mardi, 16 août 2016
En Corse, plusieurs précédents d’actes anti-musulmans
En dehors de la rixe du 13 août à Sisco, la Corse a été le théâtre de plusieurs incidents à connotation raciste l’année passée.
La Corse serait-elle, en France, l’une des lieux où la violence antimusulmane est la plus exacerbée ? C’est le constat de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Dans son 26e rapport sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, publié en mai dernier, la CNCDH a mesuré 429 fait anti-musulmans commis sur le territoire français en 2015. « Lorsque l’on rapporte le nombre d’actes anti-musulmans à la population de chaque région, la première place revient incontestablement à la Corse (avec 1 acte pour 18 000 habitants) », indique-t-elle.
Menaces contre des institutrices
L’année passée, plusieurs actes à connotation raciste se sont ainsi déroulés sur l’île de Beauté. En juin 2015, des institutrices du village corse de Prunelli-di-Fiumorbu ont été victimes de menaces de la part de parents d’élèves qui refusaient que leur enfant chante des couplets en langue arabe pour la fête de l’école.
Pour la kermesse prévue le 26 juin dans ce petit village de 3 000 habitants à forte communauté maghrébine, les enseignantes avaient en effet prévu de faire chanter l’hymne pacifiste de John Lennon Imagine dans cinq langues différentes, dont l’arabe.
L’école a finalement été obligée d’annuler la kermesse, au vu des critiques répétées de certains parents, menaçant de perturber le déroulement de la kermesse. Plusieurs graffitis « Arabi Fora » (Les Arabes, dehors !) et « Lingua Corsa » (langue corse) ont également été peints devant et aux abords de l’école du village. L’inspection d’académie de la Corse a porté plainte contre X.
Incidents à Noël
Six mois plus tard, des incidents ont émaillé les fêtes de Noël. La nuit du 24 au 25 décembre, des pompiers sont tombés dans un guet-apens dans la cité populaire des Jardins de l’Empereur, à Ajaccio. Un feu a été volontairement allumé pour les faire venir. À leur arrivée, leur véhicule a été caillassé par plusieurs dizaines d’hommes encagoulés. Deux pompiers ont été sérieusement blessés par des éclats de verre, ainsi qu’un policier.
Le lendemain, une manifestation pacifiste s’est tenue devant la préfecture à Ajaccio, rassemblant près de 600 personnes. Mais une partie d’entre eux s’est ensuite dirigée vers les Jardins de l’Empereur pour retrouver les auteurs de l’agression.
Scandant « Arabi fora » ou « On est chez nous ! », un petit groupe a saccagé une salle de prière musulmane et tenté d’y mettre le feu. N’y arrivant pas, ils ont brûlé une cinquantaine de livres, dont des exemplaires du Coran. La terrasse d’un restaurant kebab, situé à proximité de la cité, a également été endommagée dans ces incidents. Plusieurs personnes ont été mises en examen à la suite de l’agression des pompiers et des débordements racistes et anti-musulmans.
Tirs à l’arme automatique, incendie et inscriptions racistes
D’autres accrocs, moins saisissants, se sont déroulés ces six derniers mois. Dans la nuit du 2 au 3 février, une boucherie halal et un kebab ont été mitraillés à l’arme automatique dans la station balnéaire de Propriano, au sud de la Corse. Une trentaine d’impacts ont visé ces commerces, tous deux gérés par des personnes d’origine maghrébine « sans histoire ». C’était la seconde fois en deux ans que cette boucherie était attaquée.
Le 30 avril, l’une des deux principales salles de prière d’Ajaccio a été incendiée, dans le quartier de Mezzavia, sans faire de victimes. Une enquête pour dégradation par incendie a été ouverte, et s’oriente plutôt sur une piste crapuleuse.
Enfin, le 1er août, plusieurs inscriptions à caractère raciste ont été découvertes sur les murs d’une salle de prière musulmane ainsi que sur la façade d’une boucherie Hallal, à Ghisonaccia, en Haute-Corse. Le sigle « IAF » (« I Arabi Fora »), signifiant « Les Arabes dehors », a été peint. Aucun de ces trois faits n’a été revendiqué.
Lauriane Clément
08:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rixe en Corse : l’enquête tente de déterminer les faits
Des auditions sont en cours à Bastia, après la violente rixe qui a éclaté samedi 13 août sur une plage de Haute-Corse.
Près de trois jours après les affrontements qui ont éclaté sur la plage de Sisco (Haute-Corse), samedi 13 août, entre, d’une part, trois couples avec enfants vivant à Bastia, dont les femmes étaient voilées, et d’autre part, des habitants du village, les faits ne sont toujours pas clairement établis. Une enquête a été ouverte pour « violences en réunion avec armes ». Les auditions de dizaines de personnes, témoins directs ou indirects, sont en cours.
« Nous sommes dans un premier temps en train de décortiquer les événements pour déterminer leur chronologie, leur enchaînement et ensuite, nous pourrons identifier les auteurs, expliquait lundi 15 août à la mi-journée, la procureur adjointe au parquet de Bastia, Frédérique Olivaux-Rigoutat. Il y avait beaucoup de monde, et les versions divergent. » L’enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Bastia.
Des témoignages divergents
Le parquet devrait tenir une conférence de presse dans le courant de la semaine, dès que le déroulement des faits sera établi. D’ores et déjà, la procureur adjointe dément l’utilisation de machettes, que certains témoins ont évoquée. Il y a bien eu en revanche blessure par flèche de harpon.
« Il s’agit de harpons que l’on utilise pour la pêche sous-marine, précise Frédérique Olivaux-Rigoutat. On ne sait pas encore si ces flèches ont été utilisées dans un mouvement d’agression ou de défense. » Ni si elles ont été utilisées à partir d’un fusil ou à la main, deux cas de figure qui ne recouvrent pas le même niveau de violences.
Concernant la tenue des femmes, qui semble à l’origine de l’altercation, la procureur adjointe précise encore que celles-ci n’étaient pas vêtues « de burkini ou de tenues ostentatoires » : « Il semblerait qu’elles portaient des robes et un voile sur les cheveux. »
Selon des témoignages divergents, l’altercation aurait éclaté après qu’un adolescent du village a pris des photos – du paysage ou de ces femmes voilées, selon les versions –, entraînant la réaction des familles de confession musulmane « d’origine maghrébine », a précisé le parquet. Apeurés, les adolescents auraient appelé leurs parents, et d’autres groupes d’habitants du village seraient intervenus.
Une centaine de policiers et gendarmes mobilisés
Des coups, des jets de pierres et de bouteilles auraient alors été échangés. Les voitures des trois couples de Bastia ont ensuite été incendiées. Une centaine de policiers et de gendarmes ont été mobilisés pour permettre le retour au calme dans la soirée, selon le ministère de l’intérieur. Des blessés des deux côtés de l’affrontement ont été hospitalisés mais sont tous ressortis depuis.
Dimanche 14 août, une manifestation très tendue a rassemblé plusieurs centaines de personnes devant les grilles de la mairie puis de la préfecture à Bastia. La foule s’est ensuite dirigée vers le quartier populaire de Lupino, en périphérie sud, où résideraient les familles impliquées dans les affrontements. Des gendarmes ont bloqué le passage tandis que quelques dizaines de personnes scandaient : « On est chez nous. »
Appel au calme
Alors que d’autres épisodes violents sur fond de discours raciste ou islamophobe ont secoué la Corse ces derniers mois, notamment cet hiver, la procureur adjointe au parquet de Bastia tempère : « Il y a une sensibilité sur ces sujets en Corse car il y a une grande solidarité entre les habitants du fait de l’insularité, estime Frédérique Olivaux-Rigoutat. Au quotidien, la justice n’a pas à traiter particulièrement d’affaires de ce type, mais certains épisodes prennent une ampleur particulière. Le contexte des attentats sur le continent ne fait qu’exacerber les tensions. »
Dans l’île, les autorités ont appelé au calme. « Ces événements (…) suscitent, partout en Corse, et particulièrement dans la région bastiaise, une tension importante. Celle-ci ne doit en aucun cas rejaillir sur l’ensemble de la population originaire du Maghreb, dont la très grande majorité respecte nos valeurs », ont estimé Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, respectivement président du Conseil exécutif de la Corse et président de l’Assemblée de Corse, dans un communiqué commun.
Lundi 15 août, le maire de Sisco, Ange-Pierre Vivoni, a pour sa part annoncé qu’il avait pris un arrêté interdisant le burkini sur les plages de sa commune, à l’instar des décisions prises ces derniers jours par les maires de Cannes et Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes).
Flore Thomasset
08:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
A quoi va servir la Fondation pour l’islam de France ?
Le gouvernement souhaite relancer cette instance pour résoudre le problème du financement des mosquées et de la formation des imams.
La nomination n’est pas officielle mais Jean-Pierre Chevènement pourrait bien devenir le président de la fondation pour l’islam de France, un organisme que Manuel Valls a déclaré vouloir moderniser dans la foulée de l’attentat de Saint-Etienne-de-Rouvray. "Il y a urgence à aider l'islam de France à se débarrasser de ceux qui le minent de l'intérieur. Pour cela, il nous appartient de bâtir un véritable pacte avec l'islam de France, donnant à la Fondation une place centrale", soulignait alors le Premier ministre. Et ce chantier est mené au pas de charge puisque sa renaissance est prévue pour l’automne. Mais au fait, à quoi va servir cette fondation pour l’islam de France ? Zoom sur une nouvelle tentative d’organiser le culte musulman tout en respectant la laïcité à la française.
Le futur outil financier de l’islam de France. Abritant la première communauté musulmane d’Europe*, la France est confrontée à un problème récurrent : elle ne dispose pas d’un nombre suffisants de lieux de culte et d’imams. Or, construire une mosquée ou former un imam a un coût que l’Etat ne prend pas en charge au nom de la laïcité et que les croyants – trop divisés et sans clergé unifié - peinent à financer. D’autres Etats comblent ce vide en apportant une aide financière mais le Premier ministre souhaite y mettre fin. "Il faut reconstruire une capacité de financement française", martelait-il fin juillet.
Avec la fondation pour l’islam de France, l’Etat souhaite donc instaurer un outil de financement unique et transparent, par lequel transiteraient tous les dons et autres sources de revenus (une taxe sur les produits halal ou les pèlerinages est envisagée). Cette manne servirait alors à construire des lieux de culte, former des imams français et financer des thèses et des travaux de recherche sur la place dans la religion dans nos sociétés occidentales.
