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jeudi, 22 septembre 2016

Quel islam en France ?

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Le grand moraliste Michel de Montaigne jugeait la religion musulmane en des termes peu amènes : « Quand Mahomet promet aux siens un paradis tapissé, paré d’or et de pierreries, peuplé de garces d’excellente beauté, de vins et de vivres singuliers, je vois bien que ce sont des moqueurs qui se plient à notre bêtise pour nous emmiéler et attirer par ces opinons et espérances, convenables à notre mortel appétit. »

Si nous devrions nous garder de tout anachronisme forcément malheureux – la Renaissance ne pouvant être comparée à notre époque —, il est certain que les humanistes européens, qu’ils soient du XVIe ou du XXIe siècle, ne peuvent que regarder avec circonspection les interprétations littérales du Coran.

Venons-en donc au rapport rendu par le bien nommé Institut Montaigne, relatif à l’islam et à ses pratiquants se trouvant en France. Ledit rapport, publié le 18 septembre, s’appuie sur un sondage de l’IFOP pour donner une photographie se voulant fidèle des musulmans en France.

Clef de toute l’analyse de l’Institut Montaigne, le sondage n’est toujours pas disponible dans son intégralité, tant pour la presse que pour l’immense majorité de la classe politique. Il sera donc difficile de tirer des conclusions hâtives d’un rapport dont l’objectif était de prouver « qu’un islam français est possible ».

Rappelons, au passage, que l’Institut Montaigne est dirigé par des personnalités issues de la pensée libérale tels Nicolas Baverez, Henri de Castries ou Claude Bébéar.

 

Néanmoins, en dépit de tous les biais de ce rapport, quelques conclusions paraissent révélatrices de l’état préoccupant de l’islam en France. Les jeunes, notamment, semblent majoritairement plus rigoristes que leurs aînés, rejetant pour une grande part les lois de la République française au profit des lois islamiques de la charia.

Pour résumer, si l’on en croit les experts de l’Institut Montaigne : 28 % des musulmans sondés se déclareraient favorables à l’application de la loi islamique en France et 25 % seraient « inclassables ». Cela représente un nombre considérable de « musulmans français », au moins un million de personnes, qui se sentiraient d’abord attachés à leur religion avant de l’être à la France. Une proportion, en outre, en constante augmentation chez les jeunes.

Au terme dudit rapport, l’Institut Montaigne prévoit des solutions destinées à mieux inclure (sic) les musulmans en France, parmi lesquelles certaines pourront légitimement outrer les Français : « rédiger un livre d’histoire équitable commun aux pays des deux rives de la Méditerranée » ou bien l’extension du concordat à l’islam en Alsace-Moselle…

Bref, rien de nouveau sous le soleil de la France atomisée : de plus en plus de musulmans rejettent les lois de la République et de plus en plus de « chercheurs » se cassent la tête sans trouver de solutions viables à ce problème.

Gabriel Robin

Boulevard Voltaire

 

Bernard Cazeneuve : « Tout pour les migrants, rien pour les sans-dents ! »

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En bon technocrate, Cazeneuve pensait avoir résolu le problème de Calais… lors de sa huitième visite. Lui qui avait promis, lors de la septième, que la jungle, diminuée en surface de moitié, serait réduite à 2.000 clandestins… Manque de chance, quelques semaines plus tard, il y en avait 10.000, et le plus grand bidonville d’Europe était au bord de l’explosion.

Notre inimitable ministre de l’Intérieur avait donc décidé d’organiser, dans toute la France, un véritable coup d’État migratoire. Cela consistait à répartir 12.000 illégaux, en fixant un quota par régions : 1.484 pour la Nouvelle-Aquitaine, 1.006 pour les Hauts-de-France, 1.175 en PACA, etc. Charge aux préfets, qui avaient ordre de contourner les maires, de se débrouiller dans leur département pour répartir dans les villes et villages les nouveaux venus, en fonction des lieux disponibles : anciennes casernes, écoles fermées, lieux publics réquisitionnés, voire parfois châteaux !

Malheureusement, la propagande a beau raconter partout qu’en période de chômage de masse, de déficit qui s’aggrave et de risques extrêmes d’attentats islamistes, ces migrants – majoritairement hommes seuls musulmans — sont une chance pour la France, cela ne passe toujours pas dans l’opinion. Plus grave : la résistance s’organise, contre ce qui est considéré comme un coup de force socialiste contre le vivre ensemble à la française.

Ainsi, le 7 septembre, à Forges-les-Bains, petite ville de l’Essonne de 3.700 habitants, une réunion avec les autorités locales a regroupé 500 personnes, très en colère qu’on puisse leur imposer 91 Afghans et Soudanais, âgés de 18 à 40 ans.

À la grande fureur du préfet de l’Île-de-France Carenco, le lieu prévu pour accueillir ces nouveaux venus a même été partiellement incendié.

 

À Saint-Denis-de-Cabanne, petit village de 1.300 habitants situé près de Roanne, le sous-préfet venu expliquer aux habitants les bienfaits de l’accueil temporaire – ben voyons – de 80 migrants a été conspué et a vu un pétard exploser à ses pieds, lors de son départ précipité. Le procureur de la République ne pouvait laisser passer un tel affront. Il a décidé d’ouvrir une information judiciaire pour incitation à la haine raciale !

À Allex, petite ville de la Drôme de 2.000 habitants, c’est carrément dans le superbe château de Pergaud que les autorités ont décidé d’installer 50 clandestins. Devant la colère du Collectif pour la sauvegarde d’Allex (CSA), le maire a décidé, à la grande fureur du préfet, d’organiser un référendum local – que les gauchistes locaux disent illégal – le 2 octobre prochain.

Du vendredi 23 septembre – rassemblement parisien à 19 heures au Trocadéro – au samedi 8 octobre – manifestation dans les rues de Montpellier par la Ligue du Midi -, une Quinzaine « Sauvons notre pays, refusons l’invasion migratoire » est organisée, partout où cela est possible, par des gens aussi différents que le SIEL, la Ligue du Midi, Viviers Bleu Marine, Riposte laïque, Civitas, Résistance républicaine et d’autres associations plus locales. À ce jour, quinze initiatives sont programmées.

Partout s’exprime massivement, dans les réunions publiques et sur les marchés, le refus du coup d’État migratoire de Cazeneuve.

Abandonnés par un pouvoir dont la politique se résume à « Tout pour les migrants, rien pour les sans-dents », les Français des zones rurales commencent à comprendre que seule leur mobilisation leur permettra de préserver leur mode de vie.

Qu’ils s’organisent au plus vite, car ces 12.000 migrants de Cazeneuve ne sont que les premiers d’une longue série, et tous les villages sont menacés par la folie immigrationniste de nos dirigeants…

Pierre Cassen

Boulevard Voltaire

 

Le « problème musulman » ? Simple fantasme déconnecté du réel

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Guillaume Weill-Raynal (le frère de Clément, celui qui a découvert le mur des cons), sur Mediapart, s’est fendu d’une tribune mettant sur le même plan le « problème musulman » – qui, selon lui, n’existe pas – issu de « fantasmes déconnectés du réel » – et « la question juive » des années 30. Vraiment ?

Peut-on comparer l’Allemagne nazie de 1933 et ses 505.000 juifs parfaitement intégrés parmi ses 67 millions d’habitants – 0,75 % – avec, selon les chiffres les plus vraisemblables, entre 6 et 9 millions de musulmans français parmi 67 millions – entre 11 et 13 % – de plus en plus communautaristes et logeant, en leur sein, une minorité terroriste ?

Sont-ce les musulmans qui fuient l’antisémitisme ? 7.000 en 2014, 7.829 en 2015, environ 6.000 juifs en 2016, qui préfèrent Israël à la France, depuis plusieurs années ? Les persécutions des juifs par Hitler au pouvoir et ses nazis sont-elles comparables au soutien affiché du Parti socialiste et des Républicains (et aussi, dernièrement, du Front national) à l’ensemble de la communauté musulmane ?

Qu’y a-t-il de comparable entre la situation de bouc émissaire des juifs d’outre-Rhin sous le régime de la peste brune, abandonnés à eux-mêmes sans aucune association droit-de-l’hommiste pour les défendre, et la situation des musulmans aujourd’hui en France, fortifiée depuis des décennies par nos gouvernants, les conseils et autres collectifs ?

Et le cinéma ! Tandis que l’Allemagne nazie produisait Der Stürmer (Le juif éternel), opposant de façon la plus horrible l’aryen et le juif, la France produit Fatima.

En revanche, tout à fait comparable la propagande de déshumanisation des juifs par le gouvernement nazi – « rats, vermine, nez crochu et corps trapu » – avec les salves animalières de chroniqueurs autoproclamés antinazis à l’encontre d’Éric Zemmour, « petit être à l’allure chétive de la hyène, au regard sournois du rongeur et aux manières bourrues de charognard arrogant », ou encore le très humaniste « neuf mois pour rien, c’est l’histoire tragique de la maman d’Éric Zemmour »

Pour Guillaume Weill-Raynal, éminent spécialiste, il n’existerait d’ailleurs pas « de modèle de société unique, voire totalitaire » dans le monde musulman.

Pas même l’Arabie saoudite, friande des lapidations et autres décapitations ? Qui manifeste un inquiétant déni de réalité ?

 

Encore mieux : les terroristes ne sont que des « individus isolés aux antécédents psychiatriques, des petits délinquants ou de grands criminels ». La preuve : le Coran, « incompréhensible pour la rationalité occidentale », est lu « comme de la poésie » chez « les musulmans du monde entier ». Ce qui explique – bon sang, mais c’est bien sûr ! – les guerres sunnites contre chiites, les attentats salafistes contre les wahhabites…

Mais alors, pourquoi « l’islam [apparaîtrait] plus », aux yeux de ces malheureux ou méchants garçons – qui massacrent aux cris d’Allah Akbar – « comme la justification facile de leurs pulsions violentes préexistantes que comme la dérive d’une piété fondamentaliste » qui les conduit « vers le fanatisme et le crime »… si le saint Coran ressemble à un long fleuve tranquille regorgeant de doux versets poétiques ? Qui souffre d’une évidente carence de logique ?

Autoritarisme assumé de la classe dirigeante, criminalisation de toute pensée dissidente, insultes animalières : effectivement, les « théories » antifrançaises présentent des similitudes avec l’antisémitisme des années 30…

Caroline Artus

Boulevard Voltaire

Moins de 4 millions de musulmans en France : on nous prend pour des idiots

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Une enquête « rassurante » de l’IFOP a été effectuée pour l’Institut Montaigne, think tank d’obédience libérale, publiée dimanche 18 septembre par le JDD.

Selon l’enquête, il y aurait 28 % de musulmans ayant « adopté un système de valeurs clairement opposé aux valeurs de la République » (charia). Les jeunes, les moins insérés dans l’emploi et les convertis sont les plus disposés à adhérer à ce modèle – jusqu’à 50 %.

Elle montrerait également que la population musulmane est estimée à moins de quatre millions en France.

 

Et c’est là que le bât blesse.

D’abord, parce qu’on ne sait pas d’où est issu ce chiffre puisqu’il n’y a pas, en France, de recensement des individus en fonction de la religion.

Mais surtout, dans les années 1990, les médias, les gouvernants s’accordaient sur environ cinq millions de musulmans en France.
Par exemple, La Croix du 10 décembre 1996 rapportait les propos tenu par M. Charles Pasqua à l’émission 7 sur 7 de l’avant-veille où, s’exprimant à propos des attentats terroristes, il soulignait « l’existence [en France d’une] importante communauté musulmane : cinq millions de musulmans, un million de pratiquants, 50.000 intégristes et probablement 2.000 radicaux ».

Toujours dans La Croix, du 23 novembre 1996 cette fois, dans un article signé Bernard Gorce et intitulé « L’islam européen passe par l’Alsace », on pouvait lire : « Dix millions de musulmans d’Europe : on compte 4,2 millions de musulmans en France. »

Or, chaque année depuis 30 ans, il faut ajouter aux cinq millions de M. Pasqua l’arrivée de 200.000 immigrés légaux annuels (certes pas tous musulmans, mais c’est sans compter les clandestins) et les apports d’une natalité bien supérieure. Les retours au pays définitifs étant négligeables, le nombre de musulmans a sans doute doublé depuis les années 1990. Par ailleurs, je serais tenté de dire que nos yeux ne nous trompent pas…

L’objectif de la publication des chiffres fantaisistes donnés serait-il de rassurer le bon peuple afin qu’il ne vote pas « trop à droite » ?

