mercredi, 27 avril 2016
Trois nouvelles mosquées et une école privée en projet à Clermont-Ferrand
Trois nouvelles mosquées verront le jour dans la capitale auvergnate. Compte tenu du nombre croissant des fidèles dans cette ville de 140.000 habitants, il était nécessaire de bâtir d’autres lieux de culte musulmans, la Grande Mosquée ouverte depuis 2010 ne pouvant accueillir l’ensemble des musulmans clermontois répartis un peu partout dans la cité d’Urbain II.
LA MOSQUÉE ADDA’WA
Il y a d’abord la future mosquée Adda’wa dont le projet est relativement en phase avancé, qui sera construite dans le quartier de la Gauthière au nord de la ville. Le Centre Culturel et Cultuel Islamique de Clermont-Ferrand (CCCICF) avait lancé au printemps 2013 projet de construction d’une mosquée pour les quelques 500 familles musulmanes du quartier. Le terrain de la future mosquée, situé au 10 boulevard Kennedy, a été acquis par l’association. Un bâtiment blanc de plein-pied de 400 m² y sera construit. Près de cent mille euros sont collectés sur les quatre cents mille nécessaires. Le début des travaux est prévu en octobre 2016.
Actuellement, l’association utilise des locaux d’environ 100 m² pour ses activités cultuelles et culturelles.
LA MOSQUÉE ASSALAM
Un autre projet est en cours. L’Association Cultures et Citoyenneté (ACC63) affiliée à l’UOIF projette de construire une grande mosquée d’une capacité de 5.000 personnes. Les plans prévoient un grand bâtiment sur 5 niveaux avec des salles de prières, des salles de cours/conférences, des bureaux… Le projet comprend également une école musulmane privée. La future mosquée Assalam sera également située dans les quartiers Nord de Clermont-Ferrand. Coût total du projet : 7 millions d’euros. Pour l’instant, 640.000 euros sont réunis.
LA MOSQUÉE SULTAN AHMET
Enfin, un troisième projet du côté des Gravanches où la mosquée Sultan Ahmet doit être démolie et reconstruite sur un autre terrain d’ici 3 ou 4 ans rue Jacques Mailhot à côté de la déchetterie. Un projet porté par la branche locale de la Confédération Islamique du Millî Görüş.
Trois permis de construire ont été déposés mais aucun n’a été délivré pour le moment.
La communauté musulmane de Clermont-Ferrand est forte de 30.000 fidèles. Pendant plusieurs années, ils priaient dans une ancienne chapelle jusqu’en 2010 année d’inauguration de la Grande Mosquée. Avec l’édification de ces deux nouveaux lieux de culte, les fidèles musulmans espèrent en finir avec la pratique de leur culte dans des conditions indignes à l’étroit et sans visibilité.
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mardi, 26 avril 2016
Libye : point de départ de l'immigration clandestine
Après la Syrie et la Turquie, la Libye serait sur le point de devenir le prochain théâtre de la crise des migrants.
Libye : point de départ de l'immigration clandestine
Des centaines de milliers de migrants seraient actuellement en transit en Libye, qui pourrait devenir le prochain point de départ de l'immigration pour l'Europe. Les garde-côtes libyens sont le premier rempart contre l'immigration clandestine qui frappe aux portes de l'Europe. Tous les jours, ils sortent en mer, avec les moyens du bord : un zodiaque de fabrication française, dégonflé depuis de longs mois.
Le chaos libyen
La Libye est le principal pays de départ de l'immigration en provenance d'Afrique. Il faut à peine 70 km de traversée pour sortir des eaux territoriales libyennes. Du Niger, du Soudan ou encore du Tchad, les routes de l'immigration clandestine aboutissent toutes en Libye, un pays depuis quatre ans en plein chaos. Mais les forces de sécurité libyenne veulent montrer qu'elles ne désarment pas.
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Mosquée de Saint-Gratien : l'AMSG condamnée à la fermeture de ses locaux
La mairie de Saint-Gratien, dans le Val d'Oise, a obtenu gain de cause. La justice a condamné, vendredi 22 avril, l’Association des musulmans de Saint-Gratien (ASMG) à la fermeture de sa propriété aménagée en lieu de culte musulman. Celle-ci appelle à nouveau la préfecture à se saisir de l'affaire qui s'enlise depuis plusieurs années.
La mairie, qui s’est toujours montrée hostile, sous la direction de Jacqueline Eustache-Brinio (LR), à l’ouverture d’une mosquée tant souhaitée par l’AMSG, reprochait à l’association d’accueillir du public dans une maison non aménagée à cet effet, faisant courir « un danger imminent » à ceux qui la fréquentent.
En ce sens, elle avait ordonné, par arrêté du 15 janvier 2015, la fermeture administrative de l’établissement recevant du public (ERP) sans autorisation dans les locaux de l’AMSG avant de refuser, par arrêté du 8 juillet 2015, le changement de destination demandé d’une maison individuelle en un lieu de culte en raison notamment d’un non-respect du plan local d’urbanisme (PLU) et du manque de places de stationnement. Des arrêtés municipaux parmi tant d’autres rendus par le passé contre l’AMSG depuis sa création en 2010.
« Un dommage imminent » refuté par l'AMSG
« Il convient dans ces conditions de faire droit à la demande principale formée par la mairie de Saint-Gratien afin de prévenir un dommage imminent » par la fermeture immédiate des locaux. Un constat réfuté par l'AMSG qui martèle que la conformité des lieux aux règles applicables aux ERP a été vérifiée par des experts du bureau Veritas.
Il s’agit pour l’AMSG d’un nouvel échec judiciaire après le jugement rendu en novembre 2015 par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. Celui-ci déboutait l’association de sa requête tendant à faire annuler une délibération du conseil municipal pour l’acquisition d’une propriété située tout juste à côté de celle de l’AMSG alors que celle-ci, dit-elle, avait entamé des négociations bien avant la municipalité en vue de son achat. Cette acquisition aurait permis à l’association de régler le problème du manque de places de stationnement reproché par la mairie, nous indique son secrétaire.
La préfecture appelée à la rescousse
« On ne demande ni plus ni moins que les autres cultes dans les autres communes. On ne veut pas de traitement de faveur mais une simple application du droit », fait part le secrétaire de l’AMSG, qui s'est rendu à la préfecture lundi 25 avril pour formaliser la demande. « Nous avons fait état de notre mécontentement car on ne nous donnait plus de nouvelles. (…) Il y a une réelle frustration dans la communauté musulmane. On a essayé de la contenir mais on n’a pas beaucoup de marge de manœuvre » face à la mairie, dit-il.
La fermeture de la propriété devrait être effective cette semaine dès que l'AMSG se verra notifier la décision par voie d'huissier. Celle-ci étudie la possibilité de faire appel de la décision du TGI de Pontoise. En parallèle, trois autres affaires au fond sont en cours d'examen à ce jour, signes de la très longue relation conflictuelle entre les parties.
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Bientôt une mosquée à Maurepas, qui fut un village des Yvelines
Une mosquée ouvrira ses portes début juin à Maurepas, dans les Yvelines, juste avant le ramadan, annonce le président de l’association des musulmans de la ville, Mostefa Lazzouni. Elle sera située à l’emplacement d’un ancien snack. Sur une centaine de mètres carrés, elle accueillera aussi un espace pour les conférences et pour les « cours d’éducation civique pour les jeunes ». Une « bonne nouvelle » pour les musulmans écrit 78actu.fr, sans se rendre compte que la formule employée est pour le moins malheureuse.
La population de Maurepas, stable et homogène de l’Ancien Régime jusqu’au début des années 1960 – autour de 300 âmes, le curé inclus, rassemblées auprès du donjon du XIe siècle… –, a brusquement augmenté jusqu’à atteindre aujourd’hui près de 20 000 habitants.
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L'islam à Copenhague : la lutte contre les caricatures
Plus de 10 ans après les caricatures controversées de Mahomet, un an après les fusillades de Copenhague visant le dessinateur Lars Wilk et une synagogue, l'attitude de la société danoise envers la communauté musulmane a changé. Immersion au sein des associations de jeunesse et des laboratoires culturels qui se racontent entre islamophobie, intégration et lutte contre la radicalisation.
« Lorsque les caricatures de Mahomet ont été publiées, nous avons constaté que la communauté musulmane n’était plus perçue de la même façon, le langage des médias et de la classe politique avait changé. Avec le terrorisme, le climat est devenu moins tolérant, voire même parfois hostile. D'après certains, le pays aurait même fait un retour en arrière de 10-20 ans concernant le processus d'intégration », explique Wassem Rana, un des responsables de Munida une organisation de jeunesse qui promeut l'intégration de l'identité musulmane au quotidien, au sein de la société danoise.
À l'intérieur de la mosquée de Wakf
Nous sommes à Norrebro au nord de Copenhague. Nous nous dirigeons vers un vieux quartier ouvrier où les éléments d'architecture industrielle se mêlent aux signes du multiculturalisme et de la gentrification : des magasins orientaux, des locaux modernes, un skate-park, de l'art de rue et des petits magasins de design. Ce n'est donc pas un hasard si les lieux de prière et les centres culturels musulmans ont leur siège ici.