Comme un air de déjà-vu. Certains observateurs n’ont pas manqué de souligner qu’une telle fondation existe déjà. En effet, Dominique de Villepin lançait en 2005 la Fondation des œuvres de l’islam de France (FOIF) afin que cette dernière devienne la caisse de financement du conseil du culte français musulman (CFCM). Cet organisme n’a jamais vraiment atteint son rythme de croisière, victime des divisions internes à la communauté musulmane. "Son échec est total", reconnaissait fin juillet Manuel Valls.
De nombreux défis à surmonter. Cette fondation pour un islam renouvelé risque de se heurter aux mêmes difficultés que son ancêtre. La première, et pas des moindres : l’islam sunnite ne dispose ni d’un clergé ni d’une autorité religieuse unique. Les musulmans français peinent donc à se mettre d’accord sur une ligne doctrinale ou des priorités et le CFCM, censé surmonter ces divisions, n’est pas arrivé à asseoir son autorité.
En effet, le CFCM est malmené par des divisions entre les courants "marocains", "algériens" et "turcs". Il est en outre concurrencé par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), qui se rattache à la mouvance des Frères musulmans, mais aussi par la Grande mosquée de Paris, dont la direction est proche de l’Algérie. Résultat, le CFCM est à la peine : son projet de "labelliser" les imams pour écarter les profils radicaux prend la poussière et son contre-discours religieux face à l’idéologie djihadiste est peu audible, surtout auprès des plus jeunes. Ces derniers y voient une institution d’anciens déconnectés des réalités et la cible des mouvements salafistes. Sans un CFCM refondé et relégitimé, la Fondation pour l’islam de France risque donc de retomber dans l’oubli.
Pas forcément la réponse à tous les problèmes. Quand bien même la Fondation pour l’islam de France trouvaient son rythme de croisière, elle ne peut pas à elle seule résoudre tous les problèmes actuels. Si Manuel Valls pointe les financements venus de l’étranger, cette manne doit par exemple être relativisée : "le financement de la construction et de l'entretien des mosquées est assuré majoritairement par la communauté elle-même, grâce aux dons des fidèles. (…) Le financement du culte musulman se rapproche de celui des autres cultes, notamment du culte catholique, qui provient à 80 % des dons des fidèles", soulignait un rapport sénatorial publié en juillet. Plus que financière, l’influence de certains Etats passe avant tout par la formation et la théologie diffusée, notamment sur internet ou par le biais de bourses d’étude.
En outre, améliorer le financement du culte musulman peut permettre à l’islam de France de s’autonomiser et de trouver son propre équilibre, mais cela ne mettra pas fin aux discours extrémistes et aux sectaires. En effet, "une part importante des individus radicalisés et désireux de partir pour le djihad ne fréquentent pas, ou très peu, les mosquées", qu’ils savent surveillées et dont le discours leur déplait, soulignait un rapport du Sénat publié en avril 2015. Ces individus préfèrent évoluer à la marge, notamment à la sortie de la prière et surtout sur Internet.
08:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
Réfugiés : la fin de l’exception allemande ?
Editorial du « Monde ». C’était il y a un an. Les images avaient stupéfié une bonne partie de l’Europe : par centaines de milliers, les réfugiés de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan ou d’Afrique déferlaient en Allemagne et y étaient accueillis en fanfare, nourris et logés, avant de se voir, pour bon nombre d’entre eux, accorder l’asile politique. C’était il y a un an et Angela Merkel résumait d’une formule son ambition autant que sa philosophie : « Wir schaffen das » – « nous y arriverons ».
La chancelière allemande bénéficie encore d’une popularité à faire pâlir d’envie ses voisins européens. Mais elle fait sa rentrée politique, lundi 15 août, dans un climat singulièrement différent de celui qui prévalait à l’été 2015. Elle a enregistré, en juillet, une baisse significative de la confiance que lui accordent ses concitoyens. Son pays commence à douter sérieusement de la politique d’accueil des réfugiés dont elle s’est faite la championne. Non seulement les Allemands mesurent avec inquiétude l’ampleur des efforts que nécessite désormais l’intégration du 1,1 million de migrants arrivés en dix-huit mois. Mais, surtout, traumatisés par les attaques commises en France, ils redoutent d’être, à leur tour, atteints par des attentats djihadistes.
Même si elles ne sont pas de même ampleur et n’avaient pas toutes des motivations religieuses, les agressions commises en Bavière en juillet – dans un train à Würzburg, dans un centre commercial de Munich et devant un restaurant d’Ansbach – ont sérieusement altéré le climat politique. Pour ne rien arranger, le putsch raté en Turquie est venu tendre un peu plus les relations avec Ankara, très sensibles dans un pays où réside une importante communauté turque.
L’angoisse du défi de l’intégration
Ces dernières années, l’Allemagne semblait à l’abri des débats sur les questions sécuritaires et identitaires qui agitent la plupart de ses voisins, à commencer par la France, la Belgique, les Pays-Bas ou l’Autriche. C’est cette exception allemande qui paraît aujourd’hui sérieusement ébranlée, voire menacée. L’angoisse du défi de l’intégration, après les événements de Cologne, le 31 décembre 2015, et les attentats de juillet, traverse désormais tous les courants politiques. C’est évidemment le cas du parti d’extrême droite AfD, créé au plus fort de la crise de l’euro et qui progresse, depuis, dans presque toutes les régions en développant une violente propagande islamophobe et xénophobe.
Mais c’est désormais le cas, également, des partis de droite au pouvoir, CDU et surtout CSU bavaroise, tenaillés par des questions déjà anciennes dans d’autres pays européens : faut-il autoriser la burqa dans l’espace public ? Un terroriste binational peut-il être déchu de sa nationalité ? Les binationaux, dont nombre d’entre eux d’origine turque, sont-ils vraiment loyaux ? Les classes populaires, qui jusqu’ici ont accepté la hausse de la précarité et des bas salaires au nom de la compétitivité de leur économie et contre la promesse d’un avenir meilleur pour leurs enfants, commencent à douter.
L’Allemagne des années Merkel reste celle d’une affirmation de soi et d’une fierté nationale longtemps interdite, Histoire oblige. Ses succès économiques sont indéniables. L’accueil massif des réfugiés est à son honneur. Et le pays reste le pôle de stabilité d’une Europe flageolante sur ses principes et hésitante sur son avenir. A condition de tenir bon sur la devise de la chancelière, ce « Wir schaffen das » lancé il y a un an.
08:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les ORP comme premier rempart pour contrer l’arrivée de travailleurs étrangers
Le centre droit s’accorde sur la préférence nationale. Qui du PS ou de l’UDC comme troisième allié?
Depuis des mois, gouvernement et parlement se creusent la tête pour trouver une solution pour appliquer l’initiative «Contre l’immigration de masse» sans pour autant faire capoter la libre circulation des personnes. Selon le SonntagsBlick, un premier pas aurait été franchi. Trois semaines avant la séance de la Commission des institutions politiques du National, PDC et PLR auraient trouvé un compromis en lien avec la préférence nationale.
Cette solution ne porte que sur une forme légère de la priorité des travailleurs indigènes: l’annonce des postes vacants aux offices régionaux de placement (ORP). Pendant deux semaines, l’offre serait uniquement visible pour les personnes inscrites dans un office. «L’ORP est la meilleure plaque tournante en matière d’emploi», explique Kurt Fluri (PLR/SO).
Que les deux partis du centre s’entendent sur ce point n’est pas très surprenant. Très tôt, la préférence nationale a été mise en avant par le PLR. Elle fait également partie du modèle de clause régionale développée par le professeur et ancien secrétaire d’Etat Michael Ambühl, modèle défendu par les cantons et dont le PDC s’est fait le porte-parole.
Ne pas heurter l’Union européenne
Cette solution offre aussi l’avantage d’être suffisamment floue pour ne pas heurter l’Union européenne. D’ailleurs, Genève possède un instrument comparable sans que Bruxelles ait décidé d’intervenir. Comme elle n’attaque pas frontalement l’accord sur la libre circulation, elle pourrait également échapper au couperet du Tribunal fédéral qui estime qu’un traité international doit primer sur une règle interne. Toutefois, PLR et PDC ne forment pas de majorité au parlement, ils doivent donc chercher un troisième allié.
Du côté UDC, l’accueil n’est pas trop enthousiaste. «Depuis l’acceptation de notre initiative, l’économie ne fait pas vraiment d’effort pour embaucher des travailleurs indigènes, réagit Michaël Buffat (UDC/VD). A première vue, cette proposition n’est pas suffisante. Il faudrait au moins un élément contraignant.» De l’autre côté de l’échiquier politique, le PS est prêt à entrer en matière. «Réserver un certain temps les annonces aux ORP, c’est une proposition qui peut être compatible avec l’accord sur la libre circulation», constate Cédric Wermuth (PS/AG).
Loin des contingents demandés par le texte
Le PS sera-t-il l’allié qui manque au centre pour mettre en œuvre de façon souple l’initiative? Rien n’est moins sûr. Cette mesure ne saurait s’imposer comme unique réponse. On est très loin des contingents demandés par le texte. Quant aux autres pistes, comme les quotas ou la clause régionale, une majorité est loin d’être acquise.
Reste l’espoir de trouver une issue grâce aux entretiens avec l’UE. Johann Schneider-Ammann rencontrera le 19 septembre, en pleine session, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Zurich. Le délai pour mettre en œuvre l’initiative «Contre l’immigration de masse» est fixé au 17 février 2017. (24 heures)
07:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 15 août 2016
Consensus sur la priorité des travailleurs indigènes
Le plus petit dénominateur commun semble avoir été trouvé: les employeurs devraient d'abord annoncer les postes vacants aux centres régionaux de placement (ORP).
La mise en oeuvre de l'initiative sur l'immigration de masse entre dans une phase cruciale.
Pendant des mois, les cercles autorisés ont débattu de la clause de sauvegarde. Les propositions de Michael Ambühl, professeur à l'EPFZ, ont été évaluées et les variantes liées à la primauté nationale soupesées.
