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mardi, 27 septembre 2016

Initiative «Contre l’immigration de masse»: un pari impossible à tenir

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La solution adoptée par le Conseil national peut se justifier politiquement, mais une mise en œuvre stricte de l’art. 121a, qui soit en même temps conforme à l’accord sur la libre circulation des personnes est tout simplement irréalisable, est convaincue Véronique Boillet

Le dernier acte de la pièce de politique migratoire la plus populaire de notre pays – celle dont les trois coups avaient été frappés par l’acceptation au rasoir de l’initiative «Contre l’immigration de masse» – est-il en passe de trouver son dénouement?

Oui, si l’on en croit la récente décision du Conseil national, qui a suivi pour l’essentiel les propositions de sa commission des institutions politiques (CIP) pour la mise en œuvre de l’art. 121a de la Constitution fédérale. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

Ce projet contient deux mesures principales: une clause de sauvegarde et un système de préférence nationale light. Instantanément désapprouvé par l’UDC qui considère qu’il ne met pas suffisamment en œuvre l’art. 121a, le projet bénéficie en revanche du soutien de la majorité des partis, au motif qu’il serait conforme à l’Accord sur la libre circulation des personnes (ALCP).

Pour rappel, les autorités avaient d’emblée considéré que les objectifs définis par l’art. 121a n’étaient pas conciliables avec l’ALCP et qu’à défaut de solution négociée avec l’UE, la mise en œuvre de cette disposition constitutionnelle exigerait la dénonciation de l’Accord. La commission – suivie par le plénum – a tenté de démontrer le contraire.

Clause de sauvegarde

Tout d’abord, la CIP propose d’impliquer le Comité mixte (composé de représentants de la Suisse et de l’UE) pour tout actionnement de la clause de sauvegarde – rendant ainsi ce système conforme à l’ALCP. Ce faisant, la CIP a fait le choix de se distancier du texte de l’art. 121a pour privilégier le respect du droit international et concilier ainsi les objectifs de limitation de l’immigration (prévus par cet article) avec le maintien de la libre circulation.

Si un tel choix peut se justifier – à nos yeux – d’un point de vue politique, il n’en demeure pas moins que cette clause de sauvegarde ne respecterait pas l’art. 121a, principalement en raison du fait que la Suisse ne pourra pas gérer l’immigration «de manière autonome».

Quelles pourraient en être les conséquences juridiques? Notre Constitution excluant tout contrôle de la constitutionnalité des lois fédérales, il ne sera pas possible de faire valoir la non-conformité de cette clause. En somme, les partisans d’une application stricte du texte de l’art. 121a n’auront qu’une solution: celle de s’opposer à l’entrée en vigueur de la loi fédérale en déposant une demande de référendum. Et si une telle demande devait aboutir, puis l’emporter, le législateur se retrouverait – retour à la case départ – dans la même impasse qu’au lendemain du 9 février 2014.

Préférence nationale incompatible avec l’accord

Deuxième épine (dorsale) du projet de la CIP, la préférence nationale light: selon les informations rendues publiques à ce sujet, il s’agirait pour le Conseil fédéral de définir des seuils d’immigration à partir desquels les employeurs seraient tenus de communiquer la liste des postes de travail vacants aux Offices régionaux de placement – privilégiant ainsi les résidents.

Un tel principe, puisqu’il implique une différence de traitement en fonction de la résidence, est discriminatoire et donc incompatible avec l’ALCP.

Reste à déterminer les conséquences d’une telle incompatibilité. A cet égard, rappelons que le Tribunal fédéral a récemment précisé qu’en cas de conflit, l’ALCP prime les lois fédérales. Face à une telle mesure discriminatoire, l’ALCP l’emportera donc sur la loi fédérale instituant une préférence nationale.

Réaction possible de l’UE

Il n’en demeure pas moins que les Européens risquent de devoir faire face à des difficultés lorsqu’il s’agira de contester l’application de ce principe de préférence nationale. En effet, non seulement l’identification des voies de recours est très complexe, mais en plus la preuve d’une discrimination en raison de la nationalité est difficile à apporter – si tant est qu’elle puisse même être découverte.

Signalons aussi que le principe de la préférence nationale est susceptible d’entraîner une réaction de la part de l’UE. Cette dernière est en effet en droit d’engager une procédure de règlement des différends devant le comité mixte, voire même de dénoncer l’accord – ce qui aurait pour conséquence d’actionner la «clause guillotine» et de mettre ainsi un terme au premier paquet des bilatérales. Reste que la réaction de l’UE, guidée par des considérations politiques, est hautement imprévisible.

Pari impossible à tenir

Au final, le projet de la CIP avalisé par le Conseil national ne nous apparaît pas comme la solution miracle. La commission n’est pourtant pas à blâmer: une mise en œuvre stricte de l’art. 121a, et en conformité avec l’ALCP (soutenu par le peuple et les cantons de manière bien plus nette que l’initiative en question), est à notre sens tout simplement irréalisable.

Si ce n’est son abrogation, une modification de ce dernier article, nous permettant de respecter nos engagements internationaux, paraît donc nécessaire. Reste à déterminer si une telle proposition aurait les faveurs, in fine, du citoyen.

Véronique Boillet est professeur assistante à l’Université de Lausanne

Letemps.ch

IMMIGRATION / LA RIPOSTE CONTRE LES CAMPS DE MIGRANTS

Nos responsables politiques face à l’islam

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A droite, la stratégie des candidats sur le sujet de l’islam est relativement claire.

Le rapport que j’ai publié avec l’Institut Montaigne a suscité un certain nombre de réactions politiques, notamment à droite mais finalement assez peu à gauche. Pourquoi ? Parce que ses résultats peuvent mettre certains mal à l’aise. Du côté de la gauche de la gauche, où les musulmans sont volontiers présentés comme les nouvelles victimes de l’ordre libéral et de la répression policière, constater qu’un certain nombre d’entre eux, notamment des jeunes, utilisent la religion – et pas une adhésion à des idéologies politiques plus classiques – pour manifester leur rébellion n’est pas très agréable. Surtout quand il s’agit de la version la plus rétrograde possible de la religion qui se confond avec l’ordre patriarcal le plus brutal.

Au sein de la gauche de gouvernement, les résultats vont diffuser peu à peu mais elle a été jusqu’alors très discrète. A droite, où le sujet de l’islam est l’occasion d’une surenchère continue, Alain Juppé a sagement constaté la divergence idéologique à l’œuvre parmi les musulmans de France et en tire les conclusions : il faut mobiliser la majorité silencieuse pour aider à ramener dans le droit chemin ceux qui sont tentés par la sécession idéologique. Pendant ce temps, d’autres voudraient y voir au contraire la preuve de l’impossible assimilation des musulmans qui seraient décidément incapables de devenir français. A l’extrême droite enfin, sans surprise, Marion Maréchal-Le Pen et Robert Ménard se sont saisis d’un chiffre (les 28 % adeptes d’un islam de rupture) sans comprendre ce qu’il signifiait. Mais peu importe pour eux, il fallait agiter un chiffon rouge et faire peur, encore et toujours.

Vision catastrophiste. La stratégie des candidats sur le sujet de l’islam est relativement claire. Marine Le Pen a choisi de recentrer son discours sur le sujet qui tient en une phrase : « On vous l’avait bien dit ». Alain Juppé se tient aussi à sa ligne générale : il faut pacifier le pays et surtout ne pas agiter les peurs et les démagogues, au risque sinon « de finir dans la guerre civile ». Nicolas Sarkozy fait le pari inverse : pour attirer les électeurs du Front national, il fait du sujet islam/identité le cœur de sa campagne et n’hésite pas à jouer sur le sentiment de déclassement national et une vision catastrophiste de la situation de la France.

Son émission de télévision sur France 2 le 15 septembre était très éclairante. Il a parlé longuement et sur à peu près tous les sujets, y compris économiques, de « défendre la civilisation européenne ». Il s’est retrouvé ainsi en porte à faux face à un petit patron militant du Front national qui lui disait qu’il fallait rompre avec la directive sur les travailleurs détachés. Espérant séduire cet électeur d’extrême droite, Nicolas Sarkozy lui a dit : il faut plus d’Europe pour défendre notre civilisation. A quoi le militant FN lui a répondu que son sujet, c’était la concurrence déloyale des salariés roumains à 218 euros par mois, pas la civilisation européenne. Autre exemple, la polémique sur les Gaulois : « Quand on devient français, on a des racines gauloises », a-t-il déclaré en début de semaine dans le Val-d’Oise. En fin de semaine, à Perpignan, devant les harkis, « nos ancêtres étaient les Gaulois » mais aussi « les tirailleurs musulmans ». Il est vrai que le public avait changé…

 

L’islam de France a besoin d’une politique. Parce qu’il faut bâtir une nouvelle organisation. Sur ce sujet comme sur d’autres, l’urgence, c’est l’action. Pas l’invective ou la démagogie.

 

Quelques vérités chiffrées sur l’immigration

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Pour accéder au document, cliquez ici

L'imâm pro califat décoré par Alain Juppé - Mosquée de Bordeaux

Valence (26) : mutinerie au centre pénitencier, 2 surveillants blessés

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Selon des informations obtenues par LCI auprès d’une source pénitentiaire, une mutinerie a eu lieu dans la maison centrale du centre pénitentiaire de Valence ce dimanche soir.

Selon un communiqué de presse du ministère de la justice, «des détenus ont agressé des personnels de l’administration pénitentiaire et leur ont dérobé leurs clés. Deux surveillants ont été blessés et conduits à l’hôpital. Aucun agent n’a été pris en otage». Les détenus ont ensuite ouvert des portes de cellules dans ce quartier et provoqué des départs d’incendie, qui ne se sont pas propagés […]

Islamisme.fr

Livre Jaroslav et Djamila de Sarah Vajda

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Le premier semestre de cette année a été marqué par le retour du féminisme. Des essais comme celui de Gabrielle Cluzel, Adieu Simone ! Les dernières heures du féminisme, ont fait le constat de l’échec des idéologies ayant fait le lit d’une société libérale et multiculturelle bien plus violente envers les femmes.

Le cinquième roman de Sarah Vajda s’intitule Jaroslav et Djamila. Il aurait pu s’appeler Djamila tout simplement, comme figure éternelle d’une femme arrachée à son destin. Djamila fut d’abord Mila jusqu’à ses 15 ans. Petite-fille de harki du côté de sa mère, de dynastie islamique marocaine du côté de son père et, surtout, petite-fille de France. Sauf que sa mère meurt. Sauf que son père la « ramène » au bled. À partir de là, mariage de raison pour un retour au bras de Mehdi – le bon mari, dans le neuf-trois. Ne pas avoir vécu d’aventure amoureuse la rend folle. Elle croise Jaroslav en exil depuis l’Ukraine. L’histoire d’amour réside dans cette « brève rencontre ».

