Nous ne pourrons le lire que le 13 janvier. Mais nul doute, au vu de ce que cet auteur en dit dès maintenant sur son blog, qu’on y trouve de délicieuses perles qui mériteront cette sage parole : ne fais pas à ton frère…
Koztoujours y va en affirmant haut et fort « [qu’il] connaît l’Église ». Il doit avoir un instrument pour sonder les reins et les cœurs. Qui peut, en effet, prétendre connaître et comprendre l’ensemble des réseaux, les amitiés et l’avenir d’un tissu de plus de 16.500 paroisses en France ?
Le ton de la suite vaut son pesant de cacahouètes. Extrayons-en quelques points :
Le pape n’est pas le « défenseur de la chrétienté », dit-il. Faudrait-il, dès lors, songer à réviser l’Histoire ? Courir à Rome et faire supprimer jusqu’au souvenir de Lépante et Urbain II ? Demandons-nous plutôt s’il demeurerait encore des chrétiens en Israël si tout cela n’avait pas eu lieu ? Plus essentiel : Israël serait-il l’État juif que l’on connaît, sans la présence occidentale maintenue là-bas des millénaires durant, ou ne serait-il qu’un État musulman de plus, comme tous ses voisins ?
Poursuivons : « Si j’ai des proches, les miens ne sont pas d’une race ou d’une ethnie. » Le génocide fratricide lui démange la plume… Là où l’ont eût aimé un « Au-delà de ma famille, sont mes proches tous ceux que je connais, qui sont dans le besoin et que je peux secourir », on ne voit qu’un délire obsessionnel. Ne voyant que racistes en ses frères chrétiens ou français, Koz utilise l’argument éculé auquel seule une minime partie des évêques et les Loges croient encore : la reductio ad hitlerum.
« Vous ne pensez pas comme moi, vous êtes donc comme les nazis. » Selon lui, nous voudrions « concilier la foi catholique avec le racisme le plus évident ». Plus évident que ceux ayant sévi dans les dictatures socialistes ? Alors, oui ! Koz met en rogne les braves gens. D’où vient qu’il se permette ces jugements assenés sans mesure ? Où, donc, trouve-t-il de quoi alimenter ces calomnieuses accusations ? Hormis Vincent Peillon et sa nouvelle religion laïque, plus personne ne fait ce procès-là à la droite de la droite. L’insulte est tellement facile quand le serpent la souffle et quand Erwan Le Morhedec la siffle dans l’air comme le fouet de la bise glaciale et sans racine.
Assez de ces délires ! Assez de ces obsessions ! « Le christianisme ne saurait être outil d’exclusion », dit-il. Et nous le disons tous, autant que nous sommes. Mais force est de nous souvenir, aussi, que le Christ est venu apporter la division… Qu’Il fut saisi de colère et de violence quand on offensait la maison de son Père. Devrait-on, par exemple, ne rien dire des 100 crimes et délits commis chaque mois en France contre des églises et contre lesquels on ne l’entend guère protester ?
Feu Emmanuel Ratier le disait bien, lui qui parlait de « cette gauche de l’Église qui nous déteste en toute charité chrétienne » !
Erwan Le Morhedec l’affirme : « Notre angoisse est véritablement celle de l’avenir du catholicisme en France, alors je crois qu’il nous faut dépasser le réflexe simpliste de défense et d’affirmation identitaires pour chercher le sens et l’apport que peut avoir la présence catholique dans la société française. » Nous faisons nôtre cette phrase, nous la revendiquons, même, haut et fort. Mais sans exclusive. Sans besoin de rejeter une quelconque partie des ouailles de bonne volonté.
Bertrand du Boullay
Source