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dimanche, 24 avril 2016

Présidentielle en Autriche: les grands partis traditionnels écartés?

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Les sociaux-démocrates et les conservateurs qui gouvernent l'Autriche au sein d'une grande coalition depuis 2008 sont menacés d'être éliminés dès le premier tour de l’élection présidentielle ce dimanche 24 avril. Un écologiste et un candidat d'extrême droite font figure de favoris. Plus de six millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour désigner un successeur au social-démocrate Heinz Fischer, qui achève son deuxième mandat.

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, les deux grands partis traditionnels - les sociaux-démocrates et les conservateurs - pourraient être écartés de la tête de l'Etat. En effet, l'ancien patron des Verts Alexander Van der Bellen et le candidat du parti d’extrême droite, le FPÖ Norbert Hofer, caracolent en tête des sondages. Tous deux peuvent espérer accéder au second tour, le 22 mai. Les candidats des deux partis au pouvoir sont devancés également par une candidate indépendante, Irmgard Griss.

L'usure du pouvoir semble renforcée par le fait que les sociaux-démocrates et les conservateurs gouvernent ensemble depuis huit ans, faisant des Verts et du FPÖ les seules forces d'opposition. Selon des analystes autrichiens, cette usure s'est encore accentuée avec la crise des migrants et la hausse du chômage. Réduit d'ordinaire à un rôle protocolaire et moral, le président autrichien dispose en réalité de pouvoirs formels étendus : il est chef des armées, nomme le chancelier et peut dans certaines circonstances dissoudre le Parlement.

Leonhard Foeger

Source : Rfi.fr

Albert Rösti, nouveau président de l'UDC

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Âgé de 48 ans, le Bernois succède à Toni Brunner. Il a été élu sans surprise à l'unanimité.

Albert Rösti est le nouveau président de l'UDC. L'assemblée des délégués l'a élu samedi à l'unanimité. Âgé de 48 ans, il succède à Toni Brunner (SG). Le Bernois entend maintenir la cadence imprimée par le St-Gallois à la tête du parti conservateur durant huit ans.

Cet agronome diplômé et conseiller national depuis 2011 prend la direction du parti dans une période de réussite. «Il ne faut pas devenir paresseux maintenant; chaque votation et chaque élection doit être gagnée», a déclaré Albert Rösti devant les 520 délégués réunis à Langenthal (BE).

«La boucle est bouclée»

La première épreuve se profile avec la votation sur la révision de la loi sur l'asile le 5 juin. Grâce à une forte présence au Conseil fédéral et au Parlement, l'UDC devra moins souvent recourir aux initiatives et aux référendums, a laissé entrevoir le nouveau président. Ces voies seront empruntées lorsqu'elles seront nécessaires.

Mais il ne dérogera pas à la ligne politique que ses prédécesseurs ont tracée, a-t-il promis. L'UDC s'engagera toujours pour l'indépendance, la liberté et la sécurité. Le Bernois s'est fixé comme principaux objectifs l'opposition à une adhésion à l'Union européenne, une politique d'asile conséquente, une économie libérale et la sécurité.

Avec Albert Rösti, la boucle est bouclée, a déclaré le président sortant Toni Brunner, en se référant à son prédécesseur Adolf Ogi. Les deux Bernois sont en effet originaires de Kandersteg (BE). Albert Rösti a grandi dans une ferme de montagne, mais a quand même osé la voie académique. «Il réussit le grand écart, dont on croit l'UDC incapable», a indiqué Toni Brunner.

Le St-Gallois satisfait

En remettant les clefs du parti son successeur, le St-Gallois s'est dit satisfait de son bilan de huit années passées à la tête de l'UDC. Cela d'autant plus que ce n'était pas gagné d'avance, vu l'époque «turbulente» à laquelle il a repris la présidence.

Après la non-réélection de Christoph Blocher au Conseil fédéral et la scission avec le PBD, l'UDC était dans une «situation difficile», a rappelé Toni Brunner. Durant ces huit ans, son parti a souvent été seul, a-t-il rappelé.

Mais le parti agrarien a aussi pu tirer profit de cette situation en fêtant d'importants succès, a-t-il ajouté citant l'initiative contre l'immigration de masse et celle sur l'expulsion des étrangers criminels. A l'avenir, l'UDC devra s'efforcer de collaborer davantage avec les autres partis bourgeois.

Et quand ces derniers feront fausse route, l'UDC devra continuer le combat toute seule, a réaffirmé Toni Brunner. Tel est par exemple le cas pour la campagne qui s'annonce sur la votation sur la loi sur l'asile.

Trois vice-présidents

Samedi, les délégués de l'UDC ont donné leur aval aux nouveaux statuts du parti. Ainsi, le nouveau président a trois vice-présidents à ses côtés, contre sept jusqu'ici. Le conseiller d'Etat valaisan Oskar Freysinger, le conseiller national Thomas Aeschi (ZG) et Céline Amaudruz (GE) forment la nouvelle vice-présidence.

L'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher, l'ancien conseiller national Walter Frey (ZH) et le conseiller national Thomas Matter (ZH) se sont assuré des postes au bureau de la direction nouvellement formé. Ils seront responsables respectivement de la stratégie, de la communication et des finances.

Des conseillers nationaux éminents du parti rejoignent la direction du parti. Celle-ci est constituée de 28 membres après sa restructuration. Le conseiller national et éditeur de la Weltwoche Roger Köppel (ZH) s'occupera de la politique européenne et la conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher (GR) de la politique économique. La commission sera élue ultérieurement.

Source : Lematin.ch

La première mosquée de France entièrement « eco-friendly » en voie d’achèvement

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Les travaux de la mosquée de Massy, première mosquée de France entièrement « eco-friendly » arrivent bientôt à terme. De l’extérieur, on dirait que la mosquée est prête mais des travaux de finition sont encore en cours à l’intérieur de l’édifice religieux.

UNE IDÉE VIEILLE DE TRENTE ANS…

Massy est une ville de 42.000 habitants situé à 15 km de la capitale. Environ 2.000 familles musulmanes y vivent (soit 10.000 personnes). Jusqu’ici, tous les lieux de culte musulmans de Massy étaient des salles de prière, trop vétustes et trop petites pour accueillir l’ensemble des fidèles dans des conditions dignes. La mosquée est une idée vieille de trente ans à une époque où les anciens arrivaient pour travailler où rien n’était prévu pour la pratique de leur religion.

Afin de concrétiser cette idée, l’association «Conseil des Musulmans de Massy» a été créée en 2003 avec comme objectif premier de porter le projet de construction d’une mosquée. L’association compte 450 membres pour 1.500 usagers environ. Les deux grandes fêtes de l’Aïd réunissent chacune plus de 1.600 personnes. Le Conseil des Musulmans de Massy est une structure indépendante de toute entité nationale ou internationale. Elle représente exclusivement les musulmans de Massy.

UNE MOSQUÉE DURABLE

La future mosquée de Massy est l’une des rares mosquées écologiques de France. D’un point de vue environnemental, c’est la première mosquée labellisé du pays. L’édifice se veut économique et respectueux de l’environnement. Depuis septembre 2010, trois projets ont été réalisés en collaboration avec une école d’ingénieurs de Sceaux (EPF) afin de soutenir la démarche environnementale du CMM. L’objectif étant de proposer une solution écologique consistant à réduire la consommation d’énergie et d’eau.

Isolation par l’extérieur. La moitié des échanges thermiques d’une pièce vers l’extérieur de fait par le plafond. L’isolation par l’extérieur permet de limiter les ponts thermiques.

Chauffage/climatisation. À terme, le chauffage sera assuré par la géothermie (système de pompage de la chaleur du sous sol) couvrira 90% des besoins en chauffage. L’installation d’une ventilation double flux permettra le renouvellement de l’air du bâtiment tout en évitant la perte d’énergie. L’installation de ce système coûtera environ 200.000 euros.

Optimisation des luminaires. À éclairage identique, les LEDs peuvent consommer jusqu’à 90% d’électricité en moins que les ampoules classiques.

Économie d’eau. Les 48 robinets de la mosquée seront dotés de régulateurs. Un robinet à régulateur permet d’économiser jusqu’à 70% d’eau. Par ailleurs, les eaux de pluies peuvent être récoltées pour être utilisées pour les sanitaires.

COMPOSITION DE LA FUTURE MOSQUÉE

L’édifice est bâti sur trois niveaux avec un espace cultuel de 1.900 m² comprenant :

– Une salle de prière pour Hommes au premier étage (490 m², capacité : 1.000 personnes)
– Une salle de prière pour Femmes sous forme de mezzanine au deuxième étage (210 m², capacité : 420 personnes)
Et un espace culturel de 800 m² incluant :
– Quatre salles d’enseignement (premier étage)
– Une bibliothèque (premier étage)
– Des locaux administratifs
– Une salle de conférence de 334 m² (rez-de-chaussée)
– Un salon de thé
– Trois espaces commerciaux.

Un parking de plus de 110 places a été aménagé. Un minaret de 12 mètres surmonte la mosquée ainsi qu’un dôme et d’autres structures vitrifiées permettant une illumination naturelle de l’intérieur. Les fidèles massicois(es) peuvent déjà utiliser les salles de prière notamment les jours du vendredi et lors des grands rassemblements de l’Aïd. La livraison complète du bâtiment n’est pas à espérer avant septembre 2016.

Source : Des domes et des minarets

Attentats à Bruxelles: faut-il suivre l'exemple britannique?

Les attentats de 2005 à Londres ont été les plus meurtriers de l'histoire du Royaume-Uni. Le 7 juillet 2005 à 8h50, quatre bombes explosent dans le métro et dans un bus. Cinquante-six personnes y perdent la vie et 700 autres seront blessées. Les kamikazes sont liés à Al-Qaïda, mais ils ont grandi sur le sol britannique. Le pays réalise que la menace vient l'intérieur même de ses frontières.

Aujourd'hui, le Royaume-Uni est toujours à un niveau d'alerte élevé. Les autorités ont mis en place des mesures strictes, qui semblent jusqu'à présent efficaces. Les autorités affirment avoir déjoué plusieurs attaques. Et le pays n'a pas subi d'attentats important depuis 2005. Il y a eu une seule attaque islamiste : un soldat a été décapité en rue par deux radicaux en 2013.

Le plan antiterroriste britannique "Concept" est basé sur quatre piliers : surveillance, répression, exercices d'entrainement et prévention de la radicalisation. Toutes les instances travaillent en étroite collaboration. Un attentat est toujours possible.

Les autorités tentent un maximum de contrôler les jeunes qui veulent rejoindre le groupe terroriste État islamique en Syrie. Selon Margaret Gilmore, spécialiste en sécurité et terrorisme à l’Institut indépendant Rusi (The Royal United Services Institute), la Belgique devrait s’inspirer urgemment du modèle britannique.

"Vos autorités n'ont pas assez empêché les jeunes d'aller rejoindre les terroristes de l'État islamique en Syrie et ainsi apprendre les techniques terroristes, commente-t-elle. Nous, nous le faisons en Grande-Bretagne. De plus, quand ces jeunes sont revenus, ils ont été arrêtés. Ils sont surveillés, les autorités ont analysé s'ils présentaient un danger ou non. Alors qu'en Belgique, ces jeunes vont et viennent librement."

La mosquée de Finsbury Park déradicalisée

Prévenir le danger, c'est la clé. Et en Grande-Bretagne, les citoyens sont aussi impliqués dans la lutte antiterroriste. Le cas de la mosquée de Finsbury Park est emblématique. L'ancien imam radical Abou Hamza y faisait des prêches radicaux, incitant à la violence et au terrorisme. Il a été condamné dans plusieurs dossiers de terrorisme.