Cette histoire est tissée par le narrateur, à travers le dialogue qu’il a avec le jeune Nico. Ces deux hommes sont comme les archétypes honnêtes de l’ancien et du moderne. Le narrateur est un médecin qui a tout connu, surtout la souffrance, et qui est sorti de sa propre histoire.

Nico est un jeune homme, étudiant en sociologie, assoiffé de justice. Il se penche sur Djamila pour étudier l’acculturation…

 Pour rendre justice à Djamila, ces deux-là vont s’amuser à faire le procès de l’oncle Hafez qui œuvra au mariage dit de raison de sa nièce. Le narrateur, en sage, prend la défense de l’oncle en plaidant pour la tradition… Sa sagesse flirte avec le cynisme.

« Ajoutons ici que l’affaire eut lieu en territoire marocain et non en République française. Quel crime vraiment de tenir pour la nécessaire protection de la femme, de vanter le mariage… »

Nico, lui, plaide la raison et l’amour, accessibles à tous pour reconnaître qu’un homme égale une femme. Il convoque toute la pensée et la littérature dans un discours romantique et, parfois, pathétique.

« On saurait vous répondre qu’un crime commis au nom du ciel mérite plus grand châtiment qu’un crime né de la faiblesse humaine et je sais, dans l’éther, des milliers d’amants séparés, de filles sacrifiées et d’enfants empêchés de naître, qui au secours de ma démonstration aisément se lèveraient. »

Mais après cette joute verbale, Djamila oppose sa personne, sa vérité. Que sont tous ces discours face à sa vie ?

« On se tait. Il s’agit de presque rien, de ma vie, vous parlez de ma vie. À quel titre ? En quel nom ? Que savez-vous de moi, vous qui parlez pour moi. Juste un stéréotype. Sept milliards de voix saturent le silence. Je n’existe pas et ne suis pas une autre. Personne. Un nom dans le dossier « acculturation » de Nico, lettre D. Djamila. »

Amoureux de la modernité, amoureux de la tradition, peu importe : la réalité est le multiculturalisme, ultime phase du libéralisme qui arrache l’être à son destin, la femme à ses possibles.

Kateri Andami

Boulevard Voltaire

À quand la révolution schismatique de l’islam ?

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Le pape François a reçu, samedi 24 septembre, les rescapés et les proches des victimes de l’attentat de Nice. Ce faisant, le pape était dans son rôle. Quoi de plus normal ? Un rabbin, un évêque et un imam furent aussi du voyage. Témoignage sans équivoque d’un idéal œcuménique. Cette invitation des trois religions du Livre est un message fort adressé à toutes les communautés religieuses sur ce que doit être l’universalité de la compassion.

 Les messages de cet ordre adressés par les plus hautes autorités d’un culte n’ont rien d’anodin. Ils sont un symbole hyperbolique et véhiculent une image forte qui va au-delà de la simple pensée des dogmes monothéistes. Si nous sommes conscients et convaincus du bien-fondé de tels messages, il faut être vigilant sur tout ce qui pourrait être exploité, voire surexploité par des porteurs de convictions moins humanistes.

En effet, quelle est la perception de l’islam extrémiste et ultra-orthodoxe lorsqu’un pape embrasse le Coran ? Quel message reçoit-il ? On est en droit de s’interroger ! Certes, les savants du Livre les plus ouverts y verront le témoignage d’une foi universelle. Mais il est à craindre que tous n’en tireront pas cette conclusion. L’image d’un pape embrassant le « saint Coran » ou les pieds d’un migrant pourrait être contre-productive et assimilée à une soumission par une partie de l’islam la moins évoluée.

Faut-il rajouter qu’en terme d’évolution, nombreux sont ceux qui condamnent à juste titre la religion musulmane dans ce qu’elle a de plus violent, rétrograde et anachronique.

Il est vrai que la chrétienté en Occident a eu aussi ses lentes évolutions.

Ainsi, il faut rappeler que le concile de Trente, qui se déroula entre 1545 et 1563, décréta parmi d’autres choses que l’interprétation des résultats scientifiques incombait à l’Église. Et il aura fallu 300 ans après son procès pour que l’Église catholique réhabilite Galilée, lors du discours de Jean-Paul II aux participants à la session plénière de l’Académie pontificale des sciences le 31 octobre 1992.

Depuis le XVIe siècle, l’Église fait progressivement son mea culpa sur ses « hétérodoxies ». Malheureusement, tel n’est pas encore le cas de toutes les religions ! N’est-il pas temps que l’islam fasse sa révolution schismatique ?

Richard Pascal

Boulevard Voltaire

La guerre doit être totale, sinon elle sera perdue

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Dans l’attente de l’offensive qui se prépare pour reconquérir Mossoul, dès que le massacre qui frappe Alep, où la population sert de bouclier humain aux djihadistes, sera accompli, c’est la débandade au sein des groupes combattants de Daech.

Mais il s’agit d’une désertion bien organisée : les Maghrébins qui quittent la Syrie et l’Irak le font avec des ordres bien précis :
1) Provoquer la panique dans tous les pays du nord de l’Afrique : Égypte, Tunisie, Algérie, Tchad, Niger et même au Maroc, en conflit ouvert, et de plus en plus brûlant, avec les « Sahraouis ».
2) S’infiltrer parmi les migrants afin de pénétrer en Europe et perpétrer des attentats multiples de toutes sortes.

En Libye, dans un premier temps, nombreux rejoignent les villes de Syrte, Ajdabiya, Sabratha, Derna et même Tripoli, afin de prêter main-forte aux groupuscules qui poursuivent désespérément le combat. Ils rentrent dans la clandestinité et s’infiltrent dans les cellules dormantes, notamment en Europe et plus particulièrement en France et en Belgique.

Le politologue libyen Ezzedine Aguil met en garde : « La lutte contre le terrorisme fait désormais partie du quotidien des citoyens de tous les pays concernés. On sait qu’il y a des milliers de cellules dormantes dans le monde. Il faut donc s’adapter et se protéger avec de nouvelles procédures d’alerte. La lutte contre le terrorisme ne peut réussir qu’avec l’appui des citoyens. » Il ajoute : « Face à ces bombes à retardement, il ne faut pas baisser les bras car c’est un danger continu auquel il faudra prêter une très grande attention. Le risque terroriste fait également partie du quotidien de chaque pays. »

Le ministre de la Défense de Tunisie, Farhat Horchani, a déclaré, lors de la conférence sécuritaire de Paris, le 6 septembre dernier : « Le nombre de Tunisiens dans les rangs de Daech, en Libye, est de l’ordre d’un millier environ et ils constituent une menace sérieuse pour la Tunisie.

Certains rentreront au pays mais d’autres se dirigeront vers le sud et l’ouest, notamment les binationaux franco-tunisiens. » Il termine en précisant que « les pays gèrent la question du terrorisme au jour le jour, alors que la guerre doit être totale. Si le terrorisme n’est traité que sur le plan sécuritaire et militaire, la guerre sera perdue. Le terrorisme, c’est une pensée, une culture, qui se forge dans l’esprit des jeunes. Il faut créer un autre type de discours religieux car il est impératif d’inculquer à ces jeunes que l’islam, ce n’est pas ça, sinon nous aurons, dans quelques années, un monstre encore plus dangereux que Daech. »

 Tous les pays sont donc appelés à établir une stratégie de guerre totale contre ce fléau. Les pays du Maghreb n’hésitent pas à abattre les terroristes qui tentent de pénétrer chez eux sans se poser des questions sur les valeurs ou les droits de l’homme.

Ces questions, nos gouvernants doivent se les poser. Elles s’imposent à nous. Alors, ne nous faisons pas d’illusions : sans mesures plus radicales, cette guerre, nous la perdrons !

Manuel Gomez

Boulevard Voltaire

Migrants de Calais, l’impossible équation

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Le plan de Bernard Cazeneuve pour démanteler la « jungle » en répartissant les demandeurs d’asile sur l’ensemble du territoire provoque une levée de bouclier à droite.

 

Une visite très symbolique pour déminer une polémique à haut risque. François Hollande est aujourd’hui à Calais pour rencontrer les forces de l’ordre, ainsi que les acteurs socio-économiques et associatifs. Son déplacement - initialement programmé le 14 juillet puis reporté - intervient en pleine crispation autour du plan de Bernard Cazeneuve pour démanteler la « jungle » où vivent de 7 000 à 10 000 migrants rêvant de passer vers l’Angleterre.

Répartir les réfugiés

Le ministre de l’Intérieur a annoncé que le camp de la Lande (son nom officiel) fermerait avant l’hiver. Les migrants pouvant déposer une demande d’asile seront répartis dans des Centres d’accueil et d’orientation (CAO), conçus comme des sas vers l’obtention du statut officiel de réfugiés. Les autres seront expulsés. Le ministère de l’Intérieur a rappelé lundi dernier dans un communiqué que, depuis le début de l’année, 1 384 étrangers en situation irrégulière avaient été reconduits à la frontière. Mais pour Calais, le ministère de l’Intérieur affirme que 80 % des migrants sont de vrais réfugiés « inexpulsables ».

Pour parvenir à démanteler la jungle, Bernard Cazeneuve cherche à mobiliser 9 000 places supplémentaires sur l’ensemble de la France. Ces places viendront essentiellement de centres gérés par des grandes entreprises publiques ou des groupes de tourisme social. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et sa collègue du Logement Emmanuelle Cosse ont écrit aux élus pour leur promettre que l’ouverture des CAO se ferait en concertation et n’aboutirait pas à la dispersion de « mini-campements ».

Laurent Wauquiez chef de file de l’opposition

Une réponse à la levée de boucliers qu’a provoquée à droite l’annonce du plan. Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône Alpes, en tête de la fronde, a lancé une pétition pour dire « non à la création de « jungles » sur l’ensemble du territoire national ».

En visite à Calais mercredi dernier, Nicolas Sarkozy a, lui, mis en cause, la gestion du dossier par le gouvernement.

L’ex-chef de l’État, qui avait fermé le camp de Sangatte en 2002, a affirmé qu’en cas de retour au pouvoir, il réclamerait la renégociation des accords du Touquet, qui répartissent les responsabilités entre la France et l’Angleterre dans l’accueil des migrants. Traité signé le 4 février 2003, après le démantèlement de Sangatte… par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et son homologue britannique, David Blunkett.

Ali, 34 ans, sa femme Tahriir, 35 ans, et leurs deux enfants, Nabaa, 14 ans, et Abdullah, 6 ans, viennent de Bagdad, en Irak. Ils font partie des réfugiés pris en charge par la France à l’automne 2015 pour soulager l’Allemagne, après l’importante vague d’immigration de l’été.