A ce stade, le PLR et le PDC semblent avoir trouvé un consensus minimal, trois semaines avant la réunion de la commission des institutions politiques du Conseil national. «Nous nous sommes mis d'accord sur la priorité des travailleurs indigènes», a dit à l'ats le conseiller national Kurt Fluri (PLR/SO).
Mesures douces
Cette entente ne porte que sur la forme la plus légère de priorité nationale, c'est-à-dire l'annonce des postes vacants aux ORP. Pendant une certaine période, par exemple deux semaines, l'offre serait uniquement visible pour les personnes inscrites dans un de ces offices. «L'ORP est la meilleure plaque tournante en matière d'emploi», a souligné le conseiller national soleurois.
Cette obligation d'informer ne devrait concerner que les professions, les branches et les régions qui connaissent des problèmes particulièrement graves. Kurt Fluri préconise que les critères indiquant quand cette mesure doit être activée soient précisés dans une ordonnance et non dans une loi.
Accord limité
L'accord entre le PLR et le PDC se limite à ce point. Le PDC en reste à la clause de sauvegarde que l'ancien secrétaire d'Etat a élaborée pour le canton du Tessin et affinée pour la conférence des directeurs cantonaux. Il s'agit d'une approche dite ascendante («bottom-up»).
Partant du niveau le plus bas, soit les branches économiques cantonales, cette solution envisage ensuite les régions et en dernier lieu le pays entier. Lorsque des conditions spécifiques sont remplies, une clause de sauvegarde est actionnée au premier niveau. Les cantons doivent ainsi pouvoir demander à la Confédération d'entrer en matière sur des mesures de protection du marché du travail ciblées.
Dès le moment où ces mesures discrimineraient les ressortissants de l'UE par rapport aux Suisses, il faudrait trouver un accord avec Bruxelles. Le concept Ambühl ne prévoit pas de limites maximales. Le conseiller national Marco Romano (PDC/TI), membre de la commission, n'exclut toutefois pas le recours aux contingents comme ultime solution. «Ce n'est pas au Parlement de dire quelles mesures de protection sont nécessaires. Les cantons, l'économie et les partenaires sociaux sont mieux placés pour le savoir».
Majorités possibles
Pour le PLR, les contingents sont hors de question, souligne Kurt Fluri. Le PS est lui opposé à toute mesure qui menacerait les bilatérales. Le modèle Ambühl en fait partie, selon Cédric Wermuth (PS/AG). En revanche, il retient l'idée de réserver un certain temps les annonces aux ORP. C'est la seule proposition qui est compatible avec l'accord sur la libre circulation.
Les voix socialistes pourraient s'avérer décisives pour cette solution au Conseil national. Mais le projet retenu par le PDC pourrait aussi passer la rampe si toute l'UDC est d'accord de laisser aux cantons et à l'économie la gestion de l'immigration.
Rien n'est sûr en l'état. Les négociations entre partis bourgeois sont en cours. Mais certains signes laissent penser que l'UDC pourrait s'aligner sur une retouche légère du droit actuel même si c'est contre la volonté populaire. Le président du parti Albert Rösti (UDC/BE) a annoncé qu'il pourrait le cas échéant renoncer à un référendum.
Rencontre avec Juncker
La commission des institutions politiques devra aussi se pencher sur la proposition du Conseil fédéral lors de sa séance fin août. Le gouvernement propose au Parlement un système de contingents qui serait activé dès qu'un certain seuil serait dépassé. Pour l'UDC, ce projet ne va pas assez loin alors que le PS et le PLR rejettent des valeurs limites. La proposition gouvernementale semble ainsi mort-née.
Reste un faible espoir de trouver encore une issue grâce aux entretiens avec l'UE. Des discussions techniques intenses ont lieu actuellement entre les deux pays, selon le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann. Ce dernier rencontrera le 19 septembre, en pleine session, le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker à Zurich.
Le délai pour mettre en oeuvre l'initiative contre l'immigration de masse est fixé au 17 février 2017. Selon l'administration fédérale, il est plausible que Bruxelles fasse un pas vers la Suisse.
07:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
Clermont-Ferrand: Une jeune radicalisée écrouée après du «prosélytisme violent sur Internet»
A peine majeure, elle est soupçonnée de s'être livrée à du «prosélytisme violent sur internet». Une jeune radicalisée de 18 ans, interpellée à Clermont-Ferrand, a été mise en examen et écrouée samedi, a-t-on appris de source judiciaire.
La jeune femme a été mise en examen par un juge antiterroriste des chefs d'«association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme» et de «provocation directe à un acte de terrorisme au moyen d'un service de communication au public en ligne», a précisé la source.
Des «messages inquiétants» sur Telegram
Selon une source proche de l'enquête, elle avait été interpellée mercredi à Clermont-Ferrand par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), après des «messages inquiétants» repérés par les services spécialisés «dans le cadre de la surveillance des chaînes de Telegram», messagerie cryptée prisée des djihadistes.
La section antiterroriste du parquet de Paris avait déclenché mardi une enquête préliminaire.
Connue pour des faits de droit commun
Entendue dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret, près de Paris, la jeune femme, connue pour des faits de droit commun, s'est peu exprimée face aux enquêteurs.
La messagerie Telegram est considérée par les autorités comme l'un des moyens de communication préférés des djihadistes, qui s'abritent derrière son système de cryptage, un défi de taille pour les enquêteurs: un code est en effet nécessaire pour déchiffrer les messages.
07:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 14 août 2016
Des commandos de Daesh parmi les réfugiés pour infiltrer l’Europe
Manfred Hauser, chef adjoint des services secrets de Bavière a déclaré :
«nous devons accepter le fait que des commandos d’action et des cellules dormantes sont présentes en Allemagne».
Les services secrets allemands assurent avoir la preuve que des commandos de Daesh ont pénétré en Europe en profitant de l’afflux de réfugiés :
«nous avons des rapports sérieux qui montrent que des commandos sont présents parmi les réfugiés. Il y a des centaines de rapports, certains établis par des réfugiés eux-mêmes. Nous sommes toujours en train de travailler dessus».[...]
Et comme dit Emmanuelle Cosse, accueillez-les chez vous, afin qu'"Ils viennent jusque dans vos bras. Égorger vos fils, vos compagnes !"
14:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
En réponse à l'union LGBT, l'organisation islamique italienne réclame la légalisation de la polygamie
Suite à l'adoption d'une nouvelle loi en Italie, qui permet l'enregistrement des unions civiles entre même sexe, le fondateur de l'Union des communautés et organisations islamiques (UCOII), Hamza Piccardo, fait valoir que les Italiens doivent également accepter la polygamie.
"Si nous parlons de droits civils dans ce cas, la polygamie est un droit civil. Les musulmans ne sont pas d'accord avec les organisations homosexuelles. Il n'y a aucune raison pour que l'Italie n'accepte pas les mariages polygames entre adultes responsables. "
14:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
En réponse à l'union LGBT, l'organisation islamique italienne réclame la légalisation de la polygamie
Suite à l'adoption d'une nouvelle loi en Italie, qui permet l'enregistrement des unions civiles entre même sexe, le fondateur de l'Union des communautés et organisations islamiques (UCOII), Hamza Piccardo, fait valoir que les Italiens doivent également accepter la polygamie.
"Si nous parlons de droits civils dans ce cas, la polygamie est un droit civil. Les musulmans ne sont pas d'accord avec les organisations homosexuelles. Il n'y a aucune raison pour que l'Italie n'accepte pas les mariages polygames entre adultes responsables. "
14:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
Calais : le président de Région veut interdire aux migrants de sortir de la « jungle » la nuit
Le président LR de Région, Xavier Bertrand, a réclamé vendredi dans un entretien au « Figaro » une « interdiction » pour les migrants « de sortir du camp le soir, à partir d’une heure précise ».
Sa demande est motivée par « des questions de sécurité ( en raison des barrages posés sur l’A16 et sur la rocade qui mène au port dont la Région est propriétaire). L’état d’urgence le permet », a-t-il complété.
Une proposition qui paraît matériellement difficile à envisager et qui, si elle était réalisable, n’empêcherait probablement pas les migrants d’opérer la nuit pour tenter un passage vers l’Angleterre.
Interrogée sur le sujet, la préfecture du Pas-de-Calais a indiqué ne pas souhaiter apporter de commentaires à ces déclarations.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle proposition est émise par un élu LR. Fin juillet, questionné sur les dégradations commises sur des champs par les passages répétés de migrants vers l’A16 et la rocade, le maire de Marck, Pierre-Henri Dumont avait déclaré : « Le camp doit être fermé la nuit afin d’empêcher les migrants de sortir et de commettre des dégradations ».
14:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rennes. Affrontements entre jeunes Rennais et jeunes immigrés
De violents affrontements se sont déroulés rue Saint-Michel – la célèbre « rue de la Soif » – à Rennes, jeudi 11 août 2016, en fin de soirée. Ils ont opposés un groupe d’une quinzaine de jeunes Rennais à une grosse vingtaine de jeunes immigrés, dont une partie identifiée comme étant des « migrants » et/ou mineurs isolés étrangers.
Ces jeunes « migrants » se livrent depuis des mois – et cela s’accélère ces dernières semaines – à des vols, des trafics de drogue, des cambriolages, des rackets, dans le centre-ville de Rennes. Se cachant parfois derrière de fausses identités, de faux âges, ils profitent des largesses du droit français ; c’est ainsi que la plupart d’entre eux, même arrêtés, même pris en flagrant délit, sont relâchés ou condamnés à des peines mineures.
Bien entendu, ils ne sont jamais expulsés, qu’ils soient mineurs – leur statut leur permet d’éviter à l’expulsion – ou majeurs. Dans ce dernier cas, des associations bien-pensantes se mobilisent systématiquement pour empêcher leur expulsion en usant de tous les recours juridiques pour ce faire.
Jeudi soir, alors qu’un groupe de migrants se livrait à nouveau à des provocations et à des agressions de riverains en centre-ville, des jeunes Rennais sont intervenus pour leur demander de cesser leurs exactions. Ce qui n’a pas manqué de déclencher une bagarre qui a duré quelques minutes. Au cours de la confrontation, plusieurs chaises de terrasses ont volé en l’air. Au final, les « migrants » ont dû battre en retraite.
Au cours de la bagarre, deux jeunes Rennais ont été blessés par un de ces migrants qui était armé d’un tournevis. Le calme est finalement revenu, sans que la police n’intervienne.