NDLR : Dans une interview accordée ce mardi au site atlantico.fr, Michèle Tribalat, démographe, estime elle aussi que l’estimation du nombre de musulmans en France réalisée par l’Institut Montaigne est très éloignée de la réalité.

Thierry Get

Boulevard Voltaire

 

Présidentielles françaises : quel avenir pour les musulmans de France ?

En France, la question des rapports entre islam et République reste au cœur des débats politiques à huit mois de l’élection présidentielle. Dimanche, les résultats d’une étude réalisée par l’Institut Montaigne ont été publiés par le Journal du Dimanche. Et les résultats sont très surprenants notamment quand l’étude affirme que 28% des musulmans de France ont « adopté un système de valeurs clairement opposé aux valeurs de la République », s’affirmant « en marge de la société ».

Des conclusions qui ont donné lieu à une vive polémique. Ce qui confirme que l’islam et les musulmans vont continuer à occuper une place importante dans le débat politique. Les amalgames et les vexations risquent d’être nombreux.

À droite, les trois candidats favoris, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen (extrême-droite) ont déjà axé une large part de leur discours politique sur les modalités d’inscription de l’islam dans le paysage culturel français.

Dans son discours, Alain Juppé prône la notion d' »identité heureuse », en opposition à l’assimilation proposée par Nicolas Sarkozy. Il propose une « intégration » qui inclurait la discussion avec les chefs musulmans à travers la création d’un conseil national des cultes qui définirait « en accord avec les autorités représentatives des Français musulmans les règles relatives au recrutement des imams, à leur formation civique, à l’utilisation de la langue française pour les prêches et à la transparence du financement des lieux de culte ». Pour lui, « la laïcité n’est pas et ne doit pas être un combat contre les religions ».

Nicolas Sarkozy, raillant régulièrement le concept d’identité heureuse d’Alain Juppé, propose quant à lui une « vaste politique d’assimilation » et la lutte contre la « tyrannie des minorités », selon Le Monde. Lundi 12 septembre, Nicolas Sarkozy affirmait refuser d’être le « président de l’impuissance publique », ajoutant qu’il « protégerait les Français ». « Pour protéger votre liberté, nous devons réduire la leur », en allusion aux terroristes. Mais peut-être pas seulement.

Nicolas Sarkozy a déjà clairement précisé que, s’agissant de religions, c’était l’islam qu’il visait. Il réclame l’interdiction du port du burkini et l’interdiction du voile dans les entreprises et sur les lieux de travail. Il s’oppose également aux menus de substitution dans les cantines scolaires.

Lundi soir, lors d’un meeting, il est allé encore plus loin : « Nous ne nous contenterons plus d’une intégration qui ne marche plus, nous exigerons l’assimilation. Quelle que soit la nationalité de vos parents, jeunes Français, à un moment où vous devenez Français, vos ancêtres, ce sont les Gaulois et c’est Vercingétorix. » Des propos qui ont provoqué une vive polémique.

Par ailleurs, le candidat affirme vouloir une réduction drastique de l’immigration, un durcissement des conditions d’acquisition de la nationalité française et le « placement préventif en centre de rétention fermé » de « tout Français suspecté d’être lié au terrorisme ».

L’ancien président entend de plus donner au Conseil français du culte musulman la légitimité d’habiliter les imams, sous contrôle du ministère de l’intérieur, et accorder un droit de veto au ministère de l’Intérieur sur la construction des lieux de cultes, ainsi que la possibilité d’interdire les prêches des imams dont les propos seraient contraires aux règles de la République, selon Direct Matin.

Pour Marine Le Pen, l’islam est compatible avec la République

Dans ce débat, c’est Marine Le Pen qui a le plus surpris. Lors d’une intervention télévisée diffusée le 11 septembre sur TF1, elle a affirmé croire que l’islam était compatible avec la République, en précisant faire référence à « un islam (…) laïcisé par les Lumières comme les autres religions. » L’affirmation n’a guère eu de succès parmi ses militants, souligne toutefois le magazine Marianne.

En fait, Marine Le Pen n’a pas changé d’avis sur les musulmans et l’islam. La candidate d’extrême-droite œuvre surtout à dédiaboliser le Front national et à « lisser » son image afin d’attirer un électorat rebuté par les positions très radicales de son père, Jean-Marie Le Pen, notamment à l’égard de la religion musulmane.

D’ailleurs, son programme électoral, qui fait référence à une « ‘islamisation de plus en plus visible » et dont un important volet est consacré aux questions d’immigration et de laïcité, promet la réaffirmation de « l’autorité de l’État », l’interdiction du financement public des lieux de culte, l’instauration d’un ministère de l’intérieur, de l’immigration et de la laïcité et l’inscription dans la Constitution que « la République ne reconnaît aucune communauté ».

À gauche, des divisions au sujet du port du voile et du burkini

Plus surprenant, une partie de la gauche, notamment le Parti socialiste, a également durcit son discours sur l’islam. Parfois, certains responsables socialistes sont aussi virulents que leurs adversaires de droite. « Si l’islam n’aide pas la République à combattre ceux qui remettent en cause les libertés publiques, il sera de plus en plus dur pour la République de garantir le libre exercice du culte », a déclaré Manuel Valls. La menace est à peine voilée.

En août, il avait soutenu les arrêtés municipaux interdisant le burkini (ces arrêtés ayant été suspendus fin août par le Conseil d’État). Manuel Valls avait ensuite fait une déclaration surprenante sur le voile : « Marianne elle a le sein nu parce qu’elle nourrit le peuple, elle n’est pas voilée parce qu’elle est libre ! C’est ça la République ! ». Ces propos avaient créé la polémique, une historienne rappelant que Marianne était une allégorie et non une représentation de la femme.

Sarah Smail 

Tsa-Algérie

mercredi, 21 septembre 2016

Le milliardaire Georges Soros débloque 500 millions de dollars pour financer l’immigration

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Le milliardaire cosmopolite George Soros a annoncé ce mardi 20 septembre 2016, dans le Wall Street Journal, qu’il débloquait 500 millions de dollars pour les immigrés.

« J’ai décidé d’affecter 500 millions de dollars d’investissements aux besoins spécifiques des migrants, des réfugiés et des communautés d’accueil« , déclare ce champion de la subversion.

« Je vais investir dans des startups, des sociétés établies, des initiatives sociales et des activités fondées par les migrants et les réfugiés eux-mêmes. »

Rappelant son passé de réfugié juif hongrois, George Soros affirme qu’il fera appel à l’Agence de l’Onu pour les réfugiés (HCR) et le Comité international de secours (IRC) pour le guider dans l’affectation de ce budget.

Media presse info

Maroc : manifestations contre l’islamisation de la société

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Un grand nombre  de  manifestants en colère sont descendus dans les rues de Casablanca, il y a deux jours, contre Abdelilah Benkirane, secrétaire général du parti Justice et Développement, un parti islamiste, à trois semaines des élections devant se tenir le 7 octobre.

D’après le site marocain Telquel, les causes de cet accès de colère demeurent floues. L’appel à manifester a été en effet lancé via les  réseaux sociaux. Lors de la manifestation on pouvait lire sur les banderoles : « Benkirane plie bagages… Le pays n’a pas besoin de Kabbadj », ou « Non aux islamistes », ou encore  le fameux « Dégage ».

Si les anti-Benkirane étaient très nombreux, lui en revanche a déclaré, lors d’une conférence de presse, qu’il s’agissait d’une manipulation. « Ceux qui ont manifesté contre moi, je peux l’accepter et si certains ont été manipulés je vous pardonne. »

A pas moins d’un mois de la tenue des législatives, la mouvance islamiste avait lancé un appel au boycott affirmant qu’elles ne serviraient qu’à faire durer « le despotisme ».

Le 7 octobre, une trentaine de partis politiques seront en lice pour les législatives. Mais le duel le plus serré sera celui opposant le PJD (Parti Justice et Développement – islamiste) aux les Libéraux, plus connus sous le nom de Parti de l’authenticité etde la modernité, créé en 2008 (PAM).

Lors du scrutin de 2011, le PJD est arrivé en tête des élections et celui qui est à la tête du pouvoir actuellement a bénéficié d’une large popularité auprès de ses sympathisants.

Cependant, le Printemps arabe a renversé la donne en donnant le pouvoir aux islamistes, comme ce fut le cas en Tunisie, voire aussi au Maroc. Quel est l’intérêt d’une islamisation de la société, s’interrogent certains politologues où l’islamisation n’est autre qu’une prise du pouvoir au détriment du peuple. Il est cependant bien important de distinguer entre islamisme et islam.

Que s’est-il passé durant les cinq dernières années au Maroc? Depuis sa prise du pouvoir, le PJD a voulu « halaliser » la TV et la presse, en avril 2012, en les forçant à diffuser les cinq appels à la prière et à ajouter dans leurs grilles davantage d’émissions religieuses, mais aussi à interdire des spots publicitaires comprenant la promotion des loteries, qui fait à nouveau débat depuis février 2016.

N D

Leconomistemaghrebin

Sondage sur les musulmans : le responsable de l'enquête s'explique

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Un rapport sur les musulmans, publié dans "le JDD", apporte des informations détaillées sur l'islam de France. Hakim El Karoui, son auteur, explique la démarche de cette enquête. Interview.

Hakim El Karoui, consultant en stratégie, est à l'origine de l’enquête sur les musulmans commandée à l’Ifop par l’Institut Montaigne et publiée le 18 septembre dans "Le Journal du dimanche". Pour "l’Obs", il explique sa démarche et détaille ses préconisations, à la fois pour l’Etat, et pour les musulmans.

Quel était le but de votre démarche ?

- La première raison, évidente, qui a motivé cette enquête, c’est que ça va mal. Les attentats, la montée du fondamentalisme, etc... Pire, ça va mal, mais on ne sait rien. Pour qu’un médecin puisse soigner une maladie, il doit pouvoir la décrire.

Il faut faire bouger les lignes. L’organisation de l’Islam repose sur un accord ancien qui donne les clés aux mosquées, très liées aux pays d’origine. Or celles-ci pèsent peu dans l’islamisation ou l’islamité des musulmans aujourd’hui, et sont débordées par des acteurs qui utilisent la religion à des fins politiques.

On a pu mettre en doute la légalité d’une telle enquête, dans un pays où le maniement des statistiques ethniques ou religieuses est très encadré par la loi...

- En France, on peut faire tout ce que l’on veut, tant que les réponses récoltées sont anonymes, volontaires et déclarées à la CNIL [Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés, NDLR]. Il ne s’agit pas de dresser dans un fichier la liste exhaustive des personnes musulmanes qui ont répondu aux questions du sondage de l'Ifop, mais de mener une enquête sur les opinions religieuses.

Comment avez-vous réussi à travailler sur un échantillon de plus de 1.000 personnes ?

- Parmi un échantillon représentatif de près de 15.000 personnes, l’Ifop a trouvé 1.029 musulmans – soit de confession musulmane, soit de culture musulmane, c'est à dire nés de parents musulmans. Cette distinction est importante : 15% des enfants de parents musulmans nous ont dit qu’ils ne l’étaient pas eux-mêmes. A l’inverse, 7% de ceux qui nous ont déclaré être de confession musulmane sont des convertis.

Quels principaux enseignements avez-vous pu tirer des résultats de ce sondage ?

- Les résultats sont paradoxaux. On voit qu’une majorité de la population musulmane est dans une trajectoire d’insertion sans heurts sur le système de valeurs républicaines, alors qu’un bon quart est très conservateur et peut représenter un marché pour les plus fondamentalistes.

Une forme de rébellion idéologique émerge, qui ne se fait pas pour l’islam – les fondamentalistes qu’on voit n’y connaissent pas grand-chose –, mais par l’islam.

La part des personnes musulmanes croyantes ne représente que 5,6% de la population globale. Quelles sont les idées reçues que votre rapport permet de démonter ?