En septembre 2015, la petite famille est arrivée à Cergy, dans le Val-d’Oise, où elle a d’abord été placée dans un camp. L’arrivée de leur convoi, parmi les premiers en France, s’est faite sous les projecteurs et a eu le droit à la visite des officiels : « Cazeneuve, Hollande, Bartolone sont venus voir le camp… Les conditions d’accueil étaient idéales. D’où leur surnom de “réfugiés cinq étoiles”, parce que, par rapport à d’autres, ils ont eu un traitement très particulier, qui s’est complètement essoufflé par la suite », commente Patrick Paskewiez, le responsable du Secours populaire du Val-d’Oise, qui gérait le camp.

Un mois plus tard, tous les réfugiés ont été répartis dans différentes villes du département. C’est comme ça que la famille Merkath a atterri à Courdimanche, une commune d’un peu plus de 6 000 habitants située dans la banlieue ouest de Cergy. Ici, la ville a mis à leur disposition un des logements de fonction d’une école élémentaire, un joli quatre pièces avec vue sur la cour de récréation où s’amuse tous les jours Abdullah, scolarisé en CP.

Photos de famille, télévision, théière orientale et plat en céramique : la municipalité leur a fourni tout le mobilier, si bien qu’on pourrait penser que la famille a toujours vécu ici. « On n’imaginait pas que ça se passerait si bien en France. Qu’on aurait un appartement, les enfants à l’école… Avec nos voisins, des Français, ça se passe très bien. Ils nous aident pour faire les démarches administratives », s’enthousiasme Ali, qui dispose maintenant d’un titre de séjour de dix ans.

« Un pays social »

Ali était journaliste pour la ville de Bagdad quand une bombe a explosé devant leur maison. Tahriir en a encore des morceaux dans le corps. C’est à ce moment-là qu’ils ont décidé de partir. C’était en 2014.

Au bout de plusieurs mois passés en Turquie, la famille a payé un passeur (environ 8 000 €) pour aller « peu importe où, tant que c’était en Europe », se souvient Ali, cheveux gominés et cigarette électronique à la bouche.

Après un long voyage, essentiellement à pied, une carte à la main, jusqu’en Hongrie, ils sont arrivés en Allemagne. C’est là que la France leur a proposé, ainsi qu’à quelques centaines d’autres personnes, de trouver refuge dans l’Hexagone. Ce qu’ils ont accepté : « On s’est dit que ce serait mieux pour les enfants ici, que c’est un pays social », se réjouit Ali, entre deux gorgées de thé à la cardamome.

Aujourd’hui, lui cherche un travail de mécanicien, elle, une formation dans la coiffure, « mais si on accepte que je travaille en arabe, je suis prête à tout ! », sourit Tahriir, chemise bleue et cheveux au carré.

Leur manque de maîtrise du français reste en effet le principal frein à leur accès au travail alors, quand ils ne sont pas à un de leurs nombreux rendez-vous administratifs, Ali et Tahriir passent une grande partie de leur temps à essayer de progresser dans la langue de Molière en regardant des vidéos, par exemple.

Pour leurs enfants, le français n’est pas vraiment un problème. Le petit Abdullah parle déjà très bien, en témoignent des vidéos qu’Ali garde sur son téléphone portable. Quant à Nabaa, son français est encore un peu timide, mais elle parvient à suivre sa classe de 4e sans problème.

Ne retourner en Irak qu’en « touriste »

L’arrivée en France a avant tout été synonyme de liberté pour la jolie brune : « Ici, c’est mieux qu’en Irak ! En tant qu’adolescente, là-bas, je n’aurais pas le droit de faire grand-chose, et je devrais toujours porter un foulard. Ici, je peux même m’inscrire à des activités comme le hip-hop ! », se réjouit Nabaa. « Peut-être que dans vingt ou trente ans, l’Irak les acceptera habillées comme elles le sont ici ? », rigole Ali, en désignant sa femme et sa fille, pantalons et ongles vernis.

C’est d’ailleurs pour pouvoir garder cette liberté que les Merkath ne veulent pas retourner dans leur pays, « sauf en touristes ».

C’est donc en France qu’Ali et Tahriir vont construire leur nouvelle vie. En espérant « aider [leurs] enfants pour qu’ils s’épanouissent pleinement, et pouvoir rendre à la France tout ce qu’elle [leur] a donné. Inch’Allah ! ».

Florence Tricoire

Bien public

lundi, 26 septembre 2016

Le Hongrois Viktor Orban veut créer une ville de migrants en Libye

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Empêcher l’immigration illégale, tous étaient d’accord sur cela à Vienne. 10 pays européens se sont retrouvés pour un sommet éclair en Autriche, des Etats de l’Est de l’Europe, géographiquement placés sur la route des migrants.

Angela Merkel, dont la politique généreuse envers les migrants lui coûte cher électoralement, a un peu durci son discours : “Nous sommes tous unis sur le fait que l’accord pour les réfugiés entre la Turquie et l’Union, et sa mise en oeuvre, sont essentiels. Pour cela, il faut que nous discutions avec la Turquie des conditions finales, qui n’ont pas encore été
réalisées. Et d’un autre côté il est également nécessaire, que la Grèce tout particulièrement, impose la mise en oeuvre du mécanisme One-to-one, par exemple renvoyer les migrants arrivés illégalement.”

Parmi les participants, certains points de vue sont diamètralement opposés, comme ceux du Grec Tsipras, et du Hongrois Orban. Ce dernier constate une réduction du nombre des arrivées via la Méditerranée, depuis la fermeture de la route des Balkans, en mars.

“Nous devons avoir une coopération entre nos pays afin de garder la route des Balkans fermée si l’accord avec la Turquie tient, dit Viktor Orban, et même si cet accord pour une raison ou une autre tombait à l’eau.”

Viktor Orban a une solution radicale pour fermer les portes de l’Europe aux réfugiés : les installer en Libye :“Si nous ne pouvons pas assurer l’unité de la Libye, si nous ne pouvons pas la stabiliser, alors on ne pourra pas créer la gigantesque ville de réfugiés sur la côte méditerranéenne de la Libye où nous devons renvoyer les migrants arrivés en Europe illégalement.”

La question des réfugiés exacerbe les tensions dans les opinions publiques européennes. Elle nourrit la poussée des partis populistes, de quoi attrister le président de Caritas en Autriche :

“Nous n’avons pas une crise des réfugiés en Europe, constate Michael Landau, nous avons une crise de la solidarité, et si nous arrivons à renforcer la solidarité nous serons prêt à agir d’une façon unie et humaine.”

Les barrières dressées en Europe ralentissent les arrivées. 300 000 migrants ont traversé la Méditerranée en 2016, contre 520 000 les neuf premiers mois de 2015.

Euronews

Freysinger participe à un congrès d'extrême droite

Allemagne : Le conseiller d'Etat valaisan donnera prochainement un discours sur la démocratie directe, à Cologne.

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Oskar Freysinger, conseiller d'Etat valaisan et vice-président de l'UDC Suisse, participera à un congrès d'extrême droite à Cologne, en octobre.Il y donnera un discours sur la démocratie directe en Suisse, «un sujet qui intéresse toujours».

Le Valaisan n'en est pas à son coup d'essai. «Je m'étais rendu au même congrès l'année dernière à Berlin», a-t-il dit à l'ats, revenant sur une information du Matin Dimanche et de la SonntagsZeitung. Le thème de cette année est «Pour une Europe des patries».

Se rapprocher de la Russie

Ce qui intéresse le politicien dans ce congrès est le fait de remettre en question l'image «négative» de la Russie en Occident, comme celle du «méchant» Poutine. «Cela fait partie du passé, estime-t-il: j'avais d'ailleurs déposé un texte au Parlement pour demander que la Suisse réactualise son accord de libre-échange avec la Russie».

Pour l'Europe, se rapprocher de la Russie est le seul moyen de faire contrepoids à l'hégémonie anglo-saxonne, estime l'élu UDC. «Ces derniers l'ont bien compris, c'est pourquoi ils sèment la zizanie entre les Européens et les Russes».

Cette 5e conférence pour la souveraineté est organisée par le magazine d'extrême droite Compact, dont la rédaction se trouve à Leipzig. Le congrès se tiendra le 29 octobre dans un lieu tenu secret.

Tdg.ch

 

 

Avranches (50) : la présence des migrants inquiète la population

À Avranches (Manche) depuis plusieurs mois, 90 migrants sont arrivés. Ils sont accueillis par l’association France terre d’asile pour réussir leur bonne intégration. Et pour ça, il faut d’abord apprendre le français. Une bénévole s’occupe de leur donner des cours.

Dans la ville, les demandeurs d’asile sont logés dans des HLM, répartis à travers la ville. Arrivé depuis avril dernier par la Grèce, un couple qu’a rencontré France 2 a du mal à réaliser que le cauchemar est désormais derrière eux. Comme des milliers de Syriens, ils ont traversé la mer sur un bateau de fortune. Aujourd’hui, le statut de réfugié leur permet de chercher du travail, mais ils ne sont pas sûrs de vouloir rester dans une petite ville. Pour le chef de l’opposition municipale, la présence des migrants inquiète une partie de la population.

Islamisme.fr

Lille : 500 personnes défilent contre l’ouverture d’un bar identitaire

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Près de 500 personnes ont manifesté samedi 24 septembre à Lille pour protester contre l'inauguration d'un bar - La Citadelle - appartenant au groupuscule d'extrême droite Génération Identitaire. 

Les manifestants, principalement des militants d'extrême-gauche, ont défilé aux cris de «A mort la Citadelle !» ou «La police protège les fascistes !» en brandissant une grande banderole «Fermons la Citadelle». Une pétition sur les réseaux sociaux demandant la fermeture du lieu avait recueilli plus de 60.000 signatures ce dimanche.

Dans le même temps, dans un autre quartier de Lille, une trentaine de sympathisants de Génération identitaire étaient regroupés dans le calme, sous la surveillance de nombreux policiers. Le groupuscule d'extrême-droite se décrit comme un mouvement de jeunesse «flamand, français et européen» dont le dogme se résume en une phrase : «On ne peut pas être Français sans être blanc, sauf exception».

La Citadelle, ouvert depuis le 24 septembre, se veut être un bar privé accessible uniquement aux adhérents du mouvement identitaire. Il s'assimile, à une «maison de l'identité», avec permanence juridique, salle de boxe ou encore ciné-club, rapporte Le Monde.

Direct matin

Migrants: Angela Merkel fait marche arrière

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La chancelière allemande, jusqu’ici connue pour sa politique généreuse à l'égard des migrants, appelle l’Europe à stopper l’immigration clandestine.
La chancelière allemande Angela Merkel a insisté samedi pour que l'Europe accélère sa lutte contre l'immigration illégale en multipliant les accords de renvoi des déboutés du droit d'asile vers leur pays d'origine.

