jeudi, 28 avril 2016
L’office britannique de statistiques a minimisé l'immigration de 250.000 personnes
Chaque année, le gouvernement britannique n’a pas décompté environ 50.000 migrants arrivant dans le pays, présentant ainsi de fausses données.
Mercredi, les médias britanniques ont publié une enquête du think tank pour la recherche sur les questions liées à l’immigration, Migration Watch UK.
D’après cette enquête, les données officielles, concernant le nombre de migrants arrivant dans le pays, ont été fortement minimisées. Au cours de la période 2010-2015, les autorités britanniques n’ont pas décompté 50.000 personnes chaque année. Ainsi, ces cinq dernières années, le Royaume-Uni a accueilli officiellement 250.000 migrants de moins qu’en réalité.
Dans le même temps, Migration Watch UK a présenté un chiffre impressionnant indiquant que plus de 375.000 migrants arrivent au Royaume-Uni chaque année. Toutefois, pour la première fois, l’organisation a enregistré que le nombre d’immigrants venant de l’UE était plus élevé que ceux venant d’autres pays du monde: 220.000 personnes contre 191.000.
"Maintenant, il semble très probable que nous avons sous-estimé l’afflux de migrants venant de l'UE, qui ne cesse de croître", a déclaré Andrew Green, président de l’organisation.
Plus tôt, l'Office for National Statistics (ONS, Bureau de la statistique nationale) du Royaume-Uni avait déclaré qu’il reverrait ses données sur le nombre de travailleurs migrants de l’UE arrivés au Royaume-Uni durant les cinq dernières années. Cette décision a été prise suite à des soupçons publics indiquant une sous-estimation de cet indicateur.
Selon les informations présentées par l’ONS, depuis l’année 2010, le Royaume-Uni a accueilli 904.000 travailleurs migrants originaires des pays de l'UE, tandis que le service du numéro de sécurité sociale a enregistré plus de 2,2 millions d'Européens qui sont venus à des fins professionnelles. Une telle divergence statistique a provoqué une vive réaction parmi les partisans de la sortie du Royaume-Uni de l'UE (Brexit) car l'afflux de main-d'œuvre provenant d'Europe de l’est réduit considérablement le coût du travail du Britannique moyen.
De nouvelles statistiques sur le taux d’immigration au Royaume-Uni devraient être publiées par l’ONS en mai, la veille du référendum concernant l'appartenance du pays à l'Union européenne, qui se tiendra le 23 juin.
Pour le moment, les Britanniques ne sont pas sûrs au sujet de la sortie de l’union. Un sondage récent, mené par l’agence de recherches sociales TNS BMRB a montré que 38% des personnes interrogées sont pour l'UE, 34% sont contre et 28% indécises. C’est pourquoi ces données pourraient affecter les résultats du référendum.
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L'Autriche crée un "état d'urgence" migratoire sur fond de poussée d'extrême droite
Le parlement autrichien a adopté mercredi une loi qui prévoit la possibilité de décréter un "état d'urgence" migratoire supprimant quasiment le droit d'asile, sur fond de montée de l'extrême droite dans ce petit pays qui a accueilli 90.000 réfugiés en 2015.
Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a immédiatement condamné le texte, soulignant notamment que "les demandeurs d'asile, même venant de région en guerre, n'auront plus la possibilité de bénéficier de l'asile en Autriche" si l'état d'urgence est proclamé.
Elaboré depuis plusieurs mois et décrié par des ONG et une partie de l'opposition, cette loi, l'une des plus restrictives d'Europe qui n'a d'équivalent qu'en Hongrie, permettra dans certaines circonstances de bloquer les migrants aux frontières sans même leur accorder la possibilité de formuler une demande d'asile.
Sous ce régime, mis en oeuvre si les services de l'Etat sont jugés "dépassés", tous les demandeurs d'asile, y compris les Syriens et les Irakiens, seront refoulés aux frontières, à moins de prouver qu'ils sont persécutés par le pays d'où ils arrivent, par exemple l'Italie.
La nouvelle loi, adopté par 98 voix contre 67, limite aussi à trois ans l'octroi initial du droit d'asile, une mesure déjà en vigueur dans d'autres pays européens comme l'Allemagne. Elle restreint le regroupement familial pour les bénéficiaires de la protection subsidiaire, un statut moins favorable que l'asile et qui concerne principalement des Afghans.
"Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde", a expliqué le nouveau ministre de l'Intérieur Wolfgang Sobotka, assurant que le gouvernement n'agissait "pas par plaisir, mais parce que d'autres pays ne font pas leur travail" en matière de contrôles des migrants.
Située au croisement des deux principales routes migratoires en Europe - via les Balkans et via l'Italie - l'Autriche a vu transiter plusieurs centaines de milliers de réfugiés en 2015. Elle en a accueilli 90.000, soit plus du 1% de sa population, dépassée seulement par la Suède au sein de l'UE.
Pour 2016, Vienne s'est fixé un plafond de 37.500 demandeurs d'asile supplémentaires, assurant que ses capacités d'intégration arrivent à saturation. Quelque 18.000 demandes ont été enregistrées depuis le début de l'année.
Saluée pour sa générosité au plus fort de la crise, à l'automne, la grande coalition gouvernementale du chancelier social-démocrate Werner Faymann et du vice-chancelier conservateur Reinhold Mitterlehner a, depuis, fortement durci sa politique, dans un contexte de montée du parti d'extrême droite FPÖ.
Créant un véritable "séisme" dans le pays, le candidat FPÖ Norbert Hofer a recueilli 35% des voix au premier tour de la présidentielle dimanche. Et les deux partis au pouvoir ont été éliminés du second tour au profit d'un écologiste.
- 'Entre de mauvaises mains' -
Dans ce contexte, la création d'un "état d'urgence" forge "des outils extrêmement tranchants, qui risquent de tomber un jour entre de mauvaises mains", s'est alarmé le petit parti libéral Neos, en référence à la montée du FPÖ, donné favori aux prochaines échéances électorales.
La patronne des Verts, Eva Glawischnig, a dénoncé mardi "une suppression de facto du droit d'asile" et la conférence épiscopale a dénoncé une "atteinte inacceptable au droit fondamental qu'est le droit d'asile".
Face à un début de bronca au sein même d'une partie des élus sociaux-démocrates, dont quatre ont voté contre le texte, le gouvernement a accepté de limiter à deux ans au maximum la mise en oeuvre de cette disposition.
L'Autriche a réaffirmé mercredi sa volonté de réintroduire des contrôles fin mai à sa frontière italienne, évoquant le risque d'un afflux de migrants via l'Italie. Elle envisage d'ériger une clôture au col du Brenner, l'un des principaux axes de transit nord-sud à travers les Alpes.
Un projet jugé injustifié et illégal par le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni, au regard du droit européen, dans une interview au journal Die Presse mercredi, alors que, selon le HCR, un peu plus de 26.000 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l'année.
Vienne a annoncé mardi une rallonge de 1,3 milliard d'euros pour l'armée et de 1,1 milliard pour la police, notamment pour la protection des frontières, promettant 500 millions supplémentaires pour l'intégration.
En Autriche, le flux quotidien de migrants est tombé à 150 par jour, selon le ministère de l'Intérieur, après la fermeture de la route des Balkans et la mise en oeuvre de l'accord entre l'UE-Turquie en mars.
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Un «oui» à la libre circulation avec la Croatie pour amadouer Bruxelles
La Chambre basse du Parlement a lancé mardi un signal de bonne volonté à l’égard de l’Union européenne et de la voie bilatérale en avalisant l’extension de l’accord sur la libre circulation des personnes à la Croatie. Les relations entre la Suisse et Bruxelles n’en demeurent pas moins toujours très compliquées.
L’enjeu de l’extension de l’accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) à la Croatie, qui est depuis le 1er juillet 2013 membre à part entière de l’Union européenne (UE), va bien au-delà des relations entre la Confédération et l’ex-République yougoslave, ont rappelé plusieurs députés au cours de débats agités mardi à Berne.
En jeu, ni plus ni moins que l’avenir des relations entre la Suisse et l’UE. Berne doit en effet trouver un moyen d’appliquer l’initiative «contre l’immigration de masse» - qui consacre la gestion autonome de l’immigration avec des plafonds et des quotas d’étrangers – tout en respectant l’accord sur la libre circulation des personnes signé avec l’UE.
Des enjeux très importants
La ratification du protocole avec la Croatie conditionne la participation de la Suisse au programme de recherche «Horizon 2020» et au programme d’échange estudiantin «Erasmus+». Tous deux d’importance fondamentale pour la science et l’économie, ils se traduisent par des montants de plusieurs milliards de francs en faveur de la recherche, comme l’ont souligné de nombreux intervenants au cours des débats à la Chambre du peuple.