- L'enquête révèle qu’il n’y a pas de communautarisme musulman ni d’école confessionnelle. 78% des musulmans interrogés ne voteraient pas pour un candidat aux élections juste parce qu’il serait musulman. Ils sont par ailleurs très peu engagés dans des associations, et il n’y a pas de lobbys musulmans. Et puis, ils ont les mêmes problèmes que le reste de la population française : ils considèrent qu’ils paient trop d’impôts, qu’il n’y a pas assez d’emploi…

En revanche, les personnes interrogées se différencient sur certains points bien précis : 67% des non religieux considèrent que les enfants pourraient devoir manger halal dans les cantines scolaires, et les musulmans sont majoritairement favorables au port du voile en dehors de l’école (65% des personnes interrogées). Enfin, ils sont beaucoup plus conservateurs sur la sexualité avant le mariage.

Selon le rapport, la moitié des jeunes musulmans croyants (15-25 ans) adhèrent à un islam d’affirmation, qualifié de "fondamentaliste". Qu’est-ce que cela signifie ?

- Ce chiffre révèle un immense problème identitaire chez les jeunes, et l’utilisation de l’islam comme d’une identité de rupture. Rejetés par la société française, ces jeunes sont victimes de discrimination de manière constante et n’ont pas accès à l’école, ou alors à une école complètement ghettoïsée.

Ils n’ont ni l’identité du pays d’origine, ni celle de la classe ouvrière… Être musulman devient une identité à part entière. On se retrouve dans une sorte d’équation maléfique : si vous voulez être vous-mêmes, il faut être musulman, et pour vous épanouir complètement, il faut être le plus fondamentaliste possible.

N’avez-vous pas peur que la publication de tels résultats attise la peur et les craintes ?

- Savoir, c’est pouvoir. Non, les résultats ne sont pas bons, mais la politique de l’autruche n’a jamais résolu quoi que ce soit.

Quelles préconisations faites-vous ?

- Il faut mener la bataille de la connaissance de toute urgence. Cela peut être le rôle de la Fondation pour l’islam de France, ou de l’enseignement de l’arabe, que l'on propose de relancer très rapidement.

De la même manière que le latin et le grec ancien servent à l'apprentissage du français, la langue arabe est construite à partir de ses racines. Quand on apprend l’arabe, on voit défiler l’histoire et on s'imprègne de sa culture. C’est un moyen d’avoir accès à du savoir, dans un contexte où les seuls qui se donnent cette tâche, aujourd’hui, sont les islamistes radicaux, voire les terroristes.

Mais cette bataille ne se mènera pas sans argent, en réunissant trois intellectuels dans un bureau. Il faut des gens dont les jeunes musulmans puissent être fiers, avec une vraie légitimité scientifique et religieuse et un niveau de professionnalisme plus abouti que les gestionnaires de lieux de cultes – 68% des musulmans interrogés ne connaissent même pas le Conseil français du culte musulman (CSCM).

Enfin, il faut d'importants relais de communication. Cette bataille de la connaissance, c'est aussi une bataille de communication.

Propos recueillis par Julia Mourri

Le nouvel obs

Suisse - Initiative UDC Le National va plancher sur le dossier de l'immigration

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Deux ans et demi après le vote du 9 février 2014, la Chambre du peuple débat mercredi de la mise en oeuvre de l'initiative de l'UDC.

C'est un débat très attendu qui démarre ce mercredi 20 septembre aux Chambres. Le Conseil national discute en effet de la mise en oeuvre de l'initiative de l'UDC approuvée le 9 février 2014 par le peuple, contre l'immigration de masse. Le temps presse car l'initiative doit être mise en œuvre d'ici au 9 février 2017. Rappel des faits et des questions en suspens.

Quel est le projet du Conseil fédéral ?

La Chambre du peuple devra étudier le projet du Conseil fédéral. Celui-ci mise toujours sur une solution négociée avec Bruxelles. Mais comme aucun accord n'a encore pu être trouvé, il a remis un plan B au Parlement. Cette solution unilatérale prévoit de soumettre les étrangers à des contingents dès 4 mois de séjour. Une clause de sauvegarde s'appliquerait aux citoyens de l'Union européenne (UE): un seuil d'immigration serait fixé au-delà duquel des contingents devraient être définis. Par ailleurs, le projet du gouvernement contient des mesures pour éviter les abus à la libre circulation des personnes.

La commission a proposé une version light. C'est quoi ?

Mais la commission des institutions politiques du National n'a pas retenu le concept du Conseil fédéral. Elle a présenté sa solution «light» pour appliquer l'initiative, une solution qui fait appel à la préférence nationale sans mentionner ni plafonds ni contingents. Selon ce projet, le Conseil fédéral est d'abord appelé à arrêter des mesures visant à épuiser le potentiel qu'offre la main d'oeuvre indigène. Il devra déterminer des seuils à partir desquels peut être introduite une obligation de communiquer les postes vacants. Lorsque ces mesures ne suffisent pas et que l'immigration depuis l'UE dépasse un certain niveau, le gouvernement pourra prendre des mesures coercitives (des quotas). Des mesures qui devront perturber le moins possible le fonctionnement de l'accord sur la libre circulation des personnes. Si elles ne sont pas compatibles avec ce dernier, elles seront décidées par un comité mixte Suisse/UE. La commission espère que l'UE entrera en matière sur son modèle. Une clause de l'accord de libre circulation autorise en effet des mesures spéciales si des «difficultés économiques et sociales sérieuses» surgissent dans un pays. Le Conseil fédéral devrait décider s'il y a lieu d'activer cette clause de sauvegarde et le proposer au Comité mixte Suisse/UE qui trancherait.

Quid du côté de l'UE ?

Mais cette solution pour la mise en pratique de l'initiative contre l'immigration de masse se heurte à la Commission européenne. Après 18 mois de tractations avec Berne, plusieurs désaccords demeurent. Selon Bruxelles, il n'est pas possible de s'accorder sur la signification exacte des termes de «graves difficultés» et de «problèmes économiques ou sociaux». Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a rencontré pour la 3e fois lundi 19 septembre le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann. Les deux hommes seraient passés tout près d'un accord, semble-t-il. Mais une 4e rencontre est prévue fin octobre, juste avant que la Commission des Etats ne planche à son tour sur le dossier. «Berne et Bruxelles veulent une solution et la discussion va dans le sens d'un accord», a martelé le Bernois. Jean-Claude Juncker s'est lui aussi montré optimiste, parlant que l'on s'acheminait vers un «accord à l'amiable».

Que pensent les partis de cette version «light» ?

La solution light a recueilli l'adhésion de presque tous les partis qui ont estimé qu'il devenait possible de mettre l’initiative en œuvre tout en préservant la voie bilatérale. Le PDC estime que son concept a été repris, la gauche salue un «bon compromis». Seule l’UDC qui avait lancé cette initiative , campe sur ses positions et déclare que la proposition de la commission est inacceptable et ne respecte «aucun point d’un mandat constitutionnel pourtant clair». Après le vote du 9 février, la Constitution exige un contrôle autonome de la migration. Ce ne sera pas possible si l'UE a son mot à dire, critique le parti.

Qu'en pensent les experts ?

Pour le politologue Klaus Armingeon interrogé par l'ats, la solution «light» devrait passer la rampe à Bruxelles. Elle reste acceptable, car elle ne contrevient pas fondamentalement au principe de la libre circulation des personnes, selon lui. En revanche, Bernhard Ehrenzeller, professeur en droit constitutionnel à l’Université de St-Gall, est très dubitatif dans la Neue Zürcher Zeitung. «On se demande ce que cette loi d’application a à voir avec le nouvel article constitutionnel. Visiblement, pas grand-chose», écrit-il. Etant donné que même le gouvernement ne parviendra probablement pas à adapter la libre circulation des personnes avec l’UE dans le délai de trois ans, le Parlement se trouve face à un indéniable dilemme. Soit il s’en tient à l’article constitutionnel et met à mal la libre circulation, soit il donne la priorité aux accords bilatéraux et ne tient pas compte de l’article constitutionnel, résume-t-il.

Et que dit le peuple ?

Selon un sondage paru dimanche dans le SonntagsBlick, une majorité de Suisses soutient toujours l'initiative contre l'immigration de masse. Quelque 45,6% des interrogés glisseraient un «oui» dans l'urne, 43,8% un «non» et 10,6% restent indécis, selon le journal. Le 9 février 2014, le peuple avait accepté de justesse l'objet à 50,3%. La solution de mise en oeuvre proposée par la commission du National convainc une bonne partie des Helvètes. Ils sont 66,4% à la trouver bonne et 28,5% la rejettent.

Que va-t-il se passer maintenant ?

Si le National accepte la solution light de sa commission, le Conseil des Etats devrait se prononcer durant la session suivante, soit la session d'hiver. Si aucune solution n'est trouvée d'ici au 9 février 2017, le Conseil fédéral pourrait choisir la voie de l'ordonnance pour mettre en oeuvre l'initiative sur l'immigration de masse. La Constitution l'autorise en effet à emprunter ce chemin-là. Autre solution possible: il pourrait soutenir le contre-projet à l’initiative «Rasa» (ndlr: qui propose une voie médiane pour respecter les accords bilatéraux tout en limitant l’immigration).

Christine Talos

Lematin.ch

Le milliardaire George Soros sponsorise l’immigration clandestine

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Selon le New York Times de ce jour, le sulfureux milliardaire George Soros s’apprête à investir jusqu’à 500 millions de dollars dans des entreprises créées par des immigrés clandestins (par ailleurs régulièrement appelés « migrants »).

George Soros, qui préside l’Open Society Foundation dont nous avons révélé l’activité subversive dans nos colonnes, a fait cette annonce hier, le 19 septembre 2016 lors du premier sommet des Nations Unies sur les migrants et les réfugiés, précédant d’un jour la réunion présidée par le président Barack Obama.

« Notre objectif est d’exploiter le secteur privé pour le bien public » a déclaré George Soros. « Ces investissements sont destinés à être couronnés de succès. Mais notre objectif principal est de créer des produits et des services qui profitent réellement aux migrants et aux communautés d’accueil. » Le messianique milliardaire compte bien entraîner d’autres investisseurs dans cette voie. Le richissime spéculateur financier a en effet exprimé l’espoir que son engagement « inspirera d’autres investisseurs à poursuivre la même mission. »

Aujourd’hui le président américain Barack Obama viendra remercier son ami et sponsor pour de telles intentions humanitaires.

Nice Provence Info propose à ces deux dirigeants une autre approche bien plus humanitaire encore, en même temps que plus économique, tout inspirée de bons sens :

  1. Le président des États-Unis Barack Obama, dont on rappellera qu’il est Prix Nobel de la Paix, pourrait réduire de quelques pourcents, vraiment un tout petit peu, son colossal budget militaire et mettre fin à l’armement, à la formation, à l’entraînement et au financement des milices djihadistes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Il pourrait également mettre fin aux bombardements meurtriers contre l’armée régulière et la population civile syriennes.
  2. De son côté le milliardaire George Soros pourrait alors investir d’abord dans la reconstruction de la Syrie puis dans l’aide à la création d’entreprises par les Syriens. Dans un premier temps à ceux restés sur place pour défendre leur pays afin de les aider à relancer l’économie et retrouver une place dans la société civile. Puis dans un deuxième temps aux réfugiés en Europe qui seraient alors encouragés à retrouver les leurs et leurs terres. Gagnant-gagnant, « win-win » comme on dit dans le business.

Mais Obama et Soros font tout le contraire de ce que le bon sens suggère. C’est bien qu’ils ont leurs raisons que la raison ignore.

Massimo Luce

Nice Provence Info

Vigilance Hallal

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Le site

Ali Juppé et sa mosquée de Bordeaux est-il un menteur ou bonimenteur?

 

Gérard Brazon

L’institut Montaigne et les musulmans

«livre d’histoire commun aux deux rives de la Méditerranée»

L’hebdomadaire Le Journal du dimanche (JDD) a publié l’essentiel d’un rapport de l’Institut Montaigne qui fait des propositions innovantes, comme la création d’un institut d’Etat de formation des imams ; la fonctionnarisation des aumôniers de prison, l’élection d’un grand imam de France ou encore la valorisation de l’enseignement de l’arabe classique à l’école.