« Nous voulons stopper l'immigration clandestine tout en étant à la hauteur de nos responsabilités humanitaires », a déclaré Mme Merkel à Vienne à l'issue d'une rencontre régionale réunissant une dizaine de pays de la route migratoire des Balkans.

« Il est nécessaire de conclure des accords avec les pays tiers, notamment en Afrique, mais aussi avec le Pakistan et l'Afghanistan (…) pour qu'il devienne clair que ceux qui n'ont pas le droit de rester en Europe sont renvoyés vers leur pays d'origine », a ajouté la chancelière, citée par l'AFP. La « route des Balkans », au départ de la Grèce et à destination de l'Europe de l'ouest a été empruntée par des dizaines de milliers de migrants jusqu'en mars. Des centaines d'entre eux tentent encore quotidiennement de franchir les frontières aujourd'hui étroitement surveillées voire fermées par des barbelés.

Selon le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), plus de 300 000 migrants et réfugiés ont traversé en 2016 la Méditerranée pour se rendre en Europe, principalement en Italie, un chiffre nettement inférieur aux arrivées enregistrées durant les neuf premiers mois de 2015 (520 000) mais supérieur à l'ensemble de l'année 2014 (216 054).

La fermeture de la « route des Balkans » et la signature d'un accord controversé entre l'UE et la Turquie, en mars, ont conduit à la baisse des arrivées via la Méditerranée.

Sputniknews

Lyon : 18 ans de prison pour Kamel Abas, le chauffeur de bus violeur en série

Kamel Abas, 39 ans, a été condamné vendredi 23 septembre à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Rhône pour une série de viols qui avait créé une psychose dans le 8e arrondissement de Lyon en 2012 et 2013.

Il était chauffeur de bus le jour, violeur en série la nuit. Kamel Abas, surnommé «le violeur du VIIème arrondissement de Lyon», a été condamné ce vendredi à 18 ans de prison par la cour d’assises du Rhône à Lyon (Rhône-Alpes). Il était poursuivi pour 6 viols entre 2012 et 2013 dans le 8ème arrondissement de la ville. Des agressions qui avaient provoqué des semaines de psychose à Lyon (…)

Islamisme.fr

Les Estivales de Marine Le Pen - Immigration et communautarisme : la France au bord de l’explosion

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Les Estivales de Marine Le Pen - Immigration et communautarisme : la France au bord de l’explosion

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Transparenceverite

vendredi, 23 septembre 2016

Suède : 80 % des policiers envisagent de démissionner en raison du danger des migrants

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La Suede sombre dans une nouvelle crise suite à un rapport confidentiel qui indique que 80 % des agents de police envisagent de changer de carrière professionnelle en raison du danger de plus en plus croissant auquel ils doivent faire face au quotidien sur le terrain.

La Suède a été touchée par un niveau croissant de criminalité allant des viols et agressions sexuelles dans les concerts de musique, à des attaques à la grenade de guerre envers les forces de police dans les quartiers peuplés majoritairement par des migrants.

Le média norvégien NRK rajoute à ce rapport que trois policiers suédois par jour donnent leurs démissions car ils estiment que le gouvernement suédois ne leur fournit pas assez de moyens adaptés pouvant faire face à cette épidémie de violence.

Le sergent de police Peter Larsson a déclaré à la NRK que la police doit face à de plus en plus de travail avec de moins en moins de personnel :

« Nous traversons une crise majeure. De nombreux collègues ont pris la décision de démissionner. Nous ne pourrons plus enquêter sur les crimes, nous n’avons même plus le temps de nous rendre sur les lieux pour faire suite aux appels des victimes. Ces conditions de travail déplorables font que de nombreux collègues cherchent désormais à travailler dans d’autres professions« .

Larsson rajoute : « La violence contre la police, le SAMU et les pompiers a empiré ces derniers temps. . Les jets de pierres, actes de violence et incendies sont monnaie courante de nos jours ».

Tina Svensson, une habitante de la banlieue de Göteborg, déclare que la criminalité a atteint son paroxysme aujourd’hui  et que la police ne se hasarde que très rarement dans ces zones de non droits. Madame Svensson a raconté au média norvégien le récit d’un crime qui s’est déroulé dans son quartier : « Deux hommes ont été abattus à l’arme automatique. Ce n’est pas exactement ce à quoi vous aspirez quand vous êtes en train de promener votre chien ».

Madame Svensson conclue en disant que beaucoup de personnes ne veulent même plus venir dans sa banlieue en raison de la violence qui y règne et seraient même effrayées à l’idée d’y vivre au quotidien.

La police suédoise a dénombré un total de 14 « no-go-zone » dans lesquelles elle ne s’aventure que très rarement de crainte d’être attaquée par les « locaux« .

Le gouvernement suédois riposte en déclarant que l’utilisation du mot « crise » est exagérée et a promis le recrutement de nouveaux policiers à l’avenir. Le sergent Larsson n’est pas pleinement convaincu par cette promesse du gouvernement qui d’après lui tient un double discours en voulant masquer les réalités du problème migratoire : « S’ils ne prennent pas à bras le corps l’importance de notre alerte, cela va se termine en véritable désastre ».

Islamisme.fr

Rapport El Karoui : la frontière entre islam et islamisme est plus poreuse qu'on ne le disait

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Dans le prolongement du sondage de l'IFOP, l'Institut Montaigne publie un rapport sur l'islam français. Pour Elisabeth Schemla, la majorité des médias a choisi de voir le verre à moitié alors que les signes d'un islamisme croissant sont là.


Journaliste et écrivain, Elisabeth Schemla a été grand reporter, rédactrice en chef du Nouvel Observateur et directrice-adjointe de la rédaction de L'Express. Elle est aujourd'hui conseillère municipale de Trouville. Elle a notamment publié Islam, l'épreuve française (éd. Plon, 2013).


Il est affligeant de constater ce que la plupart des médias ont principalement retenu du rapport de l'Institut Montaigne intitulé «Un islam français est possible», disponible en ligne et dont le JDD vient de publier des éléments. Un: les musulmans ne seraient pas 5 ou 6 millions comme le prétend le ministère de l'Intérieur, toujours suspect, mais entre 3 et 4 millions. Deux: la majorité des musulmans, 46%, sont «soit totalement sécularisés, soit en train d'achever leur intégration». Ah le soulagement, dans les rangs médiatiques! D'accord, plus d'un quart des musulmans, 28%, beaucoup de jeunes, sont des radicaux en rupture totale de la République, adeptes du niqab, de la burka, de la polygamie, mais inutile de s'y arrêter trop longtemps. Quant à l'analyse de l'ensemble des propositions du rapport pour structurer enfin correctement un islam français, trop ennuyeux, pas assez vendeur pour en parler! Bref, pour qui aurait cru discerner un problème avec l'islam et s'intéresserait à sa résolution, la preuve estampillée par un sérieux think tank serait apportée qu'il n'y en a pas, ou presque pas.

Pourtant, ce volumineux document dresse un passionnant état des lieux de la France musulmane. Elle est entre-deux, et c'est autour d'elle que tout va se jouer. L'auteur, Hakim El Karoui - signataire de l'appel des 41 fin juillet, «Nous, Français et musulmans, sommes prêts à assumer nos responsabilités», en a bien sûr sa propre interprétation. Mais au-delà, on y trouve la reconnaissance quasi scientifique, calme - et constructive, avec un plan d'action - de ce que quelques-uns s'évertuent depuis si longtemps à analyser, à dire, à proposer, prêchant dans le désert, vilipendés, accusés de toutes les tares idéologiques. Le travail rigoureux dirigé par El Karoui, qui s'appuie sur un complexe sondage IFOP, met en effet en lumière une histoire subtilement à l'œuvre. Très dérangeante pour la société française, ardue à maîtriser: la réislamisation des musulmans et l'islamisation des non-musulmans.

Pour faire comprendre ce qu'est la réislamisation, il y faut une définition de l'islamisme. La plus exacte est celle que donne l'un de ses très fervents supporters, le conseiller d'État Thierry Tuot, l'un des trois magistrats choisis pour trancher cet été dans l'affaire du maillot intégral, ce que l'on s'est bien gardé de nous avouer. L'islamisme, écrit-il, est «la revendication publique de comportements sociaux présentés comme des exigences divines et faisant irruption dans le champ public et politique». À l'aune de cette définition, le rapport Al Karoui fait apparaître que l'islamisme s'étend inexorablement. La comparaison avec les sondages et enquêtes parus au fil des années, facilement consultables sur Internet, en témoigne. D'abord, sur les 1029 personnes représentatives sondées pour l'Institut Montaigne, 155 seulement, soit 15 %, quoiqu'ayant au moins un parent musulman, s'affirment sécularisées. Ensuite, la majorité silencieuse elle-même, les 46% du panel, n'est pas homogène. Une bonne partie des musulmans qui la composent par exemple, tout en appréciant la laïcité pour la liberté qu'elle autorise et en reconnaissant la prévalence des lois de la République, sont néanmoins favorables à l'expression religieuse sur le lieu de travail.

Prenons maintenant l'un des marqueurs principaux de la vie musulmane, il est alimentaire: le halal. 70% des sondés déclarent acheter toujours de la viande halal, 22% parfois, 6% jamais. Quelle qu'en soit la raison, du respect de la tradition à la volonté de «licite» et de «pureté» en passant par le repère identitaire, la consommation de halal fait donc la quasi-unanimité. Mais elle la fait aussi dans le désir de débordement sur le champ public et laïc: 80% de ces musulmans pensent que les enfants devraient pouvoir manger halal dans les cantines scolaires, une bonne partie le revendique même clairement.

Autre marqueur, vestimentaire celui-ci, le hidjab, le foulard. Une autre affaire. Il est plus clivant parce que les musulmans et les musulmanes savent, eux, quelle conception des rapports hommes-femmes il recouvre, ce qu'il implique, ce qu'il signifie par rapport à nos lois. Malgré tout, il suscite l'adhésion de 65% de cette population, de religion ou de culture musulmane. Là encore, difficulté pour la laïcité, 60% de celle-ci souhaite que les filles puissent porter le hidjab dans les établissements scolaires.

Travail, école: on voit bien à travers cette étude que l'espace privé est très majoritairement considéré par les musulmans comme devant s'élargir aux sanctuaires de l'espace public. La vitalité de leur religion, l'ardeur de leur pratique cultuelle pousse certainement les musulmans dans cette direction. Aujourd'hui, 40% d'entre eux fréquentent une mosquée, une fois ou plusieurs fois par semaine, une petite minorité chaque jour. Et la moitié des 60% qui se rendent exclusivement pour les fêtes dans un lieu de culte, ou jamais, pratiquent pourtant les cinq prières quotidiennes, chez eux. Le rapport Al Karoui y note «le développement d'une religiosité importante mais relativement indépendante des institutions, des lieux de culte et des structures musulmanes, tout en aspirant à une piété forte et à la reconnaissance de pratiques religieuses ayant trait à l'organisation de la vie collective au quotidien.»

