vendredi, 18 mars 2016
Opération antiterroriste à Bruxelles: signe d'attentats imminents en Europe
L'opération antiterroriste mardi à Bruxelles a «manifestement» surpris une cellule jihadiste, ou un «embryon de cellule», selon l'expert en contre-terrorisme Claude Moniquet, cofondateur d'un centre d'analyse stratégique basé à Bruxelles, l'European strategic Intelligence and Security Center.
Elle vient surtout confirmer les craintes des services de renseignement d'une vague d'attaques coordonnées en préparation dans toute l'Europe, estime cet ancien agent de la DGSE.
Q: Que s'est-il passé mardi dans la commune bruxelloise de Forest ?
R: «Cette perquisition devait être un devoir d'enquête classique pour l'équipe d'enquêteurs franco-belge mise sur pied après les attentats de Paris, un acte extrêmement banal, dans un appartement qu'on croyait vide car il n'y avait pas d'abonnements à l'eau ni à l'électicité.
Les policiers sont d'ailleurs arrivés avec un minimum de précautions. Mais, coup de chance, ils sont tombés sur ce qui constitue manifestement une cellule terroriste ou un embryon de cellule en train de préparer quelque chose. Des gens actifs, lourdement armés, comme l'atteste la présence de 11 chargeurs de kalachnikov dans l'appartement».
Q: Que préparaient-ils ?
R: «Depuis les attentats de Paris, on s'attend à une vague d'attentats coordonnés et concomitants dans plusieurs villes d'Europe.
L'EI (l'organisation Etat islamique) en parle dans sa propagande, le renseignement dispose d'éléments en ce sens, et c'est aussi une question de logique. Avec le printemps, les combats au sol et les raids aériens vont s'intensifier en Irak et en Syrie, ce qui va affaiblir l'EI. Pour eux, la seule possibilité de faire diversion, c'est des attentats à l'extérieur.
Et on sait qu'entre l'été et l'autome 2015, 20 à 30 activistes relativement opérationnels, chevronnés, entraînés, similaires à ceux qui ont opéré à Paris, sont arrivés en Europe, c'est-à-dire de quoi faire beaucoup de dégâts.
Les clignotants étaient au rouge bien avant le 13 novembre, on savait depuis début 2015 que la menace d'un attentat était majeure. Mais aujourd'hui, on est à l'écarlate. On sait qu'ils en ont les moyens. Je ne serais d'ailleurs pas étonné d'avoir, dans les jours qui viennent, une vague d'opérations policières dans des pays comme la France, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Autriche».
Q: Est-ce que l'opération de Forest peut y changer quelque chose ?
R: «Ca dérange leurs plans, mais ça ne va pas les arrêter, car elle montre qu'ils (les jihadistes) sont extrêmement déterminés.
On est en face de gens qui ne sont pas là pour rigoler, ils tirent avant de réfléchir ou de parler. Il n'y a absolument rien à négocier, ils sont là pour tuer ou être tués.
Mohamed Belkaïd, mort dans l'opération, s'est clairement sacrifié pour retarder la police et permettre à ses complices de fuir. Cela montre que sa vie est moins importante que celle de l'organisation, de ses complices. Son profil est aussi un motif d'inquiétude: il était à peine connu de la police, pas fiché.
En même temps, avec un peu de chance, les enquêteurs ont trouvé dans l'appartement non seulement des traces ADN, mais aussi de l'informatique et de la téléphonie. Cela peut leur permettre d'en savoir plus sur les liens en Europe entre les cellules, d'identifier des personnes, de confirmer ou connaître leur positionnement géographique.
Mais c'est trop tôt pour le dire. Surtout que les deux suspects qui se sont enfuis ont probablement tout tenté pour emporter ordinateurs et téléphones. Et s'ils se font repérer pendant leur cavale, ils riposteront car ce qui est sûr c'est que ces gens là préparent toujours des caches et n'ont pas de problème pour se procurer des armes. On n'a que peu de chances de les attraper vivants».
Alix Rijvkaert
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Le "rapace des horodateurs" aurait volé au moins 61 proies
Le jeune homme, virtuose du vol par ruse de cartes bleues, aurait fait des dizaines de victimes à Marseille, Aix et Aubagne pour un butin de 45 000 €
En moins de 18 mois, Amir B., 21 ans, serait parvenu à encaisser environ 45 000 euros, l'équivalent d'un bon salaire de cadre. Il faut dire qu'il en avait au moins l'apparence. Cheveux gominés, veste en cuir noir ajustée, pantalons slim et chaussures lustrées, le jeune homme inspirait confiance aux personnes âgées qu'il ciblait aux parcmètres du centre et du sud de la ville, mais aussi d'Aix et Aubagne. "Sa méthode c'est de se faire passer pour un touriste anglais qui n'a pas de carte bleue pour payer l'horodateur et de proposer aux gens qu'ils règlent son stationnement contre un remboursement en liquide avantageux, glisse un enquêteur. Il sortait toujours une liasse de billets pour ne pas inquiéter les personnes âgées". La plus jeune d'entre elles avait 66 ans.
Après accord des 61 victimes qu'il aurait faites au total (d'autres plaintes pourraient encore affluer), le jeune homme se débrouillait pour aider sa proie et, dans un tour de passe-passe, d'empocher la carte bleue en faisant croire qu'elle avait été avalée par la machine. "Il filait retirer au distributeur automatique de billets dans les cinq minutes suivantes", selon un policier.
"Il s'est trahi tout seul sur Facebook"
Ce sont finalement ses excès qui le perdront. D'abord une première fois, en novembre 2014, alors qu'il vient de se présenter dans une bijouterie aixoise où il jette son dévolu sur une montre de luxe. Le flair du commerçant amènera à son arrestation et à 4 mois de prison. À peine libéré, celui qu'un procureur aixois qualifiera de "rapace des horodateurs" reprend son survol. Il retombe 15 jours plus tard, à la suite de l'alerte d'une dame de 69 ans et retourne derrière les barreaux pour 4 mois encore. Il bénéficie d'une remise en liberté en juillet dernier, c'est là que les enquêteurs de la brigade de répression des atteintes aux personnes de la division centre font le lien avec de nombreuses plaintes enregistrées et décident de ne plus le lâcher.
Les policiers accumulent les images de vidéoprotection, les reconnaissances du suspect par ses victimes, et finissent par "loger" son complice et à lui filer le train. Mardi, les enquêteurs finissent par interpeller le duo à la terrasse d'un café de la Plaine. Les perquisitions s'avéraient fructueuses puisque 3 000 euros en liquide étaient découverts ainsi que de nombreux vêtements de luxe. "Il s'est trahi tout seul sur son train de vie, ironisait un proche du dossier, en mettant sur son profil Facebook des photos dans des bars avec des bouteilles de champagne..."
Amir B. devrait être jugé ce jour en comparution immédiate. Il y a un mois, il avait déjà écopé de 8 mois ferme devant le tribunal d'Aix... pour "seulement" deux de ces vols !
Romain Capdepon
12:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Se glisser dans la peau d'un migrant le temps d'une soirée
Le bar Mon Oncle accueille un jeu de société grandeur nature, organisé par l'association Cimade, ce jeudi à 19 h. Les joueurs seront placés dans la peau de migrants.
La Cimade (Comité inter mouvements auprès des évacués) a mis au point un jeu de société qui permet aux joueurs de se placer dans la situation des évacués. Après avoir testé l'expérience il y a quelques semaines, le jeu est reproposé ce jeudi à 19 h, au bar Mon Oncle.
« Le jeu a rencontré plus de succès que prévu la première fois », explique Pierre Surun, le gérant du bar. « Ceux qui y avaient joué ont trouvé ça génial. On est mis dans la peau de migrants et on doit défendre notre situation pour convaincre le jury. Il y a un grande part d'improvisation. »
12:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pierre Larti : Vidéo : Ce sont les derniers soubresauts d’une justice idéologue à l’agonie
Pierre Larti est responsable de la section parisienne de Génération Identitaire. Il était ce samedi à Calais, avec 130 autres militants, pour bloquer – sans violence – les points d’accès entre la jungle et la ville. Quatorze militants ont été placés en garde à vue. Trois d’entre eux ont écopé de trois mois de prison ferme.
12:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
Livre : Aux sources du radicalisme musulman
Ce dominicain analyse en finesse les faiblesses du discours islamiste
Que penser de… ? L’islamisme, d’Emilio Platti, Éditions Fidélité, 117 p., 9,50 euros
Il faut croiser les approches pour comprendre quelque chose à ce radicalisme musulman qui frappe en Europe, au Moyen-Orient ou encore en Afrique. Dominicain, membre de l’Institut dominicain d’études orientales et professeur de relations islamo-chrétiennes à l’Université catholique de Leuven, le F. Emilio Platti a choisi l’angle de l’histoire de la pensée musulmane, remontant aux sources du radicalisme.
Depuis la rébellion des « kharijites » contre Ali, gendre et quatrième successeur du prophète Mohammed, depuis aussi les conquêtes des premiers wahhabites ou l’assassinat du président égyptien Anouar El Sadate au Caire en 1981, Emilio Platti montre qu’au sein de l’islam, la querelle est ancienne « entre deux tendances » : l’une « modérée, profondément enracinée dans la tradition, en continuité avec l’héritage religieux classique » et l’autre « fermement identitaire et même rétrograde, identifiant l’islam à un mode de vie immuable, régi par un ensemble de prescriptions datant d’une interprétation casuistique médiévale de la loi islamique, la sharî’a, durement anti-occidentale, exclusiviste et violente ».