Tout est prêt pour la prière du soir. Wassem accompagné d'autres jeunes nous attend à l'entrée de la mosquée de Wakf de la société islamique du Danemark. L'espace de prière se trouve à l'intérieur de deux hangars qui accueillent une centaine de fidèles de tous les âges. « Munida est née au début des années 2000 grâce à Ahmad Abu Laban », raconte Waseem, 38 ans, de parents pakistanais qui est né et a grandi à Copenhague. Mort en 2007, Ahmad Abu Ladan était la figure centrale de la controverse suscitée par la caricature de Mahomet publiée en 2005 par le quotidien danois Jyllands-Posten. Il participé à la délégation du Moyen-Orient, et avec Ahmad Akkari, a signé le « Dossier en soutien du Prophète Mahomet » afin de dénoncer le climat d’islamophobie ambiant de la société danoise. Un acte qui donnera lieu à une vague de protestations et de violences dans tout le pays.
« Laban voulait une section de jeunes, au départ un groupe de 4-5 jeunes l’ont rejoint. Aujourd’hui nous sommes 500, avec 60% de femmes. Nous regroupons des membres d’une quarantaine de nationalités et nos activités couvrent tous les aspects de la vie sociale de la jeunesse danoise. » Des activités sociales et de loisir, mais aussi éducatives. « Nous essayons de venir en aide aux jeunes musulmans pour qu’ils développent leur identité dans la société danoise. S’ils sont sûrs de leur credo et de leur identité, ils deviendront de meilleurs citoyens », ajoute Waseem.
« Ma mère m’a demandé quand je comptais me faire exploser »
La prière commence et nous sommes accueillis avec disponibilité et cordialité, seuls quelques regards sont suspicieux. « Depuis trois semaines nous vivons malheureusement dans un climat de défiance suite à une émission tournée en caméra cachée à la TV publique danoise. » Waseem fait référence à l’interview de TV2 de l’imam de la mosquée de Grimhøj, à Aarhus, qui a défendu la lapidation des femmes commettant un adultère et le droit de tuer les apostats. « Ils ont choisi un épisode radical, on risque de détruire le difficile parcours d’intégration », commente notre interlocuteur. « Après les attaques de Paris et Bruxelles, ma mère et ma soeur qui étaient au supermarché ont été interpelées par un homme qui les accusait d’être coupables des attentats… Certes il était ivre, mais c’est un signe. »
Nous nous rendons à la librairie où des milliers de visiteurs des écoles et des universités viennent chaque année pour mieux connaître l’islam. Elle est gérée par Nils, un étudiant en physique de 24 ans qui s’est converti lorsqu’il avait 17 ans. « Je suis le responsable des nouveaux musulmans, nous nous réunissons tous les lundis pour parler des bases de l’islam », explique-t-il. Il est né et a grandi au sein d’une famille chrétienne, puis s’est converti en 2009. « Mes parents me disaient que Dieu existe et j’y croyais, puis à l’adolescence, tu commences à te poser certaines questions. Au lycée j’ai rencontré des jeunes musulmans, c’est ainsi que j’ai découvert le Coran et son Prophète et trois mois plus tard je me suis converti. » Ce choix a été accepté par ma famille non sans ironie : « Pour plaisanter, ma mère m’a demandé quand je comptais me faire exploser ».
D’après une étude réalisée par l'International Center For Counter Journalism, depuis 2011, 125 « combattants étrangers » seraient partis du Danemark combattre en Syrie. 62 d’entre eux seraient revenus. Pour le reste, Omar El Hussein, l’auteur des attentats du 15 février, est né et a grandi au Danemark au sein d’une famille d’origine jordano-palestinienne. Il avait seulement 22 ans.
« Notre génération essaye de définir l'Islam dans la société danoise »
« Sans les conflits au Moyen-Orient, les prédicateurs de haine auraient moins d’emprise sur les jeunes. Ils sont nombreux à aller en Syrie en ayant la conviction de combattre les injustices », explique Waseem. « Mais s’opposer aux injustices ne signifie pas aller combattre en Syrie. Cela risquerait juste de porter préjudice à leur vie, leur cause et à l’image de l’Islam. Ils doivent transformer les pulsions négatives en énergie positive, en s’ouvrant, en écrivant, en se confiant. Si nous ne parlons pas avec eux, certains prédicateurs extrémistes pourraient s’en charger et les manipuler. »
Ce sujet a depuis toujours mobilisé Minahj ul Quran Danemark, une ONG fondée en 1981 au Pakistan par Mohammad Tahir-ul-Qadri qui promeut la tolérance et le dialogue inter-religieux. Nous sommes accueillis par Hassan Bostan, un avocat pratiquant âgé de 25 ans.
« 90% des membres sont d’origine pakistanaise, arrivés au Danemark pendant les années 70 et 80 », explique-t-il. « Nous, les jeunes, nous sommes nés et nous avons grandi ici. Nous essayons de définir l’Islam au sein de la société danoise, une religion universelle pouvant être pratiquée quel que soit le pays ou la période historique, à condition de définir son rôle et de comprendre comment les musulmans peuvent s’intégrer. Ça n’a pas été chose facile pour nos parents tout juste arrivés. Nous voulons aller de l’avant. »
Nous visitons le reste du bâtiment. Aux étages supérieurs on trouve les espaces de prière, précédés par des lavabos pour les ablutions et des pièces pour les cours donnés aux enfants. En empruntant les escaliers nous en rencontrons plusieurs qui se dirigent tous vers le grand salon de prière où l’imam leur apprend à réciter le Coran.
« Nous enseignons les sciences musulmanes, la méditation et le soufisme pour libérer le coeur de la haine et des pulsions négatives. » Ce n’est pas tout. « Nous collaborons avec des associations juives et chrétiennes et nous avons participé en tant que groupe de pilotage à un programme souhaité par la ville de Copenhague pour comprendre la radicalisation et fournir des indications à la classe politique », poursuit Hassan, ancien membre du Danish Ethnic Youth Council. Un rôle a été joué au niveau européen avec la participation au RAN (Radicalisation Awarness Network), un programme européen visant à prévenir la radicalisation et qui organise aussi des séminaires pour étudier la « Fatwa contre le terrorisme » et l'« Islamic Curriculum on Peace and Counter-Terrorism ».
Mariam, la mosquée pour femmes
Vient ensuite la question des femmes : « L'intégration des femmes est un problème très pakistanais et qui va au-delà de la religion », déclare Hassan. « Nous avons une Ligue des Femmes et toutes les activités, aussi bien sportives que ludiques, mettent les hommes et les femmes sur un même pied d’égalité. » C’est un sujet qui a donné lieu à une expérience culturelle d’intégration novatrice : la mosquée des femmes. Appelée Mariam, c'est la maison de toutes les musulmanes, mais les prières du vendredi seront uniquement réservées aux femmes dirigées par des « fem-imam », des imams femmes. Sa fondatrice Sherin Khankan, 41 ans, de père syrien et de mère finlandaise, est journaliste d’opinion et commentatrice connue au Danemark pour ses publications sur l’islam et son militantisme d’extrême gauche.
« Le débat a commencé en 2001 lorsqu’on a fondé le Forum de l’Islam Critique. On voulait mettre un terme à la structure patriarcale de l’islam. Le Coran n’interdit pas les imams femmes », précise Sherin Khankan. La mosquée, en construction, se situe dans un appartement au cœur de Copenhague, à quelques mètres des magasins bondés de touristes en quête de souvenirs. Ici, le 9 février, lorsque l’AFP a diffusé la nouvelle, les premiers mariages et divorces islamiques ont été célébrés. Il s’agit de la première étape d’un parcours ambitieux qui mise beaucoup sur l’éducation des jeunes : « Nous nous inspirons des traditions, mais nous les adaptons au XXIème siècle, explique Sherin Khankan. Les nouvelles générations ne connaissent pas leurs origines, elles veulent introduire la philosophie islamique et les penseurs comme Ibn Arabi qui admettaient les femmes imams. » Le message a déjà conquis les premières jeunes. « Elles ont participé à une rencontre à l’université et se sont identifiées à notre projet, nous pouvons être une référence pour les nouvelles générations. »
Tullio Filippone
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Helmut Kohl – L’immigration menace l’ordre social judéo-chrétien
L’ex-chancelier Helmut Kohl, très populaire en Allemagne et connu pour l’importance qu’il accorde à une Union européenne chrétienne, a écrit dans un avant-propos de la nouvelle traduction hongroise de son livre Out of Concern for Europe : An appeal (paru en 2014) : « La solution (à la crise migratoire) se situe dans les régions concernées. Pas en Europe. L’Europe ne peut être la nouvelle patrie de millions de personnes dans le besoin. » Il fait remarquer que beaucoup de réfugiés ont des « racines culturelles différentes. Ils ont, sur des points importants, des croyances qui diffèrent du judéo-christianisme, l’un des fondements de nos valeurs et de notre ordre social. »
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lundi, 25 avril 2016
Au moins 2 000 migrants dans les camps en Ile-de-France
Il y a déjà au moins 2 000 immigrés en situation irrégulière en Ile-de-France, selon la présidente d'une association d'aide aux migrants, qui justifie ainsi l'occupation illégale de bâtiments.