Face à la réislamisation des musulmans, l'islamisation des non-musulmans. Les convertis, hommes et femmes français bien sûr, représentent 7,5% des sondés. Le rapport juge que ces «entrées» sont plus que contre-balancées par les «sorties» ( les sécularisés ou en voie de sécularisation), ce qui de fait les neutraliserait. C'est sans doute l'un des rares points contestables de cette étude. Il l'est parce qu'il faut comparer l'ampleur des conversions aujourd'hui à ce qu'elle était il y a quinze ans. Tout simplement négligeable alors. De plus, la séduction exercée par l'islam va s'amplifiant auprès des générations nouvelles, celles qui vont prendre la relève. La population convertie est jeune, très jeune, radicale, très radicale, mêlant religion vague, haine de la laïcité, de la France et des autres Français, violence politique, besoin d'héroïsme, inculture et, vis-à-vis des femmes, une inacceptable barbarie. On retrouve ces convertis dans le bloc des 28% de radicaux dangereux qui imposent progressivement dans banlieues et quartiers leur loi selon la charia, et sont curieusement appelés ici «autoritaires». Leur rôle, leur poids, leur influence sera d'autant plus déterminante que si l'ensemble des musulmans se caractérise par une pauvreté répandue, des difficultés sociales, un très fort chômage et l'absence trop souvent de compétences professionnelles, c'est encore plus vrai des jeunes, convertis ou pas, qui s'inscrivent dans cette mouvance. Hakim El Karoui trouve une excellente formule pour les résumer: «l'islamisation de la radicalité et la radicalité de l'islamisation.» Toute la question est de savoir, sur fond de lente mais certaine glissade de la majorité des musulmans vers l'islamisme, si l'autorité politique va enfin se décider à agir vite et bien pour structurer un islam français. En tout cas, elle a avec ce rapport de l'Institut Montaigne absolument toutes les données pour s'atteler réellement à la tâche. Mais par-delà les effets de manche et de voix, le veut-elle vraiment ?

Elisabeth Schemla

Le Figaro

Sanglier mort devant la mosquée: le jugement sera rendu le 12 octobre

Les deux hommes qui avaient déposé une carcasse de sanglier devant la mosquée En-Nour en juin dernier. Ils seront jugés le 12 octobre prochain.

Un terrassier et un gérant de société ont comparu ce mercredi au tribunal de Nice pour violences en raison de l'appartenance religieuse.

Les deux hommes l'avaient déposé début juin devant la mosquée En Nour peu avant son ouverture , et en plein ramadan.

"C’est l’acte irréfléchi de deux types qui ont pris l’apéro", explique Me Marchio qui a tenté de minimiser cette affaire alors que de nombreuses associations antiracistes étaient parties civiles.

Le parquet a requis un travail d’intérêt général contre les deux prévenus inconnus de la justice. Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 12 octobre

C. P.

Nicematin

Suisse : L'initiative UDC contre l'immigration de masse anime les débats au Conseil national

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Les débats sur la mise en oeuvre de l'initiative contre l'immigration de masse étaient animés mercredi au Conseil national. Le parti UDC remballe le projet émanant de la commission des institutions politiques au motif qu'il ne fixerait ni plafonds ni contingents annuels.

Les esprits s'échauffent mercredi au National sur l'application de l'initiative contre l'immigration de masse. Entre une limitation des permis sans l'accord de l'UE et une simple priorité à la main d'oeuvre déjà en Suisse, diverses variantes sont en discussion.

La nécessité d'avancer sur le dossier n'empêche pas un débat fleuve. Il a déjà fallu trois heures de discussion avant que la Chambre du peuple refuse, par 125 voix contre 68, de renvoyer le dossier à la commission préparatoire comme le demandait Adrian Amstutz (UDC/BE) en exigeant de nouvelles propositions conformes au texte approuvé par le peuple le 9 février 2014.

La mort de la démocratie

Le concept de la commission des institutions politiques est "une violation de la constitution dans toute sa splendeur", a fustigé le chef du groupe UDC. Il ne permet pas la gestion autonome de l'immigration et ne fixe ni plafonds, ni contingents annuels.

La volonté des Suisses a rarement été aussi méprisée, c'est "la mort de la démocratie directe". Bombardé de questions de ses collègues de parti alors que le débat était retransmis en direct à la télévision, M.Amstutz a pu enfoncer le clou et de nombreux UDC brandir la constitution à la tribune en appelant le National à son respect.

La commission tient à préserver les accords bilatéraux avec l'UE, a expliqué Cesla Amarelle (PS/VD). Sa proposition débloquerait la situation politique avec Bruxelles qui n'accepte pas de remise en cause de la libre circulation. Elle permettrait aussi de ratifier le protocole étendant la libre circulation à la Croatie, condition pour la pleine réintégration de la Suisse au projet de recherche Horizon 2020.

Application "light"

La commission du National prévoit une application "light" et par palier de l'initiative populaire. L'immigration devrait être limitée grâce au recours accru à la main-d'oeuvre résidente. Si cela ne suffit pas, le Conseil fédéral pourrait obliger les employeurs à communiquer les postes vacants aux offices régionaux de placement.

A condition que l'immigration européenne persiste et en cas de problèmes économiques ou sociaux importants, le gouvernement pourrait prendre des mesures correctives non précisées. Pour déroger à l'accord sur la libre circulation des personnes, il faudrait toutefois l'aval du comité mixte Suisse/UE.

Le Conseil fédéral vise toujours une solution concertée avec Bruxelles, a rappelé la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. "Mais les négociations sont dures et difficiles." En attendant, le National planche sur son plan B qui prévoit des contingents pour les séjours de plus de quatre mois, mais avec une clause de sauvegarde pour les citoyens de l'UE et de l'AELE. Pour ces derniers, un seuil d'immigration serait fixé au-delà duquel le Conseil fédéral devrait limiter l'immigration.

UDC isolée

Tous les partis hormis l'UDC soutiennent la solution de la commission. Praticable et fédéraliste, elle permettra de résoudre les problèmes là où ils se présentent, en particulier sur le marché du travail, a expliqué Marco Romano (PDC/TI).

Le PLR ne veut à aucun prix remettre en cause les bilatérales, l'initiative ne peut donc être mise en oeuvre à la lettre, a relevé Matthias Jauslin (AG). Une application littérale du texte serait fatale pour l'économie, a renchéri Isabelle Chevalley (PVL/VD). Les doutes sur la constitutionnalité du projet de la commission pourront être levés plus tard, ont insisté plusieurs orateurs.

"Le débat est grotesque", a estimé Cédric Wermuth (PS/AG). L'UDC n'a pas proposé de concept autonome pour concrétiser l'initiative. Le parti a retiré sa seule proposition fixant la barre de l'immigration admissible à 0,2% du solde migratoire. Il propose divers tour de vis sur la base du concept du Conseil fédéral, mais n'est pas cohérent en refusant de contingenter les permis de séjour de courte durée, a critiqué le socialiste.

Arcinfo.ch

Le mythe des pensions payées par l’immigration

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Un des arguments le plus souvent entendu ces vingt dernières années pour justifier l’afflux constant de nouvelles vagues d’immigration en Belgique et dans le reste de l’Europe est que nous en avons absolument besoin pour pallier le manque de main-d’œuvre et que ce sont les immigrés qui payeront nos pensions demain.

Pourtant, cette affirmation ne correspond pas à la réalité. La banque ING(1) a consacré une étude approfondie sur cette question en 2004 dans son Bulletin Financier (novembre-décembre 2004, n° 2399).

Cette étude unique est essentiellement consacrée à l’aspect économique de l’immigration et ne tient donc pas compte des aspects culturels, religieux et de « vie en commun » avec les populations autochtones. Cependant, cette analyse met à mal quelques idées toutes faites véhiculées par les propagandistes de l’enrichissement de notre société par l’immigration. Voici six extraits de cette étude :

 

  • « Dans le cadre du débat sur le vieillissement de la population, on se demande de temps à autre si l’immigration ne pourrait pas offrir une solution. L’analyse économique montre que les flux migratoires susceptibles d’empêcher le vieillissement sont trop importants pour être réalistes. En outre, ils ne feraient que reporter le problème et ne le résoudraient pas. Si l’immigration est indéniablement positive pour l’économie globale, il est moins certain qu’elle renforce la base économique belge. En effet, ceci n’est possible qu’en cas de marché du travail suffisamment souple et d’immigration sélective, par exemple en fonction du degré de qualification. Dans le contexte belge, une immigration sélective a toutefois peu de chance de succès. »

Le « contexte belge » évoqué par ING fait allusion aux configurations politiques majoritaires successives à cette époque. Le Parti Socialiste a participé au pouvoir, avec plus ou moins de poids politique, durant des dizaines d’années (jusqu’en 2014 pour être précis). Et le PS a mené durant toutes ces années une politique immigrationniste échevelée, trouvant chez ces nouveaux venus les électeurs en nombre suffisant pour remplacer avantageusement les autochtones partis voter ailleurs.

  • « La fécondité plus élevée des immigrants entraîne une pression démographique accrue : on peut se demander si la Belgique peut accueillir, sur le plan économique et de l’aménagement du territoire, une population de 15, voire 18 millions d’âmes. »
  • « L’immigration de travailleurs peu qualifiés aurait, dans tous les scénarios, un impact négatif sur le PIB (Produit Intérieur Brut) par habitant. Pour préserver le niveau de vie, une politique d’immigration sélective s’impose dès lors. »
  • « Les modèles économiques standards semblent donc exclure que l’immigration puisse, en soi, augmenter la richesse de façon significative. »
  • « Des études montrent qu’une politique d’immigration sélective a, à terme, un impact économique positif moins élevé qu’escompté, car la réunification familiale qui s’ensuit fait entrer dans le pays d’accueil des personnes moins qualifiées procurant une contribution nette plus faible, voire négative. »
  • « Pour le moment, l’immigration est surtout un investissement payant pour l’immigré même. »

Cette étude de la banque ING date de 2004, c’est-à-dire avant l’effondrement généralisé de l’économie européenne et avant le déferlement des « réfugiés ». On peut raisonnablement supposer que ce qui était indéniablement vrai en 2004 l’est encore plus aujourd’hui, d’autant plus que les nouveaux arrivés sont très majoritairement sous qualifiés, malgré tout ce que les communicateurs de l’Union Européenne ont voulu nous faire croire. Il est par ailleurs révélateur qu’aucune nouvelle étude n’a été produite sur la question ultérieurement. Le lobby immigrationniste sait admirablement verrouiller le débat quand ses fondamentaux risquent d’être remis en question.