La Confédération avait précisément été exclue de ces programmes après avoir suspendu la signature sur l’extension du protocole avec la Croatie. Une décision prise à la suite de la votation populaire sur l’initiative «contre l’immigration de masse», acceptée par une courte majorité du peuple suisse le 9 février 2014.
La Suisse avait ensuite été partiellement réadmise, mais seulement à titre provisoire, jusqu’à fin 2016. En échange, le gouvernement helvétique avait dû s’engager à respecter la libre circulation des personnes, même sans accord, et à verser les 45 millions de francs prévus à titre de contribution au fonds de cohésion de l’UE pour la Croatie.
Mais si elle ne ratifie pas l’extension de l’ALCP avec la Croatie d’ici au 9 février 2017 – à savoir la date limite pour l’application de l’article constitutionnel sur le contrôle de l’immigration, prévue par l’initiative «contre l’immigration de masse» - la Suisse perdrait l’accès à «Horizon 2020». Avec un effet rétroactif au 1er janvier 2017, elle serait reléguée au statut d’Etat tiers et ses chercheurs pourraient se joindre uniquement à des projets en cours, sans financement de l’UE.
Le gouvernement change d’avis
C’est précisément pour éviter ce scénario que le gouvernement suisse a embrayé la vitesse supérieure. Le 4 mars, soit le jour même au cours duquel la Suisse a signé le protocole sur l’extension de l’ALCP à la Croatie, il l’a transmis au Parlement afin d’obtenir le feu vert à sa ratification. A son tour, la Chambre du peuple n’a pas perdu son temps. Elle l’a examiné et a donné son accord mardi 26 avril à une nette majorité (122 voix pour, 64 contre).
Seuls les députés du groupe UDC (qui inclut les membres de la Lega dei Ticinesi et du Mouvement citoyens romand) s’y sont opposés. A leurs yeux, le protocole sur la Croatie viole l’article constitutionnel sur le contrôle de l’immigration, qui interdit entre autres de conclure des traités internationaux qui vont à l’encontre de l’article en question.
C’était également l’interprétation faite il y a deux ans par le gouvernement suisse, qui avait donc décidé de suspendre l’accord. Mais plusieurs avis juridiques ont entretemps abouti à une conclusion différente. Le protocole relatif à la Croatie ne doit pas être considéré comme un nouveau traité mais comme l’application à un nouveau pays membre d’un accord existant entre Berne et Bruxelles. Cela conformément à ce qui a été fait dans les phases précédentes de l’élargissement de l’UE.
Il n’y aucune raison pour la Suisse de discriminer la Croatie, ont également relevé plusieurs parlementaires. En plus de s’appuyer sur des avis d’experts de droit constitutionnel reconnus, l’exécutif helvétique a motivé son changement d'avis par la disponibilité montrée par Bruxelles de chercher une solution consensuelle à cette impasse
Le gouvernement suisse voit une marge de manœuvre dans l’interprétation de la clause de sauvegarde prévue par l’ALCP, qui permettrait de limiter l’immigration à certaines conditions. La solution pour une libre circulation des personnes compatible avec l’article sur le contrôle de l’immigration «n’existe pas encore, mais le protocole sur la Croatie ne sera pas ratifié jusqu’à ce qu’elle ne soit trouvée», a assuré la ministre de Justice et Police Simonetta Sommaruga.
Comme on le sait, Bruxelles n’a pas l’intention de faire des concessions à la Suisse avant que la Grande-Bretagne ne se prononce sur son avenir européen. D’ici au 23 juin, date de la votation sur le «Brexit», il n’y aura pas de négociations entre la Suisse et l’UE. Mais en coulisses, le travail se poursuit, a souligné la ministre socialiste, qui fait preuve d’optimisme dans ce dossier.
Aux yeux du gouvernement et de la majorité de la Chambre du peuple, l’accord de principe à la ratification du protocole sur la Croatie est la promesse indispensable pour trouver une solution avec l’UE. Pour qu’il soit prêt à temps, il est nécessaire d’avancer à un rythme soutenu, estiment les autorités helvétiques.
Des propositions à la pelle
Le dossier passe à la Chambre des cantons. Selon le souhait du Conseil fédéral et des députés, les sénateurs devraient donner leur feu vert en juin. Cela permettrait de respecter les délais pour le lancement d’un éventuel référendum afin d’être en mesure de ratifier le protocole début 2017.
Il n’est cependant pas certain que ce programme accéléré soit respecté. Au-travers de déclarations faites aux médias, certains membres de la commission préparatoire de la Chambre haute ont en effet indiqué qu’ils ne se prononceraient pas sur le protocole concernant la Croatie avant que ne soient clarifiées toutes les questions fondamentales ouvertes avec l’UE et que la solution concernant la limitation de la libre circulation des personnes ne soit sur la table.
Il n’est donc pas exclu que la commission ne soumette en octobre seulement le dossier à la Chambre des cantons. Il s’agit pour l’heure uniquement de spéculations. Dans l’intervalle, d’autres variantes pourraient faire leur chemin. L’une d’entre elles, développée par un groupe de travail de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, sous la direction du professeur Michael Ambühl et sur mandat du canton du Tessin, prévoit une clause de sauvegarde régionale ou sectorielle, actionnable en fonction du taux de chômage en Suisse. Ce modèle suscite de l’intérêt dans d’autres régions du pays.
D’autres experts réfléchissent à une contre-proposition à l’initiative populaire «Sortons de l’impasse!», également connue sous l’acronyme allemand Rasa, et qui demande d’abroger l’article constitutionnel sur le contrôle de l’immigration. Présenté par le Forum de politique étrangère (foraus), ce contre-projet prévoit de lier l’autorisation de s’établir en Suisse à certaines conditions, comme celle d’avoir un permis un travail ou de démontrer sa capacité à gagner suffisamment d’argent pour assurer son autosuffisance. La Suisse pourrait ainsi gérer l’immigration de manière autonome, sans entraver l’accord sur la libre circulation.
Ce ne sont donc pas les idées qui manquent. Reste à voir si la voie pour une solution concertée entre Berne et Bruxelles se simplifiera ou au contraire se compliquera dans les mois à venir.
Sonia Fenazzi
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Entrepôt transformé en mosquée: 2 associations musulmanes condamnées
Deux associations musulmanes et leurs présidents ont été condamnées aujourd'hui par le tribunal correctionnel d'Avignon à remettre en état un entrepôt situé à Sorgues, transformé sans autorisation en mosquée.
Les associations La Renaissance culturelle sorguaise et La Sérénité ainsi que leurs présidents, Brahim Bouharrada et Jamel Mouloua, ont été condamnés solidairement à remettre en conformité les lieux, démolir les aménagements, la signalétique et abaisser la clôture dans un délai de deux mois avec une amende de 75 euros par jour de retard. Ils devront également acquitter une amende de 100 euros par m2 de surface construite. Le tribunal correctionnel a quasiment suivi les réquisitions du ministère public qui avait réclamé la "restitution des lieux en l'état" et "la démolition sous délais et astreintes à 100 euros par jour de retard" des aménagements réalisés ainsi qu'une "peine d'amende de 100 euros par m2 concerné".
Ils étaient poursuivis pour avoir, sans autorisation, réalisé des travaux pour transformer un entrepôt entouré d'un terrain de 2600 m2, situé dans une zone d'activité commerciale de Sorgues, qu'ils avaient acheté 350.000 euros en août 2014, en lieu de culte et d'enseignement religieux. Deux pièces dédiées à la prière et des salles de classe ont été aménagées dans le hangar et le bâtiment de deux étages attenant. A l'extérieur, une rampe d'accès a notamment été installée et le mur d'enceinte surélevé. Lors de l'audience le 30 mars, les prévenus avaient assuré leur bonne foi, prétendant avoir obtenu lors de réunions l'accord verbal du maire, Thierry Lagneau (LR), qui leur avait, selon eux, garanti que le PLU serait modifié, la zone dans laquelle est située la parcelle interdisant tout bâtiment recevant du public.
Leur avocat, Me Louis-Alain Lemaire, avait plaidé la relaxe, estimant que "l'intention frauduleuse et délictuelle, la malveillance et la malhonnêteté de (ses) clients" n'étaient pas caractérisées. Selon Me Lemaire, le maire avait dû revenir sur sa parole sous la pression des candidats du Front national de son canton quelques mois avant les élections départementales de mars 2015.