Si aucun « chef suprême (ni) clan mystérieux ne tire les ficelles » des groupes violents se revendiquant de l’islam – talibans en Afghanistan, Jabhat-Al-Nosra et Daech en Syrie et en Irak, Boko Haram au Nigeria ou encore Abou Sayyaf aux Philippines –, il existe bien des racines communes auxquelles puisent ces mouvements : le wahhabisme ou tentation de « la purification radicale », ou le mawdudisme, du nom de l’idéologue de l’islam politique.
Ce rapide panorama permet au dominicain de pointer les « faiblesses majeures du discours islamiste » : la négation de « la consistance propre du créé, de l’histoire, de la culture humaine, de la pensée humaine », et l’oubli de la dimension spirituelle de l’expérience religieuse.
Anne-Bénédicte Hoffner
00:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 17 mars 2016
La banque islamique au service de l’islamisme radical
Selon Yassine Essid, la finance islamique cache une volonté pernicieuse, à caractère wahhabosalafiste, d’asseoir une politique d’islamisation des sociétés.
L’ouvrage, écrit dans une langue claire, émaillée de culture profonde, est à l’évidence d’actualité. Car au moment même où il est publié une partie du monde est menacée soit par la violence djihadiste armée, soit par des tentatives inavouées d’une islamisation mondialisée.
Conformer la modernité aux préceptes de l’islam
A cette fin, responsables et idéologues salafistes avaient pensé à escient qu’en un premier temps la mise sur pied d’un système financier conforme aux préceptes islamiques serait un jalon supplémentaire dans l’expansion politico-économique et sociale de l’islam indissociable d’une islamisation des mœurs et de lutte contre la laïcité déjà bien engagée.
C’est ainsi que furent lancées les établissements bancaires qualifiés d’islamiques. Une astucieuse entourloupette pour exalter les pieux benêts à la recherche d’une alternative aux banques conventionnelles qui offrent des services en pratiquant un taux d’intérêt que l’islam dénonce et condamne fortement.
Mais l’ouvrage va au-delà et l’auteur de préciser que l’instauration d’un réseau de banques islamiques s’inscrit dans un projet plus large et plus ancien qui remonte en réalité aux enseignements du très influent théologien fondamentaliste pakistanais Sayyid Abul Ala Mawdudi.
Le modèle préconisé par fondateur du parti Jamaat-e-Islami se veut distinct et du capitalisme et du socialisme et fondé sur des bases religieuses inspirées par le retour à l’époque du prophète des quatre califes dits «éclairés».
Afin de mieux saisir la nature du ribâ, il faut remonter le temps. Aussi, l’auteur se penche-t-il longuement sur les origines du crédit et des nombreuses interdictions dont il fut l’objet, partant du code de Hammourabi jusqu’à la condamnation du péché d’usure par le jugement de l’Eglise catholique.
Dans la péninsule Arabique d’avant la révélation, dont l’économie était principalement à vocation commerciale, la prêt à intérêt était une pratique admise bien que donnant lieu parfois à des abus qui concouraient à la dislocation du lien social et de la solidarité communautaire. D’où l’hostilité à caractère dissuasif exprimée dans le message divin interprétée par la suite comme étant l’interdiction pure et simple du prêt à intérêt sous toute ses formes.
La banque islamique à la conquête du monde
C’est alors au système de finance islamique, conçue à la fin du XIXe siècle par les réformistes musulmans, qui cherchaient à conformer la modernité aux préceptes de l’islam, de prendre le relais par l’institutionnalisation d’établissements de crédit bancaire déclarés cette fois licites car conforme aux préceptes de l’islam. Parées de ce label, la banque islamique va amorcer sa conquête du monde.
Au total, l’ouvrage, à force d’arguments historiques et de faits raisonnés, a su informer tout en mettant en garde le lecteur contre une volonté pernicieuse, à caractère wahhabosalafistes, d’instiller une pratique financière comme dogme religieux et comme méthode politique d’islamisation des sociétés.
La finance dite islamique ne serait finalement que l’appendice final, la pointe d’un édifice destiné avant tout à accompagner l’œuvre réussie d’islamisation entamée dans bien d’autres domaines aussi bien en Occident que dans les pays musulmans de tradition moderniste et laïque.
La face cachée de l’islamisation. La banque islamique », essai de Yassine Essid, préface de Youssef Seddik, éditions de l’Aube, Paris, février 2016.
Abdejjabbar Bsaies, Economiste, professeur émérite.
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La mosquée de la Miséricorde à Nîmes est à vendre
A vendre, mosquée à Nîmes, face à la gare. Ce lieu de culte situé en centre ville appartient à la mairie de Nîmes mais elle n'a plus les moyens de l'entretenir. Les fidèles sont prêts à l'acheter mais ils demandent un délai de 1 à 3 ans pour réunir les fonds.
500.000 €, c'est le montant que les fidèles de la mosquée de la Miséricorde, face à la gare de Nîmes, doivent trouver pour acheter et conserver leur lieu de prière.
La mairie, propriétaire des lieux, n'a plus les moyens de financer les rénovations. Les 1er et 2ème étages, délabrés sont même inutilisables. Du coup, elle met le bâtiment en vente.
Il faudrait aux fidèles entre 1 et 3 ans pour rassembler la somme demandée. Un appel au don est lancé depuis 15 jours.
La récolte se monte pour l'instant à 19.000 €.
Les 4 autres mosquées en périphérie de Nîmes sont déjà très fréquentées et ne peuvent accueillir les 600 fidèles supplémentaires du centre ville.
Pour les responsables du culte, pas question de prendre le risque que les jeunes aillent chercher des réponses sur internet, et soient tentés de se radicaliser.
Prochaine rencontre avec le maire de Nîmes, le 30 mars prochain.
Fabrice Dubault
13:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le top 10 des mosquées françaises les plus influentes sur les réseaux sociaux
Les mosquées sont de plus en plus nombreuses dans l’Hexagone : selon Le Figaro, il y a entre 100 et 150 mosquées en construction, qui devraient s’ajouter aux 90 déjà existantes. A une époque où internet est le moyen de communication le plus développé, les réseaux sociaux ont permis à ces mosquées d’être des acteurs influents sur la scène musulmane. Facebook est le premier réseau social sur lequel ces lieux de culte réunissent leurs fidèles. Info Halal vous propose le top 10 des mosquées les plus influentes sur Facebook.
10e — Lille
La Grande mosquée de Lille, située dans les nouveaux « Hauts-de-France », est gérée par la Ligue islamique du Nord. Son recteur et imam est Amar Lasfar. Le lieu accueille aussi le local de l’institut culturel Al-Imane et le lycée musulman Averroès. Sur Facebook, cette mosquée à encore du mal à décoller, avec près de 1 300 fans et un contenu destiné à éduquer les musulmans de sa commune.
9e — Echirolles
Encore en cours de construction, la Grande mosquée d’Echirolles réunit déjà une communauté de « fans » sur le réseau social, avec près de 1 600 « fans. » Pas mal pour une ville qui ne compte pourtant que 35 000 habitants.
8e — Strasbourg
Inaugurée en 2012 pour remplacer une salle de prière, la Grande mosquée de Strasbourg est l’une des plus populaires en France. C’est l’association Ali El Jarroudi qui est responsable de sa gestion. Sur le réseau social américain, elle attire près de 2 000 fans. Alors que la ville de Strasbourg fait partie d’un Concordat — donc n’est pas laïque comme le reste du territoire français —, alors que l’Islam y sera probablement prochainement enseigné.
7e — Saint-Denis
Depuis 1904, la mosquée Noor-e-Islam occupe une place importante dans la commune de Saint-Denis, qui accueille un grand nombre de musulmans. Ce lieu de culte est l’une des plus importantes mosquées de France. Mais sur Facebook, elle ne fait pas encore un carton plein, avec 2 300 « fans » à qui la mosquée s’est donné pour mission d’informer et de donner une instruction religieuse aux pratiquants qui consultent sa page.
6e — Limoges
La Grande mosquée de Limoges partager les valeurs islamiques et les événements importants dans la région limousine avec une communauté de 2 900 abonnées.
5e — Toulouse
Avec plus de 3 000 fans sur sa page Facebook, la Grande mosquée de Toulouse espère pouvoir lever des fonds pour finir la dernière étape de la fabrication de ses locaux. Elle continue cependant son instruction religieuse en partageant les prêches et conseils à ses adeptes.
4e — Reims
Avec plus de 4 200 « fans » sur sa page Facebook, la Grande mosquée de Reims est bien installée sur le réseau social.
3e — Aulnay
Près de 5 000 personnes suivent la page de la Grande mosquée d’Aulnay sur Facebook. une audience qui lui permet de tenir au courant les musulmans de la commune, notamment pour promouvoir ses conférences islamiques au sein de ses locaux.
2e — Paris
Depuis sa fondation en 1926, la Grande mosquée de Paris garde une place importante chez les musulmans français, et pas seulement ceux de la capitale. Elle se base sur une communauté de près de 20 000 « fans » sur Facebook. Une référence en matière de communication dans l’Hexagone.
1er — Lyon
Avec une capacité d’accueil de 3 500 personnes, des espaces culturels et d’autres destinés aux loisirs, la Grande mosquée de Lyon est, depuis 1994, un lieu de culte musulman de référence. Ceci se fait sentir aussi sur Facebook, avec plus de 25 000 abonnés qui partagent les prêches et les actualités de la communauté musulmane lyonnaise.
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Une nouvelle mosquée sera bientôt construite à Argentan
Pour remplacer son étroite salle de prière, l’association Annour a lancé un appel aux dons. Elle a acheté un terrain et obtenu le permis de construire.