Legroupe ING (en néerlandais : ING Groep), est une institution financière internationale de bancassurance d’origine néerlandaise. Elle a connu une croissance externe très rapide, devenant fin 2007 la deuxième banque de détail mondiale après Mitsubishi UFJ Financial Group avec plus de 338 milliards d’euros en épargne. Lourdement affectée par la crise financière de 2008, l’action ING a perdu 68,7 % en un an avant que celle-ci soit en partie nationalisée. C’est en 2013, la 6e entreprise dans le secteur bancaire. ING était l’abréviation d’« Internationale Nederlanden Groep » (littéralement « Groupe des Pays-Bas Internationaux »).

 

Près de la moitié des Australiens pour une interdiction de l'immigration de musulmans, selon un sondage

Près de la moitié des Australiens (49%) sont favorables à l'interdiction de l'immigration de musulmans dans leur pays, selon un sondage paru mercredi, estimant qu'ils ne "s'intègrent pas" bien dans la société et la culture de leur pays.

Ce sondage de l'institut Essential a été mené auprès de 1.000 personnes après les nouvelles déclarations controversées faites la semaine dernière par la sénatrice Pauline Hanson du parti populiste One Nation selon qui l'Australie risquait d'être "submergée par les musulmans".

Plus d'un tiers des électeurs écologistes, d'ordinaire favorables aux réfugiés et à l'immigration, sont en faveur de cette interdiction, tout comme 60% des partisans de la coalition libérale-nationale (LNP, droite) au pouvoir.

Peter Lewis, directeur général d'Essential, a avoué que son institut avait été tellement surpris de ces chiffres qu'un second sondage a été effectué, donnant les mêmes résultats. "Le niveau actuel de soutien (de cette proposition) m'a surpris", a-t-il confié mercredi à Buzzfeed News Australia.

Selon ce sondage, 41% des personnes interrogées expliquent que la raison pour laquelle ils soutiennent cette interdiction est que "les musulmans ne s'intègrent pas dans la société australienne", tandis qu'un gros quart (27%) cite la menace du terrorisme. Enfin, un cinquième des sondés estiment que les musulmans "ne partagent pas (leurs) valeurs".

Mme Hanson a par le passé dit soutenir la proposition d'interdire toute immigration de musulmans faite par le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump. Trois autres responsables politiques australiens en ont fait de même.

Cri.cn

15.000 radicalisés sous surveillance en France. Et combien de complices ?

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Le Premier ministre M. Valls a déclaré, le 9 septembre dernier sur Europe 1 : « On peut considérer qu’il y a à peu près 15.000 personnes qui sont suivies parce qu’elles sont dans un processus de radicalisation. » Si l’on ajoute les 3.000 djihadistes partis en Irak/Syrie, on est proche des 20.000 personnes à suivre pour radicalisation, soit moins de 0,4 % de la population musulmane estimée.

Il est intéressant de comparer, non pas bien entendu le fond idéologique, mais plutôt les taux d’engagement des forces opérationnelles des djihadistes aux effectifs de la Résistance pendant la Deuxième Guerre mondiale. En proportion, l’engagement actif semble équivalent.

Selon les historiens, la Résistance active a rassemblé environ 100.000 combattants en moyenne sur les années de guerre (soit environ 0,3 % de la population française en 1940). En effet, les effectifs des Forces françaises de l’intérieur (FFI) sont le résultat de la fusion, au 1er février 1944, des principaux groupements militaires de la Résistance intérieure française qui s’étaient constitués dans la France occupée : l’Armée secrète (AS, gaulliste, regroupant Combat, Libération-Sud, Franc-Tireur), l’Organisation de résistance de l’armée (ORA, giraudiste), les Francs-tireurs et partisans (FTP, communistes), etc. Les effectifs des FFI étaient de 100.000 au 1er trimestre 1944 (source : Ian Sumner, The French Army 1939-45 – Osprey Publishing, London, 1998).

Comme le relèvent les historiens, la Résistance n’aurait pu se développer sans de multiples complicités populaires ; il en est de même pour les individus radicalisés qui ne se nourrissent pas seulement des lectures du Coran et hadiths.

Ils ont été, aussi, influencés par des familles ou amis malheureusement travaillés par l’antisémitisme et la haine des Français. Ils bénéficient, aussi, de complicités, comme l’ont montré des journalistes, notamment à Molenbeek. Les huit hommes de l’entourage de l’auteur de l’attentat qui a fait 86 morts à Nice le 14 juillet, et qui ont été interpellés cette semaine dans les Alpes-Maritimes, seront-ils poursuivis pour complicité eux aussi ?

 Le collectif « 17 plus jamais », qui entretient la statue de la place de la République à Paris, depuis le 11 janvier 2015, a dénoncé des dégradations répétées du mémorial de Charlie Hebdo. Les couronnes de fleurs « ont été arrachées », les messages ont été « retirés des pochettes » et les « grands crayons ont été cassés en deux ». Les pouvoirs publics ont également relevé l’absence de respect de la minute de silence dans nombre de communes, des approbations/justifications des attentats avec 21.000 tweets en deux jours affichant « Je suis Kouachi ». D’ailleurs, un sondage paru en 2014 indiquait déjà à l’époque que 27 % des 18-24 ans en France se déclaraient favorables à la mouvance islamique…

Quelle est la taille de l’iceberg caché du soutien aux terroristes islamistes ? Glaçant, non ?

Thierry Get

Boulevard Voltaire

 

Quand BFM TV divague… Que fait le CSA ?

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Horreur : des tirs de kalachnikov lors de la manifestation contre la loi Travail, en pleine place de la République, à Paris ! C’est ce que relate BFM TV, tout naturellement, dans son journal du 15 septembre.

C’est ce qu’ont « vu » Caroline Mier et son équipe, présentes sur les lieux, et qu’elle relate en direct avec Ruth Elkrief : « Des manifestants blessés par des tirs de kalachnikov et c’est ce qui explique cette défiance de plus en plus forte aujourd’hui entre les Français qui manifestent […] et les policiers […] ! »

On écarquille les yeux, on se pince, on demande à son conjoint si, lui aussi, à bien entendu. On se dit que la brillante Ruth Elkrief, en direct avec Mier, va immédiatement démentir pareille ineptie. Eh bien, non ! Pas le moins du monde perturbée d’entendre dire que les policiers utiliseraient désormais des armes lourdes lors de manifestations, icelle s’inquiète aussitôt de savoir quel est le « profil des casseurs ».

Des « Black box », répond Mier. Késako ? Des « Blocs identitaires », dit-elle à la suite, toujours aussi sûre d’elle. Confondre le terme employé avec les enregistreurs de vol dans les avions (les fameuses boîtes noires) — alors que les Black Blocs, eux, sont issus de l’extrême gauche, des proches des No Borders — avec le mouvement identitaire estampillé extrême droite parce qu’il dénonce, entre autres, le racisme anti-blanc, quelle « heureuse » coïncidence ! Mais quel terrible contresens !

Sur Twitter, des réactions ont alors fusé. « Dis, BFM TV, ta stagiaire, faut qu’elle arrête la coke », « Parler de “blessés” par des tirs à la kalachnikov, ce n’est pas un lapsus, c’est grave ». Même l’Action française antifasciste Paris-Banlieue se moque en évoquant, pour Caroline Mier, une rentrée dure cette année, c’est dire… Et quel effet ça lui fait, à cette grande spécialiste, d’être prise en flagrant délit d’ignorance, de sottise, de malhonnêteté, ou les trois ? Rouge de honte d’avoir proféré pareilles inepties, elle se fait toute petite, n’ayant qu’une envie : rentrer dans un trou de souris ?

Vous n’y êtes pas du tout ! Si elle a confondu « kalachnikov » avec « cocktails Molotov », c’est parce qu’elle a « couvert énormément de conflits armés », en conséquence de quoi elle parle beaucoup plus des premières que des seconds.

Ben voyons. Surmenée, la demoiselle Mier ?

 Ils jouent à quoi, là, sur BFM TV ?

Récapitulons. D’un côté, Mier, l’habituée des guerres, ne trouve rien à redire à ce que des policiers, dans un État dit démocratique, tirent à la kalach’. Alors que ce sont les policiers qui ont essuyé à plusieurs reprises des jets de cocktails Molotov et de bombes artisanales lancées sur eux par des émeutiers. Un CRS a, d’ailleurs, été brûlé à la jambe. Elle ne trouve pas davantage à redire que ces tirs soient dirigés contre des défenseurs de la patrie. De l’autre, Ruth Elkrief qui ne dément rien. Et au-dessus des deux, l’État ne s’est toujours pas fendu d’un communiqué rectificatif… Mais que fait le CSA ?

Caroline Artus

Boulevard Voltaire

Camp de migrants à Louveciennes : manifestation le 24 septembre à Versailles

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L’information a finalement bien été confirmée au maire de Louveciennes par la préfecture lors d’une rencontre en ce début de semaine : le terrain situé sur sa commune et à l’entrée de Versailles est bien sélectionné pour faire partie d’un lieu d’accueil d’immigrés clandestins.

C’est Le Parisien qui l’affirme dans un article diffusé ce mardi, tout en essayant de minimiser l’affaire. Nous n’en sommes donc plus au stade de la rumeur évoquée par Valeurs actuelles mais bel et bien à celui de l’information apportée par les représentants de l’État.

Bien entendu, la préfecture évoque timidement et avec prudence l’arrivée possible de 100 migrants, bien décidée à endormir et étouffer la mobilisation populaire qui s’intensifie sur Internet et les réseaux sociaux. En réalité, le lieu d’implantation — un terrain de 23 hectares, soit l’équivalent de 43 terrains de football — est en mesure d’accueillir plus de 10.000 migrants, soit peu ou prou le camp de Calais. On sait très bien que, de 100, on passe aisément à 1.000 puis à 10.000. La situation devient alors incontrôlable par les autorités.

Il suffit juste de voir l’attitude des services préfectoraux des Yvelines — injoignables, incapables de donner de l’information aux élus et totalement désorganisés — pour être très inquiet dans l’hypothèse de la création d’un tel camp.

Il ne faut pas se leurrer : en parlant d’une centaine de migrants, la préfecture veut étouffer dans l’œuf l’énorme mobilisation qui est en cours entre Versailles et Saint-Germain-en-Laye car elle craint cette réaction populaire en mesure de faire stopper le projet.

En outre, elle essaie de minimiser — avec la complicité de certains élus — les énormes craintes suscitées par cette implantation.

 Il a fallu une première mobilisation des citoyens pour que le maire de Louveciennes — qui n’était pas informé mais qui reste ferme sur le sujet — soit invité en urgence à une réunion à la préfecture. C’est la mobilisation croissante dans les Yvelines qui conduira à l’arrêt de ce projet insensé.