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Par quoi est influencé le vote des électeurs musulmans
Le député socialiste Philippe Doucet a reçu, dans le cadre de son groupe de travail Demain les banlieues en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès Antoine Jardin, chercheur au Centre d'études européennes de Sciences Po et coauteur, avec Gilles Kepel, de Terreur dans l'Hexagone. Genèse du djihad français (Gallimard, décembre 2015). Dans le cadre de ce livre, il s'est particulièrement intéressé au vote des électeurs de confession musulmane qui habitent les quartiers marginalisés des grandes villes françaises. L'analyse se développe en deux temps. Il constate d'abord une démarche d'inclusion dans la vie politique - inscriptions sur les listes électorales et participation aux scrutins - entre 2005 et 2012 qui se sont faites en faveur de la gauche. Ensuite, à partir de 2012, apparaissent les premières contestations au sein de cette dynamique. La défiance à l'égard du gouvernement socialiste augmente avec le temps, ce qui conduit certains électeurs à s'orienter vers la droite, voire l'extrême droite.
Cette évolution s'explique notamment par le vote massif en faveur de la gauche entre 2005 et 2012, qui s'est surtout structuré autour de l'opposition à Nicolas Sarkozy. En soi, il n'y a pas forcément de filiation entre cet électorat et la gauche, mais plutôt un accord tacite lié à des circonstances particulières. Mais, une fois retiré du jeu politique en 2012, Nicolas Sarkozy ne cristallise plus l'opposition à la droite. Et, déçu par la politique de François Hollande, l'électorat se détourne de la gauche ; en témoignent les élections européennes et municipales de 2014.
La première des déceptions concerne la politique économique initiée par François Hollande et la progression continue du chômage. En contrepoint, l'idée d'un développement économique des quartiers, défendu par la droite ou le centre droit, a séduit une partie de l'électorat qui n'était pas convaincue par la politique sociale proposée par la gauche, notamment par le mariage pour tous. Parallèlement, l'absence de discours sur les quartiers populaires a contribué au repli de cet électorat.
Antoine Jardin décrit un basculement du "désespoir social" au "conservatisme autoritaire" observé chez une minorité, au sein de laquelle l'émergence de groupes islamiques traditionnels joue un rôle dans la structuration du vote. Entre le mariage pour tous et la journée de retrait de l'école, la question de l'éducation sexuelle ainsi que celle du genre se sont souvent heurtées à un système de valeurs différent, et cela a eu un effet sur la façon dont les électeurs perçoivent le pouvoir politique.
Au sujet du livre de Jérôme Fourquet Karim vote à Gauche et son voisin vote FN (L'Aube, Fondation Jean-Jaurès, novembre 2015), Antoine Jardin rappelle que les territoires sont très différents. Si l'on considère l'Ile-de-France, si l'ancienne banlieue rouge continue de voter à gauche, la frange périurbaine vote, quant à elle, beaucoup plus pour l'extrême droite. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les populations non originaires d'un pays étranger qui habitent dans les quartiers populaires votent davantage à gauche que celles qui ne vivent pas fans ces quartiers. En résumé, le fait d'être en contact avec les quartiers marginalisés homogénéise le comportement électoral des habitants vers la gauche plutôt qu'il ne les engage vers l'extrême droite.
Toutefois, il est un nouveau défi pour la gauche. En effet, beaucoup plus que la droite, la gauche est aujourd'hui divisée sur la question de la laïcité. L'enjeu est donc de structurer ses différentes lignes, d'autant que les prises de position sont essentielles à la relation avec un électorat qui, parfois, a des revendications religieuses ou souhaite des modifications dans l'application de la norme de la laïcité.
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L'école suédoise au défi de l'immigration
Crise des vocations, profs déprimés, performances en berne: la Suède avait déjà mal à son école avant l'arrivée massive de migrants, dont d'innombrables enfants qu'il faut instruire au pas de charge pour assurer leur intégration.
Sur les quelque 245.000 migrants arrivés sur le sol du pays scandinave depuis 2014, 70.000 avaient moins de 18 ans.
Syriens, afghans ou irakiens, la guerre et l'exil les ont longtemps privés d'école. Ils doivent apprendre un nouvel alphabet, une langue très différente, s'approprier une pensée, un rapport à l'autre.
"C'est un vrai défi", reconnaît le ministre de l'Éducation, Gustav Fridolin auprès de l'AFP.
D'autant que l'école suédoise est à la peine. Elle a un besoin criant d'enseignants -- il faudrait en trouver 60.000 de plus d'ici 2019 --, les écarts de niveau entre établissements se creusent, les élèves apprennent moins et moins bien.
Un rapport de l'Unicef publié en avril montre que la Suède est, avec la Finlande, le pays de l'OCDE où les résultats scolaires ont le plus dégringolé entre 2006 et 2012.
Pour l'Agence de l'éducation nationale, si le niveau général baisse, c'est avant tout parce que les élèves d'origine étrangère, fortement handicapés par leur méconnaissance de la langue, sont sur la touche.
Entre 2006 et 2014, la part des élèves échouant aux tests d'entrée du lycée est passée de 10 à 14%. Or "jusqu'à 85%" de cette détérioration s'explique par "la hausse de la part d'élèves arrivés dans le pays en cours de scolarisation", analyse l'Agence.
L'enjeu est de taille car le traitement social de l'échec scolaire "est beaucoup plus coûteux" que l'instruction, s'alarme le ministre de l'Éducation.
Plus de 20% des Suédois nés à l'étranger sont sans emploi, contre environ 5% de ceux nés en Suède.
Le parti d'extrême droite SD, qui dénonce l'impréparation des autorités dans l'accueil des migrants, voit dans la dégradation des résultats scolaires le fruit de la "ségrégation" à l'oeuvre sur tout le territoire.
A Södertälje, en banlieue sud de Stockholm, 37% des habitants sont nés à l'étranger. La commune a mis en place depuis trois ans deux enseignants par classe au primaire pour assurer un meilleur encadrement.
"Les élèves obtiennent plus d'aide, les cours peuvent être adaptés et les instituteurs se sentent moins stressés", résume la responsable des affaires scolaires de la commune, Monica Sonde.
Et, à l'en croire, ça marche: la part des élèves autorisés à poursuivre des études secondaires augmente depuis son introduction.
A l'école Wasa, 90% des élèves parlent arabe et près de 20% sont arrivés en Suède il y a moins de deux ans. Fils d'un médecin d'Alep, Mark Khoazzoum, n'est resté en classe d'adaptation que trois mois après son arrivée il y a près d'un an et demi.
Ce garçon de 11 ans, élève brillant, parle sans accent la langue de Zlatan Ibrahimovic, lui-même enfant d'immigrés bosno-croates. "Le suédois reste un obstacle quand je veux décrire les choses", déplore-t-il pourtant.
En fonction de leur pays de naissance, les difficultés auxquelles sont confrontées les primo-arrivants sont plus ou moins aigües.
"La Syrie a un système éducatif correct, tandis que des pays comme l'Irak, l'Afghanistan et la Somalie ont des systèmes plutôt faibles, ce qui signifie que des élèves en provenance de ces pays n'ont peut-être pas été en classe avant d'arriver en Suède et malgré leur motivation, ils ont du mal", explique Anders Auer, de l'Agence pour l'éducation nationale.
En général, les enfants sont placés dès leur arrivée dans des classes d'adaptation, souvent dans des écoles où les immigrés sont déjà en surnombre. En deux ans, ils doivent pouvoir intégrer le cursus ordinaire.
Un parcours d'obstacles les attend jusqu'au lycée. Mais Anders Auer l'assure, "les élèves étrangers sont en moyenne plus motivés que les élèves nés en Suède".
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Allemagne : islamisation galopante
En Allemagne l’appel à la prière du muezzin, du haut du minaret de la mosquée, retentit dans 30 capitales régionales dont la dernière en date la ville de Kiel. Dans le quartier de Kiel-Gaarden, ou les immigrés, surtout turcs, sont majoritaires, vient d’être inauguré le minaret érigé par une association sous contrôle de l’autorité religieuse gouvernementale de Turquie. En Allemagne les appels à la prière sont protégés par la liberté de religion mais de toute façon les protestants du nord de la ville de Kiel n’ont pas protesté et ont même vu ce minaret comme « un hommage aux hommes venus de Turquie pour contribuer au développement économique de la région ». Ainsi le muezzin rappellera aux habitants de Kiel tous les jours qu’Allah est grand, qu’il n’y a pas d’autres dieux qu’Allah et que tous doivent obéissance à son prophète. Seule limite posée, bien dérisoire, l’appel ne devra pas durer plus de 3 minutes ni dépasser 54 décibels.