Le rapport propose aussi l’implication des collectivités pour favoriser l’émergence d’un islam local et la rédaction d’un livre d’histoire équitable commun aux pays des deux rives de la Méditerranée. Enfin, il avance l’idée qu’il faudrait revoir la politique étrangère de la France pour endiguer l’influence des régimes wahhabite.

L’Institut Montaigne se repose sur une série de nombreux entretiens avec des musulmans étayés par une sondage-enquête de l’Ifop pour tenter de comprendre ce que sont les musulmans d’aujourd’hui en France, alors que le pays, depuis janvier 2015, est frappé par des attentats, et que les amalgames fleurissent. On apprend ainsi que les musulmans compteraient pour 5,6% des habitants de la métropole française. Ce qui représenterait entre 3 millions et 4 millions de personnes. 84 % des musulmans ont moins de 50 ans, pour une moyenne de 35,8 ans. 74 % sont Français et 50 % sont nés Français.

L’une des informations importantes qu’on peut pressentir (sans sondage !) est que le Conseil français du culte musulman (CFCM) est mal connu (seulement 32% des personnes interrogées). Les sondés se reconnaissent plus dans le prédicateur islamiste Tarik Ramadan que dans la personnalité de Dalil Boubekeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris.

Alors que le gouvernement français, avec la Fondation de l’islam de France et le CFCM veut créer les conditions d’un islam de France, la partie est mal entamée. Sur l’ensemble du quota étudié, l’Ifop évalue à 28%, ceux qui ont «adopté un système de valeurs clairement opposé aux valeurs de la République». Les jeunes les moins insérés dans l’emploi et les convertis y seraient les plus enclins. Les deux autres tiers vivent la religion comme identité culturelle forte ou dans le simple suivi des rites principaux, tout en épousant parfaitement la laïcité.

Thème sur lequel 66% estiment que la laïcité permet de pratiquer librement. Une majorité, pratiquante ou non, souhaite que ses enfants puissent manger des repas halal dans les cantines. Quant au voile, une majorité (60% des sondés et 37% de non-musulmans) ne voient pas d’empêchement à ce que les filles le portent, même à l’école.

Une majorité est contre la polygamie et plutôt favorable au libre choix d’avorter pour les femmes (59%). Sur la fréquentation de la mosquée, 29% y vont chaque semaine et 5% quotidiennement. Autre enseignement, un musulman sur deux vote, indiquant que cela n’est pas forcément pour un candidat musulman. Au plan politique, 30% se disent à gauche et 45% n’ont pas de camp défini. Les enseignements de cette étude sont ainsi, pour une part, assez déroutants.

Walid Mebarek

El Watan

Oui, l’islam est un totalitarisme meurtrier !

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Je n’ai pas encore lu le nouveau livre d’Éric Zem­mour, mais j’ai pu voir des entretiens qu’il a donnés récemment.

Je lis et écoute souvent ses chroniques, et je suis certain que le livre est courageux, lucide, indispensable.
J’en suis d’autant plus certain que je dois constater qu’Éric Zemmour est traîné dans la boue, vilipendé, objet de plaintes en justice, alors qu’il ne dit que la vérité.

Oui, il existe présentement en France une dictature de juges dévoyés qui sont une insulte à l’idée même de justice.

Oui, les diktats du politiquement correct sont devenus in­supportables et criminels, partout où ils sévissent.
Oui, la désinformation règne, et elle règne en particulier concernant le totalitarisme le plus dé­létère pour le monde aujourd’hui, le totalitarisme islamique.

Éric Zemmour dit – et c’est exact – que l’islam est davantage qu’une religion : un dogme conquérant, guerrier, meurtrier, qui n’admet que la soumission et ne fait régner qu’une seule paix, celles des cimetières.
Il dit – et c’est exact encore – que le coran demande à être obéi à la lettre, et qu’un musulman qui passe au djihad violent est un bon musulman, alors qu’un musulman occidentalisé est, selon l’islam, un mauvais musulman, presque un mé­créant.

Il ajoute que les musulmans en France devraient choisir entre l’islam et la France, et il a pleinement raison : c’est peu ou prou ce que je suggérais ici la semaine dernière en disant qu’à Rome, il faut faire comme les Romains, et en France comme les Français.

Il dit que les musulmans qui donnent des prénoms musulmans à leurs enfants montrent qu’ils choisissent l’islam plutôt que la France, et il a pleinement raison encore une fois.

Il ajoute que les zones de non-droit en France sont si dangereuses désormais que l’armée a des projets pour les reconquérir si nécessaire : je ne sais si l’armée a de tels projets, mais je sais que les zones de non-droit en France sont effectivement dangereuses.

Qu’il soit scandaleux de dire tout cela en France aujourd’hui montre à quel point la France est malade.

Que le livre d’Éric Zemmour connaisse le succès, alors que l’essentiel des journalistes et de ceux qui tiennent les médias dans ce pays préféreraient visiblement que le livre n’existe pas du tout montre qu’un fossé aux allures de gouffre abyssal s’est creusé en France entre une nomenklatura frelatée et une large part de la population.

Qu’Éric Zemmour ait pu parler, ici ou là, ne peut dissimuler la gravité de la situation.

Aucun débat n’est possible en France aujourd’hui concernant les sujets les plus cruciaux pour l’avenir du pays et du monde, et les débats qui se mènent en France aujourd’hui dans les médias français, à de rares exceptions près, sont tous des débats mutilés, indignes du nom de débat.

Un fonctionnement totalitaire qui ne dit pas son nom est en place et ne suscite, pour l’heure, qu’une révolte relativement silencieuse.

J’aimerais espérer, je l’ai écrit ici, qu’un changement s’opérera en 2017, et que la révolte se fera plus nette.
Je n’en suis pas certain.

Mais ce qui se passe ailleurs en Europe peut donner de l’espoir.

La victoire du Brexit au Royau­me-Uni a été un signe très positif, et ceux qui y voyaient le début d’un cataclysme ont dû constater qu’ils ne parviennent plus si aisément à faire peur.

La défaite récente d’Angela Merkel en Allemagne lors d’élections partielles a été elle-même un signe très positif.

Si Norbert Hofer l’emporte prochainement dans les élections a la présidence en Autriche, ce se­ra un signe extrêmement positif : n’en déplaise aux désinformateurs, Norbert Hofer n’est ni un fasciste ni un antisémite, et le chantage au fascisme devrait être rangé par la gauche au rayon des accessoires hors d’usage ou à celui des farces et attrapes.

Le seul fascisme qui menace l’Europe aujourd’hui n’est pas un fascisme brun, façon national-socialisme, mais un fascisme vert islam, teinté de rouge néo-communiste, de rose socialiste et d’une nuance de vert supplémentaire, celui des écolo-communistes.

Ce fascisme doit être détruit, d’urgence.

Il n’est pas encore tout à fait trop tard. Mais il sera bientôt trop tard…

Guy Millière

Les 4 vérités

Tension à Lille avec l'inauguration samedi d'un bar privé d'extrême droite

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Un bar privé du groupuscule d’extrême droite «Génération identitaire» doit être inauguré samedi à Lille, ont annoncé mardi leurs responsables, une initiative qui provoque des remous, avec un rassemblement prévu le même jour pour dénoncer son ouverture.

«On ouvre quelque chose de central pour répondre aux interrogations des gens et mettre des visages sur un mouvement», a déclaré Aurélien Verhassel, responsable de «Génération identitaire» pour la section Flandre-Artois-Hainaut, revendiquant 300 adhérents.

«L’idée de Génération identitaire est de s’enraciner durablement à Lille et dans la région», a-t-il dit lors d’une présentation du lieu aux médias, précisant qu’il s’agissait du cinquième local de ce type en France, après ceux de Paris, Lyon, Nice et Rouen.

D’une trentaine de m2, ce local, appelé «La citadelle», situé dans une arrière-cour, ressemble à un estaminet, ces auberges typiques des Flandres. Ouvert uniquement aux adhérents, cette «maison de l’identité» se veut également permanence juridique, salle de boxe ou encore ciné-club.

L’ouverture de ce local, situé à 200 m de la célèbre Grand’place de la capitale des Flandres, ne passe pas inaperçue, alors que ce mouvement islamophobe a déjà revendiqué plusieurs opérations coups de poing, comme l’occupation de la mosquée de Poitiers (2012), de la gare d’Arras (2015) ou encore le blocage de ponts aux alentours de la «Jungle» de Calais.

Une pétition sur les réseaux sociaux demandant l’interdiction de ce bar privé avait ainsi recueilli mardi plus de 50.000 soutiens. Un rassemblement «d’anti-fascistes» est également prévu samedi après-midi.

Génération identitaire est la branche jeunes du Bloc identitaire, fondé en 2003 par d’anciens leaders d’Unité radicale, le groupuscule dissous un an plus tôt après la tentative d’assassinat de Jacques Chirac par l’un de ses sympathisants lors du défilé du 14 juillet. Adepte d’actions très visibles, très présent sur l’internet, le Bloc identitaire défend une vision «ethnique» et «culturelle» de l’identité européenne, avec un discours islamophobe.

Sudinfo.be

Islamisation : Les dix propositions de l’Institut Montaigne

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L’institut Montaigne vient de pondre un rapport censé expliquer que la majorité des musulmans sont bien intégrés, tellement intégrés que dans ce fameux document ils sont par exemple 85% à être favorables aux repas hallal dans les cantines. Il y a eu une bataille de chiffres, finalement sans grand intérêt, il est évident que l’institut minimise le nombre de musulmans, peut importe ils sont plusieurs millions. Au moins 4, ok, si l’on additionne les conservateurs et les préumés salafistes, ça fait au moins la moitié de l’échantillon qui veut l’application de la charia, soit 2 millions…

Plus intéressant l’Institut fait des propositions et on en a peu parlé, pour une meilleure intégration des musulmans en francarabia, ou plutôt pour un adaptation des francaouis à la charia. Rappelons que cet organisme est l’émanation de la grande finances apatride, on y trouve des assureurs, des banksters, des administrateurs du Cac 40, que des gens proches  du peuple ! Et il est financé par ces mêmes grandes banques et grandes entreprises.

1. Étendre le concordat à l’islam en Alsace-Moselle afin de permettre le financement de la formation des imams par l’État. Coût supplémentaire : 5, 5 millions d’euros.


2. Perception, par la Fondation des œuvres de l’islam, d’une contribution sur la consommation halal. Gain espéré : 50 millions d’euros.


3. Création d’une École nationale d’aumônerie pour former et recruter des aumôniers fonctionnaires.


4. Création du TIF, le test d’islam français pour les imams et les aumôniers.


5. Implication des collectivités pour favoriser l’émergence d’un islam local.


6. Enseignement de l’arabe classique à l’école publique pour réduire l’attractivité des cours d’arabe dans les mosquées.


7. Suivre la situation par des statistiques religieuses.


8. Rédiger un livre d’histoire équitable commun aux pays des deux rives de la Méditerranée.


9. Créer un secrétariat d’État à la laïcité et aux cultes actuellement rattachés au ministère de l’Intérieur.
10. Revoir la politique étrangère de la France pour endiguer l’influence des régimes wahhabites (Qatar, Arabie saoudite…).

Eurocalifat

«C'est toujours au nom des droits individuels qu'avance l'islamisation»

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Le plus polémique des éditorialistes français publie une épaisse compilation de ses chroniques radiophoniques, brossant l’état des lieux d’une France et d’une Europe en passe de perdre leur culture.

 

Avec «Un quinquennat pour rien» (Albin Michel), regroupant ses chroniques sur la station de radio RTL, Eric Zemmour s’est d’emblée placé dans le haut du classement des ventes. Avec aussi son lot de polémiques évidemment, dont celle, assez surréaliste, concernant l’absence, à sa propre surprise (une erreur d’édition que personne ne s’explique) de quelques textes qui avaient fait débat, dont l’intervention où il parlait de «bombarder Molenbeek»: elle devrait être rajoutée dans les prochaines éditions.