Cette affaire est d’autant plus incroyable qu’elle intervient au moment où le conseil général vient d’augmenter sa part de la taxe foncière de 66 %, faisant mécaniquement exploser les taxes foncières des Yvelinois qui viennent de recevoir leur avis d’imposition. Or, cette augmentation, selon le président du conseil général Pierre Bédier — on le rappelle, déjà lourdement condamné pour corruption —, sert pour une grande part au financement de l’augmentation de plus de 30 % des titulaires du RSA dans le département.

Autant dire que les habitants des Yvelines sont particulièrement à fleur de peau sur ce sujet et que l’information occultée d’un camp en plein cœur de quartiers résidentiels a mis le feu aux poudres. Derrière ces différentes annonces, c’est en réalité une véritable offensive contre le cadre de vie des Yvelinois considérés comme les ennemis intimes du gouvernement.

Ces derniers n’ont pas oublié la phrase choquante de Claude Bartolone — toujours président de l’Assemblée nationale — qui, lors des élections régionales il y a moins d’un an, dénonçait dans L’Obs Valérie Pécresse comme étant la représentante de « Neuilly, Versailles, et la race blanche » (sic).

Ces propos ne se cachant pas d’un racisme de classe choquant traduit bien le mépris que peut avoir ce gouvernement pour les représentants d’une France bien élevée qui travaille. Mais cette France ne se laissera pas faire ! Afin de rappeler leur détermination aux représentants de l’État, tous les habitants des Yvelines sont attendus le samedi 24 septembre à 15 heures sur le parvis de la mairie de Versailles.

Fabien Bouglé

Boulevard Voltaire

 

Quand la RATP fraude avec la réalité

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Savez-vous qui fraude dans les transports en commun ? Au travers de ses affiches censément dissuasives, la RATP nous donne la réponse. Les contrevenants responsables des pertes colossales de la régie sont des p’tits gars en costard cravate, des blondes et des p’tits jeunes en tee-shirt, genre premier de la classe. Et voilà le travail. Les blondes, on s’en doutait. Marine Le Pen elle-même passe systématiquement par-dessus les tourniquets lorsqu’elle prend le métro. On l’a vue ! Quant aux cravatés, il suffit d’aller à la Défense à l’heure de pointe pour voir des milliers de cadres sup’ se faufiler et se tortiller sous les portiques tournants. Certains restent coincés, d’autres s’empalent sur les grilles, c’est épouvantable.

Pour un tour d’horizon vraiment exhaustif du profil des resquilleurs, il manque les enfants de chœur, madame de Fontenay et les scouts de France qui fracturent les systèmes de sécurité au couteau suisse. Omission regrettable.

La diversité tant vantée par la RATP n’apparaît pas dans cette campagne. Un oubli, sans doute. L’imprimeur n’avait pas les couleurs adéquates… Pénurie de modèles masculins et féminins, on ne sait pas… Et puis, de toute façon, la diversité a toujours un ticket. Voire deux ! Des passes Navigo plein les poches ! Tout le monde le sait.

Le racisme inversé s’affiche une fois de plus sans aucun complexe. Les idéologues de la RATP savent très bien qu’ils mentent. Que la réalité n’est pas celle qu’ils montrent.

Mais le sacro-saint « faut pas stigmatiser » est plus fort que tout. Ces gens-là ne sont guidés que par un seul sentiment : la peur. Peur de stigmatiser, peur d’être catalogués racistes, peur de voir leur croyance en un monde parfait s’effondrer lamentablement sous le coup du réel. Alors, ils maquillent, ils truquent, ils escamotent… Ne savent quoi inventer pour contourner l’obstacle.

 Au-delà du choix inepte des personnages, l’axe, disons « artistique », de la campagne est également d’une totale abstraction. L’usager du métro, bus ou tramway, donc plus blanc que blanc, est représenté avec un dragon sur l’épaule qui lui conseille, tel un mauvais génie, de frauder. Qu’est-ce que cet animal vient faire là-dedans ? Mystère et boule de gomme. À moins de s’imaginer que l’usager moyen ait un dragon chez lui… Peut-être… Dans une cage comme un hamster. La RATP connaît bien sa clientèle. Ils font des études de marché, donc ils savent. Ce qu’ils ne semblent pas savoir, en revanche, c’est qu’un visuel dépourvu de toute référence au sujet évoqué a peu de chance d’atteindre sa cible. En quoi le contrevenant avéré ou potentiel pourrait se sentir concerné par cette étrangeté ? Là encore, le mystère est opaque.

Avec des messages qui ne sont compréhensibles que d’elle-même, voilà la Régie des transports parisiens plus autonome que jamais. En autarcie intellectuelle complète. Coupée du public. Perdue dans l’obscurité des tunnels de sa pensée, elle demande à sa clientèle d’être honnête alors qu’elle-même fraude avec la réalité… Jusqu’où descendront-ils ?

P.S. : les responsables du métro londonien ont réglé le problème de manière beaucoup plus simple et moins onéreuse. Dans chaque station, des contrôleurs se tiennent de part et d’autre des tourniquets. Et l’affaire est réglée.

Jany Leroy

Boulevard Voltaire

 

Un détenu radicalisé se voit remettre la liste des agents qui l’ont surveillé

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RTL le révèle : un homme en détention provisoire pour meurtre dans le centre pénitentiaire de Nancy s’est vu offrir sur un plateau d’argent les noms de tous les agents qui l’ont surveillé. Un homme dont on apprend qu’il s’est radicalisé en prison, au contact – en quartier d’isolement – du frère d’un des meurtriers du Bataclan.

« Pour l’administration pénitentiaire, il s’agit d’un bug informatique » : ayant refusé avec violence de changer de cellule, il a dû passer devant une commission de discipline à la veille de laquelle – afin qu’il prépare sa défense – les observations faites sur son compte lui ont été communiquées. Mais il n’était pas prévu qu’y soit adjointe l’identité de ceux qui les avaient formulées. Le détenu s’est empressé de consigner ces noms « dans des livres retrouvés plus tard dans sa cellule. Sans que l’on sache vraiment ce qu’il voulait en faire. »

Ce que l’on sait vraiment, en revanche, c’est qu’il ne s’en servira pas pour leur envoyer des chocolats ni leur écrire des mots doux – vite, vite, petit facteur, car l’amitié n’attend pas. Alors, quoi ?

Alors, cet incident vient rajouter encore au climat de malaise général. À ce sentiment d’amateurisme, de flottement, d’à-peu-près régnant dans le pays, comme si la pusillanimité indolente et gaffeuse d’un gouvernement se promenant à la tête de l’État comme un touriste en excursion se propageait par capillarité à toutes les administrations.

Chaque jour apporte son lot de bourdes et de ratés, on s’y est presque fait, on ne ricane presque plus.

Mais il ne s’agit pas, ici, d’une erreur d’énoncé dans l’épreuve de maths du bac S, ni d’une confusion entre « Verdun » et « Berlin » dans un discours officiel.

 Le sujet en est un meurtrier. De l’espèce des grenades dégoupillées qui occupent depuis des mois tous les esprits et toute l’actualité. Que l’on est censé surveiller comme le lait sur le feu. Qui bénéficie à l’intérieur comme à l’extérieur de complicités susceptibles de le venger. Et dont un mauvais concours de circonstances laissera peut-être demain – ce sera drôlement ballot – la porte de la cellule ouverte ?

Le sujet en est surtout la mise en danger de mort de gardiens de prison, celle de leurs conjoints et de leurs enfants.

Comment lutter, me direz-vous, contre le « bug informatique » ? Huitième plaie d’Égypte des temps modernes, il vous tombe dessus comme la misère sur le bas-clergé et nul ne peut en être tenu pour complètement responsable. Mais il n’explique pas tout, et notamment comment un meurtrier en quartier d’isolement parvient à côtoyer benoîtement un islamiste identifié, tel un malade en quarantaine qu’on laisserait gambader et se lier d’amitié.

Plus qu’informatique, le bug est politique et idéologique. Et symptomatique d’une impéritie suicidaire.

Gabrielle Cluzel

Boulevard Voltaire

jeudi, 22 septembre 2016

Enquête sur les candidats au djihad de Tarare

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Le parquet de Paris a annoncé la mise en examen et l'emprisonnement de deux hommes liés au djihadiste originaire de Roanne et actuellement en zone irako-syrienne, Rachid Kessim. Ce dernier est associé à l'assassinat des policiers de Magnanville et du prêtre de Saint-Etienne du Rouvray, mais également à l'attaque déjouée de la voiture piégée à Notre-Dame de Paris. L'un des deux hommes écroué à ce jour est un converti originaire de Tarare, Julien B. Un nom qui apparaissait déjà à propos de la fermeture de la mosquée de l'Arbresle en janvier dernier. Quelques semaines plus tard, Lyon Capitale consacrait une enquête à la petite ville de Tarare et à ses "jeunes candidats au djihad sous haute surveillance". La rédaction a décidé de mettre en ligne l'enquête du mensuel de mars 2016, dans laquelle le cas de Julien B. et ses contacts avec des figures du djihad international étaient déjà décryptés. 

À Tarare, de jeunes candidats au djihad sous haute surveillance

 

À Tarare, “ville à la campagne” de 11 000 habitants, les services de renseignement surveillent de près un petit groupe au discours radical. Certains suivraient le même chemin que l’un d’entre eux, parti s’entraîner en Syrie et mort il y a quelques semaines dans des bombardements à Racca, la capitale autoproclamée de Daech.

C’est une petite ville traversée par la nationale 7, à mi-chemin entre Lyon et Roanne, coincée au fond d’une vallée fortement encaissée entre des monts boisés culminant à plus de 1 000 mètres. Une ville en pleine campagne. “Une petite ville tranquille”, insiste son maire Divers droite, Bruno Peylachon. Avec sa délinquance, ses trafics de stups... et ses “petites bandes théologiques”, explique un familier de ces questions – à l’instar de L’Arbresle, Villefranche ou Belleville, voisines aux profils sensiblement comparables. “Ce sont des groupes assez disparates dont le noyau, plus ou moins extrémiste, peut se faire et se défaire.” À Tarare, ils sont une dizaine d’habitants sous surveillance. Plus ou moins jeunes. Issus de familles musulmanes pour la majorité et convertis à la marge. Le profil de ces hommes est quasiment invariable : problèmes d’ordre familial, échec scolaire, inactivité, antécédents judiciaires. Les plus âgés travaillent dans la zone industrielle de la Ponchonnière, vingt-cinq minutes plus au sud, à quelques encablures de L’Arbresle.