Pierre Olivier
07:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Royaume-Uni: le Brexit pour limiter l'immigration
A quelques semaines du référendum sur une éventuelle sortie de l'Union européenne, de nombreux habitants du Royaume-Uni penchent en faveur du Brexit das le but de limiter l'immigration. C'est notamment le cas des citoyens de la ville Peterborough, qui a enregistré entre 2001 et 2011 près de 25.000 nouveaux venus, majoritairement en provenance d'Europe de l'Est
Sortir de l'Union européenne pour arrêter le flot de migrants venus du continent: cet argument des pro-Brexit rencontre un écho très favorable dans les villes moyennes du Royaume-Uni comme Peterborough, où domine le ras-le-bol. "Nous ne pouvons plus faire face", affirme John Fovargue, un retraité de Peterborough, une cité de 180.000 habitants du centre de l'Angleterre réputée pour son euroscepticisme. La ville a pourtant une tradition d'accueil: depuis la Seconde Guerre mondiale, les immigrants italiens, irlandais ou du sous-continent indien s'y sont donné rendez-vous.
Mais ces dernières années, le nombre d'arrivées a battu des records. Entre 2001 et 2011, Peterborough a enregistré près de 25.000 nouveaux venus, majoritairement en provenance d'Europe de l'Est, en quête de travail et souvent prêts à accepter des salaires plus faibles, alimentant le ressentiment de la population locale. Ginge Tuttlebee, rencontrée en pleine séance de shopping sous un ciel pluvieux, leur reproche aussi de ne pas vouloir "s'intégrer"."Ils ont leurs propres boutiques, ils parlent leur propre langue", explique à l'AFP cette sémillante octogénaire aux boucles rousses.
Gosia Prochal, animatrice sur Radio Star, voix de la communauté polonaise de Peterborough, juge que "beaucoup de Polonais" se sont bien intégrés mais sont "évidemment préoccupés" par une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'UE ou Brexit. "Les Britanniques se montrent plutôt positifs avec les immigrés pris individuellement. C'est juste globalement qu'ils veulent réduire l'immigration", ajoute la jeune femme arrivée de Cracovie il y a trois ans.
Cette hostilité "n'est pas qu'une question de racisme", estime Simon Hix, professeur de politique comparée et européenne à la London School of Economics. "Il y a des conséquences réelles et importantes dans les zones rurales en particulier (...) et pour les revenus les moins élevés. Les gens rivalisent pour les emplois, ils rivalisent pour les services publics", dit-il. Son collègue de la LSE Joseph Downing estime aussi les inquiétudes des Britanniques légitimes mais juge qu'elles devraient être plus que contrebalancées par les impôts payés par les migrants.
Les immigrés issus d'Europe de l'Est "contribuent beaucoup en matière de recettes fiscales", dit-il à l'AFP, estimant que c'est le gouvernement britannique qui n'a pas su "transformer (cet argent) en investissements dans les infrastructures". D'où des hôpitaux et des écoles parfois débordés tandis que se loger devient problématique dans certaines régions. "C'est la vitesse du changement qui inquiète les gens et l'impact sur les services publics", affirme le député conservateur de la circonscription de Peterborough Stewart Jackson. C'est pourquoi il a décidé de braver le mot d'ordre du Premier ministre David Cameron qui appelle à rester dans l'UE et votera pour le Brexit le 23 juin. Pete Reeve, un conseiller municipal du parti europhobe Ukip, estime lui que les habitants de Peterborough "vivent le côté sombre de l'appartenance à l'UE".
La ministre de l'Intérieur Theresa May a rétorqué lundi 25 que quitter l'UE n'allait pas résoudre "tous les problèmes d'immigration" du Royaume-Uni. Tout en admettant que, liberté de circulation entre pays européens oblige, il est "plus difficile de contrôler le volume de l'immigration européenne", alors que le pays accueillait en 2015 trois millions d'immigrés originaires de l'UE, soit de deux fois plus qu'en 2004. De quoi alimenter la rhétorique des pro-Brexit. D'autant que près de la moitié des électeurs --et les trois quart de ceux qui veulent quitter l'UE-- disent que l'argument de l'immigration sera le plus important pour prendre leur décision, selon un sondage récent de l'institut Opinium.
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Hongrie : «l’islamisation interdite par la Constitution» selon le Premier ministre
Lors de la célébration du 5e anniversaire de la nouvelle constitution hongroise, Viktor Orban a affirmé que la constitution «forçait le gouvernement à s’opposer à toute migration de masse susceptible de poser un risque pour ses principes».
«Nous avons le droit de choisir avec qui nous voulons vivre, et avec qui nous ne le voulons pas. (...) Pour être clair et sans équivoque, je dirai que l’islamisation est constitutionnellement interdite en Hongrie», a insisté le Premier ministre, lors de la cérémonie au parlement.
Viktor Orban a rappelé que dans son préambule, la nouvelle constitution, - également appelée Loi Fondamentale - stipulait que le pays devait «promouvoir et sauvegarder son héritage, sa langue unique, la culture hongroise et qu’elle prévoyait que le pays devait protéger les conditions de vie pour les générations futures». Selon lui, l'Islam ne ferait donc pas partie du patrimoine culturel de la Hongrie.
Connu pour ses positions radicales sur l'Islam et les migrants, Viktor Orban avait déjà fait parler de lui pour avoir annoncé qu’il voulait «zéro migrant» et il a fait édifier des clôtures en fil de fer aux frontières sud du pays pour empêcher les migrants de passer par la Hongrie pour gagner les pays d’Europe du Nord. En 2015, avant l’érection de ces clôtures, près de 400 000 réfugiés étaient entrés dans le pays.
La Hongrie a également entamé une procédure à l’encontre de l’UE à la Cour Européenne de Justice pour contester le plan de réaffectation des migrants et Viktor Orban veut organiser un référendum sur la question des quotas de migrants de réfugiés imposés par l’UE.
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Grande-Bretagne : les étrangers gagnant moins de 3 700€ par mois pourront être expulsés
C'est une nouvelle réforme qui va faire grand bruit en Grande-Bretagne. Jusqu'à présent, les immigrants non européens qui possédaient un visa de travail le voyaient renouvelé au bout de cinq ans. Désormais, il y aura une condition pour obtenir cette reconduction. Tous les travailleurs gagnant moins de 3 700 euros par mois pourront en effet être expulsés du territoire. Cette mesure concerne même les professions stratégiques, comme les infirmiers. Outre-manche, les syndicats dénoncent cette loi et craignent un chaos social incontrôlable. Ils pointent du doigt le nombre très important d'étrangers employés par les hôpitaux publics ou l'Education nationale.
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L'Australie devra fermer son camp de détention de migrants en Papouasie Nouvelle-Guinée
L'Australie est sommée de fermer son centre de détention de migrants installé sur l'île de Manus en Papouasie Nouvelle-Guinée, a annoncé mercredi le Premier ministre de l'archipel après un jugement rendu par la Cour suprême du pays.
Le même-jour, dans un geste désespéré, un réfugié iranien s'est immolé dans un centre similaire à Nauru.
L'application de la très sévère politique d'immigration de l'Australie passe par la détention des migrants illégaux dans des centres installés dans les îles de pays voisins, le temps que leur demande d'asile soit examinée.
L'un de ces camps, situé sur l'île de Manus, devra être fermé a annoncé mercredi le Premier ministre de Papouasie Nouvelle-Guinée Peter O'Neill.
Sa déclaration donne suite à la décision rendue la veille par la Cour suprême du pays, jugeant le camp de détention australien "illégal et anticonstitutionnel."
"Dans le respect de cette décision, la Papouasie Nouvelle-Guinée va immédiatement demander au gouvernement australien de prendre des dispositions alternatives pour les demandeurs d'asile actuellement placés au Centre de traitement régional", un camp géré par une société privée australienne, a déclaré M. O'Neill.
"Nous n'avions pas anticipé que les demandeurs d'asile seraient détenus aussi longtemps dans le centre Manus."
Son pays va négocier avec son puissant voisin pour fixer la date de fermeture du centre, qui causera du tort à l'économie de la petite île de Manus, craint M. O'Neill.
Le système australien de dissuasion de l'immigration illégale par voie maritime, qui passe par des camps de détention décentralisés en Papouasie Nouvelle-Guinée et à Nauru, est décrié par les défenseurs des droits de l'homme. Près de 1.500 personnes étaient emprisonnées dans ces centres l'an passé.
Pour dénoncer ses conditions de détention, un immigré iranien de 23 ans s'est immolé le même jour dans un centre de Nauru lors d'une visite de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Son état est jugé critique et il devrait être transporté en Australie pour être soigné.
Le ministre australien de l'immigration, Peter Dutton, a toutefois communiqué que ce geste désespéré n'influencerait pas la procédure de demande d'asile de la victime.