Malgré l'accord entre l'Union européenne et la Turquie, la France croule toujours sous l'afflux de migrants. Selon Geneviève Domenach-Chich, présidente régionale du Comité inter-mouvements auprès des évacués (Cimade) interrogée sur France Info, "il y a au moins 2 000 personnes dans la rue, dans des campements" en Ile-de-France. Elle évoque ici un bilan total prenant en compte "tous les campements et tous les squats".
Une occasion pour elle de préciser sa position quant aux occupations illégales de bâtiments par les immigrés : "A priori, je ne suis pas particulièrement favorable aux occupations illégales, sauf qu'il faut être réaliste", a-t-elle expliqué. "Il y avait eu une occupation illégale du lycée Jean-Quarré [un lycée inoccupé]. Voilà qu'il est devenu un centre d'hébergement soutenu par la municipalité de Paris, où les choses se passent correctement." Et d'insister : "Quand les gens vivent dans des conditions si terribles, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des tensions. C'est une banalité, mais c'est une réalité".
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Agression de Gennevilliers : Journée de la jupe et langue de bois médiatique
À Gennevilliers, cette semaine, Illham, 19 ans, a roué de coups une copine de 16 ans qui attendait le tramway. Pas une dispute entre copines sympas dopées d’hormones adolescentes, non, un tabassage en règle, de ceux qui mènent une adolescente aux urgences dans le coma.
De la barbarie dans notre quotidien jusqu’au quai du tramway, le « tous-les-jours » de nos vies, rythmé par une violence devenue ordinaire. Mis à part le motif : lynchée de coups parce qu’elle était en jupe.
Dans la France normale, maltraitée par quarante ans d’abandon d’identité, de reculades communautaristes, de zones de non-droit érigées en royaume du multiculturalisme où le vivre ensemble a remplacé le vivre bien, une jeune fille de 16 ans est frappée à terre par une furie haineuse parce qu’elle porte une jupe. Le constat est déjà si affligeant qu’il n’aurait pas été besoin de lui rajouter un traitement de l’information à vous faire prendre des vessies pour des lanternes.
La jeune fille a d’abord expliqué « qu’elle ne supportait pas de voir la victime habillée d’une mini-jupe, qu’elle considérait que c’était une tenue indécente ». « Elle ne s’est pas expliquée plus que cela à ce sujet », raconte la magistrate.
Bien conseillée, la jeune fille en fleur. Pas plus d’explication que cela sur cette aversion subtile liée au port d’une jupe ? C’est dommage. Ou bien vu ? Rouer de coups à terre une copine jusqu’à ce que coma s’ensuive, la maintenir par les cheveux pour lui éviter de se sauver dans le tramway, pour une jupe trop courte ?
En revanche, poursuit le procureur de la République, « aucun motif religieux n’est apparu lors de l’enquête ». On respire ! Un grand ouf de soulagement !
Une seconde dans l’esprit des ballots primaires que nous pourrions être, l’idée qu’une jeune fille de banlieue dont le nom résonne oriental ait pu assommer à coups de pied, en la traitant de « sale pute », une copine juste parce qu’elle portait une mini-jupe contraire à sa religion a pu traverser nos esprits étroits…
Nous voilà rassurés car anesthésiés par le bien–pensé, dérivé subtil du vivre ensemble à n’importe quel prix, et surtout celui du renoncement.
D’autant que nos médias s’y sont tous mis afin de rassurer nos âmes torturées en passe de conversion au politiquement correct. Le Parisien y voit « une agression sur fond de féminité ». Plus poétique, tu meurs. À coups de pied dans la tête ? La jeune fille (entendez l’agresseur) s’est rendue d’elle même au commissariat. Sympa, non ?
Du coup, une forêt de micros s’est tendue vers la nouvelle mise en examen, star d’un moment et tabasseuse d’hier, afin qu’elle puisse s’expliquer. Sur son tabassage ? Et elle a démenti en bloc : « Franchement, je ne suis pas contre ça, même moi, je sors en jupe. » En jupe ? Ce que la jeunesse ose, de nos temps, quand même…
Car il fallait oser. Il fallait oser traiter cette information sans nommer la cause probable et effleurer l’agression sans pointer du doigt l’ignominie du motif.
Anne-Sophie Désir
09:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
Algérie: nouvelle polémique autour de la future Grande mosquée d’Alger
En Algérie, le ministre des Affaires religieuses a répété ce week-end que le projet de la Grande mosquée d'Alger serait livré à temps. Le projet est gigantesque : 20 000 hectares, un minaret de 270 mètres, ce qui en ferait la 3e plus grande mosquée au monde, et il est régulièrement au cœur de polémiques. Mais cette fois, ce sont les cabinets d'études allemands chargés du projet et les autorités algériennes qui s'affrontent par médias interposés.
Lorsque le projet de la Grande mosquée est lancé en 2012, un cabinet allemand est chargé de l'étude, une entreprise chinoise de la réalisation. A la fin de l'année dernière, Alger met fin à sa collaboration avec les Allemands. Motif : le cabinet n'a pas fait assez de formation. Mais dans la presse, il y a quelques semaines, l'un des responsables algériens accuse l'entreprise allemande d'être surtout responsable du retard qu'a pris le chantier.
Le cabinet allemand réplique par voie de presse : le retard est lié à l'entreprise chinoise, dont la qualité n'est pas à la hauteur des attentes. L'entreprise aurait par ailleurs tenté à plusieurs reprises de faire de la surfacturation. Le cabinet allemand conclut en affirmant que, vu le retard, la Grande mosquée ne sera pas terminée avant 2019.
Mais ce projet, lancé par Abdelaziz Bouteflika, est très politique. Alors ce week-end, le ministre des Affaires religieuses algérien réplique et déclare que la mosquée sera bien livrée fin 2016, et ceux qui affirment le contraire n'ont qu'un objectif, « saper les efforts de l'Algérie ».
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La Grande mosquée de Beuvrages (59) en cours d’édification dans le valenciennois
Beuvrages, petite commune de 6728 habitants, se dote d’une grande mosquée. Un dénommé Ismail, en lien avec l’Etat islamique, 17 ans, avait planifié un attentat déjoué à Fort Bear le 17 Juillet 2015. Il habite la commune…
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Imams et prêtres du 93 appellent au dialogue entre les religions
« Chacun va partager les expériences de rencontres entre musulmans et chrétiens qu’il s’efforce de favoriser dans sa communauté. » Jean Courtaudiere, prêtre et délégué du service diocésain des relations avec les musulmans de l’église catholique du 93 (SDRM 93), lance le débat.
Autour de la table, des responsables musulmans et catholiques se sont rassemblés, ce samedi, dans une salle paroissiale du Raincy à l’initiative du SDRM 93 et de l’association cultuelle et culturelle du Bourget, pour promouvoir le dialogue entre les religions. Ils livrent leurs témoignages.
« Le dialogue existe depuis longtemps en Seine-Saint-Denis »
« Le dialogue interreligieux existe depuis des siècles, commence Mohamed Bendada, imam à Saint-Denis, en citant des versets du Coran. Et en Seine-Saint-Denis, c’est une réalité depuis longtemps. » Le 22 mai prochain, il ouvre les portes à tous de la future grande mosquée de sa ville. « Il faut se rencontrer et se parler pour casser les préjugés », estime-t-il. Dans la même logique, à Gagny, par exemple, églises et mosquées organisent depuis trois ans des déjeuners entre fidèles des deux communautés. Les initiatives sont nombreuses « et pas suffisamment mises en avant », selon Merzak El-Bekkay, porte-parole de l’association cultuelle de Sevran. Dans cette commune, le 6 mai prochain, les jeunes croyants de la mosquée rencontrent l’aumônerie d’un lycée de Bretagne. Une initiative, parmi d’autres, qui se renouvelle depuis 2008.
« Comment accompagner les conversions ou les mariages ? »
« Un jeune de Clichy-sous-Bois, d’une famille musulmane, vient aux messes au Raincy depuis quelques années, témoigne le prêtre Frédéric Benoist, du Raincy. Il demande le baptême mais indique que cette décision provoquera une rupture familiale. » Le sujet est sensible et pourtant la question se pose : « Comment pourrions nous les accompagner ensemble, ce jeune et sa famille, entre prêtre et imam ? », interroge le religieux. « Le monde a évolué, poursuit Mouloud Benzaoui, président des musulmans du Bourget. Il y a des nouveaux sujets. » Jean Courtaudiere réagit : « j’ai marié, à la Basilique de Saint-Denis, une jeune femme musulmane, fille d’un imam, avec un chrétien. Les couples mixtes sont de plus en plus nombreux. Ils se marient parfois à la mosquée et à l’église. Il y a un enjeu dans l’accompagnement de ces mariages qui sont le témoignage d’un vivre-ensemble exceptionnel. »
« Je propose une action commune autour de la charité »
Un diacre, responsable de l’accueil des sans-papiers pour le Secours catholique dans le 93, prend la parole : « la majorité de nos bénéficiaires sont de confession musulmane et certains de nos bénévoles le sont aussi. Il y a une vraie convergence sur ce sujet ». Mardi 24 mai, pour les 70 ans du Secours catholique, c’est une célébration interreligieuse qui sera organisée à la paroisse Saint-Charles du Blanc-Mesnil. Pour Nouefel Lebed, vice-président des associations musulmanes de Gagny, « il ne faut pas s’attarder sur les différences mais regarder les points communs et parmi eux, il y a la charité. Je propose d’organiser une action dans le département, musulmans et chrétiens réunis, contre la précarité ».