Depuis, la mosquée a bien changé. Ses responsables travaillent en étroite collaboration avec la police. C'est devenu une communauté ouverte selon Mohammed Kozbar, le président de la mosquée : "Ici, les jeunes ont un endroit où ils peuvent venir et se sentir bien. On veut les éloigner de l'extrémisme, on ne veut pas que leur cerveau soit lavé par des maniaques qui essayent de leur dire qu'ils ne font pas partie de cette société, de ce pays, et qu'ils doivent aller en Syrie".

Par contre, les membres de la mosquée ne sont pas d'accord avec toutes les mesures prises par le gouvernement. "La stratégie de prévention du gouvernement, c'est de nous demander, à nous, responsables de la mosquée, d'espionner nos fidèles. Et ça, ne va pas."

Prévenir la radicalisation des jeunes

Alors comment prévenir la radicalisation sans stigmatiser la communauté musulmane ? Dans l’association "Active Change Foundation", on y travaille depuis des années avec les jeunes du district de Leyton, dans l’Est londonien.

Zahra Qadir, responsable des médias sociaux explique que dans les locaux du centre, les jeunes peuvent venir exprimer leurs interrogations sur l’extrémisme sans être jugés. Les éducateurs écoutent, puis déconstruisent les techniques d’endoctrinement avec eux.

"Dans un de nos ateliers, on travaille sur le recrutement terroriste, car, dans ce quartier, il y a eu beaucoup de recruteurs extrémistes. Et, ensuite, on discute de leur manière d'utiliser les versets du Coran, et comment ils manipulent les émotions et les esprits pour pousser les jeunes à adhérer à leur idéologie."

Yasin Cetin a 17 ans et vient dans l’association depuis six mois : "Sur Internet, il y a beaucoup de forums où des gens essayent de radicaliser les autres. Et j'avais beaucoup de questions : pourquoi ils font des attaques terroristes ? Pourquoi ils disent que c'est au nom de l'islam, pourquoi ils radicalisent des jeunes pour qu'ils commettent ces actes ? Et ici, j'ai rencontré beaucoup de gens et ils avaient des réponses à mes questions."

Et cela semble fonctionner. L'association affirme qu'elle a pu empêcher près de 120 jeunes de se radicaliser.

Les nouveaux terrains des recruteurs

Les recruteurs ont déserté les mosquées et beaucoup de quartiers londoniens. Ils évoluent sur Internet depuis plusieurs années. Le gouvernement britannique ferme d’ailleurs des sites et forums incitant à la violence islamiste tous les jours.

Les autorités ont aussi lancé des mesures anti-terroristes dans les écoles, centres sportifs ou encore universités. Un récent rapport du tink tank Quilliam fait état de dizaines de discours extrémistes en milieu universitaire. Pour Paul Salahuddin Amstrong, co-directeur de l'Association Britannique des Musulmans, il faut régler le problème rapidement.

"Nous pensons que des prêcheurs radicaux sont sur les campus. Ils ne sont pas nécessairement invités dans des conférences officielles des universités, mais ils font des discours au sein de certains cercles étudiants", explique-t-il.

Les autorités obligent désormais les universités à surveiller les étudiants. Et cela fait polémique.

"La stratégie de prévention du gouvernement est disproportionnée, dénonce Martyn Rush, responsable des affaires politiques du cercle étudiant Oxford University Islamic Society. Il n'y a qu'un seul aspect qui concerne les conférenciers extérieurs. La plus grande partie des mesures visent à surveiller les comportements des étudiants, leur foi et leur engagement dans les débats. Donc c'est un grand système de surveillance."

Le Royaume-Uni va très loin dans la lutte antiterroriste. Le pays est régulièrement dans le viseur de la Cour européenne des droits de l'Homme. Mais, depuis 2005, il n'y a eu aucune attaque terroriste majeure sur le sol britannique.

Aurélie Didier

Source : Rtf.be

En Allemagne, des réfugiés piègent la fachosphère

Des clips pro-réfugiés viennent taper l’incruste avant la diffusion de vidéos xénophobes sur YouTube

Comment fait-on pour s’informer quand on est un identitaire allemand et qu’on ne fait plus confiance à la « Lügenpresse », ces médias menteurs qui à longueur de journée manipulent l’opinion publique en lui faisant croire que le multiculturalisme est une chance et qui taisent la conversion à l’islam d’Angela Merkel (à moins qu’elle ne soit en fait juive) ?

A l’instar de son homologue française, la fachosphère allemande dispose d’un arsenal de sites et de blogs dits de réinformation, auxquels viennent s’ajouter les réseaux sociaux, où l’on peut suivre son prédicateur nationaliste préféré.

Parmi ces plateformes, YouTube reste l’un des moyens les plus simples pour obtenir son shoot de discours contre la pensée 

  • islamo-gauchiste
  • atlantiste
  • pro-européenne
  • judéo-maçonnique (au choix).

Rien de mieux qu’une petite retransmission d’un discours de Pegida à Dresde pour se détendre, fermer les yeux et se laisser transporter par une recommandation de l’algorithme sur une interview du philosophe islamophobe Peter Feist ou un coup de gueule d’une Allemande révoltée.

« Votre leader est aussi un réfugié »

Mais depuis le 19 avril 2016, une petite surprise vient gâcher le plaisir de ces internautes : des réfugiés viennent taper l’incruste avant la diffusion des vidéos anti-immigration.

Et à moins que les identitaires n’aient installé un bloqueur de publicité, ils se retrouvent forcés d’entendre Arif, un réfugié syrien de 31 ans, leur raconter une anecdote véridique à propos de Lutz Bachmann, le leader de Pegida :

« Tout de suite, vous allez entendre Lutz Bachmann vous dire que tous les réfugiés sont des criminels. Je ne suis jamais allé en prison. Mais Lutz Bachmann, oui. Le leader de Pegida a déjà été condamné pour vol, violence, cambriolage et trafic de drogue. Je n’ai jamais enfreint la loi. Mais nous avons une chose en commun : nous avons tous les deux fui.

J’ai fui la guerre pour me rendre en Allemagne. Et Lutz Bachmann a fui la justice pour se rendre en Afrique du Sud. Votre leader est aussi un réfugié. Cliquez ici [il pointe du doigt un onglet “dépasser les préjugés”] et découvrez plus de choses à propos de nous. »

L’onglet renvoie sur le site de l’action « Search Racism, Find Truth » (« Cherchez le racisme, trouvez la vérité » en français) menée par l’association d’aide aux réfugiés « Flüchtlinge Wilkommen ».

Un trolling publicitaire

Neuf réfugiés (parmi lesquels le YouTubeur star Firas Al Shater) participent à ces clips pour démonter les préjugés et rappeler quelques faits, tels que l’augmentation de la criminalité due à l’explosion des violences contre les centres d’accueil pour réfugiés ou encore que Alexander Gauland, un des fondateurs du parti Alternative für Deutschland, est un migrant économique puisqu’il a fui l’Allemagne de l’Est pour pouvoir étudier à l’Ouest. Selon l’association, une centaine de vidéos seraient accompagnées de ces clips.

Pour arriver à interpeller (et troller) les identitaires allemands sur YouTube, Flüchtlinge Wilkommen a tout simplement réservé des espaces publicitaires bien ciblés, comme l’explique Mareike Geiling, porte-parole de l’organisation :

« Nous avons réservé les mots-clés et les chaînes que personne n’a envie de réserver sur YouTube, comme Pegida, AfD, islamisation, “réfugiés dehors”, etc. Ainsi, on a pu atteindre les personnes qui veulent voir des vidéos haineuses et leur donner l’opportunité de changer leur point de vue, mais aussi, bien sûr, de donner l’occasion aux réfugiés de raconter leurs histoires. »

Cette méthode pose quand même un problème : en achetant un espace publicitaire, l’association finance aussi la diffusion des propos xénophobes. Interrogée sur ce point par la Süddeutsche Zeitung, Mareike Geiling reconnaît qu’il s’agit là d’une contradiction, mais estime aussi que ce peut être un moyen pour que ces chaînes cessent de monétiser leurs vidéos et éviter ainsi de diffuser des publicités pro-réfugiés à leur insu.

Problème pas résolu

En octobre 2015, le site d’information du Spiegel avait surpris plusieurs grandes marques, parmi lesquelles la Lufthansa, les supermarchés Edeka ou encore l’association d’aide aux personnes handicapés Aktion Mensch, en leur annonçant que leurs spots publicitaires précédaient aussi des vidéos d’extrême droite sur YouTube.

Toutes avaient fait part de leur incompréhension, puisque leurs annonces écartaient déjà certains mots-clés xénophobes. En attendant de régler ce problème, les marques avaient alors demandé à YouTube de cesser la diffusion de leurs campagnes publicitaires. La plateforme d’hébergement de vidéos avait alors réagi en rappelant les « strictes règles de publicités sur Youtube » :

« Dans le cas où des contenus sont inappropriés pour nos partenaires publicitaires, nous prenons des mesures pour qu’aucune publicité n’apparaisse sur les vidéos, les canaux ou les pages correspondantes. »

Il faut donc que les vidéos soient considérées comme inappropriées pour que la publicité cesse.

Mais le problème ne semble toujours pas avoir été résolu puisque lors de la rédaction de cette article, des publicités pour la Deutsche Bahn, des opérateurs téléphoniques, un célèbre site d’enchère ou des marques de vêtements précédaient toujours les vidéos postées sur la chaîne de Lutz Bachmann en personne.

Une voiture de police incendiée lors d'affrontements avec les forces de l'ordre, cette nuit, place de la République à Paris

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Une voiture de police a été incendiée lors d'affrontements avec les forces de l'ordre, cette nuit, place de la République à Paris. L'incident s'est produit peu après minuit

«La tension est soudain montée très rapidement» près de la rue du Faubourg-du-Temple témoigne le photographe du parisien présent sur place.

Quelques personnes s'en sont prises aux forces de l'ordre.

Des projectiles sont partis et un véhicule de police banalisé, une Mégane break blanche, a été incendié.

Les policiers ont fait usage de lacrymogènes pour disperser la foule et permettre l'intervention des pompiers.

Source : Jean Marc Morandini

Gennevilliers: une jeune fille violemment agressée parce qu'elle portait une jupe

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Une jeune fille mineure a été rouée de coups lundi soir, dans les Hauts-de-Seine, par une majeure de 19 ans au motif qu'elle portait une jupe. D'après les premiers éléments de l'enquête, il n'y aurait pas de motivation religieuse.

Pourquoi Nadia* s'est-elle fait violemment agresser lundi à un arrêt de tram dans les Hauts-de-Seine? D'après les premiers éléments de l'enquête, l'adolescente de 16 ans aurait été prise à partie parce ce qu'elle portait une jupe, révèle vendredi par Le Parisien.

L'agression s'est déroulée à Gennevilliers, peu après 19h. Alors que Nadia attend le tramway, un groupe d'adolescents lui fait des remarques sur sa jupe, puis s'éloigne. À bord du tram, rebelote: un second groupe, constitué cette fois de trois filles, lui fait des remarques sur sa tenue. La situation dégénère rapidement et Nadia est forcée, tirée par les cheveux, de descendre. Traitée de "p***", elle est tabassée à coup de poing, de pieds et de genou qui la mettront KO.  

Selon la procureure de Nanterre, contactée par L'Express, seule l'une des trois filles, la seule majeure, a frappé la victime. 