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Heurts dans un camp de migrants en Grèce après des rapatriements
Des heurts entre migrants et policiers se sont produits mardi au centre de rétention de Moria sur l'île grecque de Lesbos, quelques heures après le rapatriement de réfugiés en Turquie à bord de ferries. Les manifestants ont lancé des pierres lors des heurts avec les policiers, tandis que de la fumée s'élevait du centre, où le pape François s'est rendu le 16 avril dernier.
La tension qui montait dans le camp depuis plusieurs jours a débordé juste après une visite des ministres grec et néerlandais de l'Immigration. Selon un porte-parole de la police, le feu a été mis à des poubelles, tandis que les migrants "lançaient des pierres et des morceaux de métal sur la police". Auparavant, quelque 200 jeunes avaient brisé une cloison dans le camp. "Ils régissaient à leur conditions de détention et aux retours en Turquie", a déclaré le porte-parole de la police. Selon la police, huit mineurs ont été hospitalisés après avoir été légèrement blessés après des bagarres entre Pakistanais et Afghans. Depuis le 4 avril, un peu plus de 340 migrants ont été renvoyés en Turquie dans le cadre de l'accord conclu par l'Union européenne et Ankara le 20 mars dernier. Treize personnes ont été expulsées mardi de l'île grecque de Lesbos en direction de la ville turque de Dikili, cinq ont été acheminées par ferry de l'île de Chios vers la station balnéaire turque de Çeme et 31 de Kos, a déclaré la police. La plupart de ces migrants étaient de nationalité afghane. Aucun d'entre eux n'avait fait de demande d'asile en Grèce, a précisé un responsable gouvernemental à Athènes. L'accord intervenu entre Bruxelles et Ankara prévoit de renvoyer en Turquie tous les migrants, y compris syriens, en situation irrégulière qui sont arrivés après le 20 mars dans les îles grecques, et de procéder, pour chaque Syrien réadmis par la Turquie au départ des îles grecques, à la réinstallation d'un autre Syrien de Turquie dans un des Etats membres de l'UE. 300 MIGRANTS EN FRANCE
La Commission européenne a dit mardi avoir obtenu la garantie formelle des autorités turques qu'elles permettraient aux migrants renvoyés de Grèce de bénéficier des procédures d'asile turques, un point crucial qui était encore en suspens. La Turquie n'applique la Convention de Genève sur les réfugiés qu'aux Européens, accorde une protection limitée aux Syriens et ne prévoit aucune garantie légale pour les autres nationalités. Bruxelles fait pression sur la Turquie depuis le mois de mars pour qu'elle modifie ces dispositions, cela pour permettre à l'UE d'augmenter le nombre de migrants qu'elle renvoie, sans que cela viole le droit international. Le droit international bannit le refoulement de personnes vers un pays où leur vie ou leur sécurité est menacée. Selon les chiffres officiels, 4.313 réfugiés et migrants se trouvaient à Lesbos mardi. La grande majorité d'entre eux sont hébergés à Moria. Au total, environ 8.000 réfugiés et migrants se trouvent actuellement sur les îles grecques. Ils sont arrivés après la mise en oeuvre de l'accord UE-Turquie. Dans le cadre de cet accord, l'Office international pour les migrations (OIM) a annoncé mardi avoir facilité la relocalisation de 350 Syriens en provenance de Turquie dans plusieurs pays européens (Allemagne, Autriche et Danemark). Il espère en relocaliser 300 de plus cette semaine, pour la plupart en France. Les organisations de défense des droits de l'homme ont fait part de leurs préoccupation sur les conditions de rétention à Moria, qui accueille environ 3.000 personnes. "Les événements à Moria illustrent la frustration là-bas", a déclaré le directeur de l'International Rescue Committee (IRC) pour la Grèce, Panos Navrozidis. "Beaucoup de ces réfugiés sont détenus à Moria depuis plus d'un mois avec des services qui ne leur conviennent pas et très peu de réponses. Ils méritent mieux", a-t-il ajouté.
Karolina Tagaris et Lefteris Papadimas
Source : Boursorama
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mercredi, 27 avril 2016
L’Autriche, mauvaise élève ou avant-gardiste ?
L’an 2000 avait commencé par son « bug démocratique » : Jörg Haider, le gouverneur de Carinthie, le personnage aux amis sulfureux, l’idéologue ethnocentré, le sex symbol au teint hâlé, venait d’arriver au pouvoir dans cette Autriche aux paysages montagneux et à la culture multiséculaire. Pour Wolfgang Schüssel (ÖVP, parti démocrate-chrétien), associer le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche) aux affaires était la meilleure manière de contrecarrer l’extrême droite.
L’Union européenne ne l’entendit pas de cette oreille et infligea rapidement sa batterie de sanctions au pays frondeur de l’Europe centrale, comme elle aurait hésité à le faire à l’encontre d’un État du Moyen-Orient peu acquis aux droits de l’homme. Elles furent rapidement levées. Un ministre belge bien en cour avait même recommandé à ses compatriotes, au nom de la morale, de ne plus aller skier en Autriche.
Pour la plupart des hommes politiques et des commentateurs, les nazis avaient fait leur soudaine et fracassante réapparition en plein cœur d’un continent dont l’idéal kantien du jus cosmopolitum devait écarter tout risque de retour de la barbarie. Fatalement, des camps de concentration finiraient par resurgir des terres autrichiennes, les étrangers devraient reporter l’étoile et les libertés seraient bafouées.
Pourtant, rien de ce qui fut annoncé au nom du catastrophisme n’eut lieu. Comme dans toute démocratie parlementaire, la vie politique autrichienne y est allée de ses soubresauts, avec ses flux et reflux du populisme honni, ses reprises en main par les forces politiques traditionnelles, avant leur embourbement dans une gestion marécageuse.
Le FPÖ, parti de Jörg Haider, a quant à lui quitté le gouvernement avec fracas en 2002, avec la démission de la vice-chancelière Suzanne Riess-Passer, est revenu aux affaires affaibli par les élections, a connu le départ de son chef emblématique, parti créer l’Alliance pour l’avenir de l’Autriche (BZÖ) avec quelques affidés, et a connu une palingénésie, concrétisée par le résultat de ce week-end. Entre-temps, Jörg Haider est décédé, au volant de sa voiture.
L’Histoire repasse aujourd’hui les plats. Norbert Hofer, propre sur lui, est la nouvelle figure de proue. Le fracas est moindre. L’Union européenne s’est habituée à ses populistes.
Le politologue autrichien Reinhard Heinisch, de l’université de Salzbourg, ville de Mozart et de Karajan, analyse le succès du FPÖ dédiabolisé par la concomitance de trois facteurs : la crise des réfugiés, le sentiment d’abandon des citoyens et la campagne inadaptée des formations traditionnelles. En d’autres termes, un grand classique de la politique européenne actuelle.
Que l’on s’en réjouisse, ou non, la victoire d’une force populiste en Europe prouve une nouvelle fois l’inadéquation de la réponse apportée par les dirigeants européens aux problématiques qui taraudent les citoyens, notamment sur la question identitaire dont l’Autriche est à l’avant-garde.
Gregory Vanden Bruel
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Femmes en banlieue : le grand déni
« À moins de 20 kilomètres de Paris, des femmes ne vivent pas comme moi et n’ont pas les mêmes droits que moi », a déclaré mardi matin au micro d’Europe 1 Céline Pina, ancienne conseillère régionale d’Île-de-France, ancienne adjointe au maire d’une commune du Val-d’Oise.
Celle qui s’est fait connaître pour avoir vivement critiqué le Salon de la femme musulmane à Pontoise en septembre 2015 enfonce le clou : « Dans certains endroits, la condition pour occuper l’espace public est le voile. Et ça se passe ici et maintenant. »
Céline Pina dénonce le « déni » de la classe politique, la compromission des élus. De ce cri d’alarme, elle a fait un livre, Silence coupable, sorti le 18 octobre.
Bien sûr, elle n’est pas la première à le dire. Mais ses mots ont une portée particulière, un accent tout spécial de vérité. Simplement parce que Céline Pina vient du sérail socialiste. Que l’on imagine qu’elle a dû hésiter, reculer, peser, réfléchir avant de se lancer. Parce qu’il n’est jamais simple de se désolidariser de sa famille politique qui, comme toutes les familles, est un nid douillet pénible à quitter.
C’est donc que quelque chose de plus fort qu’elle, quelque chose qui devait l’empêcher de se regarder dans la glace, quelque chose qui doit s’appeler l’honnêteté l’a obligée à parler. On ne peut pas l’accuser de surfer sur les fantasmes, d’alimenter la haine, de jouer sur les peurs pour faire prospérer son fonds de commerce, car sa boutique, précisément, vend tout l’inverse. On ne peut qu’en déduire que tout ce qu’elle dit est exact.