Les choses sont en bonne voie pour la nouvelle mosquée projetée par l’association musulmane Annour d’Argentan : le permis de construire a été accordé le 30 décembre dernier. La mosquée sera implantée avenue de la 2e DB, entre Ysco et Intermarché.
Mais le projet n’étant pas financé – l’association a lancé un appel aux dons sur internet, qui court jusqu’à la fin de l’année 2016 – le chantier de construction n’est pas encore programmé.
L’actuelle mosquée arabe, implantée rue du Croissant, est bien trop petite pour accueillir les fidèles. « Ce n’est qu’une salle de prière », témoigne un membre de la communauté Annour.
Le terrain de 1 820 m2 accueillera un bâtiment de 260 m2, d’une hauteur de 10 mètres. L’association se donne jusqu’à fin 2016 pour récolter 150 000 € afin de financer le coût de la mosquée. Elle a lancé un appel aux dons sur la plateforme Leetchi et créé une page Facebook.
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Crise migratoire : un sommet UE-Turquie et de nombreux points d’interrogation
Régler la crise migratoire en Europe en y associant la Turquie, c’est la solution qu’est censé entériner le sommet européen qui débute ce jeudi à Bruxelles.
L’idée serait de laisser à Ankara la charge de l’accueil des migrants. De là, ils pourraient passer en Europe mais de façon choisie et légale. Concrètement, les contours de cet embryon d’accord établi le 8 février ne sont pas encore clairs.
Néanmoins, il devrait revenir à Ankara le soin d’accueillir sur son sol l’ensemble des migrants voulant accéder à l’UE et c’est en Turquie que les services d’immigration européens pourraient “sélectionner” ceux qui remplissent les conditions d’immigration.
Une politique qui pourrait tenir seulement si les frontières terrestres et maritimes entre l’Union et la Turquie étaient étanchéifiées..
Basmane, un quarter d’Izmir d’où partent de nombreux réfugiés pour l’Europe.
Une plaque tournante du business de la migration. On y vend des bateaux gonflables, des gilets de sauvetage…
Ici, on est loin de ce corridor d’immigration légal en train d‘être négocié.
Pourtant, depuis quelques semaines, ils seraient de moins en moins nombreux à tenter leur chance, ici en tout cas. Surveillance des garde-côtes turcs, mauvaise météo… Les raisons sont nombreuses, le constat partagé par les habitants. “Ces dernières semaines, ils sont nombreux, notamment les Syriens à avoir tenté de partir mais environ 90% d’entre eux n’ont pas réussi. Ils sont revenus. Ils ont dit que c‘était parce que l’Allemagne ne veut plus d’eux ou que la météo était mauvaise. Mais beaucoup de gens tenteront de partir cet été”, explique Fatih, un habitant.
Lors du dernier sommet, l’Union européenne s’est engagée à aider davantage la Turquie à surveiller ses côtes notamment via l’agence Frontex. Une mission de l’OTAN doit aussi être mise sur pied depuis plusieurs semaines. Ses contours pourraient aussi faire partie des négociations de jeudi.
L’impact de ces potentielles mesures pourraient alors être visibles dès cet été.
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Notre argent pour initier aux arts martiaux dans les prisons
Nous ne sommes pas encore le 1er avril :
"Lorsque les personnels du centre pénitentiaire de Liancourt ont appris, la semaine dernière, qu’une initiation à la canne de combat — un bâton de 95 cm utilisé dans les arts martiaux — serait proposée aux détenus d’ici au mois prochain, ils ont eu du mal à le croire.
« Stupeur », « dégoût », « incompréhension », les syndicats ne décolèrent pas. Et encore moins lorsqu’ils ont découvert que le projet serait financé avec le budget dédié… au plan de lutte antiterroriste de l’Etat !
« Le projet ne répond pas du tout aux problématiques liées à la lutte contre la radicalisation et aux agressions. Bien au contraire ! Il plonge les détenus dans un climat perpétuel de violence », s’indigne Emilie Théret, surveillante pénitentiaire à Liancourt et secrétaire locale de l’UFAP-UNSA-Justice, syndicat de l’administration pénitentiaire."
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Haute-Saône : chapelle vandalisée à Mailleroncourt-Charrette
Encore un lieu de culte vandalisé dans un but de pillage…
Située à 1,5 km de la sortie du village [de Mailleroncourt-Charrette], en direction de Villers-lès-Luxeuil, la petite chapelle dédiée à Saint-Léger, chrétien martyrisé du côté d’Arras en 678, vient de subir une tentative de vol de son patrimoine. En l’occurrence le démontage presque intégral de son pavage en dalles calcaires. Il ne restait plus qu’à les charger, semble-t-il. Une « atteinte scandaleuse » à ce lieu vocifère Edith Michelin, maire de Mailleroncourt-Charette qui a porté plainte à la gendarmerie et attend la visite de l’expert, car les lieux sont assurés, l’édifice n’est pas classé. « Des dégâts importants que nous allons réparer », martèle l’élue. Les faits se sont passés vraisemblablement dans la nuit du 13 au 14 mars, découverts par un promeneur du pays qui a aussitôt prévenu la mairie. Cette chapelle a été construite en 1858 sur l’emplacement de l’ancienne église détruite lors de la Guerre de Trente ans […] Un lieu retiré donc, mais une bâtisse sans prétention architecturale. A l’intérieur, quelques chaises font face à un autel, enjolivé de statues de plâtre. Pas d’objets de valeur, mais les voleurs recherchent aussi des matériaux de base, facilement revendus à bon prix. Les deux portes en fer, pourtant solidement closes, n’ont pas résisté à leur assaut. Ont-ils lu le linteau au-dessus, narrant l’historique de la construction ? Il se conclut en remerciant les donateurs de la commune et « des personnes charitables ». Ce n’est pas le cas de ces prédateurs. Assurément.
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Les Français ne sont plus les premiers immigrés en Belgique
Pour la première en dix ans, les immigrés originaires de Roumanie ont dépassé les Français et sont devenus les plus nombreux à arriver en Belgique en 2014, rapporte mercredi le centre fédéral Migration (Myria).
Myria a fait un focus sur l'immigration d'origine roumaine, polonaise et bulgare. Depuis l'adhésion de ces pays de l'Est à l'Union européenne (2004 pour la Pologne, 2007 pour les deux autres), l'immigration vers la Belgique n'a cessé de croître.
Dix fois plus de Roumains qu'en 2004
En 2014, quelque 15.000 ressortissants roumains sont arrivés sur le sol belge, soit dix fois plus qu'en 2004. Les Français sont eux 14.556 à être venus s'installer cette année-là. Les Pays-Bas occupent la troisième place, suivis de la Pologne et l'Italie. Le nombre de ressortissants polonais a doublé depuis 2004. La Bulgarie, en sixième position, a quant à elle vu le nombre de ses citoyens la quittant pour notre pays être multiplié par huit depuis la même année.
"En 2014, les émigrations de Polonais, de Roumains et de Bulgares sont nettement moins nombreuses que les immigrations observées pour ces nationalités : on compte environ deux fois plus d'immigrations que d'émigrations", précise Myria.
De jeunes hommes
Concernant ceux qui sont venus s'installer en Belgique en 2014, il s'agit majoritairement de jeunes hommes en âge de travailler.
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Montfermeil : 160 000 € pour la future mosquée
Le gala de bienfaisance organisé vendredi dernier a permis de récolter 160 000 €, annonce l’association socio-culturelle des musulmans de Montfermeil, qui soutient le projet de construction de ce lieu de culte. Ce sont du moins les promesses de dons des 300 convives réunis autour d’un repas et d’animations, à l’Espace 93, à Clichy-sous-Bois, « originaires à 90 % de Montfermeil et Clichy-sous-Bois », note l’association qui a déjà récolté 20 % des promesses.
La première pierre avait été posée en juin 2015. Deux ans de travaux s’annoncent pour réaliser le lieu de culte, rue des Hortensias à Montfermeil.
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Calais : le démantèlement de la zone sud de la « jungle » est terminé
Les dernières cabanes de la zone sud de la « jungle » de Calais, dont le démantèlement a débuté le 29 février, ont été enlevées mercredi 16 mars dans l’après-midi. Sur cette zone de 7,5 hectares, il ne reste désormais plus que quelques « lieux de vie », que la préfecture s’était engagée à préserver.
Selon l’Etat, un millier de personnes vivaient auparavant dans cette partie du camp de Calais. Un chiffre jugé largement sous-estimé par les associations qui travaillent sur la zone, qui évoquent un chiffre de plusieurs milliers de migrants. Selon les ONG, 80 % des migrants se sont repliés vers la zone nord du camp. La préfecture du Pas-de-Calais juge de son côté que le nombre de personnes qui se sont ainsi déplacées est « impossible » à estimer pour le moment.
Crainte d’un démantèlement de la zone nord
Mercredi, dans une déclaration commune, plusieurs associations travaillant auprès des migrants dans la « jungle » ont mis en garde le gouvernement contre tout démantèlement de la zone nord. Cela poserait « plus de problèmes que pour le sud : où iraient tous ces gens ? », a relevé François Guennoc, de l’Auberge des migrants. Médecins sans frontières s’alarme pour sa part de « conditions sanitaires très préoccupantes ».
La préfecture du Pas-de-Calais a affirmé à plusieurs reprises qu’elle entendait limiter les capacités du site à 2 000 personnes, mais uniquement dans les hébergements en dur : les conteneurs du Centre d’accueil provisoire (CAP), qui peuvent accueillir 1 500 personnes, et le centre d’accueil Jules Ferry, avec 400 places destinées aux femmes et aux enfants.