Un comité de travail s’est constitué, ce samedi, pour lancer le travail.
Floriane Louison
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Belgique: heurts entre nationalistes et forces de l'ordre à Anvers
Samedi soir, une manifestation organisée par les militants de Pediga a dégénéré en heurts avec la police dans la ville belge d'Anvers, selon les médias locaux.
Samedi à Anvers (Belgique), une manifestation des partisans du mouvement anti-islamisation Pediga a dégénéré, rapportent les médias locaux.
"Cette marche vise à montrer que nous souhaitons (…) la fermeture des frontières et l'arrêt de subsides pour l'Islam", a déclaré un manifestant, cité par le quotidien Nieuwsblad.
Les militants de Pegida, qui se présentent comme des "patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident", se sont réunis sur la place Hendrik Conscience d'Anvers pour demander notamment le rétablissement permanent des frontières. Après quelques discours, le cortège est parti dans les rues d'Anvers, où une bagarre a rapidement éclaté avec, semble-t-il, des personnes qui se trouvaient dans un salon de coiffure. Une vitrine a été brisée et plusieurs équipes de la police ont été déployées dans le quartier.
Pediga, acronyme désignant Européens patriotes contre l'islamisation de l'Occident, a commencé à organiser des manifestations en 2014 à Dresde, en Allemagne, auxquelles ont pris part des centaines, puis des milliers de sympathisants.
Le mouvement allemand d'extrême droite s'est développé dans plusieurs pays membres de l'Union européenne suite à la plus grave crise de migrants que l'Europe ait jamais connue depuis la Seconde Guerre mondiale.
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La justice ordonne la fermeture de l’unique mosquée de Saint-Gratien
Après plusieurs années de conflit entre la mairie (Les Républicains) de Saint-Gratien et l’Association des Musulmans de la ville (AMSG), la justice vient de trancher en faveur de la municipalité.
Le Tribunal de Grande Instance de Pontoise a en effet ordonné vendredi 22 avril « la fermeture sous 24 heures de la mosquée sise 5 rue Massenet ». En outre, l’Association des Musulmans de Saint-Gratien est condamnée aux dépens (remboursement des frais de justice).
En 2013, l’ASMG a fait acquisition d’un pavillon sise 5, rue Massenet en vue de le transformer en mosquée. Mais la ville s’est toujours opposée à cette transformation, et un premier permis a été refusé. Elle a même changé le PLU (Plan Local d’Urbanisme) obligeant cet établissement à disposer de places de parking (15), qu’il ne pourra aménager.
APPEL AU PRÉFET
«Elle n’aime pas l’islam visible et taper sur les musulmans c’est son fonds de commerce. Nous souhaitons désormais que le préfet prenne les choses en main face aux abus de pouvoir d’un maire qui use de sa fonction pour interdire un lieu de culte nécessaire. Nous ne perdons pas espoir et nous sommes convaincus que nous aurons une mosquée un jour», réagissait Ali Mecis, président de l’AMSG dans les colonnes de la Gazette du Val d’Oise en novembre dernier.
DÉCEMBRE 2014 : 400 MANIFESTANTS DANS LES RUES DE SAINT-GRATIEN
«Pour que la lutte contre l’islamophobie soit aussi une cause nationale», «Touche pas à ma mosquée». C’est sous ces slogans que près de 400 musulmans avaient défilé le 20 décembre 2014 dans les rues de la ville à l’appel de l’AMSG et des associations luttant contre l’islamophobie. Une forte mobilisation pour cette commune de 20.000 habitants.
SAINT-GRATIEN EST DONC LA DEUXIÈME VILLE APRÈS LAGNY-SUR-MARNE À ÊTRE PRIVÉE DE SA MOSQUÉE.
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Elections en Autriche: l'extrême-droite largement en tête
L'extrême droite est arrivée largement en tête du premier tour de l'élection présidentielle dimanche en Autriche, les deux grands partis au pouvoir depuis 1945 étant éliminés d'entrée, selon des projections basées sur des résultats partiels et des sondages de sortie des urnes.
Le candidat du parti FPÖ, Norbert Hofer, remporterait 36,7% des voix, réalisant le meilleur résultat de ce parti depuis la guerre à une élection nationale en Autriche. Un écologiste, Alexander van der Bellen, et une candidate indépendante, Irmgad Griss, sont au coude-à-coude pour la deuxième place, à respectivement 19,7% et 18,8% des suffrages, selon ces projections.
La crise des migrants qui a particulièrement touché le pays en plein sur la route des Balkans, a fait largement progresser les mouvements d'extrême-droite.
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Accord sur l’immigration : Merkel sur les bords de l’Euphrate
A l’occasion de la tournée médiatique de la chancelière allemande Angela Merkel, accompagnée d’Ahmet Davutoglu, Premier ministre turc, du président du Conseil européen, Donald Tusk, et du commissaire Frans Timmerman, au camp de Nizip-2 sur les bords de l’Euphrate, où vivent pas moins de 5.000 réfugiés syriens, des ONG et des défenseurs des droits de l’Homme ont, une nouvelle fois, dénoncé laccord signé entre Bruxelles et Ankara, l’état des centres d’accueil des migrants illégaux pakistanais ou afghans et le blocage de milliers de réfugiés syriens à la frontière turque, rapporte le journal Le Monde.
Même si l’arrivée en Grèce des migrants a baissé, selon la Commission européenne, l’application de l’accord UE-Turquie sur le terrain reste très limitée puisque, depuis le 20 mars, seulement 325 migrants ont été renvoyés de Grèce en Turquie tandis que 103 réfugiés syriens ont pu rejoindre l’UE. « Nous ne devons pas attendre pour appliquer notre part de l’accord », a indiqué, jeudi 21 avril à Luxembourg, le ministre néerlandais aux migrations, Klaas Dijkhoff.
Quant à Ankara qui estime appliquer les clauses de ce contrat, elle attend les six milliards d’euros promis, la relance des négociations d’adhésion à l’UE ainsi que l’obtention des visas pour ses ressortissants. Le gouvernement turc qui reste méfiant, a menacé, par la voix de son Premier ministre M. Davutoglu, de se désengager de cet accord si les procédures d’obtention des visas ne sont pas assouplies d’ici le mois de juin.
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dimanche, 24 avril 2016
Un militaire de l'opération Sentinelle agressé au cutter à Strasbourg
Un militaire de l'opération Sentinelle a été agressé samedi soir à la gare de Strasbourg (Alsace), révèle «L'Alsace».
D'après le quotidien régional, le soldat patrouillait sous la verrière lorsqu'un individu a surgi en brandissant un cutter. Le militaire a été blessé légèrement à la joue. Il n'a pas eu besoin d'être conduit à l'hôpital.
«Au cours d'une patrouille à la gare, deux groupes de deux militaires ont tenu à distance un individu qui s'avançait vers eux avec un cutter et un militaire a reçu une petite estafilade à la joue», a expliqué à l'AFP Dominique-Nicolas Jane, directeur de cabinet du préfet du Bas-Rhin.
L'agresseur «s'est exprimé en arabe», a précisé une source policière à l'AFP et a pris la fuite rapidement après avoir commis son geste. La police est toujours à sa recherche ce dimanche matin. Ses motivations sont pour le moment inconnues.
L'opération Sentinelle a été lancée par François Hollande à la suite des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher en janvier 2015.
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Rennes: refusé à l'entrée d'un bar, il égorge le videur
L’homme n’a eu aucune chance de survie. Le videur d’un bar du centre-ville de Rennes, en Ille-et-Vilaine, a été égorgé vendredi soir par un client éconduit.
Le drame s’est déroulé dans la rue Saint-Michel, surnommée « la rue de la soif », très fréquentée et particulièrement animée le week-end. Peu avant minuit, un jeune homme alcoolisé a tenté d’entrer dans un bar où une soirée à thème était organisée, comme le raconte Ouest-France.
Un coup dans la gorge avec un objet tranchant
En état d’ébriété, il s’est vu refuser l’accès par le videur de l’établissement. L’homme éconduit a alors sorti un objet tranchant et a donné un coup dans la gorge du travailleur, âgé de 35 ans.
Ce dernier a titubé et est tombé sur les tables installées en terrasse. Il est mort quelques minutes plus tard. L’agresseur présumé s’est rendu de lui-même au commissariat, précise le quotidien régional.
12:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le coût de l’accueil des réfugiés : les vrais chiffres
Vous vous souvenez, à l’été 2015, ceux qui osaient parler du coût de l’accueil d’une nouvelle vague de réfugiés étaient systématiquement rabroués, et pour cause : en Europe, et singulièrement dans les médias français, qu’on se le dise, l’immigration est une chance.