Plusieurs heures de coma

Prévenus par des passants, les pompiers arriveront rapidement et transporteront la jeune fille à l'hôpital. Les médecins lui délivreront une ITT de trois jours, comme le relate la magistrate. 

Dans la soirée, la principale assaillante, une jeune fille majeure et décrite par Le Parisien comme un véritable "colosse", apprendra que Nadia, qu'elle ne connaissait pas jusque-là, est mal en point. Spontanément, avec une des deux autres filles, elle se rendra au commissariat où elle sera placée en garde à vue, Nadia ayant porté plainte. L'agresseur présumé sera jugée en comparution immédiate le 17 mai prochain. Contacté par L'Express, le maire PCF de la commune Patrice Leclerc n'était pas joignable. 

Le spectre du "bikinigate"

L'affaire rapportée par Le Parisien rappelle une autre agression qui avait défrayé la chronique en juillet dernier, qualifiée de "bikinigate". Au coeur de l'été, le journal l'Union rapportait l'agression dans un parc de Reims d'une jeune fille parce qu'elle portait un haut de maillot de bain. Un fait-divers qui avait été largement récupéré par une partie de la classe politique, notamment à droite et à l'extrême-droite, sur fond d'islamophobie. 

Problème: le quotidien local s'était un peu emballé, en évoquant "un discours aux relents de police religieuse" tenu par l'agresseur qui avait ensuite été la source de conclusions hâtives. Lors du procès, la justice n'a finalement retenu aucun motif religieux ou même moral mais seulement une réflexion sur le physique qui a ensuite dégénéré. 

*Le prénom a été modifié 

Source : L'Express

Norvège: une ministre se jette à l'eau pour comprendre le «point de vue» des migrants

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La ministre norvégienne de l'Immigration s'est jetée à l'eau au large de Lesbos, en Grèce ce mardi, en tenue de survie...pour se mettre dans la peau des migrants. Une initiative largement moquée par ses compatriotes.

Sylvi Listaugh a fait le grand plongeon. La ministre de l'Immigration norvégienne, voulant adopter le point de vue des migrants qui traversent la mer pour rejoindre l'Europe, a décidé mardi 19 avril de se jeter à l'eau au large de l'île de Lesbos, en Grèce. «Vous ne pouvez pas vous mettre dans la même situation que les réfugiés, mais vous pouvez la voir depuis leur point de vue, ce que c'est d'être ainsi dans l'eau» a déclaré à la ministre auprès de la chaîne norvégienne NTB scanpix.

Accompagnée en mer par des sauveteurs norvégiens venus apporter leur aide aux migrants rescapés, la ministre a voulu marquer son voyage par un acte symbolique en se jetant à l'eau, relève l'hebdomadaire Paris Match. La ministre a cependant concédé aux journalistes que les migrants, eux, ne portaient pas de tenue de survie lorsqu'ils tentent d'atteindre la Grèce pour essayer d'atteindre l'Europe et notamment l'Angleterre.

Sylvi Listhaug, issue d'un parti anti-immigration, avait déjà fait parler d'elle en janvier dernier en renvoyant des migrants de la Norvège vers la Russie par -30°. La ministre avait alors défendu sa décision par une remarque quelque peu déroutante, avançant que «quand des personnes n'ayant pas le droit de séjour en Norvège sont renvoyées vers d'autres pays, cela implique dans la plupart des cas qu'elles repartent vers des conditions moins bonnes qu'en Norvège, tout simplement parce que la Norvège est un des pays où il fait le mieux vivre».

Avec son saut à la mer de mardi, la ministre s'est à nouveau assurée les moqueries des internautes, notamment sur le réseau Twitter où une députée socialiste norvégienne, Karin Andersen, est allée jusqu'à proposer à la ministre de l'Immigration «d'ouvrir sa fenêtre pour comprendre le point de vue des sans-abri»... D'autres twittos se sont amusés à parodier la symbolique de ce «plongeon politique» en imaginant la ministre dans un verre d'eau, pour plus de sécurité.

Amaury Peyrach'

Source : Le Figaro

 

Tourisme djihadiste: Bruxelles comme point de départ?

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La commune bruxelloise de Molenbeek, devenue tristement célèbre dans le monde entier à la suite des attentats de Paris et de Bruxelles, est évoquée par plusieurs partisans de Daech comme point de départ vers la Syrie afin de faire le djihad.

Heureusement, le travail de la police est facilité par le fait que certains partisans de l'État islamique ne cachent pas leurs intentions.

Ainsi, un jeune Français s'est rendu mercredi de Paris jusqu'à Molenbeek afin de trouver des individus capables de le conduire jusqu'en Syrie, rapporte le quotidien belge La Dernière heure.

 A peine descendu du train à la gare du Nord, le jeune homme a demandé le chemin pour rejoindre cette commune bruxelloise. Arrivé à Molenbeek, il a sollicité l'aide d'un passant pour que celui-ci l'emmène dans une mosquée.

"Je veux combattre pour la cause en Syrie", lui a confié l'intéressé. "Je suis venu à Molenbeek pour trouver des gens qui peuvent m'y conduire".

Son interlocuteur l'a guidé vers la plus proche mosquée, après quoi il a averti la police de la présence de ce curieux touriste. Interpellé, le jeune Français a été auditionné avant d'être envoyé dans un centre fermé en attendant son rapatriement vers la France où il devrait être poursuivi.

Source : Sputnik

La mosquée de Romilly ouvre ses portes dimanche

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Le centre culturel des musulmans de Romilly fera découvrir ses locaux et ses activités de 9 h à 17 h, pour lever les inquiétudes des habitants.

Pour la première fois dimanche, le centre culturel des musulmans de Romilly invite les habitants à découvrir sa mosquée et à échanger.

Après les attentats, le Conseil français du culte musulman avait appelé les lieux de culte à ouvrir leurs portes. À l’époque, l’association romillonne n’avait pas participé. « Le sens à donner à ses portes ouvertes nécessitait qu’on y réfléchisse, pour savoir pourquoi on le fait et pour qui. On ne voulait pas être seulement dans l’actualité pour être dans l’actualité », explique le président qui souhaite conserver l’anonymat.

Une mosquée « citoyenne »

La réussite des opérations menées ailleurs et les publications sur son projet de déménagement ont finalement incité l’association à organiser cette journée.

Source : L'est éclair

samedi, 23 avril 2016

Une fille de l'imam rigoriste a fui la maison familiale

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Elle a trouvé refuge dans un foyer. La famille des deux frères qui ont refusé de serrer la main de leur enseignante semble vivre repliée sur elle-même.

Le voile se lève peu à peu sur la famille des deux frères qui ont refusé de serrer la main de leur enseignante à l'école secondaire de Therwil (BL). La Basler Zeitung rapporte dans son édition du 22 avril qu'une des quatre filles a fui le domicile familial pour trouver refuge dans un foyer.

La jeune fille, encore mineure, est désormais suivie par l'Autorité de protection de l'enfant et de l'adulte, à l'abri des autres membres de sa famille et de son père, un imam qui dirige la prière du vendredi dans une mosquée de Bâle. Outre les deux frères de 14 et 15 ans, la famille se compose de quatre filles, dont les deux plus âgées, majeures, se trouveraient actuellement en Syrie.

Une famille peu intégrée

Le quotidien bâlois a recueilli des témoignages de voisins de la famille. La mère, complètement voilée, n'ouvrait jamais la porte en l'absence de son mari, raconte un concierge de l'immeuble à Ettingen où la famille a vécu dans un premier temps. Il s'étonne dans ces conditions que la famille cherche à obtenir la nationalité suisse puisque la mère n'est pas du tout intégrée.

Il soupçonne également les parents de tenir un double discours. «Au départ, il n'y avait que les adultes puis cinq enfants au moins sont venus pour habiter un trois pièces et demi. Ils affirmaient que leurs enfants les avaient rejoints depuis la Syrie mais ces derniers parlaient l'allemand mieux que leurs parents.»

Un voisin raconte également comment les deux plus jeunes filles de la famille retiraient leur voile et leur tenue islamiques dès qu'elles étaient hors de vue de leurs parents. Mais ceux-ci l'ont su et ont puni leurs filles en les laissant des heures sur le balcon. «Ensuite sont venues des femmes en burka qui leur ont hurlé dessus», raconte le voisin.

Le père interdit un camp d'école

Les autorités scolaires d'Oberwil, où étudiaient les deux filles mineures de la famille, ont souvent eu affaire au père. Ce dernier a obtenu une dispense de camp d'école pour sa fille qui devait plus tard quitter le domicile car elle devait suivre strictement le ramadan. Elle ne devait pas boire, ce qui a provoqué un malaise durant l'été 2015. Il s'en est suivi une incapacité de suivre l'école ainsi que le programme de préparation pour le camp.

Le corps enseignant a souligné que la jeune fille portait le voile islamique sans faire d'éclat mais qu'elle avait également du rouge à lèvres très voyant. Un professeur l'interprétait comme une protestation silencieuse contre l'obligation qu'elle avait de porter le hidjab et des vêtements islamiques.

L'école d'Oberwil soupçonne que les deux soeurs plus âgées ont été mariées de force en Syrie, le pays d'origine du père. Et c'est pour éviter ce destin que la jeune fille a décidé d'aller chercher du secours à Allschwil dans une institution qui protège les femmes.

Pascal Schmuck

Source : Tdg.ch

« Camp d’été décolonial », ou le racisme anti-blanc assumé

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Les gauches radicales, chaotiques et protéiformes, issues des luttes marxistes culturelles entamées à l’orée des années 1960, trouvent une seconde jeunesse au sein du mouvement Nuit debout. Enfin, disons plutôt qu’elles se radicalisent et se médiatisent. Pour faire court, ces militants estiment que les Occidentaux sont ontologiquement des oppresseurs, et ne conçoivent l’histoire du monde qu’en une succession de rapports de domination. Le dominant étant, dès l’origine, l’homme blanc cisgenre (c’est ainsi que les hétérosexuels sont désignés dans leur jargon).

Dans les années 1980, personne n’a compris que l’antiracisme, appliqué au champ politique, et sorti du cadre de la simple morale élémentaire, n’était en réalité que le cache-sexe d’un racisme inversé, qui s’exerçait à l’encontre des personnes d’origine européenne. Héritiers des Black Panthers, et de l’affirmative action états-unienne, les Indigènes de la République développent une pensée politique articulée autour de la haine de l’Occident, de l’Europe et, en dernier ressort, de la France. Haine qui vise prioritairement les peuple historiques de ces entités politiques et charnelles.

Les tiers-mondistes pensent que le processus de décolonisation n’est pas encore achevé. Souhaitant poursuivre la mission eschatologique que se sont donnée les « damnés de la terre », en collaboration avec un faiseur d’opinions comme Alain Badiou, ils ont décidé de ne plus se mélanger aux Français blancs. Ce concept de « non-mixité » s’est ainsi matérialisé, en marge des manifestations contre la loi portant réforme du Code du travail, avec une réunion intitulée « Paroles non blanches : rencontres autour des questions de race », ou bien encore par un « Camp d’été décolonial » réservé aux personnes « victimes du racisme d’État », qui se tiendra à Reims au mois d’août.

Une multitude de groupuscules ont ainsi vu le jour : les susnommés Indigènes de la République, mais aussi des entités plus baroques, tels le collectif Stop le contrôle au faciès ou le collectif Mwasi, qui s’adresse aux « femmes cisgenres et transgenres noires/métisses africaines et afro-descendantes ».