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Financement de l'islam: la grande mosquée de Bruxelles dans l'illégalité
Questions à la Une s'intéresse ce mercredi soir à la question du financement de l'islam en Belgique. Notamment à la question de la grande mosquée de Bruxelles. Elle n'a jamais déposé ses comptes annuels. Ce qui est illégal. Les autorités laissent faire ...
S'il y a un lieu qui symbolise l'influence étrangère sur l'Islam en Belgique, c'est bien la grande mosquée du cinquantenaire à Bruxelles. C'est le roi Baudouin en personne qui a confié les clés de l'endroit à l'Arabie Saoudite en 1969.
Depuis, le président du conseil général de la grande mosquée n'est autre que l'ambassadeur d'Arabie Saoudite en Belgique. Officiellement, la grande mosquée prône l'ouverture et le vivre ensemble. Pourtant, sur son site internet, la grande mosquée donne des conseils ambigus aux musulmans belges : interdiction pour une femme de soutenir le regard d'un homme, interdiction de travailler dans un magasin qui vend des produits non halal, etc.
Le ministre président de la région bruxelloise, Rudi Vervoort y voit "l'influence du wahhabisme saoudien qui crée les bases du rejet de l'autre". Il demande même que "L'Arabie saoudite laisse les musulmans bruxellois en paix".
Dans l'illégalité ...
Nous avons voulu nous plonger dans les comptes de l'ASBL qui gère la grande mosquée : Le Centre Islamique et Culturel de Belgique. Ses comptes n'ont jamais été déposés depuis sa création. Ce qui est contraire à la loi. Alors, pourquoi le ministre de la Justice Koen Geens ne demande-t-il pas au ministère public d'entamer une procédure judiciaire contre la grande mosquée? Il a refusé de répondre à nos questions fuyant même notre micro (voir vidéo). Le cabinet du ministre s'est contenté de nous expliquer par mail qu'un projet existe actuellement pour renforcer le suivi administratif des ASBL dont les mosquées. Sans beaucoup plus de détails. La totalité de l'enquête ce soir dans Questions à la Une ...
Laurent Mathieu
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L’AfD veut être légitime sur d’autres thèmes que l’immigration
Après sa percée dans trois Länder allemands, le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) tente de renforcer sa crédibilité sur les questions financières. Un article d’EurActiv Allemagne.
« Nous y sommes arrivés et nous allons poursuivre sur cette lancée », a déclaré Beatrix von Storch pour célébrer la victoire de son parti l’AfD. Un choc pour les partis traditionnels.
Le chef de file du SPD, Sigmar Gabriel a qualifié les résultats des élections régionales de « tournant » dans le paysage politique et le ministre-président de la Sarre, Annegret Kramp-Karrenbauer (CDU) a déclaré qu’il s’agissait d’un défi pour les grands partis.
Les représentants de l’AfD sont cependant restés sur la défensive. Lors d’une conférence de presse à Berlin, la présidente de l’AfD, Frauke Petry, et les trois candidats des trois régions ayant organisé des élections ce week-end, se sont plaint de la manière dont avait été traité le parti durant la campagne et durant l’élection. « Nous sommes incroyablement stigmatisés », a déclaré Jörg Meuthen, le candidat de Bade-Wurtemberg.
Immigration
Frauke Petry, Jörg Meuthen et les deux autres candidats, André Poggenburg et Uwe Junge, ont cherché à démontrer leur crédibilité et leurs compétences dans d’autres domaines que l’immigration. Jörg Meuthen a par ailleurs souligné que la migration n’était pas une question essentielle de la politique régionale.
Le candidat a déclaré qu’il était plus soucieux de l’éducation et de la politique culturelle du Bade-Wurtemberg, ainsi que des questions d’impôts sur le revenu et de politique monétaire. « Nous avons beaucoup de savoir-faire en matière d’économie, et cela sera démontré dans le manifeste du parti qui sera publié fin avril ou début mai », a-t-il ajouté.
L’AfD a aussi voulu clarifier sa position sur le TTIP, l’accord de libre-échange en cours de négociation entre l’UE et les États-Unis. « Le TTIP est une nouvelle force qui divise l’Europe le long des lignes de la Guerre froide », a déclaré le porte-parole de l’AfD, Alexander Gauland, lors du même événement à Berlin.
Frauke Petry a ajouté que son parti s’opposait à l’accord, « pas parce que nous sommes contre le libre-échange, mais parce que nous craignons que l’État de droit soit bafoué. Les petites et moyennes entreprises devraient s’unir pour s’opposer au TTIP, a-t-elle ajouté. Pourtant, de leur côté, les PME ont cherché à se distancer de l’AfD.
Les représentants du parti s’opposent aussi fermement à la position de nombreux chefs d’entreprise qui pensent que les résultats de l’AfD aux dernières élections pourraient nuire à la réputation de l’Allemagne en matière d’économie.
Pour Ulrich Grillo, président de la Fédération des industries allemandes (BDI), la montée des partis de droite et eurosceptiques, comme l’AfD et Die Linke, pourrait décourager les investisseurs. Selon Anton Börner, de l’association commerciale BGA, le succès de l’AfD reflète la tendance anti-européenne du moment en Allemagne. L’association Bitkom craint quant à elle que la montée des partis de droite ne nuise grandement à l’économie allemande.
Nicole Sagener : Traduit par: Marion Candau
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Crise des migrants : la mer Egée est devenue une véritable passoire pour l'immigration illégale
L'Europe a de nouveau rendez-vous avec la Turquie, jeudi 17 mars, pour essayer d'endiguer l'arrivée de réfugiés.
Jeudi 17 mars à Bruxelles, l'Europe a de nouveau rendez-vous avec la Turquie pour essayer d'endiguer l'arrivée de migrants. On parle, entre autres, d’un chèque de 6 milliards d’euros jusqu’en 2018. Depuis le début de la crise migratoire, rien ne marche. L’Europe de l’Est a beau fermer ses portes, 1.500 migrants continuent de traverser chaque jour la mer Egée. Sur le quais de la gare routière d'Izmir, en Turquie, ce sont des dizaines de familles de réfugiés qui descendent au quotidien des autocars, paquetage à la main.
"J’ai très peur pour moi et mes enfants mais de toute façon je ne peux pas vivre ici. Mon mari est en Allemagne, il faut que je le rejoigne", explique Chedine, qui tient à bout de bras ses deux garçons âgés de 3 et 5 ans. C’est son oncle Selim qu’il l’a conduite ici.
"Un pour un"
"On est en contact avec des passeurs", dit cet ancien commerçant syrien qui a fuit Alep. Il est bien décidé à traverser, malgré les barrières dressées par l’Europe. "Comment voulez-vous qu’on ne tente pas notre chance ? En Europe les animaux sont plus respectés que les êtres humains ici", argumente-t-il. "Ni en Syrie, ni en Turquie il n’y a de stabilité. Pas question d’attendre des papiers. L’Europe ne sait pas ce que l’on subit ici : on n’a pas de logement, pas d’aide. J’ai 50 ans, j’étais un grand commerçant. Comment voulez-vous que j’aille faire l’apprenti chez un Turc pour un salaire de misère ? Ici c’est tout ce que l’on me propose", poursuit-il.
C’est cette immigration illégale que tente d’enrayer le système "un pour un" discuté à Bruxelles. Une fois l'accord signé, l’Europe échangera avec la Turquie un clandestin qui rentre illégalement dans l’espace Schengen contre un réfugié qui aura fait en Turquie une demande d’asile dans les règles.
« Pour un zodiac plein qui se fait intercepter, trois autres passent dans le même temps entre les mailles du filet »
Sina Mir
Vu la passoire qu’est aujourd'hui la mer Égée, ce "un pour un" va-t-il vraiment servir à quelque chose ? Les passeurs turcs que nous avons rencontrés ici n’y croit pas du tout. "Tant qu’il y aura de la demande, il y aura un chemin pour partir", dit cyniquement Mustapha. Installé dans un café face aux lumières de l’Europe, ce jeune trentenaire, se présente dans un éclat de rire comme "le roi de Basmane". Ce quartier du centre-ville d’Izmir est l’un des premiers embarcadères Turquie vers l’Europe.
"Aujourd'hui, 90% des gens de Basmane vivent du trafic. Même la police en vit. Il faut arroser pour que les bateaux passent. Les contrôles se sont renforcés, donc on donne 1.000 à 1.500 euros pour envoyer un zodiac. Une fois tous les frais payés il nous reste 50%. Sur un petit bateau on fait généralement 15.000 euros de bénéfice qu’on se répartit", poursuit-il.
L'Europe temporise
Pour prouver sa bonne volonté, la Turquie a quand même fait des efforts depuis la fin février. Cinq patrouilleurs de l’OTAN naviguent désormais dans les eaux turcs aux côtés des garde-côtes locaux. Pas de quoi empêcher de dormir ce trafiquant pour autant. "L’OTAN va limiter un peu les passages mais je crois qu’ils sont surtout là pour éviter les morts. Il y a tellement de bateaux qu’ils ne pourront pas tout contrôler", dit-il. Car aujourd'hui les chiffres des autorités sont clairs. Pour un zodiac plein qui se fait intercepter, trois autres passent dans le même temps entre les mailles du filet.
Au final que va faire la Turquie des 6 milliards que l’Europe est censée lui verser ? Tout l’argent promis doit être géré directement par des ONG. Il faut avec ça organiser l’enseignement, trouvé des logements, des vêtements ou de la nourriture pour les réfugiés. De quoi essayer de les installer en Turquie. Si on fait le calcul, 6 milliards divisés par environ 3 millions de déplacés, cela ne fait que 2.000 euros par tête. Autrement dit pas grand-chose. L’Europe temporise en attendant une issue en Syrie et au Kurdistan. Mais à discuter ici avec les candidats à l’exode, il faudra certainement beaucoup plus que ce chèque pour les dissuader.