Salafistes contre takfiri

C’est justement à L’Arbresle que les choses ont commencé à sérieusement inquiéter les services de renseignement. Il y a un peu plus d’un an et demi, un groupe d’une dizaine de jeunes âgés de 20 à 30 ans, en qamis, pantalon noir aux chevilles et barbe, habitant tous Tarare, sont venus assister aux prêches du vendredi à la mosquée de L’Arbresle. “Ils arrivaient toujours en avance et s’installaient à chaque fois au premier rang. J’ai trouvé ça curieux, car je savais qu’ils n’étaient pas du coin, se rappelle Kalid Boulanouar, l’ancien président de la mosquée. Un jour, j’ai pris l’un d’eux à part, un converti. On a discuté de la Syrie, de Daech, etc. Il m’a dit que le djihad, c’était bien, qu’il fallait partir. Le pire, c’est qu’il ne condamnait pas les attentats, [il disait] qu’il fallait lutter contre les mécréants. Il avait la haine.” Les soupçonnant d’être ouvertement takfiri(de takfir, fatwa de déchéance du statut de musulman, les takfiri se distinguent par leur idéologie messianique – l’avènement d’un nouveau califat – et prônent l’appel aux armes), Kalid Boulanouar demande alors à l’imam de l’époque de prononcer des “prêches anti-Daech et anti-takfirisme”. “Le petit groupe de Tarare était choqué, ils se regardaient entre eux, ils étaient fous.” Ils ne sont plus jamais revenus.

Le 26 novembre dernier, en plein état d’urgence, le préfet du Rhône ordonne la fermeture de la salle de prière de L’Arbresle, au prétexte qu’elle est “fréquentée par de nombreux salafistes, dont certains en relation avec des individus pouvant se trouver en Syrie”. Pour justifier cette fermeture, Michel Delpuech s’appuie sur deux “notes blanches”, des pages le plus souvent de format A4, datées mais sans origine, ni service ni nom de fonctionnaire, comprenant des informations comme “X a été vu à telle date, à tel endroit, habillé de telle manière”, pratique à laquelle Nicolas Sarkozy avait officiellement mis fin, dès 2002, lorsqu’il était ministre de l’Intérieur.

Liaisons dangereuses

Une des “notes blanches” fait état de ce groupe d’individus qui venait écouter les prêches de l’imam de L’Arbresle. Une seconde “note blanche” évoque le cas d’un certain Julien B., un converti de Tarare, qui se fait aujourd’hui appeler Abdelsalem. Il lui est reproché d’avoir été en contact avec “trois islamistes radicaux” en Syrie, en particulier Saïd Arif, un chef djihadiste algérien. Figure du djihad international, Saïd Arif avait rejoint les camps d’Al-Qaïda en Afghanistan dans les années 1990, où il fréquentait les chefs de l’époque, notamment Oussama ben Laden. En 2007, il a été condamné à dix ans de prison pour sa participation dans une filière d’envoi de combattants en Tchétchénie. Libéré quatre ans plus tard, il est assigné à résidence à Millau, dans l’Aveyron, d’où il se fait la belle une première fois. La police lui remet le grappin dessus en Suède, où il a retrouvé femme et enfants. À l’automne 2012, Saïd Arif est assignéà résidence à Langeac, en Auvergne, puis à Brioude, trente kilomètres plus au sud. Considéré comme un important recruteur de combattants étrangers, le terroriste se fait la belle une seconde fois, début 2013, pour rejoindre la Syrie. En mai 2015, passé cadre dirigeant de Jund al-Aqsa, un groupe djihadiste proche du Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, il est abattu par un tir de drone américain.

Le modèle Othmani

Depuis, la salle de prière de L’Arbresle, qui se revendique d’un salafisme quiétiste (à savoir rigoriste et pacifiste), a rouvert. Le groupe de Tarare, qui a été l’un des arguments de fermeture de la salle de prière, court toujours en revanche. Avant de faire de l’entrisme à L’Arbresle, la petite bande avait déjà tenté de prendre le contrôle de la mosquée El Nour, à Tarare. En vain. Malgré les pressions exercées sur l’ancien président de l’association cultuelle et les imams – alors autoproclamés –, la mosquée a résisté. “Lors des dernières élections, ils ont soutenu mon concurrent qui, sans être salafiste à 100 %, avait quand même quelques idées salafistes. Ils n’ont même pas obtenu 30 % des voix”, se félicite Lemjed Bakache, l’actuel président de l’Association cultuelle pour la connaissance de l’islam de Tarare (ACCIT) qui gère la mosquée El Nour. Aujourd’hui, l’imam titulaire est envoyé par la grande mosquée de Paris, gage de modération et de sécurité. La bande de Tarare, “on la connaît, on la surveille, confirment les renseignements. Ces types sont encore à Tarare. C’est un petit groupe qui s’est formé autour d’un même idéal, d’une même pensée officieuse”. Daech. “Ils s’en réclament tous, mais de là à passer à l’étape supérieure, je ne me risquerai pas”, lâche une de leurs connaissances. Pour les plus radicalisés, leur modèle s’appellerait Walid Othmani. “Un type franchement chaud quand même”, reconnaît cette même source. Originaire de Tarare, Walid Othmani est issu d’une famille “très occidentale, mère blonde peroxydée, sans problèmes sociaux ni financiers”, se souvient un avocat l’ayant observé lors de son procès en 2011 (on y revient). Il grandit en pavillon, dans un certain confort et à l’abri – pensent alors ses proches – d’éventuels dérapages.
Mais, à la vingtaine, Walid Othmani se radicalise sur Internet, via des sites comme Minbar SOS ou Ribaat (fermés depuis par les autorités). Fréquentant assidûment les forums djihadistes, le jeune Tararien finit par se laisser convaincre de rejoindre, en passant par la Turquie et l’Iran, les zones de combat pakistano-afghanes. Au cours de l’hiver 2007-2008, il gagne la vallée de Buna, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, au nord-ouest du Pakistan, à quelques encablures de la capitale, Islamabad. La province, épicentre d’un conflit armé entre l’armée pakistanaise et les talibans, est alors dirigée en coalition par la Jamiat Ulema-e-Islam, l’un des plus importants partis islamistes du pays, favorable à un “État islamique pur”. Walid Othmani retrouve alors un groupe de quatre combattants belges, dans un cabanon en pleine montagne, loin des grands camps que gérait Al-Qaïda, quand l’organisation était encore capable d’opérer sans grand danger de frappes militaires aériennes. C’est là, à plus de 2 000 mètres d’altitude et quelque 6 000 kilomètres de Tarare, que Walid Othmani apprend le maniement des explosifs et du lance-roquette.

 

Frustration afghane

À son retour du Pakistan, il est immédiatement arrêté en Turquie, où il passera six mois en cellule. Suivi à la trace par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Walid Othmani sera interpellé dès son arrivée sur le sol français. Dans un rapport d’interrogatoire que CNN s’était procuré à l’époque, le Tararien de 25 ans explique sa frustration d’avoir dû payer 1 300 euros pour acheter ses propres armes et ses munitions ainsi que pour son entraînement.

Le LA Times ajoute qu’Othmani a même dû emprunter plus de 700 euros à sa mère pour pouvoir s’équiper de bottes de randonnée, d’un sac de couchage, de sous-vêtements thermiques et d’une veste d’hiver Columbia.

Lors du procès des combattants islamistes belges, en mars 2010, le juge de la 49e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles s’est appuyé sur la dépositiond’Othmani : “Chacun devait remplir un formulaire à l’en-tête de l’Émirat islamique d’Afghanistan. Une des questions posées était : Êtes-vous prêt à commettre des attentats-suicides ?” Un an plus tard, s’ouvre devant le tribunal correctionnel de Paris “le djihad médiatique”, comme les médias l’ont appelé, reprenant la formule du procureur de la République Guillaume Portenseigne. D’après le jugement, Walid Othmani était “cantonné à des tâches de non-combattants comme la cuisine (...) Les candidats qui venaient rejoindre les talibans afghans n’étaient pas les bienvenus auprès des Pachtounes, notamment pour des raisons culturelles de méfiance à l’égard des “Arabes”, a fortiori lorsqu’ils étaient, comme eux, occidentalisés”. Walid Othmani sera condamné à cinq ans de prison, dont la moitié avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve durant deux ans. On est alors en février 2011. Le Lyonnais a déjà passé deux ans en détention provisoire. Il lui reste six mois de prison à faire.

 

Épilogue syrien tragique

À sa sortie de prison, à l’été 2011, Walid Othmani réside à Bron. Il y restera quelques années, pendant lesquelles les Renseignements ne noteront aucune activité radicale particulière. Sauf qu’en 2014 Walid Othmani disparaît des écrans radars. On apprendra un peu plus tard qu’il a rejoint les troupes de Daech en Syrie. De quoi susciter, chez certains, l’étonnement au vu de son retour d’expérience plutôt décevant dans les zones tribales afghano-pakistanaises. Mais certainement pas chez le procureur qui, lors de son procès, avait balayé les justifications d’Othmani : “Par altruisme, ou mieux, par souci d’aide humanitaire ? Mais si on veut faire de l’humanitaire, on entre dans une ONG !” Autrement dit, Othmani n’était pas sevré, encore moins soigné.

D’après nos informations, Walid Othmani a été tué il y a quelques semaines dans un bombardement sur Racca, la capitale autoproclamée de Daech. Les services de renseignement s’inquiètent aujourd’hui de voir certains de ses proches suivre le même chemin.

Guillaume Lamy

Lyon Capitale

Près de la moitié des Australiens pour une interdiction de l'immigration de musulmans, selon un sondage

Près de la moitié des Australiens (49%) sont favorables à l'interdiction de l'immigration de musulmans dans leur pays, selon un sondage paru mercredi, estimant qu'ils ne "s'intègrent pas" bien dans la société et la culture de leur pays.

Ce sondage de l'institut Essential a été mené auprès de 1.000 personnes après les nouvelles déclarations controversées faites la semaine dernière par la sénatrice Pauline Hanson du parti populiste One Nation selon qui l'Australie risquait d'être "submergée par les musulmans".

Plus d'un tiers des électeurs écologistes, d'ordinaire favorables aux réfugiés et à l'immigration, sont en faveur de cette interdiction, tout comme 60% des partisans de la coalition libérale-nationale (LNP, droite) au pouvoir.

Peter Lewis, directeur général d'Essential, a avoué que son institut avait été tellement surpris de ces chiffres qu'un second sondage a été effectué, donnant les mêmes résultats. "Le niveau actuel de soutien (de cette proposition) m'a surpris", a-t-il confié mercredi à Buzzfeed News Australia.

Selon ce sondage, 41% des personnes interrogées expliquent que la raison pour laquelle ils soutiennent cette interdiction est que "les musulmans ne s'intègrent pas dans la société australienne", tandis qu'un gros quart (27%) cite la menace du terrorisme. Enfin, un cinquième des sondés estiment que les musulmans "ne partagent pas (leurs) valeurs".

Mme Hanson a par le passé dit soutenir la proposition d'interdire toute immigration de musulmans faite par le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump. Trois autres responsables politiques australiens en ont fait de même.

Xinhunet