Mais demandez combien rapporte un immigré ? Vous ne le saurez jamais. Combien coûte-t-il, alors ? Vous ne le saurez pas plus… en France, du moins. Heureusement, dans d’autres pays européens, on a encore le souci de dire (parfois) la vérité aux électeurs ; c’est justement le cas en Suède.
À l’automne dernier, lors du débat budgétaire, le gouvernement (centre gauche) avait prévu une enveloppe de 15 milliards de couronnes (environ 1,6 milliard d’euros) à renouveler chaque année jusqu’en 2020.
Toutefois, au début du mois en cours, le ministre des Finances, Mme Magdalena Andersson, a bien été obligé d’admettre que cette somme serait notoirement insuffisante. De combien ? C’est là que ça devient vraiment intéressant. Le ministre a dû reconnaître devant les députés que l’enveloppe pour 2016 ne serait pas de 15 mais de 56 milliards de couronnes ! Et de rajouter que ce nouveau montant servirait de base aux budgets suivants jusqu’en 2020.
Que faut-il comprendre ?
Premièrement, avant de nous mettre devant le fait accompli, les gouvernements – même ceux qui passent pour les plus vertueux – avancent des chiffres totalement fantaisistes pour ne pas affoler les électeurs.
Deuxièmement, le coût de l’accueil des réfugiés est littéralement astronomique.
Cinquante-six milliards de couronnes, soit plus de 6 milliards d’euros annuels. Jugez-en ! Rapportée au PIB de la France, cette somme équivaut à un effort budgétaire de 30 milliards d’euros, soit l’équivalent des réductions d’impôts promises par Hollande en 2014 sur trois ans, mais… chaque année !
En 2015, la Suède a accueilli 175.000 réfugiés, soit par tête d’habitant le plus gros quota en Europe. En 2016 sont attendus au minimum 75.000 réfugiés supplémentaires. Au total, le SCB (l’INSEE suédois) table sur un flux net de 575.000 nouveaux migrants sur les cinq prochaines années.
Certes, cela se passe en Suède, mais cela pourrait bien se passer en France aussi. Pourquoi ? Parce que la route des Balkans désormais fermée, c’est l’Italie qui redevient le point de passage privilégié des candidats au départ. En 2015, le HCR avait dénombré plus de 150.000 traversées entre la Libye et Lampedusa – un peu moins qu’en 2014. Mais sur les deux premiers mois en 2016, plus de 24.000 personnes sont déjà arrivées en Italie et, depuis plusieurs semaines, on observe une nette augmentation du flux au départ de l’Afrique du Nord, notamment favorisée par le retour d’une mer plus calme au printemps.
Certains redoutent même une année 2016 record. La presse italienne n’hésite pas à parler d’un prochain « tsunami » que les services secrets de la péninsule estiment de l’ordre de 500.000 réfugiés.
Un citoyen averti en vaut deux. Ce qu’il faut absolument retenir de l’exemple suédois, c’est qu’un réfugié coûte environ 30.000 euros par an. Pendant combien d’années ? Nul ne le sait.
Christophe Servan
07:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pour Libération, l’intégration ne pose pas de problème en Belgique
Attention, exclusivité Libération du 20 avril 2016 : il n’y a pas de problème musulman en Belgique !
Bien au contraire. Il n’y a pas « ce truc de ghetto qu’il y a en France » et l’intégration est « de plus en plus forte », peut-on lire en titre d’un papier signé de l’envoyée spéciale à Bruxelles, Haydée Sabéran.
Tout le contraire, donc, de ce qu’a déclaré le ministre de l’Intérieur, le « nationaliste flamand Jan Jambon » (cela ne s’invente pas), selon lequel la politique d’intégration des étrangers a échoué.
Las, être nationaliste et s’appeler Jambon… vous n’avez aucune chance contre Libération, malheureux !
La recette du journal ?
1) Se munir de sa boîte à sophismes.
2) Partir du postulat que l’islam n’est jamais coupable de rien en tous temps et en tous lieux, y compris dans les problèmes d’intégration.
3) Corollaire : les musulmans ne peuvent être que parfaitement intégrés, ce qu’ils confirment par ailleurs volontiers et avec empressement dans l’article. Même si certains d’entre eux ont tendance à se désintégrer.
4) Publier le papier le 20 avril.
Exemplaires, donc, ces musulmans posant « par centaines » qui une bougie, qui un bouquet de fleurs place de la Bourse à Bruxelles, au lendemain des attentats.
Et pourquoi ne descendent-ils pas massivement dans la rue ? « Parce que nous sommes en train de conduire des taxis qui ramènent gratuitement la population chez elle, parce que nous sommes en train de soigner les blessés dans les hôpitaux, parce que nous sommes en deuil », explique le metteur en scène Ismaël Saidi, qui s’y connaît donc en cinéma.
« On sait que ça existe, on ne va pas nier l’islamophobie », reconnaît presque à contrecœur, et illustrant ainsi sa grandeur d’âme, Ali, au Pôle jeunesse. Ce qu’Ali, au Pôle jeunesse, ne sait pas – et comment le saurait-il, puisque les sophismes de Libération (et de l’idiotie utile en général) ainsi que sa propre certitude d’appartenir à « la meilleure des communautés » (garanti Coran, 100 % parole de Dieu) le lui dissimulent si soigneusement -, c’est qu’il ne souffre pas d’islamophobie mais de démocratie.
C’est en effet en démocratie que l’on peut clamer publiquement, et sur tous les toits qui vous chantent, son amour ou son aversion pour une religion, ou toutes les religions réunies. Cela s’appelle la liberté d’expression. Nous pensions naïvement qu’Ali avait perçu l’écho des cinq millions de Charlie battant pavé parisien et bêlant cette vérité comme autant de moutons de Panurge, un beau jour de janvier 2015.
Les déclarations de l’archevêque de Mossoul m’inspirent plus que celles de Libération et d’Ali réunies, allez savoir pourquoi, peut-être parce qu’il vit déjà en terre d’islam (propos récents rapportés sur Radio Courtoisie, dimanche 17 avril, Libre Journal de Lumière de l’espérance).
"S’il vous plaît, il faut que vous compreniez. Vos principes libéraux et démocratiques n’ont aucune valeur ici. Vous devez reconsidérer la réalité du Moyen-Orient, car vous accueillez un nombre croissant de musulmans. Vous êtes en danger. Il vous faut prendre des décisions courageuses et dures, y compris en allant à l’encontre de vos principes. Vous croyez que tous les êtres humains sont égaux. L’islam ne dit pas que tous les êtres humains sont égaux. Vos valeurs ne sont pas leurs valeurs. Si vous ne comprenez pas ça rapidement, vous tomberez, victimes d’un ennemi que vous aurez accueilli dans votre maison"
Silvio Molenaar
07:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
La mosquée de Cergy accueille à bras ouverts
Découvrir un élément du patrimoine local et mieux connaitre la religion musulmane, c’était l’objectif de la journée portes ouvertes qui se tenait ce samedi à la mosquée de Cergy. « Les gens viennent pour se renseigner, lever certains amalgames», indique Ousmane Gory, le trésorier de la Fédération musulmane de Cergy, l’organisation qui gère ce lieu de culte.
Des gens arrivent au compte-gouttes, se font accompagner par un bénévole à leur arrivée.
«On nous demande parfois d’où vient notre imam » indique Modibo Traoré, le président de l’association. Leur nomination se fait de façon collégiale, car la mosquée a été fondée par dix associations issues de différentes communautés. Marguerite, 93 ans, a beaucoup apprécié cette visite. « On a reçu un accueil chaleureux », souligne-t-elle.
« Ce qu’on voit à la télé, c’est de l’approximation »Marguerite, qui a participé à la journée portes ouvertes de la mosquée
Élisabeth, son accompagnatrice est tout aussi enthousiaste. « On a appris des choses sur les rites, sur comment se passe un enterrement », indique-t-elle. « Ce qu’on voit à la télé, c’est de l’approximation, ajoute Marguerite. Le mieux c’est d’aller à la source. »
Inaugurée en 2012, la mosquée a été construite grâce à une garantie bancaire qui s’est transformée en prêt sur 20 ans. Si les dons s'élevaient à environ 40000€ par mois avant la construction, ils ont chuté après à moins de 15000€, or tous les mois l’association doit réunir 37000 €. « Pour l’instant ça va, car nous avons environ 150 000 € de réserve », indique Modibo Traoré.
Pour améliorer la situation financière une souscription lancée en décembre a permis de récolter 84 000 €. D’autres actions sont prévues comme une brocante qui se tiendra sur place dimanche 1er mai. Une soirée de gala est aussi à l’étude.
Thibault Chaffotte
07:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les grands partis menacés dès le 1er tour de la présidentielle autrichienne
Quelque 6,4 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour désigner un successeur au social-démocrate Heinz Fischer, qui achève son deuxième mandat, qui a vu les sociaux-démocrates et les conservateurs gouverner l'Autriche au sein d'une grande coalition depuis 2008.