Dans un entretien paru dans Le Point le 15 avril, elle témoignait : « Là où j’habite, à Cergy, […] beaucoup de femmes sont voilées de la tête au pied. La pression dans les quartiers est réelle. Les voilées font pression sur les autres dévoilées. […] On contraint les femmes à l’aliénation et à l’infantilisation. » Et de poursuivre, encore, dans les colonnes de Marianne le 18 avril : « Le voile n’est pas une pièce vestimentaire, c’est une forme de revendication politique. Il dit des femmes qu’elles sont impures, qu’elles sont des sexes ambulants et qu’elles doivent cacher cela. Il dit surtout qu’elles sont inférieures à l’homme. […] Alain Juppé m’a particulièrement déçue lorsqu’il a justifié l’autorisation du voile en parlant de sa mère qui portait un foulard à l’église. J’ai envie de lui dire : “Tu sais, Alain, ta mère qui portait un foulard, elle n’emmerdait pas les autres femmes pour qu’elle le porte”. »
Le retour de bâton a été immédiat : « C’est avant tout ma famille politique qui m’a agressée. […] traitée d’islamophobe, de raciste, de “faire le jeu du FN”. »
Mais les féministes, bien sûr, ont volé à son secours ? Céline Pina précise qu’elle n’appartient à aucune association féministe, mais celles-ci, naturellement, l’ont accueillie comme une lanceuse d’alerte, à la traçabilité politique de bon aloi, offrant toutes les garanties ? Comme le médecin spécialiste écoute le généraliste qui vient de lever un lièvre ?
Penses-tu. Deux jours après la sortie de Silence coupable se tenait le Hijjab Day à Sciences Po. J’ai surveillé toute la journée le compte Twitter d’Osez le féminisme : il n’a pas bronché. Encéphalogramme plat. Qu’on le dise à Céline Pina. Les copines l’ont plantée là. Elles oseront le féminisme une autre fois. Avec la couleur des boîtes de Playmo. Soubrettes empressées de la gauche depuis si longtemps, elles ne savent rien faire d’autre que lui servir la soupe.
Gabrielle Cluzel
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Concrètement, que faire en cas d’attaque terroriste ?
Philippe Lobjois, reporter de guerre, publie avec Michel Olivier (ancien officier des forces spéciales) un livre intitulé « Ne pas subir: Petit manuel de résistance en temps de guerre terroriste« . Le but ? Savoir quoi faire, très concrètement, en cas d’attaque terroriste.
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Il faut abolir les lois antiracistes pour pouvoir critiquer l’islam
Sobhy Gress, président de l’association Solidarité Copte-Europe, organisait samedi dernier, en partenariat avec l’AED, SOS Chrétiens d’Orient et Valeurs actuelles, un colloque sur le thème « SOS, Orient-Occident, Libertés en péril ». Il a été interrogé par Louis Lorphelin dans Présent. Extrait :
"Comment voyez-vous l’évolution de la France à court et moyen termes, due notamment à l’invasion migratoire de population majoritairement musulmane ?
A moins que les Français ne réagissent en 2017 en ne votant ni gauche, ni Républicains, ils seront soumis et dominés par le politiquement correct. S’ils font le bon choix en 2017, il subsiste encore un espoir de redresser la France. Pour cela, les Français doivent changer leur façon de comprendre la politique. Ils doivent exiger de leurs dirigeants l’usage du référendum pour tout ce qui touche la nation, l’identité, les traditions chrétiennes. Il faut abolir les lois antiracistes pour rétablir la liberté d’expression et pouvoir critiquer l’islam. Il faut concevoir des enfants, aussi. Enfin, une arme très efficace contre l’islam, c’est l’affirmation de sa foi chrétienne et de son identité française dans la société, coûte que coûte. C’est en consentant au martyre que nous, chrétiens d’Orient, avons pu survivre à quatorze siècles d’islamisation. [...]"
08:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
Bientôt plus de musulmans pratiquants que de chrétiens pratiquants en Europe ?
Koenraad Frans Julia Koen Geens, Ministre fédéral de la Justice en Belgique, vient de déclarer qu'il y aura bientôt plus de musulmans pratiquants que de chrétiens pratiquants en Europe. En bon avocat de la dhimmitude, il a ajouté :
«la pire chose que nous pouvons faire est de nous faire un ennemi de l'Islam».
«Cela ne veut pas dire qu'il ya trop de musulmans, c'est parce que les chrétiens sont généralement moins pratiquant."
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Affrontements dans un camp de migrants en Grèce, selon la police
Des heurts entre migrants et policiers se sont produits mardi au centre de rétention de Moria sur l'île grecque de Lesbos peu après une visite des ministres grec et néerlandais de l'Immigration dans cet ancien camp militaire.
De la fumée s'élevait de ce centre très visité par les officiels. Selon un porte-parole de la police, le feu a été mis à des poubelles situées dans une aile pour les jeunes migrants ce qui a déclenché les heurts.
Les travailleurs humanitaires expliquent que la tension montait dans le camp depuis plusieurs jours mais ont dit ne pouvoir déterminer la cause immédiate des affrontements.
Réfugiés et migrants sont regroupés à Moria dans le cadre de l'accord du 20 mars dernier entre l'Union européenne et la Turquie, accord qui vise à endiguer de flot de migrants arrivant en Europe. Cet accord prévoit que les arrivants qui ne sont pas éligibles à l'asile politique doivent être renvoyés en Turquie.
Le pape François et Bartholomée Ier, primat de l'Église orthodoxe de Constantinople, ont visité ce camp il y a dix jours, le 16 avril. Le chef de l'Eglise catholique a ramené avec lui à Rome 12 réfugiés syriens, qui vivaient dans un autre camp en plein air à Lesbos.
Selon les chiffres officiels, 4.313 réfugiés et migrants se trouvaient à Lesbos mardi. La grande majorité d'entre eux sont hébergés à Moria. (Lefteris Papadimas; Danielle Rouquié pour le service français)
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La doctrine du djihâd wahhabite encore distribuée à la Fnac à Paris.
Malgré nos alertes des mois précédents, la Fnac continue à vendre les livres de base des djihadistes. En novembre dernier, Le Figaro avait confirmé nos informations sur la distribution de livres prônant la création d’une police islamique chargée de détruire les instruments de musique, ou justifiant le meurtre des non musulmans.
Aujourd’hui (26 avril 2016), la Fnac Les Halles distribue le livre L’Unicité de Dieu (éditions al Qalam, 2004) du fondateur du wahhabisme, Muhammad ibn Al Wahhab (1703-1792). C’est le livre de chevet de tous les salafistes djihadistes. Voici une de ses pages photographiée sur place Fnac Les Halles :
“Allez en avant au nom de Dieu, faites la conquête pour Sa cause. Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Dieu (…) appelles-les à embrasser l’islam, s’ils résistent alors demandez l’aide de Dieu et faites-leur la guerre.”
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Bataille juridique autour d’une mosquée à Milan
Entre la région de Lombardie, la mairie de Milan, les riverains et la communauté musulmane de la capitale économique italienne rien ne va plus !
Faut-il ou non construire une grande mosquée à Milan, la capitale économique d’Italie ? Depuis quelques années la question divise par ses réponses. Il faut dire que l’arrivée d’un exécutif d’extrême-droite à la tête de la région de Lombardie (dont Milan est le chef-lieu) a semblé susciter un malaise autour de questions qui étaient pourtant bien là avant l’arrivée de Roberto Maroni, secrétaire fédéral du mouvement xénophobe et anti-immigré de la Ligue du Nord et, depuis 2013, président de région.
Tout le monde semble désormais découvrir l’existence d’une communauté musulmane en croissance dans la ville et la région ; de ses besoins en lieux de culte décents et de la mixité de plus en plus affirmée dans les écoles. Croyants chrétiens, non-croyants et musulmans se côtoient dans cette région, l’une des plus riches d’Italie, et attrayante de ce fait pour la main d’œuvre immigrée. Mais de temps en temps la cohabitation est loin d’aller de soi. Surtout quand les politiques s’en mêlent.
Cette fois, la querelle a été ravivée autour d’une mosquée, située via Cavalcanti. Les autorités, constats en main, soutiennent que ce point de prière est totalement abusif. La communauté musulmane de la ville, elle aussi contrat en main, fait valoir son bon-droit pour un immeuble acquis en bonne et due forme. Mais les autorités régionales qui demandent au préfet d’intervenir pour fermer cet édifice avancent leurs arguments : local trop exigu ne satisfaisant pas du tout aux conditions d’accueil régulier de concentrations de personnes.