Ce capharnaüm postmoderne se nourrit de toutes les confusions contemporaines engendrées par les sociétés complexes, multiethniques et multiculturelles. Nous assistons à une véritable surenchère victimaire et narcissique : genre, ethnie…

Laquelle surenchère profite d’une impunité totale. Les propagandistes de l’anti-France peuvent tout dire. Ils ont pignon sur rue. Pire : leur haine est niée au sommet de l’État. En témoigne la campagne à 100 millions d’euros, financée par vos impôts, qui ne fait jamais mention du racisme anti-blanc, nous livrant à la vindicte de personnages revanchards.

Trois choses interpellent particulièrement dans ce phénomène. D’abord, la prise en otage des Français noirs ultramarins, sommés de se solidariser à des luttes qui leur sont profondément étrangères.

Ensuite, la collusion contre nature entre ces idéologies et l’islam politique, pourtant à milles lieues de ces thèses, démontrant que nous sommes proches d’une insurrection.

Enfin, last but not least, sur un registre plus comique, on peut se demander pourquoi ces gens vont se « décoloniser » à Reims, capitale spirituelle des rois de France ? Ils ne vont pas se « décoloniser » au Liberia. S’ils n’aiment pas la France, ne se sentent pas aimés en retour, ne se vivent pas en Français, ils peuvent toujours quitter le pays. Personne ne les en empêchera. Mais peut-être veulent-ils nous contre-coloniser ?

Gabriel Robin

Source : Boulevard Voltaire

 

Quelle réussite scolaire pour les élèves issus de l’immigration ? Politiques, dispositifs, préconisations

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Un Français débarque à Molenbeek pour qu’on l'emmène jusqu'en Syrie !

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Le jeune radicalisé voulait combattre ; il a été envoyé en centre fermé...

Un jeune Français s’est rendu mercredi de Paris jusqu’à Molenbeek dans l’unique optique de trouver des individus capables de le conduire jusqu’en Syrie !

A peine descendu du train à la gare du Nord, le jeune, âgé d'une vingtaine d'années, a demandé le chemin pour rejoindre cette commune bruxelloise devenue tristement célèbre dans le monde entier à la suite des attentats de Paris et de Bruxelles.

Arrivé à Molenbeek, il a sollicité l’aide d’un passant pour que celui-ci l'emmène jusque dans une mosquée. "Je veux combattre pour la cause en Syrie", lui a confié en substance l’intéressé. "Je suis venu jusqu'à Molenbeek pour trouver des gens qui peuvent m’y conduire".

Son interlocuteur l’a guidé vers la mosquée la plus proche tout en ne manquant pas d’avertir la police de la présence de ce curieux touriste. Interpellé, le jeune Français a été auditionné avant d’être envoyé dans un centre fermé en attendant son rapatriement vers son pays d’origine où il devrait être poursuivi.

Des informations qui nous ont été confirmées par Johan Berckmans, porte-parole de la zone de police Bruxelles Ouest.

D. Ha.

Source : Dhnet.be

France : encore un effort pour terminer la mosquée de Port-de-Bouc

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Située quai de la Liberté, la mosquée de Port-de-Bouc, projet démarré en 2010 de plus d'1 millions d'euros, financé exclusivement par des dons, est en passe de voir le jour. Un lieu de culte digne de ce nom : plus de 700 mètres carrés, 2 niveaux, la mosquée de Port-de-Bouc pourra rassembler jusqu'à 700 hommes dans la salle du rez-de-chaussé et près de 400 femmes à l'étage. Mais en attendant ce jour, encore faut-il achever les travaux. Actuellement il manque environ 180 milles euros que les fidèles s'attachent à réunir le plus vite possible à travers l'association 'La Mosquée de Port-de-Bouc' créée pour l'occasion. Réunions d'informations et de sensibilisation, vides-grenier etc., tout est bon pour récolter la somme manquante.

De l'extérieur, le bâtiment apparaît au-dessus du quai de la Liberté, à côté du pont qui enjambe le canal. Une magnifique porte orientale en acajou est installée, fabriquée et importée du Maroc. « L'intérieur reste à faire, raconte Nordine Kaabeche le président de l'association 'La mosquée de Port-de-Bouc', avec les faux plafonds, la peinture, les normes de sécurité qui sont importantes et, gros morceau financier, l'ascenseur qui est obligatoire aujourd'hui dans un bâtiment à étages accueillant du public ». Hormis les dons, des bénévoles viennent accélérer les travaux en donnant un coup de main.

Les plus optimistes des musulmans pratiquants portdeboucains aimeraient bien rentrer y prier cette année. Son ouverture unifiera ainsi les petites mosquées / salles de prières disséminées dans la ville et les pratiquants auront enfin la possibilité, au même titre que les autres religions monothéistes, de se réunir sous le même toit. 

Source : islammessage

Vers une politique européenne d'immigration ?

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L’école de la république bientôt pépinière pour Frères musulmans !

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La décision prise par le ministère des Affaires religieuses avec l’accord du ministre de l’Education nationale consistant à organiser des apprentissages du Coran pendant l’été dans les écoles publiques est une nouvelle régression de la Tunisie et n’a pas pu naître que grâce à l’alliance entre les Frères musulmans d’Ennahdha et les ex-RCDistes de Nidaa Tounes.

Certains applaudissent déjà ! Et nous disent même, que dans le fond, ce n’est pas mal que nos enfants apprennent le Coran dans les écoles et nous assurent que cet apprentissage se fera sur la base d’une ouverture par des enseignants éloignés de tout sectarisme et de tout fanatisme !

D’autres y voient une bonne chose, oubliant que ce sont les Frères musulmans qui ont imposé cette réforme à leur allié Nidaa qu’ils dominent totalement, pour mieux duper ceux qui s’inquiètent de la prolifération anarchique des écoles coraniques comme cela s’est produit en Afghanistan, au Pakistan et bien d’autres pays où le salafisme s’installe !

Une décision grave de conséquence

Si les Frères ont eu cette idée machiavélique, elle n’est qu’une façon contournée de poursuivre leur programme de ré-islamiser une société tunisienne, prétendant qu’elle s’est écartée de l’islam; alors qu’en réalité, ils veulent la convertir au wahhabisme en lieu et place de son malékisme et soufisme ancestraux.

Ils impliquent ainsi les républicains progressistes dans leur projet d’islamisation de la société en instrumentalisant officiellement l’école et les enseignants de la république… avec l’aval de Béji Caïd Essebsi et de Nidaa Tounes.

Quand au «programme» qui sera inculqué aux élèves, les «Frères» peuvent bien compter sur leurs sympathisants dans l’enseignement pour assurer l’endoctrinement des élèves et leur conversion au wahhabisme pour en faire, plus tard, de parfaits petits soldats au service d’Ennahdha. Rappelez-vous ce que disait Abdelfattah Mourou au prédicateur salafiste jihadiste Wajdi Ghanim: «Occupons-nous de gagner leurs enfants à notre cause».

Car personne n’est dupe : ils ne se contenteront pas de faire réciter le Coran; puisqu’ils en donneront aussi leur «lecture», conforme au wahhabisme.

Quelle que soit la façon dont cet apprentissage se fera, il ne peut que conduire à affaiblir encore – si besoin en était – le sens du raisonnement et de la réflexion des jeunes.

Quand on constate le délabrement de l’enseignement et le niveau absolument médiocre des élèves, on se demande vraiment si la solution passe par un apprentissage du Coran c’est-à-dire par un appel à la mémoire et non à la raison.

N’y avait-il pas mieux à faire pour mieux armer les élèves et pour les aider à comprendre le monde dans lequel ils vivent, que de mettre à profit les vacances scolaires pour aider à l’amélioration de leurs connaissances, particulièrement pour les plus démunis ayant accumulé des retards dans certaines matières, comme les mathématiques, la physique, la chimie?

L’école de la république est un lieu de savoir

Utiliser les locaux de l’école républicaine voulue par Bourguiba pour instruire les jeunes tunisiens à des fins d’endoctrinement à l’islamisme est une faute majeure. Car l’éducation religieuse et civique peut avoir sa place dans le programme de culture générale par l’enseignement du fait religieux et de l’histoire des différentes obédiences en donnant les clefs philosophiques aux élèves pour les comprendre tout en développant leur libre arbitre.

Comment les enseignants pourront-ils enseigner aux élèves la formation du monde au cours des millénaires alors que le Coran et les autres textes sacrés du monothéisme nous disent, contre toute évidence, que le monde a été créé en sept jours?
Comment l’école républicaine fera-t-elle pour promouvoir l’égalité des hommes et des femmes face aux enseignements du Coran, qui prône la suprématie de l’homme?

N’aurait-il pas été plus judicieux de développer l’enseignement de l’informatique, des langues vivantes, des arts, de faire faire du sport… qui seront plus utiles aux élèves que de mémoriser dans sa totalité le Coran ? Un collectif d’artistes a fait un appel en ce sens.
Que les jeunes reçoivent une éducation religieuse, pourquoi pas. Mais ce doit être la responsabilité des mosquées sous le contrôle des parents et cela ne doit pas se faire dans les écoles publiques au détriment de beaucoup d’autres activités culturelles et sportives.

Il est clair que cette décision est dictée par la volonté d’«islamiser» le pays et cette volonté, il faut être aveugle pour ne pas voir d’où elle vient. Elle fera un peuple d’ignorants, inadapté au monde d’aujourd’hui et de demain, confit en dévotion, qui ne saura raisonner que de façon binaire à discerner entre le haram (illicite) et le halal (licite).

L’argument de certains naïfs, qui n’ont pas peur des paradoxes, est que cet enseignement et cette ouverture sur le spirituel, donneront des raisons aux jeunes d’espérer et de ne pas se jeter dans le terrorisme et l’islamisme violent.

On croit rêver ! Ce qu’il faut pour donner aux jeunes de l’espoir, c’est au contraire une bonne formation, des bases pour développer leur libre-arbitre et des débouchés sur le terrain. D’ailleurs, très souvent, les tartufes envoient leurs enfants dans les meilleures écoles en Occident, réservant les écoles coraniques aux petites gens pour les mener où ils veulent en leur promettant le paradis pour demain.
Et puis où est la liberté de conscience c’est-à-dire celle de croire ou de na pas croire lorsque ces cours sont organisés dans les écoles de la république et que ceux qui ne les fréquenteront pas seront montrés du doigt et traités de mécréants? Est-ce cela la liberté en Tunisie?

Cette décision proprement scandaleuse ne va en réalité concerner que le petit peuple dont on va embrigader les enfants, les autres iront passer leurs vacances à la plage ou à l’étranger ou à améliorer leur formation dans des écoles privées.

Le mélange des genres est très mauvais et c’est bien sûr ce que veulent les obscurantistes de tous bords !

Rachid Barnat

Source : Kapitalis

En Allemagne, la coalition propose un accord donnant-donnant aux migrants

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L'Allemagne, qui a accueilli près d'un million de migrants en 2015, va adopter un texte visant à encadrer leur intégration. Cette future loi leur promet un meilleur accès au marché de l'emploi s'ils font des efforts pour s'insérer dans la société allemande. Un processus qui, dans la pratique, peut se révéler compliqué.


«C'est une première dans l'histoire de la République fédérale d'Allemagne.» La chancelière Angela Merkel n’a pas caché sa satisfaction suite à la signature le 14 avril 2016 d’un accord de la coalition gouvernementale allemande qui encadre l’intégration des réfugiés.
 
Dans un tweet, Thomas Oppermann, le patron des députés sociaux-démocrates (SPD, parti de la coalition), a lui aussi salué cette décision historique. «50 ans après le début de l’immigration, l’Allemagne a désormais une loi sur l’intégration», dit-il :

Le texte, qui doit être converti en loi, détaille les droits et devoirs des migrants installés en Allemagne. La loi prévoit par exemple que les réfugiés qui ne feraient pas assez d’efforts pour s’intégrer, notamment au niveau de la maîtrise de la langue, ne pourront bénéficier d’un titre de séjour durable.
 