Plusieurs riverains qui assistaient à la scène sont allés voir le groupe des jeunes autochtones pour les féliciter : « On n’en peut plus », dira l’un d’entre eux. « C’est dommage d’en arriver là, mais si la police et la justice ne font plus leur travail pour protéger les citoyens, d’autres s’en chargeront ».
Dans la nuit du 10 au 11 août, trois mineurs isolés étrangers – ou se prétendant comme tels – ont été interpellés en flagrant délit de cambriolage, avenue du Sergent Maginot. Après des tests effectués, il s’avère qu’ils sont en réalité majeurs. Rien de surprenant , comme nous l’ont confirmé des policiers du cru.
14:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
De renoncements en compromissions, la France devient islamique
« Il y a urgence à bâtir un véritable pacte avec l’islam », annonçait Manuel Valls dans une tribune du JDD.
Urgence, mais de quelle urgence s’agit-il, quand la question de l’islam en France, puis de l’islam de France, se fait récurrente depuis les années 80 ? C’est-à-dire après 40 ans d’immigration de travail, puis de regroupement familial, et maintenant d’immigration de masse. À quelle urgence fait-il allusion, qu’à cette question capitale de la solubilité de l’islam dans un pays aux racines chrétiennes, démocratique et laïc, les élus de droite ou gauche n’ont jamais souhaité répondre honnêtement ? Pire : ils l’ont glissée régulièrement sous le tapis et se la sont lâchement refilée.
Sous la présidence de François Mitterrand, l’islam, en 1990, devenant de moins en moins invisible et de plus en plus revendicatif, sera créé le Conseil de réflexion sur l’islam de France. Des batailles de chapelles multiples régnant au sein même de l’islam, le Conseil a tôt fait de se déliter.
Peu après, Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur sous Lionel Jospin, reprend le flambeau en lançant une consultation qui ne fera pas davantage avancer le schmilblick. Logique, pour le Premier ministre, qui « n’en a rien à faire que la France s’islamise ».
En 1993, Charles Pasqua, suite aux attentats des années 80, s’inquiétant pourtant de l’intégrisme musulman qui « nous menace quotidiennement », reçoit le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. Ce dernier pleure sur la pauvreté de sa communauté et Chevènement envisage la création d’une « fondation d’utilité publique qui bénéficiera de fonds et d’aide ». Une mesure qui devait assurer « la tranquillité ». En 1995, le terrorisme fait rage : huit attentats à la bombe, une vingtaine de morts et des centaines de blessés.
Dix ans de palabres plus tard, en 2000, les exigences communautaires se renforçant, Daniel Vaillant écrit un texte intitulé « Principes et fondements juridiques régissant les rapports entre les pouvoirs publics et le culte musulman en France ». Le but ? Que la religion musulmane adhère « aux principes fondamentaux de la République française ». L’Union des organisations islamiques de France (UOIF) accepte, à la condition d’ôter de ce texte une phrase stipulant… la liberté de changer de religion. Le gouvernement capitule. Sans s’alarmer d’une semblable atteinte à la liberté de conscience puisqu’en 2002, sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, le Conseil français du culte musulman (CFCM) voit le jour, en 2003.
Insuffisant ! En 2005, c’est au tour de Dominique de Villepin de lancer un « plan islam » : sa Fondation des œuvres de l’islam de France (FOIF) fait long feu. Le clou : en octobre 2007, Nicolas Sarkozy se rengorge d’avoir « toujours tendu la main aux pratiquants sincères et engagés, y compris à tous ceux qui ont une conception d’un islam épicé »…
Enfin, en 2015, Bernard Cazeneuve annonce la création d’une nouvelles instance de dialogue.
Après tout, ces bidules n’ont eu d’autres visées que d’imposer la charia en lieu et place de nos lois. La France de Manuel Valls serait fin prête pour pactiser avec l’islam ? L’urgent, c’est de changer de gouvernants !
Caroline Artus
14:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
L’imam modéré qui veut purifier l’Italie
Ce n’est pas pour le tumulte – assez ordinaire dans les pays latins – sur le plateau de « Dalla vostra parte » du 28 juillet dernier que l’émission a indigné nombre d’Italiens. Mais pour les propos tenus par Sharif Lorenzini, représentant de la communauté islamique d’Italie et imam de Bar.
Après une demi-heure d’apparente pondération, ce dernier en appelle à la purification de l’Italie, en réponse au journaliste Filippo Facci, qui n’avait pas hésité à évoquer « l’incompatibilité de fond » entre la culture italienne et l’islam. Pour le journaliste, les disciples de ce dernier – même les plus honnêtes et modérés – ne sont pas démocrates mais partisans d’une théocratie, et qu’en Europe « on est libre de croire en n’importe quelle religion ou d’être athée ».
Et l’imam de lui rétorquer : « Je suis plus italien que vous ! Vous, allez-vous en ! Ici, c’est chez moi, si vous n’êtes pas content, allez-vous-en ! Moi, je fais avancer l’Italie et je la purifie de personnes telles que vous ! Vous ne méritez même pas d’être appelé Italien. Vous êtes plein de haine, de racisme. Vous devez être rééduqué ! Je suis ici en Italie pour assainir et rééduquer ! »
Un fondamentaliste ? Pas du tout. Sharif Lorenzini est une figure de proue de l’islam modéré dans la péninsule et multiplie les initiatives pour convaincre du caractère pacifique de l’islam et son opposition au terrorisme. Au lendemain de l’égorgement du père Jacques Hamel par des djihadistes, il était allé prier dans une église avec les catholiques.
Son arrogant « Je suis plus italien que vous » ne se rattache pas, ici, à l’habituel argument réduisant la nationalité à un fait bassement fiscal – en vogue chez les immigrationnistes (« Je suis présent sur le sol italien, j’y paie mes impôts, donc je suis italien ») -, mais plutôt à un argument idéologique : je suis plus italien que vous, car je fais progresser le pays vers toujours plus de mondialisme, de cosmopolitisme et je participe de sa déculturation (là où culture traditionnelle est synonyme d’arriération).
En cela, la religion mahométane épouse parfaitement certaines notions de la société libérale dont elle partage le désir d’homogénéisation planétaire et la volonté d’éradiquer la culture européenne enracinée qui y fait barrage. Ainsi, fidèle à la pratique coranique de la taqiya 1, l’imam feint d’adhérer à cette « ouverture mentale » occidentale dans le but de conquérir du terrain pour qu’un jour, cette même société libérale soit terrassée par le credo de l’islam. C’est là sa logique de prosélytisme, un impératif pour le croyant. Il n’y a aucun jugement de valeur à l’affirmer, et sans cela, il ne s’agirait plus d’islam.
Et ceux de nos compatriotes qui en espèrent sa transformation en credo laïque, un peu à la manière du christianisme européen, s’illusionnent parce qu’acquis au relativisme du « tout vaut tout », ils ne l’analysent qu’à travers la comparaison avec la chrétienté. Un raisonnement sans fondement, relevant d’une certaine ignorance du reste du monde et qui est, quand même, une négation flagrante des différences.
Notes:
- Possibilité, pour le croyant, de recourir à la dissimulation et au mensonge pour faire avancer l’islam.
Audrey D’Aguanno
14:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
Déradicalisation : tout et n’importe quoi !
Dans Le Figaro daté du 9 août, le candidat à la présidentielle Geoffroy Didier, LR, se soucie de détecter les « radicalisés » à l’école. « De façon précoce », dit-il. On se demande si le petit garçon et la petite fille qui ne veulent pas s’échanger une Dinky Toys contre une poupée Barbie entrent dans cette précocité. On pourrait songer, aussi, à des dépistages prénataux… Si le garçon est en position de la prière, hop ! Une IVG vite fait, ni vu ni connu. Envisage-t-il même de stériliser de force tout barbu méditerranéen ou toute voilée du ciboulot ? Il faudrait lui poser la question.
La stupidité des tests proposés par ce jeune vice-président du conseil régional d’Île-de-France interpelle sur le bon sens de ces gens. On veut « observer les comportements » – ça donnera du travail aux délateurs… Celui qui ne voudrait pas jouer au foot avec les filles serait taxé de… de quoi, au fait ? De tendance radicale ? Radical de gauche ou radicalement homosexuel ? Ah non, j’ai dû me tromper. Puis on passerait un test de radicalisation. Comme celui d’une matière islamique enseignée en Seine-Saint-Denis, ou combattue à Versailles – je ne sais pas trop.
Il s’agirait d’un « interrogatoire » (« Vive les résistants ! » aurait dit Coluche) par lequel on pense « interrompre le processus ». Rien de moins. Serait-ce en coupant le Coran ? « On veut protéger l’individu et sa famille. » Il faudra vous lever tôt, mes chéris ! « Déradicaliser » les familles du sein desquelles sortent tous ces gentils garçons qui n’avaient pas montré le moindre signe avant l’attentat… De « l’eau corante » coulera sous les ponts avant qu’on y parvienne. Penser qu’on effacera des années d’éducation chez l’enfant par quelque tour de magie incantatoire ? Geoffroy Didier devrait relire Françoise Dolto : « Tout se joue avant 6 ans. » Alors à douze, au collège, on peut toujours rêver, ou cauchemarder.
Tout cela s’approche des propos de Nathalie Goulet, sénatrice UDI-UC de l’Orne, qui veut « professionnaliser la déradicalisation. On pourrait même imaginer la création d’un diplôme universitaire… », dit-elle. « Quitte à investir de l’argent public, autant contracter avec des professionnels auxquels on donnera des obligations de résultat. » On tremble à l’idée que ceux-ci ne soient pas atteints… À qui faire procès, dans ce cas ? Qui enfermer ? L’éducateur échouant ou le radicalisé récalcitrant ? On voit d’ici les gros titres au cinéma, avec Arnold Schwarzenegger : « Le déradicalisateur ! » On mettrait un petit « s » sur la fiche des mineurs. Et un « S » majuscule pour les majeurs ? Sûr qu’ainsi, on serait en sécurité. Avec un petit « s », je vous prie.
