisme est pensé par ceux qui le répriment sur le seul mode de la police comme épiphénomène, effet secondaire et moyen éventuel, dans le mouvement de reconfiguration des espaces sociaux qui doivent s’accomplir dans l’Utopie.

Le terrorisme ne sera donc réellement combattu que dans la mesure où il imposera aux réseaux dirigeants dont il attaque la population plus qu’une simple répression policière. Dans la mesure où il imposera le passage de la « gouvernance » à la « politique », en visant les intérêts vitaux de ses partenaires paradoxaux ; en les menaçant physiquement.

Dans le cas contraire, il restera un épiphénomène du multiculturalisme pensé comme horizon indépassable, susceptible de fournir divers motifs à la pression étatique, policière et fiscale. À la manière des excès de vitesse et des morts sur la route, qui ne sont que les dommages collatéraux de la voiture.

La question que révèle le phénomène terroriste : avons-nous, ou non, des intérêts communs avec nos propres réseaux dirigeants ?

Benjamin Wirtz

Source : Boulevard Voltaire

L’anonymat des policiers n’est pas la panacée

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Le président de la République relance le débat de l’anonymat du policier : encore une incantation pour le moins symbolique, pour ne pas dire dérisoire, quand on sait aujourd’hui tous les moyens mis à la disposition du crime organisé ou du terrorisme pour parvenir à identifier ou loger un individu !

Par ailleurs, il me souvient qu’en 2014, un ministre de l’Intérieur, monsieur Manuel Valls, sollicité par des associations des droits de l’homme, a obligé les fonctionnaires de police à porter sur leur uniforme le numéro de matricule. Cette décision partait du principe qu’il était normal que tout citoyen avait le droit d’identifier le ou les fonctionnaires de police qui les avaient contrôlé ou verbalisé.

Aujourd’hui, par l’effet de l’émotion et de l’actualité, on voudrait renverser la norme et trouver des solutions pour rendre anonymes les policiers. Ainsi, dans la procédure pénale, on pourrait très bien remplacer, sur le procès-verbal, le nom de l’officier de police par son numéro de matricule. Pour autant, lorsque viendra le jour du procès, la justice ne convoquera pas un matricule mais bien le policier in personam, logé administrativement dans son lieu de travail mais qui rentrera nonobstant à son domicile privé après le procès. Alors, faut-il encaserner les familles des policiers à l’instar des forces de gendarmerie ? Je crains que cette solution ne reçoive pas l’accord des policiers.

Par ailleurs, il faut savoir qu’un délinquant n’a que faire du nom du policier dès lors qu’il le connaît physiquement. À cet égard, on aborde alors le problème de l’apparence physique. Faut-il que tous les policiers portent la cagoule lors de leur intervention ou des interrogatoires dans les commissariats de police ? Si on en arrivait là, on tomberait très vite dans la commedia dell’arte, la théorie des masques…. Alors, que faire ? Il ne suffit pas de critiquer pour critiquer, il faut trouver des solutions !

La plus radicale relève de la compétence de la justice pénale : tout individu s’attaquant aux forces de police dans l’exercice de leur fonction, ou à un membre proche de leur famille si l’on peut démontrer un lien de causalité, devrait être condamné au maximum de la peine et, en cas d’assassinat, on devrait remettre la peine de mort en haut de la hiérarchie des peines.

S’agissant de l’acte de terrorisme qui cible plus particulièrement le policier, il me paraît évident que le terroriste n’a que faire de la peine de mort, puisque celle-ci lui ouvre le paradis des vierges. Par conséquent, à partir du moment où un individu est considéré comme terroriste, il faut sortir du droit commun et appliquer la théorie du risque et du principe de précaution : l’éradication à la source pour la tarir, mais surtout inventer un nouveau principe. Celui de l’emprunt de la criminalité en instaurant une responsabilité civile pour toute sa famille, laquelle devra verser toute sa vie des dommages et intérêts aux victimes de leur cher enfant. Ce serait un nouveau principe juridique à créer. Reste à savoir s’il serait dissuasif. Mais il faut bien agir.

Jean-Paul Mounier

Source : Boulevard Voltaire

L’étrange minute d’applaudissement en hommage aux policiers tués

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Mercredi 15 juin au soir, les Bleus sont sortis victorieux de la rencontre qui les opposait à l’Albanie, notamment grâce à Dimitri Payet, dont le jeu et la personnalité en font un des piliers de l’équipe française.

Une ombre a cependant terni cette soirée. Il n’est pas question, ici, du bras d’honneur dont Paul Pogba a gratifié nos chers journalistes… Comme on le comprend !