En 2015, le pays a accueilli plus d’un million de demandeurs d’asile. Pour l'Allemagne vieillissante, l’arrivée de cette nouvelle main-d’œuvre est une aubaine.
 
100.000 offres d’emplois
La loi comporte d’ailleurs un volet qui facilite l’entrée des réfugiés sur le marché du travail. Un titre de séjour pourra leur être attribué durant leur formation pour trouver un emploi.
 
L’accord promet 100.000 postes pour les demandeurs d’asile venus de pays classés comme non-sûrs (les réfugiés des Balkans n’en feraient pas partie).
 
Cette future loi est-elle l’illustration de la Wilkommenskultur, ou culture de l’accueil, chère aux Allemands ?
 
Le système d’intégration se grippe
La réalité semble moins idyllique. La vie en Allemagne et l’entrée sur le marché professionnel ne sont pas si aisées pour les migrants.
 
Plus de 80% des emplois vacants en Allemagne demandent un bagage universitaire important. Or, les avis divergent sur le niveau d’études des réfugiés. Pour nombre d’Allemands, ils seraient très qualifiés. Le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière parle, lui, de «15 à 20% d’adultes analphabètes».
 
«On trouve effectivement des gens sans qualification, ce qui, au départ, représente un coût pour le pays d’accueil. C’est vrai qu’il va falloir créer des structures d’accueil, des écoles, des emplois d’enseignants…»,  explique, dans une interview à Geopolis, Joël Oudinet, maître de conférences à l’UFR de sciences économiques de l’université Paris XIII et chercheur au CNRS. «Mais c’est un investissement qui rapporte», ajoute-t-il.
 
Pour autant, les patrons allemands restent pour le moment frileux et n’osent pas investir dans des formations si les titres de séjour sont de courte durée.
 
RFI donne l’exemple de l’entreprise Deutsche Telekom qui, après avoir proposé une centaine de stages, n’a finalement retenu que 35 réfugiés, sur 350 candidatures reçues.
 
Angela Merkel se montre-t-elle trop optimiste? Au sein même de son parti, la chancelière fait face à une opposition qui lui reproche de ne pas avoir mesuré l’ampleur de la crise migratoire. Une frange de la CDU (union chrétienne-démocrate) désapprouve sa politique d'accueil et son mot d'ordre «Wir schaffen das», «Nous y arriverons», qu'elle a souvent répété pour évoquer la résolution de cette crise. 
 
Dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung le 18 octobre 2015, Angela Merkel a rappelé que l’Allemagne pouvait, et devait, prendre part à l’accueil des réfugiés: «Je suis effectivement convaincue que notre pays, qui est fort, est en mesure, avec ses citoyens, de relever ce défi avec succès.»
 
Toutefois, la chancelière n'a pas hésité à rétablir le contrôle aux frontières face à l'afflux de migrants et a fortement appuyé un accord entre l'Union européenne et la Turquie le 18 mars afin de sous-traiter la crise migratoire.

 Source : Francetvinfos

Irak: 6 morts dans un attentat contre une mosquée chiite

Au moins 6 personnes ont été tuées et 25 autres blessées vendredi par un kamikaze qui a fait détoner ses explosifs dans une mosquée chiite de Baghdad, ont indiqué des responsables. L'attaque s'est produite après la prière hebdomadaire de vendredi dans le sud-ouest de Baghdad, ont-ils précisé. Elle n'a pas été revendiquée dans l'immédiat mais elle porte la marque du groupe terroriste autoproclamée "Etat islamique" (Daech/EI), qui mène régulièrement des attaques suicide ciblant la communauté chiite, majoritaire en Irak. 

Source : Lexpression.dz

Le difficile voyage d’Angela Merkel en Turquie

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Samedi 23 avril, Angela Merkel entreprend un voyage politiquement délicat en Turquie. Accompagnée du président du Conseil européen, Donald Tusk, et de Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, la chancelière allemande se rend à Gaziantep, une ville à la frontière avec la Syrie où elle ira se rendre compte des conditions de vie des réfugiés syriens. Objectif de ce déplacement : montrer que ceux-ci sont bien traités, que les milliards d'euros promis par l'Union européenne à la Turquie pour améliorer les conditions de vie des réfugiés sont bien employés et donc que l'accord conclu en mars entre Ankara et l'Union européenne, qui a pour but de limiter le nombre de candidats à l'asile entrant illégalement en Grèce, fonctionne bel et bien. La délégation ne devrait pas rencontrer le président Erdogan mais le premier ministre, Ahmet Davutoglu.

Pourtant, vanter les mérites de l'accord ne sera pas facile. D'abord parce que Gaziantep n'est pas vraiment un havre de paix. Comme le rappelle un article très sévère du Spiegelonline sur l'accord UE-Turquie promis par Mme Merkel, l'organisation Etat islamique (EI) y a à nouveau tué un journaliste syrien le 10 avril. Mohammed Zahir al-Sherqat est la quatrième victime de l'EI dans la région en moins d'un an. Ensuite parce que les critiques se multiplient (Amnesty International, Human Rights Watch) contre l'application de cet accord.

Surtout, ce voyage va confirmer aux yeux des Allemands la place centrale prise par la Turquie dans la politique d'Angela Merkel. Et cela ne leur plaît manifestement pas. Selon un sondage publié vendredi par la chaîne publique ZDF, 80 % des Allemands doutent que la Turquie soit un partenaire fiable. De même, 80 % des Allemands jugent que leur chancelière a trop d'égard pour le président Erdogan en raison de la collaboration avec la Turquie dans la crise des réfugiés.

La popularité de Merkel se ressent de la proximité avec Erdogan

Rappelons que la semaine dernière, Angela Merkel avait accepté que la Turquie engage des poursuites judiciaires contre Jan Böhmermann, un humoriste allemand qui avait insulté le président turc. Or, sans le feu vert de Berlin, cette plainte de la Turquie n'aurait pas été recevable. Pour la première fois depuis la formation de la grande coalition en décembre 2013, les ministres sociaux-démocrates ont officiellement fait part de leur désaccord avec la décision d'Angela Merkel. Selon ce sondage, 62 % des Allemands critiquent la position de leur chancelière ; 26 % seulement la soutiennent. Même les électeurs de la CDU sont partagés : 44 % sont pour, 44 % contre.

La popularité d'Angela Merkel s'en ressent. lorsqu'on demande aux Allemands de noter leurs responsables politiques sur une échelle de 0 (pire note) à 5 (la meilleure), ils n'attribuent plus que 0,9 à Angela Merkel, contre 1,8 deux semaines plus tôt. Les notes vont de 0,3 (Horst Seehofer, président de la CSU) à 2,3 (Winfried Kretschmann, ministre-président Vert du Bade-Wurtemberg).

Résultat : les intentions de vote en faveur de la CDU-CSU sont également en chute libre. S'ils devaient voter ce week-end, seuls 33 % des Allemands voteraient pour l'Union CDU-CSU (- 3 points en deux semaines), 22 % pour le Part social-démocrate (SPD), stable mais à son plus bas historique, 14 % pour les Verts, 12 pour le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne, 8 % pour Die Linke, le parti de la gauche radicale, et 7 % pour le parti libéral, FDP, qui réintégrerait donc le Bundestag.

Vendredi, Angela Merkel a reconnu explicitement avoir commis "une erreur" dans la gestion de l'affaire Böhmermann. Non pas en appuyant la demande d'aide judiciaire d'Erdogan mais en ayant auparavant, lors d'un entretien téléphonique avec le premier  ministre Davutoglu, indiqué qu'elle jugeait  le texte de l'humoriste "sciemment blessant". En rendant publique cette critique, elle a pu donner l'impression que son sentiment personnel avait joué un rôle dans le feu vert donné à la plainte d'Erdogan, a-t-elle admis. Pas sûr que ce petit mea culpa -malgré tout, pas si fréquent-  suffise à convaincre les Allemands.

Frédéric Lemaître

Source : Le Monde

vendredi, 22 avril 2016

Incitation à la haine raciale. 2 ans de prison ferme à l'animateur du site Breizh Atao

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Le tribunal correctionnel de Brest a condamné, ce jeudi soir, en son absence, l'animateur du site d'extrême droite Breizh Atao. Boris Le Lay était, une nouvelle fois, poursuivi pour provocation à la haine raciale, commise cette fois sur une magistrate quimpéroise. Les insultes racistes avaient été postées sur le site Internet qu'il anime seul.

Après avoir passé en revue ses multiples condamnations, toutes pour des infractions à caractère raciste, à des amendes, des peines de prison avec sursis et finalement des peines de prison ferme qu'il n'a jamais effectuées, le tribunal est allé plus loin que les réquisitions du parquet. Celui-ci réclamait huit mois ferme.

Peine assortie d'un mandat d'arrêt

Le tribunal l'a finalement condamné à un an de prison ferme, ainsi qu'à la révocation du sursis prononcé par la cour d'appel de Rennes en 2013, portant ainsi sa peine à deux ans de prison ferme, assortie d'un mandat d'arrêt à son encontre. Il devra, par ailleurs, verser 1€ symbolique à la magistrate.


Source : Le Telegramme

Pape François : un Lesbos controversé

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Le pape est donc allé à Lesbos. Il a manifesté son soutien aux migrants, déclaré une nouvelle fois que l’immigration permettait l’enrichissement des cultures et ramené dans son avion douze musulmans, dont trois femmes voilées.

De nombreux observateurs ont relevé, dans cette affaire, ce qui peut être analysé comme trois erreurs importantes :

Voilà près d’un an, le pape se rendait à Lampedusa et avait manifesté un soutien sans faille aux immigrants, dont pourtant la majorité ne fuyait pas les zones de guerre mais souhaitait pénétrer dans l’eldorado européen. Le signal était fort et pouvait être contesté.

Un an plus tard, le pape récidive, mettant mécaniquement en porte-à-faux les pays limitrophes de la Grèce, qui essayent du mieux qu’ils le peuvent de se protéger de flux migratoires aussi gigantesques qu’incontrôlés. La charité pour les migrants, bien sûr. La charité pour les pays d’accueil, sûrement. Le renouvellement de son discours sur les ponts, préférables aux murs, ne peut que déstabiliser les pays qui essayent de gérer un mouvement qualifié par le pape lui-même d’invasion.

François a, une nouvelle fois, souligné l’enrichissement culturel que pouvaient apporter les immigrants. Beaucoup sont prêts à entendre ce discours, à condition que soit défini de façon précise en quoi peut consister cet enrichissement culturel. À ce jour, ce présupposé n’est perçu en aucune façon par les peuples européens, qui accueillent majoritairement contre leur gré les populations africaines et moyen-orientales concernées. L’exemple de la jungle de Calais montre jusqu’à la caricature jusqu’où peut aller « l’enrichissement culturel ».

Le pape, en ramenant dans son avion douze musulmans dont trois femmes voilées, a donné au monde entier un signal d’une force extrême. Le poids des photos… Alors qu’une guerre impitoyable dresse le monde musulman dans son ensemble contre les chrétiens, au prix de massacres considérables depuis des années, ce monde musulman est symboliquement honoré : douze d’entre eux vont s’installer au Vatican, centre mondial de la chrétienté depuis 2.000 ans, porteurs, pour les femmes, du voile dont toute personne honnêtement informée sait qu’il est aujourd’hui une redoutable arme de combat contre le monde occidental en général, et contre le monde chrétien en particulier. Parmi les douze, pas un chrétien.