Mais le cœur de ce livre réside dans son propos liminaire: un essai d’une cinquantaine de pages au pessimisme revendiqué, dans lequel Zemmour décrit une France à la souveraineté perdue (c’était déjà le thème de son précédent ouvrage, «Le suicide français»), et prédit le pire: un pays en train de mourir, perdant son identité en cédant, sous le nombre, à l’islamisation. Il viendra en parler mardi soir à Genève, lors d’un dîner débat qui promet de faire le plein.

Ce qui est rassurant, c’est que vous semblez mauvais pronostiqueur. Dans une de vos récentes chroniques vous expliquiez que la France allait se faire battre par l’Allemagne en demi-finale de l’Euro de foot.

Arrêtez, vous avez tout faux: relisez ma chronique. J’y explique qu’effectivement, si tout se passe comme d’habitude, ce n’est même pas la peine de jouer: on va perdre. Mais que… et ce «mais que» est fondamental. Car, il représente le sursaut possible, si on ne se comporte pas comme à l’ordinaire, et c’est ce qui est arrivé. La France a, c’est la première fois, éliminé l’Allemagne. On passe aux choses sérieuses?

Pourquoi portez dans le texte liminaire un regard si négatif sur la France d’aujourd’hui?

C’est la même histoire que ce que je viens de vous expliquer sur le football. Si on regarde l’histoire de France, il y a toujours eu une succession d’effondrements et de sursauts. A chaque fois, il y a eu une sorte d’homme providentiel, ou une femme, avec Jeanne d’Arc: Bonaparte, de Gaulle, etc.
Alors, aujourd’hui, soit on croit que la France va continuer son histoire, et donc on aura une révolte populaire contre ce que je décris: la colonisation, l’envahissement; soit on continue comme cela, et la France connaîtra le destin que nous promet Houellebecq dans «Soumission».

Quelle différence entre lui et vous?

C’est un romancier, voilà. Je vous dirais que Tariq Ramadan a eu une intéressante formule au moment de la sortie du «Suicide français»: il a dit que «Soumission» était la version romancée du livre de Zemmour. Pour une fois, je suis d’accord avec ça.

Vous rappelez le combat de Philippe Séguin contre le Traité de Maastricht.

Oui, j’aimais beaucoup Séguin, j’avais de l’affection pour lui, au-delà de la politique. Ce qu’il a mené alors, et perdu, c’était le combat pour la souveraineté.

Mais l’argument européen, c’était garantir la paix: c’est le cas depuis plus de septante ans, ce n’est pas rien, non?

Votre erreur est de croire que la paix est venue de cette construction européenne. Mais on ne vit pas en paix grâce à l’Europe, c’est l’inverse: l’Europe est une conséquence de la paix. Et la paix est elle-même une conséquence de la domination américaine sur l’Europe, et de la longue opposition à l’URSS. En 1945, les Etats-Unis ont réglé une histoire vieille de trois siècles. La France, puis l’Allemagne, avait essayé d’unifier le continent européen.
A chaque fois, une puissance continentale a tenté de s’agrandir, de reconstruire, pour aller vite, l’empire de Charlemagne. Et à chaque fois, l’Angleterre, jouant des divisions, a fait échouer ce projet. Sur les ruines de ces trois pays, les Etats-Unis ont imposé un genre de protectorat. C’est ça, l’histoire de l’Europe. Et l’Europe actuelle a détruit les souverainetés nationales sans forger une souveraineté européenne. Un ratage total, mais qui n’est plus la question. Désormais, c’est notre identité qui est menacée.

Cette bataille de l’identité, doit-elle passer par le populisme?

Je suis de ceux qui pensent que le populisme, c’est ce que le peuple a trouvé de mieux pour répondre au mépris des élites. Il existe aujourd’hui une angoisse identitaire de toute l’Europe.

Vous qui êtes le produit de l’intégration, vous ne croyez plus à ce modèle?

Ma famille vient de contrées qui sont tout à fait les mêmes que celles d’où viennent les immigrés d‘aujourd’hui. Mes parents, mes grands-parents, au-delà d’une culture française récente – ma famille n’est française que depuis 1870 – avaient aussi une culture orientale, arabo-andalouse, avec des ancêtres berbères. J’ai ainsi longtemps pensé que tous pourraient s’assimiler, qu’il n’y avait aucune raison de croire le contraire.
Mais il y a plusieurs «mais». Le premier, c’est la démographie. Comme disait le général de Gaulle: «On assimile des individus, pas des peuples.» Aujourd’hui, le nombre est trop grand. Engels, que je cite dans le livre, avait cette analyse: «A partir d’un certain nombre, la quantité devient une qualité.»
C’est la première base de mon désespoir. Nous avons laissé venir trop de gens. Aujourd’hui, on ne vient plus en France pour s’intégrer à la France, mais pour s’intégrer à une diaspora. Elle peut être arabo-musulmane, évidemment, mais aussi africaine, ou asiatique, etc.
Mais on n’intègre plus la France. Deuxième «mais»: nos élites ont renoncé à l’assimilation pour accepter une espèce de multiculturalisme de fait. Troisième «mais»: tout simplement l’islam, qui est, je le crois, inassimilable au monde français, européen, chrétien.
L’islam, qui ne s’est jamais considéré comme une minorité, mais qui, au contraire, entend imposer sa domination.

Vous avez aussi une agressivité absolue envers les droits de l’homme, au nom desquels on défend souvent les différences. Pourquoi?

La tradition française, rousseauiste, fait un équilibre entre les droits de l’individu et les droits de la nation. C’est la nation qui est libre et souveraine, et l’homme n’est libre que parce que sa nation l’est. Ça me va tout à fait.
Sauf que cette tradition a été abandonnée par les élites et les juges. Tous se sont soumis, sous l’influence anglo-saxonne, à une façon de privilégier les droits individuels.
Les dirigeants musulmans les plus engagés, des Frères musulmans aux salafistes, ont bien compris l’usage redoutable qu’ils pouvaient faire de cette conception, et c’est toujours au nom des droits des individus qu’ils avancent dans l’islamisation de la société: voile à l’école, vêtements, prière dans la rue, nourriture halal en entreprise, se faire soigner par un médecin du même sexe, ou récemment la tentative de privatiser des plages, avec cette trouvaille du burkini. Tout cela, avec une grande habileté rhétorique, impose peu à peu une islamisation.

Vous n’avez pas poussé un peu en disant que Rachida Dati n’aurait pas dû prénommer sa fille Zohra?

Non. j’assume et je le lui ai dit. Le prénom, c’est la France, c’est le lien avec sa culture d’accueil. Qu’elle préfère un prénom arabe démontre ce que je vous explique.

L’élection présidentielle à venir se jouera sur ces enjeux?

Je pense que cette élection présidentielle ne servira à rien. Marine Le Pen sera au second tour. Elle va perdre. La gauche va faire élire Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé. Et comme, ou même pire, qu’en 2002, le président de droite sera prisonnier de son élection due à la gauche, et il ne se passera rien.
Alain Juppé, sur le thème de l’identité, a de toute façon le programme de la gauche. Nicolas Sarkozy, pour des raisons électorales, s’est, certes, emparé de thèses opposées, comme la suppression du regroupement familial par exemple, à laquelle je suis favorable.
Mais il ne dit pas que, pour cela, il devrait sortir de la Convention européenne des droits de l’homme. Il faut le faire, mais je crains que Sarkozy ne tienne ensuite rien de ce qu’il a promis. Il n’y a pas d’issue pour l’instant.
Nous n’avons pas besoin de politique, maintenant, nous avons besoin de diagnostic. C’est ce que j’essaie de faire. Après, les mesures viendront d’elles-mêmes. (Le Matin)

Citoyens et Français

Eric Verhaeghe : Le rapport sur les musulmans de France est téléguidé pour être rassurant !

Le rapport « Un islam français est possible », publié par l’Institut Montaigne, fait beaucoup parler de lui, notamment du fait des chiffres avancés sur la pratique de l’islam en France.

Mais si les conclusions du rapport se veulent rassurantes, certains en ont une autre lecture. C’est le cas d’Éric Verhaeghe…

Boulevard Voltaire

« Islam de France » : qu’en sera-t-il dans 20 ans ?

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L’Institut Montaigne (rapport de septembre 2016) a conduit, avec l’institut de sondage IFOP, une enquête inédite sur un échantillon de la population musulmane résidant en France métropolitaine. Ont été interrogées 15.459 personnes de 15 ans et plus.

Par cette enquête, il est rassurant d’apprendre que 46 % des musulmans interrogés se disent parfaitement intégrés dans la République et à l’aise avec ses valeurs, et que 60 % disent avoir un rapport distancié ou inexistant avec les lieux de culte. Alléluia, si j’ose dire !

Ce qui est moins rassurant et qui ressort de cette enquête est que le fondamentalisme progresse.

Un groupe de 28 % est qualifié d’« autoritaire » par le rapport. Ces musulmans sont pour le port du voile intégral. Ils considèrent que « la charia est au-dessus des lois de la République » et « utilisent l’islam comme instrument de révolte », écrit l’Institut Montaigne. 65 % des sondés se déclarent favorables au port du voile et 24 % sont favorables au principe du port du voile intégral. Par ailleurs, 12 % refusent de serrer la main d’une personne du sexe opposé.

Et 37 % se déclarent proches de l’islamologue Tariq Ramadan, considéré comme proche de l’islam politique des Frères musulmans.

 Autre enseignement de cette étude, les marqueurs identitaires progressent : 70 % des musulmans de France déclarent toujours manger halal et près de 35 % des femmes disent porter le voile. C’était 10 points de moins en 2010. Toujours selon l’enquête, 30 % des musulmans de 15 ans et plus sont inactifs non retraités. Ces personnes ne figurent pas dans les statistiques du chômage tel qu’il est calculé en France ; elles n’occupent pas d’emploi mais ne sont pas enregistrées comme demandeuses d’emploi. Allez savoir pourquoi ?

Les données de l’enquête révèlent également que 50 % des enquêtés sont français de naissance. Parmi les Français, nombreux sont ceux qui possèdent également une autre nationalité, en lien avec leur trajectoire migratoire ou celle de leurs parents. 24 % sont français par acquisition et 26 % sont de nationalité étrangère.

Sur l’échantillonnage précisé plus haut, les musulmans de moins de 25 ans représentent aujourd’hui 10 % de la population française. Les plus rigoristes religieusement et les plus autoritaires passent d’environ 20 % de la population des plus de 40 ans à près de 50 % chez les cohortes les plus jeunes.

Qu’en sera-t-il dans 20 ans, avec un taux de fécondité de 3,3 enfants par femme, bien plus élevé aujourd’hui que le reste de la population française, et une arrivée massive de migrants à plus de 90 % de confession musulmane ?

Certains de nos compatriotes pensent ne pas devoir s’alarmer. À chacun ses alertes, à chacun ses peurs !

Richard Pascal

Boulevard Voltaire

Forte poussée populiste à Berlin

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Le parti conservateur d'Angela Merkel a enregistré hier le pire résultat de son histoire pour des élections régionales à Berlin, dans un climat de mécontentement croissant sur l'immigration dont continue de profiter la droite populiste, le deuxième revers électoral consécutif en deux semaines pour l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière allemande.

A Berlin, la CDU n'a recueilli que 17,5% environ des suffrages, en recul de plus de 5 points par rapport au dernier scrutin de 2011, tandis que l'AfD fait son entrée dans le parlement local de la capitale allemande avec environ 14% des voix, capitalisant sur les inquiétudes de l'opinion après l'arrivée de centaines de milliers de réfugiés depuis l'été 2015.

Jamais dans l'histoire de Berlin, puis celle de la ville réunifiée après 1990, la CDU n'avait connu pareille débâcle.

La dépêche

Allemagne : 1 mineur sur 3 est issu de l’immigration

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Jamais autant de personnes avec des origines étrangères n’ont vécu en Allemagne auparavant. Le nombre de personnes avec une origine migratoire ont augmenté de 4,4 pour-cent à 17,1 millions entre l’année dernière et l’année précédente, comme l’a indiqué vendredi à Wiesbaden l’Office Fédéral de la Statistique.