L'ancien patron des Verts Alexander Van der Bellen est crédité d'environ 26% des intentions de vote devant le candidat FPÖ Norbert Hofer (24%). Tous deux peuvent espérer accéder au second tour, prévu le 22 mai.
Chancelier et vice-chancelier sur la sellette
Pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, les deux grands partis traditionnels - le SPÖ social-démocrate et l'ÖVP conservateur- pourraient être écartés de la tête de l'Etat. Une élimination de ces deux partis serait un coup de semonce majeur pour le chancelier Werner Faymann (SPÖ) et le vice-chancelier Reinhold Mitterlehner (ÖVP), dont les mandats courent jusqu'en 2018.
06:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
Condamné à deux ans de prison pour avoir appelé à résister à l’islamisation (Réaction de Boris Le Lay)
06:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
Présidentielle en Autriche: les grands partis traditionnels écartés?
Les sociaux-démocrates et les conservateurs qui gouvernent l'Autriche au sein d'une grande coalition depuis 2008 sont menacés d'être éliminés dès le premier tour de l’élection présidentielle ce dimanche 24 avril. Un écologiste et un candidat d'extrême droite font figure de favoris. Plus de six millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour désigner un successeur au social-démocrate Heinz Fischer, qui achève son deuxième mandat.
Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, les deux grands partis traditionnels - les sociaux-démocrates et les conservateurs - pourraient être écartés de la tête de l'Etat. En effet, l'ancien patron des Verts Alexander Van der Bellen et le candidat du parti d’extrême droite, le FPÖ Norbert Hofer, caracolent en tête des sondages. Tous deux peuvent espérer accéder au second tour, le 22 mai. Les candidats des deux partis au pouvoir sont devancés également par une candidate indépendante, Irmgard Griss.
L'usure du pouvoir semble renforcée par le fait que les sociaux-démocrates et les conservateurs gouvernent ensemble depuis huit ans, faisant des Verts et du FPÖ les seules forces d'opposition. Selon des analystes autrichiens, cette usure s'est encore accentuée avec la crise des migrants et la hausse du chômage. Réduit d'ordinaire à un rôle protocolaire et moral, le président autrichien dispose en réalité de pouvoirs formels étendus : il est chef des armées, nomme le chancelier et peut dans certaines circonstances dissoudre le Parlement.
Leonhard Foeger
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Albert Rösti, nouveau président de l'UDC
Albert Rösti est le nouveau président de l'UDC. L'assemblée des délégués l'a élu samedi à l'unanimité. Âgé de 48 ans, il succède à Toni Brunner (SG). Le Bernois entend maintenir la cadence imprimée par le St-Gallois à la tête du parti conservateur durant huit ans.
Cet agronome diplômé et conseiller national depuis 2011 prend la direction du parti dans une période de réussite. «Il ne faut pas devenir paresseux maintenant; chaque votation et chaque élection doit être gagnée», a déclaré Albert Rösti devant les 520 délégués réunis à Langenthal (BE).
«La boucle est bouclée»
La première épreuve se profile avec la votation sur la révision de la loi sur l'asile le 5 juin. Grâce à une forte présence au Conseil fédéral et au Parlement, l'UDC devra moins souvent recourir aux initiatives et aux référendums, a laissé entrevoir le nouveau président. Ces voies seront empruntées lorsqu'elles seront nécessaires.
Mais il ne dérogera pas à la ligne politique que ses prédécesseurs ont tracée, a-t-il promis. L'UDC s'engagera toujours pour l'indépendance, la liberté et la sécurité. Le Bernois s'est fixé comme principaux objectifs l'opposition à une adhésion à l'Union européenne, une politique d'asile conséquente, une économie libérale et la sécurité.
Avec Albert Rösti, la boucle est bouclée, a déclaré le président sortant Toni Brunner, en se référant à son prédécesseur Adolf Ogi. Les deux Bernois sont en effet originaires de Kandersteg (BE). Albert Rösti a grandi dans une ferme de montagne, mais a quand même osé la voie académique. «Il réussit le grand écart, dont on croit l'UDC incapable», a indiqué Toni Brunner.
Le St-Gallois satisfait
En remettant les clefs du parti son successeur, le St-Gallois s'est dit satisfait de son bilan de huit années passées à la tête de l'UDC. Cela d'autant plus que ce n'était pas gagné d'avance, vu l'époque «turbulente» à laquelle il a repris la présidence.
Après la non-réélection de Christoph Blocher au Conseil fédéral et la scission avec le PBD, l'UDC était dans une «situation difficile», a rappelé Toni Brunner. Durant ces huit ans, son parti a souvent été seul, a-t-il rappelé.
Mais le parti agrarien a aussi pu tirer profit de cette situation en fêtant d'importants succès, a-t-il ajouté citant l'initiative contre l'immigration de masse et celle sur l'expulsion des étrangers criminels. A l'avenir, l'UDC devra s'efforcer de collaborer davantage avec les autres partis bourgeois.
Et quand ces derniers feront fausse route, l'UDC devra continuer le combat toute seule, a réaffirmé Toni Brunner. Tel est par exemple le cas pour la campagne qui s'annonce sur la votation sur la loi sur l'asile.
Trois vice-présidents
Samedi, les délégués de l'UDC ont donné leur aval aux nouveaux statuts du parti. Ainsi, le nouveau président a trois vice-présidents à ses côtés, contre sept jusqu'ici. Le conseiller d'Etat valaisan Oskar Freysinger, le conseiller national Thomas Aeschi (ZG) et Céline Amaudruz (GE) forment la nouvelle vice-présidence.
L'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher, l'ancien conseiller national Walter Frey (ZH) et le conseiller national Thomas Matter (ZH) se sont assuré des postes au bureau de la direction nouvellement formé. Ils seront responsables respectivement de la stratégie, de la communication et des finances.
Des conseillers nationaux éminents du parti rejoignent la direction du parti. Celle-ci est constituée de 28 membres après sa restructuration. Le conseiller national et éditeur de la Weltwoche Roger Köppel (ZH) s'occupera de la politique européenne et la conseillère nationale Magdalena Martullo-Blocher (GR) de la politique économique. La commission sera élue ultérieurement.
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La première mosquée de France entièrement « eco-friendly » en voie d’achèvement
Les travaux de la mosquée de Massy, première mosquée de France entièrement « eco-friendly » arrivent bientôt à terme. De l’extérieur, on dirait que la mosquée est prête mais des travaux de finition sont encore en cours à l’intérieur de l’édifice religieux.
UNE IDÉE VIEILLE DE TRENTE ANS…
Massy est une ville de 42.000 habitants situé à 15 km de la capitale. Environ 2.000 familles musulmanes y vivent (soit 10.000 personnes). Jusqu’ici, tous les lieux de culte musulmans de Massy étaient des salles de prière, trop vétustes et trop petites pour accueillir l’ensemble des fidèles dans des conditions dignes. La mosquée est une idée vieille de trente ans à une époque où les anciens arrivaient pour travailler où rien n’était prévu pour la pratique de leur religion.
Afin de concrétiser cette idée, l’association «Conseil des Musulmans de Massy» a été créée en 2003 avec comme objectif premier de porter le projet de construction d’une mosquée. L’association compte 450 membres pour 1.500 usagers environ. Les deux grandes fêtes de l’Aïd réunissent chacune plus de 1.600 personnes. Le Conseil des Musulmans de Massy est une structure indépendante de toute entité nationale ou internationale. Elle représente exclusivement les musulmans de Massy.
UNE MOSQUÉE DURABLE
La future mosquée de Massy est l’une des rares mosquées écologiques de France. D’un point de vue environnemental, c’est la première mosquée labellisé du pays. L’édifice se veut économique et respectueux de l’environnement. Depuis septembre 2010, trois projets ont été réalisés en collaboration avec une école d’ingénieurs de Sceaux (EPF) afin de soutenir la démarche environnementale du CMM. L’objectif étant de proposer une solution écologique consistant à réduire la consommation d’énergie et d’eau.
Isolation par l’extérieur. La moitié des échanges thermiques d’une pièce vers l’extérieur de fait par le plafond. L’isolation par l’extérieur permet de limiter les ponts thermiques.
Chauffage/climatisation. À terme, le chauffage sera assuré par la géothermie (système de pompage de la chaleur du sous sol) couvrira 90% des besoins en chauffage. L’installation d’une ventilation double flux permettra le renouvellement de l’air du bâtiment tout en évitant la perte d’énergie. L’installation de ce système coûtera environ 200.000 euros.
Optimisation des luminaires. À éclairage identique, les LEDs peuvent consommer jusqu’à 90% d’électricité en moins que les ampoules classiques.
Économie d’eau. Les 48 robinets de la mosquée seront dotés de régulateurs. Un robinet à régulateur permet d’économiser jusqu’à 70% d’eau. Par ailleurs, les eaux de pluies peuvent être récoltées pour être utilisées pour les sanitaires.
COMPOSITION DE LA FUTURE MOSQUÉE
L’édifice est bâti sur trois niveaux avec un espace cultuel de 1.900 m² comprenant :
– Une salle de prière pour Hommes au premier étage (490 m², capacité : 1.000 personnes)
– Une salle de prière pour Femmes sous forme de mezzanine au deuxième étage (210 m², capacité : 420 personnes)
Et un espace culturel de 800 m² incluant :
– Quatre salles d’enseignement (premier étage)
– Une bibliothèque (premier étage)
– Des locaux administratifs
– Une salle de conférence de 334 m² (rez-de-chaussée)
– Un salon de thé
– Trois espaces commerciaux.