Plus que jamais, notre devoir est de résister à l’immigration suicidaire que subit l’Europe, accompagnée de l’islamisation aussi rampante que générale des nations occidentales. Les élites politiques, économiques, sociales, morales, religieuses, culturelles font bloc et sont actuellement à la manœuvre pour favoriser ces deux mouvements intimement liés.

Dieu merci, l’Europe commence à se réveiller, et plus des trois quarts des Français expriment désormais leur affolement sur ces deux sujets. La guerre n’est donc pas perdue, tout est encore possible !

François Billot de Lochner

Source : Boulevard Voltaire

 

À Bruxelles, on va parler turc !

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Et voilà ! C’est l’Europe comme on l’aime, l’Europe démocratique, généreuse, attentive aux souhaits de ses 500 millions de nationaux.

Cette Europe vient de faire une stupéfiante proposition. Chypre – que je connais bien pour y avoir vécu deux ans – est un pays aimable, direct, nature, sympa. Les Chypriotes sont naturellement accueillants et amicaux. Par malchance, ils sont en guerre ! Depuis 1974 et la honteuse invasion de la partie nord de l’île par les troupes turques, le régime appliqué est celui du cessez-le-feu sous contrôle des Casques bleus de l’ONU. Le pays est sectionné par une sinistre balafre, la « green line » ou « ligne verte », qui isole un gros tiers de l’île : au sud, la République de Chypre, État indépendant depuis 1960 ; au nord, la RTCN – République turque de Chypre du Nord – faux État fondé sur la brutalité militaire, reconnu par aucun pays au monde, à l’exception de la Turquie. On a cru « régler » la question chypriote en faisant entrer Chypre dans l’Europe et en lui faisant accepter l’euro : quelle erreur !

Il y a cinq jours, le Parlement européen a adopté un « rapport sur la Turquie » à une majorité de deux tiers de voix. Dans ce rapport, un coup de griffe sur le génocide arménien a agacé Erdoğan mais, pour faire passer la pilule, plein de gentillesses sur tout un tas de sujets, montrant que la Turquie est, décidément, un partenaire avec lequel il faut absolument compter. Dans ce concert de louanges, le président chypriote, Níkos Anastasiádis, a glissé une peau de banane : selon la fondation EurActiv, il a demandé que le turc soit ajouté aux 24 langues officielles de l’Union européenne, afin de favoriser la signature d’un accord sur la réunification de l’île de Chypre. Les eurodéputés se sont aussi déclarés « favorables à l’évolution de la République de Chypre vers une fédération bicommunautaire et bizonale ».

Nous avons, là, deux Scud pour le prix d’un : le turc est appelé à devenir l’une des langues officielles de l’Union européenne d’une part et, d’autre part, il faudrait acter définitivement l’invasion de l’île par les Turcs en 1974, acte contraire à tous les principes de droit international. La réunification concerne les Chypriotes et les Turcs. Laissons-les se débrouiller.

En revanche, la langue, c’est le bien commun de tous les États d’Europe, dont la France.

On savait que la langue turque était déjà utilisée au Conseil de l’Europe et à la Cour européenne des droits de l’homme. Mais, de là à devenir l’une des langues officielles de l’Union tout entière avant le terme de tout processus d’adhésion, il y a une sacrée marge. La Turquie, c’est 80 millions d’habitants, dont 79 millions de musulmans. On assiste à l’ottomanisation insidieuse de l’Europe dans le dos des Européens. Faut-il rappeler que 83 % des Français sont opposés à l’entrée de la Turquie dans l’Europe ? On nous refait le coup du traité de Lisbonne. Du loukoum dans les moules-frites ? Euh…non, merci !

Yannik Chauvin

Source : Boulevard Voltaire

Le pape ramène des réfugiés musulmans mais pas chrétiens !

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Il y a moins d’un an, en voyage en Bolivie, le pape François dénonçait « le génocide en marche » des chrétiens d’Orient. De l’île de Lesbos, il revient avec 12 réfugiés syriens mais… pas un seul chrétien.

On reste sans voix. On reste sans voix quand, il y a à peine trois semaines, sur France 2, Arnaud Comte montrait sur la carte la disparition de ces chrétiens dans leur pays d’origine, cibles des djihadistes. Moins 30 % en Irak, moins 14 % au Liban, et moins 58 % en Syrie : de 2 millions en 2008, il n’y en a plus que 850.000 aujourd’hui. Qui sont persécutés, exécutés ou qui, eux aussi, fuient leur pays.

Mais le pape est revenu de Lesbos avec trois familles musulmanes parce que, a-t-il expliqué, les familles chrétiennes qu’on lui a présentées n’avaient pas leurs papiers en règle. « On ne savait pas la miséricorde divine si procédurière […] », ironise, à juste titre, Éric Zemmour. Choquant.

On reste sans voix car le sort des 10 % de Syriens chrétiens dans un pays dévasté par la guerre, aux prises avec l’État islamique, risque fort d’être bientôt scellé. En octobre 2015, Monseigneur Jeanbart, archevêque d’Alep, décrivait « le poids de leurs privations multiples » : alimentation, soins, chauffage, eau potable. Mais, pour le pape, en dépit de ces épouvantables conditions de vie, c’est « pas de papiers, pas de laisser-passer » ? C’est une farce ?

On reste sans voix parce que, ce faisant, le pape François, analyse Éric Zemmour, envoie un « signal redoutable ». Entre les enfants d’Allah et ceux de Jésus-Christ, le pape aurait donc choisi ? Imagine-t-il très naïvement la conversion future de ces musulmans au christianisme ? Ou le pape, abandonné au relativisme, livrerait-il l’Europe à son destin islamique ? Mais un pape à ce point ignorant de l’histoire de l’islam depuis 1.400 ans mérite-t-il d’occuper sa fonction ? Un pape qui, de surcroît, s’il « va jusqu’au bout de sa logique », fait « de la politique », comme l’a souligné avec finesse Marion Maréchal-Le Pen, au micro de RTL le 17 avril.« La doctrine sociale de l’Église est que les hommes et les femmes politiques doivent chercher à mettre en place le bien commun. Moi, je considère que le bien commun pour la nation française, ce n’est pas d’accueillir tous ceux qui viennent utiliser le droit d’asile comme une filière clandestine bis », a-t-elle ajouté.

Dit autrement, en sauvant les enfants des autres avant les siens, le pape cautionne la mondialisation et favorise l’islamisation. Ce n’est pas très chrétien…

En outre, pour trois familles luxueusement et pompeusement accueillies, combien d’autres à vivre dans l’enfer des camps ? L’Italie, c’est comme un rêve, le pape est merveilleux, le pape est un miracle, il nous a redonné la vie, s’exclament les familles. Et à nous, il est en train de faire quoi, là, le pape François, une tromperie ?

Caroline Artus

Source : Boulevard Voltaire

« Hijab Day », quand islamisation et américanisation vont de pair

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« On aimerait que la majorité silencieuse de Sciences Po soit un peu moins silencieuse car votre école fout la honte à tout le monde », déclarait hier l’artiste Joann Sfar. Oui, Sciences Po Paris a réussi à embarrasser toute la France avec ce « Hijab Day », qui témoignait tout autant du remplacement du Français par un jargon technocratique anglo-américain que de l’islamisation, de moins en moins rampante, de notre pays.

La dénomination « Hijab Day » renvoie immanquablement aux journées « Friday Wear », durant lesquelles shorts et autres tennis colonisent les lieux de travail des Français. Ces journées « Friday Wear » proviennent directement de l’idéologie « festiviste » que moquait Philippe Muray. Vous êtes tenus d’être « cool », « swag », « fun », sans quoi vous seriez frappés d’excommunication par les matons de Panurge de l’empire du bien.

Le mouvement Nuit debout est atteint du même syndrome. Une élite multiculturelle, immaculée et festive s’arroge le droit de se révolter. Mais contre quoi porte cette révolte ? L’homme occidental, un être ontologiquement mauvais. Nous serions tous des oppresseurs en puissance, car fils d’oppresseurs. D’où les multiples ateliers traitant de la « décolonisation des esprits », ou bien encore les discours schizophréniques sur les questions raciales. Cet ensemble baroque, et revanchard, se présente sous les traits festifs d’une jeunesse en « route pour la joie ». Quand on ne regarde pas de trop près, l’image donnée par cette « multitude » est très télégénique. En se rapprochant, on constate qu’elle exclut de son affectio societatis nouvellement formé tout un pan de la population : les Français enracinés, attachés à leur histoire.

Malins, les prosélytes musulmans surfent sur le zeitgeist avec une habileté remarquable. Ils entendent montrer qu’ils peuvent participer à cette nouvelle société, strictement contractuelle. On voit des femmes porter le hijab lors des soirées organisées par Nuit debout, comme on en voit désormais dans les couloirs de Sciences Po Paris. Peu importe, au fond, que ce vêtement religieux ne soit pas un vêtement traditionnel en France. Pour les néo-libéraux, comme pour les post-marxistes, l’histoire n’a jamais existé. L’héritage culturel de nos ancêtres n’est, pour eux, qu’un fardeau pour les contemporains, qui les empêchent tant de commercer que de créer de nouveaux corps politiques.

Les musulmans nouvellement installés s’engouffrent dans la brèche, multipliant les opérations de communication montrant qu’ils entendent faire société. Après les attentats, le blogueur Al-Kanz a ainsi mis au défi les internautes de diffuser des photos de leurs barbes, puis des photos avec le visage voilé… L’objectif étant de dédramatiser la présence islamiste en Europe. De la même façon, le philosophe Frédéric Lordon se travestit en ouvrier, bleu de travail compris, lorsqu’il se rend à Nuit debout.

La magie de la communication n’opère plus. Derrière le festivisme de façade du « Hijab Day » se trouvent deux phénomènes bien réels qui résistent aux élucubrations des idéologues : américanisation et islamisation. L’américanisation est la traduction quotidienne de la perte de sa souveraineté politique par la France. L’islamisation démontre son effondrement intérieur. Notre essence collective menace de s’effacer, remplacée par un néant.

Pour l’instant, les deux phénomènes marchent de concert. Ils n’ont de commun qu’un objectif stratégique : la disparition des ordres anciens.

Gabriel Robin

Source : Boulevard Voltaire

 

Suite au geste de charité du Pape François, la récupération immigrationniste est en marche

Il fallait s'y attendre. Le pire, c'est qu'elle vient de Martin Schultz, président du Parlement européen et un des hommes politiques européens les plus hostiles au principe de subsidiarité. Il part d'un geste de charité pour imposer un déferlement d'immigrés clandestins dans tous les pays membres :

"Le geste du pape est un signal fort pour l'Union européenne (UE). Si chacun des pays membres de l'UE prenait ses responsabilités, nous n'aurions pas de crise des réfugiés. Si on répartit un million de réfugiés parmi les 508 millions d'Européens, la crise disparaît (...)

Son acte aujourd'hui est, selon moi, un symbole indiscutable de respect, d'humanité et de tolérance. À tous les États membres qui se disent catholiques ou chrétiens et dont les gouvernements utilisent cet argument pour refuser d'accueillir des réfugiés - en majorité des musulmans -, la plus haute autorité catholique donne une leçon sans appel. Ces réfugiés sont des personnes qui ont besoin de protection, de notre protection.

Et leur religion, croyance, couleur de peau n'y changent rien.Si ce voyage et ce geste peuvent changer l'attitude de certains États européens, je ne peux que m'en féliciter."