Demandons à l’Académie, s’il vous plaît, de faire cours de sémantique au Parlement : la radicalité n’est pas nom d’une doctrine, mais celui d’un verbe ou d’un adjectif désignant un comportement. Elle est en essence intégralement contenue dans les religions et dans leur enseignement. Radicalité musulmane, radicalité catholique, radicalité athéiste. La nôtre, catholique, est celle de l’amour. Celle de l’islam est celle de l’obligation.
Ici, ces politiques en mal de reconnaissance se préoccupent des effets, en se cachant derrière leur petit doigt pour ne pas désigner la cause, ne pas employer le mot identifiant le mal. Refuser d’en identifier la source, de la soigner et de l’éradiquer ne mènera à rien. Mme Goulet, M. Didier, zéro sur vingt. Vous repasserez…
Bertrand du Boullay
14:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le communiqué qui nie la notion d'immigration illégale
Une communiqué du ministère de l'Intérieur et du Logement nie de fait la distinction entre immigration régulière et immigration illégale. Alexis Théas redoute l'appel d'air que pourrait suciter cette évolution de la politique d'immigration française.
Le 1er août 2016, les ministres de l'Intérieur et du Logement ont publié un communiqué passé totalement inaperçu dans la torpeur de l'été mais d'une importance capitale sur le plan de l'évolution des mentalités et de l'idéologie politique française. Ce texte marque une inflexion de la conception française de l'immigration. Jusqu'alors, celle-ci était fondée sur la distinction entre l'immigration régulière et l'immigration illégale. La première, conforme à la loi, était destinée par exemple à accueillir des travailleurs dont la France peut avoir besoin, à former des étudiants dans l'intérêt de la France ou du pays d'origine, ou bien à assurer le principe d'unité familiale. Elle était évaluée à environ 200 000 personnes par an. En revanche, les migrants en situation irrégulière, entrés ou séjournant en infraction avec la loi, devaient impérativement repartir dans leur pays, volontairement ou par la contrainte. Tel était le principe. Cette différence, pour la première fois depuis que l'immigration est devenue un sujet politique au début des années 1980, semble désormais ni par l'Etat. Le migrant en situation irrégulière n'a plus vocation à être reconduit dans son pays, mais à être accueilli en France et pris en charge par la puissance publique, au même titre qu'un étranger en situation régulière ou qu'un citoyen français en difficulté.
Communiqué du 1er août 2016 : «Créé le 25 février dernier à l'initiative de Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, et d'Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l'Habitat durable, le comité de suivi du plan de mise à l'abri des migrants sans-abri s'est à nouveau réuni mardi 26 juillet 2016. Présidée par Emmanuelle Cosse, en présence de représentants du Ministère de l'Intérieur, du Ministère de la Famille, de l'Enfance et des Droits des Femmes et de la Préfecture du Pas- de-Calais, cette séance a rassemblé une trentaine d'associations engagées dans l'accompagnement des migrants. Les pouvoirs publics ont tenu à saluer leur travail et leur mobilisation pour faire face à cette crise migratoire sans précédent. A cette occasion, le ministère de l'Intérieur et le ministère du Logement et de l'Habitat durable ont présenté aux associations la Charte de fonctionnement des Centres d'Accueil et d'Orientation (CAO). Répondant à un souhait partagé de l'Etat et des acteurs associatifs, et rédigée au terme de plusieurs semaines de dialogue avec les opérateurs des CAO, cette charte édicte des règles claires de fonctionnement et décrit les principales prestations délivrées aux migrants sans-abri qui y sont accueillis: conditions d'accueil et de localisation, taux d'encadrement, restauration, évaluation - juridique, sociale et médicale - de la situation des personnes accueillies et accompagnement adapté, sécurité, etc. La prise en charge en CAO doit ainsi permettre aux personnes migrantes sans-abri de bénéficier d'un temps de répit et d'engager, si elles le souhaitent, une démarche de demande d'asile. Elle leur permet également d'avoir accès à une offre de soins adaptée et d'être orientées rapidement vers des structures qui correspondent à leur situation (CADA pour les demandeurs d'asile, etc.). Depuis le 27 octobre dernier, 148 Centres d'accueil et d'orientation ont été ouverts sur l'ensemble du territoire national pour un total de près de 2000 places qui ont permis de mettre l'abri plus de 4700 personnes dans des délais très resserrés.»
Ce communiqué enterre donc de fait toute notion d'immigration irrégulière. Il abolit le clivage entre légalité et illégalité en matière d'immigration. Il va dans le sens de la loi du 7 mars 2016, dont les dispositions reviennent à rendre très difficiles l'application des mesures d'éloignement. Il proclame que la France a le devoir d'accueillir et de prendre en charge tout étranger sur son territoire, qu'il soit autorisé à entrer et à séjourner ou qu'il ne le soit pas. De facto, le principe ainsi proclamé abroge l'idée de frontière ou de respect du droit de l'entrée et de séjour. Les associations humanitaires, les idéologues, les partisans de la liberté totale d'immigrer en rêvaient depuis au moins quarante ans. M. Cazeneuve et Mme Cosse l'ont fait. La question est de savoir quel sera l'ampleur de l'appel d'air que cette transformation profonde de tous les fondements de la politique d'immigration française est susceptible provoquer à terme. Le communiqué annonce une France ouverte, qui n'éloigne plus ses migrants illégaux mais au contraire les accueille. Le potentiel d'émigration est élevé: des centaines de millions de personnes déshéritées et désœuvrées, dans ce monde en ébullition, ne songent qu'à trouver un point d'accueil. Reste à savoir si la France, qui compte cinq millions de chômeurs, de gigantesques problèmes de logement, des centaines de milliers de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, un millier de cités sensibles dévastées par la violence, l'exclusion, le communautarisme, l'islamisme radical, si cette France a les moyens d'accueillir une immigration supplémentaire. Mais pour M. Cazeneuve et Mme Cosse, c'est une autre affaire. Et ce n'est visiblement pas la leur.
Alexis Théas
Alexis Théas est universitaire et juriste.
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samedi, 13 août 2016
L’Allemagne fait un pas vers la déchéance de nationalité de jihadistes
Le ministre de l'Intérieur a énoncé plusieurs mesures fortes dont l'augmentation d'effectifs policiers.
Le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, a ouvert hier le débat sur la déchéance de nationalité de jihadistes binationaux en introduisant cette proposition controversée dans un catalogue de mesures élaboré après la série d'attaques en juillet en Allemagne. « Les Allemands qui participent aux combats à l'étranger pour une milice terroriste et qui possèdent une autre nationalité doivent à l'avenir perdre leur nationalité allemande », a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse.
Au total, 820 jihadistes ont quitté l'Allemagne pour la Syrie et l'Irak, selon un décompte au mois de mai des services secrets allemands. Près d'un tiers d'entre eux est déjà rentré en Allemagne et environ 140 autres ont été tués. Quelque 420 seraient ainsi encore en territoire syrien ou irakien.
Mais, de son propre aveu, le ministre conservateur va devoir travailler dur pour imposer cette mesure aux sociaux-démocrates, partenaires incontournables au sein du gouvernement de coalition de la conservatrice Angela Merkel. « Ce sera un point difficile avec le SPD, mais je pense que ça deviendra acceptable » à terme pour ce parti, a-t-il dit, se fixant comme objectif de faire adopter cette mesure et d'autres avant les législatives de l'automne 2017.
Le vice-chancelier et patron du SPD, Sigmar Gabriel, a déclaré au groupe de presse Funke être « prêt à discuter de tout ce qui peut contribuer à renforcer la sécurité », pourvu qu'il ne s'agisse pas « d'initiatives populistes précipitées ». « Pour l'essentiel, les diverses propositions du ministre de l'Intérieur ne sont pas nouvelles », a-t-il commenté.
Parmi les autres mesures proposées hier par M. de Maizière à la suite de deux attaques fin juillet revendiquées par le groupe Etat islamique et qui auraient été commises par des migrants, la création du motif d'arrestation de « mise en danger de la sécurité publique » pour pouvoir placer en détention rapidement des étrangers suspectés de préparer des attaques. Il s'agira aussi selon le ministre d'accélérer les procédures d'expulsions. Il compte placer aussi sous une seule direction les différentes forces spéciales allemandes pour qu'une seule « main puisse mettre à disposition » les forces nécessaires en cas d'attaque.
Période électorale
Enfin, le ministre s'est opposé à une interdiction du port du voile intégral réclamée par certains responsables conservateurs: « On ne peut pas interdire tout ce qu'on rejette, et je rejette le port de la burqa. » M. de Maizière a également proposé de gonfler les effectifs de la police « dans les prochaines années de plusieurs milliers de personnes », d'investir dans les technologies de reconnaissance faciale, de fonder un office central chargé de lutter « contre la criminalité et le terrorisme sur Internet », notamment « les communications entre terroristes » et « le commerce illégal d'armes » sur Darknet.
La chancelière, qui avait ouvert grand les frontières aux réfugiés, a vu sa popularité plonger de 12 points à 47 % d'opinion favorable, selon un sondage début août. Son parti, la CDU, se voit désormais concurrencé sur sa droite, à un an des législatives, par les populistes au discours antimigrants de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD). Par ailleurs, des scrutins régionaux sont prévus en septembre dont un en Mecklembourg-Poméranie-Antérieure, fief électoral d'Angela Merkel, mais aussi bastion de l'extrême droite, puis l'élection du maire de Berlin.
12:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
De renoncements en compromissions, la France devient islamique
« Il y a urgence à bâtir un véritable pacte avec l’islam », annonçait Manuel Valls dans une tribune du JDD.
Urgence, mais de quelle urgence s’agit-il, quand la question de l’islam en France, puis de l’islam de France, se fait récurrente depuis les années 80 ? C’est-à-dire après 40 ans d’immigration de travail, puis de regroupement familial, et maintenant d’immigration de masse. À quelle urgence fait-il allusion, qu’à cette question capitale de la solubilité de l’islam dans un pays aux racines chrétiennes, démocratique et laïc, les élus de droite ou gauche n’ont jamais souhaité répondre honnêtement ? Pire : ils l’ont glissée régulièrement sous le tapis et se la sont lâchement refilée.
Sous la présidence de François Mitterrand, l’islam, en 1990, devenant de moins en moins invisible et de plus en plus revendicatif, sera créé le Conseil de réflexion sur l’islam de France. Des batailles de chapelles multiples régnant au sein même de l’islam, le Conseil a tôt fait de se déliter.