C’est une autre curiosité, dont j’espère ne pas être le seul à être effaré : je fais, bien sûr, allusion à ce drôle d’hommage que le Stade Vélodrome a rendu aux deux policiers tués la veille à Magnanville.

La traditionnelle minute de silence que l’on a coutume de respecter pour rendre hommage aux morts a été remplacée par « une minute solennelle d’applaudissements » (sic). C’est ainsi que 64.000 spectateurs ont tapé des mains pendant soixante secondes en mémoire du couple assassiné. L’esprit brillant dans lequel a germé cette idée est-il le même qui a programmé la « chorégraphie » de Verdun ? Hélas, non.

D’aucuns s’insurgent de ce qu’ils considèrent être une insulte déguisée en hommage. Les lecteurs férus d’Evola et de Muray vouent aux gémonies le « festivisme » de cette mesure, cette désacralisation de la mort et de la solennité.

Pourtant, suite au massacre d’Orlando, c’est bien une minute de silence qui a été respectée dans les fan zones. Après Fukushima, après le crash de l’A320, après la fusillade d’Utøya, c’est encore des minutes de silence qui ont été observées partout dans le monde. La « minute d’applaudissement » est d’usage lorsqu’il s’agit de rendre hommage à une personnalité liée au football : c’est ainsi que, le 25 mars dernier, lors du match France – Pays-Bas, une minute d’applaudissement a été effectuée en mémoire du légendaire Johan Cruyff.

Étrange hommage bruyant quand le recueillement silencieux était de mise… Et si le bruit avait eu pour but de couvrir quelque chose ? Les sifflets, par exemple… Le match se déroulait à Marseille, une des villes les plus criminogènes de France, ville « multiculturelle » aux « quartiers sensibles », ville où la police est souvent prise à partie. Il est probable qu’une minute de silence en mémoire des deux policiers se serait soldée par des huées, voire des slogans anti-français.

N’oublions pas que le pensionnaire de l’Élysée était présent au stade. Siffler des policiers assassinés, en présence du chef de l’État, ça aurait fait tache dans le paysage, surtout au lendemain de la manifestation parisienne lors de laquelle le slogan « Tout le monde déteste la police ! » avait été scandé.

Le « festivisme » est indéniablement présent dans notre société, il en est une des nombreuses pustules gangreneuses. Mais pour le coup, ce n’est pas le « festivisme » mais la lâcheté qu’il faut pointer du doigt. Couvrir les huées par le bruit des mains qui claquent pour ne pas entendre la sombre vérité, voilà une politique de l’autruche caractéristique de nos dirigeants.

Nicolas Kirkitadze

Source : Boulevard Voltaire

lundi, 20 juin 2016

Une filière d'immigration clandestine démantelée entre Dunkerque et Londres

Une dizaine de personnes ont été interpellées dans le cadre d’une vaste enquête sur une filière d’immigration clandestine entre la Belgique, l’Angleterre et la France. Elles seront jugées en comparution immédiate lundi au tribunal correctionnel de Dunkerque.

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Plus d'une dizaine de personnes qui seraient impliquées dans une filière vietnamienne d'immigration clandestine entre Dunkerque, Paris et Londres ont été interpellées mercredi en Grande-Bretagne et en France, a affirmé le parquet de Dunkerque dimanche.

Le présumé réseau de passeurs prenait en charge "l'arrivée des clandestins vietnamiens en France" en les logeant à Paris ou à Dunkerque, puis "organisait leur passage vers la Grande-Bretagne" dans des camions avec "la complicité du chauffeur", a expliqué le parquet de Dunkerque dans un communiqué, précisant que l'enquête avait débuté en mars 2016.

Comparution immédiate lundi

Le chargement des clandestins s'effectuait notamment à Furnes, dans le nord-ouest de la Belgique. Selon le parquet, quand les clandestins arrivaient en Angleterre, ils étaient accueillis "par deux autres membres de la filière" qui les faisaient travailler clandestinement "jusqu'à complet paiement" de leur trajet, le prix du passage pouvant varier de "8.000 à 12.000 livres" (entre 12 et 15 000 €).

Ce réseau agissant entre la France, la Belgique et la Grande-Bretagne, une coopération judiciaire et policière a été mise en place entre ces trois pays, sur l'initiative du parquet de Dunkerque, précise le parquet dans son communiqué.

Les membres du réseau interpellés en France seront jugés lundi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Dunkerque.