Un parking de plus de 110 places a été aménagé. Un minaret de 12 mètres surmonte la mosquée ainsi qu’un dôme et d’autres structures vitrifiées permettant une illumination naturelle de l’intérieur. Les fidèles massicois(es) peuvent déjà utiliser les salles de prière notamment les jours du vendredi et lors des grands rassemblements de l’Aïd. La livraison complète du bâtiment n’est pas à espérer avant septembre 2016.
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Attentats à Bruxelles: faut-il suivre l'exemple britannique?
Les attentats de 2005 à Londres ont été les plus meurtriers de l'histoire du Royaume-Uni. Le 7 juillet 2005 à 8h50, quatre bombes explosent dans le métro et dans un bus. Cinquante-six personnes y perdent la vie et 700 autres seront blessées. Les kamikazes sont liés à Al-Qaïda, mais ils ont grandi sur le sol britannique. Le pays réalise que la menace vient l'intérieur même de ses frontières.
Aujourd'hui, le Royaume-Uni est toujours à un niveau d'alerte élevé. Les autorités ont mis en place des mesures strictes, qui semblent jusqu'à présent efficaces. Les autorités affirment avoir déjoué plusieurs attaques. Et le pays n'a pas subi d'attentats important depuis 2005. Il y a eu une seule attaque islamiste : un soldat a été décapité en rue par deux radicaux en 2013.
Le plan antiterroriste britannique "Concept" est basé sur quatre piliers : surveillance, répression, exercices d'entrainement et prévention de la radicalisation. Toutes les instances travaillent en étroite collaboration. Un attentat est toujours possible.
Les autorités tentent un maximum de contrôler les jeunes qui veulent rejoindre le groupe terroriste État islamique en Syrie. Selon Margaret Gilmore, spécialiste en sécurité et terrorisme à l’Institut indépendant Rusi (The Royal United Services Institute), la Belgique devrait s’inspirer urgemment du modèle britannique.
"Vos autorités n'ont pas assez empêché les jeunes d'aller rejoindre les terroristes de l'État islamique en Syrie et ainsi apprendre les techniques terroristes, commente-t-elle. Nous, nous le faisons en Grande-Bretagne. De plus, quand ces jeunes sont revenus, ils ont été arrêtés. Ils sont surveillés, les autorités ont analysé s'ils présentaient un danger ou non. Alors qu'en Belgique, ces jeunes vont et viennent librement."
La mosquée de Finsbury Park déradicalisée
Prévenir le danger, c'est la clé. Et en Grande-Bretagne, les citoyens sont aussi impliqués dans la lutte antiterroriste. Le cas de la mosquée de Finsbury Park est emblématique. L'ancien imam radical Abou Hamza y faisait des prêches radicaux, incitant à la violence et au terrorisme. Il a été condamné dans plusieurs dossiers de terrorisme.
Depuis, la mosquée a bien changé. Ses responsables travaillent en étroite collaboration avec la police. C'est devenu une communauté ouverte selon Mohammed Kozbar, le président de la mosquée : "Ici, les jeunes ont un endroit où ils peuvent venir et se sentir bien. On veut les éloigner de l'extrémisme, on ne veut pas que leur cerveau soit lavé par des maniaques qui essayent de leur dire qu'ils ne font pas partie de cette société, de ce pays, et qu'ils doivent aller en Syrie".
Par contre, les membres de la mosquée ne sont pas d'accord avec toutes les mesures prises par le gouvernement. "La stratégie de prévention du gouvernement, c'est de nous demander, à nous, responsables de la mosquée, d'espionner nos fidèles. Et ça, ne va pas."
Prévenir la radicalisation des jeunes
Alors comment prévenir la radicalisation sans stigmatiser la communauté musulmane ? Dans l’association "Active Change Foundation", on y travaille depuis des années avec les jeunes du district de Leyton, dans l’Est londonien.
Zahra Qadir, responsable des médias sociaux explique que dans les locaux du centre, les jeunes peuvent venir exprimer leurs interrogations sur l’extrémisme sans être jugés. Les éducateurs écoutent, puis déconstruisent les techniques d’endoctrinement avec eux.
"Dans un de nos ateliers, on travaille sur le recrutement terroriste, car, dans ce quartier, il y a eu beaucoup de recruteurs extrémistes. Et, ensuite, on discute de leur manière d'utiliser les versets du Coran, et comment ils manipulent les émotions et les esprits pour pousser les jeunes à adhérer à leur idéologie."
Yasin Cetin a 17 ans et vient dans l’association depuis six mois : "Sur Internet, il y a beaucoup de forums où des gens essayent de radicaliser les autres. Et j'avais beaucoup de questions : pourquoi ils font des attaques terroristes ? Pourquoi ils disent que c'est au nom de l'islam, pourquoi ils radicalisent des jeunes pour qu'ils commettent ces actes ? Et ici, j'ai rencontré beaucoup de gens et ils avaient des réponses à mes questions."
Et cela semble fonctionner. L'association affirme qu'elle a pu empêcher près de 120 jeunes de se radicaliser.
Les nouveaux terrains des recruteurs
Les recruteurs ont déserté les mosquées et beaucoup de quartiers londoniens. Ils évoluent sur Internet depuis plusieurs années. Le gouvernement britannique ferme d’ailleurs des sites et forums incitant à la violence islamiste tous les jours.
Les autorités ont aussi lancé des mesures anti-terroristes dans les écoles, centres sportifs ou encore universités. Un récent rapport du tink tank Quilliam fait état de dizaines de discours extrémistes en milieu universitaire. Pour Paul Salahuddin Amstrong, co-directeur de l'Association Britannique des Musulmans, il faut régler le problème rapidement.
"Nous pensons que des prêcheurs radicaux sont sur les campus. Ils ne sont pas nécessairement invités dans des conférences officielles des universités, mais ils font des discours au sein de certains cercles étudiants", explique-t-il.
Les autorités obligent désormais les universités à surveiller les étudiants. Et cela fait polémique.
"La stratégie de prévention du gouvernement est disproportionnée, dénonce Martyn Rush, responsable des affaires politiques du cercle étudiant Oxford University Islamic Society. Il n'y a qu'un seul aspect qui concerne les conférenciers extérieurs. La plus grande partie des mesures visent à surveiller les comportements des étudiants, leur foi et leur engagement dans les débats. Donc c'est un grand système de surveillance."
Le Royaume-Uni va très loin dans la lutte antiterroriste. Le pays est régulièrement dans le viseur de la Cour européenne des droits de l'Homme. Mais, depuis 2005, il n'y a eu aucune attaque terroriste majeure sur le sol britannique.
Aurélie Didier
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En Allemagne, des réfugiés piègent la fachosphère
Des clips pro-réfugiés viennent taper l’incruste avant la diffusion de vidéos xénophobes sur YouTube
Comment fait-on pour s’informer quand on est un identitaire allemand et qu’on ne fait plus confiance à la « Lügenpresse », ces médias menteurs qui à longueur de journée manipulent l’opinion publique en lui faisant croire que le multiculturalisme est une chance et qui taisent la conversion à l’islam d’Angela Merkel (à moins qu’elle ne soit en fait juive) ?
A l’instar de son homologue française, la fachosphère allemande dispose d’un arsenal de sites et de blogs dits de réinformation, auxquels viennent s’ajouter les réseaux sociaux, où l’on peut suivre son prédicateur nationaliste préféré.
Parmi ces plateformes, YouTube reste l’un des moyens les plus simples pour obtenir son shoot de discours contre la pensée
- islamo-gauchiste
- atlantiste
- pro-européenne
- judéo-maçonnique (au choix).
Rien de mieux qu’une petite retransmission d’un discours de Pegida à Dresde pour se détendre, fermer les yeux et se laisser transporter par une recommandation de l’algorithme sur une interview du philosophe islamophobe Peter Feist ou un coup de gueule d’une Allemande révoltée.
« Votre leader est aussi un réfugié »
Mais depuis le 19 avril 2016, une petite surprise vient gâcher le plaisir de ces internautes : des réfugiés viennent taper l’incruste avant la diffusion des vidéos anti-immigration.
Et à moins que les identitaires n’aient installé un bloqueur de publicité, ils se retrouvent forcés d’entendre Arif, un réfugié syrien de 31 ans, leur raconter une anecdote véridique à propos de Lutz Bachmann, le leader de Pegida :
« Tout de suite, vous allez entendre Lutz Bachmann vous dire que tous les réfugiés sont des criminels. Je ne suis jamais allé en prison. Mais Lutz Bachmann, oui. Le leader de Pegida a déjà été condamné pour vol, violence, cambriolage et trafic de drogue. Je n’ai jamais enfreint la loi. Mais nous avons une chose en commun : nous avons tous les deux fui.