Peu après, Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur sous Lionel Jospin, reprend le flambeau en lançant une consultation qui ne fera pas davantage avancer le schmilblick. Logique, pour le Premier ministre, qui « n’en a rien à faire que la France s’islamise ».
En 1993, Charles Pasqua, suite aux attentats des années 80, s’inquiétant pourtant de l’intégrisme musulman qui « nous menace quotidiennement », reçoit le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. Ce dernier pleure sur la pauvreté de sa communauté et Chevènement envisage la création d’une « fondation d’utilité publique qui bénéficiera de fonds et d’aide ». Une mesure qui devait assurer « la tranquillité ». En 1995, le terrorisme fait rage : huit attentats à la bombe, une vingtaine de morts et des centaines de blessés.
Dix ans de palabres plus tard, en 2000, les exigences communautaires se renforçant, Daniel Vaillant écrit un texte intitulé « Principes et fondements juridiques régissant les rapports entre les pouvoirs publics et le culte musulman en France ». Le but ? Que la religion musulmane adhère « aux principes fondamentaux de la République française ». L’Union des organisations islamiques de France (UOIF) accepte, à la condition d’ôter de ce texte une phrase stipulant… la liberté de changer de religion. Le gouvernement capitule. Sans s’alarmer d’une semblable atteinte à la liberté de conscience puisqu’en 2002, sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, le Conseil français du culte musulman (CFCM) voit le jour, en 2003.
Insuffisant ! En 2005, c’est au tour de Dominique de Villepin de lancer un « plan islam » : sa Fondation des œuvres de l’islam de France (FOIF) fait long feu. Le clou : en octobre 2007, Nicolas Sarkozy se rengorge d’avoir « toujours tendu la main aux pratiquants sincères et engagés, y compris à tous ceux qui ont une conception d’un islam épicé »…
Enfin, en 2015, Bernard Cazeneuve annonce la création d’une nouvelles instance de dialogue.
Après tout, ces bidules n’ont eu d’autres visées que d’imposer la charia en lieu et place de nos lois. La France de Manuel Valls serait fin prête pour pactiser avec l’islam ? L’urgent, c’est de changer de gouvernants !
11:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
La police canadienne abat un partisan de Daesh sur le point d'activer un engin explosif
La police fédérale canadienne a abattu mercredi soir un partisan de Daesh âgé de 24 ans qui s’apprêtait à actionner un engin explosif dans l’Ontario, dans la petite localité de Strathroy. Le jeune homme aurait déclenché un premier engin explosif qui l’aurait blessé ainsi qu’une autre personne, et c’est quand il s’apprêtait à actionner un deuxième engin que la police l’aurait abattu, selon la CBC.
Un suspect repéré depuis 2014
La police avait précisé avoir obtenu une « information crédible indiquant une menace terroriste potentielle »:
« Un suspect a été identifié et les mesures appropriées ont été prises afin de s’assurer qu’il n’y ait aucun danger pour la sécurité publique », a indiqué la Gendarmerie royale du Canada, sans autre détail.
Selon les médias locaux, le jeune Aaron Driver avait été ciblé par les services de renseignement dès l’automne 2014 juste après les attaques jihadistes au Québec et à Ottawa. Il avait été arrêté pour ses sympathies affichées sur les réseaux sociaux avec le groupe jihadiste Etat islamique et avait été libéré en février et placé sous strict contrôle judiciaire. Il avait interdiction de quitter la petite localité de Strathroy, dans l’Ontario.
« Le gouvernement surveille avec vigilance toutes les menaces potentielles et des mesures solides sont en place pour y répondre », a assuré le ministre de la Sécurité publique Ralph Goodale.
Le Canada s’est associé en septembre 2014 à la coalition internationale contre l’EI.
11:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le ministre de l'Intérieur allemand veut déchoir les jihadistes binationaux de leur nationalité
Le ministre allemand de l’Intérieur Thomas de Maizière a proposé jeudi 11 août la déchéance de nationalité des jihadistes combattant à l’étranger s’ils sont binationaux, l’une des mesures phares d’un catalogue de propositions élaboré après une série d’attaques en juillet en Allemagne. Lors d’une conférence de presse, il a annoncé:
« Les Allemands qui participent aux combats à l’étranger pour une milice terroriste et qui possèdent une autre nationalité doivent à l’avenir perdre leur nationalité allemande ».
Le ministre de l’Intérieur allemand veut également créer comme motif d’arrestation la « mise en danger de la sécurité publique » pour pouvoir placer en détention rapidement des étrangers suspectés de préparer des attaques. Il s’agira aussi selon le ministre d’accélérer les procédures d’expulsions. Il propose aussi de punir pénalement « l’expression de sympathie pour le terrorisme ».
Ces propositions font suite aux deux attentats commis fin juillet en Allemagne. Un total de 820 jihadistes a quitté l’Allemagne pour la Syrie et l’Irak, selon un décompte au mois de mai des services secrets allemands.
11:41 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le maire de Cannes interdit le port du burkini à la plage
David Lisnard, maire LR de Cannes (Alpes-Maritimes), a pris le 28 juillet un arrêté municipal interdisant le port du burkini, un maillot qui couvre intégralement le corps, sur les plages de la ville, a indiqué jeudi la municipalité.
Cet arrêté dispose que « l’accès aux plages et à la baignade sont interdits à compter de la signature du présent arrêté jusqu’au 31 août 2016, à toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes moeurs et de la laïcité, respectant les règles d’hygiène et de sécurité des baignades adaptées au domaine public maritime ».
L’arrêté ajoute que « le port de vêtements pendant la baignade ayant une connotation contraire à ces principes est également interdit ». « Toute infraction fera l’objet d’un procès verbal et sera punie de l’amende », de 1ère catégorie, soit 38 euros, est-il écrit. Selon l’arrêté du maire, « une tenue de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse, alors que la France et les lieux de culte religieux sont actuellement la cible d’attaques terroristes, est de nature à créer des risques de troubles à l’ordre public (attroupements, échauffourées, etc.) qu’il est nécessaire de prévenir ».
« Il ne s’agit pas d’interdire le port de signes religieux à la plage » a indiqué Thierry Migoule, directeur général des services de la ville de Cannes, « mais les tenues ostentatoires qui font référence à une allégeance à des mouvements terroristes qui nous font la guerre », des tenues que l’on commence à observer à Cannes depuis l’an dernier, selon lui.
Thierry Migoule a précisé qu’aucun burkini n’a été observé sur les plages de Cannes depuis la prise de cet arrêté et que lorsque ce sera le cas, les personnes seront d’abord invitées à changer de tenue ou à quitter la plage sans être immédiatement verbalisées. La loi française interdit le port du voile intégral dans l’espace public. En revanche rien n’interdit le port de signes religieux dans l’espace public. Au début du mois d’août, une polémique était née dans les Bouches-du-Rhône quand un parc aquatique des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) avait annoncé vouloir organiser une journée burkini, qu’il a finalement annulée.
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Les victimes de l'attentat de Nice et leurs proches créent une association
Des victimes et des proches de victimes de l’attentat de Nice ont créé une association d’entraide intitulée « Promenade des Anges: 14 juillet », a annoncé vendredi 12 août la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac). L’association et le secrétaire général de la Fenvac Stéphane Gicquela ont souligné :
« [L’association permettra] à ceux qui le souhaitent de s’unir pour affronter au mieux les conséquences dramatiques de cet attentat. (…) Il est essentiel que les victimes et les familles de victimes soient pleinement actrices des suites de l’attentat du 14 juillet. Le chemin à parcourir par chacune d’entre elles, pour pouvoir vivre avec ce drame, est long et semé de multiples difficultés. Se réunir ainsi au sein d’une association va les aider, non seulement à défendre leurs droits, mais également à combattre pour la vérité et contre l’oubli ».
Une récente réforme législative permettra à l’association de se constituer partie civile dans l’enquête judiciaire. La création de cette association « Promenade des Anges: 14 juillet » s’est faite en présence notamment d’un représentant de l’association « 13 novembre: fraternité et vérité », créée après les attentats de Paris et Saint Denis. 85 personnes sont mortes et plus de 400 blessées sur la Promenade des anglais lors de l’attaque revendiquée par Daesh.
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Un nouveau record de près de 9 000 migrants dans la jungle de Calais
L’association l’Auberge des migrants estime à 8 922 le nombre de réfugiés vivant actuellement dans le camp de réfugiés de Calais. Selon Nord Littoral, le dernier recensement conforte l’idée d’une arrivée massive de réfugiés cet été, une tendance qui devrait suivre le même rythme au cours du mois d’août selon les associations.
La dernière estimation de la préfecture qui date du 13 juin dernier s’élevait à 4 486 personnes, soit environ deux fois moins. L’association britannique Help Refugees, elle, recensait 7 037 réfugiés, ce qui correspondrait à une augmentation de près de 2 000 personnes. Parmi elle, l’association recense 305 femmes et 865 enfants dont les 3/4 sont ds mineurs non-accompagnés.
François Guennoc de l’Auberge des Migrants, confie à l’hebdomadaire:
« On s’attendait à une augmentation d’environ 1 000 réfugiés par mois cet été, mais on est bien au-dessus de ce à quoi nous nous attendions. (…) Il y a une asphyxie dans le camp, et il y a une asphyxie du système d’accueil de l’État. (…) il n’y a plus de place et qu’ils ne peuvent pas prendre tout le monde. En plus, il y a une insuffisance des personnels qui travaillent sur les demandes d’asiles, qui plus est en cette période estivale avec les congés ».
11:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
Sondage : les Belges disent non à l’immigration
Une personne sur dix : c’est la proportion de Belges observant de façon favorable et bienveillante l’arrivée de migrants dans le pays, selon un sondage Le Soir/Ipsos publié le 11 août. Autant écrire qu’il n’y a pas grand monde, en dehors des cénacles bien-pensants, pour qualifier de positifs les mouvements migratoires ayant transformé l’image de la Belgique depuis plusieurs décennies.
Par ailleurs, dans ce même sondage, six personnes sur dix estiment que les immigrés sont trop nombreux dans une contrée où le nombre d’étrangers a déjà allègrement dépassé le million sur une population totale avoisinant les 11 millions d’habitants.