Qui plus, fait valoir l’assesseure régionale à la sécurité Simona Bordonali, le contrat signé l’avait été entre la ville et un groupe de personnes se prévalant du statut d’association. Or une mosquée est tout sauf, paraît-il, le lieu d’exercice d’une activité associative : il y a donc eu abus, il faut fermer ! Les musulmans de Milan disent attendre de pied ferme le premier huissier qui se présentera pour cela. Alors que la ville manque déjà singulièrement de lieux de culte, on viendrait à leur enlever même celui-là, un ancien dépôt d’habit, qui est loin de répondre aux attentes culturelles de leur communauté ? On va voir ce qu’on va voir !
La bataille juridique fait donc rage. La population elle-même est assez partagée entre ceux qui comprennent les raisons des musulmans et ceux qui, surtout à la faveur des derniers attentats de Paris et de Bruxelles (où des Italiens ont péri), retiennent qu’il faut limiter l’expansion sur le territoire des musulmans vus comme source de danger. Peur et xénophobie agissent ; la raison et le bon sens ont du mal à se frayer un chemin d’apaisement. Car les temps sont résolument à la méfiance.
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Hongrie : “La constitution interdit l’islamisation et l’immigration de masse” (Premier ministre)
La constitution de la Hongrie interdit l’islamisation car le texte fondamental vise à protéger la langue et la culture hongroise, a déclaré le Premier ministre Viktor Orban.
“Pour être parfaitement clair et sans équivoque, je peux dire que l’islamisation est constitutionnellement interdite en Hongrie” a assuré le chef du gouvernement hongrois lors d’un événement pour les cinq années de la nouvelle constitution, également connue sous le nom de “Loi Fondamentale”.
M. Orban a également déclaré que la constitution contraignait le gouvernement à s’opposer à tout immigration de masse qui “mettrait en danger ces principes”.
Le chef du gouvernement a cité des extraits du la “Loi Fondamentale” assurant que celle-ci garantissait “la promotion et la protection de notre héritage, de notre langue unique, de la culture hongroise” ainsi que la protection des “conditions de vie des futures générations”.
“Nous avons le droit de choisir avec qui nous voulons et avec qui nous ne voulons pas vivre avec” a encore martelé M. Orban.
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Allemagne : autorisation d’appel à la prière public pour la mosquée de Kiel | VIDEO
En Allemagne, près de 30 mosquées peuvent faire l’appel à la prière publiquement. Selon les localités, les muezzins peuvent faire l’adhan chaque jour ou une fois par semaine pour salât Jumuha.
La mosquée de Kiel peut depuis ce vendredi faire l’appel à la prière tous les jours pour salât dohr. Elle est gérée par une association turque proche d’Erdogan qui a investi 120 000 euros dans le bâtiment. L’appel à la prière sera limité à 54 décibels afin de ne pas gêner le voisinage.
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Mantes-la-Ville : c’est la mosquée dont le maire FN ne veut pas
S’il avait des moustaches, Aziz El Jaouhari pourrait se les friser en annonçant la date d’ouverture de la mosquée de Mantes-la-Ville. « C’est prévu pour mi-mai », déclare le président de l’association des musulmans de Mantes-sud.
L’ouverture du site constitue aussi une victoire personnelle contre le Cyril Nauth qui avait fait de ce dossier un thème de campagne durant les municipales de 2014. L’élu a tout fait pour torpiller ce projet qui était encouragé en coulisses par l’ancien préfet Erard Corbin de Mangoux.
Ultime pied de nez, Aziz El Jaouhari envisage d’envoyer une invitation pour l’inauguration à Cyril Nauth. « Je n’irai pas ! », répond d’ores et déjà clairement le maire.
M.G.
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L’extrême droite européenne dopée par les migrants
Le candidat du FPÖ pourrait être élu le 22 mai à la présidence de l’Autriche. Cette poussée nationaliste s’explique largement par la crise des réfugiés qui a déstabilisé les pays sur la route des Balkans.
L’Autriche va-t-elle élire un président issu de l’extrême droite ? Aussi étonnant que cela puisse paraître pour une grande démocratie européenne, cette hypothèse a pris du corps, dimanche soir, après les résultats du premier tour.
Rien n’est encore fait, mais le candidat du FPÖ (nationaliste) Norbert Hofer a créé la surprise en arrivant en tête du premier tour avec 35 % des voix. Il devance largement l’écologiste Alexander Van der Bellen (21,3 %), qu’il retrouvera au second tour.
Hofer, 45 ans, a surtout pulvérisé les deux candidats des partis de gouvernement : le social-démocrate Rudolf Hundstorfer (SPÖ) et le conservateur Andreas Khol (ÖVP), qui ne recueillent que 11,2 % des voix chacun. C’est un peu comme si le FN et les Verts avaient éliminé d’un coup le PS et les Républicains.
Tout se jouera donc le 22 mai (il y a un mois de délai entre les deux tours en Autriche). Certes, ce n’est pas la première fois que le voisin de l’Allemagne connaît une poussée de fièvre nationaliste. En 1999, après avoir obtenu 27 % des voix aux législatives, le FPÖ de Jörg Haider avait même gouverné dans une coalition avec les conservateurs. Mais cette fois — même si le président autrichien n’exerce qu’une fonction symbolique —, le signal a clairement été entendu dans toutes les capitales européennes.
L'Autriche a vu transiter des centaines de milliers de réfugiés vers l'Allemagne
« Il y a une fronde populiste dans l’ensemble de l’UE et plus particulièrement en Europe de l’Est. L’idée se répand que l’Union européenne n’est plus un rempart contre l’immigration, notamment celle venue des pays musulmans. Le réflexe, c’est le repli sur soi, le retour aux frontières. C’est inquiétant », constate un diplomate français.
L’immigration : un thème largement utilisé par Norbert Hofer, qui a surfé pendant toute la campagne sur la crise des migrants . Car , même si la route des Balkans est désormais fermée après l’accord entre la Turquie et l’UE, le pays a vu défiler des centaines de milliers de réfugiés (en particulier syriens) ces derniers mois. L’immense majorité n’a fait que transiter par l’Autriche pour se rendre en Allemagne. Mais près de 90 000 d’entre eux ont tout de même déposé une demande d’asile dans le pays.
Comme d’autres Etats de l’UE, l’Autriche avait finalement musclé ses contrôles aux frontières, contrairement à l’esprit des accords de Schengen. S’attirant les foudres de Bruxelles. « Les prochains scrutins en Europe devraient confirmer la poussée identitaire », pronostique-t-on à Paris. Une tendance déjà observée dans plusieurs pays comme la Hongrie, la Serbie et même l’Allemagne, où la formation nationaliste AfD (Alternativ für Deutschland) avait obtenu de très bons scores lors des élections régionales du mois de mars
Frédéric gerschel
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Rue du Caire à Roubaix, le chantier de la mosquée franco-turque avance
Le chantier de la mosquée franco-turque avance rue du Caire. Une journée portes ouvertes a été très suivie par les fidèles ce samedi.
Cette journée portes ouvertes était visiblement très attendue des fidèles. Du coup, samedi, aux alentours de 14 h 30, ils étaient plus de 500 à venir découvrir l’avancée du chantier de la mosquée franco-turque. Ibrahim Alci, le président du collectif des institutions musulmanes de Roubaix (CIMR) était tout heureux de présenter le nouvel écrin. « C’était important de montrer l’avancée du projet avant le début du ramadan. Les donateurs et les fidèles ont pu se rendre compte de ce qui a été fait et reste à faire. Ça rassure tout le monde ».
Le sous-sol et le rez-de-chaussée sont terminés. « À ce jour, les travaux ont coûté 1,5 million d’euros », a précisé Ibrahim Alci. Seul bémol de cette journée portes ouvertes, les riverains étaient aux abonnés absents. Clément, un retraité de la rue du Caire qui passe souvent devant le chantier, n’avait pas l’air emballé. « À l’heure où les églises disparaissent, je ne vois pas l’utilité de construire une mosquée. On ferait mieux d’utiliser l’argent pour aider les pauvres ». Rencontrée à une centaine de mètres de la future mosquée, Yuzene avait un autre point de vue. « C’est une belle récompense pour la communauté franco turque et les fidèles du quartier. Avec le temps, la mosquée va créer des liens et aider au vivre ensemble ».
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Le chef du parlement turc réclame «une Constitution religieuse»
«Nous sommes un pays musulman. Par conséquent, il faut faire une Constitution religieuse» affirme le président du parlement du pays de Kemal Atatatürk, Ismaïl Kahraman
La prochaine Constitution turque doit être «religieuse». La laïcité ne devrait «pas (y) figurer», a estimé lundi le président du Parlement, Ismail Kahraman, cité par l’agence de presse progouvernementale Anatolie.