Source : Le salon beige

A Malmö, le jihad à la suédoise

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Accusé d’être un foyer islamiste, le quartier de Rosengard, où a grandi Osama Krayem, un des suspects des attentats de Bruxelles, lutte depuis des années contre l’extrémisme.

C’est dans un fast-food, en bordure du quartier populaire de Rosengard, à Malmö, que l’imam Salahuddin Barakat donne rendez-vous. Il vient de terminer sa journée à l’Académie islamique, un centre d’études religieuses qu’il a fondé en 2013. Longue tunique bleu clair, coiffe blanche et barbe coupée court, l’homme de 34 ans appartient à cette jeune garde d’imams grandis en Suède, qui prêchent l’ouverture sur le monde et le dialogue interreligieux. Ce jour-là, il est excédé : «Depuis une semaine, je ne peux plus entrer dans un café ou un restaurant du centre de Malmö sans que les gens se retournent et pensent qu’ils ont affaire à un recruteur de Daech.» Quelques heures plus tôt, le journal régional Sydsvenskan racontait qu’une antenne locale de l’agence pour l’emploi avait dû faire appel à la police : des personnes s’étaient plaintes qu’un homme, posté à l’entrée, tentait de les convaincre de rejoindre les rangs de l’organisation Etat islamique. «Il faut être bête pour aller faire ça en plein jour. Les recruteurs sérieux travaillent dans les sous-sols», doute l’imam.

Lieu de transit

Mais ce qui a récemment placé la ville sous les projecteurs, c’est surtout le fait d’être la commune d’origine d’un des terroristes des attentats de Bruxelles : Osama Krayem, 23 ans, l’homme qui a accompagné le kamikaze Khalid El Bakraoui aux abords de la station de métro Maelbeek, le 22 mars, avant que ce dernier ne se fasse exploser. Né à Malmö, parti en Syrie en 2014, il a été arrêté le 8 avril dans la capitale européenne. Déjà inculpé d’«assassinats terroristes» dans l’enquête sur les attentats de Bruxelles, le parquet fédéral belge est également convaincu de sa participation aux attaques de Paris et Saint-Denis (lire ci-contre).

Son parcours n’a rien de très original, commente Magnus Ranstorp, spécialiste du terrorisme auprès de l’Ecole des études de la défense de Suède : «C’est le cocktail désormais classique entre marginalisation sociale, défiance à l’égard de la société et radicalisation idéologique.» L’enfance d’Osama Krayem se déroule dans le quartier de Rosengard, dans le sud de la ville, berceau du footballeur Zlatan Ibrahimovic, où 88 % des habitants sont d’origine étrangère et 40 % seulement des personnes en âge de travailler ont un emploi. La famille Krayem déménage dès qu’elle en a les moyens - «comme 50% des habitants ces quatre dernières années», précise le président du conseil de quartier, Andreas Konstantinides, qui décrit Rosengard comme un lieu de transit, dans une ville qui a accueilli 1 800 réfugiés et 800 mineurs non accompagnés en 2015. La famille emménage alors dans le quartier d’Oxie, quand Osama n’est encore qu’un collégien. Puis vient la case délinquance, avant de décrocher un emploi municipal, dans le cadre d’un projet de réinsertion.

En 2014, Krayem change, selon ses amis. Il devient religieux, se laisse pousser la barbe, puis disparaît du jour au lendemain. Sa famille apprend qu’il est en Syrie. On le retrouve en janvier 2015 sur Facebook : en treillis de camouflage, une kalachnikov à la main, il pose devant un drapeau de l’EI.

Comme lui, 300 Suédois ont quitté le pays ces dernières années pour rejoindre des groupes jihadistes en Syrie et en Irak. Une quarantaine seraient morts sur place et une centaine seraient rentrés. Dans un rapport publié en 2010, les services de renseignement suédois estimaient cependant que l’extrémisme islamiste «ne représentait pas une menace contre la société». Mais en décembre 2015, deux Suédois, qui avaient rejoint l’Etat islamique, sont condamnés à la prison à vie par le tribunal de Göteborg - principal foyer de recrutement en Suède - pour avoir égorgé deux prisonniers en Syrie en 2013.

«On s’est trop longtemps enfoui la tête dans le sable, dénonce Magnus Ranstorp. Tant que rien n’est arrivé en Suède, on n’en a pas fait une priorité. Et les jihadistes y ont disposé d’un refuge où planifier leurs actes.» Il regrette l’absence d’un débat de fond : «On peut parler des facteurs sociaux et économiques, mais dès qu’on évoque l’idéologie, on est taxés de xénophobes. On ne fait plus la différence entre l’islam et l’islamisme.»

Après la découverte du rôle de Krayem, l’ancienne patronne des sociaux-démocrates, Mona Sahlin, coordinatrice nationale pour la prévention de l’extrémisme violent, a rappelé Malmö à l’ordre, pour ne pas avoir pris suffisamment le problème au sérieux et s’être trop longtemps concentré sur l’extrême droite. «Nous avions l’impression de faire des choses, mais peut-être n’en avons-nous pas fait assez», confie Andreas Konstantinides, du conseil de quartier de Rosengard.

Sur place, la critique a du mal à passer. D’autant que, sur les 300 Suédois partis faire le jihad, une poignée seulement vient de Malmö, rappelle Marie Hendra, chef du développement pour la mairie. Dans cette commune de 320 000 habitants, située dans le sud de la Suède, ils sont également vite repérés, selon l’imam Salahuddin Barakat : «C’est une petite ville, très compacte, où les associations musulmanes sont très actives et ont de bons contacts avec la mairie, ce qui explique qu’on ait eu relativement peu de départs pour la Syrie.» Il parle de cinq jeunes, «dix maximum».

«Désespérance»

«Mais le quartier a mauvaise réputation, malgré tous nos efforts», souligne Marie Hendra. Car depuis 2008, année record du nombre de voitures brûlées et d’attaques à coups de pierres contre les ambulances et véhicules de police, des millions de couronnes ont été investis à Rosengard. La criminalité baisse et les résultats scolaires s’améliorent. «Il n’y a plus cette désespérance qu’on pouvait voir alors chez les jeunes», témoigne Engel Livaja, animateur à Tegelhuset, le centre d’insertion au cœur du quartier. Pour lui, c’est autant de candidats au jihad en moins.

Dans le quartier de Krocksbäck, à l’ouest de Malmö, qui devance désormais Rosengard en termes de criminalité et d’exclusion sociale, Rafi Farouq, animateur de l’association de jeunes Flamman, met en garde : «On peut se taper sur la poitrine et se féliciter. Mais on a surtout eu de la chance. Si cinq recruteurs charismatiques débarquent, personne n’est en mesure de dire ce qui se passera.» Depuis le 11 septembre 2001, il dit se battre contre la propagande islamiste. Ce fils de réfugiés afghans montre un rapport des services de renseignement britanniques, qui décrit les liens entre criminalité et radicalisation. «20 % des moins de 20 ans dans le quartier ont déjà été condamnés. Il y a un foyer. Il suffit juste d’y semer des graines…» L’homme reconnaît cependant que les choses commencent à bouger. Tout doucement. L’attaque contre Charlie Hebdo, notamment, a réveillé les esprits.

Malmö vient ainsi d’adopter un plan d’action contre l’extrémisme violent. La mairie est aussi partie prenante du projet «Vara liv» («nos vies», en suédois), lancé à l’initiative d’une ONG locale, Spiritus Mundi, aussi présente au Moyen-Orient. «La Suède n’est pas isolée du reste du monde, les problèmes y sont les mêmes qu’ailleurs», constate son président, Henrik Melius. D’où l’importance d’agir, «en offrant notamment des plateformes de communication aux jeunes, qui ont le sentiment que leur parole ne compte pas», explique le Jordanien Ashraf Haddad, également membre de Spiritus Mundi. Une première victoire : en novembre, l’ONG a réussi à convaincre Felix Raisma, un jeune Suédois de 24 ans, qui voulait rejoindre les combattants kurdes de Syrie, d’annuler son voyage, la veille de son départ, et de s’engager dans le projet.

Anne-Françoise Hivert

Source : Libération

Quand la mosquée d’Aubervilliers s’indignait de la restauration du clocher classé monument historique

Non contents d’avoir obtenu un bail emphytéotique leur mettant à disposition un terrain municipal pour leur grande mosquée, non contents d’avoir à disposition le gymnase municipal pour leur fête de l’Aid El-Adha, les responsables de la mosquée frériste d’Aubervilliers s’indignent qu’un clocher du XVème siècle, monument historique, soit entretenu par la France. Pour plus d’informations sur l’église Notre-Dame des Vertus Lire ici Il n’y a aucune raison de mettre à égalité les islamistes d’Aubervilliers qui invitent Hani Ramadan et notre patrimoine historique d’une valeur artistique inestimable.

Source : islamisation.fr

Les chiffres de l’immigration, mode d’emploi

La question du nombre de personnes d’origine étrangère résidant en France alimente tous les fantasmes. L’absence de statistiques ethniques rendrait, dit-on, impossible leur décompte. Pourtant, on dispose de données de source publique, Insee et INED, qui permettent une évaluation assez fiable. Cette note tente de clarifier les concepts et d’actualiser les études disponibles.

Immigrés ou étrangers ? Une statistique ambiguë
 
Les notions d’immigré et d’étranger se recoupent sans se superposer. Un immigré n’est pas nécessairement étranger. Un étranger n’est pas toujours immigré ; d’où la difficulté à s’entendre sur les chiffres et leur interprétation. Rappelons la définition adoptée par le Haut Conseil à l'Intégration : "… un immigré est une personne née étrangère à l'étranger et résidant en France. Les personnes nées françaises à l'étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées. À l'inverse, certains immigrés ont pu devenir français, les autres restant étrangers. […] La qualité d'immigré est permanente : un individu continue à appartenir à la population immigrée même s'il devient français par acquisition".

Ainsi les rapatriés d’Algérie ne sont pas considérés comme immigrés. Mais Manuel Valls, Mme Vallaud-Belkacem, nés étrangers hors de France, le sont, tandis que le terroriste du Musée juif de Bruxelles, né à Roubaix, ne l’est pas. On voit que cette notion d’immigré recouvre des réalités sociologiques très diverses.

Le nombre des immigrés présents sur le sol français augmente du fait de nouvelles arrivées et diminue par départ spontané ou par décès. Elle était de l’ordre de 125 000 par an sur les quinze dernières années. Les immigrés représentaient 8,9 % de la population totale en 2014 (soit 5,9 millions de personnes).

Moins discutable en apparence est la répartition, sans double compte, de l’ensemble des résidents, consistant à distinguer les Français de naissance, les Français par acquisition et les étrangers. Grosso modo, le partage entre la première catégorie et les deux autres est de 88/12 en 2014. Ce ratio n’était que de 96/4 au début du XXe siècle. Entre 1911 et 2010, la population totale a augmenté de 60 %, tandis que le nombre des Français naturalisés a été multiplié par 13, celui des étrangers par 3.

Mécaniquement, le nombre des Français de naissance a progressé de 50 %, un peu moins vite que la population générale. Bien entendu, l’immigration est à l’origine de ces progressions, celle du nombre des naturalisés et des étrangers, et même dans une moindre mesure, via la filiation, du nombre des Français de naissance. Le nombre des immigrés a été multiplié par 5 en un siècle.

Plus que par le passé, l’intégration des immigrés dans la société française connaît quelques difficultés. C’est peut-être que, leur proportion au regard de la population autochtone ayant crû sensiblement, les mécanismes subtils de cette intégration, école, habitat, lieu de travail, famille, se sont grippés. Affirmer que la France a toujours été "terre d’immigration" fait perdre de vue que de qualitatif le phénomène est devenu quantitatif.