Sur les terres de la bien-pensance, on « relativise » les chiffres qu’il importerait de remettre dans le contexte de l’arrivée de migrants et des 39.000 demandes d’asile parvenues l’an dernier. Les bonnes âmes n’ont pas manqué de tracer un parallèle avec un précédent historique : en 2000, 45.000 personnes avaient remis un dossier et, selon le très politiquement correct François De Smet, directeur de Myria, le centre fédéral chargé des migrations, « une bonne partie de ces gens sont repartis, sont allés ailleurs ou sont restés ou ont été parfaitement intégrés […] Deux demandeurs d’asile pour mille habitants en Europe, ce n’est pas cela qui peut bouleverser notre démographie, notre identité et nos valeurs. »
Certains, décidément, ne semblent pas vivre dans le même monde que la majorité des Belges et ne remarquent pas, ou ne veulent pas remarquer, la présence accrue de migrants dans certaines villes, notamment de taille moyenne, où l’on était moins habitué à la diversité et à la multiculturalité que dans les grands centres urbains. C’est notamment le cas à Namur, capitale de la Wallonie, où l’exaspération commence à monter.
L’enquête menée dans vingt-deux pays à travers le monde révèle une moyenne européenne de 20 % d’opinions favorables sur l’immigration. Le constat est donc partagé par l’ensemble des peuples du continent. Pourtant, les dirigeants, à quelques notables exceptions, ont ceci de commun qu’ils restent aveuglés et méprisent le sentiment des peuples qui, en rien, ne souhaitent une immigration massive qui a tout de la catastrophe économique, identitaire, sociale et culturelle.
Par ailleurs, 53 % des Belges sont convaincus que des terroristes se sont immiscés parmi les réfugiés, 55 % estiment que les migrants sont venus dans nos pays pour des raisons économiques, 19 % jugent que l’immigration est favorable à l’économie. Les populations, décidément, sont plus clairvoyantes que les élites économiques, intellectuelles et politiques.
Parmi celles-ci, Pascal Martin, éditorialiste au Soir (journal de centre gauche), dans son éditorial du jour (« Cette indécrottable peur de l’immigration »), mettait les points sur les i : « Aussi loin que remonte la mémoire des hommes, aucune immigration ne s’est faite sans heurts ni ajustement […] Il importe […] d’éviter l’empoisonnement des esprits. » De quoi rire, si le sujet n’était si grave.
Gregory Vanden Bruel
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La politique migratoire à la française ? Un voyage en absurdie
Ce vendredi, le tribunal administratif de Lille doit rendre sa décision sur l’affaire jugée en référé voilà deux jours. Mercredi, la préfète du Pas-de-Calais assignait les « lieux de vente illégaux » de la jungle de Calais. Des lieux pour la plupart fermés depuis l’opération policière du 19 juillet.
Ce sont des baraquements, des commerces de la misère. Comme l’écrit Libération: « Finies, les baraques où on se réchauffait du vent et de la pluie avec un thé à 50 centimes et un plat de haricots et d’épinards à 3 euros, à côté de jeunes Afghans ou Iraniens avec qui on bavardait. » Un point pour recharger le téléphone qui relie au pays, un coiffeur de fortune, une douche, une brique de lait pour les gosses, une cigarette… Mais la loi est la loi et le représentant de l’État, monsieur Desplanques, s’indigne des manquements aux normes. Ah, les normes… Il énumère : « Des rats, pas de sécurité incendie, nourriture avariée, pas de permis de construire, pas d’impôts payés… » Pour un peu, il les accuserait de faire concurrence aux hôtels de la côte. On en rirait tellement c’est bête.
La France, le gouvernement, l’État et ses représentants, les préfets sont eux aussi des errants. Incapables de définir une politique cohérente et de s’y tenir, ils voyagent en absurdie et nous baladent avec eux. Et si l’on braque les projecteurs sur la jungle de Calais, c’est sans doute le plus spectaculaire mais peut-être pas le plus fou.
À Paris, par exemple, on balade les migrants tout le long du métro aérien. Par-dessus, par-dessous : La Chapelle, Stalingrad, Jaurès, Colonel Fabien, La Villette… Passé le marché aux voleurs qui se tient depuis des décennies à Barbès, la misère et la crasse suivent la ligne. Parfois, elles s’en écartent le temps de squatter un lycée ou un supermarché en attente de travaux, et puis la ronde reprend : La Villette, Colonel Fabien, Jaurès, Stalingrad, La Chapelle… La dernière « évacuation » date du 26 juillet. C’était la vingt-sixième en un an ! Les malheureux continuent leur ronde, traînant leur misère en balluchon dans les quartiers nord de la capitale.
Ce qu’on ne dit pas non plus, et qu’on montre encore moins, ce sont les marchés de grande pauvreté qui fleurissent maintenant au long des boulevards. Tous les jours, les trottoirs de ces mêmes quartiers sont transformés en bazar où l’on peut acheter, comme à Calais, une cigarette, une pile usagée, une vieille paire de chaussettes, des chaussures éculées, trois comprimés frelatés… C’est le rendez-vous des miséreux venus de Syrie, d’Éthiopie, du Soudan, d’Érythrée, de Somalie ou d’Afghanistan. Ils tournent en rond, poussés par la police d’un carrefour à un square et du square au trottoir, bientôt rejoints par d’autres, européens ceux-là, qui vivaient dans leurs bidonvilles de fortune, sous les ponts du périphérique, et qu’on a dégagés à la pelleteuse.
C’est la ville folle qui tourne en rond, et va tourner plus vite encore jusqu’au printemps des élections. C’est absurde, c’est inhumain, c’est surtout sans lendemain. C’est simplement à l’image de la lâcheté des politiques.
Marie Delarue
11:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
Face à la radicalisation, il faut affirmer son identité et ses atouts
Le mot à la mode est « radicalisation ». Un projet d’attentat formulé par une adolescente de 16 ans sur Internet a concentré les regards sur cette dérive monstrueuse. Dans notre société tolérante, métissée, notre belle mosaïque de toutes les couleurs, arc-en-ciel pour tout dire, et grâce aux multiples canaux offerts à la libre expression et à la libération des fantasmes les plus intimes, voilà que de jeunes esprits sombrent dans le fanatisme mortifère d’un islam déformé, extrémisé, en un mot, radicalisé. Notre culture ouverte à l’accueil de toutes les différences, fondée sur la paix et l’amour, sur la solidarité compassionnelle et le libre épanouissement de chacun, tombe sur un os.
Elle qui héritait de ces beaux sentiments d’un passé chrétien, qu’il était préférable de gommer par souci d’ouverture, découvre avec stupeur qu’elle a favorisé la présence en son sein d’une religion qui, renouant avec ses origines les plus étroites, permet à des individus, souvent jeunes, d’exprimer leur singularité en disant à quel point ils haïssent le pays dans lequel ils vivent, à quel degré ils méprisent notre « civilisation » et ses valeurs. Stupéfiés par ce désastre, celui de politiques menées depuis des décennies, nos politiciens planchent tous sur la « déradicalisation ».
Dans les mosquées, les prisons, les écoles, sur la Toile, avant le départ pour le djihad ou à son retour, il faut surveiller, déceler, signaler et « déradicaliser ». Des centres de prévention vont être consacrés à cet effet, des équipes spécialisées vont s’y employer. L’État maternant va ajouter à la pile de ses services d’accompagnement et d’assistance un outil destiné à libérer les esprits de l’emprise salafiste. On évitera d’évoquer une « rééducation » tellement contraire à notre éthique libertaire. S’agira-t-il de « soigner » ? D’une certaine manière, oui. L’idée repose sur un postulat : l’islam n’est pas en cause. Comme le dit Olivier Roy, ce n’est pas l’islam qui est radicalisé, mais la radicalisation qui s’est islamisée.
Des jeunes révoltés par l’injustice sociale et en recherche d’eux-mêmes au travers d’une identité religieuse vont devenir djihadistes, comme ils auraient été anarchistes ou gauchistes auparavant. L’ascenseur social toujours en panne donne l’avantage aux psychologues sur les sociologues. Des initiatives privées existent déjà, comme le Centre de prévention des dérives sectaires liées à l’islam de Dounia Bouzar qui vise à restaurer cher les jeunes la raison et le goût de vivre. Les pays scandinaves, pionniers du maternage social, ont créé des centres comme celui d’Aarhus au Danemark. La France va imiter ce modèle d’une manière plus contraignante. Un premier centre fondé sur un programme de réinsertion et de citoyenneté doit être ouvert en Septembre à Beaumont-en-Véron.
Le vivre ensemble ne peut être une simple juxtaposition de groupes dont les frictions et les rapports de force vont croître jusqu’à la rupture. Il exige donc un double effort de lucidité et de volonté. Celui-ci nous demande de prendre conscience de la spécificité de la religion musulmane. Il est faux de dire, comme Haoues Seniguer, que cette confession « ne prédispose pas à la violence ». Ses textes, son histoire, sa réalité politique actuelle montrent l’inverse, même si cette prédisposition reste le plus souvent latente. Il faut donc en contenir la progression dans notre pays et en limiter l’enseignement. Mais, par ailleurs, pour intégrer des personnes à une société, il faut encore que celle-ci soit attirante et qu’elle affirme sereinement son identité et ses atouts.
Christian Vanneste
11:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
Terrorisme : nos écoles seront-elles visées à la rentrée ?
De nouvelles instructions viennent d’être adressées aux préfets et aux recteurs pour renforcer les mesures de sécurité dans les écoles. Le magazine de l’État islamique Dar al-Islam avait déjà proféré des menaces contre les établissements français et leurs professeurs : le gouvernement dispose-t-il d’informations particulières sur des risques d’attentat ? L’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic a annoncé une année « épouvantable » : pessimisme ou lucidité ?
Les ministres de l’Éducation nationale et de l’Intérieur, évoquant « les récents attentats et le contexte de menace terroriste », soulignent « la priorité absolue » donnée à la sécurité des établissements scolaires. Parmi les mesures annoncées, trois exercices seront organisés durant l’année, dont l’un portera sur un « attentat-intrusion ». Les abords des écoles devront être sécurisés, les espaces vulnérables repérés, les travaux prioritaires à réaliser identifiés.