 

La part dans la population totale est donc de 21 pour-cent. L’Office fédéral attribue clairement l’augmentation au fait qu’il y a plus d’immigrés.
Les citoyens sont considérés comme personnes issues de l’immigration, si eux-mêmes ou au moins un de leurs parents ne sont pas nés avec avec la nationalité allemande.
Les trois principaux pays d’origine de ces populations sont selon les statistiques la Turquie, la Pologne et la Russie.

Part par enfants en-dessous de cinq ans au plus haut


Les personnes issues de l’immigration sont en moyenne clairement plus jeunes que les autochtones sans origine étrangère. Ainsi, selon les statistiques, un tiers des moins de 18 ans sont issus de l’immigration. Au plus haut, est la part des enfants ayant moins de cinq ans avec 36 pour-cent.

Des différences considérables de niveau de formation


Il y a aussi de considérables différences de formation. Les personnes issues de l’immigration ont le plus souvent aucun diplôme de fin d’études secondaires ou seulement un diplôme de fin de cycle primaire. En outre, ils ont trois fois plus souvent que les autochtones aucun diplôme professionnel. En ce qui concerne, les diplômes universitaires, il n’y avait en revanche plus aucune différence.

Fdesouche

OCDE : « Les gouvernements doivent lutter contre le rejet de l’immigration »

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Il faut que les pays de l’OCDE luttent contre le rejet croissant dont l’immigration fait l’objet et renforcent leurs politiques relatives aux migrations et à l’intégration tout en favorisant la coopération internationale en la matière, selon un nouveau rapport de l’OCDE.

Le public adhère plus largement qu’auparavant aux idées hostiles à l’immigration parce qu’il craint que les frontières ne soient plus gardées, que les immigrés provoquent la saturation des services publics de proximité et que certains d’entre eux refusent de s’intégrer. Les Perspectives des migrations internationales 2016 viennent souligner la nécessité d’agir de manière systématique et coordonnée pour répondre énergiquement à ses préoccupations et tirer parti des multiples atouts que les migrations ont à offrir aux économies et sociétés qui les accueillent.

« Trop d’individus, dans trop de pays, en viennent à douter de la manière dont nous gérons les migrations, et la crise des réfugiés n’a fait qu’aggraver les choses », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, présidant au lancement du rapport, à New York, lors de l’ouverture du débat général annuel de l’Assemblée générale des Nations Unies. « Il ressort de l’analyse à laquelle l’OCDE s’est livrée que l’immigration a une incidence positive, à moyen et long termes, sur les finances publiques, la croissance économique et les marchés du travail. Pour faire barrage à la montée d’opinions contraires, les gouvernements doivent expliquer, clairement et sans équivoque possible, quels bénéfices sont à la clé et de quelle manière ils entendent assurer la gestion des flux migratoires. Ils doivent également muscler leurs politiques concernant les migrations et l’intégration, afin que ceux qui sont arrivés de fraîche date dans leur pays puissent y donner le meilleur d’eux-mêmes. »
1,5 million de nouveaux demandeurs d’asile en Europe l’an dernier

Les Perspectives nous apprennent qu’avec plus d’un million et demi de nouveaux demandeurs d’asile entrés dans les pays de l’OCDE en 2015, pour la plupart en Europe, la crise des réfugiés a marqué un record.

En termes absolus, l’Allemagne est le pays de l’OCDE qui a comptabilisé le plus grand nombre de ces entrées, avec 440 000 demandes d’asile officielles, auxquelles s’ajoutent encore plus d’un million de demandeurs préenregistrés. En termes relatifs cependant, la première place revient à la Suède, qui a accueilli l’équivalent de 1,6 % de sa population. En Turquie, et toujours en 2015, le nombre de Syriens bénéficiant d’une protection temporaire a atteint 2,7 millions. D’après les dernières données en date, au cours de la première moitié de l’année 2016, quelque 750 000 nouvelles demandes d’asile officielles ont été enregistrées dans les pays de l’OCDE – dont plus de la moitié en Allemagne.

Les mesures d’intégration des demandeurs d’asile et des réfugiés ont été renforcées dans bon nombre de pays européens touchés par la crise des réfugiés. Les dépenses en éducation et en formation linguistique ont augmenté de façon substantielle en Allemagne, en Autriche, en Finlande, en Norvège et en Suède. Plusieurs pays ont réduit les délais d’entrée sur le marché du travail et ont facilité un accès anticipé aux cours de langues et à l’évaluation des compétences.

À ce que l’on peut lire dans les Perspectives, même en 2015, les réfugiés n’ont jamais représenté qu’une fraction relativement modeste des 4.8 millions de personnes qui, selon les estimations, ont gagné les pays de l’OCDE cette année-là. Aujourd’hui quelque 120 millions de personnes nées à l’étranger vivent dans les pays de l’OCDE, où les nouvelles arrivées de migrants représentent moins de 0,5 % de la population totale.


« Défis mondiaux, solutions mondiales »

En plus d’efforts redoublés en faveur de l’intégration, l’OCDE préconise, pour que les pays tirent le meilleur parti possible des migrations et remédient aux clivages qui se révèlent chez certains, d’agir d’urgence sur trois fronts :

· Traiter l’incidence des migrations au niveau local. Les afflux soudains de migrants se concentrent généralement dans des régions et des zones urbaines précises, qui sont souvent les plus défavorisées. Il en résulte une forte sollicitation des services publics de proximité – par exemple, logement, transport et éducation. L’arrivée de migrants peu qualifiés peut aussi, dans certains cas, avoir des conséquences, sur le marché de l’emploi, pour les habitants du lieu présentant un profil analogue. Il est essentiel de renforcer les services publics, afin qu’ils soient à même de faire face à ce genre de situation, et de veiller au respect de la réglementation relative au marché du travail, en particulier en ce qui concerne les salaires minimums.

· À défis mondiaux, solutions mondiales. La coopération internationale demande à être dynamisée, chaque pays apportant sa propre contribution.

· Les besoins doivent être identifiés et traités plus rapidement. Les crises prolongées impliquant d’importants déplacements de personnes accroissent les tensions entre la nécessité de trouver et financer des solutions de long terme et la préférence générale pour les mesures de protection à court terme. Une solution plus pérenne consisterait à arrêter des normes minimales concernant cette protection et à faciliter l’accès à une protection plus durable lorsque nécessaire. Il y a lieu, par ailleurs, que la communauté internationale intensifie de façon significative l’action qu’elle mène en faveur de la réinstallation des réfugiés.

 

Témoignages.re

mardi, 20 septembre 2016

L’islamophobie en Europe préoccupe l’ONU

Les amalgames entre terroristes islamistes et musulmans inquiètent les défenseurs des droits de l’homme.

La montée de l’islamophobie en Europe préoccupe les ONG. Après la récente charge du haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Zeid Ra’ad Al Hussein, contre les discours de haine des leaders populistes à l’encontre des musulmans et des réfugiés, le débat sur la place de l’islam dans les démocraties européennes prend de l’ampleur dans les enceintes onusiennes. A l’initiative du Geneva Centre for Human Rights Advancement and Global Dialogue, dirigé par Idriss Jazairy, ex-ambassadeur d’Algérie auprès de l’ONU, plusieurs personnalités issues du monde musulman ont tenté de mener, en marge de la session du Conseil des droits de l’homme, une réflexion de fond sur la question.

Les attentats commis au nom de l’islam ont causé de terribles dégâts dans les opinions publiques. «Pour les musulmans, c’est la double peine», déplore Idriss Jazairy. «Ils sont à la fois victimes du terrorisme dans le monde arabe et aussi, avec d’autres innocents, en Europe, où ils sont confrontés en outre à la montée d’un populisme qui suscite la peur de l’autre.»

«Il faut que les médias arrêtent d’employer le terme de combattants musulmans à propos des terroristes», exhorte Hanif Hassan Ali Al Qassim, qui préside le conseil d’administration de l’ONG. «Nous devons privilégier le dialogue entre les cultures et les religions. Nous voyons bien que cette peur de l’autre conduit à des décisions absurdes sur le voile et le burkini», explique-t-il.

Pour Zidane Meriboute, auteur de l’étude Les musulmans en Europe. La voie vers l’harmonie sociale, les discriminations dont les musulmans ont été et sont la cible aujourd’hui sont anciennes. Pire, explique-t-il, le moteur de la doctrine des mouvements populistes européens serait l’humiliation des communautés musulmanes fondée sur le racialisme. Tous les intervenants sont d’accord pour dire qu’il faut déconstruire le discours de haine et de peur pour trouver le chemin du vivre-ensemble. Mais pour cela, disent-ils, les pays européens doivent accepter qu’une partie de leur population puisse pratiquer la religion musulmane en toute sérénité.

Idriss Jazairy préconise pour l’Europe «une laïcité inclusive soucieuse des droits de l’homme et non un laïcisme marginalisateur». Malheureusement, si elle s’est fait l’écho de la préoccupation des musulmans, cette conférence n’a pas donné lieu à un vrai débat avec des représentants de pays européens.

Alain Jourdan

Tdg.ch

Europe: la crise migratoire nourrit le populisme

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La crise migratoire qui secoue l'Europe nourrit la rhétorique des formations populistes, principalement d'extrême droite et anti-Bruxelles, et dope leur audience, à l'image de l'AfD en Allemagne. Voici les principaux exemples:


- Le vent en poupe -


- Allemagne: à un an des législatives, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel a subi dimanche un nouveau revers à Berlin face au mouvement anti-migrants et anti-islam Alternative pour l'Allemagne (AfD, lancé en 2013), qui entre au parlement local avec 14,2% des voix (17,6% pour la CDU).


L'AfD, déjà devant la CDU dans le nord-est deux semaines auparavant, sera ainsi présente dans dix parlements régionaux sur seize. Capitalisant sur l'inquiétude après l'arrivée de 1,1 million de réfugiés en 2015, elle pourrait entrer dans un an au Parlement fédéral, ce qui serait une première pour un parti de droite populiste depuis l'après-guerre en Allemagne.


- Autriche: le Parti de la liberté (FPÖ), l'un des partis d'extrême droite les mieux implantés en Europe, a échoué de peu à gagner la présidentielle le 22 mai, ce qui aurait été une première européenne. Les deux grands partis au pouvoir depuis 1945 avaient été éliminés d'entrée. Le FPÖ a obtenu l'annulation du scrutin, et une nouvelle élection devrait se tenir le 4 décembre.

- Slovaquie: l'extrême droite est entrée au Parlement en mars avec 14 sièges sur 150 pour le parti Notre Slovaquie (LSNS), lancé en 2012 et hostile aux Roms, à l'Otan comme à l'Union européenne (UE). Son président Marian Kotleba est considéré par ses opposants comme un néonazi. Le chef du gouvernement de centre-gauche Robert Fico a été réélu grâce notamment à un discours anti-immigration.


- Au gouvernement -


- Hongrie: au pouvoir depuis 2010, le Premier ministre Viktor Orban, président du Fidesz (populiste), organise le 2 octobre un référendum sur la répartition des réfugiés dans l'UE, après avoir érigé depuis l'automne 2015 des clôtures aux frontières avec la Serbie et la Croatie. Sa rhétorique profite au Jobbik (extrême droite) de Gabor Vona qui infléchit actuellement son discours antisémite, xénophobe et eurosceptique et ambitionne de détrôner le Fidesz aux législatives de 2018.


- Pologne: le parti conservateur et eurosceptique Droit et Justice (PiS) est revenu au pouvoir fin 2015. Son chef Jaroslaw Kaczynski a mis en garde contre les "parasites" des réfugiés. Le gouvernement s'oppose depuis juillet à la Commission européenne sur l'indépendance du pouvoir judiciaire.


- Finlande: après ses 17,65% aux législatives d'avril 2015 (38 députés sur 200), le parti anti-immigration et eurosceptique des Vrais Finlandais participe au gouvernement de coalition. Son président Timo Soini, ministre des Affaires étrangères, a admis fin 2015 que son parti pâtissait de la crise des migrants en étant aux affaires.


- Norvège: pour la première fois en 40 ans d'existence, le parti du Progrès (FrP) a accédé au gouvernement en octobre 2013 dans une coalition dominée par les conservateurs, malgré un recul électoral (16,3% contre 22,9% quatre ans auparavant). En décembre 2015, l'une de ses responsables, Sylvi Listhaug, s'est vu confier le nouveau ministère de l'Immigration et de l'Intégration.