Un concept opérationnel : "la population d’origine étrangère"

Plus que le lieu de naissance des individus, leur nationalité, passée plutôt qu’actuelle, est susceptible de renseigner sur leurs caractéristiques socio-culturelles. À un moindre degré, la descendance des personnes d’origine étrangère peut présenter les mêmes traits distinctifs. Il est donc légitime de s’intéresser à ceux que l’on appelle abusivement "immigrés de la deuxième ou de la troisième génération". C’est à cette condition que les politiques publiques, conçues pour les aider, seront mieux ciblées.

"Le développement de l'immigration familiale favorise la constitution d'une population de descendants d'immigrés. La France ne se distingue guère de beaucoup de pays européens quant à la proportion et aux principaux traits socio-démographiques des populations nées à l'étranger. Par rapport aux autres grands pays, la France se caractérise par des flux migratoires plus anciens, mais aussi plus faibles sur la période récente. La proportion de descendants d'immigrés dans la population résidente est en revanche parmi les plus élevées d'Europe".

L’Insee a évalué à 6,7 millions le nombre des descendants directs d’immigrés en 2008 (individus dont au moins un parent est immigré). Ce chiffre doit être actualisé en tenant compte de l’accroissement naturel de cette population entre 2008 et 2014. À cet effet, on a évalué le nombre des naissances, cumulé de 2008 à 2013 inclus, à 1,050 million d’individus.

De ce nombre de naissances, il faut retrancher les décès (environ 260 000) survenus au cours de la période. Finalement, on a substitué aux 6,7 millions, estimés pour 2008, le chiffre de 7,5 millions. Ce segment de la population a donc progressé au rythme soutenu de 1,9 % par an entre 2008 et 2014.

Le total de la "population d’origine étrangère" se monterait donc en 2014 à :

2,3 M d’immigrés naturalisés + 3,6 M d’immigrés restés étrangers + 7,5 M descendants d’immigrés = 13,4 millions représentant 20,4 % du total de la population résidente..

On n’a pas tenu compte ici des descendants d’immigrés au-delà de la deuxième génération. La démographe Michèle TRIBALAT avance un pourcentage de 30 % de personnes d’origine étrangère en 2011, en considérant trois générations, pour les moins de 60 ans. En extrapolant à l’ensemble de la population, on aboutit à un total d’environ 20 millions de personnes à cette date.

8,4 millions de personnes originaires de pays situés hors de l’UE

La décomposition selon l’origine géographique est plus délicate. On estime que 68 % des immigrés recensés sont venus de pays situés hors de l’UE, parmi lesquels 70 % sont nés en Afrique et Turquie (pays à forte population musulmane).

L’étude de l’Insee de 2008 décrit également la structure par pays d’origine des enfants d’immigrés. Pour la prolonger jusqu’en 2014, il a fallu tenir compte de la présence croissante des familles issues d’une immigration extra-européenne (88 % des enfants d’immigrés, nés entre 2008 et 2014, ont au moins un parent venu d’un pays non membre de l’UE).

Tous calculs faits, la décomposition par origine géographique de la "population d’origine étrangère", immigrés et descendants d’immigrés confondus, s’établit comme suit en 2014 :

5 M d’originaires de l’Union européenne + 8,4 M d’originaires de pays situés hors de l’UE = 13,4 millions. Parmi les 8,4 millions non originaires de l’UE, 6,1 millions viennent d’Afrique ou de Turquie.

Un fort potentiel de progression

Cette évaluation est une photographie à un moment du temps, l’année 2014. La "population d’origine étrangère" est appelée à évoluer et probablement à augmenter, pour plusieurs raisons.

• Le flux d’immigrés (net des retours) risque fort de se maintenir, voire de progresser encore. Au rythme de 150 000 personnes par an, il représenterait déjà 57 % de l’accroissement naturel (naissances moins décès) de la population des personnes nées en France (260 000 environ en 2014). Le nombre des immigrés s’accroîtrait donc bon an mal an de 85 000, après déduction des décès (65 000 environ) survenant inévitablement parmi eux. Comme environ 100 000 personnes nées en France quittent le territoire tous les ans, l’effectif de ces dernières n’augmente plus que de 160 000, soit moins du double.

Ainsi, alors que la part des personnes nées hors de France (immigrés au sens large, en incluant les individus nés français à l’étranger) dans la population générale est d’environ 12 %, leur contribution à son accroissement est maintenant de 35 %. Les immigrés vont donc augmenter en nombre plus vite que la population générale ; il en sera de même des catégories de la "population d’origine étrangère" qui en dérive, Français naturalisés, des étrangers résidents et descendants d’immigrés.

• La proportion de 20,4 % constatée en 2014 est d’ores et déjà dépassée, s’agissant des indicateurs avancés. C’est ainsi que, au cours des dix dernières années, ont été célébrés 23 % de mariages pour lesquels au moins un des conjoints était né hors de France. De même, 27 % des naissances concernent des descendants d’immigrés.

• Ajoutons que les résidents illégaux ("sans-papiers") viendraient majorer encore cette évaluation. La rumeur parle de 200 000 à 400 000 personnes. Elle est invérifiable.

Une présence inégale sur le territoire national

Il s’agit jusqu’ici de moyennes nationales. La répartition géographique est très inégale. Ainsi, les communes de plus de 10 000 habitants seraient peuplées de 28,6 % d’immigrés ou de descendants d’immigrés, contre 10 % dans les communes de moins de 10 000 habitants (source : Insee, 2008).

De même, on note de fortes disparités entre les départements, s’agissant de la proportion des naissances pour lesquelles au moins un parent est immigré. En tête du classement, la Seine-Saint-Denis (65 %), le Val de Marne et le Val d’Oise (49 %), Paris (45 %), etc. En fin de classement, la Manche, la Vendée et le Pas-de-Calais (6 %), le Cantal (7 %), tandis qu’en France métropolitaine, la moyenne s’établissait à 27 % (source : Insee, 2011).

Cette hétérogénéité est de nature à nourrir une perception du phénomène migratoire, variable d’un lieu à l’autre.

Sources

OCDE, "La France face aux défis persistants de l’intégration", https://www.oecd.org/els/mig/press-note-France.pdf

Gérard Bouvier, Insee octobre 2012, "Les descendants d’immigrés plus nombreux que les immigrés : une position française originale en Europe".

Chantal Brutel, cellule statistiques et études sur l’immigration, Insee 2015, "Populations française, étrangère et immigrée en France depuis 2006".

Michèle Tribalat "Une estimation des populations d’origine étrangère en France en 2011." Espace, Population, Société, 2015.


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-156370-les-chiffres-de-limmigration-mode-demploi-1215479.php?4W6msocrleIPyqz1.99
Gérard Maarek

Le Rhône veut rénover les institutions représentant le culte musulman

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Depuis le mois de décembre, de nombreux acteurs s'attèlent à établir une charte à l'attention des institutions représentatives du culte musulman. Hier, le texte a été signé pour la première fois par le préfet du Rhône, le président du conseil régional du culte musulman et le recteur de la grande mosquée de Lyon. 

"Le Rhône a souvent été à l'avant-garde des initiatives qui consistent à montrer que l'Islam est compatible avec la République". Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon, est signataire de la "charte d'accompagnement de la rénovation des institutions représentatives du culte musulman dans le Rhône", ainsi que le préfet du Rhône Michel Delpuech et le président du conseil régional du culte musulman, Laïd Bendidi. Pour Kamel Kabtane, cette charte établie les responsabilités de chacun et engage tous les responsables, aussi bien institutionnels que religieux. 

Le but de cette charte, souligne Laïd Bendidi, président du CRCM, est d'assurer un meilleur vivre ensemble de la communauté musulmane en France : "cette charte doit être signée par toutes les mosquées, mais aussi par tous les maires du département" précise-t-il. La première mesure indique la création d'un conseil des imams du Rhône, une instance qui devrait être mise en place en collaboration avec le CRCM et les imams du département. Une première réunion doit se tenir avant le ramadan, qui débute cette année au mois de juin. 

"Aujourd'hui, dans notre pays, le nerf de la guerre, c'est l'argent"

Parmi les 10 points de la charte, l'un souligne la promotion de la transparence financière. Un point particulièrement important pour le conseil régional du culte musulman : "les mosquées font des collectes lors de la prière du vendredi et les fidèles ne savent pas toujours ce qu'il se passe. Le conseil veut que les mosquées affichent leurs comptes ou que l'on transmette les chiffres lors des assemblées générales. Aujourd'hui, dans notre pays, le nerf de la guerre, c'est l'argent. Sachant que nous récusons le financement étranger pour nos mosquées, c'est l'argent des fidèles qui est en jeu et c'est important qu'ils sachent ce qu'il se passe avec. Il y a toujours des ragots pour savoir où l'argent part. Pour une meilleure vie dans la mosquée et une sérénité entre les fidèles et les responsables, cette transparence est demandée." Les mesures de cette charte vont aussi dans le sens d'une ouverture à la société civile et prône également l'importance du dialogue entre les différentes cultures et les différentes religions. Selon le préfet du Rhône, Michel Delpuech, cette charte représente un véritable "barrage contre les barbares".

"Dans nos mosquées, donner la place que mérite la femme au sein de la société française"

Le dernier point de la charte concerne la place de la femme dans la gestion des mosquées et dans l'organisation du culte musulman. Si en France les mosquées sont mixtes, peu de femmes détiennent des responsabilités : "nous avons déjà un exemple à Neuville-sur-Saône où la présidence de la mosquée est attribué à une femme. Nous souhaitons que les femmes rentrent dans les conseils d'administration de nos mosquées pour participer à leur gestion. Aujourd'hui, une femme peut gérer la prière, pas celle du vendredi, mais elle peut gérer la prière pour d'autres femmes car rien ne l'interdit dans notre religion. Nous avons établi ce point pour donner, dans nos mosquées, la place que mérite la femme au sein de la société française. Nous avons aussi des écoles coraniques, des écoles de langue arabe. Là aussi nous voulons que la femme, qui est la mère de famille et la soeur, puisse participer à cette formation" précise Laïd Bendidi. 

À la question de savoir comment les fidèles vont accueillir cette charte, Laïd Bendidi et Kamel Kabtane jugent qu'il est encore trop tôt pour le dire. Cependant, pour le président du conseil régional du culte musulman : "l'avantage de cette charte est qu'elle a été élaborée par l'ensemble des mosquées du Rhône, réunies vers le 10 décembre à la mosquée de Lyon. Les responsables étaient présents en amont, ils sont partie prenante de cette charte." La première charte devrait être signée à la mosquée de Brignais le 27 avril prochain entre les quatre instances : l'Etat, la mairie, le CRCM et l'association qui gère le lieu de culte.  

Les dix points de la charte  

  1. Création d’un conseil des imams du Rhône. 
  2. Inciter les mosquées à se doter de deux associations pour gérer les lieux de culte
  3. Revivifier le protocole d’accord quadripartite
  4. Inciter les mosquées à s’ouvrir davantage à la société
  5. Aider les recteurs et présidents de mosquées, souvent démunis et dépassés par les événements, à se structurer
  6. Promouvoir la rigueur de la gestion et la transparence financière
  7. Encadrer davantage les écoles de langue arabe et d’éducation islamique au sein des mosquées
  8. Développer les activités les loisirs et les rencontres
  9. Encourage les imams à s’investir dans le dialogue interreligieux et interculturel
  10. Donner toute leur place aux femmes dans l’organisations du culte musulman et la gestion des mosquées. 

Mathilde Régis

Source : Lyon capitale