Dès la rentrée, les élèves et les parents seront informés de ces mesures. Outre les exercices prévus dans l’année, le texte annonce notamment « une sensibilisation [de tous les élèves de troisième] aux gestes qui sauvent » et la formation au brevet de secouriste « de tous les élèves délégués ». Toutes ces consignes s’ajoutent aux décisions prises après les attentats de 2015, confirmées après la tragédie de Nice et l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray.
Ainsi peut-on lire, sur le site du ministère, que les entrées doivent être assurées par des adultes, un contrôle visuel des sacs effectué et l’identité des personnes étrangères à l’établissement systématiquement vérifiée. On ne saurait reprocher au gouvernement de prendre ces mesures. On constate, cependant, qu’il n’agit qu’après avoir subi. Il proclame que la France est en guerre mais ne se donne pas les moyens matériels et politiques de prendre l’offensive. Par angélisme coupable, par moralisme hypocrite ou par opportunisme irresponsable, le pouvoir socialiste hésite même à désigner clairement l’adversaire.
Comment lutter efficacement contre un ennemi dont on n’ose prononcer le nom, dont on n’explique ni la stratégie ni les objectifs ? Comment prévenir les risques liés à la radicalisation d’une partie de la jeunesse, voire des personnels, comme le confirme Malek Boutih dans son rapport, quand on les minimise ? La droite, de son côté, joue la carte de la fermeté, par conviction dans le meilleur des cas – ou pour récupérer des voix du Front national.
Les mesures annoncées par le gouvernement pour sécuriser les établissements scolaires sont nécessaires, mais elles ne sont pas suffisantes ni à la hauteur du danger qui menace la France. François Hollande avait l’occasion de se hisser au niveau d’un véritable chef de l’État : il se comporte en petit matamore. D’un chef de l’État, il n’a ni l’envergure ni les compétences. D’un chef de guerre, il n’est que la caricature. Pire : il n’inspire aucunement la confiance, qui est le fondement de l’adhésion du peuple.
« Si vis pacem, para bellum », disaient les Romains : « Si tu veux la paix, prépare la guerre. » Nos dirigeants actuels sont incapables de l’un et de l’autre. Ils sont de l’espèce des Munichois. Dans l’intérêt de tous, ils doivent être remplacés au plus vite !
Jean-Michel Léost
11:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
Déjà 30.000 attentats au nom de l’islam depuis septembre 2001 !
Pouvait-il en être autrement d’un journal comme Libération (Observatoire des actes islamophobes), qui nous libère essentiellement de notre bonne humeur, pour dresser un tableau des « actes islamophobes en France depuis le 14 juillet » (au moins 20, rendez-vous compte !) sous l’intitulé « Racisme » ? Nous compatissons donc avec les musulmans, et espérons que les catholiques, protestants, bouddhistes ou autres manifesteront la même solidarité à l’égard de la religion musulmane que celle-ci n’en manifesta à leur égard lors des divers massacres commis à Nice ou au Bataclan au nom de cette théologie. Notons, sur ces 20 « actes », une seule agression physique, à laquelle survécut sans trop de problèmes l’infortuné représentant de la communauté musulmane, contrairement aux 32 morts des attentats de Bruxelles (mars 2016), des 130 morts des attentats de Paris (novembre 2015) ou encore des 85 morts de Nice (juillet 2016).
Plus sérieusement, le site thereligionofpeace.com a répertorié, pour le mois de juillet 2016, 194 attaques terroristes commises au nom de la théologie islamique ou musulmane dans 24 pays, et qui ont fait 1.671 victimes. L’attaque de Nice ainsi que l’égorgement du prêtre de Saint-Étienne-du-Rouvray figurent au palmarès. Pour rappel, le même site répertorie le nombre d’attentats commis au nom de l’islam depuis septembre 2001 : il se chiffrait, le 8 août, à presque 30.000 !
À part, donc, cet infortuné sympathique musulman bousculé près de Rouen, nulle atteinte physique contre le moindre représentant de la théologie musulmane. Mais jugez plutôt de la gravité de certaines attaques : « Un journaliste franco-marocain de Ouest-France suspecté dans une église. Un paroissien a téléphoné à la gendarmerie pour signaler qu’un homme jugé suspect se trouvait dans l’église. Il s’agissait d’un correspondant de Ouest-France. Le prêtre a présenté ses excuses au nom de la paroisse. »
On vous passe les lardons dans la boîte aux lettres d’une mosquée, ou la traditionnelle tête de porc et autres tags, pour signaler tout de même ce crime barbare et odieux commis contre un gâteau islamique : « Une femme voilée transportait un gâteau d’anniversaire dans le tramway. Elle s’est fait agresser par un groupe de jeunes. Ils lui ont demandé si c’était une bombe et ont mis le gâteau en bouillie. » Autre attentat contre la communauté islamique : « Échange sur la promenade des Anglais, quatre jours après l’attaque. Un homme estime que l’islam est incompatible avec l’Occident. »
Pour tout homme encore un peu sensé, cela s’appelle la liberté d’opinion, en démocratie. D’autres objecteront encore que ces dizaines de milliers d’attentats touchent majoritairement les musulmans eux-mêmes : pas forcément faux, mais cela (dé)montre surtout que l’islam lui-même est gangrené par l’islamophobie, et que quantité de musulmans n’aiment pas d’autres musulmans. Cela n’exonère donc en rien la communauté musulmane de la violence qui la traverse, et cela s’appelle aussi une guerre civile. Cette guerre civile est maintenant en voie d’implantation sur le sol français, et plus largement européen, sous le triple effet migratoire, multiculturel et de l’absence de frontières (ces effet relèvent tous du politique).
Silvio Molenaar
11:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
Une majorité des belges contre la politique d’asile et l’immigration!
C’est Le Soir qui publie le sondage, et les partis de pouvoir, tout comme leurs organes de presse, ont du souci à se faire, par rapport à la politique menée main dans la main par les partis traditionnels et les media subsidiés qui les soutiennent: 60% des Belges jugent qu’il y a «trop de migrants» dans notre pays. C’est clair, c’est net: une belle majorité, à l’exact opposé de la politique d’accueil de Charles Michel. Jamais le fossé entre les décideurs politiques et la population n’a été aussi profond, jamais!
Et ce n’est pas tout; les Belges sont très sceptiques vis-à-vis des « réfugiés – demandeurs d’asile », puisque 55 % des Belges pensent que la majorité ne sont pas de « vrais » réfugiés mais viennent « pour des raisons économiques ou pour profiter du système ». Les Belges sont cependant nettement moins nombreux que dans les autres pays européens à penser que des terroristes se cachent parmi eux.
Dans la même veine, seul un Belge sur 10 trouve que l’immigration a un impact globalement positif, contre 20 % pour les autres pays. En d’autres termes 90% des Belges considèrent comme MENSONGER le discours de Charles Michel (MR), Angela Merkel ou Jean-Claude Juncker à la Commission européenne, sur la « grande chance pour l’Europe » que constitue la déferlante migratoire actuelle
D’un point de vue spécifiquement culturel, ils ne sont que 17 % à juger que les migrants « font de la Belgique un endroit plus intéressant ». Deux fois moins qu’en Allemagne.
Seuls 6 % des Belges se sont déclarés d’accord avec l’assertion « L’Union européenne a bien réagi à la crise des réfugiés », contre 69 % en désaccord avec la politique de l’EU. Cet avis est partagé dans les mêmes proportions par les autres pays européens (64 % en désaccord en moyenne).
Voilà donc les politiciens qui nous gouvernent et prétendent « savoir mieux » que le bon peuple, sont TOTALEMENT désavoués par leurs concitoyens, avec des scores impressionnants. Ce dont on peut donc être sûr, c’est que dans notre caricature de démocratie, JAMAIS les partis au pouvoir, à commencer par le MR, ne lanceront un referendum sur le sujet. JAMAIS. Ils seraient déshabillés en place publique.
Ce qui va sans doute se passer, c’est que ces partis; les MR, PS, CDH et même Ecolo et les communistes du PTB, vont gentiment retourner leur pantalon et commencer à tenir un discours sécuritaire, sans plus parler de la « Chance » qu’ils viennent de nous donner en important à ce jour à peu près 1.300.000 migrants musulmans en un an et demi, avec libre parcours dans la zone Schengen… Et ce n’est pas fini.
Il n’y a toujours aucune politique de fermeture des frontières en place. Les marines européennes qui croisent en Méditerranée, ramènent toutes les semaines des milliers d’Africains qui sont des migrants économiques, en Sicile ou en Calabre. Ils sont libres de circuler en Europe et ne sont pas expulsés, même s’ils ont reçu un Ordre de Quitter le Territoire (OQT). Bravo à nos gouvernants et à la Commission européenne. Continuez comme ça, et accusez vos concitoyens de racisme, pour couronner le tout…
L.R.
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Nord: un Britannique arrêté avec dix-huit migrants dans un fourgon
Un Britannique d'origine kurde a été arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi à Grande-Synthe (Nord) avec dix-huit migrants à bord de son fourgon, dont quatre mineurs, a-t-on appris de sources concordantes.
Les passagers, tous d'origine irakienne, venaient sans doute du camp de réfugiés, situé aux abords de cette ville limitrophe de Dunkerque, et qui accueille actuellement près de 800 migrants.
Après avoir refusé de s'arrêter sur ordre des policiers, il a finalement immobilisé son véhicule et tenté de se cacher dans des buissons attenants, avant d'être interpellé par les forces de l'ordre, a affirmé le parquet de Dunkerque, confirmant une information de la Voix du Nord.
Quatre migrants ont été auditionnés pour les besoins de l'enquête puis laissés libres, pouvant ainsi rejoindre leurs compagnons d'infortune. En revanche, le chauffeur du fourgon est toujours en garde à vue, a affirmé la préfecture du Nord.
Elle a également précisé que le suspect n'était pas inconnu des services de police, puisqu'"il avait déjà été précédemment interpellé vers Modane (Savoie), près du tunnel du Fréjus" pour des faits similaires "d'aide à l'immigration". On ignore la suite qui avait été donnée à ce dossier.
Dans le cas où des charges seraient retenues contre lui, le conducteur pourrait être poursuivi pour "aide à l’entrée, à la circulation et au séjour irrégulier d’un étranger en France" et passer au tribunal en comparution immédiate.
La police aux frontières de Coquelles (Pas-de-Calais) est en charge de l'enquête, diligentée par le parquet de Dunkerque.
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