Yves Calvi , Loïc Farge
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mercredi, 16 mars 2016
Dimanche 24 avril, près de Lille : 4e Journée régionale de Synthèse nationale
12:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
Réfugiés au bois de Boulogne ? Les zadistes du XVIe !
L’actualité est parfois heureuse. Lundi dernier, un millier de citoyens étaient réunis dans l’université parisienne de Paris-Dauphine, comme quoi la démocratie participative peut aussi gagner les beaux quartiers. De quoi était-il question ? De la construction d’un centre d’hébergement pour 200 réfugiés en bordure du bois de Boulogne.
On imagine la scène. Des hordes de dames façon Jacques Faizant dans Le Figaro de jadis. Tous tailleurs Chanel brandis, permanentes au vent et prêtes à se battre jusqu’au dernier coup de sac à mains Hermès. Marianne sur les barricades, mais sur celles de la place Vendôme, prêtes à mourir pour la patrie et la boutique Bvlgari.
En guise d’amuse-bouche, Sophie Brocas, préfet de Paris, intervient, avant de se faire huer. « Provocation ! », « Y en a marre ! ». Madame le préfet menace de se taire ? « Oui ! Oui ! » Puis, devant le tollé, elle tente ce pas de deux, cette bizarre esquive : « Je le dis avec la plus grande fermeté : il n’y aura pas de migrants dans ce centre, de personnes qui viennent d’Afrique et d’ailleurs. » Dans l’assistance, le soulagement est palpable. Ouf ! Pas de ça chez nous, même si ce quartier, de par ses résidents saoudiens, est l’un des arrondissements les plus arabes de Paris, sans compter d’autres résidents, pas toujours très catholiques non plus ; Claude Coasguen, maire du XVIe, n’est-il pas président du groupe d’amitié parlementaire France-Israël depuis 2007 ?
Mais, excusez du peu, ce sont des riches ; voilà qui fait toute la différence pour cette bourgeoisie française, de droite comme de gauche et dont les valeurs sont plus cotées en Bourse qu’ailleurs.
Puis, à nouveau, les invectives et autres noms d’oiseaux qu’on aurait pu croire dévolus aux bonniches du quartier plutôt qu’à leurs augustes employeurs, lesquels sont rapportés par Libération de ce mardi dernier : « Escroc ! », « Fils de pute ! », « Menteur ! », « Collabo ! », « Stalinien ! », « Vendu ! », « Salopard ! », « Salope ! »
« Vous en étiez à “peau de couille”, je crois », entend-on dans Le père Noël est une ordure…
On n’en saura guère plus des débats tenus en ce sanctuaire du savoir, lesquels ayant été écourtés, faute d’un service d’ordre digne de ce nom. Pourtant, nous n’étions pas au Stade de France pour le grand retour de NTM. Mais là, sans qu’il soit question de besogner madame votre mère, la « battle » envoyait tout de même le bois, et ce, avec le « flow » qu’il fallait.
Toujours selon Libération, un certain Florent, tout juste sorti de cette peu aimable sauterie, se fâchait tout rouge contre « ce nouveau Sangatte qu’on veut nous imposer au bois de Boulogne. Les gens du quartier ont dépensé un argent fou pour acheter leur appartement et on va leur mettre des Algeco sous le nez ! »
Magnifique mépris de classe. Les immigrés, les pauvres, les réfugiés d’Orient et d’ailleurs, c’est bien ; mais à condition que la plèbe les accueille. Chez elle, loin. Dans les banlieues périphériques, du Nord-Est si possible. Après, il n’est pas impossible qu’Anne Hidalgo ait voulu jouer un mauvais tour à de riches quartiers qui, traditionnellement, votent toujours à droite. Qu’elle se méfie néanmoins, car en cas d’alternance, tout ce joli monde pourrait bien être expulsé vers la place des Vosges ou le jardin du Luxembourg, là où les espaces verts peuvent être tout aussi accueillants.
Au fait, quid de l’éventuelle expulsion des travelos brésiliens, réfugiés sexuels emblématiques ? Et quid, surtout, du spleen existentiel de la jeunesse locale désœuvrée et de ses pères déprimés, que plus personne ne pourra éponger dans ce bois de Boulogne, site classé depuis le 23 septembre 1957, et donc inconstructible de fait ? De nouveaux zadistes en perspective ?
Nicolas Gauthier
12:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
Huit jours de lavage de cerveau antiraciste dans nos écoles
Alain Jakubowicz vient d’être réélu pour trois ans à la tête de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme. Ses premières paroles ont été les suivantes : « L’antisémitisme s’est banalisé et s’exhibe désormais sans complexe. » « La diabolisation de l’islam fait naître une haine antimusulmane quotidienne, frontale et sans complexe. » « Il convient de combattre la prétendue métamorphose du Front national en parti républicain. »
Du 21 au 28 mars se tiendra, dans nos écoles, sous l’égide de l’Éducation nationale et de son ministre, une « Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme »… exactement le fonds de commerce de la LICRA. Les associations dites antiracistes imposeront donc, en toute impunité, le discours de Jakubowicz et de ses complices à de jeunes enfants facilement manipulables.
Résumé de ce que ces commissaires politiques vont marteler à nos gosses : « Le seul racisme est celui des Blancs vis-à-vis des Noirs et des Arabes, l’antisémitisme, c’est autant l’extrême droite que les musulmans, l’immigration est une chance pour la France, il faut accueillir encore davantage de migrants, surtout pas d’amalgames, l’islam est une religion d’amour et de paix, le vivre ensemble rend tout le monde heureux, le FN est dangereux pour la France et n’est pas républicain… »
Dans ce contexte qui rappelle les cours de rééducation de régimes totalitaires, les élèves auront-ils le droit de s’opposer à cette vision du monde ? Un lycéen de ma connaissance avait osé, en pleine classe, contester l’accueil des migrants, en expliquant que la France, déjà ruinée, et minée par un chômage de masse, devait d’abord penser aux siens. Il avait été sèchement rappelé à l’ordre, et prié de changer de lectures…
Les enseignants mal-pensants pourront-ils se permettre de reprendre les paroles de l’avocat Gilles-William Goldnadel, qui, au lendemain des attentats de Merah, affirmait : « Aujourd’hui, dans l’immense majorité des cas, cet antisémitisme violent est issu de la communauté maghrébine. » « Il ne faut pas non plus sous-estimer une sorte de racisme anti-Français, une sorte de racisme anti-Blancs. » S’ils le font, ils vont vivre dangereusement…
Ces faits, pourtant évidents, sont niés par les propagandistes officiels de l’antiracisme d’État.
D’autre part, sommes-nous certains que la neutralité, due par un enseignant laïque dans les écoles de la République, sera bien respectée, lors de cette semaine de propagande ? On a le souvenir de ces professeurs, avec un engagement à gauche, qui, sans vergogne, se permettent d’encourager leurs élèves à partir en manifestation pour défendre des clandestins. Dans un autre registre, en toute impunité, d’autres se permettent de critiquer Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen en pleine classe.
Pour info, voilà les grandes lignes de ce qui va être martelé à nos enfants (qui, pendant ce temps-là, n’étudieront pas), durant ces huit jours, sans la moindre contradiction :
Faire reconnaître la diversité humaine et culturelle ;
favoriser le respect des différences et combattre le repli sur soi ;
cultiver la tolérance et l’enrichissement mutuel ;
promouvoir une société solidaire et du vivre ensemble ;
éveiller aux dérives du relativisme, de la rumeur, de l’obscurantisme, des théories du complot ;
encourager l’esprit critique et la résistance face à l’injustice ;
agir dans la durée pour faire évoluer les mentalités et instaurer une société plus fraternelle.
À une autre époque, on appelait cela la « Propagandastaffel »…
Pierre Cassen
12:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
Afrique : l’irrésistible contamination djihadiste
Les attentats de Grand Bassam, en Côte d’Ivoire, s’inscrivent, de manière désespérante, dans une longue suite d’oracles dont les rares augures demeurent toujours plus encalminés dans la censure médiatique, tandis que les mirages anesthésiants en assurent la spectaculaire mise en scène et servent la soupe aux islamistes de Daech.
La tyrannie de l’émotion, comme les « condamnations » politiciennes à l’emporte-pièce d’un ennemi jamais clairement nommé, empêchent, encore une fois, de voir la réalité. Dans L’Afrique réelle (n° 74, février 2016), l’africaniste Bernard Lugan relevait que l’opération Barkhane, en dépit d’un sous-effectif notable, avait parfaitement rempli sa double mission, d’une part de sécurisation de la zone saharo-sahélienne, notamment en tentant d’étanchéifier la frontière libyenne sur toute la zone nigéro-tchadienne, d’autre part de sanctuarisation de la région du lac Tchad aux fins d’éviter la contamination djihadiste au reste de la sous-région.
Ainsi, le dispositif français, à la manière d’un « “filet dérivant” ou épuisette, […] prend dans ses mailles les groupes jihadistes qui ne sont plus libres de se déplacer impunément sur ces immensités sans risquer de tomber sur des soldats professionnels ». Cependant, la conséquence est que, « bousculés dans la partie nord peu peuplée de la zone saharo-sahélienne, et s’y sentant moins en sécurité qu’auparavant, les jihadistes ont replié leurs “états-majors” en Libye, à l’abri de Barkhane ». Mais, précise Lugan, « parallèlement, ils ont ouvert les hostilités plus au sud, dans la bande sahélo-guinéenne, d’où de nombreuses attaques dans la région de Mopti au Mali et sur la frontière du Burkina Faso, là où les populations sont en cours de wahhabisation ».