J’ai fui la guerre pour me rendre en Allemagne. Et Lutz Bachmann a fui la justice pour se rendre en Afrique du Sud. Votre leader est aussi un réfugié. Cliquez ici [il pointe du doigt un onglet “dépasser les préjugés”] et découvrez plus de choses à propos de nous. »
L’onglet renvoie sur le site de l’action « Search Racism, Find Truth » (« Cherchez le racisme, trouvez la vérité » en français) menée par l’association d’aide aux réfugiés « Flüchtlinge Wilkommen ».
Un trolling publicitaire
Neuf réfugiés (parmi lesquels le YouTubeur star Firas Al Shater) participent à ces clips pour démonter les préjugés et rappeler quelques faits, tels que l’augmentation de la criminalité due à l’explosion des violences contre les centres d’accueil pour réfugiés ou encore que Alexander Gauland, un des fondateurs du parti Alternative für Deutschland, est un migrant économique puisqu’il a fui l’Allemagne de l’Est pour pouvoir étudier à l’Ouest. Selon l’association, une centaine de vidéos seraient accompagnées de ces clips.
Pour arriver à interpeller (et troller) les identitaires allemands sur YouTube, Flüchtlinge Wilkommen a tout simplement réservé des espaces publicitaires bien ciblés, comme l’explique Mareike Geiling, porte-parole de l’organisation :
« Nous avons réservé les mots-clés et les chaînes que personne n’a envie de réserver sur YouTube, comme Pegida, AfD, islamisation, “réfugiés dehors”, etc. Ainsi, on a pu atteindre les personnes qui veulent voir des vidéos haineuses et leur donner l’opportunité de changer leur point de vue, mais aussi, bien sûr, de donner l’occasion aux réfugiés de raconter leurs histoires. »
Cette méthode pose quand même un problème : en achetant un espace publicitaire, l’association finance aussi la diffusion des propos xénophobes. Interrogée sur ce point par la Süddeutsche Zeitung, Mareike Geiling reconnaît qu’il s’agit là d’une contradiction, mais estime aussi que ce peut être un moyen pour que ces chaînes cessent de monétiser leurs vidéos et éviter ainsi de diffuser des publicités pro-réfugiés à leur insu.
Problème pas résolu
En octobre 2015, le site d’information du Spiegel avait surpris plusieurs grandes marques, parmi lesquelles la Lufthansa, les supermarchés Edeka ou encore l’association d’aide aux personnes handicapés Aktion Mensch, en leur annonçant que leurs spots publicitaires précédaient aussi des vidéos d’extrême droite sur YouTube.
Toutes avaient fait part de leur incompréhension, puisque leurs annonces écartaient déjà certains mots-clés xénophobes. En attendant de régler ce problème, les marques avaient alors demandé à YouTube de cesser la diffusion de leurs campagnes publicitaires. La plateforme d’hébergement de vidéos avait alors réagi en rappelant les « strictes règles de publicités sur Youtube » :
« Dans le cas où des contenus sont inappropriés pour nos partenaires publicitaires, nous prenons des mesures pour qu’aucune publicité n’apparaisse sur les vidéos, les canaux ou les pages correspondantes. »
Il faut donc que les vidéos soient considérées comme inappropriées pour que la publicité cesse.
Mais le problème ne semble toujours pas avoir été résolu puisque lors de la rédaction de cette article, des publicités pour la Deutsche Bahn, des opérateurs téléphoniques, un célèbre site d’enchère ou des marques de vêtements précédaient toujours les vidéos postées sur la chaîne de Lutz Bachmann en personne.
06:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
Une voiture de police incendiée lors d'affrontements avec les forces de l'ordre, cette nuit, place de la République à Paris
Une voiture de police a été incendiée lors d'affrontements avec les forces de l'ordre, cette nuit, place de la République à Paris. L'incident s'est produit peu après minuit
«La tension est soudain montée très rapidement» près de la rue du Faubourg-du-Temple témoigne le photographe du parisien présent sur place.
Quelques personnes s'en sont prises aux forces de l'ordre.
Des projectiles sont partis et un véhicule de police banalisé, une Mégane break blanche, a été incendié.
Les policiers ont fait usage de lacrymogènes pour disperser la foule et permettre l'intervention des pompiers.
05:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Gennevilliers: une jeune fille violemment agressée parce qu'elle portait une jupe
Une jeune fille mineure a été rouée de coups lundi soir, dans les Hauts-de-Seine, par une majeure de 19 ans au motif qu'elle portait une jupe. D'après les premiers éléments de l'enquête, il n'y aurait pas de motivation religieuse.
Pourquoi Nadia* s'est-elle fait violemment agresser lundi à un arrêt de tram dans les Hauts-de-Seine? D'après les premiers éléments de l'enquête, l'adolescente de 16 ans aurait été prise à partie parce ce qu'elle portait une jupe, révèle vendredi par Le Parisien.
L'agression s'est déroulée à Gennevilliers, peu après 19h. Alors que Nadia attend le tramway, un groupe d'adolescents lui fait des remarques sur sa jupe, puis s'éloigne. À bord du tram, rebelote: un second groupe, constitué cette fois de trois filles, lui fait des remarques sur sa tenue. La situation dégénère rapidement et Nadia est forcée, tirée par les cheveux, de descendre. Traitée de "p***", elle est tabassée à coup de poing, de pieds et de genou qui la mettront KO.
Selon la procureure de Nanterre, contactée par L'Express, seule l'une des trois filles, la seule majeure, a frappé la victime.
Plusieurs heures de coma
Dans la soirée, la principale assaillante, une jeune fille majeure et décrite par Le Parisien comme un véritable "colosse", apprendra que Nadia, qu'elle ne connaissait pas jusque-là, est mal en point. Spontanément, avec une des deux autres filles, elle se rendra au commissariat où elle sera placée en garde à vue, Nadia ayant porté plainte. L'agresseur présumé sera jugée en comparution immédiate le 17 mai prochain. Contacté par L'Express, le maire PCF de la commune Patrice Leclerc n'était pas joignable.
Le spectre du "bikinigate"
L'affaire rapportée par Le Parisien rappelle une autre agression qui avait défrayé la chronique en juillet dernier, qualifiée de "bikinigate". Au coeur de l'été, le journal l'Union rapportait l'agression dans un parc de Reims d'une jeune fille parce qu'elle portait un haut de maillot de bain. Un fait-divers qui avait été largement récupéré par une partie de la classe politique, notamment à droite et à l'extrême-droite, sur fond d'islamophobie.
Problème: le quotidien local s'était un peu emballé, en évoquant "un discours aux relents de police religieuse" tenu par l'agresseur qui avait ensuite été la source de conclusions hâtives. Lors du procès, la justice n'a finalement retenu aucun motif religieux ou même moral mais seulement une réflexion sur le physique qui a ensuite dégénéré.
*Le prénom a été modifié
05:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
Norvège: une ministre se jette à l'eau pour comprendre le «point de vue» des migrants
La ministre norvégienne de l'Immigration s'est jetée à l'eau au large de Lesbos, en Grèce ce mardi, en tenue de survie...pour se mettre dans la peau des migrants. Une initiative largement moquée par ses compatriotes.
Sylvi Listaugh a fait le grand plongeon. La ministre de l'Immigration norvégienne, voulant adopter le point de vue des migrants qui traversent la mer pour rejoindre l'Europe, a décidé mardi 19 avril de se jeter à l'eau au large de l'île de Lesbos, en Grèce. «Vous ne pouvez pas vous mettre dans la même situation que les réfugiés, mais vous pouvez la voir depuis leur point de vue, ce que c'est d'être ainsi dans l'eau» a déclaré à la ministre auprès de la chaîne norvégienne NTB scanpix.
Accompagnée en mer par des sauveteurs norvégiens venus apporter leur aide aux migrants rescapés, la ministre a voulu marquer son voyage par un acte symbolique en se jetant à l'eau, relève l'hebdomadaire Paris Match. La ministre a cependant concédé aux journalistes que les migrants, eux, ne portaient pas de tenue de survie lorsqu'ils tentent d'atteindre la Grèce pour essayer d'atteindre l'Europe et notamment l'Angleterre.
Sylvi Listhaug, issue d'un parti anti-immigration, avait déjà fait parler d'elle en janvier dernier en renvoyant des migrants de la Norvège vers la Russie par -30°. La ministre avait alors défendu sa décision par une remarque quelque peu déroutante, avançant que «quand des personnes n'ayant pas le droit de séjour en Norvège sont renvoyées vers d'autres pays, cela implique dans la plupart des cas qu'elles repartent vers des conditions moins bonnes qu'en Norvège, tout simplement parce que la Norvège est un des pays où il fait le mieux vivre».
Avec son saut à la mer de mardi, la ministre s'est à nouveau assurée les moqueries des internautes, notamment sur le réseau Twitter où une députée socialiste norvégienne, Karin Andersen, est allée jusqu'à proposer à la ministre de l'Immigration «d'ouvrir sa fenêtre pour comprendre le point de vue des sans-abri»... D'autres twittos se sont amusés à parodier la symbolique de ce «plongeon politique» en imaginant la ministre dans un verre d'eau, pour plus de sécurité.
Amaury Peyrach'
05:49 | Lien permanent | Commentaires (0)