- Danemark: le Parti Populaire Danois (DF) est un partenaire incontournable pour les gouvernements libéraux. Il a raflé 21,1% des voix aux législatives de 2015 et revendique la mesure de confiscation des biens de valeur aux migrants pour financer leur accueil entrée en vigueur début février.


- Le Brexit et ses émules -


- Grande-Bretagne: le choix historique des Britanniques le 23 juin pour le Brexit marque la concrétisation la plus spectaculaire du succès des populismes. Diane James, nouvelle présidente du parti anti-immigration et europhobe Ukip ambitionne d'en faire le premier parti d'opposition à la place du Parti travailliste.


- France: le Front National (FN, extrême droite) surfe sur les succès électoraux depuis 2012. Sa présidente, Marine Le Pen, compare le flux de migrants à une "invasion". Tous les sondages annoncent la présence au second tour de la présidentielle de 2017 de Mme Le Pen qui veut un référendum sur la sortie de l'UE.


- Pays-Bas: le Parti pour la Liberté (PVV, extrême droite, 12 députés), créé en 2006, est en tête des sondages pour les législatives de mars 2017. Il a lancé notamment sa campagne en affirmant vouloir "fermer toutes les mosquées" et "interdire le Coran". Son chef Geert Wilders veut aussi un référendum sur la sortie de l'UE.

Le Parisien

Migrants: Cazeneuve dénonce l'"irresponsabilité" de la "droite extrême"

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Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a dénoncé lundi l'"irresponsabilité" de certains responsables politiques sur l'accueil des migrants, dans une charge virulente contre le Front national et la "droite extrême" accusée d'être "dans l'abandon de ce qu'est notre pays".


"Que veut le Front national? Des affrontements à l'intérieur du pays entre nos concitoyens et ceux que la France peut accueillir parce qu'ils relèvent du statut de réfugié en France?", s'est interrogé M. Cazeneuve, en marge d'un déplacement à l'Office français de l'immigration et de l'intégration à Bobigny (Seine Saint-Denis).
Le ministre était interrogé sur le lancement d'une association de maires, "Ma commune sans migrants", par Steve Briois, l'un des vice-présidents du FN.


"Que veut le Front national? Que la France cesse d'être la France, de défendre les valeurs qu'elle défend depuis la Révolution française?", a poursuivi M. Cazeneuve, ou bien "que la France cesse, en réalité, d'être elle-même". "Nous, ce que nous voulons c'est que la France continue à être la France" avec "ses principes et ses valeurs", a-t-il dit.


"La République, ce n'est pas la haine. Ce n'est pas le refus de l'autre, et la République ce n'est pas non plus le mensonge, parce que le Front national est, comme une partie de la droite extrême, dans le mensonge", a-t-il ajouté, en dénonçant la "manipulation permanente, comme l'a toujours fait l'extrême-droite en France".
M. Cazeneuve s'exprimait alors que le ton est monté ces derniers jours autour du démantèlement programmé de la "Jungle" de Calais, qui doit se traduire par la répartition des migrants dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) en région, pour lesquels l'Etat cherche 9.000 places supplémentaires.
Laurent Wauquiez, le président par interim du parti Les Républicains (LR), a notamment lancé une pétition contre ce projet qui aboutira selon lui à la création de "jungles" sur l'ensemble du territoire.
Une initiative vivement dénoncée par le ministre de l'Intérieur, qui y a vu un glissement vers l'extrême-droite: "Quant à la droite extrême qui tangente son discours" et qui est "incarnée par M. Wauquiez et par d'autres qui le suivent", a-t-il dit, elle est "dans la fuite en avant" et "en train de créer, par son irresponsabilité, des tensions dans le pays dont le pays n'a nul besoin".


Il s'est toutefois félicité de l'existence d'"hommes de toutes sensibilités, de droite de gauche, qui sont de vrais républicains qui sont dans la sagesse, et pas dans cette fuite en avant et dans cet abandon de ce qu'est notre pays".


A propos de l'initiative de M. Wauquiez, le président LR de la région Haut-de-France, Xavier Bertrand, a estimé lundi que "ce n'était pas une pétition" qui allait "régler les problèmes" à Calais.

Le Parisien

Immigration de masse: Johann Schneider-Ammann et Jean-Claude Juncker en débattent à Zurich

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La Suisse doit mettre en oeuvre l'initiative sur l'immigration de masse acceptée par le peuple le 9 février 2014. Mais l'Union européenne ne l'entend pas de cette oreille. Johann Schneider-Ammann et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, se sont entretenus sur la question ce lundi à Zurich.

Le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann s’est entretenu lundi à Zurich avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker de l'état actuel des relations entre la Suisse et l'Union européenne (UE). La mise en oeuvre de l'initiative contre l'immigration de masse était au centre des débats.

M. Schneider-Amman a saisi l'occasion pour expliquer le projet qui est en cours de traitement au Parlement, a indiqué le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR). Parmi les sujets abordés figuraient également la ratification du protocole avec la Croatie et la garantie de l'association pleine et entière de la Suisse aux programmes-cadres de recherche Horizon 2020.

 La Suisse et l'UE seront ainsi régulièrement en contact ces prochains temps, a noté le DEFR. Et d'ajouter que chaque partie a intérêt à préserver et faire évoluer la voie bilatérale, qui est un succès tant pour la Suisse que pour l'UE.

C'est dans cet esprit que la Suisse reste disposée à poursuivre les pourparlers sur un accord institutionnel tel qu'il a été défini dans le mandat de négociation. Le président de la Confédération a souligné à cet égard que la Suisse ne peut accepter qu'un lien juridique soit établi entre les dossiers de l'immigration et de l'accord institutionnel.

Dans la soirée, les deux présidents participeront à la cérémonie de commémoration du discours historique sur l'Europe prononcé par Winston Churchill il y a septante ans à Zurich.

Le nouvelliste

Une enquête utile

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Il vaut mieux savoir que de ne pas savoir. C'est cette conviction qui a conduit l'Institut Montaigne à réaliser une enquête sur l'Islam et sur ce que pensent les musulmans de France. Ses résultats, publiés dimanche dans le « JDD », sont à la fois passionnants, rassurants sur certains points et franchement inquiétants sur d'autres. Passionnants : ils livrent une photographie détaillée, la première depuis longtemps, sur ces 3 ou 4 millions de personnes qui revendiqueraient leur confession. Rassurants : la majorité des musulmans adhèrent à la laïcité et aux lois de la République. Inquiétants aussi : 28 % sont qualifiés par les chercheurs d'« ultras » en rupture et ils sont surreprésentés chez les jeunes dans une proportion stupéfiante puisque 50 % des moins de 25 ans se rangent dans cette catégorie. Ce travail rouvre la discussion sur la propension étrange de la France à ne pas vouloir mesurer pour ne pas savoir. Dans ce cas précis, il ne s'agit pas de statistiques ethniques - ce que pensent les catholiques est souvent sondé. Mais l'utilité de cette enquête est évidente. Il est ainsi utile de lire que les deux tiers des musulmans sont favorables au port du voile. Il est utile de voir que la situation économique et sociale constitue une clef de radicalisation. Plus que des affirmations religieuses. La première génération immigrée a été soumise ; la deuxième en colère ; la troisième se révolte. D'autres questions se posent. Une parmi 100 : quelle est l'influence des chaînes de télévision de la péninsule arabique ? Les résistants à ce type d'enquêtes affirment qu'elles créent de la revendication davantage qu'elles ne favorisent l'intégration. Que ranger des individus dans des groupes crée des identités et des minorités qui n'existaient pas. C'est l'inverse qui est vrai. Pour combattre les comportements minoritaires, comme pour éviter les amalgames et les discriminations, il faut savoir. Pour agir.

Dominique Seux

Les Echos



Allemagne: L’AfD est-il la version allemande du FN?

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L’AfD et le FN, même combat ? « 20 Minutes » joue les traducteurs…

C’est une nouvelle victoire pour le mouvement anti-migrants et anti-islam Alternative pour l’Allemagne (AfD). Il a fait dimanche une véritable percée aux élections régionales à Berlin. Le mouvement est même crédité de 14 % des intentions de vote outre-Rhin et peut espérer devenir la troisième force politique du pays, derrière la CDU, qui s’effrite, et le parti social-démocrate (SPD). Est-il pour autant la version allemande du FN ? 20 Minutes fait le point.

Idées : Similaires, mais avec une réalité différente

Face à un monde ouvert et globalisé, l’AfD et le FN invitent leurs peuples respectifs au repli sur soi : « Ces deux mouvements demandent aux citoyens de penser "national" », résume Isabelle Bourgeois, chargée de recherche au Centre d’information et de recherche sur l’Allemagne contemporaine (Cirac). Logiquement, ces partis sont donc eurosceptiques. Ils pointent également du doigt « l’étranger », que celui-ci soit un immigré, un réfugié de guerre ou un plombier polonais.

Leurs positions semblent toutefois diverger sur la religion : alors que Marine Le Pen, la présidente du FN, estime que l’islam est compatible avec la République française, Frauke Petry, qui préside l’AfD, pense que cette religion n’a pas sa place en Europe. Enfin, si l’AfD et le FN surfent tous deux sur le thème des migrants, ils s’appuient sur une réalité très différente : « Un million de réfugiés ont été accueillis en Allemagne, contre moins de 20.000 en France. Outre-Rhin, l’accueil des migrants est une difficulté concrète, ce qui n’est pas le cas en France », insiste Isabelle Bourgeois.

Positionnement : Le poids de l’histoire

Le FN et l’AfD partagent (globalement) les mêmes idées, mais ces deux partis ne sont pourtant pas relégués à la même place sur l’échiquier politique. Quand la presse française classe le premier à l’extrême droite, les médias allemands qualifient le second de parti de la droite dure. Pour quelle raison ? « Le poids de l’histoire », répond Isabelle Bourgeois. Si le FN est né au début des années 1970 en se définissant lui-même comme un parti d’extrême droite, l’AfD est un mouvement beaucoup plus jeune : il a seulement trois ans d’existence et a toujours refusé d’être associé à l’extrême droite.

Il faut dire qu’outre-Rhin, la résonance n’est pas la même : « En Allemagne, l’extrême droite, c’est le nazisme », précise la chercheuse. Or, l’AfD n’est objectivement pas un parti nazi – il n’aurait d’ailleurs pas pu voir le jour si cela avait été le cas, le nazisme étant interdit par la Constitution allemande. Toutefois, certaines personnalités de la gauche allemande comparent régulièrement les dirigeants de l’AfD aux nazis, à l’instar du vice-chancelier Sigmar Gabriel, qui a notamment déclaré : « Tout ce qu’ils disent, je l’ai déjà entendu notamment de mon propre père, qui a été un nazi jusqu’à son dernier souffle ».

Leaders : Deux femmes, deux visions

Le FN et l’AfD ont d’abord été présidés par des hommes – Jean-Marie Le Pen et Bernd Lucke – avant d’être dirigés par des femmes – Marine Le Pen et Frauke Petry. Les similitudes ne s’arrêtent pas là. Au-delà de la guerre de succession qu’elles ont toutes deux livrée, Marine Le Pen et Frauke Petry partagent d’autres points communs, à commencer par le fait d’être des femmes actives – la première est avocate, la seconde, chef d’entreprise.

Mais c’est justement dans le domaine économique que leurs différences sont les plus flagrantes, comme le souligne le magazine participatif Cafebabel. Alors que Marine Le Pen préconise « la retraite à 60 ans, le protectionnisme, la nationalisation des banques ainsi que l’introduction de droits de douane afin de protéger la production française », Frauke Petry prône au contraire « davantage de liberté et de responsabilité individuelle au lieu de favoriser l’interventionnisme et la redistribution des richesses ».

Electorat : Mécontents vs Désespérés

Si elle gagne du terrain dans des régions plus prospères, comme dans le Bade-Wurtemberg, l’AfD enregistre ses plus gros scores – supérieurs à 20 % – dans l’ex-RDA communiste. Elle y séduit « les exclus du système, ceux qui n’ont pas ou peu de qualifications, ceux qui sont au chômage. Elle convainc plus particulièrement les jeunes et les hommes », détaille Isabelle Bourgeois. « L’AfD séduit également ceux qui pensent que leurs idées ne sont pas défendues par les partis traditionnels », ajoute l’experte.