On assiste donc à un déplacement métastasique des cellules djihadistes vers le Sud-Ouest africain, en direction du littoral. Outre leur fanatisme religieux, ces dernières ont pour elles une solide connaissance des anciennes routes du trafic d’esclaves, tout en s’appuyant sur de non moins puissantes affinités ethno-régionales, qu’elles ravivent au gré de leurs avancées comme de leurs intérêts.
Las. Leur progression vers le Sud-Ouest africain et notamment vers la zone littorale est, désormais, une réalité. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire. Demain, le Sénégal ou la Guinée ?
C’est malheureusement à craindre.
Sur la base de constats effectués in situ, nous-même avions eu l’occasion de souligner la tendance lourde à l’expansion de l’islam en Afrique subsaharienne, surtout si le nouveau califat que constitue actuellement l’État islamique poursuit ses conquêtes territoriales, des travaux assez étonnants expliquant, notamment, que la communauté internationale serait peut-être amenée, un jour, à le reconnaître comme un véritable État (Afrique : le cauchemar démographique, Yves-Marie Laulan [dir.], L’Æncre, 2015).
Notre armée fait ce qu’elle peut tout en gérant la pénurie des moyens. Mais elle doit aussi faire face à un nombre important de « jeunes banlieusards qui ont été recrutés dans l’armée française […] souvent musulmans, qui se sont retrouvés dans une guerre civile en Centrafrique, [dont] beaucoup s’en sont sortis totalement traumatisés », révèle Antoine Glaser dans son nouveau brûlot, Arrogant comme un Français en Afrique (Fayard).
Aristide Leucate
11:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
Insultes, sifflets… Des habitants du XVIème empêchent un débat sur un centre d’hébergement d’urgence
Ce lundi soir devait se tenir à l'université Paris Dauphine la présentation du projet du centre d’hébergement d’urgence en bordure du bois de Boulogne. Des habitants ont interrompu la réunion, insultant violemment les participants.
Un tonitruant « Salope ! » interrompt Sophie Brocas, secrétaire générale de la préfecture d'Ile-de-France, alors qu’elle essayait de calmer la salle. C’est que des dizaines de personnes, militants du Front National mais aussi des familles du XVIème arrondissement très propres sur eux ont empêché la tenue de la réunion.
Porté par la mairie de Paris, le projet prévoit six bâtiments modulaires dans l'Allée des Fortifications, qui sera fermée à la circulation. Il devrait permettre de loger d'ici à cet été et pour trois ans jusqu'à 200 personnes, individus "isolés" ou "familles qui rencontrent des difficultés sociales importantes".
Une panique irrationnelle
L’extrême droite a diffusé de fausses rumeurs comme quoi ce seraient des réfugiés, qui y seraient hébergés, redoublant la colère des habitants du XVIème arrondissement déjà très remontés à l’idée d’accueillir des pauvres. La peur est devenue irrationnelle : le bois de Boulogne va devenir une nouvelle « jungle », un « nouveau Sangatte ». Des femmes criaient leur peur de se faire égorger dans leur lit par des réfugiés. D’autres craignaient les incendies. "On a peur pour nos enfants".
L’architecte du centre d'hébergement, Guillaume Hannoun a essayé de rassurer les manifestants survoltés : ce centre est fait pour accueillir les plus démunis, il n’y aura pas de réfugiés. "Menteur", "Fils de p*** !" se prend-il en réponse.
Le seul moment où les insultes et les sifflets se sont calmés est lorsque le maire du XVIe arrondissement, Claude Goasguen (LR), a dénoncé le "diktat" de la mairie de Paris, qui ne l'aurait pas averti avant d'initier le projet. "Il y aura des manifestations, des recours devant les tribunaux", prévient-il. "Les gens du XVIe sont réputés rester le cul dans leur fauteuil, à regarder la télé et manger du caviar, mais ils défendent leurs intérêts comme les autres."
Puis des manifestants restés à l'extérieur ont envahit l'amphithéâtre au cri de "Hidalgo démission". Indigné, le président de l'université, Laurent Batsch, ordonne alors d'évacuer la salle. Un homme en Barbour le traite de "collabo". "Je suis juste le taulier ici", leur répond Laurent Batsch. "Je présente le débat, je me fais insulter, vous sortez maintenant !"
Plusieurs habitants du XVIe arrondissement ont néanmoins fait le déplacement pour soutenir l’accueil des migrants. "C'est à nous, les riches, d'aider les pauvres". Certains ne sont pas passés loin de se faire rouer de coups dans les estrades.
Selon la mairie de Paris, le XVIe arrondissement ne compte que huit places en hébergement d'urgence, sur un total de 9.700 dans la capitale.
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La Suisse se prépare à un afflux massif de réfugiés
La "bunkérisation" de l'Allemagne et de l'Autriche pousse les réfugiés à choisir la Suisse. Celle-ci prévoit d'envoyer des militaires à ses frontières.
En fin de semaine dernière, La Tribune de Genève titrait sur « Le petit bidouillage des chiffres de l'asile », révélant que le secrétariat d'État aux Migrations cherche à minimiser la hausse vertigineuse des demandeurs d'asile en Suisse. En effet, entre février 2015 et février 2016, la Suisse a connu une augmentation de 90 %. Les raisons ? Jusqu'à présent, l'immense majorité des réfugiés, notamment des Syriens et des Irakiens, n'avait qu'une obsession : rejoindre l'Allemagne, prête à accueillir un million de personnes. Résultat : l'année dernière, la Suisse n'a hébergé que 40 000 migrants (principalement des Érythréens, des Afghans et des Syriens).
Mais, depuis février, l'Autriche s'est désolidarisée de l'Allemagne, s'organisant avec les pays de la route des Balkans pour bloquer les arrivées de migrants. Dimanche dernier, la forte poussée de l'extrême droite en Allemagne, hostile au choix humanitaire d'Angela Merkel, risque d'inciter fortement les réfugiés à préférer frapper aux portes de son petit voisin. Selon le scénario proposé par secrétariat d'État suisse aux Migrations, la France ne devrait pas non plus ouvrir tout grand ses frontières. La Suisse (8 millions d'habitants) s'attend donc à un afflux de 120 000 à 150 000 migrants.
Des soldats aux frontières
Le quotidien du canton de Genève annonce en une que « Berne se prépare au pire sur le front de l'asile ». Dimanche dernier, la NZZ am Sonntag de Zurich révélait déjà que le gouvernement prévoyait de réquisitionner les abris de la protection civile dans les cantons et les communes pour loger ces réfugiés. Il s'agit, en fait, d'abris antiatomiques, construits au temps de la guerre froide. Depuis, ils peuvent servir pour se protéger « contre les risques de catastrophe d'origine naturelle et humaine ».
Par ailleurs, il est prévu d'envoyer des militaires afin qu'ils apportent leur concours au corps des gardes-frontières. Ces derniers, qui portent armes et uniformes, appartiennent à l'administration fédérale des douanes, et sont rattachés au département fédéral des Finances. L'heure est donc grave, d'autant que la Suisse pense que les migrants vont dorénavant choisir des itinéraires plus risqués, via l'Albanie, pour ensuite atteindre l'Italie. Or, les Italiens encourageraient les réfugiés à remonter vers le nord pour rejoindre la prospère Confédération…
Demande d'asile traitée en 59 jours
Ce n'est sans doute pas un hasard si le secrétariat d'État aux Migrations a présenté lundi le bilan plutôt positif du centre pilote fédéral de Zurich. Depuis janvier 2014, ce centre teste des procédures d'asile accélérées. Il s'agit de réduire au maximum le temps entre le moment où l'administration reçoit une demande d'asile et celui où elle apporte une réponse positive ou négative. Ce délai était en Suisse de 77 jours, le centre pilote fédéral de Zurich, qui a traité 2 606 dossiers entre le 1er janvier 2014 et le 31 août 2015, a pris des décisions exécutoires en 59 jours en moyenne.
Toujours selon le secrétariat aux Migrations, ces décisions n'ont pas été prises pour autant à la légère. Pour preuve, le taux de recours n'a été que de 17,1 % dans le centre pilote, « soit un tiers inférieur à ce qu'il est dans le système standard ». D'où de sérieuses économies pour le pays : le réfugié accepté s'intègre plus vite dans le marché du travail, ce qui réduit les frais en aide sociale. Et les personnes déboutées sont moins nombreuses à disparaître dans la clandestinité. En France, les délais d'examen des demandes d'asile dépassent souvent deux ans.
Ian Hamel
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«L’Union européenne va vers une implosion»
«La Suisse n’est pas plus indépendante que n’importe quel pays de l’UE. Elle transpose avec docilité la plupart des lois de l’UE pour ne pas exclure ses produits du marché européen», déclare Caroline de Gruyter.
Au siège de l’UE à Berne, une journaliste hollandaise qui a vécu en Suisse romande parle du Brexit, de la Suisse et de Bruxelles.
On pouvait craindre du «swissbashing» à haute dose au vu de l’invitation. Mardi, à Berne, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE), Richard Jones, et l’ambassadrice des Pays-Bas, Anne Luwema, avaient en effet invité les médias suisses à écouter la journaliste hollandaise du Handelsblad Caroline de Gruyter. Celle-ci a écrit un livre qui porte un titre explicite: L’illusion suisse. Le réquisitoire à sens unique n’a pourtant pas eu lieu. La journaliste se montre tout aussi critique, sinon plus, envers l’UE.