Source : Francetvinfo

A Annemasse, la future mosquée met à mal l’unité de la communauté

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Le projet de construction d’un nouveau lieu de culte pour les musulmans de l’agglomération suscite des tensions

En langue arabe, on appelle cela la fitna, qui se traduit par rivalité, voire dissension. C’est ce qu’une partie des 10 000 musulmans d’Annemasse ressentent en ce moment. Au point que le président de la Communauté culturelle des musulmans d’Annemasse (CCMA), le modéré Hamid Zeddoug, vient de donner sa démission après quatre années de mandat.

A l’origine de ce départ, l’élection en février dernier au sein du conseil d’administration de Mohammed Bousekri, imam en place depuis 30 ans à la mosquée d’Ambilly, et de trois de ses proches. Qu’un religieux intègre cet organisme a froissé beaucoup de monde. Certains membres de l’association déplorent un mélange des genres car si la CCMA fournit une assistance cultuelle, sa vocation est avant tout culturelle avec l’organisation du soutien scolaire, des cours de langue arabe, des œuvres caritatives, des camps de vacances, des conférences, des relations avec les élus et les représentants des autres communautés religieuse, etc. Par ailleurs, la CCMA s’exprime au nom de tous les musulmans d’Annemasse tandis que Mohammed Bousekri, d’origine marocaine, est identifié comme le prêcheur de la mosquée d’Ambilly. D’autres lieux de culte sont, eux, fréquentés par des musulmans d’origine turque ou algérienne, comme ceux qui se rendent à la salle de prière Nour, dans le quartier du Perrier.

Terrain pour la Grande Mosquée

Pourquoi l’imam Bousekri, discret et très respecté, étend-il ses prérogatives au-delà du service religieux? La réponse tient en deux mots: Grande Mosquée. Après 20 années de demandes restées sans effets, la communauté musulmane aura enfin un vrai lieu de prière assez vaste (7 500 m2) pour accueillir 800 fidèles le vendredi. Le 18 février dernier, le conseil municipal s’est en effet prononcé en faveur d’une vente au CCMA d’un terrain communal situé dans le quartier du Brouaz. Cette vente a entraîné la révision des statuts de la CCMA avec la constitution notamment d’un fonds de dotation (organe qui gérera la nouvelle mosquée) puisque la construction et le fonctionnement de l’édifice seront financés par des dons individuels et privés; mille personnes ont déjà cotisé.

Mais c’est avant tout le contrôle du lieu et son esprit qui font débat. Rencontré récemment à la mosquée d’Ambilly, l’imam Bousekri clame sa légitimité: «A l’heure où enfin un lieu de culte digne ce nom va s’élever, il est normal que l’autorité religieuse que je représente ait son mot à dire. Nous menons des discussions car c’est un grand changement pour notre communauté, cela ne va pas sans tensions parfois».

L’imam regrette par ailleurs «qu’une presse locale évoque des choses qui n’existent pas comme la présence à mes côtés de musulmans radicaux». «J’officie à Annemasse depuis 30 ans, ça se saurait si j’étais un radical», argumente-t-il. Et de prendre à témoin le colloque «contre la radicalisation» qu’il a organisé le 23 janvier à Annemasse, rassemblant des responsables religieux de toute confession, des élus et des sociologues. Il y a déclaré entre autres «adhérer au pacte républicain et défendre la laïcité».

Des fidèles parlent cependant d’allées et venues en début d’année «de deux jeunes inconnus fanatisés qui ne sont pas restés longtemps mais qui n’auraient jamais dû entrer». L’imam Bousekri n’est pas soupçonné de connivence avec ceux-ci «car c’est un homme d’ouverture et de paix»; on lui reproche davantage d’avoir été négligent et d’avoir manqué d’autorité. Ce qui dans la perspective du rôle qu’il est désormais amené à tenir au sein de la CCMA «pose des questions».

Christian Dupessey, maire d’Annemasse, regrette le départ d’Hamid Zeddoug (qui n’a pas souhaité s’exprimer dans nos colonnes) en qui il avait confiance et se dit étonné de l’entrée de Mohammed Bousekri au sein du conseil d’administration du CCMA. «Son autorité est morale et religieuse plus qu’administrative, mais cela reste une affaire qui regarde la communauté musulmane». L’élu réitère bien entendu son offre de vente de terrain mais restera attentif à la constitution du fonds de dotation «qui devra être composé de membres indiscutés et indiscutables». «Tous les Musulmans de l’agglomération d’Annemasse doivent se reconnaître dans l’autorité morale de ces personnes», insiste-t-il.

Christian Lecomte

Source : letemps.ch

Marion M. Le Pen: Sarkozy c’est plus d’immigration que sous Jospin

Source : prechi precha