Comme en France ? « Le FN a effectivement un fort écho auprès des laissés-pour-compte, mais pas seulement. Le parti séduit de nombreuses personnes de la classe moyenne qui sont objectivement de plus en plus déclassées », analyse Isabelle Bourgeois. La chercheuse résume ainsi la situation : « L’AfD est un vote de mécontentement en Allemagne, alors que le FN est un vote de désespoir en France. »

Céline Boff

20 minutes

Les recommandations de l'Institut Montaigne pour un « islam français »

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Création d'un « grand imam de France », taxe halal, enseignement de l'arabe… Le think-tank propose une série de solutions pour réformer l'islam de France. Nous avons soumis ces idées à l'imam de Bordeaux Tareq Oubrou et au recteur de la mosquée de Paris Dalil Boubakeur.

Le rapport «Un islam français est possible», publié par l'Institut Montaigne, think-tank libéral créé par Claude Bébéar, a déjà fait couler beaucoup d'encre, notamment par les chiffres avancés sur la pratique de l'islam en France. Mais les 120 pages de cette enquête ne se contentent pas de dresser le portrait des musulmans français, elles esquissent des pistes de recommandations. Pour l'auteur du rapport, l'entrepreneur Hakim El Karoui, ex-banquier chez Rothschild, membre du cabinet de Jean-Pierre Raffarin et soutien de Ségolène Royal en 2007, le système mis en place en 2003 avec la création du CFCM a montré ses limites et est incapable de répondre aux nouveaux enjeux de la radicalisation.

La philosophie générale du rapport est d'essayer de couper l'islam de France des pays étrangers, notamment du Maghreb, en créant les conditions de possibilité d'un financement et de formations françaises. Une idée «ridicule» pour l'imam de Bordeaux Tareq Oubrou, qui estime que le financement par des fonds étrangers ne pose pas de problème, tant que la traçabilité et la légalité des financements est prouvée. «On accepte bien l'argent du Qatar pour financer des équipes de football», déclare-t-il au Figaro. «Ce qui compte, c'est de contrôler les activités et les discours». Le recteur de la grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur a le même avis: ««Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de couper tout lien entre l'islam de France et les pays étrangers. Dans la mondialisation dans laquelle nous vivons, il y a eu une entraide qui est légitime, pourvu qu'elle soit contrôlée et transparente.»

• Une taxe halal pour financer les mosquées

Pour faire sortir l'islam de France de la tutelle des États étrangers, le rapport préconise de mettre en œuvre un financement des mosquées par une redevance sur la consommation halal, qui serait perçue et centralisée par une «Association musulmane pour un islam français». Celle-ci serait la seule à pouvoir délivrer un certificat d'agrément de l'abattage halal, au lieu de trois mosquées aujourd'hui, liées à des états étrangers. L'association centraliserait également les dons des fidèles, pour les redistribuer dans le salariat des imams et le financement des lieux de culte.

L'idée d'une «taxe halal» pour financer l'islam français n'est pas nouvelle, et a été reprise récemment à droite, notamment par Nathalie Kosciusko-Morizet. Elle est loin de plaire aux responsables religieux musulmans. Pour Tareq Oubrou, cette mesure serait «une infraction à l'égard du droit français qui garantit que la fiscalité ne soit pas confessionnelle» et «contraire à la loi de 1905». Dalil Boubakeur, dont la grande mosquée certifie une partie de la viande halal, se dit lui aussi opposé à une centralisation des taxes, craignant un «détournement des fonds, qui coûtera de l'argent à une religion qui reste la plus pauvre de France et souffre d'un déficit de moyens.»

• La création d'un «grand imam de France»

L'Institut propose également l'élection d'un «grand imam de France», qui, à l'instar du «grand rabbin de France» ou du président de la conférence des évêques de France, serait chargé d'«exprimer une doctrine musulmane compatible avec les valeurs républicaines». Cette proposition a déjà été faite par l'islamologue Malek Chebel, mais aussi par l'imam de Drancy Hassen Chalghoumi. Pour Tareq Oubrou ce serait «idéalement» une bonne idée, mais l'imam de Bordeaux doute des moyens d'y parvenir. Dalil Boubakeur y est opposé: «J'estime que l'islam sunnite a supprimé le califat en 1922. La beauté de l'islam réside justement en son absence d'autorité religieuse unique qui puisse s'ingérer dans la liberté religieuse», affirme-t-il. «Le CFCM avait été créé pour assurer le dialogue entre les musulmans et l'Etat, sans être une instance décisionnaire».

• L'élargissement du concordat d'Alsace-Moselle à l'islam

L'exception concordataire permet à l'Alsace-Moselle de reconnaitre et de financer quatre cultes: catholique, luthérien, réformé et israélite. L'Institut Montaigne propose d'y rajouter l'islam. La proposition d'inclure l'islam revient souvent dans l'actualité: en 2006, une proposition de loi avait été déposée en ce sens à l'Assemblée par François Grosdidier, sénateur UMP de la Moselle, sans succès. Le recteur de la grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur s'y dit très favorable. L'institut chiffre à 6 millions d'euros cet élargissement, qui permettrait la rémunération d'une soixantaine d'imams et la prise en charge d'édifices publics musulmans par les pouvoirs publics.

• Le développement de l'enseignement de l'arabe

Pour intégrer davantage les musulmans français, l'Institut recommande «d'enseigner l'arabe classique à l'école publique pour réduire l'attractivité des cours d'arabe dans les écoles coraniques». S'appuyant sur un sondage IFOP montrant que 67 % des musulmans désirent voir leurs enfants étudier l'arabe classique et 56 % qu'il soit enseigné à l'école publique, l'Institut Montaigne prône la valorisation des ELCO (enseignements de langues et cultures d'origine) et leur intégration aux sections internationales. «Je suis pour un islam de France pratiqué par des musulmans de culture française», rappelle Dalil Boubakeur. «Si certains veulent apprendre l'arabe, pourquoi pas. Mais ce n'est franchement pas la priorité.»

L'Institut préconise également de développer les statistiques religieuses, afin de mieux lutter contre les préjugés et les discriminations, mais aussi de «rédiger un ouvrage scolaire d'histoire commun avec l'Italie, l'Espagne, le Maroc, l'Algérie et la Tunisie, afin de mettre en perspective historique les apports mutuels et les convergences religieuses et culturelles entre les deux rives de la Méditerranée».

Le rapport est reçu avec frilosité par les instances officielles, qui préféraient que la réforme provienne des musulmans eux-mêmes. A noter cependant que selon l'enquête de l'Institut Montaigne, les institutions officielles sont de moins en moins représentatives des musulmans français. 9% d'entre eux seulement affirment connaître le CFCM. Seuls 16% des musulmans interrogés se sentent «proches» de Tareq Oubrou et Dalil Boubakeur, qui sont considérés comme des personnalités officielles et modérées de l'islam de France. Le plus controversé prédicateur suisse Tariq Ramadan est lui apprécié par 37% des sondés.

Musulmans de France : l’étude qui fait polémique

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Une enquête réalisée par l’Ifop sert de base à une étude de l'Institut Montaigne, qui esquisse un portrait des musulmans de France. Cette dernière a suscité de vives réactions.

Qui sont les musulmans de France ? Comment vivent-ils ? Quels sont leurs rapports à l'islam, à la société ? Alors que la vague d'attentats djihadistes et l'approche de la présidentielle enflamment les débats sur la place de l'islam, l'Ifop a tenté de répondre à cette question à travers un sondage conduit auprès de 1.029 personnes de confession ou de culture musulmane, extraites d'un échantillon de 15.459 métropolitains âgés de 15 ans et plus.

Cette enquête "inédite" de l'Ifop sert de base à l'Institut Montaigne, "think tank" d'obédience libérale, qui publie un rapport intitulé "Un islam français est possible".

28 % de rigoristes ?

L'Ifop a distingué trois grands groupes de musulmans en France, en fonction des pratiques des personnes sondées, de leur attachement à la laïcité, au port du voile ou à la viande halal.

Le premier groupe, largement majoritaire (46%), compte des musulmans "soit totalement sécularisés, soit en train d'achever leur intégration" sans renier leur religion. Un deuxième groupe, représentant 25%, est plus pieux et plus identitaire tout en rejetant le voile intégral.

Le dernier groupe, que l'Ifop évalue à 28%, réunit des croyants qui ont "adopté un système de valeurs clairement opposé aux valeurs de la République", s'affirmant "en marge de la société". Les jeunes, les moins insérés dans l'emploi et les convertis sont les plus disposés à adhérer à ce modèle, jusqu'à 50%.

5,6 % des habitants de métropole

En outre, le rapport publié par l'Institut Montaigne est parfois à rebours de certaines idées reçues. Il avance par exemple qu'en France, pays qui compte la plus importante communauté musulmane d'Europe, les musulmans comptent pour 5,6% des habitants de métropole (entre 3 et 4 millions), soit un pourcentage "moins important que ne l'avancent bon nombre de chiffres fantaisistes", souligne en avant-propos Hakim El Karoui, ancien conseiller de Jean-Pierre Raffarin à Matignon et ex-président de l'Institut des cultures d'islam.

Mais ils sont 10% des moins de 25 ans, "signe de la prégnance croissante de la deuxième religion du pays auprès des jeunes générations". L'âge moyen s'établit à 35,8 ans (il est de 53 ans chez ceux qui se déclarent chrétiens et de 43 ans pour les "sans religion").

Pas de "communautarisme musulman unique et organisé"

Une écrasante majorité des musulmans interrogés - aux trois quarts de nationalité française - ne refusent pas la mixité, acceptant de se faire soigner par un médecin (92,5%) du sexe opposé.

Côté pratiques, deux traits saillants très largement partagés : 70% des personnes interrogées déclarent "toujours" acheter de la viande halal et 65% sont favorables au port du foulard.

La question du voile est toutefois plus clivante : 65% des femmes musulmanes ne le portent pas. Quelque 37% des personnes de culture musulmane considèrent que les jeunes filles devraient pouvoir porter le voile au collège et au lycée et 24% sont favorables au port du niqab.

La fréquentation des 2.500 mosquées est plus faible qu'on ne le pense souvent : 30% des musulmans interrogés ne s'y rendent jamais, et autant ne le font au mieux que lors des grandes célébrations du ramadan.

En résumé, "la question sociale est la priorité des musulmans interrogés, bien avant les questions religieuses ou identitaires". Il n'y a pas de "communautarisme musulman unique et organisé".

Vives réactions

Réagissant sur le Forum Radio J, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale et proche de François Hollande, a souhaité "que les musulmans de France puissent vivre tranquillement leur foi en rupture avec toute intervention extérieure", jugeant "inquiétant" ce chiffre de 28% de musulmans présentés comme en marge de la société.

"28% des musulmans de France contre nos valeurs. Et on veut encore nous faire croire au #VivreEnsemble?", a tweeté Robert Ménard , maire de Béziers proche du Front national. Pour Anouar Kbibech , président du Conseil français du culte musulman, ce chiffre est "totalement déconnecté de la réalité".

Sur son blog, le candidat à la primaire de la droite Alain Juppé a estimé que, face à ce "durcissement de la religion musulmane", il fallait bâtir "un Etat fort", combattre "les amalgames" et inciter "la majorité silencieuse des musulmans" à s'impliquer dans la construction d'un islam de France.

Autre candidat à la primaire, François Fillon a relevé au "Grand rendez-vous" Europe1/iTELE/Les Echos "une sorte de dynamique en faveur de la radicalisation", militant en faveur de "statistiques pour pouvoir avoir les moyens de traiter un sujet qui est celui de l'islam radical".

De son côté, Cécile Duflot a souligné dimanche sur BFMTV qu'"une immense majorité des musulmans de ce pays vivent normalement". La candidate à la primaire écologiste a appelé à ne pas "agiter les peurs" avec ce type d'études statistiques, en l'absence d'un travail sociologique approfondi.

Les Echos