«En tant que pays musulman, pourquoi devrions-nous être dans une situation où nous sommes en retrait de la religion ? Nous sommes un pays musulman. Par conséquent, il faut faire une Constitution religieuse», a déclaré M. Kahraman qui s'exprimait lors d'une conférence à Istanbul.
«Avant toute autre chose, la laïcité ne doit pas figurer dans la nouvelle Constitution», a ajouté ce député du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur).
L'islamisation de la société divise
Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, l'AKP du président Recep tayyip Erdogan est accusé par ses détracteurs de vouloir islamiser la société turque.
«Le chaos qui règne au Moyen-Orient est le fruit des mentalités qui, comme vous, font de la religion un instrument de la politique», a vivement réagi sur Twitter le chef de l'opposition kémaliste, Kemal Kiliçdaroglu. «La laïcité existe pour que chacun puisse vivre sa religion librement, M. Kahraman !», a-t-il ajouté.
La présence de la religion dans la politique a longtemps été taboue en Turquie. Gardienne autoproclamée des principes laïques de Mustafa Kemal, fondateur de la République turque, l'armée est intervenue à plusieurs reprises pour prévenir tout «péril islamiste».
La présidentialisation du régime en jeu
En 1997, le premier chef de gouvernement islamiste turc, Necmettin Erbakan, mentor de l'actuel président Recep Tayyip Erdogan, est poussé à la démission par l'état-major. Ce putsch sans aucun coup de feu tiré a été surnommé «coup d'Etat postmoderne».
Depuis la reconduction de l'AKP au pouvoir, en novembre dernier, l'une des priorités du gouvernement est de doter la Turquie d'une nouvelle loi fondamentale pour remplacer celle héritée de la junte militaire après le putsch de 1980.
Plusieurs négociations ont échoué, la dernière en février. L'opposition rejette la présidentialisation du régime exigée par M. Erdogan, élu chef de l'Etat en 2014 après trois mandats de premier ministre.
«Nous avons besoin d'un système présidentiel», a insisté lundi M. Kahraman. «Certains disent : 'la présidentialisation, c'est la dictature'. Quel rapport ? (Le président américain Barack) Obama est-il un dictateur ?»
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Le Conseil municipal « extraordinaire » de ce matin accouche d'une seconde Grande mosquée à Nice Ouest
Communiqué de presse de Marie-Christine Arnautu, Vice-présidente du Front National, Député français au Parlement européen, Conseillère municipale et métropolitaine de Nice
« Nous proposerons d’ici à la fin de la semaine un autre projet pour l’implantation d’une mosquée à l’ouest de la ville, sur un terrain adapté, avec des financements français et qui représentera tous les courants de la religion musulmane (…) Il s’agira d’un complexe beaucoup plus développé qui permettra de limiter aussi les abattages clandestins. » a donc annoncé Christian Estrosi.
Au-delà des gesticulations politico-médiatiques de cette matinée, voici la principale nouvelle qu’il faudra retenir de ce Conseil municipal « extraordinaire » : après avoir encouragé le projet de Grande mosquée saoudienne de Nice Ouest et après que sa municipalité en ait autorisé les travaux, Christian Estrosi entend désormais s’y opposer… en favorisant une seconde Grande mosquée ! Pilotée par ses grands amis de l’UOIF peut-être ? Comme c’est déjà le cas de la mosquée de Nice centre, hébergée dans des locaux municipaux, et de celle de Nice Est, hébergée dans des locaux de l’office HLM de la métropole. Son annonce laisse aussi entendre que le lieu, « beaucoup plus développé », pourrait même être agrémenté d’un abattoir halal.
Ainsi, au final, et après toute cette comédie, c’est donc bien d’une seconde Grande mosquée que risquent d’hériter les habitants des quartiers Ouest de Nice. Une seconde Grande mosquée dont tout laisse à croire qu’on y professera la même dangereuse doctrine politico-religieuse.
Les Niçois peuvent compter sur nous pour continuer à combattre sans relâche tant la Grande mosquée à propulsion saoudienne que celle à propulsion municipale.
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Marseille : une synagogue transformée en mosquée
Lu sur Novopress :
"La synagogue Or Thora, dans le centre ville de Marseille, va être transformée en mosquée ! Cette information, stupéfiante, est ce matin à la une du quotidien La Provence, qui a mené l’enquête. Cette synagogue située 14 rue Saint-Dominique, dans le quartier Saint-Charles – à Marseille, la gare est au cœur de la ville – est en train d’être achetée par l’association Al Badr, « association islamique à but non lucratif créé en septembre 2009 suite à une volonté d’acquérir des lieux permettant aux musulmans de pratiquer leur culte ». Le compromis de vente a été signé et le transfert de propriété devrait aller très vite : la mosquée pourrait remplacer la synagogue dès le mois prochain.
Explication donnée par La Provence, le « transfert des populations » : « La communauté juive diminue au fil des années au centre ville. […] Les Maghrébins sont omniprésents et l’islam (250 000 musulmans à Marseille, dont 10 % de pratiquants) est la religion ultradominante, loin devant le judaïsme. » Ce que Zvi Ammar, président du Consistoire israélite de Marseille, confirme : « Ce qui arrive est dû au transfert des populations. Depuis dix ans, les juifs de Marseille vont du centre ville vers les 8e, 9e, 10e ou 13e arrondissement. Une autre population est venue habiter dans le centre ville. On est dans un mouvement de population naturel »… En clair : les juifs quittent le centre ville devant la pression démographique des musulmans ! [...]"
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Migrants : "La route migratoire en Libye menace d'exploser"
La nouvelle route migratoire vers l'Europe passe par la Libye, un pays en plein chaos. Le journaliste Marc de Chalvron est sur le plateau de France 2.
Migrants : "La route migratoire en Libye menace d'exploser"
Alors que de plus en plus de migrants passent par la Libye pour rejoindre l'Europe, les autorités craignent que ce pays ne devienne le cœur de la prochaine crise migratoire. Le journaliste Marc De Chalvron est sur le plateau pour en discuter. "C'est en tout cas la grande crainte des Européens. Car il y a beaucoup de réfugiés et de migrants en Libye. Ils cherchent du travail, mais ils sont aussi dans les centres de rétention, qui sont saturés et la Libye ne sait pas quoi faire".
Stabiliser la Libye
Combien sont-ils ? "La France évoque le chiffre de 800 000 personnes, l'Italie en attend 250 000. En tout cas, c'est beaucoup plus que l'année dernière. La route migratoire en Libye menace d'exploser, il faut donc trouver une solution et pour ça, il faut stabiliser la Libye en plein chaos depuis quatre ans, car l'immigration clandestine se nourrit de ce chaos", ajoute le journaliste.
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Syrie : une ville à majorité chrétienne bombardée par al-Nosra
Il n’y a pas à dire : comme l’avait déclaré Laurent Fabius, ci-devant ministre des Affaires étrangères, al-Nosra fait du bon boulot…
Des milices islamistes liées au Front al-Nosra (rattaché à Al-Qaeda) ont déclenché, le 24 avril, une attaque au mortier sur la ville syrienne à majorité chrétienne de Sqelbiya, sise dans la province centrale de Hama, provoquant la mort d’au moins quatre civils. C’est ce qu’indiquent des sources kurdes consultées par l’Agence Fides. Aux morts, viennent s’ajouter au moins 15 blessés, certains se trouvant dans des conditions graves. L’attaque a consisté en une pluie de tirs de mortier sur les quartiers résidentiels. La ville, contrôlée par l’armée syrienne, avait déjà subi par le passé des attaques de la part des miliciens djihadistes qui ont plusieurs fois tenté d’en prendre le contrôle sans jamais y parvenir.
La même dépêche de Fides aborde ensuite la situation à Kameshli. La trêve se fait à l’avantage des Kurdes et au détriment de la Syrie. Mais la situation demeure volatile…
Entre temps, dans la province d’Hassaké, au nord-est du pays, la trêve entre l’armée syrienne et les miliciens kurdes des Unités de protection populaire (YPG) obtenue samedi dernier après les affrontements sanglants intervenus à partir du 20 avril, en particulier dans la ville de Kameshli tient. Des représentants des milices kurdes, interpellés par l’agence ARA News, ont réaffirmé leur intention de conserver le contrôle des zones conquises au cours des affrontements et leur refus de toute concession au gouvernement […] L’ouverture d’un nouveau front entre milices kurdes et armée syrienne dans le nord-est de la Syrie confirme que, derrière la tragédie syrienne, se trouvent des stratégies et des intérêts complexes ne pouvant être réduits à la lutte contre les djihadistes du prétendu État islamique. Selon des sources locales, au cours des trois jours d’affrontements entre les milices kurdes et l’armée syrienne, 17 civils, 10 miliciens kurdes et 31 militaires et paramilitaires ont trouvé la mort.
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