Caroline de Gruyter a vécu de 2004 à 2008 dans la région lémanique, à Crans-près-Céligny pour être précis. Elle y a vu la globalisation de l’économie en marche, globalisation qui s’accompagne d’un repli politique incarné par l’UDC. «Les gens qui votent pour ce parti dans les petits villages ne sont pas racistes. Ils sont juste perdus face à leur environnement qui se transforme trop vite», explique-t-elle. «A Rolle, il y a eu l’installation rapide de 10 headquarters de multinationales.»
Le repli identitaire suisse, qui est vanté en Grande-Bretagne par les partisans du Brexit, est, selon elle, une grande illusion: «La Suisse n’est pas plus indépendante que n’importe quel pays de l’UE. Elle transpose avec docilité la plupart des lois de l’UE pour ne pas exclure ses produits du marché européen.» Idem avec les Etats-Unis. La journaliste n’hésite pas à utiliser un langage cru en s’adressant à ses auditeurs helvètes. «Quand les Etats-Unis vous ont pris par les couilles, vous avez rapidement abandonné le secret bancaire pour sauver vos banques.»
Caroline de Gruyter va-t-elle dès lors entonner le refrain des euroturbos suisses qui préconisent une entrée dans l’UE pour peser plus lourd sur la scène internationale? Non, pas vraiment. Correspondante à Bruxelles pendant plusieurs années, elle a vu les travers de l’Union. Notamment le perpétuel double discours des politiciens qui sont européens à Bruxelles et qui, lorsqu’ils retournent dans leurs pays respectifs, rendent l’UE coupable de tous les maux. Elle constate aussi que cette dernière a échoué à créer une véritable identité européenne.
Plutôt pessimiste, la journaliste estime que «l’Union européenne va vers une implosion». Celle-ci est garantie «à la minute où l’Allemagne se détourne des institutions européennes». Mais la journaliste parie plutôt sur la création d’une nouvelle Europe à plusieurs vitesses. «Il y a une rumeur qui court à Bruxelles comme quoi les six membres fondateurs de l’UE sont déjà en train de discuter entre eux.»
L’Europe, il en a aussi été question au parlement fédéral, hier. Le groupe PDC soutient le Conseil fédéral pour la ratification du protocole croate qui, selon lui, sécurise le programme scientifique Horizon 2020 au-delà de 2016. «La fraction PDC attend de l’UE qu’elle prenne acte de cette ratification et qu’elle fasse un pas vers la Suisse pour l’application de l’initiative contre l’immigration de masse.»
Le groupe PLR a décidé, lui, pour limiter l’immigration, de demander au Conseil fédéral d’approfondir l’idée d’une préférence indigène temporaire et limitée. Une sorte de solution tessinoise étendue. Si aucun accord avec l’UE n’a lieu, le PLR soutiendra alors une clause de sauvegarde unilatérale.
11:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Audincourt : une conférence sur les dessous du vote arabo-musulman
C’EST UN PHÉNOMÈNE qui a cours aux États-Unis, où le vote des minorités afro-américaine, latino voire asiatique est décrypté à l’occasion des scrutins. Pas en France où, certes, certaines études se sont déjà appesanties sur le poids de la religion, mais pas en matière ethnique. À travers son ouvrage « Karim vote à gauche, son voisin vote FN », Jérôme Fourquet, directeur du département Opinions et stratégie d’entreprise au sein de l’Ifop, se penche pour la première fois sur l’électorat dit arabo-musulman. Décryptage en amont de l’intervention de ce spécialiste de la sociologie et la géographie, jeudi à Audincourt, en ouverture du cycle de conférences du tout nouveau Cercle Jean Jaurès.
Aux États-Unis, le poids des minorités est tout autre, certes. Mais il est à mettre en lien avec celui du communautariste. Comment, en France, un tel objet d’étude a-t-il pu émerger ?
C’est en effet dans les mœurs et les codes outre-Atlantique. En France, notre modèle républicain rendait la chose impensable, mais on voit que le sujet prend une place de plus en plus importante dans la société. Notamment à travers des élus de gauche pour lesquels la défaite des municipales s’explique aussi par la perte du vote musulman liée à la loi sur le mariage pour tous.
On a également entendu le maire LR de Marseille Jean-Claude Gaudin vanter le métissage de sa ville pour expliquer l’impossibilité que la région soit prise par le FN…
Il a effectivement annoncé que sa bonne ville comptait 250.000 musulmans. D’où sortent ces chiffres ? Cette frange de la population est devenue l’objet d’une instrumentalisation permanente.
Même de la part du FN !
Dire, comme on l’entend, que cette population arabo-musulmane voterait de plus en plus FN n’est pas vrai. Et nous l’avons démontré à travers notre étude, qui a consisté à se focaliser sur les prénoms d’origine arabo-musulmane présents sur les listes électorales. Et ce à travers deux élections, la présidentielle de 2012 et les dernières municipales sur sept villes tests (Roubaix, Mulhouse, Creil, Aulnay-sous-Bois, Marseille, Perpignan et Toulouse). C’est une méthode inédite à une telle échelle.
Jusque-là, on procédait à des analyses par quartiers. Vous allez plus loin puisque vous procédez même par bureau de vote au sein d’une même entité urbaine et sur la base d’une différenciation ethnique effectuée à partir des prénoms…
Si on prend uniquement les paramètres âge, profession et diplôme, on réduit le champ des possibles. En allant au-delà, nous affinons la notion de quartier populaire. Laquelle regroupe, en définitive, des aspects plus variés que les seules CSP (catégories socioprofessionnelles). Car selon les rues et la présence plus ou moins importante de population issue de l’immigration, les comportements électoraux divergent. À Mulhouse, par exemple, la forte proportion de prénoms arabo-musulmans a pour effet de doper le vote FN dans les bureaux limitrophes où cette proportion est inversée.
Comment vote globalement l’électorat arabo-musulman ?
Pour la présidentielle, on s’est aperçu que plus la proportion de prénoms arabo-musulmans était importante, plus François Hollande enregistrait un score élevé. Un phénomène qui se corrèle avec un fort taux d’abstention, ce qui a été particulièrement prégnant lors des municipales, où le décrochage de la gauche fut particulièrement net. À Sochaux-Montbéliard, l’ouvrier non issu de l’immigration a voté à plus de 40 % pour Le Pen au 1er tour de la présidentielle, celui issu de l’immigration récente s’est porté vers le FN à hauteur de 2 à 3 %.
Voilà en effet qui permet de mesurer les subtilités de la notion de quartier. Mais que représente, en France, l’électorat dont il est question dans votre étude ?
On estime que les personnes se déclarant de confession musulmane pèsent 4 à 5 % de l’électorat. En prenant en considération la population issue de l’immigration, nous sommes plutôt entre 6 à 8 %.
Conférence de Jérôme Fourquet, espace Gandhi à Audincourt jeudi 17 mars (20 h)
Propos recueillis par Sébastien Michaux
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«Un siècle d'histoire de l'immigration» au collège
Sujet d'actualité s'il en est, l'immigration. Avec toutes les valeurs du vivre ensemble qu'il sous-entend. Aussi, une exposition intitulée «BD et immigration : un siècle d'histoire», présentée dans un établissement d'enseignement scolaire prend tout son sens.
Cette exposition, mise à disposition de la Ligue d'enseignement Midi Pyrénées par le Musée national de l'immigration, a été accrochée dans le hall du collège Francis Carco où elle restera jusqu'à la fin du mois. Elle partira ensuite à Millau, avant un retour d'un jour à Villefranche, le 16 avril où elle sera à voir sous la halle lors de la journée de Livrefranche.
Francine Salvan, principal du collège, a tout naturellement insisté sur les valeurs véhiculées par cette exposition lors de son vernissage lundi soir. Au fil de ses quinze panneaux, sont déclinés plusieurs grands thèmes comme «comprendre le monde», «réveiller les consciences» ou «ouvrir les horizons». Important pour les jeunes, qui doivent être aussi sensibles au traitement du sujet au moyen de l'art de la BD. «Le maillage entre les soucis et de notre société et un collège retient toute mon attention» a appuyé le sous-préfet, Éric Suzanne.
«Cette exposition itinérante s'inscrit dans le cadre des 150 ans de la Ligue de l'enseignement et des 80 ans de la fédération de l'Aveyron» a situé, Francis Gonzalès, président de cette dernière. Les Ateliers de la Fontaine, leur président Cédric Gares et leur directeur Camille Briançon, ont servi de relais pour l'avoir à Villefranche.
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Immigration-invasion encouragée, patriotisme réprimé: ne nous voilons pas la face
Nommer correctement les choses, oser décrire la réalité sans fard, est un préalable indispensable pour prétendre apporter des solutions aux maux qui assaillent notre pays. Ancien de la DGSE, Pierre Martinet était invité il y a deux jours du plateau de BFM.TV, quelques heures après l’attentat revendiqué par Aqmi en Côte d’Ivoire qui a coûté la vie à quatre de nos compatriotes. « J’ai croisé le maire de Sevran sur un autre plateau de télévision disait-il, il ne voulait pas qu’on parle d’islamistes car il ne voulait pas d’amalgame avec l’islam. Nos politiques n’osent pas nommer le mal. Le terrorisme, c’est un moyen. L’idéologie est le moteur. C’est l’islamisme, l’islam radical, on peut l’appeler comme on le veut, qui est la menace. » Une menace qui est d’autant plus grande quand de nombreuses portions de territoire de nos nations européennes, occupées par des populations étrangères, sont en en voie de libanisation accélérée. Invité le 3 mars dernier de l’émission Carrément Brunet sur RMC, Malika Sorel-Sutter (ancien membre du collège du Haut Conseil à l’Intégration et de sa mission Laïcité) évoquait les conséquences à l’école de cette babélisation. Elle affirmait qu’un rapport sur le niveau des élèves en France, répondant au vœu du gouvernement d’expliquer la dégringolade enregistrée par les classements PISA, avait été tronqué. En l’espèce la mention sur le très faible niveau des élèves issus de l’immigration avait été effacée…
Pour tromper les Français? Peut être. Mais aussi certainement pour ne pas stigmatiser…les gouvernements de gauche comme de droite co-responsables de l’immigration de peuplement. L’idéologie immigrationniste, imposée désormais au nom de l’impératif catégorique du « vivre-ensemble », tiers-mondise pourtant notre pays, paupérise sa population, marginalise les Français de souche.
En février 2014, Mme Sorel-Sutter, réagissant au rapport abracadabrantesque de Thierry Tuot portant notamment sur la lutte contre les discriminations, avait dénoncé un lobby immigrationniste dont le discours « consiste à attribuer la responsabilité de l’échec de l’intégration aux Français ». Ce sont ceux « qui entraveraient la réussite des immigrés et de leurs descendants et c’est à ce titre qu’il convient de lutter contre les discriminations. Des Français de souche européenne seront mis de côté uniquement parce qu’ils ne sont pas de la bonne ascendance biologique. C’est du racisme anti-Français. Oui, le pouvoir bascule vers la préférence étrangère. »
Préférence étrangère et laxisme criminel dans la gestion des flux migratoires vont généralement de pair. Alexis Théas, juriste et universitaire, dénonçait la semaine dernière dans Le Figaro, « la loi n°2016-274 publiée le 8 mars 2016 au journal officiel », « texte fondamental (qui) bouleverse le droit des étrangers dans le sens de l’ouverture et de l’accueil. »
Ainsi, « son article 59, élargit l’accès à la nationalité française par le droit du sol« , « modifie sensiblement le droit français de la nationalité ». « Il ouvre la nationalité française à leur majorité, aux personnes vivant sur le territoire français depuis l’âge de six ans et ayant suivi leur scolarité obligatoire en France (…) lorsqu’elles ont un frère ou une sœur ayant acquis la nationalité française (par le droit du sol)» Cette loi crée ainsi une nouvelle forme d’acquisition de la nationalité française, un droit du sol dérivé, indirect, transmis par le lien de fratrie, qui ne nécessite pas d’être né sur le territoire français, mais d’avoir un frère ou sœur devenu lui-même français par le droit du sol. »
« Son article 13 concerne les personnes en situation irrégulière, malades sur le territoire français. Il prévoit en faveur de tout étranger malade et en situation illégale, un droit à la régularisation si eu égard à l’offre de soins et aux caractéristiques du système de santé dans le pays dont il est originaire, il ne pourrait pas y bénéficier effectivement d’un traitement approprié» (…). L’intention est certes généreuse mais une telle mesure risque d’entraîner un appel d’air d’une ampleur inconnue. »
« L’article 17 de la loi crée une carte de séjour pluriannuelle de quatre (ou deux ans) qui sera délivrée «au terme d’une première année de séjour régulier» (…). L’article 33 chamboule le dispositif de lutte contre l’immigration irrégulière » poursuit M. Théas. « Il supprime la rétention administrative de cinq jours pendant laquelle le préfet peut décider de garder un étranger en situation irrégulière en rétention, le temps d’organiser son départ. Celle-ci passe à 48 heures, une durée bien entendu insuffisante pour organiser le retour d’une personne dans son pays » sachant qu’ « aujourd’hui, seule une décision de reconduite à la frontière sur quatre prises par les préfets est appliquée (environ 15000 par an). »
A contrario la sévérité la plus totale est de mise contre ceux qui s’élèvent contre cette folle politique migratoire. Lundi trois jeunes courageux militants de Génération identitaire ont été condamnés pour rébellion contre des CRS par le tribunal de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Ils avaient osé clamer leur ras-le-bol de l’invasion, en marge d’une manifestation interdite par la préfecture, qui s’est déroulée samedi 12 mars à Calais.
Bruno Gollnisch s’est élevé dernièrement contre l‘interdiction par le pouvoir, désormais quasi systématique, des manifestations patriotiques, notamment à Calais. Il constate aussi que ce ne sont pas les militants de GI qui constituent une menace pour la sécurité des CRS et de nos compatriotes, mais bien certains immigrés particulièrement agressifs et vindicatifs (https://www.facebook.com/1527169097567078/videos/1687143768236276/), encadrés par les habituels idiots utiles d’extrême gauche. N’en déplaisent à Xavier Bertrand, ce gouvernement, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy ou Martin Schultz.
Bruno Gollnisch
Source : Le blog de Bruno Gollnisch
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Législatives partielles: le PS appelle à «faire barrage au FN» dans l'Aisne et le Nord
Cette fois, le PS n'appelle pas explicitement à voter à droite mais c'est tout comme. Après l'élimination dimanche de deux de ses candidats lors des législatives partielles dans l'Aisne et dans le Nord, le Parti socialiste appelle ce lundi soir ses électeurs à «faire barrage au Front national» dimanche prochain lors du second tour.
Dans ces deux circonscriptions, le PS est arrivé derrière la droite LR et le Front national avec des scores en forte baisse, laissant les électeurs du second tour devant un duel droite/FN.
Dans un communiqué, le PS «prend acte des résultats du premier tour des trois législatives partielles du dimanche 13 mars» et «salue l'engagement de ses candidats et candidates qui ont mené campagne dans un contexte difficile», regrettant «la profonde division de la gauche».
Dans la 2ème circonscription de l'Aisne et dans la 10ème circonscription du Nord, où les électeurs sont appelés à trouver un successeur à l'Assemblée à Gérald Darmanin et à Xavier Bertrand (Les Républicains), «le second tour verra s'affronter un candidat de droite contre un candidat du Front national», constate le PS qui, «face à l'extrême droite reste fidèle à ses valeurs et appelle les électeurs à voter pour les candidats des "Républicains" afin de faire barrage au Front national».
La question ne se pose pas dans la 2ème circonscription des Yvelines, l'ex-circonscription de Valérie Pécresse (LR), où le candidat LR Pascal Thévenot est certes arrivé nettement en tête (46,05%) mais devance le candidat socialiste (12,98%), qui reste qualifié pour le second tour. Le PS «appelle tous les électeurs à se mobiliser dimanche prochain autour de son candidat, Tristan Jacques». Avec très peu de chances de l'emporter.
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Le PLR favorable à la préférence nationale
Avec ce modèle, le parti bourgeois veut contourner les effets de l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse.
Le PLR soutient l'idée d'une préférence nationale, combinée à la clause de sauvegarde. Selon le chef du groupe parlementaire Ignazio Cassis, c'est la porte d'entrée pour trouver une solution avec l'Union européenne, car ce modèle n'introduit pas de contingents.
Les dispositions sur la libre circulation des personnes n'excluent pas la clause de sauvegarde indigène dans certains cas, a-t-il expliqué aux médias mardi soir. En revanche, elles n'autorisent pas de limites chiffrées, donc cette solution serait une sorte de compromis.
Même si cette alternative n'est pas à 100% en adéquation avec la volonté des citoyens qui ont accepté l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse le 9 février 2014. Au final, les citoyens se prononceront probablement à nouveau, a-t-il lancé.
Le Tessinois table en effet sur un référendum une fois la loi concoctée. Il espère également que la proposition du PLR reçoive le soutien d'autres formations politiques.
Détails à peaufiner
Ce modèle - qui a fait l'unanimité au sein du groupe - s'inspire d'une étude de l'ancien secrétaire d'Etat Michael Ambühl. Ce dernier préconise de recourir à la préférence nationale plutôt qu'aux contingents pour limiter l'immigration.
L'employeur devrait prouver qu«il a d'abord cherché à engager de la main-d'oeuvre indigène avant de recruter un frontalier, dans le cas du Tessin par exemple.
Il y a des branches comme la santé, la chimie ou la pharma où on doit recourir à l'immigration, a illustré Ignazio Cassis. D'autres secteurs comme la construction ont au contraire besoin de main-d'oeuvre indigène.
C'est en cela que la solution de Michael Ambühl, dont aimerait s'inspirer le Tessin, est «intéressante», a-t-il poursuivi. Elle suggère des mesures régionales ciblées en cas de forte immigration. Mais à ce stade, Ignazio Cassis n'a pas voulu s'avancer davantage.
Les mécanismes d'application doivent encore être étudiés. Il est trop tôt pour déterminer si ce modèle peut être mis en oeuvre au niveau suisse ou s'il devrait s'appliquer par région ou par branche. A l'administration fédérale de s'occuper des détails, si cette proposition trouve une majorité au sein de la commission parlementaire.
Non à RASA
Durant leurs discussions qui ont duré près de trois heures, les membres du groupe ont également rappelé l'importance du protocole sur la Croatie, car c'est aussi un message positif et symbolique de la Suisse à l'Union européenne, a souligné Ignazio Cassis. L'extension est une des conditions pour que la Suisse soit intégrée au programme de recherche européen «Horizon 2020» au-delà de 2016.
Le groupe PDC s'est aussi prononcé mardi en faveur du protocole sur la Croatie, a-t-il fait savoir.
Le PLR s'est en revanche prononcé contre l'initiative RASA (Raus aus der Sackgasse - «Sortons de l'impasse») qui veut supprimer l'introduction de contingents d'immigration de la constitution. On ne peut pas demander au peuple d'annuler une décision qu'il a prise quelques années auparavant, a tranché le PLR.
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